[ HJ : Désolé vraiment pour le retard de ma réponse...]
- Je... Je ne fuirais pas.
La peur…Un sentiment bien humain, un sentiment que même l’aristocrate vampire connaissait…ou du moins, un sentiment qu’il avait jadis connu. Un lointain souvenir, un souvenir oublié refaisait maintenant surface. C’était dans l’Angleterre victorienne, dans une petite ville industrielle du Kent, un soir d’hiver où la lune était pleine. Seffer se souvenait encore très bien de cette soirée, de sa transformation…où pourchassé par une veuve noire, par une comtesse vampire, il s’était refugié dans un cimetière…mauvaise idée bien sur. La peur, elle avait été à son paroxysme cette soirée là…Et il avait fini par se faire attraper par une prédatrice affamée, mordu, des crocs dans la gorge et laissé ensuite pour mort sur un tombeau…Ah ! Quel souvenir ! Le premier souvenir d’une longue histoire, celle de la relation entre Seffer et l’ancienne comtesse du clan Aelias, Catherine Irina d’Aelias…Le vampire sourit. Certes, c’était un mauvais souvenir mais il avait finit par lui régler son compte à la comtesse et avait maintenant pris sa place…Dans un sens, c’était elle qui avait appris la perversité, le sadisme à Seffer, c’était elle qui lui avait appris à jouer avec sa proie…comme il le faisait maintenant avec l’innocente norvégienne.
Cette dernière était tétanisée par la peur, la respiration était rapide et saccadée, la poitrine se relevait et s’abaissait frénétiquement, Adelheid était prise de tremblement et était aussi crispée au plus profond du confortable et moelleux canapé…Elle avait décidé de ne plus fuir, elle avait décidé de jouer la docilité…Il était clair qu’elle tenter de jouer la docilité, de jouer la petite esclave, de ne pas fuir, d’obéir…le tout pour garder la vie sauve. Une bonne idée en soit…Toute fuite était vaine, Aelias n’étant pas un être humain, ses qualités, ses dons et ses capacités physiques améliorés, lui permettraient rapidement de prendre le dessus. Et d’un coup de poing ou simplement d’une morsure dans la gorge de l’innocente, il prendrait sa vie…Décidément, cette humaine attirait au plus haut point le noble. Qu’allait-il donc pouvoir faire d’elle ? Il aurait bien put prendre sa gorgée de sang tout de suite…mais cela ne serait pas convenable. Le seigneur et chef du clan vampire des Aelias avait une certaine réputation…De tous les vampires de son clan, il était surement le plus pervers et le plus débauché. Le suceur de sang prenait un certain plaisir à s’amuser avec ses proies et affectionnaient particulièrement les plaisirs charnels, consentis ou non. Il avait une préférence pour la défloration de religieuse et pour l’humiliation d’esclaves terranides…Il allait jusqu'à s’abaisser à violer des terranides, espèces inférieurs. C’est, en quelque sorte, cette perversité extrême qui faisait de lui le chef du clan…Un bon chef doit être le meilleur dans tous les domaines. Et, ce soir, il avait bien l’intention de profiter de cette si ravissante nordique. En plus, pour une fois, il aurait autre chose qu’une nipponne…
- Sage décision…se contenta t’il de dire.
Il se resservit un verre de vin et l’avala d’une traite.
- Je n’aurais pas eut envie de vous faire du mal, très chère amie…et comme je l’ai dit auparavant, je désire vous connaitre un peu plus…
Il marqua une pause.
- Inutile, je pense de vous resservir un autre verre de vin…je crois que vous devinez aisément ce qui va se passer ensuite.
Le duc plongea sa main dans une des poches de son pantalon, il en sortit hâtivement une montre gousset et regarda rapidement l’heure…la soirée avançait rapidement. Bien entendu, le vampire ne pouvait pas attendre, un seul rayon de l’astre solaire le transformerait en poussière. Mais il avait encore assez de temps, plusieurs heures pour profiter, pour s’amuser avec sa proie, son hôte, se nourrir d’une rasade de nectar sanguin et retourner ensuite, à toute hâte, dans son cercueil moelleux et confortable. Il déboutonna alors sa chemise et se débarrassa de ce morceau de tissu inutile, dévoilant alors un torse assez musclé, couleur ivoire, parcouru de plusieurs cicatrices au niveau des côtes et dans le dos…Maintenant, les desseins du vampire était assez claire. Une jeune et si jolie femme qu’Adelheid Friedrich ne pouvait maintenant que comprendre ce qui l’attendait…et l’utilité du canapé dans cette pièce. Seffer, d’un geste de la main, désigna le haut de vêtement de la nordique. D’une voix calme et posée, il ajouta :
- Vous devriez vous mettre à l’aise, comme moi…
Il marqua une pause et ajouta :
- Et m’éviter ainsi d’arracher votre jolie tenue.
Conclut t'il, en souriant de plus belle.