Vénus n’avait pas le choix. Pour avoir un enfant, il fallait bien du sperme, et, le meilleur moyen, c’était encore avec un homme. Certes, Mercure était une hermaphrodite, mais elle n’était pas un homme, et il y avait donc peu de chances de succès, et un risque de dégénérescence congénitale. Thibodor n’était pas une divinité, mais, une fois bien éduqué, il ferait l’affaire. En attendant, le fait est que Vénus avait rabroué Mercure, et, fort heureusement, tout ça se faisait en privé. En public, il y avait là les embryons d’une crise diplomatique importante, car il était important que les Déesses soient solidaires entre elles. Mercure avait certes vexé Vénus, mais l’inverse était vrai. Mercure blanchit sur place, et un léger silence gênant ne s’installa... Avant que Vénus ne se retourne vers elle.
Sa main gantée caressa le visage de Mercure, se posant ensuite sur son menton, redressant un peu ce dernier. Elle croisa son regard avec le sien, et lui sourit alors doucement, puis se pencha vers sa sœur, et l’embrassa.
« Oublions ça, ma chérie... »
Neptune aimait bien ses deux sœurs, et n’aimait pas, en conséquence, les voir s’énerver. Se pinçant les lèvres, Neptune se pencha à son tour, mettant ses seins en valeur, pendant que Vénus retournait embrasser Mercure, quittant sa chaise pour se mettre debout, optant pour un baiser plus profond, plus sensuel, un baiser qui trahissait tout ce qu’elle ressentait envers cette femme. Et, tandis que les deux beautés s’embrassaient, Neptune finit par se glisser contre elles, ses mains gantées venant les caresser.
« Vous vous êtes disputées, mes chéries... Et, pour ça, il n’y a qu’une solution... Se réconcilier. »
Vénus sourit en rompant son baiser. C’était une règle tacite entre elles. Les disputes étaient proscrites entre Déesses, et, quand deux divinités se disputaient, elles se devaient alors de faire l’amour ensemble. Néanmoins, si Vénus était d’accord avec cette analyse, elle hocha la tête, se pinça les lèvres, et caressa les épaules de Mercure.
« Je t’en prie, Mercure, ne m’en tiens pas rigueur. Ta liberté de parole m’est très importante, y compris quand il s’agit de me critiquer. Je suis désolée, je n’aurais pas dû me vexer alors que tu ne faisais que m’avouer tes angoisses... »
Il y eut alors un nouveau baiser, qui fut le prélude à plusieurs longues minutes de moult baisers entre les trois femmes, la main de Vénus venant caresser, puis gifler, les fesses de Neptune, qui en gémissait de plaisir.
« Haaaa... Vous m’avez tellement manqué, mes sœurs... Je vous veux, je vous veux... !
- Moi aussi, je te veux, Neptune, ma douce Neptune, haaaa... »
Elles s’embrassaient dans le creux du cou, se mordillaient, se caressaient, mutuellement, sensuellement, dans des gémissements et dans des soupirs. C’était comme un prélude avant des réconciliations... Beaucoup plus intimes.