Le problème, lorsque l'on édifiait son temple hors du mur d'enceinte de la ville, c'était le risque de subir des attaques de brigands ou des raids de voleurs. Pour palier à ce genre de défaut, plusieurs acolytes de l'Ordre avaient reçu un entraînement martial de la part de
Wigfrid. Mais, bien plus que la trinsmission des arts guerriers aux recrues, la redoutable guerrière Orc s'évertuait également à éduquer les animaux qui résidaient au Temple de la Bête, afin d'en faire de véritables bêtes de combat. En plus de ses qualification, ses talents de combattante la rendent plus que compétente dans la défense de l'édifice. Même seule, elle pouvait défaire plus d'une dizaine d'agresseurs, pourvus qu'ils ne fussent pas les meilleurs guerriers de Terra et, avec l'aide de sa meute de loups, l'Orc représentait menace suffisante pour repousser plusieurs escouades de soldats parfaitement entraînés. Ce n'était arrivé que rarement, mais Wigfrid avait alors su prouver sa valeur.
Un des inconvénients de son statut de protectrice du temple était que l'Orc n'avait que rarement l'occasion de se reposer. Ce soir encore, c'était à elle de faire les rondes, pour vérifier que personne ne cherche à s'introduire dans le Temple sans y avoir été invité. Ses jambes étaient musclées autant par ses entraînements récurrents que par les longues marches tout autour des terres qui appartenaient à Nexus. Ces vastes rondes lui permettaient de temps à autre, quelques repos dans le chenil ou les écuries de l'Ordre, afin de jouir de la compagnie des bêtes. Loyale et disciplinée, Wigfrid ne se laissait que rarement aller à ses pulsions sexuelles pendant le service et, même après quelques caresses, abandonnait les animaux avant qu'ils ne s'excitent trop.
Ce soir semblait comme tous les autres soirs quand, longeant le mur Ouest de l'édifice, la guerrière entendit un bruit suspect... comme du bois craquant ou grinçant. L'Orc émit un léger grognement, avant de faire signe aux deux grands loups qui la suivaient. Les bêtes montrèrent légèrement les crocs, émettant à leur tour des grognements sourds, avant de suivre leur maîtresse sans un bruit. Le trio évolua rapidement le long de la bâtisse, avant d'entrer dans le temple et de courir vers la salle des coffres. L'endroit n'était pas le plus riche, mais il disposait quand même de quelques fonds nécessaire au maintient de la maçonnerie, ainsi qu'à l'achat de nourriture pour les femmes comme pour les animaux. La grande porte de bois renforcée de barres de métal avait été défoncée, parce ce qui semblait être une force conséquente. N'écoutant que son courage, Wigfrid s'engouffra dans la salle des coffres, accompagnée des deux loups massifs, tout en dégainant ses haches doubles. Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu'elle se rendit compte qu'il ne s'agissait non pas d'un individu grand et puissant, mais d'une jeune femme d'un petit mètre soixante. Encadrée par ses bêtes, ses larges armes à la main et surplombant l'intruse de son bon mètre quatre vingt dix, l'Orc grogna :
- Rends toi immédiatement, voleuse, ou je serais dans l'obligation de devenir violante.
