Le sexe masculin de Ryouka était dans le meilleur endroit du monde, l’endroit où un phallus ne pouvait que se sentir bien : la verge chaude et humide d’une femme, étroite et glissante. C’était comme être dans un lac. À chaque fois que Ryouka remuait son corps, le soulevant et l’abaissant, elle sentait la mouille autour d’elle, glissant le long de sa verge, se compressant entre sa queue et la peau de la femme, glissant le long de cette dernière pour sortir, n’ayant pas assez de place. Contrairement à ce qu’on pouvait penser, le plaisir n’était pas au rendez-vous... À moins de considérer la souffrance comme une forme de plaisir, ce qui, pour être honnête, n’était pas une assimilation à exclure. Quoiqu’il en soit, c’était la souffrance qui dominait le sexe masculin... La souffrance, jusqu’au point de rupture, jusqu’à la zone névralgique où toute cette tension accumulée dans le corps remontait, et se lâchait d’un seul coup, procurant une sensation éphémère de bonheur. C’était ça, pour elle, le sexe : caresser du bout des doigts le Bonheur... Bonheur qui, conformément à sa réputation, était éphémère. On avait à peine le temps de le savourer, de l’apprécier, qu’il s’évaporait, que les contraintes physiques et matérielles de ce monde reprenaient le dessus, tout en s’accompagnant d’un fort soulagement, d’une sensation d’excitation paisible, ainsi que d’un engourdissement...
Ryouka y allait à fond, haletant et gémissant, de la sueur glissant de partout. Elle se forçait, car elle sentait la fatigue venir. Son corps consommait, et elle carburait par sa perversion naturelle, par l’adrénaline qui battait dans ses veines, se forçant à ne pas écouter les battements précipités de son cœur, ses poumons qui commençaient à hurler, ses muscles qui gémissaient... Tout son corps était dans une espèce de transe qui l’amenait à se dépasser. Ce n’était pas lié qu’à Nika, qui les observait amusée, et qui giflait parfois Ryouka. C’était avant tout parce que son sexe était dans le plus chaud des trous, et qu’elle dansait sur cette femme. Les craquements du lit et les soupirs de Rinako, qui emplissaient ses oreilles, étaient les seuls indices dont elle avait besoin pour continuer ce mouvement en deux temps.
« Huuun-huuun... Oooohhh... Aaaaah-haaa !! »
Ryouka haletait et tremblait, des mèches de cheveux venant se plaquer sur son front. Quand son corps revenait se serrer contre Rinako, que leurs seins se glissaient entre eux, elle embrassait la femme dans le creux du cou, mordillant sa peau, sentant les gémissements de la Celkhane s’espacer. Elle cessait lentement de remuer, signe que tout son corps sentait le point culminant de la tempête approcher. Le raz-de-marée finit par venir, engloutissant toutes les digues, dévastant la plage, noyant les bateaux, et le cri de jouissance de Rinako fila dans les profondeurs du corps de Ryouka, achevant cette dernière. Elle ferma les yeux, son visage se figeant en une sorte de grimace de douleur, qui dura le temps qu’elle jouit. Elle remua lentement son sexe, et sentit ce dernier se vider. Elle sentit le sperme filer, avant de disparaître au loin, chaque mouvement de son corps envoyant de nouvelles giclées de sperme dans le corps de Rinako. Elle se débrouillait pour envoyer son membre aussi loin que possible.
En théorie, il était impossible que Rinako tombe enceinte. La technologie tekhane permettait de se faire greffer des membres lâchant un sperme infécond, mais, en pratique, il existait toujours un risque, infime, qu’un accident de parcours n’arrive... Mais ça n’était encore jamais arrivé avec Ryouka. Brainstorm devint comme sourde, insensible au monde environnant, pendant quelques secondes, quelques éternelles secondes, mais, comme à chaque fois, à peine en prit-elle conscience que la réalité s’imposa à elle... Et qu’elle manqua s’affaler sur le corps de Rinako, s’appuyant avec ses avants-bras, en haletant.
Son sexe semblait baigner dans un mélange de sperme et de cyprine, et, alors qu’elle fermait et rouvrait longuement les yeux, pour reprendre son souffle, elle vit que Rinako était comme assommée. Elle avait du mal à conserver les yeux ouverts, ce qui fit sourire l’Héroïne. Elle posa deux de ses doigts sur les paupières de Rinako, les frôlant en les abaissant.
« Repose-toi, ma belle, tu l’as bien mérité... »
Elle entreprit de retirer son sexe, quand elle sentit Nika s’activer autour d’elle.
« Que fais-tu ? s’enquit-elle.
- Elle aime tant la mouille qu’il ne faudrait pas qu’elle s’évapore si facilement... »
Nika tenait entre les doigts la culotte de Rinako, et la fit passer le long de ses jambes, jusqu’à la mettre sur son bassin. Ryouka sourit, comprenant l’intention de sa sœur, et posa sa main entre les jambes de Rinako, veillant à bien plaquer la culotte son sexe, avant de susurrer dans l’oreille de cette dernière.
« Certaines filles adorent baigner dans une culotte trempée... »
Ce serait l’occasion de vérifier si Rinako fait partie du lot ou pas.
Dans tous les cas de figure, cette petite était prometteuse.