Il plongea ses yeux dans les siens, son regard était calme, il avait l'air songeur. La neko resta silencieux assise au sol, son regard semblait emplit de douleurs et de tourments. Elle sentit coupable de l'avoir abandonné. Elle n'avait rien pu faire pour revenir plus tôt malheureusement, ça la chagrinait de comprendre combien il avait pu se sentir abandonné. La solitude la neko en avait l'habitude, mais les êtres non-solitaire comme Sandji qui était obligé d'être seul comment arrivait-il à si habituer ? Le félin savait bien que son sauveur était totalement hors norme, il était très différent, ça ne l'empêchait d'être doux et bienveillant avec elle. Il n'était en faite pas si différent, c'était un homme. Il avait juste un côté enfantin plus prononcé ? Elle ne comprenait pas bien ce qui faisait que certaine personne pouvait avoir peur de lui. Sandji était très attachant. Il se leva, allant à la cuisine.
La neko entendit le frigo s'ouvrir et quelque seconde plus tard se fut la mélodie de l'huile crépitante. Il faisait cuir la viande et le parfum de chaire cuite lui émoustilla les papilles. Pour une fois qu'elle pourrait déguster la viande qu'on lui mettrait sous le nez ! Le colosse ne partageait pas, elle avait trop à une drôle de pâté bourré d'aphrodisiaque, tout simplement infecte. Le blondinet revient avec une assiette à la main et une fourchette... Une fourchette... Elle n'avait pas vu cette ustensile depuis un moment, elle le saisit maladroitement et tenta la piquer dans la viande, sans succès... Une fois, deux fois... La neko abandonna posant l'objet de civilisé à côté de son assiette et elle attrapa la viande avec ses doigts. Après la première bouchée, elle se tourna vers Sandji et lui sourit.
"Merchi !"
Elle le remercier pour tout, pour la nuit, pour les soins, le lait et la viande. Mais avant tout pour sa protection et surtout parce qu'il ne l'avait pas oublié. Il aurait pu, continuer de vivre l'oublier à jamais, après tout elle n'était qu'un chat ! Il lui avait apporté une fourchette, une assiette, il ne la voyait pas comme une simple animal. Elle hésita une instant une main sur le fauteuil et son subconscient la clouant sur place. Mais son cœur la porta, elle se hissa un peu tremblante et déposa sur ses lèvres un baiser. Rougissante elle recula et recommença à manger avec les doigts, le cœur léger.