Je lève le loquet de la porte, écouteur sur les oreilles, je commence à sortir quand d'un coup sans m'y attendre je me prends une claque en pleine figure. Je lâche mon téléphone par terre avec les écouteurs, mes lunettes volent à l'autre bout de la pièce. Je suis sonnée, je commence à partir sur le côté, apportant mes mains sur mon visage pour atténué la douleur, mais je n'ai même pas le temps. Une fille me tire les cheveux et une autre m'attrape les bras les bloquant autour de ma taille. Je me tortille, tout en me mettant à crier.
"LACHEZ-MOI ! ARRE..."
Je suis vite coupée, une main vient se poser sur ma bouche, j'essaie de mordre pour éviter le contact, impossible. On vient de fermer mon clapet, impossible d'appeler à l'aide. J'essaie de forcer sur mes bras pour essayer de me libérer, de donner des coups de pied vers l'arrière, mais la fille prend bien ses distances pour éviter les coups. J'essaie de me calmer et de voir qui est là, sans mes lunettes, c'est un peu plus compliqué, je plisse les yeux pour que se soit moins flou...
Je reconnais directement Leona... Sa voix, ses cheveux noirs et cette odeur de cigarette. Les autres... A côté de Leona... J'ai un peu de mal, mais je crois voir Havana, si c'est bien elle celle qui me retient est Charlotte. Les deux vont de pair, surtout quand il s'agit de faire des mauvais coups aux autres.
Je les écoutent parler, Leona est en colère... Je n'ai pas suivi les ordres et elle veut me le faire payer. J'aurai dû rester plus longtemps dans les toilettes, où aller dans ceux du premier étage pour la tromper... Havana propose de me mettre la tête dans les toilettes, encore une fois. J'avais l'habitude à force, donc ça me faisait ni chaud ni froid sur le coup. J'étais même plutôt contente de n'avoir que ça, finalement Leona n'était pas si terrifiante... Quoi que ? En entendant sa réponse, un long frisson me remonta le long de la colonne vertébrale... Elle n'avait pas envie, c'était trop classique ! Je suis alors obligée de me mettre à genoux, je résiste, mais Charlotte m'appuie au milieu du dos me faisant finalement fléchir. Elle me libère la bouche pour pouvoir me ligoter.
"S'te plaît Leona arrête ça ! Je vais la mettre ta tenue, promis... La maintenant devant toi !"
Je voulais changer les choses, éviter qu'on arrive au pire... Charlotte finit de m'attacher les poignets avant de me jeter devant Leona, qui posa son pied sur mon visage. Ecrasant ma joue comme une pauvre merde, je pense qu'il n'y a pas d'autres mots... Charlotte et Havana profitent du spectacle. J'essaie de lever les yeux vers le haut pour voir ce qui est en train de se tramer... Je vois arriver un large morceau de scotch...
"Non s'il te plaît fait p..."
Pas le temps de finir, le ruban adhésif vient se poser sur mes lèvres. Puis arrive un sac plastique... Elle n'allait pas essayer de m'étouffer quand même. Je me mets à me trémousser comme un ver de terre pour me libérer de son emprise, mais le sac m'entoure le visage. Ni une ni deux je me mets à paniquer. Respirant comme une folle au lieu de garder mon calme. Le sachet se colle contre mon visage, puis se retire, pour revient vers moi. Elle ne serait pas capable de me tuer quand même ? Juste cette question me fait encore plus paniquer. Le sac plastique se met à se soulever de plus en plus vite. Je ne remarque même pas que Leona fait rentrer de l'air dedans pour me permettre de rester en vie. Je sens ma tête tournée, je ne me sens pas bien.
Je n'arrive même plus à résister aux assauts des filles qui commece à m'utiliser comme ballon. Je ne vois rien, je n'ai pas mes lunettes et le sac plastique me cache le reste. Il n'y a que des silhouettes qui s'amusent à me balancer de droite à gauche, à m'insulter de tous les noms. Je ne reconnais même pas qui me parle. Cela ne doit durer que depuis quelques minutes, mais j'ai l'impression que sa fait une heure que je suis comme ça avec ce sac qui se colle toujours plus à mon visage, le moulant parfaitement, rentrant dans mes narines. J'ai tellement chaud, que je ne remarque même pas que je n'ai plus mon haut, que j'ai maintenant la poitrine à l'air. Je sens juste des coups dessus, me faisant mal.
Et d'un coup la libération ! Je suis contre Leona, elle retire enfin le sac plastique de ma tête. Je prends de grande bouffée d'air par le nez, même son odeur de cigarette froide ne me dérange pas. Je la regarde avec des yeux de chien battu, gémissant, la suppliant de ne plus recommencer. Je ne ressemble plus à rien m'étant mis à pleurer beaucoup plutôt. Mes yeux sont rouges écarlates, mes joues trempées. Ma poitrine nue se lève et s'abaisse à une vitesse folle. Je suis tellement contente de pouvoir de nouveau... Non ! Leona remet le sac sur ma tête, je me débats. Je n'en veux plus. Non ! Je tombe par terre de nouveau. Je frotte mon visage contre le sol, essayant de retirer le sachet. Je rampe, encore jusqu'à percuter quelqu'un, le sac est toujours autour de moi... De nouveau je panique, j'arrive à peine à entendre ce que Leona me dit, mais je sais que cette fois je ne dois pas me moquer d'elle et faire ce qu'elle me dit.
Quelqu'un me redresse, s'en attendre je me jette sur la première silhouette. Je me mets à genoux pour me frotter contre ses jambes. Je pose ma tête sur sa cuisse, pour faire rapidement des vas et viens dessus. Puis je change de personne me déplaçant sur les genoux lourdement, je refais les mêmes mouvements avec autant d'énergie. Le sac se soulève de moins en moins sur mon visage. Je peux entendre leurs rires résonner dans ma tête. Charlotte profite de la situation pour attraper mon téléphone par terre et elle se met à prendre des photos quand je me frotte aux filles, puis elle se met à filmer, disant que ça me ferait un beau souvenir !
Je tombe face contre terre, ma tête tourne, je me retrouve au pied de Leona, le sac ne se soulève presque plus, je frotte malgré tout mon visage contre ses pieds. Et je me mets alors à m'uriner dessus, on peut voir à travers le sac que je pleure encore à chaude larme, il est totalement collé au niveau des mes yeux et de mes joues. J'ai peur, très peur... J'arrête de me faire dessus, une flaque en dessous de moi c'était formé, mon bassin baigne dedans. J'avais été obéissante, j'avais fait ce qu'il fallait... Je voulais de nouveau respirer... Je poussais mes derniers gémissements, suppliant.