Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Nexus by Night [pv Sarah]

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Vine

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Nexus by Night [pv Sarah]

vendredi 15 novembre 2013, 18:02:40

Une nuit, quelque part dans Nexus. Depuis plusieurs heures déjà, la plupart des lumières s'étaient éteintes. Les roturiers dormaient en prévention de la fatigue afin d'être opérationnel demain, pour travailler. Dans quelques tavernes néanmoins l'on trouvait des fêtards, des ivrognes et des voyageurs qui profitaient de la musique et de l'alcool pour rester éveillés. Mais dans l'ensemble, la ville paraissait bien sombre sous ce ciel chargé de nuages. Il y avait en prime un air frais qui parcourait les ruelles, obligeant le passant à resserrer son manteau pour ne pas frissonner. Bref, un temps à rester au chaud, à l'intérieur.

Pourtant, campé sur un toit, Vine observait. Qui ? Quoi ? Nous y venons. Trois heures auparavant, quand la foule était encore vivace et le soleil déclinant à l'horizon, il s'était installé là, sur la pente douce d'un toit d'habitation. Il n'avait eu aucun mal à se mettre en place pour avoir une vue imprenable sur l'établissement lui faisant face : l'auberge du renard. Une enseigne défraichie représentant un goupil en pleine course prévenait le badaud de la présence de l'auberge, et c'était bien le seul signe. De l'extérieur, on aurait pu confondre le bâtiment avec une habitation tant elle semblait commune. Mais pour qui connaissait les lieux et la ville, ce n'était pas une auberge anodine. Hôtel de passe, les initiés savaient pouvoir y trouver des prostituées à toute heure et y assouvir ses pulsions. Ce n'était pas le seul établissement de la ville à proposer ce genre de services, mais clairement l'un des moins voyants. Vine aurait mis sa main au feu qu'il s'agissait là de la raison pour laquelle le nobliau avait choisi cette maison close et pas une autre.

Car sa présence ici, sous le vent froid d'une morne nuit de novembre était dû à cet individu, entré là trois heures plus tôt. Riche héritier d'une haute famille de la ville, le jeune homme - proche de la trentaine, tout de même - semblait avoir quelques appétits à assouvir, que sa femme ne pouvait visiblement pas étancher. Le savait-elle ? Ca n'était pas son problème, et Vine écarta cette soudaine interrogation de son esprit. Cinq ans auparavant, on l'avait trouvé, lui, le voleur en devenir, près du lit du père de famille exangue. Il avait eu beau se débattre, personne n'avait remis en cause sa culpabilité, et surtout pas le fils du macchabé. C'était ce dernier qui avait demandé son transfert aux mines d'Hatshin, il en était persuadé. Il avait vu la colère dans son regard, la haine envers Vine alors qu'il n'avait aucune preuve qu'il était l'auteur du crime. Ce soir, il paierait pour ce que Vine avait enduré.

Trois heures. Que pouvait-il fabriquer là dedans ? Troussait-il plusieurs putains ? Surement, pour mettre autant de temps. Vine était patient, et il le fallait, après tout ce temps à attendre pour se venger. Et puis, il avait de quoi s'occuper depuis son arrivée. Il n'était pas seul à s'intéresser à ce noble visiblement : peu de temps après s'être mis en place, une jeune femme s'était également mise à épier le bâtiment. Il la devinait dans l'ombre d'une ruelle un peu plus loin. Qui était-elle, et pourquoi le suivait-elle ce soir là précisément ? Aplati sur le toit et enveloppé de sa cape grise, Vine était sûr qu'elle ne l'avait pas remarqué. Une sentinelle peut-être ? Après tout, le comte était rentré dans l'auberge avec deux gardes du corps, alors pourquoi pas une troisième à l'extérieur ?

A l'entrée de l'auberge, ça s'agitait : deux clients sortirent, mais aucun des deux n'étaient le comte. Il avait peut-être décidé de dormir sur place. Ce n'était pas ce qui arrêterait Vine. Reptant sur le toit, il glissa partiellement sur le côté et vers le bas. Au dernier moment, il imprima une impulsion à la gouttière métallique en brûlant un peu d'acier en lui. Il s'en vit repousser en l'air, subissant l'égale poussée qu'il avait lancé. Il décrivit une courbe dans la nuit avant d'aterrir sans encombre et sans bruit sur le toit d'à côté. Encore un toit, et il se tenait au dessus de la ruelle où se situait la mystérieuse. Sans l'ombre d'un doute il s'élança dans le vide. Cette fois, il brûla du fer : dirigé contre la gouttière de cette bâtisse, l'attraction retint sa chute sans pour autant l'empêcher, si bien qu'il toucha le sol en l'effleurant à peine, d'un pas de loup. La donzelle était toujours près de l'entrée de la ruelle, à scruter la place et l'entrée de l'auberge, visiblement sourde à l'arrivée du voleur. Il préleva une pièce dans sa poche, la tenant fermement dans sa main. Un objet banal, mais qui dans sa main pouvait se révéler une arme mortelle. En la propulsant, elle se transformait en projectile et il pouvait transpercer un ennemi bien plus vite que ne le ferait une flêche. Pour l'instant il ne comptait pas le faire, cela dépendait de ce qu'elle aurait à lui dire de sa présence ici.

Puis-je savoir qui vous attendez, et pourquoi ?

La voix calme, Vine se tenait dans l'ombre. Mais en même temps, au milieu d'une ruelle sordide et sombre, il n'avait pas trop le choix. Son corps consuma un peu d'étain afin d'accentuer ses sens. Il voyait presque comme en plein jour, et devinait sans peine les courbes de l'inconnue. Il ne l'aurait pas cataloguée dans la catégorie des gardes du corps mais il savait qu'il valait mieux se méfier de l'apparence.

Si c'est le comte Perthuis que vous cherchez, sachez qu'il est à moi.

Pas très partageur le garçon. Il avait clairement affiché ses intentions : dans tous les cas, si elle était avec le comte, il allait devoir la tuer, alors lui révéler son but n'était pas un problème. D'autant qu'il avait observé les deux gardes entrés dans l'auberge, armés d'épées et de poignards. Cela le faisait rire car il était si simple de dévier la trajectoire d'une lame d'une simple pression ... Un duel à l'arme blanche avec lui était perdu d'avance. Mais qui sait, peut-être allait-elle le convaincre qu'elle était du bon côté, et pas de celui des nantis ?


Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Nexus by Night [pv Sarah]

Réponse 1 samedi 16 novembre 2013, 02:07:03

On ne peut rien y faire, Pez’. Elle avait cette phrase toute faite en horreur, comme si cette dernière était l’ultime réponse à tout, le suprême blocage. C’était typiquement le genre de phrases qu’il ne fallait pas prononcer devant Sarah Pezzini, sous peine de voir cette dernière s’énerver. On ne peut rien y faire, c’était la reconnaissance d’un mur, un mur tel qu’il empêchait de faire ce qui devait être fait ; c’était un fatalisme auquel l’évolution de la société s’opposait. Une fin de non-recevoir injuste et frustrante, car elle ne dépendait pas de votre capacité ou non à faire votre boulot, mais de circonstances externes, de principes idéologiques creux. Sarah Pezzini se moquait bien de toutes ces notions juridiques qu’on inventait, de tous ces beaux mots qu’on avançait. Tout ce qu’elle voyait, c’était un frein contre la justice. Tout ce qu’elle voyait, c’était que la loi, justement censée protéger les citoyens des malfrats, était violée par elle-même pour protéger des crapules. C’était une limite du système, une contradiction qu’elle se refusait à admettre, et qui justifiait qu’elle soit à Nexus.

Depuis plusieurs mois, Tekhos Metropolis était envahi par une nouvelle drogue issue sur le marché. Elle existait déjà dans le reste de Terra, et une filiale avait été ouverte à Tekhos. C’était du fisstech. Cette drogue hallucinogène avait des tendances inhibitrices, et plusieurs rapports des laboratoires de police scientifique avaient permis d’en extraire les propriétés. À partir de là, des chercheurs et des chimistes avaient conclu que le fisstech émanait très certainement des champs agricoles nexusiens , notamment des fermes à houblon et des distilleries de Nexus. D’après ce que Pez’ avait compris en consultant le rapport, le fisstech était une drogue obtenue par alchimie. Il fallait la réunion de trois éléments : une mesure de vermillon, une mesure de quebrith, et trois mesures d’hydragenum. Ces éléments devaient être recoupés dans une potion alchimique, dont la base était un fort alcool qui, d’après ses propriétés, émanait très certainement de Nexus.

L’enquête avait continué à augmenter. Les policières arrêtaient des hommes, des drogués, et obtenaient, après quelques gardes-à-vues, les noms des dealers. Ce faisant, la police avait remonté la filière, pour découvrir que la drogue était convoyée dans les cales d’une société marchande nexusienne appartenant à un comte nexusien, Perthuis. Le trafic était géré par une organisation criminelle, la Licorne Noire. La Licorne était une organisation reposant sur la piraterie et le trafic maritime, notamment entre Nexus et Tekhos, l’une des voies commerciales maritimes les plus riches du monde. La Licorne avait manifestement des contacts au sein de l’administration nexusienne, lui permettant d’éviter certaines patrouilles de soldats. Peu à peu, la Licorne avait diversifié ses activités en faisant de la contrebande, convoyant de Nexus à Tekhos des marchandises illégales : esclavage illégal, drogues, armes illégales, objets de contrefaçon... La Licorne avait un repaire dans les innombrables petites îles et archipels qui longeaient les environs, et il était clair que le trafic de fisstech était lié à eux.

Quel était le rapport entre Perthuis et la Licorne ? Sarah avait continué à mener son enquête, et avait découvert que Perthuis avait des influences dans l’administration portuaire de Nexus, et s’était joliment enrichi il y a quelques années, en organisant un procès. Sa compagnie était alors en situations difficiles, avec des problèmes financiers, et un navire marchand avait été attaqué par la Licorne. Perthuis avait poursuivi sa compagnie d’assurance devant les tribunaux nexusiens, et avait pu obtenir gain de cause. Le juge nexusien avait condamné l’assurance à verser à Perthuis une forte somme, qui avait permis à ce dernier de renflouer son activité. Cet élément, ainsi que les attestations des différentes personnes arrêtées, avaient permis à Sarah de demander l’arrestation de Perthuis à sa supérieure.

Malheureusement, Perthuis étant un Nexusien, il fallait d’abord que Nexus l’extrade. La procédure serait longue, et, en réalité, impossible à obtenir, car Perthuis avait des influences, et était un noble nexusien. Sa supérieure lui avait donc dit qu’il fallait qu’elle arrête là l’enquête. Tekhos ne voulait pas créer un incident diplomatique avec Nexus, d’autant plus que le fisstech sévissait surtout au sein de la population masculine. En somme, on n’y pouvait rien. Sarah Pezzini savait qu’elle ne pouvait pas arrêter Perthuis, mais elle se refusait à admettre que ce salopard puisse s’en tirer. Il n’avait pas hésité à tuer tout un équipage pour s’enrichir, et, en continuant à fouiller dans son passé, elle avait aussi appris que Perthuis avait pris le contrôle de la maison lors de la mort de son père, qu’on avait attribué à un mercenaire, un voleur... Vu le profil du bonhomme, même sans aucune preuve, il était permis de penser que Perthuis était derrière ce meurtre.

Elle avait donc décidé d’aller à Nexus, et suivait Perthuis. L’homme aimait bien les femmes, et elle pensait user de cette faiblesse pour se rapprocher de lui. Elle agissait totalement en-dehors de sa hiérarchie, simplement motivée par son désir de rendre la justice, ce désir qui pouvait tout à fait l’amener à choisir de ne pas respecter les procédures légales, si ces dernières devenaient un carcan empêchant la bonne administration de la justice.

Sarah se tenait donc dans une ruelle sombre près de l’auberge, dans une tenue des plus indécentes : une longue robe rouge à latex avec de hautes bottes. Elle était devant l’auberge, l’entrée étant surveillée par deux hommes armés à la mine patibulaire. Sous ses longs gants en latex, Pez’ sentit son bracelet s’agiter, vibrant.

*Il doit sans doute réagir à toute cette magie... Nexus est bien plus magique que Tekhos, après tout.*

Dans l’obscurité de la ruelle, elle réfléchissait sur son plan d’attaque, sur la manière d’approcher Perthuis, et, surtout, sur ce qu’elle allait faire. Dirigeait-il la Licorne Noire ? Ou n’était-il qu’un second couteau ? Une sorte de lien, de politicien corrompu, qui, en échange de pots-de-vin, acceptait d’assister la Licorne ? Elle voulait s’enfermer avec lui, seule, et le faire parler, prendre tout son temps pour l’interroger, et s’occuper elle-même de la Licorne.

Le Witchblade continuait à s’agiter, et une voix fusa dans l’esprit de Sarah, l’avertissant qu’on la surveillait. Elle regarda autour d’elle, légèrement plus nerveuse, et entendit quelqu’un arriver depuis les toits, arrivant derrière elle. Dans l’obscurité de la ruelle, Sarah était difficilement perceptible, et tourna la tête vers lui.

« Puis-je savoir qui vous attendez, et pourquoi ? »

Lui aussi restait dans l’ombre, mais Sarah pouvait deviner une silhouette fière et musclée. L’homme travaillait-il pour Perthuis ? Si c’était le cas, alors Sarah avait un moyen de pouvoir le rejoindre. Cependant, quelque chose lui disait que les choses n’étaient pas aussi simples. Comme si l’homme lisait dans son esprit, il poursuivit sur sa lancée :

« Si c'est le comte Perthuis que vous cherchez, sachez qu'il est à moi. »

Elle esquissa un léger sourire.

« Il semblerait que ce comte ne soit pas très populaire par chez vous. »

Comme la plupart des nobles, d’après ce qu’elle avait cru comprendre. La presse tekhane parlait souvent des risques de révolution à Nexus, des informations qui avaient tendance à inquiéter le marché boursier, en raison des nombreux investissements tekhans à Nexus.

« Disons simplement que j’ai quelques questions à poser à Perthuis... Si vous voulez le tuer, je ne vous en empêcherais pas... Mais pas avant qu’il n’ait répondu à mes questions. »

Les gardes étaient toujours là. Cependant, Sarah entendit un bruit métallique, et s’écarta un petit peu. Une patrouille nexusienne composée de dix soldats débarqua alors, s’éclairant avec des torches. Ils avaient d’élégantes armures, des armes d’hast, et les lanternes éclairèrent brièvement le corps de Sarah, permettant ainsi de voir sa belle robe moulante. Les gardes s’écartèrent ensuite, poursuivant leur ronde.

*Impossible d’entrer en force sans déclencher une guerre civile, c’est un quartier tranquille de Nexus...*
DC d’Alice Korvander.

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Vine

Invité

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Re : Nexus by Night [pv Sarah]

Réponse 2 lundi 18 novembre 2013, 18:45:24

Immobile mais prêt à frapper, Vine sondait l'inconnue : qu'elle soit une ennemie, et il l'abattra sans aucun état d'âme. Longtemps auparavant il avait entendu dire qu'il ne fallait pas frapper les femmes, mais il avait depuis appris qu'elles pouvaient se réveler tout aussi dangereuses que les hommes. Du coup, il ne faisait plus la différence. Elle lui répondit d'une phrase qui pouvait vouloir dire tout et n'importe quoi. La seule chose qui en ressortait, c'est qu'elle n'était pas d'ici. Mais le comte avait très bien pu engager une mercenaire venue d'on ne sait où pour travailler à son compte. Ca ne l'avançait pas, et il risquait de s'impatienter si elle ne répondait pas plus clairement. Comme si elle avait lu dans son esprit, elle lui proposa un accord. Cela semblait ... Assez irréaliste de parler ainsi de cet homme et de se le partager. Jouait-elle un double jeu ? Un garde qui lui tendrait un piège ? Elle n'en avait pas l'air. Il avait brûlé un peu de chrome en lui, et il n'avait décelé aucune trace de mensonge dans les paroles de l'étrangère. Jusqu'ici, son pouvoir s'était toujours révélé correct, il n'avait aucune raison d'en douter.

Tant que vous ne m'empêchez pas de prendre sa vie à la fin ...

Au passage des torches, il eut brièvement une meilleure vision de la jeune femme et de ses courbes. Une tenue pareille ... C'était totalement incongru. Elle n'était pas d'ici, c'était sûr, sans quoi on l'aurait pris pour une pute à matelot ou pire. Elle n'avait pas peur de se balader de nuit dans un accoutrement pareil ? Son étonnement ne dura pas longtemps, car il dût se soucier d'autre chose : la lumière des torches, en éclairant la ruelle, l'éblouirent également : l'étain exacerbait sa vue, et il aurait dû arrêter d'en consommer avant que les torches n'arrivent dans son champ de vision. Une erreur de débutant qui le fit pester intérieurement. Il se protégea brièvement les yeux, arrêtant de brûler du métal en lui, avant d'ôter sa main lentement. La jeune femme toujours là, il attendit quelques secondes que la patrouille s'éloigne de là afin de ne pas être entendu.

Je doute qu'il sorte de là d'ici ce soir. Il va falloir entrer de manière discrète pour ne pas ameuter la garde municipale.

Il lui faisait confiance, sans condition. Elle ne mentait pas, et elle avait plus ou moins les mêmes projets que lui. Cela en faisait une alliée, et c'est tout ce qui comptait aux yeux du jeune homme. Sans attendre, il se hissa sur le toit après un bond fantastique : en excercant son attrait sur la gouttière, cela donnait l'impression qu'il était surpuissant, pourtant il attérit en douceur sur le bord du toit. Là il défit une corde nouée autour de sa taille pour la laisser pendre dans la ruelle à l'intention de la jeune femme. S'ils voulaient pénétrer dans l'auberge sans se faire remarquer, il allait falloir passer par les toits, car les ouvertures du rez de chaussée étaient clairement contre indiqué.

Il l'aida à grimper sur le toit en la hissant plus ou moins. Le toit n'était pas haut, ce qui ne demandait pas grand effort. Il lui fit signe de se baisser une fois en haut. Plusieurs fenêtres étaient éclairées dans le bâtiment leur faisant face. Quand à savoir où se trouvait le comte, c'était une autre histoire.

J'envisageais d'entrer par la fenêtre la plus à l'ouest : aucune lumière n'a été allumé de toute la soirée, elle doit être inoccupée. Il faudra trouver où il se terre ensuite.

La fenêtre qu'il désignait n'était pas bien loin, mais tout de même ... Il aurait fallu traverser la place devant eux. A part en étant un oiseau, cela paraissait compromis. Il inspecta rapidement son équipement pour être sûr de ne rien oublier, puis montra les gardes au pied de la bâtisse à la demoiselle.

Je vais faire une diversion légère pour qu'ils ne nous voient pas et ne s'inquiètent pas non plus. Vous souhaitez que je vous porte ?

Il ne savait rien d'elle : elle avait peut-être la possibilité d'arriver sur le toit ou sur le rebord de la fenêtre de l'auberge sans son aide. Il avait déjà croisé des gens avec des pouvoirs de téléportation, voir des ailes ou d'autres choses farfelues. Rien n'excluait qu'elle n'en soit pas elle aussi pourvue. Sur le toit, il faisait moins sombre que dans la ruelle, et elle pouvait deviner plus facilement les traits du jeune homme. Il n'était pas bien vieux, mais il semblait pourtant bien sûr de lui quand à la tâche à mener et à sa réussite. Suffisamment pour qu'elle lui fasse confiance ?


Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Nexus by Night [pv Sarah]

Réponse 3 mardi 19 novembre 2013, 02:18:57

Le plan initial de Pez’ avait été d’utiliser de son charme et de sa plastique pour entrer dans le harem. Elle comptait séduire les gardes avec cette robe. Elle savait très bien qu’elle ressemblait ainsi à une pute de bas-étage, et c’était exactement l’illusion qu’elle voulait donner. Elle se rappelait encore de cette fois où, à New York, son supérieur l’avait surpris avec un tel attirail, dans un squat où elle avait utilisé ces vêtements pour rentrer, et frapper des dealers lors d’une arrestation musclée. Son supérieur n’avait pas spécialement été ravi de tomber sur Sarah, et l’avait accusé de « péter les plombs »... Ce qui avait particulièrement le don d’énerver Pez’. Péter les plombs ? En quoi pétait-on les plombs quand on contribuait à arrêter des criminels ? De son point de vue, c’était plutôt la société qui perdait ses valeurs, en permettant à ce que des lois et des jurisprudences idiotes protègent des délinquants. La jurisprudence de la Cour Suprême relative aux droits Miranda en était un exemple criant sur Terre, mais, même sur Terra, Sarah Pezzini avait vu le même scénario, plus marqué.

Son plan initial devait être revu à avec ce mystérieux individu. S’il voulait entrer sans se faire remarquer, voir Pez’ allumer les gardes pour entrer ne serait pas le meilleur moyen de procéder. Dans l’absolu, Sarah aurait tout à fait pu utiliser son artefact pour repousser les gardes, trouver Perthuis, et l’interroger à sa manière, mais, dans la mesure du possible, elle se refusait à l’utiliser. Le Witchblade agissait selon sa propre volonté, et, tant qu’elle ne saurait pas exactement ce que le bracelet voulait, elle ne prendrait pas le risque de l’utiliser, au risque de perdre à nouveau le contrôle.

Grimper à la corde ne fut pas difficile pour elle, car elle était une sportive accomplie. Elle se retrouva ainsi sur le toit, et écouta le plan de l’homme.

« J'envisageais d'entrer par la fenêtre la plus à l'ouest : aucune lumière n'a été allumé de toute la soirée, elle doit être inoccupée. Il faudra trouver où il se terre ensuite. »

Elle retint un sarcasme devant un plan si finement élaboré. Entrer, et y aller à l’impro’... Cependant, Pez’ n’était pas vraiment la mieux placée pour critiquer, au vu de son plan initial : allumer les gardes en espérant obtenir la chambre où se trouvait le comte, et entrer en force. Toute la difficulté était de réussir à entrer sans se faire remarquer par les gardes à l’entrée. La fenêtre « la plus à l’ouest » devait se trouver le long des ruelles bordant le harem. Devant ce dernier, il y avait une grille en fer qui laissait ensuite placer à un mur de deux mètres. Sarah aurait tout à fait pu l’escalader, mais elle se ferait repérer.

*Je n’aime pas ça... Cet individu pourrait tout à fait vouloir me doubler...*

Pourquoi avait-elle du mal à ne pas envisager une telle hypothèse ? La réponse vint presque instantanément. Généralement, le Witchblade lui soufflait des mots, des messages d’avertissement, quand elle était face à quelqu’un qui n’était pas honnête envers elle. Elle aimait se dire que c’était tout simplement son intuition de flic, mais Sarah était trop honnête envers elle-même pour ça. Le Witchblade avait des facultés paranormales, exceptionnelles, et l’une d’elles était visiblement, à moindre mesure, de pouvoir déterminer si les individus en face de lui étaient une menace ou non. Pezzini ignorait totalement comment ce truc fonctionnait, mais, inconsciemment, elle avait appris à s’y fier. Les rares fois où le Witchblade s’était méfié de plusieurs tuyaux, d’indics, et où Pez’ ne l’avait pas suivi, elle s’était retrouvée dans des situations vraiment tendues. Ici, elle ne sentait pas ça. Tout ceci ne voulait dire qu’une seule chose : le Witchblade croyait vraiment que cet homme pouvait être utile contre Perthuis, et qu’il ne cherchait pas à la doubler.

« Je vais faire une diversion légère pour qu'ils ne nous voient pas et ne s'inquiètent pas non plus. Vous souhaitez que je vous porte ? »

La jeune femme s’esclaffa, et secoua la tête.

« Je ne suis pas encore handicapée... Laissez-moi me charger de la diversion. Je vais aller distraire les gardes, et vous en profiterez pour rentrer. Si cette chambre est inoccupée, il me sera facile de les conduire jusqu’ici. Vous n’aurez qu’à les neutraliser, et nous les interrogerons pour savoir où se trouve votre comte... Si nous fouillons toutes les chambres, ou si nous passons trop de temps, irrémédiablement, la garde va finir par se déployer. »

Sarah ne voulait surtout pas se faire arrêter. Elle n’avait aucune autorisation de se trouver ici, à Nexus, bien loin de sa juridiction. Si la garde nexusienne lui mettait la main dessus, elle risquait, au pire, de finir dans les geôles nexusiennes, au mieux, d’être expatriée à Tekhos, et de perdre son boulot... Un scénario qu’elle ne voulait même pas envisager !

« Au fait, je m’appelle Sarah... »

Après avoir appris le nom de son collaborateur inattendu, Sarah se laissa descendre, et atterrit rapidement dans la ruelle. Elle attendit encore un peu, et s’avança vers les deux gardes, essayant de leur sourire.

Comme elle s’y attendait, les gardes, qui regardaient les environs, braquèrent leurs yeux sur Sarah.

« Voyez-vous ça...
 -  Et ben... C’est pas très prudent de se promener ainsi, toute seule, ma Dame… »

Sarah esquissa un sourire en se rapprochant d’eux. Un petit perron menait à la porte du harem, et ils étaient aux pieds du perron. Elle posa ses mains gantées sur le torse d’un des deux hommes, qui loucha sur son décolleté.

« Mais je ne suis plus toute seule..., glissa-t-elle d’un ton mielleux. Maintenant que vous êtes là...
 -  Vous travaillez... Vous travaillez ici, c’est ça ? » déglutit l’un des deux hommes.

Sarah leur sourit, et ils finirent par entrer, se dirigeant, comme Sarah l’avait escompté, vers la chambre inoccupée, à l’ouest de l’établissement.
DC d’Alice Korvander.

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Vine

Invité

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Re : Nexus by Night [pv Sarah]

Réponse 4 mercredi 20 novembre 2013, 15:41:12

Entrer et sortir sans bruit, ça le connaissait. Elle n'avait peut-être jamais entendu parlé de lui, surtout si elle n'était pas originaire de Nexus. Si ça avait été le cas, elle aurait fait le rapprochement entre son accoutrement et les histoires qui circulaient sur l'ombre grise. Dernier fait en date : la disparition d'un rubis gros comme un oeuf de pigeon chez un noble de la ville. Une pierre de cette taille n'allait pas être facile à revendre, mais pour l'instant Vine se contentait de la garder chez lui.

Si elle avait eu vent de tout ceci, elle n'aurait pas ri. C'était le genre de comportement qui pouvait le braquer, que l'on se moque de lui. Mais elle ajouta quelques mots afin de le rassurer quand à la raison de son rire. Non, ce n'était pas lui. Le plan qu'elle proposait était plausible et plus affiné que le sien. S'ils pouvaient interroger un garde, ils auraient la chambre et l'assurance de trouver le comte plus aisément. Oui, ça se tenait. Juste avant de filer, elle se présenta en tant que Sarah. Il hésitait à lui donner son vrai nom. Là, il était sous son costume de voleur, et il ne souhaitait pas que l'on fasse le lien entre sa vie quotidienne et l'ombre grise.

Et moi Mine. Enchanté, Sarah.

Il avait prononcé son "nom" avec la même consonnance que son vrai nom - à l'anglaise donc - en choisissant quelque chose d'assez proche pour savoir qu'on s'adressait à lui si jamais elle le hêlait. Alors qu'elle s'apprêtait à descendre, il ajouta :

Bonne chance.

Il ne savait pas pourquoi il disait cela, mais il sentait qu'il le devait. De sa position, il vit la jeune femme s'avançer vers les deux gardes d'une démarche chaloupée et provocante. Il ne les entendait pas - il aurait pu en brûlant un peu d'étain - mais se doutait de ce qu'ils se disaient. Autant profiter de ce moment de diversion : les deux gardes s'imaginaient probablement déjà en train de trousser la belle, peut-être même en même temps. Autant dire qu'ils étaient loin de regarder le ciel sans étoile.

Se redressant sur le toit, il s'élança vers le bord de ce dernier. Le temps d'y parvenir, il courrait presque et bondit dans le vide, en ayant jeté une pièce devant lui. En plein vol, il calcula sa trajectoire : au moment où il se retrouva juste devant la pièce, il brûla de l'acier et fut projeté en l'air et vers l'avant, la pièce collée au sol. Dans le même temps, il jetait une nouvelle pièce devant lui. Il répéta le stratagème deux fois pour traverser la place, en ramenant à chaque fois la pièce dans sa main une fois qu'il l'eut utilisé comme répulsif. Il donnait l'impression de bondir en plein air. Habillé en gris, sur un ciel noir et gris, il fallait vraiment être observateur pour le voir ou entendre les pièces sur le pavé.

Son dernier saut le fit atterrir sur le rebord de la fenêtre, comme prévu. Le mécanisme de loquet était en métal également, il préleva donc en lui une infime portion de titane. Le métal était très dur à trouver, et il devait donc l'utiliser avec parcimonie. Mais il savait que le métal disparaissait de son organisme une à deux journées après l'avoir ingéré, il devait l'utiliser au risque de l'avoir ingéré pour rien. Immédiatement, le mécanisme se mit à fondre lentement. Pas de chaleur, non, le métal devenait simplement mou, puis comme de l'eau un peu épaisse. Il poussa la fenêtre et pénétra dans la pièce sans aucun problème. Pas de lumière, si ce n'était une lueur qui filtrait de sous la porte. Il y avait surement de la lumière dans le couloir. Vine sortit de sa poche une pièce ainsi qu'un poignard, et se campa derrière la porte.

Une minute, deux ... Du bruit dans le couloir. Des voix, un rire féminin. Probablement Sarah et les deux gardes. La poignet s'agita et la porte s'ouvrit, laissant entrer un peu plus de lumière dans la pièce. Tapis contre le mur, Vine n'était pas invisible mais tout de même très bien caché. Il reconnut les formes de la jeune femme, puis les deux hommes. Le second referma la porte, et ce fut la dernière chose qu'il put faire de son vivant. Une pièce de monnaie venait de lui perforer le crâne pour venir se loger dans sa cervelle. Son comparse n'avait pas eu le temps de s'en apercevoir, occupé à tripoter les fesses de la jeune femme devant lui. Le cadavre n'était pas encore tombé au sol que Vine se projeta sur le garde encore en vie. Il avait de la poigne et repoussa l'homme contre le mur : immédiatement, sa lame vint se glisser contre la gorge de cet inconnu. Sarah pourra remarquer que le voleur avait couvert le bas de son visage avec un foulard, si bien que l'on ne voyait que ses yeux. Il plaqua en même temps sa main sur la bouche du garde, le tenant en respect.

Si tu cries ou tente quoique ce soit, tu es mort. Répond aux questions et on te laissera en vie.

Le garde avait la preuve qu'il ne bluffait pas : Vine avait abattu de sang froid son comparse, et n'allait surement pas renâcler à faire de même avec lui. Il se décala un peu afin de laisser de la place à la jeune femme en relâchant la pression sur la main de l'homme pour qu'il puisse parler. Si elle voulait l'interroger, libre à elle.


Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Nexus by Night [pv Sarah]

Réponse 5 vendredi 22 novembre 2013, 01:49:19

Les hormones étaient le meilleur ami de la femme... Ainsi que son pire ennemi. Jouer avec eux, c’était comme donner un bidon d’essence et un paquet d’allumettes à un enfant. Il y avait une chance sur dix pour qu’il ne s’y brûle pas, et c’était la même chose ici. Ces deux types auraient pu lui sauter dessus devant la porte du harem, ce qui aurait amené Sarah à devoir rapidement opter pour un plan de secours, en sachant que le risque aurait été grand que les gardes débarquent. Dans les profondeurs de la ville, ce risque aurait été probable, mais, ici, la garde était encore relativement honnête, suffisamment pour s’interposer devant un viol en pleine rue, ne serait-ce qu’au nom de la tranquillité du voisinage. Les deux hommes se regardèrent entre eux, avant de loucher sur les seins de Sarah, pour se regarder entre eux. Elle avait envie de leur défoncer la gueule, rien qu’à voir leurs regards lubriques et complètement délurés. Ils n’étaient nullement gênés, et n’étaient visiblement pas assez intelligents pour se demander s’il était normal qu’une pute se balade avec des vêtements en latex dans la ville, au lieu de se changer à l’intérieure, ou d’avoir des vêtements d’un style un peu plus médiéval. Sarah décida de miser là-dessus, et croisa les bras sous ses seins, redressant un peu ces derniers, la honte qu’elle éprouvait se diluant dans la colère qu’elle ressentait pour ces types.

« Je viens de Tekhos, vous savez... »

L’un des gardes, visiblement plus instruits que son comparse, fronça les sourcils.

« C’est un pays de gouines, non ? »

Sarah sourit légèrement, essayant de mettre un peu plus en valeur ses seins.

« C’est bien pour ça que je suis venue ici... J’en avais assez des Tekhans, ils ont les couilles ramollies...
 -  Ah ouais ? Héhé, la poisse ! T’as bien fait de tomber sur nous, ma cocotte ! »

Ils devaient probablement se dire que personne ne viendrait attaquer ce harem tranquille, et, comme Pez’ le savait, à force d’avoir arrêté des délinquants sexuels, quand les hormones parlaient, les stopper était particulièrement difficile. Ils s’imposaient à vous avec la force d’une évidence, et les repousser relevait du défi intellectuel, un exercice extrêmement ardu.

« Vous avez l’air bien bâtis, Messieurs ! »

Ils avaient surtout l’air d’être très lents. Perthuis les effrayait à ce point ? Finalement, après un regard circulaire vers la rue, les deux gardes finirent par entrer. Sarah les suivit, ce qui lui épargna d’avoir à se présenter à l’accueil. En voyant les hommes à l’accueil, le page laissa passer le trio. Ils se dirigèrent vers la chambre à l’ouest, Sarah devant se forcer à agir comme la pire des putes pour donner l’impression de les aguicher. Elle se tortilla du cul de manière tellement exagérée qu’elle ne comprit pas comment ces deux nigauds pouvaient se faire avoir, mais il suffisait de voir leurs pantalons pour apercevoir une bosse qui pointait.

L’un des deux hommes ouvrit la porte en premier, et Sarah se faufila à l’intérieur. La pièce était sombre, et elle savait que Mine était à l’intérieur. Le Witchblade le sentait. Un homme la plaqua contre le mur, tandis que l’autre refermait la porte... Ni Pez’ ni son camarade ne le virent mourir, mais Pez’, en revanche, sentit les mains de l’homme glisser sur sa robe pour presser ses fesses. Elle allait réagir quand son mystérieux allié attrapa l’homme, et le plaqua rudement contre le mur, une main contre la bouche. Les yeux de l’homme s’écarquillèrent, et, en tournant la tête, Sarah remarqua alors que l’homme avait froidement tué l’autre, couché sur le ventre. Elle soupira légèrement.

*Il a l’air d’avoir la gâchette facile...*

Ces types étaient des idiots, mais, de son point de vue, ils ne méritaient pas de mourir. Sarah secoua la tête rapidement, et s’approcha de l’homme.

« Perthuis ? Où est ton supérieur ? Dis-le, si tu ne veux pas qu’on te tue ! Allez ! »

L’homme poussa un soupir, visiblement terrorisé, des gouttes de sueur coulant de son front.

« La... La chambre... VIP... Nu... Numéro 4... Tout en-haut...
 -  Merci.
 -  Pitié, ne… »

Elle ne le laissa pas achever sa phrase, le frappant à la tempe. L’homme tomba sur le sol, inanimé. Sarah attrapa alors le bras de l’homme, et le retourna, se plantant face à lui.

« Qu’est-ce qui vous a pris de le tuer ?! Vous voulez massacrer tout le harem ou quoi, espèce de psychopathe ?! »

Sarah avait déjà tué des criminels sous le feu de l’action... Ou ailleurs. Cependant, ceux qu’elle tuait en les traquant étaient toujours de vraies ordures... Eux bénéficiaient encore du bénéfice du doute.
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Vine

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Re : Nexus by Night [pv Sarah]

Réponse 6 lundi 02 décembre 2013, 17:39:54

C'était presque trop facile. Les hommes de main étaient si naïfs généralement ... Ils leur suffisaient qu'un beau cul roule devant leurs yeux pour qu'ils en oublient toute sécurité. Le premier s'était écroulé en ayant surement nullement conscience qu'il venait de mourir. Au moins, il n'avait pas souffert. Tenant le second en respect, il entendait bien lui faire subir le même sort. Il venait de donner l'information qu'ils cherchaient, il ne lui restait plus qu'à ... Elle venait de frapper le garde, le faisant tomber inconscient. Et elle n'avait pas vraiment l'air heureuse de ce que venait de faire Vine. Il la fixait d'un oeil circonspect. Elle croyait que c'était un jeu ?

Si nous les laissons en vie ils appeleront la garde. Vous voulez finir au cachot peut-être ?

Lui, un psychopathe ? Non, pas du tout, il le démentait formellement. Bon, il n'allait pas abattre l'homme inconscient comme ça, ça ne se faisait pas, surtout qu'elle risquait de péter complètement les plombs s'il s'y essayait. Il se détourna pour attraper le drap sur le lit, et en suivant il posa sa main sur la rembarde en métal du pied du lit. Immédiatement ce dernier eut un comportement étrange : une partie de la barre en métal se désolidarisa, restant dans la main de Vine. Il revenait déjà vers la femme et l'inconscient, auquel il entreprit de passer un baillon avec le tissu. Le métal lui fut placer au niveau des poignets de l'homme en les lui tenant dans le dos. Le métal se courba puis se referma, prison de métal d'un seul tenant. S'il se faisait libérer, ce serait par un forgeron ou un maréchal ferrant.

Il mérite probablement la mort aussi pour travailler pour un homme comme lui, mais je vous laisse le bénéfice du doute. S'il réussit à s'échapper, vous ne vous plaindrez pas.

Vu la façon dont il l'avait attaché, il n'y avait aucun risque. Il avait également entravé les jambes du garde, qui allait devoir attendre le bon vouloir du hasard pour que quelqu'un entre dans la chambre et le libère. En attendant ils n'avaient plus rien à faire ici et Vine rabattit sa capuche en arrière, révélant son visage à l'inconnue. Il était beau, quoique le visage un peu dur. En voulant traverser une maison de passe comme celle là il ne pouvait pas rester la tête couverte sans quoi quelqu'un se serait douter de quelque chose. Rouvrant la porte, il laissa passer Sarah avant de refermer derrière lui. Le loquet de la porte s'enclencha malgré l'absence de clé : seul l'aubergiste pourrait ouvrir, quand il découvrirait la porte fermée à clé. Le couloir était bien éclairé par des torches, et il montait des chambres adjacentes des gémissements ne laissant aucun doute quand à ce qui s'y déroulait. Sarah avait atteint l'étage grâce à l'escalier alors il la laissait le mener afin de pouvoir accéder à l'étage supérieur.

On entendait monter de la salle commune une musique et des rires. Il y avait probablement pas mal de monde là dessous, et personne pour se douter de ce qui se tramait à l'étage. Ils leur restaient quelques mètres à faire et Vine voyait déjà les marches de l'escalier quand un couple apparut sur le palier du premier étage. L'homme portait une perruque blanche, une veste prune et un pantalon noir. Il n'y avait aucun doute possible, il s'agissait d'un noble. Il tenait par la hanche une fille qui aurait pu justement être sa fille de part l'écart d'âge entre les deux. Elle riait fort, probablement imbibée de vin, et à la façon dont ils se tenaient, l'issue n'était pas difficile à entrevoir. Ce fut le moment choisit par Vine pour glisser son bras autour de la taille de Sarah. La main se calait sur la hanche de cette dernière, les rapprochant plus que de raison.

Montre moi vite fait ta chambre que je vois ce que tu caches sous ta robe.

Il ajouta à cela un rire, et les deux inconnus ricanèrent de concert en les croisant. Chacun continuait sa route et bientôt le noble et la prostituée disparurent à l'angle du couloir. Arrivé à l'escalier, Vine relâcha la demoiselle. Elle pouvait être outrée ou non, il s'en moquait.

Il faut donner le change ici, non ?

Un instant, il fit mine de vouloir claquer une fessée à la jeune femme, mais ce n'était que comédie car il ne finît pas son mouvement. Il préféra s'engouffrer dans l'escalier en direction du second étage. Même si la demoiselle était à son goût - en fait, qui ne la trouverait pas à son goût ? - il avait un autre objectif en vue et le comte n'allait pas s'en sortir comme ça. Il n'allait pas déroger de sa cible ainsi.


Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Nexus by Night [pv Sarah]

Réponse 7 mardi 03 décembre 2013, 00:32:12

Un meurtre aussi gratuit, Pez’ ne pouvait pas le cautionner. Elle était dans une ville de sauvages, voilà tout. Mais, pour l’heure, elle avait d’autres soucis en tête que réprimander cet homme. Mettre la main sur Perthuis était une priorité, et elle allait devoir s’assurer que cet homme ne chercherait pas à transformer le harem en bain de sang. L’homme avait visiblement des affinités magiques avec le métal, comme il le prouva en tordant une barre de métal pour ligoter l’homme que Sarah avait maîtrisé. Sur le coup, elle pensa à une sorte de variante arabe et plus jeune de Magnéto. Bras croisés, elle attendit qu’il se redresse.

« Allons-y... Et calmez vos nerfs. Je suis venue ici pour interroger un homme, pas tuer tout ce qui bouge. »

Pourquoi fallait-il donc qu’elle tombe toujours sur des psychopathes ? Elle s’avança à travers les couloirs, restant près de Mine. Le duo s’avança dans les couloirs jusqu’à se rapprocher de l’escalier. En entendant des rires, Sarah comprit qu’ils allaient devoir ruser, et laissa donc l’homme se comporter comme un client. Elle se surprit à glousser, n’ayant en fait qu’à imiter les rires stridents de toutes les adolescentes tekhanes qu’elle croisait quand elle rentrait chez elle, ou quand elle allait au boulot. Plusieurs gardes les observèrent, amusés, et elle se frotta un peu contre le corps de son allié. Elle se dégoûtait elle-même d’agir ainsi, mais, parfois, il fallait savoir donner le change.

Le duo fila à l’étage, où Sarah, en s’assurant que les gardes ne les observaient plus, se décolla du corps de l’homme.

« Il faut donner le change ici, non ? »

Elle l’observa silencieusement, et vit cette main, brièvement tendue, comme pour claquer ses fesses, et fronça les sourcils.

« Ne vous prêtez pas trop au jeu, mes mains peuvent partir, elles aussi. »

Dans une telle tenue, elle comprenait toutefois que les hommes puissent se laisser aller. Sa robe de latex, moulante à souhait, ne mettait pas vraiment en valeur le respect du au sexe féminin. Pourtant, à Tekhos, ce genre de vêtements était parfaitement normal dans les boîtes de nuits. Quand les hommes n’étaient plus là, il fallait croire que les femmes se lâchaient entre elles. Sarah s’avançait en tête. Toutes les portes étaient closes, et le duo alla dans un couloir. Au fond, il y avait une porte menant visiblement au coin V.I.P., car il y avait un garde devant. Sarah se mordilla les lèvres, et se rapprocha lentement. Avec les clients, elle pouvait faire semblant de travailler au sein du harem, mais, avec les gardes réguliers...

« Que venez-vous faire ? » demanda le garde.

Sarah réfléchit rapidement à une piste, et décida d’opter pour le bluff :

« Je... J’ai été appelée par le Comte Perthuis pour... Pour animer sa soirée. Je viens de Tekhos, vous savez, et je...
 -  Personne ne m’a prévenu, l’interrompit l’homme, qui, vu son amabilité, ne devait pas beaucoup aimer les Tekhanes. Et lui, c’est qui ?
 -  L’envoyé du Comte, chargé de m’escorter... »

Le garde semblait suspect, et Sarah décida de jouer, non pas la pimbêche de bas-quartier, mais la courtisane de luxe, arrogante, et croisa nerveusement les bras, comme si elle était offusquée d’être dérangée par un vulgaire plancton.

« Personne ne m’a dit que...
 -  Tenez-vous donc vraiment à ce que le Comte Perthuis apprenne que l’une de ses invitées d’honneur a été retardé par la faute d’un misérable garde qui a fait de l’excès de zèle ? Pensez-vous vraiment que votre établissement serait heureux de savoir que vous importunez les filles du Comte Perthuis ? »

Le garde blêmit sur place. La menace sembla faire mouche. Il s’humecta les lèvres. Trouver un emploi à Nexus, ces temps-ci, était vraiment difficile, quand on venait des bas-fonds, et qu’on n’avait pas un faciès très réussi. Perthuis était une clientèle trop importante pour que le garde daigne la négliger.

« Très bien, très bien... Vous pouvez passer. »

Sarah soupira.

« Encore heureux ! Allez, Fido, vite, j’ai perdu trop de temps ici ! »

Et elle claqua des doigts. Oui, c’était une petite vengeance personnelle. Elle s’avança en roulant des mécaniques, de manière très féminine, le buste haut, un visage impérieux... Le pur cliché de l’arrogante Tekhane, mais elle avait suffisamment interrogé de femmes comme ça au poste pour savoir que ce cliché avait quelque chose de véridique. Elle monta les escaliers, et reprit un pas plus normal.

Le « salon VIP » comprenait un grand couloir rouge avec des lustres, et plusieurs portes en marbre dans les coins. La porte n°4 était au fond, face à l’escalier, et deux hommes en armures se tenaient devant. L’un d’eux était assez massif, faisant plus de deux mètres, tandis que l’autre arborait un bouclier et une masse.Sarah sentit alors son bracelet la démanger, et se pinça les lèvres. Le Witchblade était en train de l’avertir de quelque chose concernant ces deux types.

« Ils ne sont pas comme les autres, eux... »

Elle envisagea de s’approcher, mais l’un des deux hommes tendit sa main, et une décharge d’Air repoussa Sarah.

« L’accès à cet étage est interdit. Revenez d’où vous venez. »

Manifestement, toute forme de négociation risquait d’être vaine.
« Modifié: lundi 16 décembre 2013, 18:43:17 par Sarah Pezzini »
DC d’Alice Korvander.

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Vine

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Re : Nexus by Night [pv Sarah]

Réponse 8 lundi 16 décembre 2013, 10:35:30

Le regard jeté par la demoiselle avait de quoi glacer les sangs du plus aventureux des hommes. Elle avait joué le jeu, le laissant la tenir et la faire passer pour une docile de l'établissement, mais cela s'arrêtait là. Vine, d'un certains point de vue, s'en contrefichait. Il n'était pas là pour faire étal de son charme. Son but était une vie, probablement à un étage de lui. La belle pouvait s'avérer être un prix de choix, elle n'en restait pas moins loin de sa quête primaire. Sans répondre à l'avertissement de Sarah, Vine sonda le couloir et ce qu'il pouvait y dicerner. Pas grand chose à première vue, mais lorsqu'ils débouchèrent du bout du couloir dans un second, le garde présent était on ne peut plus visible. L'esprit de Vine fusait d'idées, plus mortelles les unes que les autres afin de réserver à cet inconnu un destin funeste. Seulement Sarah la devança en avançant dans le couloir, direction le garde. Il n'avait pas eu le temps de choisir ce qu'il ferait. Prêt à bondir ou à attaquer, il dût se retenir devant la prestation de Sarah. Force était de constater qu'elle se débrouillait très bien et improvisait mieux que lui. Sauf que ce garde leur barrerait surement la route quand ils chercheraient à prendre la poudre d'escampette une fois leur forfait accompli. Mais ça, c'était pour plus tard.

Aucune réaction quand à la façon dont elle l'appela. Le nom devait servir de couverture, et il pouvait très bien passer pour un domestique, même si sa tenue n'avait rien à voir avec une livrée. Le garde dépassé, la situation semblait se répéter car dans un énième couloir, il y avait cette fois deux gardes. On se rapprochait du but visiblement. Sa comparse eut à peine le temps de le mettre en garde, car déjà elle "volait" en arrière, atterrissant sur son délicieux séant. Même s'il n'avait pas flairer la nature surnaturelle des deux hommes, il en avait à présent la preuve. Le second garde leva la main, dans le but de repousser Vine à son tour. Par réflexe, le voleur brûla du fer en lui : ce métal ainsi consumé permettait d'attirer à lui une pièce de métal. Appliqué à l'armure complète de cette montagne de muscle, il en résultait une force suffisante pour contrer la poussée d'air du garde. En temps normal, la pièce de métal aurait dû être attiré par lui, mais comme il pesait moins que l'armure complète, l'inverse se produisait et il était attiré comme par un aimant. Les deux forces s'annulaient, et Vine put lire de l'incompréhension dans le regard du garde.

Akhmar Sira !

Littéralement la mort grise, en Luthadelien. Une ville-royaume où il avait passé quelques temps, et dont l'expression lui était revenue aux oreilles plusieurs fois. Il trouvait cela appropriée en une pareille occasion. Les deux gardes avaient entamé leur avancée vers les deux importuns et dégainer leurs armes. S'ils pratiquaient la magie, Vine était toujours surpris de l'excès de confiance qu'apportait une armure aux chevaliers. Ils se pensaient invincibles sous un centimètre de métal prêt à retenir les assauts d'une lame. Mais qu'en était-il quand le métal se retournait contre vous ? Le chrome se consuma en lui, déversant son pouvoir sur les deux assaillants. Les casques de métal étaient une cible aisée et l'acier se mit à fondre tel de la neige au soleil. Immédiatement un rideau d'acier obstrua la vue des deux hommes qui ralentirent leur course, perturbé par cette magie. Leurs bras s'agitaient et lancaient des mouvements d'Air : les murs par endroit en furent abîmés par la force déployée, et une bourrasque renversa le voleur, trop occupé par ce qu'il cherchait à obtenir des casques.

Un grognement sortit de la bouche de Vine lorsqu'il toucha le sol. L'acier se solidifiait et emprisonnait la vision des deux gardes, tandis que le casque se scellait à la jointure de l'armure. Ils ne les enlèveraient pas comme ça, même s'ils semblaient s'y essayer. Entre rage et désespoir, l'une des mains se tendit et un jet de feu partit tout droit dans le couloir. Vine étaient déjà au sol et il roula sur le côté juste à temps pour sentir le souffle chaud roussir partiellement sa cape. Sa belle cape ... Ils allaient le payer à coup sûr. Durant tout le mouvement, il ne s'était pas préoccupé de Sarah. S'était-elle mise à l'abris ? Il aviserait plus tard, il devait immobiliser les mains des deux gardes. Il noua des liens de magie en brûlant plusieurs types de métaux en lui. Les deux armures soudain attirées, les gardes se retrouvèrent collés dos à dos. Dans le même temps, le métal se liait sur toute la hauteur de leur corps, si bien que les deux armures devenaient une seule pièce de métal et empêchait le mouvement des deux êtres humains prisonniers à l'intérieur. Les casques finirent également par se refermer, laissant filtrer des cris étouffés à travers le métal.

Vine se redressa prudemment. Qui sait s'ils ne pouvaient pas encore avoir un tour dans leur sac. Avisant Sarah, il lui désigna les deux gardes pour l'heure immobilisés. Il aurait pu les tuer dans le processus, mais il ne l'avait pas fait. Ca l'étonnait d'ailleurs lui même. A l'aide de la magie, il créa même une ouverture dans les armures, derrière les têtes des deux hommes afin que l'air pénètre dans les armures. Ils ne mourraient pas d'asphyxie, mais ils ne rameuteraient pas non plus toute la bâtisse en criant.
La jeune femme avait vraisemblablement assomé l'autre garde durant les quelques secondes d'affrontement. Ameuté par le bruit, il avait dû venir voir ce qui se passait, et Sarah avait couvert leurs arrières. Une chance, car il n'y avait pas prêté attention.

Je les ai laissé vivre, mais s'ils tentent de se libérer, je ne serai pas aussi clément.

Cherchait-il l'approbation de Sarah ? Il parla en tout cas suffisamment fort pour que les gardes l'entendent et prennent en compte l'avertissement. La suite était à leur portée et maintenant que le silence s'était fait dans le couloir, on entendait des gémissements étouffés par la porte de la chambre. D'un geste de main, Vine laissait à Sarah le soin d'ouvrir.


Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Nexus by Night [pv Sarah]

Réponse 9 mardi 17 décembre 2013, 02:09:28

Lorsque le mystérieux homme utilisa ses pouvoirs magiques, Sarah sentit le Witchblade vibrer, comme à chaque fois qu’il était au contact avec la magie. Elle vit l’homme s’envoler vers les ennemis comme une espèce d’aimant, et se mettre à les affronter. Sous sa robe, Pez’, disposait de son arme de service, mais elle se voyait mal la sortir. Contre de telles armures, ses balles auraient pu les perforer, mais pas sans faire un bruit infernal, qui se serait répercuté dans tout le harem. De plus, elle ne voulait pas tuer des agents publics. Quand bien même ils étaient tous corrompus, un meurtre restait un meurtre. Alors qu’elle hésitait à agir pour aider l’homme, Pez’ entendit des bruits de pas venant de l’escalier. Le garde, celui qu’elle avait embobiné avec son petit numéro de prostituée tekhane, se mit à courir rapidement, entendant probablement le barouf que Mine faisait en affrontant les adversaires. Sarah se dépêcha de se faufiler dans un coin, afin que le garde ne le voie pas.

« Mais qu’est-ce que... ?!
 -  Hum-hum... »

Sarah s’était glissée dans un coin du couloir, à côté de la rambarde. Le garde n’aurait eu qu’à tourner la tête en montant pour les voir, mais son regard s’était rivé vers les combattants. Quand Sarah s’éclaircit la gorge, l’homme se retourna... Et se reçut le pied de Sarah en pleine tête. Un élégant coup de pied retourné qui envoya sa tête heurter le mur, avant de l’envoyer s’étaler, lâchant sa hallebarde. La robe en latex permettait ce genre d’acrobaties. L’homme gémissait sur le sol, et Sarah abattit son coude sur sa nuque, le sonnant pour le compte... Sans le tuer, évidemment. Lorsqu’elle se redressa, elle put constater que son allié s’était débarrassé de ses adversaires, en faisant fondre leurs armures sur eux. Ils étaient ainsi coincés dans l’armure, et il creusa des petits trous dans les casques, afin de les faire respirer.

« Je les ai laissé vivre, mais s'ils tentent de se libérer, je ne serai pas aussi clément. »

Pez’ esquissa un léger sourire.

« Je crois qu’ils auront besoin pour les sortir de là. »

Les deux pauvres soldats gémissaient faiblement, le corps comprimé. Il faudrait probablement démonter une partie de leurs armures respectives pour pouvoir desserrer l’ensemble. Sarah cessa de s’intéresser à eux, tout en se rapprochant de la porte. Elle glissa sa main sous sa robe, et en sortit son pistolet. C’était un solide Attila, une sorte de Desert Eagle tekhan. Une arme lourde, qui était faite pour percer les armures en métal. L’arme avait un viseur-laser, et elle chargea une arme dans le canon, tout en ôtant le cran de sécurité. Elle posa sa main sur la poignée de la porte, et appuya dessus. La porte s’ouvrit dans un léger couinement, et elle s’avança.

Des bougies éclairaient délicatement la pièce, il y avait un grand lit... Vide... Elle s’avança un peu, et entendit alors des grognements.

*Qu’est-ce que... ?!*

Un home débarqua alors, depuis une pièce adjacente. Il était quasiment nu, à l’exception d’une culotte en latex autour de son bassin, un masque de cochon sur la tête, et une petite queue en tire-bouchon filant d’entre ses fesses, un gode planté dans le cul. Il grognait en imitant le son d’un cochon.

« Groin, groin !! »

Une voix résonna dans l’autre pièce, et Sarah, indécise, vi tune femme arriver, avec un grand sourire. Elle avait des gants en latex remontant jusqu’à ses avant-bras, de longues bottes, un corset... La dominatrice par excellence, tenant un fouet.

« Où est donc mon sale petit cochon ? Où t’es-tu... Aaaah !! »

La prostituée poussa un cri de panique en voyant Sarah, ainsi que son arme. Le « cochon » prit alors conscience de la situation, et se releva subitement, ôtant le masque de son visage.

« Mais qu’est-ce que... ? Qui êtes-vous ?! Comment osez-vous ?! »

Sarah haussa un sourcil. La culotte du noble était légèrement déformée.

« Comte Perthuis, je présume ?
 -  Mais enfin... Où sont mes gardes, que signifie...
 -  Sarah Pezzini, police de Tekhos Metropolis ! »

Comment ce type pouvait-il être lié à des narcotrafiquants ? Il était impensable qu’il soit le dirigeant de la Licorne. Perthuis cligna des yeux, hébété, sans réussir à rien dire.
DC d’Alice Korvander.

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Vine

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Re : Nexus by Night [pv Sarah]

Réponse 10 lundi 13 janvier 2014, 16:52:38

Ils l'avaient trouvé. En moins d'une seconde, il pouvait ôter la vie de cet homme. Comme ça, d'un claquement de doigt. Mais il avait promis à Sarah de ne pas le tuer de suite. Quel dommage ... Il aurait pu être un parjure, mais elle l'avait aidé, et pour ça il ne briserait pas son serment. A voir la tenue des occupants de la pièce, ils devaient s'adonner à un jeu sexuel un peu déviant. Vine n'en avait que faire. Franchissant d'un pas alerte les quelques mètres qui le séparait des deux protagonistes, il attrapa sans ménagement le comte, afin de glisser sous sa gorge un couteau. De quoi l'obliger à se tenir tranquille assurément. D'un signe de la tête à l'intention de Sarah, il lui demandait de refermer la porte.

Vous allez répondre à toutes ses questions si vous ne voulez pas que je vous saigne comme un porc.

L'image était bienvenue. Il mentait, mais ça le comte ne pouvait pas le savoir. Car oui, il ne laisserait pas le comte repartir d'ici vivant. Le tenant toujours à l'intention de Sarah, il se montrait étonnament patient. Elle commençait à le questionner, quand Vine s'aperçut que la prostituée souhaitait jouer les filles de l'air. Jouant de ses pouvoirs, il maintenait la porte fermée grâce au mécanisme en métal. Cette femme s'en aperçut seulement quand elle tira sur la poignet et que la porte ne s'ouvrit pas. Poussant le comte vers le lit, il brandit son couteau vers lui, avant de s'adresser à Sarah.

Fais vite, on ne sait pas combien de temps on a.

Le voleur ayant laché sa proie - elle n'avait nulle part où aller - il se tournait vers la prostituée. Il n'avait rien à faire des informations que Sarah allait extirpé au comte, alors autant s'assurer de ne pas avoir de soucis. Le fouet s'avéra un simple objet d'aparat, car la prostituée ne savait pas s'en servir. Vine la bloqua contre le mur, ne se privant pas pour se coller à elle. Elle s'adonnait aux pires exactions pour les nobles, et cela le dégoûtait.

Tu vas te tenir tranquille. Et tu ne nous a jamais vu. Sinon je m'occuperai personnellement de toi.

La prenant par le bras, il la tira vivement loin de la porte. Au passage, il ramassa au sol le masque de cochon, pour le passer sans ménagement sur la tête de la jeune femme. Il la malmenait, et la ramenait vers le lit où il entreprit de l'attacher avec les draps sous les regards du comte et de Sarah. Elle pensait peut-être qu'il se vengerait de manière sexuelle, alors que Vine ne pensait pas du tout à ça dans les mots qu'il avait proféré. Une fois la jeune femme ligottée, il guetta un instant du regard Sarah. L'interrogatoire prenait forme, mais il n'allait pas forcément tout livrer facilement. Se détournant à nouveau, il allait vers l'une des fenêtres, afin de jeter un oeil au dehors. La place était calme, comme à l'habitude. Si quelqu'un avait donné l'alerte, il n'y avait aucun renfort d'aucune sorte.

Bon, que faire ? En l'état, il n'était d'aucune utilité à la jeune femme, car elle tenait elle même en respect le comte. Il n'allait pas violer la prostituée même si elle s'acoquinait avec les nobles. Donc ... Son regard parcourant la pièce, il brûla un peu de magnésium en lui. Immédiatement, des touches de métal lui apparurent un peu partout. Il entreprit donc de fouiller une sacoche, un petit meuble et des vêtements éparpillés pour y trouver des bijoux de toutes sortes. Tant qu'à faire, il n'allait pas repartir les mains vides.

Une fois sa récolte passée, il en revenait à Sarah. Combien de temps s'était écoulé ? Deux, trois minutes ? Déjà bien trop pour un impatient comme lui. Il soupira afin de laisser connaître son sentiment, puis prit la parole sans autre forme de procès, à l'intention de sa comparse.

Tu en as encore pour longtemps ? Tu voulais rentabiliser la nuit et jouer la dominatrice toi aussi ?

C'était ironique, mais cela restait sur un ton amusé. Loin de lui l'idée de vouloir la froisser, simplement de la faire un peu accélérer histoire qu'ils ne trainent pas ici.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Nexus by Night [pv Sarah]

Réponse 11 mercredi 15 janvier 2014, 02:15:35

« Qu’est-ce qu’une Tekhane peut bien me vouloir? Je suis un simple...
 -  Épargne-moi tes conneries, et allons droit au but. Je ne me suis pas infiltrée dans un bordel nexusien pour te voir jouer aux trois petits cochons, et me sortir des conneries. »

Perthuis déglutit silencieusement. Le brave homme savait qu’il n’était pas en position de force, et son regard oscillait entre le visage de Sarah, son décolleté plongeant, et l’autre homme. Ce dernier alla voir la prostituée, et l’encouragea à se calmer. Pez’ se retourna, craignant qu’il ne cherche à la tuer. L’homme semblait simplement vouloir l’effrayer, et la jeune fille retenait ses larmes, terrorisée. Sarah se pinça les lèvres. Elle n’avait, tout simplement, pas confiance en cet homme, mais elle ne pouvait pas faire autrement, pour l’heure.

Elle reporta son attention sur l’homme. Le comte était terrorisé, étalé sur le lit, et Sarah se redressa.

« Quels sont vos liens avec le trafic de fisstech, Comte Perthuis ? »

L’homme essaya de nier, mais le regard autoritaire de Sarah le fit déglutir. Perthuis se mit alors à parler, expliquant que tout ça n’était rien de plus qu’une simple fraude à l’assurance, auprès des compagnies bancaires de Nexus, afin qu’il se fasse de l’argent. L’homme avait des dettes sur ses vastes propriétés, et la Licorne lui avait proposé de s’enrichir. Il n’était nullement au courant d’un quelconque trafic de fisstech, et se contentait de signer des conventions de prêt à la grosse aventure avec les établissements bancaires, ceux-ci faisant office d’assureurs. Sarah Pezzini connaissait l’astuce. Elle était censée permettre d’assurer les risques liés à la cargaison, en offrant une possibilité d’indemniser les marchands si la cargaison était perdue en mer, que ce soit à cause d’une tempête, ou d’une attaque de pirates. Perthuis récupérait ses biens, et profitait en plus de l’argent fourni par la banque.

Sarah réfléchit silencieusement. Était-il honnête ? Elle avait tendance à le penser. Ce type avait vraiment l’air d’être un minable. Rien de bon à en tirer. Il s’était tout simplement enrichi en escroquant son banquier, sans savoir que la Licorne se jouait de lui, et utilisait ses cargaisons pour transmettre du fisstech.

« Gérer une société commerciale, ce n’est pas facile, à Nexus, tant il y a de concurrence. Je faisais juste ça pour gagner de l’argent, y a rien de mal à ça !
 -  Participer à la fourniture d’une drogue hallucinogène qui ravage les esprits tekhans, et provoque des overdoses mortelles, ce n’est pas simplement que se faire de l’argent, Monsieur Perthuis...
 -  Mais putain, j’en savais rien ! »

L’homme jurait, commençant à paniquer. Il peinait à comprendre ce qui se passait. Petit à petit, le comte comprenait que ses chances de survie étaient minces. Le harem était surveillé, et il avait personnellement mis deux gardes d’élite devant sa chambre. Comment ces types avaient-ils bien pu faire pour passer ? L’homme craignait le pire, surtout qu’il était face à une policière. Si elle obtenait des preuves, elle pourrait l’arrêter... Cependant, Perthuis ne s’en faisait pas. Légalement parlant, le Conseil de Régence refuserait d’extrader un noble. Perthuis avait des appuis au sein de la Cour, mais cette affaire pouvait ruiner sa réputation. Or, dans le milieu des nobles, la réputation était quelque chose de sacrée.

Déglutissant silencieusement, Perthuis expliqua que son entremetteur était un homme qu’il croisait à une section de l’auberge du Coucher de Lune, trois jours avant une embarcation, soit dans deux jours. C’était un marin, un pirate travaillant pour la Licorne, répondant au nom de Brif « Double-Lame ». Sûrement un surnom.

« Je vous assure que je ne sais absolument rien de plus. »

L’homme tremblait démesurément, mais Sarah, observatrice, pouvait voir qu’il avait encore une légère érection, en voyant les seins de Sarah. Sans doute un gars qui adorait les femmes fatales. Si elle avait posé son talon sur son sexe, elle était sûre qu’il en aurait joui. L’assassin se rapprocha alors, visiblement impatient :

« Tu en as encore pour longtemps ? Tu voulais rentabiliser la nuit et jouer la dominatrice toi aussi ? »

Sarah le fusilla du regard, puis s’écarta de l’homme.

« Ce type est un minable, il ne m’apprendra rien de plus. J’ai eu ce que je voulais. »
DC d’Alice Korvander.

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