Qui sait ? Peut-être allait-il réussir, par ce biais, à civiliser cette sauvage ? Mais le voulait-il vraiment ? Cahir était bien placé pour savoir ô combien la société pouvait être injuste et vous broyer. Le mieux, pour Tala, était-il de rejoindre la société ? Ne serait-elle pas plus heureuse ici, en compagnie de ses loups, dans cette forêt qu’elle connaissait comme sa poche ? Peut-être… Mais Cahir avait aussi pour croyance de voir en l’Homme un « animal social », quelqu’un qui avait nécessairement besoin du contact des autres humains, et ne pouvait pas vivre dans la solitude. Et, dans cette tour, Cahir avait rappelé à Tala tout ce que l’Homme pouvait apporter de bon à l’autre, le sexe était un argument comme un autre. Il lui laissait naturellement le temps de reprendre ses esprits, tout en se disant bien que leur nuit était encore loin d’être finie. Tala était sur le coup, mais elle était une femme endurante, et Cahir… Eh bien, Cahir n’était certes qu’un humain, mais il était énergique, et, dans les veines de sa famille, circulaient des gènes démoniaques, ce qui lui donnait, en matière sexuelle, de bonnes performances.
Pour l’heure, Tala réfléchissait à ce qu’elle venait de vivre. Oh, Cahir se doutait déjà de la réponse, mais sourit malgré tout quand la jeune femme lui glissa qu’elle avait aimé ça… Avant de boire un peu d’eau, de se rallonger, et de lui faire alors quelques explications sur son passé, et sur les évènements tragiques qu’elle avait vécu.
*Un viol…*
Évidemment, il se doutait bien que Tala n’était pas devenue une petite sauvage sans raison. Manifestement, elle avait été victime d’un soldat ashnardien qui l’avait violé. Peut-être une victime d’un pogrom ? Cahir était, là aussi, bien placé pour savoir combien la guerre pouvait rendre les hommes fous, et combien la mise à sac d’une ville suivait les sièges et les combats. Pendant quelques secondes, il ne dit rien. Tala avait été violée, mais Cahir, à sa manière, avait redonné confiance à la femme dans les hommes, dans les bienfaits que la société pouvait apporter.
« Les hommes sont mauvais, oui, avoua-t-il alors. Il m’est impossible de le nier. J’en ignore les raisons profondes, je ne suis pas philosophe, mais… Je crois au libre-arbitre, et au fait que chaque individu doit être tenu, à un moment, pour responsable des actes qu’il prend en sa libre conscience. Les hommes ont autant la capacité de faire le plus grand bien que de commettre le plus grand mal… Et, en la matière, détruire, briser, est toujours plus facile que construire, qu’aimer, que chérir… »
Où voulait-il en venir ? Nulle part, en réalité. Il se rapprocha d’elle, et posa une main sur l’épaule de la femme, son sexe caressant ses cuisses. Il fallait trouver une conclusion à sa tirade, qu’il avait lancé pour casser le silence.
« …Mais je ne peux pas te laisser ainsi, Tala. Ce que tu as vécu étant ‘‘plus qu’un cauchemar’’, je dois m’assurer que ce que tu vis ce soir sera plus qu’un rêve… Te montrer combien, aussi cruels puissent être les hommes, ils peuvent être tout autant bons, généreux, et aimants. »
Il l’embrassa alors, tout en se couchant contre elle, serrant le corps de Tala contre le sien, et, après ce bref baiser, le prolongea encore, sa main se posant sur les cheveux de la femme. Il avança sa langue, et heurta les lèvres de Tala, puis força le passage dans sa bouche, tout en sentant un long frisson le traverser. Pendant qu’il l’embrassait, son autre main glissait le long de sa douce et tendre hanche, avant de se poser sur l’un de ses seins, le malaxa, et pinça sur son téton, tirant délicatement dessus.
Et son membre retrouva sa dureté, en se frottant contre le corps de Tala, comme pour témoigner du fait que l’apatride avait encore de la réserve.
« Tu vois ? Les hommes ne sont pas bien compliqués… Pour savoir si une femme leur plaît, il suffit de voir à quel point ils sont durs, là… »
Cahir reprit alors, en s’écartant un peu, se mettant sur le côté, caressant à nouveau le corps de Tala :
« Touche mon sexe, Tala… Avec tes mains, avec ta bouche… Apprivoise-le pour n’en avoir plus jamais peur… »
À ce rythme, il allait faire d’elle une véritable Amazone…