Une surprise ? Chiiiiiic !!! En entendant cela, un sourire ravi fendit le visage de la Lapine. L’homme la contentait déjà, visuellement parlant, en exposant ses biceps et ses pectoraux. Sur ce point, White Rabbit admettait volontiers avoir des goûts plutôt classiques : les hommes bien montés, bien baraqués, étaient un véritable régal visuel, et, rien qu’à imaginer son corps être écrasé entre les puissants bras de son amant... Hum, elle en frissonnait d’avance ! Se mordillant les lèvres, elle se laissa donc se blottir à lui, tout en se demandant en quoi pouvait consister sa surprise... Et le laissa l’embrasser. Ce n’était pas leur premier essai, et elle comprit alors que sa « surprise » consisterait juste à le voir prendre les devants, et à la déshabiller tout en la caressant. Un chevaleresque Don Juan qui n’avait pas envie de froisser la susceptibilité de la femme.
*Je dois admettre... Que c’est décevant.*
Encore une fois, la tentation aurait été grande de le repousser, et de continuer à le faire tourner en bourrique, et ce pour le simple plaisir de le rendre fou et de s’amuser, mais... Et bien, parfois, il fallait aussi rendre à César ce qui était à César : l’homme était beau, et elle aimait bien son apparence métisse, mi-Asiatique, mi-Hispanique. Il n’avait pas les yeux bridés, et il avait en lui cette apparence de mâle viril et négligé qui était généralement craquante. Contre son menton doux et tendre, elle sentait le duvet de poils de l’homme, et, contre sa bouche, elle sentait la sienne. Là où les lèvres d’une femme étaient tendres, raffinées, et bien entretenues, faites pour glisser et pour être merveilleuses, celles de Samuel étaient plus masculines. Ses baisers étaient plus rugueux, plus secs, et elle sentait, contre ses lèvres, les infimes craquèlements de ses lèvres, ces petites lignes de faille, ces disparités qui, loin de la réfréner, la stimulaient et la galvanisaient davantage. Il se présentait à elle dans toute sa simplicité, et, chose encore plus intéressant, elle sentait plutôt bien, contre ses cuisses, sa bosse. Un bel oiseau était tranquillement en train d’éclore entre ses jambes, et le nid était en face, prêt à accueillir les gazouillis de cette tendre et timide créature.
Les mains de l’homme glissaient sur son corps, et la Lapine sentait le plaisir affluer en elle... La facétieuse jeune femme ne chercha plus à le repousser, savourant au contraire pleinement les attouchements de l’homme, ses tentatives de lui ôter son corset, et cette main insolente, qui se faufila entre ses cuisses, sous son string rose. Elle soupira, rompant le baiser, avant de le reprendre, une main posée sur la nuque de l’homme, l’autre caressant son corps. Il avait aventuré ses lèvres sur sa peau, embrassant cette dernière, comme si la Lapine avait été une sorte de sainte. Il pouvait l’entendre gémir quand sa bouche glissait sur son corps, embrassant ce corps doux, tendre et chaud. Hum, comme tout cela était agréable ! La Lapine le laissait volontiers faire, appréciant ces sensations, appréciant ce plaisir qui filait le long de ses entrailles.
« J'espère que ma façon de faire te conviens pour le moment. » lâcha alors l’homme.
La seule réponse de la femme fut un soupir avant que les lèvres de l’homme ne s’apposent aux siennes, scellant leurs bouches dans un tendre et délicieux baiser. La langue de la Lapine partit à l’assaut, et ses mains enlacèrent la nuque de l’homme, tandis qu’elle remuait un peu. L’homme avait toujours sa main glissée en elle, ses doigts caressant son corps, lui rappelant qu’elle était une femme, avec un corps à satisfaire. En un sens, elle continuait toujours à jouer, et le bad guy qu’elle avait vu dans l’entrepôt, ce tueur impitoyable, se révélait être un délicieux ourson, la caressant comme si elle était une poupée en porcelaine. Inspirait-elle toujours ce sentiment auprès des hommes qui finissaient par la capturer ? La Lapine n’était qu’une pulsion de plaisir à part entière, sans aucune forme de raison ou de retenue. Elle frustrait ses amants potentiels, et ils se montraient généralement brutaux quand ils finissaient par l’attraper. Avec cet homme, elle avait opté pour une approche différente... Et le résultat l’était aussi, tout comme le plaisir ressenti. Différent ? Oui. Mieux ? Difficile à dire. Ce n’était pas moins bien non plus, juste... Autre chose.
Elle mordilla ses lèvres, gémissant de plaisir, ses seins heurtant son torse. Il avait partiellement ôté son corset, mais ne s’était attaqué qu’aux lanières sur ses épaules. Or, son bustier était également (et surtout) retenu par le collier rose reliant son collier à ce dernier. Yeux clos, la femme se redressa, soulevant ses jambes, et les entoura autour du bassin de l’homme, tandis que sa magie influait. Plusieurs de ses mèches de cheveux se déplacèrent dans son dos, remuant, se mettant à onduler comme des serpents, formant une masse suffisamment compacte pour défaire les nœuds et les boutons retenant son collier dans sa nuque. Le collier s’ouvrit en deux, tomba, et son corset tomba, révélant ses seins.
« Hummmm... »
La Lapine rompit le baiser à son tour, et se redressa légèrement, serrant ses jambes autour des côtes de l’homme. Elle se redressa suffisamment, et ses seins se retrouvèrent face au visage de l’homme, caressant sa peau, glissant le long des poils de sa barbe naissante.
« Je ne suis pas déçue... Mais je crois que tes lèvres devraient se poser sur d’autres parties de mon corps. »
Vu leur position, il lui serait probablement assez difficile de continuer à s’attaquer à son intimité, dans la mesure où elle s’était lovée contre lui... Mais sa croupe restait toujours accessible, s’il ne savait plus où poser ses mains. Les deux amants étaient maintenant tous les deux torses nus, se faisant mutuellement face, la Lapine en attente des prochains agissements de l’homme, de son mâle.