Lola ne se laissa pas démonter, signe d’un grand
self control… Mais, face à une vampire, il n’était pas si simple que ça de mentir. Mélinda avait senti les ondulations sanguines dans sa poitrine, et comprit très rapidement qu’elle laissait parler sa colère pour masquer la peur qu’elle devait être en train de ressentir. Une peur très largement compréhensible, car Lola avait bien compris qu’elle était
piégée. Plutôt que de quémander une pitié vaine et insupportable, elle se rabattit derrière la provocation et l’insulte, comme si elle espérait impressionner Mélinda. Croyait-elle donc que la vampire allait subitement tout arrêter ? Qu’elle allait brusquement se repentir, et la laisser repartir chez elle ?
Mélinda la laissa faire son petit couplet, puis sourit malicieusement, révélant à nouveau ses magnifiques dents cristallines.
«
Donc, si je comprends bien, la seule chose que j’ai à faire pour éviter de subir ton courroux, c’est… De te garder ici ? Ça tombe bien ! »
Tout en parlant, Mélinda s’était relevée, et s’était rapprochée de la femme. Dès qu’elle termina sa tirade, elle ponctua cette dernière par une puissante gifle. Sa main fusa, et frappa sèchement Lola à la joue droite. Une claque forte, une gifle témoignant de sa force vampirique, une force supérieure à un humain normal. Lola sentit le coup venir, et partit à la renverse, tombant au sol. Elle finit à terre, devant la vampire, qui gloussa sur place, tandis que ses esclaves agirent. Lola avait beau se débattre, elle était en infériorité numérique. Des lycéennes vinrent lui immobiliser les jambes, et d’autres, en ricanant, posèrent sur sa tête une cagoule, tout en se débrouillant pour mettre autour de son cou un collier en cuir avec des pointes métalliques blanches. Un véritable collier de chienne…
…Puis Mélinda se rappela à la femme en posant violemment son pied sur son ventre, lui coupant la respiration. Elle appuya dessus, tandis que ses esclaves lui remettaient une laisse qu’elles avaient attachée au collier.
«
Assez joué, petite salope d’humaine ! Tu crois que ta fortune peut te protéger de tout ? Je sais parfaitement qui tu es, Lola Anon… Une gamine insupportable, une braillarde née avec une cuiller en argent dans la bouche. Toujours à croire que Papounet et son fric viendront sauver ton petit cul… Mais moi, je crois surtout que tu n’as pas eu assez de fessées dans la vie pour te rappeler à ta place. »
Mélinda appuya encore, et maintint la pression pendant de longues secondes, puis retira son pied du ventre de Lola, et titra sur la laisse. Même si Lola se débattait, Mélinda tirait dessus, et la jeune femme allait vite constater que ce collier était assez particulier. Malgré son apparence de collier érotique, il s’agissait bien d’un instrument de torture, car, si la laisse se tendait au maximum, les pointes métalliques se déplaçaient, et venaient s’enfoncer dans la chair du porteur, diffusant une douleur vive et insupportable.
Le pire était aussi que Lola ne pouvait pas se relever, car, dès qu’elle ferait mine de le faire, un coup de pied dans les fesses la coucherait sur place.
«
À quatre pattes ! claironna Mélinda.
-
À QUATRE PATTES !! À QUATRE PATTES !! COMME UNE CHIENNE !! CHIENNE !! CHIENNE !! » scandaient en chœur les esclaves de Mélinda, tout en gloussant sur place.
L’humiliation était quelque chose de typiquement humain, et Mélinda tira encore sur la laisse, jusqu’à rejoindre la cuisine, puis marcha encore, rejoignant l’arrière-cuisine. Mélinda laissa ensuite ses esclaves préparer la jeune femme, pendant qu’elle-même se changea. Elle se sépara de sa robe, et enfila
une tenue plus appropriée pour la suite des évènements. Lola, elle, se retrouva attachée par des menottes aux poignets, ses bras suspendus en l’air, et on attacha ses chevilles avec d’autres paires de menottes.
Les esclaves déshabillèrent ensuite la jeune femme, arrachant son uniforme, et elle finit en sous-vêtements, portant toujours son collier. Ce fut Mélinda qui retira la cagoule, et observa la femme. L’arrière-cuisine avait été aménagée. La pièce était très sombre, avec une lampe qui éclairait Lola, ce qui lui permit de voir, quand ses yeux s’habitueraient, la silhouette de sa future Maîtresse, ainsi que l’apparence glissante et reptilienne d’un fouet, qui glissait le long des résilles de Mélinda jusqu’à ses talons aiguilles.
Souriant malicieusement, la vampire releva le bout de son fouet, et le lécha doucement.
«
À la réflexion, les fessées me semblent insuffisantes, Lola… Je vais directement passer à la case fouet avec une salope comme toi ! »
Fort heureusement, c’était un fouet au cuir usé, ce qui rendait l’arme peu tranchante… Mais non moins douloureuse. Quant à Lola, elle avait été attachée avec les menottes à des sangles qui étaient enroulées autour d’un gros croc de boucher.
«
Tu disais quoi tout à l’heure, au fait ? Que je ne pourrais jamais lever la main sur toi ? Je crois que je t’ai giflé un peu trop vite, tantôt, tu n’as peut-être pas bien compris… »
Mélinda s’était écartée d’elle, et abattit violemment le fouet. L’arme provoqua un délicieux claquement en fonçant vers le corps de la femme, puis atteignit sa fesse gauche, claquant furieusement dessus, tel un serpent qui viendrait de mordre.
«
Alors ? ironisa Mélinda.
Je n’ai toujours pas le droit de te battre, Lola ? »