Asami était couverte des marques infligées par Mélinda ; Ses fesses, exposées, rougissaient à vue d’oeil, et son dos n’était guère plus caché depuis que la vampire avait défaite la jeune fille de sa robe. Tirant simplement de deux doigts sur un des pans du nœud qui trônait au creux de ses reins, lassant le buste fermement contre la peau de la lycéenne, elle avait dénudée quasi entièrement la lycéenne en un simple geste. Ne lui restaient désormais que ses gants, longs et satinés, ses bas, transparents et brillant à chaque sautillement de lumière, leur porte-jarretelles, classique quoi que tout aussi finement ouvragé en dentelles, et son sous-vêtement, un tanga, taillé et porté bien haut, presque autant que le porte-jarretelles, et serrant délicieusement l’intimité d’Asami, en révélant, son plaisir noyant doucement le tissu, le rendant étriqué et légèrement transparent, chaque colline et vallée.
Oh, bien entendu, restait aussi son collier auquel était attaché une fine laisse d’argent, sans doute son vêtement le plus important, serrant délicatement son cou ; Fragile, il n’avait pas la prétention de garder l’esclave en place ou même de permettre de la tirer ; Le fin tissu de dentelle ne résisterait pas et à vrai dire la chaîne non plus, à peine visible si elle ne brillait pas. Non, leur devoir n’était que de rappeler à Asami son rôle et de permettre de l’exercer d’une manière dédaigneuse et symbolique.
Son corps ruisselait doucement de sueur, brillant sous les rares sources de lumières présentes ; Une torche près de Mélinda, la lune, effacée et discrète à travers la fenêtre, et le pas de la porte à travers lequel l’on pourrait deviner une certaine agitation si l’on avait le temps d’y porter attention. Chaque coup de fouet marquait un peu plus la jeune fille, rougissant son dos et son fessier en une longue et effilée marque qui continuait de la brûler pendant de longs instants, la maintenant sur la pointe de ses pieds et lui arrachant de forts gémissements.
« Oh, ma chérie, tu as un corps si doux ! C’est à croire que... Hum... Tu as été conçue pour être fouettée ! »
Ces paroles raisonnèrent longtemps dans la tête d’Asami. Sans doute en partie parce que, son cœur, brûlant comme un soleil nocturne, était emballé et que ses ardeurs embrouillaient son esprit, ou plutôt le noyaient dans un océan tumultueux d’émotions, mais elles renvoyaient aussi à la jeune fille, jusqu’ici simple et studieuse écolière, le fait que ceci n’était ni un accident ni une passade ; Ce soir, elle ne ressortirait pas de ce manoir une autre personne, ni ne se trouverait transformée, sublimée : Non, elle ne faisait que se révéler.
Mélinda le sentait bien, l’expérience sans doute ; Asami n’était pas ici juste parce qu’elle avait croisée sa route : Ca, les centaines d’élèves du lycée l’avaient fait ; Elle l’était parce qu’elle était un bourgeon de soumission, attendant patiemment de fleurir. A l’oeil paresseux ou non instruit, un bourgeon n’est qu’un bourgeon, comparable à tout autre et sans aucun intérêt ; A celui plus avisé, comme celui surnaturel de Mélinda, il est une fleur en puissance, une fleur très précise, reconnaissable entre mille.
Mélinda, connaisseuse s’il en est, sait comment se mérite puis s’apprécie la fleur « Asami » : Il faut doucement l’abriter au creux de ses mains, contre son cœur, la rassurer, puis délicatement la découvrir, la laissant dévoiler ses pétales d’elle même, avant qu’elle n’offre, incapable de cacher son cœur le plus sacré, son fruit défendu, que l’on peut alors butiner sans réserve.
La vampire était déjà bien avancée dans sa récolte ; Chaque fois qu’un pan d’elle fleurissait, Asami se révélait un peu plus aux antipodes de ce qu’elle prétendait être, la jeune Yamada, élève studieuse et présidente de sa classe... Mélinda la faisait fleurir pour son propre plaisir, appréciant tout autant la venue de chaque pétale que l’idée d’en boire le nectar ; Mais elle savait aussi qu’il ne fallait pas brusquer une fleur si fragile, et pour l’instant, elle la chérissait patiemment.
« Très bien... Je vais continuer à te fouetter, petite catin, mais... À une condition. »
Jusqu’ici, la jeune fille s’était laissée souiller par la vampire, révélant que sa façade prude n’était bien qu’un masque ; Ensuite, elle avait accepté de venir en quémander plus dans son manoir, exhibant un désir réprimé et inattendu ; Et maintenant venait le temps de nier ce qu’elle était, de se réduire à néant devant sa maîtresse, de s’avouer un simple objet en sa possession.
« À chaque fois que je fouetterais ton magnifique corps, je veux que tu t’insultes... Que tu te traites de...Petite salope, par exemple... »
Cela était bien difficile pour la jeune Asami, bien élevée et habituée par sa sagesse louée autrefois mais qui maintenant semblait bien ironique, à ne pour ainsi dire jamais jurer, encore moins avec des mots tels que « salope », dégradants et honteusement dépravés. Mais Mélinda avait défendu son ordre avec ardeur, sa morsure au cou d’Asami lui rappelant de doux et récents souvenirs, contrastant avec la douleur qu’elle lui infligeait, quoi qu’à présent, la lycéenne n’était plus certaine de ce contraste.
« Dès que tu cesseras de t’insulter, j’arrêterai les coups de fouet. Et peut-être que je mettrais aussi une ceinture de chasteté, et que je ferais l’amour sous tes yeux avec deux esclaves toute la nuit, juste pour te punir... »
Cela achevait de ne laisser d’autre choix à la jeune fille, lui faisant regarder de ses yeux larmoyants, les coups de fouets lui en ayant déjà arrachées quelques unes, et surtout suppliant, sa maîtresse ; Mais le sourire et le regard qu’elle lui renvoyait ne laissaient aucun doute, elle aurait à obéir. Alors que Mélinda marchait doucement jusqu’à sa position, dans le dos et largement hors du champ de vision d’Asami, les pensées de celle-ci fusaient, lui faisait chercher en panique les insultes dont elle pourrait se gratifier.
Quand le premier coup s’abattit, elle laissa fuser ce qu’elle avait à l’esprit au lieu de l’usuel gémissement, quoi qu’on y retrouvait tout autant cette nuance exquise de plaisir et de douleur :
« Je ne suis qu’une petite catin, Maîtresse ! »
Son cœur battait la chamade, pour la première fois pas seulement à cause de ce qu’elle recevait, mais aussi à cause de ce qu’elle devait infliger. Elle se rabaissait elle-même. Encore.
« J-Je suis une pauvre salope, Maîtresse ! »
Sa voix était plus claire, comme si elle y mettait plus d’ardeur, mais sûrement aussi parce qu’elle était maintenant un peu plus préparée.
« Je ne suis bonne qu’à être abusée, Maîtresse ! »
Doucement, Mélinda pouvait voir son œuvre se finaliser : Asami se couronnait son objet d’elle-même.
« Je ne suis qu’un sac à foutre, Maîtresse ! »
Ponctuant ses insultes d’un « Maîtresse ! » de bon ton, elle ne savait même pas d’où elle sortait ces expressions, ou peut-être le comprenait-elle enfin, plutôt.
« J-Je suis votre esclave, faites moi ce que vous voulez, Maîtresse ! »
Au prochain coup, Asami tomba cependant, n'arrivant plus à satisfaire l'ordre de sa maîtresse ; Ses jambes fléchirent, tremblant doucement en attendant de pouvoir la supporter à nouveau, et ses bras la retenaient difficilement, ses doigts crispés autour des chaînes qui la maintenaient en place. Sa tête baissée, sa respiration haletant et son cœur battant plus fort et plus vite qu’elle ne le croyait possible ; Elle était incapable de supporter plus de cet exercice, son dos et fessier déjà zébrés de rouge. Doucement, elle tourna la tête vers sa maîtresse ; Pas assez pour pouvoir la voir, mais lui signifiant qu’elle voulait son attention.
« Je...Je n’en peux plus, Maîtresse...S’il vous plaît... »
Elle était suppliante, consciente qu’elle avait failli Mélinda, et son seul désir était de se racheter, de pouvoir contenter sa maîtresse.
« N-...Ne me punissez pas, s’il vous plaît...Je veux vous faire plaisir... »