Pourquoi les hommes vivent-ils ?
Pour la gloire ? Lee n'avait que faire des éloges, des chants des idiots qui cherchent juste à amasser 3 pièces d'or. Il se moquait éperdument que son nom soit connu, de toute façon il n'était qu'un mortel, il finirait en poussière dans les abîmes de l'oublie alors que certains ont leurs noms encré dans l'histoire. Qu'est ce que cela apporte que des imbéciles qui ne chercheront jamais à vous dépasser retiennent votre nom ? C'était un concept qui échappé totalement au vagabond.
Pour l'argent ? Il trouvait cela encore plus ridicule, ces personnes qui gagnent des fortunes qu'ils ne dépenseront jamais dans leur vie, c'est comme passer des années à s'entraîner pour avoir un pouvoir que tu n'utiliseras jamais. Le manque de logique le désole, il a beau être un E.S.P.er, ses parents étaient quand même des humains, il avait de leurs gènes en lui, il aurait préféré appartenir à une race plus digne d'intérêt.
Pour l'amour ? Conneries, l'amour était le pire des maux de l'humanité, tout le monde vous fait croire que c'est une chose magnifique, digne des plus beaux poèmes. Mais c'est en fait qu'une illusion bien ficelé pour vous rappeler que vous n'avez le contrôle sur rien, absolument rien. Il existe des entités supérieures, cela est indéniable, mais Lee avait la mauvaise impression qu'il en avait une sur le dos depuis sa naissance.
Toute cette réflexion, c'était pour lui le seul moyen d'échapper à la terrible douleur qui le tiraillait. Elle était là, dans ses bras, elle était pétillante, souriante, toujours prête à le suivre n'importe tout, elle était le plus beau cadeau qu'il n'ai jamais eut. Sa présence était la définition du bonheur, sa voix était pour le vagabond, le plus doux des sons, tant de choses chez elle avait finit par le séduire, il ne pensait jamais avoir une personne comme elle dans sa vie. En fait il ne croyait pas à tout ce blabla de l'importance d'avoir quelqu'un dans sa vie, il avait toujours vécu seul, et au milieu de la noirceur des hommes, d'abord dans sa famille qui le détestait, puis dans son école qui le manipulait. Mais elle est arrivé là, comme un flocon de neige au milieu de la boue. Petit à petit, c'est toute sa perception du monde qu'elle a changé, il pensait enfin pouvoir vivre ce qu'il a toujours voulu, une vie calme mais heureuse, loin de toute la noirceur de se monde, loin des gloires fictives et des richesses sales. Il était à un doigt.
Puis il la revoit, mais cette fois, les lèvres ne dessinent plus un sourire, seulement un air morbide et inanimé. Elle avait fait une demande, la seule chose qu'il lui avait dit de ne jamais souhaité, mais c'est bien connu, les hommes veulent ce qu'ils ne peuvent avoir, elle tomba aussi dans ce vice. Comment pouvait-il lui refusé cela à elle ? C'est cette pensée qui causa sa perte, enfin surtout celle de sa compagne. Il exhaussa son vœu, pourtant il estime qu'il y a une chance sur mille, sur un millions même, que cela arrive, et c'est tombé sur elle. Un être céleste était vraiment contre lui, voulant à tout prix ruiné sa vie, il était là haut, se moquant bien de se que pouvait ressentir le vagabond, s'amusant simplement de le voir souffrir. Maintenant elle n'était qu'une poupée sans vie, et il avait beau hurler toute sa douleur, personne ne l'entendait. Il savait que c'était sa faute, mais il se mit en tête de rechercher un coupable pour justifier cette perte, ne comprenant pas pourquoi il ne pouvait pas vivre simplement.
Il erra, longtemps, traversant des terres sans s'en rendre compte. Il était comme un bête sauvage blessé, attaquant la moindre personne hostile, ou la moindre personne l'approchant. Il sentait en lui un mélange de tant de choses : tristesse, souffrance, haine, amour, regret, honte et cela donnait un résultat indescriptible, mais son visage ne montrait qu'une chose : la colère. Il était perdu, son voyage, enfin plutôt son errance reflétait ce qu'il était, une âme perdu. Pourtant tout cela n'avait pas que du mauvais, ses capacités magiques étaient accrues depuis, bien que de plus en plus difficilement contrôlable, lui qui était réputé pour savoir maîtriser n'importe quel forme de magie accessible pour les hommes, il perdait en crédibilité. Il souffrait vraiment, comme il n'avait jamais souffert, et il avait l'impression qu'elle ne cesserait jamais, que pour toujours il serait condamné à être le pantin de ceux d'au-dessus.
Durant son périple, il balaya de nombreux groupes de voleurs, bandits, ou même simples mercenaire qui c'étaient retrouvé sur sa route. Une bête sauvage, c'est vraiment le bon terme, mais plus le temps passé, plus l'impression de souffrance était remplacé par une envie de chaos, de destruction. Au fût et à mesure du temps, il en était venu à l'idée de se demander pourquoi les autres pourraient être heureux et lui non, lui qui a toujours respecté ce qu'on lui disait, qui a mené une vie seine et paisible. Il commençait à perdre peu à peu la raison, ne réfléchissant plus correctement, ses conclusions devenant de plus en plus illogique. Il n'avait plus rien pour le guider dans ce monde, il était devenu un élément libre mais perturbateur, sans but, c'est sans doute ce genre d'individus qui sont le plus crains, car ils sont si imprévisible que même tomber face à un dieu ou autre être surpuissant ne les effraieraient pas.
Alors qu'il était au milieu des terres sauvages, il perçut une présence sur son chemin. Il n'était pas humain, sans même le rencontrer il en était déjà certain, il dégageait comme une sorte ... D'aura, mais cela n'eut aucun effet sur Lee. Il s'avança vers ... L'homme ? et une fois non loin de lui, son pouvoir d'E.S.P.er se manifesta. Il vu alors le physique du bonhomme, enfin c'est ce qui aurait dû se passer. Le vagabond mit genoux à terre en se tenant le crâne, des multitudes d'images traversaient son cerveau, un terrible mal de crâne le prit. Certaines des images étaient inimaginable et c'est au bout de quelques secondes que cela s’arrêta. Il se redressa et leva la paume de la main, une orbe de flamme apparaissant dans celle-ci. Il en était convaincu, c'était l'entité qui se jouait de lui depuis sa naissance, elle était enfin venu l'achever.
"Cela fait un moment que je t'attends, dépêche toi d'en finir, mais je ne me laisserai pas faire."