Comme je m'y attendais, Leonna n'a pas l'air très enthousiaste à l'idée d'utiliser une magie plus puissante, mais elle fait avec, en me disant quand même qu'elle veut se ménager.
« Pas de problème, prends ton temps, je veux juste que tu y arrives. »
Je la regarde commencer avec une petite étincelle puis, au fur et à mesure, à force d'efforts et de concentration, elle parvient à donner à sa magie la forme d'une sphère, de plus en plus grosse. Quand elle arrive finalement à obtenir une sphère de la taille de sa paume, elle la garde en main quelques secondes avant qu'elle ne disparaisse. Elle me demande alors si elle peut faire une petite pause, comme quoi elle en aurait besoin.
« D'accord, dix minutes de pause. Souffle un bon coup et puis on recommence. Tu es dans de bonnes dispositions, il faut en profiter. »
Néanmoins, une chose m'inquiète : cet afflux de sang vers cet organe masculin indique visiblement qu'elle est excitée. Et l'une des premières choses qu'on m'a apprise au temple, lors du début de ma puberté, c'est que le désir est l'ennemi du contrôle. Maintenant que je suis une prêtresse confirmée et que je maîtrise ma magie, je peux me permettre quelques écarts, mais elle... Ma première idée est d'utiliser mes nanites pour agir directement sur son corps, mais ça serait comme violer son intimité, et un professeur n'a pas le droit de faire ça. En revanche, je peux tenter une approche plus discrète, afin de l'amener à se confier d'elle-même. Je vais la voir et je m'assois à côté d'elle.
« Dis moi Leonna, comment se fait-il que tu te fatigues si vite ? D'après ce que j'ai pu en juger, ta magie est dans la bonne moyenne, et tu es en bonne condition physique, alors... qu'est ce qui ne va pas ? »