Sarah savait que les choses n’iraient pas comme sur des roulettes avec Nova. La Ghost la haïssait, et il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que la perspective de coucher avec Sarah, de lui faire voracement l’amour, avec passion, la terroriserait et la dégoûterait. C’était tout à fait prévisible, et la Reine allait travailler sur ce point, afin de la motiver davantage, afin de l’inciter à comprendre tout le bien qu’il y avait à lui faire l’amour, et à chasser de son esprit les séances de viols intensifs que Nova avait subi... Et, si Sarah échouait, alors elle recommencerait à la violer intensivement, jusqu’à la briser. En tout état de cause, Sarah avait toujours un as dans sa manche, mais elle préférait, pour l’heure, utiliser des méthodes plus douces... Son côté humain, sans doute.
Pressée contre elle, Nova hésita, avant de finalement l’embrasser. Sa démarche était mal assurée, ses lèvres tremblaient, son corps respirait une forte nervosité. Nova respirait précipitamment, et Sarah frissonna quand elle sentit ses mains se poser sur ses hanches. Leurs poitrines se pressaient, et Sarah ferma aussi les yeux, répondant à son baiser, entrouvrant ses lèvres pour accueillir sa langue avec la sienne. Sa forme humaine n’était nullement une simple illusion d’optique. Tout son métabolisme changeait pour qu’elle ait réellement le corps d’une humaine. Elle n’était pas aussi fragile qu’une humaine, car elle pouvait rapidement reprendre sa forme, mais le fait est que Nova embrassait bel et bien une humaine. Cette combinaison était sa vraie combinaison, ce qui, en d’autres termes, laissait entendre que, quand Sarah prenait son apparence d’Annexienne, sa combinaison s’enfonçait dans son corps pour s’y mélanger.
Le baiser se prolongea un peu, car Sarah y répondit peu, soupirant et gémissant, tendant ses mains le long du corps de Nova. Elle aurait pu lui presser les fesses, caresser ce délicieux petit cul, mais elle opta pour une autre partie de son anatomie. Une main sur ses cheveux, l’autre se déplaça pour caresser son dos, glissant sur sa tendre peau, la grattant parfois. Sarah savait que le dos était une excellente zone érogène, car c’était là qu’il y avait la moelle épinière. Les doigts de Sarah grattaient donc cette partie, filant de la nuque jusqu’au bas du dos, avant de remonter le long des côtes, de caresser sa peau. Sa langue jouait avec celle de Nova, la remuant, la léchant, s’enfonçant ensuite dans la bouche de la femme, caressant ses dents. Nova aurait pu la mordre, mais elle était liée par sa promesse de sauver ces « pauvres » femmes prisonnières. Pour Sarah, c’était un excellent prétexte, et elle continuait à l’embrasser, encore et encore.
La bouche de Nova était délicieuse, magnifique. Il était vraiment terrible que cette dernière soit si têtue, mais ce défi était très prometteur pour Kerrigan. Prolongeant son baiser, Sarah serrait les cheveux de Nova, se déplaçant légèrement, et lui mordilla ensuite une lèvre, la lèvre inférieure, tirant sur cette dernière, l’avalant entre ses lèvres, puis creusa un trou dans la bouche de Nova. Elles échangeaient leurs salives ensemble, et la main de Sarah se posa au milieu du dos de Nova. Leurs nez se frottaient ensemble, et Sarah finit par rompre le baiser, arquant un sourire sur ses lèvres.
« Hum... Nova... »
Sarah opta pour un autre baiser, plus mignon encore, à travers un baiser d’esquimau. Son nez vint ainsi caresser celui de Nova, remontant délicatement contre ce dernier, de haut en bas, d’avant en arrière, glissant tendrement dessus. Kerrigan soupirait lentement, et ses lèvres finirent par embrasser le bout du nez de Nova.
« Alors ? Ton impression, à chaud ? Moi, je pourrais t’embrasser des heures, Nova... Tes lèvres sont vraiment délicieuses. »
Et, évidemment, elle le pensait sincèrement. Elle lui sourit, et se détacha alors d’elle, s’écartant un peu. Une galerie se creusa alors dans un mur, remontant lentement. Sarah pointa son doigt vers ce trou :
« La suite du programme est par là, Nova... Je vais te montrer ta nouvelle chambre. »
Si Nova suivait ce sentier, elle arriverait alors devant une construction incongrue et insolite dans la Fourmilière.
Une maison en bois.