Mascotte eut un sale sourire. Puis il s’approcha du maso avant de déclarer tout en plantant la griffe de son index à un endroit précis de son dos.
« Ça fait mal si j’appuie là ? »
Une demande toute innocente qui aurait pu émaner d’un docteur. Cependant, le Terranide tigré n’eut pas besoin de répondre, son cri suffit amplement. Il savait certes résister à la douleur, mais il n’avait pas à faire à un banal timbré, un sadique de bas étage qui se complaisait dans des tortures plus démonstratives qu’efficaces. Non, il avait à faire à un tortionnaire professionnel employé par Morgan Cross afin d’arracher les secrets de captifs récalcitrants, quelqu’un capable de rendre fou un vétéran endurci sans autre instrument que ses doigts et sa connaissance anatomique très poussée. Ho bien sûr, s’il pouvait compter sur du matos de qualité, il pouvait accomplir encore d’avantage.
« On va bien s’amuser tout les deux. »
Faux. Mascotte allait bien s’amuser. Parce que l’autre risquait fort d’être traumatisé. Il ne pourrait pas prendre de plaisir à être humilié par des actes obscènes, Mascotte avait une approche chirurgicale. Il n’humiliait que quand Cross le lui demandait explicitement, que quand il s’agissait non pas d’obtenir des secrets, mais de piétiner l’égo. L’écureuil trouvait cela moins amusant. Sa satisfaction à lui, c’était de briser la volonté, de faire mal à l’âme, de détruire quelqu’un réellement et complètement. Car Mascotte avait un complexe d’infériorité. Il était trop petit et trop mignon pour qu’on puisse le considérer comme dangereux. Alors quoi de plus satisfaisant que de devenir la hantise d’un colosse, que de le faire pleurer rien qu’en lui souriant ?
« Bien, je vais y aller mollo. Quand j’en aurai fini avec toi, tu pourras encore avoir des relations sociales à peu près ordinaire, mais tu risque fort de faire dans le froc à ma vue. Tant pis, ça vaut bien le fric que je t’ai filé. »
Ricanement.