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J'ai été très surprise quand j'ai croisé des femmes avec une technologie presque aussi balèze que celle de mon concepteur. Par bien des points c'est défaillant : Il y a encore des humains et ils ne sont presque pas cybernétisés. Mais à côté de ça, elles ont certains gadget qui sont assez impressionnants. J'étais simplement venue pour faire le plein de la moto à une station-service. Bien sûr, j'ai toujours pas d'argent sur moi.
Qu'importe ! Je me sers, et si le proprio est pas content je lui colle des baffes. Sauf que le proprio était à la fois pas content mais qu'il a aussi sorti une arme à feu. Du coup je lui ai un peu confisqué et mis un bras en passoire. J'avais récupéré un chouette truc qui faisait penser à un shotgun mais en plus compact, avec moins de recul, mais plus d'impact. Bref, que du bonheur. Sauf que le proprio a eu le temps de saisir je-ne-sais quel moyen de communication et les forces de l'ordre me sont tombées dessus, mais avec gyrophares et tout, et tout.
J'ai tenté de les sermer, mais même avec mes protocoles de conduite sportive et mes réflexes assistés, au bout d'un moment, quand il y a trop de poursuivants, il y a trop de poursuivants. Alors j'ai commencé à sortir certains de mes protocoles d'assaut pour essayer de faire des trous dans les rangs de mes poursuivants. Ce qui m'a estomaqué c'est que mon compteur de pertes humaines est resté à zéro, malgré les déboulonnées que j'ai flanqué dans la fourmillière. J'ai quand même envoyé six bagnoles à la casse et le triple en représentants de la loi à l'hosto. Mais Zéro morts. Rien, niet, nada. Elles ont toutes survécu, ce qui a commencé à me faire douter de l'efficacité de mon nouveau jouet. Je me demande si ce n'est pas une arme non-létale à la noix.
Sauf que j'ai pas eu le temps de vérifier. On m'a envoyé des exosquelettes qui poussaient et tiraient plus fort que les vérins dans mes bras. Je n'ai pas réussi à les dépiauter comme des humains ou des protections classiques. Et l'un d'eux m'a touchée avec un système à décharges d'énergie. Mes processeurs ont fait des reboot forcés pour éviter les dommages à mes bases de données et mes systèmes informatiques, je suis tombée comme une masse pendant qu'on me filait des coups de jus de toute part. Et du coup quand mes protocoles ont eu terminé de rebooter proprement, j'avais des menottes gros comme mon torse autour des poignets et des chevilles et on m’amenait dans un nouveau coin appelé la "prison Eternum".
Je sais ce qu'est une prison, mais "Eternum" m'a intriguée parce que mes bases de données avaient l'air d'associer le nom à l'éternité. Quand on m'a fait entrer, on m'a filé un numéro de cellule, on m'a guidée ensuite à travers plein de checkpoints de sécurité jusqu'à des zones qui ont été identifiés comme des tunnels de mine. Puis on m'a mise dans une cellule où j'ai moisis quelques heures en essayant de me faire une idée de l'endroit. J'ai lancé des échos grâce à mes doigts en les cognant contre les barreaux de ma cellule pour avoir une idée échographique de l'endroit et tenter de remonter tout ça en 3D dans la partie virtuelle de mon cerveau. Mais peu après que j'aie commencé, quelque-chose à commencer à émettre un bruit blanc qui a coupé toute autre tentative de ma part de continuer mes échographies du lieu.
J'ai été assez frustrée, alors quand un garde est venu m'apporter à manger, j'ai voulu essayer de lui marcher dessus pour sortir. Mais pas de bol, ma cage au complet est une chambre électrique. Et comme mes semelles ne sont pas en caoutchouc, je me suis éteinte avant qu'il entre, et le temps que je reboot il était déjà reparti. Cette fois j'étais vraiment énervée. Ce n'est pas parce que la douleur est un concept avec moi que me griller la tronche préventivement avant chaque entrée de personnel est appréciée. Les barreaux sont trop solides, le temps que j'arrive à les tordre, je laisse dix fois le temps à l'équipe qui gère mon bloc de me griller et de faire changer les barreaux. Je le sais parce que j'ai essayé juste après.
Après avoir amèrement regrettée de m'être bêtement laissé enfermée, j'ai eu droit à une visite dans le couloir qui m'a annoncé que puisque je voulais faire du grabuge, j'allais pouvoir me défouler dans une arène.
J'ai ensuite été transférée avec l'aide de grosses machines de levage qui m'ont enserré chacune un poignet et une cheville. Malgré les vérins de mes bras et jambes et leurs dix tonnes de pression, je n'ai pas pu les faire me lâcher. Ensuite ils m'ont conduit à un vestiaire avant de me filer un coup de jus et je suis en train de rebooter.
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Salopards, si je vous chope, je vous termine... Gronde-je en me relevant.
Je me met debout et tourne la tête autour de moi. Mes capteurs enregistrent une source de chaleur sur le banc et je la regarde, essayant de faire la mise au point. Elle n'a pas l'uniforme des gardes, ce qui est déjà un bon point.
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Veuillez décliner votre identité, dis-je en arborant malgré tout un sourire poli car je souhaite faire bonne impression.