Le bâton et la carotte... C’était le genre de jeux que Mélinda aimait beaucoup. Bien sûr, la jeune Rara pouvait croire à un canular, mais Mélinda avait pris soin de bien écrire la lettre, afin de ne laisser aucun doute sur ses intentions. Elle l’avait réécrite à plusieurs reprises, et, en ce début de soirée, elle se tenait assise sur un fauteuil, dans une salle de cours, se mordillant nerveusement un ongle en regardant le téléphone portable posé sur le bureau.
«
Vous croyez qu’elle va mordre à l’hameçon, Maîtresse ? »
Bras croisés à côté d’elle,
Sochiya-senseï attendait, nerveuse. Comme toujours, les plans risqués de sa Maîtresse l’inquiétait, mais elle n’aurait jamais osé l’avouer ouvertement. Mélinda avait su faire de cette jeune professeur un peu nerveuse l’une de ses fidèles esclaves, et, depuis plusieurs années, Sochiya-senseï lui était d’une aide indispensable, que ce soit pour couvrir ses activités au sein du lycée, ou pour l’aider à mettre la main sur de jeunes esclaves. Elle se rappelait encore des jours et des jours qu’elle avait pris à bien dresser Sochiya-senseï. À l’époque, la jeune professeur était fiancée, et Mélinda, qui avait alors été très ambitieuse, l’avait capturé, et lui avait longuement fait l’amour. En définitive, Sochiya-senseï avait rompu ses fiançailles, provoquant l’ire de sa famille, mais sans grand impact sur elle, maintenant qu’elle avait sa Maîtresse pour veiller sur elle.
Mélinda hocha la tête.
«
Vu ce que je sais sur elle... Oui. Tout le reste est prêt ? -
Bien sûr, Maîtresse, j’y ai veillé personnellement ! »
La vampire sourit, avant de se pincer encore les lèvres, de plus en plus impatiente que le
jeu commence... Puis, soudain, l’appareil vibra. Elle s’empressa de lire le message, et sourit à nouveau, puis, très rapidement, appela directement la jeune Rara, tout en mettant le haut-parleur, reposant ensuite le téléphone sur le bureau. Sochiya-senseï rougit en se pinçant les lèvres. Peut-être aurait-elle dû se sentir honteuse de participer aux «
jeux » pervers et tortueux de sa Maîtresse, mais, en réalité, elle savait que personne ne se plaignait jamais, à terme, d’être tombé entre les griffes de sa Maîtresse.
Mélinda entendit la sonnerie dans le vide à plusieurs occasions, jusqu’à ce que, enfin, probablement après avoir longuement hésité, Rara ne réponde à l’appel. Mélinda sourit alors, et se pinça les lèvres, avant de parler :
«
Coucou, Rara... Je suppose que tu as reçu mon message, n’est-ce pas ? Tu es prête à commencer, je suppose ? Alors... Voici ton premier défi, ma chérie. »
Mine de rien, Mélinda avait beaucoup réfléchi au déroulement de cette soirée.
«
Il y a une clef dans l’enveloppe comprenant les billets. Cette clef ouvre le casier 315. Vas-y, ma belle, et ouvre-le. »
La vampire attendit un peu, et, quand ce fut fait, elle reprit :
«
Bien, alors... Il y a un sac avec une petite tenue dedans. Tu vas te déshabiller, mettre tes vêtements dans ce sac, enfiler la petite tenue, puis tu remettras le sac dans le casier, tu vas le fermer à clef, et tu glisseras la clef à l’intérieur. Ensuite, avec ta nouvelle tenue, tu rejoindras la salle 10. »
Par rapport aux casiers, Rara allait donc devoir traverser une bonne partie du lycée ! Et elle allait vite comprendre que la traversée risquait d’être difficile, car la tenue que Mélinda la sommait de porter était...
...
Vraiment petite !