Nom/Prenom/Surnom : Alexeï Dayinski, ou Alex, ou beau gosse tout simplement.
Age : 17
Sexe : Masculin
Race : Humain
Orientation sexuelle: Tout pour elles, rien pour eux. Ou presque.
Description physique :
Quand je me regarde dans le miroir, je me dis que quand même, je suis pas trop mal bidouillé. 1m80 de taille, de musculature pas spécialement impressionnante si habillé mais je la tiens somme toute bien conservée et tâche de garder la forme. J’affectionne particulièrement l’ensemble chemise violette, cravate et veston sombre qui me taille une silhouette classieuse. Il coûte très cher évidemment. Si vous regardez bien, la cravate n’est qu’à moitié serrée et le dernier bouton est oublié, surtout en été : c’est ce qu’on peut appeler une rupture stylistique. Ou autre chose. Un type m’a dit un jour, le style, c’est l’art du compromis, et ce type je le crois. Évidemment ce n’est pas le seul vêtement que je porte : j’en ai toute une horde de similaires dans ma garde robe, ainsi que deux smokings sur mesure pour les réceptions mondaines, quelques tenues de sport variables, et aussi un costume de gorille que j’ai gagné à la fête foraine. Il y-a également un pyjama qui y-traîne, mais il ne sert guère.
Bref, mes vêtements sont superbes, et ma tronche se surmène. Des yeux bleus foncés par défaut légèrement plus ouverts que naturel, une chevelure sombre, mi-longue traversant mon front et coupant par endroit mon regard super ténébreux, un visage assez long, aux traits ni trop durs ni trop fins, une bouche bien formée, un nez et des oreilles en lieux et places. Maintenant que je côtoie plus fréquemment le soleil mon teint n’est plus aussi livide qu’il l’a été, et si j’ai essayé la barbiche une fois il n’en est plus rien de poils qui traînent sur mon visage. Et quand je parle, on entend un reste d’accent russe que je n’effacerais pour rien au monde.
Caractère :
Suis-je vraiment le plus habilité pour vous parler de moi ? Evidemment. Serais-je objectif ? Il y-a peu de chances. Je suis issu de la noblesse russe. C’est un cadre qui me révulse moi-même en bien des aspects, mais il demeure que c’est de lui que je tiens mon éducation, méprisable ou non, et qu’il en résulte chez moi une tenue et un parler par défaut assez soignés, de même qu’un certain malaise en présence de "la plèbe". Mes premiers essais le confirment, je ne me sens pas en environnement naturel en ville, et il en résulte une timidité, plus encore avec les filles, et contre laquelle je m’efforce encore de prendre les armes. Je risque d’avoir quelques difficultés à me faire à ma nouvelle vie, et pourtant du fait de mon profond mépris envers les miens je m’en réjouis encore, pour l’instant, en espérant ne pas déchanter trop vite.
Mais ne vous en faites pas, gens de la plèbe, je ne vous considère pas comme inférieurs. Je me trouve même inférieurs à vous en bien des points, et j’observe que même si je suis né au Japon et n’en suis parti qu’une fois pour la sainte mère la Russie enfant, je ne connais que fort mal cette culture à laquelle ma famille est restée assez hermétique. Les japonais sont capables dans leurs arts et dans leurs vies d’une excentricité fort intrigante et à laquelle je n’ai pas coutume. L’outil d’intégration qui peut être le mien serait sans doute les masses d’argent que j’ai à disposition. Je suis riche \o/… Pardon, on avait dit pas de smiley. Et mon rapport à l’argent n’est pas de l’avarice. Les avares sont stupides : ils enferment leur pouvoir dans des coffres sursécurisés plutôt que de le répandre, de le dépenser pour créer ce qu’en chimie on appelle, des réactions chimiques intéressantes. C’est seulement comme ça qu’on peut palper l’étendue de son pouvoir. C’est très drôle à faire de gigoter les billets autour de sois. Une fois je me suis fait agresser pour ça.
Je me suis découvert un goût pour le pouvoir en réaction au temps où je n’en avais aucun, mais de ce temps j’ai aussi gardé la même bonne et vieille passion de l’imaginaire. Ma manie ancienne de me représenter des mondes divers, parfois même de les confondre avec celui-ci est restée. Dans ces phases là j’en deviens aux yeux extérieurs silencieux et déconnecté, et je peux en devenir difficile à interpeller. Parfois je dois passer pour un autiste, mais ces phases là restent complètement de ma volonté.
Idéologiquement parlant, je suis assez flou. J’ai tendance à croire que le monde est régi par des forces spirituelles multiples et contradictoires qui engendrent sa folie et sa richesse tout en même temps. Une sorte de gribouillage mystique si on peut dire. Ce faisant je ne crois pas vraiment en la morale, ou plutôt je la vois comme un élément perdu et futile dans le grand gribouillage. J’ai donc tendance à m’asseoir dessus, ce qui peut faire de moi quelqu’un de passablement dangereux, mais pas forcément plus que ses plus gros fanatiques si ça peut vous rassurer. Politiquement parlant ça ferait de moi un anarchiste.
Eh bien, au final ça sonne plutôt objectif. Quel recul je me découvre et quel talent dans l’autojugeote… Oh pardon. Emporté par ma beaugossitude il peut m’arriver d’être frimeur, mais hors de ce contexte je dirais en toute modestie que je suis à la modestie ce que Zeus est à la foudre : le dieu. D’ailleurs je fais un assez mauvais frimeur, ou du moins un frimeur bizarre. Question d’éducation vous savez.
Histoire :
Le domaine aux ruskovs qu’on avait tendance à l’appeler dans le village en contrebas. On ne pouvait pas vraiment leur donner tord. Mon père était ruskov, ma mère était ruskov, ma sœurette était ruskov, et moi-même, il s’avérait que j’étais d’égale ruskovité que ces trois là. Sauf peut-être dans le cas où ma mère m’ait eue avec un amant, mais je doute que ce fût son genre. Et peut-être que je suis quelqu’un d’assez ouvert pour ne pas croire futilement qu’un père se définit simplement par ce qui a planté son engin dans la foufoune de la mère l’instant d’avant la conception. Ou peut-être que celui qui se croit ouvert à penser de telles inepties n’est qu’un crétin attardé. Mon père se nommait Piotr Dayinski, et était un richissime propriétaire foncier amoureux des campagnes japonaises qui s’était offert le luxe d’emménager dans ce trou paumé au milieu de nulle part un peu après la chute du mur de Berlin. Type classieux, barbe tsariste, du genre à très mal dissimuler ses origines russes et à tout faire pour afficher sa pseudo-noblesse. Il lisait une quantité astronomique de livres et en tirait une culture générale impressionnante. Il aurait pu finir brave gars s’il ne s’était pas encombré de son poison de femme. Ma mère s’appelait Irina et avait bel et bien des origines nobles pour sa part. Elle n’avait guère consenti au mariage avec mon père que pour les concessions foncières que celui-ci concédait à sa famille en banqueroute, et lui ne l’avait guère épousé que pour la reconnaissance de sa noblesse par cette dernière. A cette époque de reconstitution de la noblesse russe ça suffisait à peu près à y-être intégré, et on pouvait penser que dans deux générations plus personne ne pourrait venir contester les origines nobles millénaires des Dayinski. Ma mère était de loin la figure autoritaire du ménage. Elle avait les manières, le langage et les mœurs de la noblesse française, et avait à cœur de transmettre à sa descendance toutes les clefs du salut de l'âme. Orthodoxe était notre maison. Je me jure donc d’être tout le contraire.
A propos, c’est là que je suis né. Dans ce magnifique décor du Chugoku envahi par les moustiques, dans un château typique de la vieille noblesse japonaise en aplomb d’une colline, on m’a un jour tiré des cuisses d’une femme répondant dès lors au nom de "Mère". Mère avait été très courageuse. Ce n’était pas dans ses habitudes. Pendant l’année qui suivit je fus donc assigné au rôle du petit bout de chair qui morve, qui pleure et qui hurle à longueur de journée, et envers qui malgré tout on porte tous les soins du monde. Ça devait être sacrément bien comme période quand j’y-pense. Et puis est venu ma sœur Anya, un an après moi.
Et le malheur voulut qu’elle fût en tout point supérieure à moi. Mes parents le remarquèrent vite, et j’eus tôt fait de me plonger dans un complexe d’infériorité qui n’était pas prêt de disparaître. On nous donnait des cours à domicile, tantôt par l’un ou l’autre de nos parents, tantôt par un professeur recruté, et à 6 ans seulement l’aîné que j’étais initialement se faisait déjà dépasser par la cadette dans la plupart des cadres. Brillante et fière de l’être, elle faisait tout pour plaire aux vieux, là où moi m’engageais par opposition dans la voie du cancre, me nourrissant de l’irritation de ma mère face à mes inventives stupidités. J’apprenais aussi un vocabulaire aux antipodes de celui qu’elle voulait me transmettre et attendais le meilleur moment pour le réciter, pour le pur fantasme que me procurait de contempler le visage de Mère qui se mortifiait à son écoute. Les flagellations qui en résultaient étaient pour moi un tribut correct au vue de la haine que je me découvrais progressivement pour ma couveuse. Au final un tel comportement de ma part n’avait fait qu’empirer les choses de manière irréversible, et il fallait vraiment que je fusse un sale mioche stupide et borné pour ne pas m’en rendre compte. Mahaha ! Hum… pardon.
Si on pouvait appeler ça régler le problème maternel il existait également un problème paternel. Je le voyais, bouquiner sagement dans ses gros fauteuils et disserter de choses incompréhensibles, et il me plaisait bien comme il était. J’étais je le crains bien plus lèche couilles à son égard, et son apathie qu’il me retournait tout naturellement m’était d’une frustration tenace, surtout quand pour un regard un peu insistant d’Anya il la noyait sitôt de paroles douces imbibés de chaleur et d’affection profondes. Et il y-avait Anya bien sûr, qui me considérait à peu près comme de la merde et établissait avec moi une relation similaire à celle qu’on a avec notre défécation matinale. Ça pouvait se comprendre au fond ; la connerie qui était mienne à l’époque était indéniable.
Il demeurait que j’étais un gosse en carence affective, qui n’avait guère d’autres relations que sa famille et quelques visites d’autres gens de la haute ayant presque toujours l’argent comme moteur auxiliaire. Il y-avait notamment les De Morvan, une noble famille bourguignonne qui avait quitté leur châtelet français pour en joindre un au pays du soleil levant par lubie tout ce qu’il y-avait de plus aristocratique. Pendant leurs visites ils parlaient cépages, et on me mettait dans un coin de table avec les autres mioches de ma tranche d’âge, et ce fut ainsi que je connus Marie-Céleste, Charles-Hubert, Marie-Blanche-Précieuse, Charles-Louis, Philippe-Bertrand-Jérôme, Marie-Hubert-Ravissante et Louis-Gonzague-Charles-Louis. C’était ça, ma clique d’amis de l’époque. C’étaient tous une belle brochette de connards.
J’étais donc un gosse en carence affective ET en échec scolaire et social. Et ce fut vraisemblablement de ces faits que je me mis à m’imaginer toutes sortes de mondes saugrenus tels des échappatoires à la piètre existence que je menais. N’oublions pas qu’à l’époque j’étais con comme mes pieds, aussi si je ne manquais pas trop d’imagination on ne pouvait pas dire que mes imaginaires étaient d’une cohérence implacable. J’aurais sans doute eu besoin de lecture pour peaufiner mon art, mais malheureusement pour moi, si on pouvait demander aux vieux ce qu’on voulait en essais sur la botanique, les mathématiques appliqués ou le bien fondé de l’état providence, les ouvrages fantaisistes étaient fermement considérés comme des recueils à inepties abrutissantes et bannies de toutes les étagères et de toutes les bouches du domaine. Je fus donc contraint, pendant de longues années, à cacher mes gribouillis de monstres violets asymétriques sous peine de risquer leur anéantissement total.
Et dans toute cette affaire, le temps lui, il se contenta de passer. Et plus il passait, plus je détestais ma mère, plus je haïssais ma sœur, et plus j’apprenais à mépriser mon père. Et plus il passait, plus je me prenais à provoquer des conflits de plus en plus violents entre eux et moi. Avec l’âge je devenais plus fort, je le sentais. Mais j’entrais aussi dans l’âge bête, et ça je n’en savais foutrement rien. Et un jour, comme ça, sans crier gare, mon père m’annonça qu’il me déshéritait. Moi. L’aîné. Le mâle.
Ce ne fut qu’à ce moment là que je me fis la franche remarque selon laquelle depuis des années j’avais les fesses posées sur une énorme mine d’or. Et à force de conneries multiples je m’en étais coupée l’accès. Je crois bien qu’au moment où je me la suis faite cette réflexion, j’ai du prendre quatre ou cinq ans d’âge d’un coup. Quand je vous disais que j’étais con tout ce temps, c’était vraiment pas des conneries.
A partir de là je me suis évertué à essayer de réparer mes erreurs passées, à retrouver les faveurs et l’amour de mes parents, ou au moins ce qui s’y-trouvait en lieu et place au temps où j’étais encore premier héritier de la famille. Soudain je n’eus de cesse que de m’instruire et de me tenir, d’obéir et de faire honneur à mes parents comme un bon petit aristocrate modèle. Je ne pense pas qu’ils fussent dupes ; ils avaient appris à me connaître et c’aurait été bêtise même pour des grands croyants de leur espèce de croire en ma rédemption soudaine. Dans tous les cas le fait était que je me comportais enfin à peu près comme mon rang m’indiquait de le faire, et que le leur leur sommait alors de me réhabiliter dans l’héritage. C’était d’ailleurs dans leur intérêt de ne pas trop m’humilier et eux avec. Mais je restais deuxième au rang des héritiers.
Je l’acceptais. Je l’acceptais parce qu’il le fallait bien. Mes antécédents, et ceux de sœurette étaient ce qu’ils étaient, et l’amour des vieux en conséquence. Je continuais malgré tout à me tenir et à honorer mes parents comme il se devait mais sans plus tenter la compétition absurde du bien valoir avec Anya. Elle était une division au dessus de moi, j’étais obligé de le reconnaître. Sans doute les histoires d’hérédité de la noblesse étaient-elles vraies, et sans doute héritait-elle de Mère et moi de Père.
Tout continua donc sur cette lancée jusqu’à mes 16 ans. L’année à partir de laquelle je pus enfin explorer un peu plus que les environs immédiats du domaine. L’année durant laquelle ma sœur mourut, au cours d’un cambriolage orchestré par moi auprès de quelques particuliers spécialisés dans les activités louches. Cette fois-ci mes vieux ne me suspectèrent pas ou peu, ayant comme tout le monde grandement sous-estimé la haine viscérale que je vouais à ma sœur depuis toujours. Ainsi redevins-je le préféré, le plus influant, le plus beau, le plus moche, le premier et le dernier héritier de la famille Dayinski.
L’enterrement était bien. Je me souviens m’être pathétiquement prostré sur l’épaule de Mère pour cacher mon absence de larmes.
S’ensuivit une longue période de deuil. On en appela à des détectives privés pour retrouver la piste des scélérats qui avaient osé s’en prendre à la famille, en vain jusqu’à aujourd’hui. Je croisais les doigts pour qu’il n’arrive pas un jour un Sherlock à ma porte avec un raisonnement infaillible éliminant tout autre suspect potentiel sur cette terre que moi-même, et jusqu’à ce jour ça a marché du feu de dieu.
Ce jour dont je parle, j’ai 17 ans, et j’ai enfin obtenu de mon bon père de quitter le berceau puant pour voler de mes propres ailes… Bien qu’il me fournisse encore douillettement en plumage sous la forme d’un versement mensuel d’un petit million de yens issus de ses rentes. En résumé, ce jour d’aujourd’hui je suis beau, je suis riche et puissant, je suis libre, et je viens enfin de me dégotter un endroit où m’installer, où vivre et où m’instruire au prestigieux lycée de Seikyusu, voire plus si affinités. Que demande le peuple ?
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Situation de départ : Vierge sonne plus noble que puceau.
Autres : J’ai cinq doigts sur chaque mains.
Comment avez vous connu le forum: En cherchant comme un gros obsédé. Google ou topsite, j’ai oublié ><
Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels: Y-a toujours moyen, mais je pense pas que j’en ferais mon cheval de bataille tant que le fofo marchera comme il a l’air de le faire.