La narration est faite du point de vue de Macy, la fameuse frotteuse.
La dernière fois, j’étais complètement morte. J’avais tellement bu que je ne savais plus marcher droit en sortant de chez Hazel. Molly et elle avaient insisté à mort pour que je reste mais mon lit me manquait trop… C’est l’excuse que j’ai balancée ce soir-là. En vrai, je me rendais chez mon plan Q habituel. Dire que l’alcool m’avait rendu chaude, c’est un euphémisme. J’étais un volcan sur le point d’entrer en éruption. J’avais besoin d’aide et vite. Ce gars-là, il était tout près. Il était la solution parfaite à mon problème.
Mais il faut toujours une couille dans le pâté quand l’urgence s’est installée. Derrière la porte, je suis tombée sur sa copine. Petit échange de regards puis elle m’a insulté. Elle n'a pas trop aimé me croiser, ni me rencontrer. Mon plan Q a du se prendre le célibat dans la gueule sans rien comprendre. Je demeurais la plus mal lotie : Insatisfaite et obligée de rentrer à mon appart’. Me laisser dans la rue, dans cet état, c’est probablement la pire idée possible. J’aurais pu me taper n’importe quel gars à peu près bien monté sur mon chemin.
Jusqu’au métro. On était que deux debout, un gars à côté qui sentait l’odeur de l’alcool comme moi. La boisson avait un sacré effet sur lui vu que je pouvais voir la forme de sa queue dessinée dans son jeans. Dans cet état, j’ai feint de tomber dès que la rame a brusquement freiné et je me suis collée contre lui. Il n’a pas protesté et s’est montré plutôt ouvert à la proposition. J’ai continué.
Trois jours plus tard, rebelote mais en pleine journée. Le wagon était plein et le gars s’est vite retrouvé coincé derrière moi… Je ne pouvais pas faire autrement. Mais la seconde fois, ça n’a pas duré longtemps. Ça pourrait presque devenir une habitude d’utiliser les hommes de cette manière. S’il se montre intéressé, sinon, autant me frotter contre un poteau ! Puis le pire, c’est quand je suis tombée sur la rumeur sur un forum que je fréquente depuis quelques semaines. Je deviens célèbre ? Mais en même temps, j’ai trouvé un nouveau plan q et l’envie s’est dispersée.
Aujourd’hui, avec Molly, on est parti voir un concert. La salle est pleine et dès la sortie, le métro s’est rempli en un clin d'œil au point que je l’ai perdu de vue. Je crois même que, entraînée par la foule, elle est montée dans une rame différente. C’est chiant ça mais bon, faut juste que je lui rappelle à quelle station on descend. Ma main passe dans mon dos, mon téléphone étant enfermé dans ma poche arrière. Mais mon cul est bien collé contre l’entrejambe d’un gars derrière moi et quand j’essaye de le récupérer, je frotte longuement contre son entrejambe.
C’est bon, je l’ai. Je peux panoter rapidement un truc bancal : dans trois stations, on descend ! Une fois que c’est fait, retour arrière. J’ai toujours pas de manœuvre pour pouvoir l’éviter et je n’en ai pas vraiment envie non plus. Mes doigts prennent bien le temps de descendre et de le caresser pour finir par revenir devant et enfoncer mon tel dans l’une des poches là. Je crois que je recommence à tomber dans des habitudes malsaines. Après tout, c’est tellement agréable et excitant de se toucher et de se frotter dans le métro.
Pourquoi pas une dernière fois ? Je recule. Un petit espace se crée devant moi, vite comblé par une personne en quête d’air. Je me colle contre le gars derrière sans chercher à voir son visage. Je peux sentir, juste sentir sa carrure imposante. Mes fesses sont bien plaquées et mes mains discrètes s’aventurent et furètent sur ce torse prometteur.