Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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When everything you had got destroyed.

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Axis Lestuaire

Humain(e)

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When everything you had got destroyed.

jeudi 09 mai 2013, 02:28:39

C'était la seule que j'avais. Et il me l'a prise.
Je gueule, je crie. J'le secoue et je lui file des coups de pieds en l'insultant, en jurant. Je veux juste qu'il me la rende. J'en ai pas d'autres. Je regarde à gauche, à droite, personne. Il n'y a pas un chat. Nulle part.

Je me suis réveillé trois heures plus tôt. Je ne pouvais pas bouger, et je sentais des poids, partout sur mon corps. Il faisait noir, la lumière ne filtrait pas, et la chaleur était étouffante. C'est en m'extirpant progressivement et en cherchant désespérément une voie d'air que j'ai fini par me retrouver au sommet d'une montagne de décombres, qui autrefois était mon lieu de travail, le lycée. J'avais une plaie superficielle sur la joue , couverte d'un mince filet de sang séché mêlé à la poussière des débris. Le verre gauche de mes lunettes était fissuré, et j'avais donc calé la paire dans le col de ma chemise, dont j'avais dû arracher une manche pour libérer mon bras droit. J'avais mal partout, je toussais et je boitais. J'avais erré dans les rues désertes.

Si certains bâtiments s'étaient effondrés de façon hasardeuse, d'autres se tenaient toujours debout, les vitres brisées. Le plus étrange étant que toutes les fenêtres semblaient avoir volé en éclat depuis l'intérieur. Et aucune trace d'autres êtres humains, même dans les voitures carbonisées qui chevauchaient le trottoir et la chaussée, qui s'étaient encastrées dans les murs, retournées.

Je n'ai absolument aucun souvenir de ce qui s'est passé, et je ne sais pas combien de temps je suis resté inconscient. Je devais être un miraculé, quelque chose du genre. Tu parles d'un miracle. J'avais toujours voulu assister à la fin du monde, mais je ne pensais pas vraiment y survivre. Et là je me retrouvais à cogner sur un distributeur de sandwichs, qui m'avait pris ma dernière pièce de 10 yens. Personne à droite, personne à gauche. J'ai vu personne, aujourd'hui. Je balance mon poing au travers la vitre du distributeur, on est plus à un carreau pété près.
Ça se passe toujours vachement bien quand quelqu'un brise un carreau dans les films. Moi j'avais des bouts de verre fichés dans la main gauche, que je retirais en grimaçant. Puis un sourire. Souvenir d'enfance, la première fois que j'ai brisé une vitre à poings nus. J'avais cinq ans. Je grognais tout de même, attrapant deux ou trois sandwichs qui s'offraient maintenant à moi. Dans l'immédiat, trouver de quoi bander et désinfecter ma main gauche, ce serait bien. Et puis, parce que finalement j'ai mal et qu'un peu d'aide ne serait pas de refus, je gueule dans la rue déserte:


"Ooooooï! Y a quelqu'un?"

Le cours est terminé, rangez vos cahiers, profitez de la soirée, et allez vous faire enc...

SSiegfried

Humain(e)

Re : When everything you had got destroyed.

Réponse 1 lundi 27 mai 2013, 13:25:34

Ils étaient trois européens à gravir difficilement ce petit bois nippon aux abords de Seikusu. La pente était raide, mais le plus jeune d'entre eux – la trentaine à tout casser – n'avait aucun mal. Les deux autres, l'un qui apprend seulement les joies du rasage, l'autre approchant de l'âge de la retraite, galèrent un peu plus. C'est que le seul qui ait véritablement servi dans la SS est encore athlétique. Les deux autres, allemands comme lui, sont nés après 45 et le servent diligemment. Des larbins qui croient encore en l'idéologie Nationale-Socialiste, fanatisés, héritiers de ceux qui ont dirigés le projet Götteraurora qui donna naissance au Super-Soldat que Siegfried représente.

Au sommet de la pente, les arbres se font plus denses. Devant lui, le terrain se dérobe. Ils sont face à une cuvette, un cratère géant touffue d'une dense verdure.

-C'est en bas, Hauptsturmführer.

Siegfried rajuste son costume-cravate et entame sa descente en s'appuyant sur les troncs pour ne pas tomber. Une fois au centre, le plus jeune écarte des lourds buissons déjà désenracinés, découvrant, au sol, une trappe d'un mètre de largeur, épaisse, en métal blindé, marquée d'un aigle effacé par le temps.

-N'est-ce pas le moment parfait pour revêtir votre uniforme, Hauptsturmführer ?
-Vous l'avez déjà ouverte ?
-Elle est déverrouillée simplement. Nous attendons votre ordre pour l'ouvrir pour de bon.
-Bien.


Le professeur se départi donc de chacune de ses loques, récupérée diligemment par le plus jeune du trio, et ouvre ensuite l'étui à uniforme en tissu qu'il a accroché à une branche pour en sortir, sur un cintre, son attirail complet de SS. Avec un soin particulier, il enfile chaque pièce sur son corps d'athlète sculpté par la science nazie, accroche chaque médaille une par une, et fini par la casquette. Le cadre solennel est planté. Droit comme un i, il fait un vague signe de la tête.

-Ouvrez.

Ça pue le renfermé, il fait noir, froid et c'est pas rassurant. Mais peu importe. Parce que, lampes torches allumées, dès le premier pas posé en bas de l'échelle métallique, les trois sont émerveillés.

-Dire que ça dort depuis 70 ans...
-Regardez ça, au fond.
-... C'est ça ? Le truc de Braun ?

-Ca en a l'air. L'arme la plus puissante du Reich. Celle qui devait nous faire gagner la guerre... Et l'un des prototypes est ici.
-Je croyais que c'était vous, l'arme la plus puissante du Reich ?


Siegfried sourit.

-J'en suis une moitié. L'autre moitié est ici, entre mes mains désormais.



Bien plus tard. Après avoir constaté que les réserves de bouffe étaient inutilisables, ils avaient été dévaliser les magasins aux alentours pour remplir les étagères avec des produits à longue date de conservation, des tas de bouteilles d'eau, des nouveaux médicaments et autres produits de première nécessité... Le temps n'était pas au beau fixe, et les cotons grisâtres au ciel les inquiétaient quelque peu, prévenant d'une averse à venir. Il allait falloir arrêter ce petit trafic et revenir le lendemain.

Debout en haut de la montée, le plus jeune regardait à l'horizon, par-dessus les feuillages et Seikusu non-loin.

-Euh... Hauptsturmführer ?
-Que se passe-t-il ?
-... Venez voir, vite !


Le SS remontait du fond du bunker pour grimper à toute vitesse, rejoignant son acolyte. Ce qui se présentait à sa vue le tétanisa soudain.

-Oh... Putain... Dans l'abri, vite !





La guerre. La guerre ne meurt jamais. 70 ans qu'il n'avait pas été confronté aux bombes, à la haine humaine et aux dérives scientifiques. Et de nouveau, elles le frappaient. Le bunker, à peine descellé, avait été rouvert quelques jours plus tard. Le SS s'est équipé, comme il le faisait dans sa jeunesse. Sa nostalgie du feu et de la mort s'est effacée, et la faim du combat est revenu. Il est prêt. Il se battra jusqu'au bout, même si il doit y perdre la vie.
Parce que la guerre... la guerre ne meurt jamais.
SS-Hauptsturmführer Anton, baron von Königsberg.

Cette image mène à mon RP que je l'aime bien.

Ce personnage n'a pas pour but de faire l'apologie du nazisme et cherche au contraire à avoir une réflexion sur les suites de l'idéologie à travers le temps, la survivance des endoctrinements meurtriers et la reconstruction des esprits détruits.

Le joueur et son perso sont à dissocier.

Lucie Moreau

Humain(e)

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Re : When everything you had got destroyed.

Réponse 2 samedi 22 juin 2013, 01:53:15

Merde, que…Que s’était-il passé ? Je…Je ne me souviens pas de grand-chose. Les secousses, la terre qui tremble, du verre qui casse, et le seul réflexe de me mettre à l’abri sous ma grosse table de cuisine. Des bruits assourdissants qui m’engourdissent les oreilles, qui bourdonnent inlassablement, les yeux fermés, puis plus rien. Le grand trou noir, ce puits sans fond dans lequel je m’enfonce. L’air est glacé, il fait si froid. Ah ? Suis-je donc en train de partir ? Peut-être que je le suis déjà et que…

De l’eau ? Biiii, j’ai quelque chose de légèrement gluant sur le visage, qui revient sans cesse. Et ce couinement, c’est quoi ? Rouvrant les yeux, ma vision est floue, mais j’arrive à distinguer les couleurs et les contours. Et encore cette bave sur ma joue. Bave ? Oh, c’est Starky ! Oh mon gros toutou ! Je lui caresse doucement la tête, même s’il se met à me lécher la main, en gémissant…De peur ? Mes yeux s’écarquillent un peu plus quand j’essaie de me relever. Aïe, bordel ! Raah, j’ai foutrement mal à la jambe droite. Et quand je regarde l’endroit de ma douleur, j’y vois la moitié de mon corps sous la table qui a cédé sous les décombres. Ma maison…Tout un tas de ruines. L’air est tellement lourd et malsain. J’aperçois des lignées de fumée épaisse, noire, se dessinant dans ce ciel. L’odeur de cendres me donne mal au crâne. À moins que j’ai aussi reçu un coup sur la tête.

Tout autour de moi…Le choc est sans appel : un fracas d’horreur me rappelle sur Terre…C’est dur, bien dur de retourner à la réalité de ce monde sans vie…Il n’y a plus rien. Tout est retourné, en ruines. Le regard triste, cette peinture me mine l’esprit. Mh ?


- Ha ! Mais stop !

Starky est encore une fois le seul à me ramener sur terre. Mais qui aimerait qu’on le ramène à un tel spectacle ? Personne, vraiment personne. Ah ! Mais aïe bordel ! Starky me mord au niveau de mon épaule, juste le tissu, pour me sortir de sous les décombres. Mais ma jambe me fait énormément souffrir. Je l’aide un peu, rampant sur le sol de mon ancienne cuisine, escaladant quelques briques et poutres de bois tombées. Ah, j’arrive au moins à me mettre à genoux. Mais nom d’une pipe, je douille. Essayons debout. Roh putain ! Je serre les dents tellement ça me lance. Et Starky qui tourne autour de moi ne m’aide pas.

Désolation. C’est le seul mot qui me vient en tête en voyant l’état de mon terrain. Mon potager dévasté et il ne reste rien de ma pauvre grange. Mes bêtes…J’avance vers la bâtisse en ruines, non sans difficulté, vu l’état de ma jambe droite. Je boîte mais je peux au moins m’appuyer un minimum dessus pour marcher. Que le chemin entre la maison et la grange m’a l’air long ! L’air est insupportable et tellement chaud qu’il m’en brûle les poumons. Je tousse, essayant de ne pas trop me fatiguer sur ce point-là. Mais c’est sans compter l’odeur macabre qui parvient à mes narines. Cette puanteur de vieille viande périmée…Non, c’est pire que ça. De la chair en décomposition. Cela faisait combien de temps que j’étais inconsciente sous ma table ? Arrivée au seuil de l’ancienne bâtisse, ce parfum de mort m’envahit le nez et j’en ai un haut-le-cœur qui me fait reculer, pour en vomir mes tripes. La scène est digne d’une fin du monde ou d’un vrai carnage. Me bouchant le nez à l’aide de mon index et mon pouce droit, je viens même à plisser les yeux pour essayer de mieux voir à travers les décombres. Ah merde…Mes chèvres, vaches, tous morts ? J’entends même Starky, qui m’avait suivi jusqu’ici, se balader dans l’amoncellement de vieilles poutres et les gamelles à eau.


- Ah !

Surprise, je fais un bon en arrière. Mon Shire, Athos, est toujours vivant, n’arrêtant pas d’hennir en me voyant enfin. J’essaie de le calmer, avec des paroles douces et des gestes tranquilles. Je dois relâcher ma main sur mon nez pour essayer d’enlever les quelques planches en bois et le bout de tôle qui l’empêche de sortir. Une fois libéré, Athos me fait la fête, mais cette fois-ci, c’est Starky qui se met à hurler à la mort. M’approchant de lui, je vois sa fiancée, Lola, mon autre chien, morte écrasée sous les gravats. Merde, merde. Je n’arrive pas à stopper les larmes qui roulent sur mes joues. Merde, merde. Mais je ne comprends toujours pas ce qu’il s’est passé. Bon dieu, sur quoi sommes-nous tombés ?

- BORDEL DE MERDE !

Je craque. Ce n’est pas dans mon habitude, mais là, je me sens dépassée et démunie. Quoi ? NON MAIS MERDE ! LUCIE, REPRENDS-TOI ! Ce n’est pas le moment de geindre ! Je me fous une gifle, histoire de me remettre les idées en place, et heureusement, ça me fait l’effet voulu et attendu. A moins que ce ne soit la douleur à la jambe qui me permet de reprendre mes esprits. Il faut que je sache ce qu’il se trame, si je suis la seule à avoir eu tout cela, si c’est le fruit de mon imagination. Si je ne suis pas en plein cauchemar. Il faut que je bouge de chez moi, et je prends Athos et Starky avec moi. C’est la seule famille qui me reste ici. D’autant plus que mes deux amis me seront d’une aide précieuse. Allez, je dois fouiller ce qu’il reste de mon chez moi, histoire de prendre le maximum de choses utiles.

De la grange, dans l’ancien box d’Athos, tenant encore légèrement debout, j’arrive à récupérer sa selle. Soudain, un bruit de craquement et tout s’effondre un peu plus. Il était moins une. Heureusement que je n’étais pas en-dessous ! Je la prends avec moi tout en me dirigeant vers ma maison qui ne ressemble plus à rien en ce moment-même. Starky et Athos me suivent tranquillement, très obéissants. Je dépose la selle en bas de l’escalier qui menait à mon entrée. Je la lui mettrai plus tard. Je dois trouver des sacs, de la nourriture, des outils et de l’eau. Marchant presque en équilibre dans les décombres, j’ai énormément de mal à tenir correctement debout. Ma blessure à la jambe me lance, une douleur insupportable et qui ne s’arrête jamais, un peu comme si on me plantait un poignard dans la chair de mon mollet et qu’on remuait la lame pour agrandir la plaie. J’arrive à trouver deux fines planches de bois, ce que je pense être d’anciennes plaintes de mes murs, ainsi qu’un sac à dos dans les restes de mon ancienne armoire à vêtements. Ah ! Le réfrigérateur ! Génial ! Enfin, non. Il est carrément éventré. Merde. En l’ouvrant, je vois et prends au moins une bouteille d’eau et une de lait, non crevées, ainsi que tout ce qui était encore sous emballage. Fruits, légumes, viandes. Ah, et ça aussi, ça me servira : un couteau à viandes, deux cuillères, une fourchette qui manque une dent, et cette corde qui traîne. Cette poêle-là me dépannera bien à un moment ou à un autre. Je crois que cela me suffira pour l’instant.

Je reviens avec mon sac plein vers mes animaux, mon visage déformé par la douleur. Je le pose au sol, Starky venant le renifler avec insistance.


- Non, désolée mon chien. Tu n’auras rien pour l’instant.

Une caresse pour le rassurer, et c’est au tour d’Athos maintenant. Calmé, il se laisse faire et j’arrive à lui installer la selle sans mal. Bon cheval, mais vraiment grand, très grand. Il faut que je trouve un moyen de monter correctement dessus. Et je dois aussi immobiliser ma jambe pour qu’elle me lance moins. Les morceaux de plaintes en mains, la corde et le couteau, j’essaie de casser une plainte en deux. Raté. Bordel, c’est un jour maudit aujourd’hui ou quoi ? Non, je ne peux pas avoir un peu de chance, rien qu’un peu ? Bon, j’essaie avec l’autre plainte, et cette fois-ci, j’arrive à la briser en deux, d’à peu près la longueur de ma jambe. Je pose les morceaux de part et d’autres de mon membre endolori, et à l’aide de la corde, je la maintiens en place. Improvisation ok, maintenant, est-ce que ça va m’aider réellement ? Je ne sais pas. Mais qui ne tente rien n’a rien.

Une autre chose de faite. Maintenant déguerpir pour mieux voir la situation et comprendre enfin. Un dernier coup d’œil sur la baraque, ou plutôt ce qu’il en reste, et je décide de prendre ma pelle de jardin qui traînait dehors. Ca peut toujours servir, comme je le dis si bien. Le sac sur mon dos, je coince le manche de la pelle entre mon dos et le sac. Dans un élan, le pied dans l’étrier, je grimpe sur mon Shire, dans un gémissement de douleur. Je n’ai pas de rênes pour le diriger, mais ce n’est pas grave, je vais utiliser sa crinière. Ca reviendra au même. Allez, hop les amis ! Direction Seikusu !


- Allez mon gros ! Starky, viens !

Je l’aime ce chien. Tout comme Athos, il est loin d’être con. Il me suit, restant près de son grand compagnon à quatre pattes. Plus on avance hors de ma propriété, plus j’ai des frissons désagréables qui me parcourent l’échine. Cette sensation oppressante ne disparaît pas. Au contraire, elle se fait de plus en plus présente et pesante. Ce qui me surprend le plus, c’est ce silence. Rien. Pas un oiseau. Pas un blabla. Rien que les sabots d’Athos et les halètements de Starky. Je peux même entendre mon cœur battre terriblement fort dans ma poitrine. C’est inconfortable. Je ne suis pas rassurée mais j’avance quand même. Mais mes yeux s’arrondissent, s’agrandissent. Je n’y crois pas. Je ne crois pas ce que je vois. Seikusu, que t’arrive-t’il ? Tu as perdu de ta beauté, et de ton agitation surtout. Personne. Mais où sont-ils tous passés ? Je…Je suis bien au Japon, non ? Cette île SURpeuplé ? Parce que le spectacle que j’ai devant moi me prouve le contraire. Mh…Essayons de garder la tête froide.

La curiosité me pousse à aller dans les grandes rues de la ville, celles où je peux encore entendre dans mon esprit les klaxons des voitures, les éclats des enfants qui partaient à l’école, ou bien les ronchons qui s’énervaient sur tout et n’importe quoi. Mais là, tout est vide. Il y a bien quelques véhicules, mais nulle âme qui vive. Ca me fait froid dans le dos. C’est tellement incroyable de penser à ce que je vois là, que je viens me pincer plusieurs fois les bras pour savoir si c’est vrai. Et bordel, ça picote. Et je suis conne aussi. Avec la douleur que ma jambe me renvoie, ça ne peut qu’être vrai. Mais pourquoi il n’y a plus personne en ville ? Une attaque de prévue et la population a été rapatriée autre part ? C’est fortement possible, et vue que je ne regarde pas les infos, n’écoute que très peu la radio, et que je vis, ou plutôt vivais en dehors de la ville, je n’ai pas été tenu au courant.


- Raaah !

Mais c’est trop tiré par les cheveux pour être vrai ! C’est impossible ! Du calme Lucie. Zen. Inspire par le nez, profondément, expire par la bouche, tout doucement. Mais non, ça ne fonctionne pas. J’ai une trouille compréhensible qui me prend les tripes et me fait un nœud à la gorge. Mais apparemment, je ne suis pas la seule inquiète. Starky, tout comme Athos, avance lentement, le regard se posant un peu n’importe où, les oreilles tournant dans tous les sens. Il était à l’affût de tout et n’importe quoi. Tirant sur la crinière de mon mastodonte de cheval, ses sabots tombant lourdement sur le bitume, résonnant fortement, j’essaie de nous rapprocher de magasins, de vitrines, histoire si je pouvais voir des gens à l’intérieur. Franchement, s’il y a quelqu’un qui sort par surprise, là, comme ça, mais c’est sûr et certain que je fais une crise cardiaque ! D’habitude, j’aurais ri de ce genre de choses, mais là, la situation ne se prêtait pas à l’ambiance d’un jeu. Non, du tout.

- Ohooo…Doucement…Là.

Athos comprend rapidement que je lui demande de s’arrêter devant la vitrine d’un magasin d’électroménager. Collée au plus près des vitres, je pose mes mains autour de mes yeux pour tenter de voir à l’intérieur, mais il fait trop sombre pour que je capte le moindre signe de vie. Mais soudainement, Athos commence à s’agiter, trépignant des pieds. Surprise, je cherche à le calmer. En vain. Starky n’aide pas à la chose, aboyant contre je ne sais quoi. Merde, il se passe quoi ? Je n’ai pas le temps d’y réfléchir clairement qu’Athos se cabre, me faisant tomber à la renverse, à travers la vitrine. Et là, c’est de nouveau le black out. Le noir complet. La nuit sans lune et sans étoile. Je ne réfléchis plus. Mon esprit s’enfonce dans les méandres sombres de mon inconscience.
« Modifié: dimanche 24 mars 2019, 01:58:14 par Lucie Moreau »

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Re : When everything you had got destroyed.

Réponse 3 lundi 24 juin 2013, 03:13:27

Je me suis assis sur le pas de la porte d'une boucherie à la vitrine éclatée. Ne pas avoir mes lunettes sur le nez par un temps si clair avait finit par me filer le tournis. Je me suis donc arrêté pour manger un de mes sandwichs, en respirant lentement, les yeux rivés sur ma main endolorie, et le sang qui commençait déjà à coaguler. J'ai connu pire, bien pire. Mais ça fait mal quand même. Et maintenant? Ce silence me gêne. En examinant les bris de verre qui gisaient sur le trottoir, j'ai découvert que la vitrine de la boucherie avait été brisée de l'intérieur. Si tant est que quelqu'un l'avait bien brisée. Le simple fait de ne même pas voir un cadavre ni même une trace de sang me dérange. C'est pas normal. Les dégâts des bâtiments, les carcasses de voitures ne suivent aucune logique. On se croirait dans un film post-apocalyptique à petit budget, où les décors ne sont pas soignés et où le réalisateur aurait décidé que cette voiture serait sur les roues arrières, aplatie contre la porte d'entrée du restaurant, parce que.
Je me redresse, et je m'étire. Bordel, j'ai mal partout. Et j'ai le mauvais réflexe de craquer mes doigts, alors que ma main est couverte de plaies. Bravo Axis, tu te niques la main et tu rouvres des blessures couvertes de sang séché! Crétin! Je plonge ma main droite dans ma poche arrière, et en ressort mon kiseru. Il est pété en deux. Merde! J'y tenais, putain! Je le balance par terre, et je me tire.

Au fond de moi, je retire une envie indescriptible de démêler tout ça. Je veux comprendre parce que j'ai le sentiment que ça m'aiderait. Tout cela n'a aucun sens. Que s'est-il passé? Et pourquoi? Je commence à errer dans les rues, des questions plein la tête.
Je finis par retrouver la pharmacie du coin. Pas âme qui vive à l'intérieur, mais je ne suis pas vraiment surpris. Ce qui m'intéresse n'est pas en libre service. J'ai bien sûr pris de quoi désinfecter mes blessures, puis bandé ma main et pansé ma joue. Mais j'ai aussi tiré un sac plastique, où j'ai mis trois boîtes d'anti-douleurs, et deux d'anxiolytiques, avec le sentiment ferme que j'en aurais besoin. Finalement, je me suis résolu à remettre mes lunettes sur le nez, car mes yeux commençaient à me piquer, et ma vision à se troubler par moments.
Ensuite, je vais à la banque. J'ai un doute sur le fait que du fric puisse m'être utile à présent, mais je trouve ce que je voulais: un portable, sur le comptoir de la réception. Pas de réseau. Non pas qu'il ne capte aucun signal, juste qu'il n'y a aucun signal à capter. Je m'inquiète un peu. Je ne connais pas l'étendue exacte de ce merdier, mais je commence à l'imaginer vaste. L'angoisse commence gentiment à me prendre à la gorge. Le simple fait d'apercevoir un paquet de clopes et un briquet m'apaise, cependant.

Je ressors en remisant le paquet dans ma poche, le sac de pharmacie contenant mon nécessaire et ma nourriture rejeté sur mon épaule. Putain, je vais où maintenant? Et je fais quoi? J'ai comme le sentiment d'être le seul être vivant à des kilomètres à la ronde. Pourtant, en pissant sur la vitrine d'une boulangerie, j'ai eu la soudaine intuition qu'une petite vieille allait débouler et pousser un cri choqué. Allez savoir...

En arrivant au coin de la rue, j'entends des bruits de sabots sur le bitume. Je ne sais pas si c'est la paranoïa, l'acceptation d'éventuels évènements paranormaux où juste mon habitude de soigner mes entrées en scène, mais j'ai eu le réflexe de me coller au mur avant de jeter un coup d’œil discret, ne laissant apparaître que la moitié de ma tête. Une jeune femme à cheval, les yeux collés à une vitre, avec un chien à côté. Une connasse qui fait du lèche-vitrine malgré les dégâts environnants, c'est la première pensée qui me vient à l'esprit. Je suis un peu déçu que des gens comme ça aient pu réchapper à ce qui me semble avoir été la fin du monde. Et puis un chien et un cheval, quoi... Je peux pas blairer ces foutus animaux. L'un pue en permanence, l'autre bave et gueule à longueur de journée. Qu'elle aille se faire foutre, j'ai vu que j'étais pas le seul être humain au monde, ça me suffit. Pas envie de faire copain-copain avec le premier venu. Je peux me démerder tout seul.

Soudain, le clébard gueule, sa monture se met à s'agiter, et se cabre. Elle traverse la vitre. J'ai un demi-sourire, et puis je me ravise. Moi et mes préjugés à la con! Elle cherchait peut-être âme qui vive, comme moi, après tout. Sans réfléchir, je sors de ma cachette et me rue vers elle, ralentissant à hauteur du cheval. J'me méfie de ces bêtes là. Je jette un regard noir au chien, en lui hurlant d'une voix ferme de la boucler, mais rien à faire. A l'intérieur de la boutique, la nana s'était renversée sur les présentoirs, renversant l'électroménager. Elle a l'air aussi japonaise que moi, celle-là... Je constate une blessure à la jambe, et une attelle de fortune. J'enjambe ce qui reste de la vitrine, regardant où je mets les pieds, et m'accroupis auprès d'elle. Je prends son pouls, et, j'en suis soulagé, elle est toujours en vie. Je tâte ensuite son cou et sa nuque en faisant très attention, pour vérifier qu'aucune vertèbre ne soit démise. J'ai pas de diplôme de secourisme, mais j'ai quelques bases, tout de même. Nouvel ordre aux animaux de fermer leur gueule, toujours aucun résultat. Je tâte ses poches, à la recherche de ses papiers. Que dalle. Un autre coup d’œil agacé vers l'extérieur. C'est moi ou il fait plus sombre? C'est comme si une ombre s'était subitement abattue sur la ville. Je colle quelques claques à l'inconnue pour essayer de la réveiller, et je me relève,sortant la tête de la boutique pour lever les yeux vers le ciel. Mes yeux s'écarquillent. Mes pupilles se contractent. Mon rythme cardiaque s'accélère et j'en ai la chair de poule. La bouché béante, je finis par lâcher un:

"Bordel de merde, mais c'est quoi ce délire?"

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