Encore une fois, Lyra sentit les pensées confuses de Mei-Ling. Blottie contre elle, la Tekhane ne pouvait plus rien lui cacher, d’autant qu’elle n’avait jamais reçu de formation anti-psy. Elle vit ainsi les souvenirs de Mei-Ling, les moqueries dont elle avait été victime... Et la souffrance qu’elle en avait ressenti. Lyra n’en ressentit aucune forme de pitié particulière, car l’empathie n’était pas un sentiment très formien, mais elle y vit surtout une opportunité. Tandis que Mei-Ling était partagée entre l’incompréhension, la peur, et une pointe de désir, la Cérébrate continua à agir. Son plan était finement tracé, car, tandis que Lyra fuyait dans les tunnels, sa Mère lui avait déjà répondu télépathiquement, annonçant sa venue prochainement. Lyra n’allait donc pas lui ôter sa virginité, mais elle allait quand même lui offrir un peu de plaisir, car elle voulait que Mei-Ling soit tout à fait prête pour la venue de Mère.
Lyra sourit donc, et, restant contre la jeune femme, lui parla alors, comme si elle lisait dans ses pensées, ce qui était, somme toute, l’exacte vérité :
« Pour les Tekhanes, ne pas rentrer dans leurs courbes de beauté sur les proportions corporelles est peut-être horrible, mais pas pour nous, Mei-Ling. Pour moi, ma chérie, tu es magnifique, et tu as même des proportions parfaites pour enfanter. »
Elle avait les hanches larges, ce qui permettrait à son corps de produire beaucoup de bébés. À ce moment, Lyra était loin de se douter à quel point cette phrase allait se montrer exacte dans les prochains jours, quand les Formiens se livreraient à une analyse plus approfondie du corps de Mei-Ling, et de ses capacités génitales. Lyra se pencha encore vers elle, et l’embrassa une seconde fois. Si la première fois avait pris Mei-Ling par surprise, ce second baiser était plus attendu, et la femme le prolongea plus longuement que le premier, jusqu’à ce que Mei-Ling prenne conscience que Lyra l’embrassait. Et, bien évidemment, tout en l’embrassant, Lyra utilisait de ses talents formiens pour influencer légèrement Mei-Ling, mettant en avant sa libido frustrée au-delà de la peur rationnelle qu’elle ressentait.
Le baiser dura donc une bonne minute, jusqu’à ce que Lyra ne le rompe. Un mince filet de salive relia leurs lèvres, que la Cérébrate balaya de la langue... Puis elle posa ses mains sur les épaules de Mei-Ling, et la renversa, venant la coucher sur le dos.
« Plus personne ne se moquera de toi, Mei-Ling... Ne sois pas impressionnée par mes Formiens, ils m’obéissent scrupuleusement. Ici, à la Fourmilière, les mâles sont ainsi, de fiers guerriers qui nous obéissent, à moi, à mes sœurs, et à Mère. Et toi, ma belle, tu seras la concubine de Mère... Mais je vais d’abord te faire un petit avant-goût de la vie qui sera désormais la tienne... »
Avec sa frustration sexuelle, Mei-Ling allait avoir du mal à réfléchir. Lyra déchira sa combinaison sans difficulté, révélant son corps, ses gros seins dissimulés derrière un soutien-gorge noir légèrement transparent, les tendres bourrelets de son ventre, et déchira encore la combinaison. Sous la combinaison, Mei-Ling portait une tenue légère et assez sensuelle, comprenant un débardeur bleu assez court, transparent, un micro-short avec un string noir dont Lyra voyait les ficelles, et une paire de collants. La Cérébrate sourit encore.
Elle se tint à califourchon sur le corps de la femme, et se pencha vers elle, l’embrassant dans le creux du cou, puis caressa ses hanches avec ses mains, glissant sur sa peau, jusqu’à rejoindre le short, qu’elle serra entre ses doigts, et tira sur dessus. Pour ne rien arranger, Lyra était à la base une magicienne talentueuse dans la magie rose, et, devenue Cérébrate, elle avait conservé naturellement ses capacités magiques. Ses lèvres pouvaient donc se charger d’un aphrodisiaque qu’elle utilisait en ce moment.
« Je vais te donner un orgasme, Mei-Ling... Puis nous irons ensuite dans la chambre, et nous baiserons ensemble. Tu verras qu’il y a bien des façons de prendre son pied sans perdre ta virginité, car ça, ma belle, c’est ma Mère qui te prendra... »
Pour l’heure, Mei-Ling lui appartenait.
« Dis que tu en as envie, Mei-Ling, je le ressens en toi... Tu es tellement frustrée, ma chérie... À tel point que tu as même sans doute dû envisager, à un moment, de coucher avec tes mâles, non ? Dis-moi tout, ma chérie, car tu es mienne, maintenant, à jamais... »