Oui, qu’elle n’ait pas peur de le griffer, Aurvandil pouvait encaisser. Et puis, que serait le sexe sans douleur ? Le sexe, c’était justement une synthèse, comme si on mettait dans la tambouille le plaisir, la souffrance, et qu’on les remuait pour faire des étincelles et obtenir ce que, familièrement, on appelait le « sexe ». Alors, oui, qu’elle n’hésite pas à le griffer, car lui-même ne se privait pas de la faire souffrir, d’une part en la pénétrant (car ce genre d choses était toujours douloureux, même si, en l’espèce, le plaisir procuré par l’acte compensait la douleur), d’autre part par de petites piques agréables et joyeuses, comme pincer son téton, tirer dessus, mordiller son cou... Ce n’était que dans le sexe, en réalité, qu’on comprenait tout l’intérêt qu’il y avait à ressentir la douleur, et à quel point cette dernière était l’expression-même de la vie. Qu’elle ne se prive donc pas, et elle le fit, enfonçant ses ongles dans les fesses du brave homme, le faisant frémir de plaisir, tandis qu’il redoublait d’ardeur, faisant craquer le lit.
Elle jouit contre lui, ce qu’il put sentir, grâce à ses pouvoirs démoniaques, liées à la magie rose, et sourit en constatant que la petite vierge (car il la supposait vierge) en redemandait encore. Il était normal qu’elle jouisse avant lui, car elle avait une plus faible expérience que la sienne... Et puis, Aurvandil considérait comme très malpoli de jouir dans le corps d’une femme avant elle. Il sourit donc, et l’embrassa sur les lèvres, les mordillant un peu.
« Oui, ma chérie, hum... !! »
Les coups de reins continuèrent donc, son membre se perdant en elle, jusqu’à ce qu’Aurvandil puisse sentir un courant d’air magique. Sa queue était bien tendue, baignant dans le foutre de la femme, de la mouille qui débordait sur les couvertures du lit, quand Le Diablotin débarqua.
Il se téléporta dans la pièce, adossé contre le mur.
« Et bien, moi qui avais peur que notre petite fée espiègle s’ennuie en mon absence... Mais je vous en prie, ne vous arrêtez pas pour moi, ce serait... Cruel. »
Alastar était revenu, et portait avec lui la fameuse gemme rouge.
Et, visiblement, on avait commencé la fête sans lui.