Rachele retire son sari et commence à chasser le sable des innombrables plis de ses vêtements terranides. Derrière elle le portail vers la cité de Bastet se referme lentement, faisant disparaître comme un mirage les murs couleur safran de son "ambassade".
Grain après grain, mèche après mèche, elle libère sa chevelure de ces insupportables petits éclats de coquillage. Dieux qu'elle peut détester ce désert aride ! Cette étouffante utopie dans laquelle règne confortablement sa proie, loin de la tourmente du monde réel, loin de la souffrance de l’existence, loin des jeux de pouvoir dans lesquels elle pourrait jouer un rôle majeur si seulement...
Rachele soupire, sa tunique du désert glisse sur ses courbes voluptueuses et s'affaisse à ses pieds, révélant sa robe crème fendue à l'entrejambe ainsi que ses gants et ses cuissardes noires. L'espace d'un instant, elle se prend à rêver à nouveau de ce qu'elle pourra faire une fois la déesse tombée entre ses griffes. L'échiquier des puissants de Terra sera bouleversé à jamais, des royaumes tomberont face à la puissance démiurge de Bastet et Dona Florenza s'élèvera à son tour comme Reine !
-Hmmmm MMM !
Un gémissement délicat et féminin la tire de son fantasme de grandeur et la ramène à la dure réalité. Avant de parvenir à cet apothéose, il lui faudra encore attendre un petit peu, que tout soit prêt, que son plan, son complot, ourdit depuis plusieurs mois déjà, arrive à maturation.
Elle s’étire langoureusement et se tourne vers la source de ce bruit qui l'émoustille. Elle contemple alors d'un regard froid et déterminé une nouvelle étape de son plan sur le point de s'achever.
Cette étape, c'est une petite terranide bien faite, typée égyptienne, à l’opulente chevelure noire aile de corbeau qui, comme de nombreuses autres sujets de Bastet avant elle, se tortille entre ses liens depuis des jours pour résister à ses tortionnaires.
Presque un an plus tôt, Rachele était arrivée dans la cité en temps que diplomate terrienne et avait été reçue à la cours de la Déesse-Reine. Tout cela bien sur n'était qu'un stratagème minutieusement élaboré par la mafieuse pour fomenter un complot contre son hôtesse.
Elle s'était alors attelée à un long travail de sape, aussi efficace que pernicieux. Elle avait d'abord enlevé les pauvres jeunes femmes affectés à son service pour les expédier à l'Asylum, son usine à esclave. Puis, de fil en aiguille, elle était remonté dans l'échelle sociale de la cité, se rapprochant esclave conditionnée après esclave conditionnée des hautes sphères du pouvoir terranide en place.
Pour chaque nouvelle capture, le scénario avait été le même, avec quelques variations en fonction de la force de volonté et de la personnalité de la fille à briser. Les plus fragiles étaient immédiatement hypnotisées et conditionnées par des machines tekhanes de lavage de cerveau. Les plus fortes quant à elle payaient le prix de leur loyauté à Bastet au prix fort. Drogues, hormones provoquant un nymphomanie maladive, torture, électrochocs, viol, toutes les ficelles de la perversion humaine étaient lentement attachés aux membres épuisées des victimes jusqu'à ce qu'elles deviennent des pantins. Une fois brisées et sous contrôle, on leur faisait refouler ces souvenirs atroces au plus profond de leur mémoire avant de les renvoyer chez elle sans que personne ne s'en rende compte... Quelques simples mots et gestes permettait alors à Rachele de les utiliser à sa convenance, comme une petite armée de l'ombre, contournant ainsi le mur magique de la cité.
-La nuit a été longue mais nous avons enfin du résultat Maitresse...
Les paroles de l'infirmière sortent à nouveau Rachele de ses souvenirs. Elle pose son regard d'acier sur son employée et lui répond.
-Le serum ?-On le lui a administré Maîtresse, il va commencer à agir.
Dona Florenza hoche la tête et se rapproche de la structure en acier à laquelle est attachée la jeune femme. Prêtresse de haut rang, elle est la plus haute dignitaire de la ville capturé jusqu'à maintenant, et son savoir est le dernier ingrédient dont Rachele à besoin pour distiller son poison...
Rachele se rapproche de son corps arque-bouté et sanglé en étoile, les poignets attachés aux avant-bras et les chevilles attaché aux cuisses pour qu'ils tiennent pliés sur eux-même.
Le regard trouble, les poings serrés, le souffle court et rapide, elle lute contre le sérum qui dévore lentement sa volonté et sa force d'âme.
Rachele se positionne derrière sa tête et lui caresse le visage. La jeune femme essai de se libérer de son contact, mais ses mouvements sont lent et faibles, elle gémit son refus au travers de son gag-ball.
-Chuuuuut... détend toi... tout va bien ce passer... tes souffrances sont bientôt terminées...Petit à petit, ses poings se desserrent et s'ouvrent légèrement, agités de petits soubresauts nerveux. Sa respiration se calme et devient lente et lourde, mettant en valeur sa poitrine nue, ruisselante de sueur. Rachele plonge alors son regard dans le sien et admire les iris marrons de la captive rétrécir à mesure que ses prunelles s'ouvre grand et que tout son corps se détend.
-Voiiiiilaaaa... C'est parfait ma chérie...Lui chuchote la mafieuse en souriant et en lui déposant un baiser sur le front. L'infirmière lui enlève le gag-ball, cette fois-ci, la jeune femme ne hurle plus, ne se débat plus, elle fixe calmement le plafond, la bouche entrouverte.
-Alors... dit moi... qui sont les favorites de ta déesse ? Qui sont les préférées de Bastet ? Si tu me répond je te promet que tu auras un traitement de faveur...-Djamila et Téti... je vous en supplie... stop... arrêtez... c'est Djamila et la Grande Prêtresse Téti, ma supérieure... Ce sont elles... La Déesse les comble de son attention, ce sont ses favorites... Je... j'ai fait ce que vous vouliez... pitié... laissez moi rentrer chez moi...
Rachele lui sourit et murmure à son oreille.
-Merci petite pute... tu m'as été bien utile... tu mérite ta récompense.La machine tekhane bourdonne et un casque de réalité virtuel descend sur le visage de la prisonnière qui se met à crier de terreur.
-Non ! Vous aviez dit que...
-Que tu aurais un traitement de faveur ? C'est le cas... je vais t'offrir une nouvelle vie, libérée de tout ces vilains tracas de prêtresse, de toute ces responsabilités, de toutes ces pensées compliquées... une vie pleine de plaisir et de rencontres...Ajoute la mafieuse en réajustant le gag-ball entre les dents de la jeune femme qui continue de hurler son refus sous son bâillon. Le casque ce pose sur les yeux et les oreilles de la jeune femme est un flot d'images pornographiques, de motifs hypnotiques et de bruits discordants commencent à inonder ses perceptions.
Attention contenu explicite:
-Effacez tout... je n'ai pas besoin d'une prêtresse de plus pour mon plan, même si haut placée et d'ici à ce qu'on remarque sa disparition, le poutch aura été lancé. Quand ce sera fait je la veux sur une barre de pole-dance avec un prix en collier.Rachele r'enfile sa tenue terranide et se dirige vers le portail qui s'active de nouveau et refait paraître le paysage honni de son ambassade.
-La cours de Bastet va bientôt se tenir... je vais y siéger pour préserver les apparences, préparez l'artefact pour mon retour !Et sans un mot de plus elle abandonne sa dernière proie aux griffes de ses infirmières esclavagistes. Elle marche d'un pas décidé vers ses appartements et demande aux servantes de la vêtir pour le soir. Les esclaves conditionnées obéissent à leur maîtresse sans discuter et lui font enfiler une tunique courte en lin blanc qui ne cache que les tétons de son opulente poitrine avec deux fines bandes tressées d'or, de coton et d'argent.
Une fois vêtue, elle se rend au Palais de Bastet pour jouer le jeu une dernière fois...