Alors que le soleil, dans sa chute, venait à la rencontre de l'horizon et illustrait le crépuscule d'une journée de fin d'été, Nava courait le long de la plage depuis une bonne heure. Alors que sa journée avait été normal, routinière, il se rendait compte, comme à chaque fois qu'il le faisait, que de sortir, faire du sport, seul, son baladeur à ses oreilles, que tout cela arrivait bizzarement à donner un dimension et une atmosphère plus profonde à ses journées, comme s'il se retrouvait tout à coup nu, fragile, à se demander pourquoi il semble triste et heureux à la fois.
Cette profondeur lui plaisait, il s'entraînait comme ça le soir venu, comme une sorte de thérapie dont il serait le guide pour faire le vide, non pas pour réfléchir au sens de la vie, mais pour que sa tête et son corps se rendent compte, par des sentiments et des impressions indicibles que le monde est plus qu'une routine.
Il sentait à présent retentir à travers son corps chaque pas accompli dans le sable, se calquant au tempo des chansons qu'il écoutait, il tanguait entre la mélancolie, le bonheur et la colère, qui se succéaient inlassablement en lui...
Il voyait tous ces couples étendus là, les enviait, les maudissait, leur souriait tour à tour...
Alors que qu'une de ses chansons s'achevait, son corps lui réclamait à boire et ses yeux lui faisaient remarquer la café au bord de la plage. A la marche, il s'y dirigea calemment, le baladeur éteint, debout au comptoir, il demanda de l'eau fraîche.
Il se mit alors à observer, dévisager même tous les clients...
hj-si dans ce post, je prends pas assez l'initiative, dis le moi
-hj