Clara était, à Seikusu, une lycéenne de Mishima. Officiellement, en tout cas. Officieusement, elle était l’esclave à temps plein d’une petite vampire qui dirigeait à Ashnard un harem de luxe, et qui avait ouvert une sorte de maison de vacances au Japon, qu’elle utilisait pour obtenir des esclaves terriennes. Cette vampire s’appelait Mélinda Warren, et elle dirigeait un beau manoir, de style victorien, qui datait de l’ère Meiji, une période fondamentale pour le Japon, puisque c’était à cette période, allant de la seconde moitié du 19
ème siècle au premier quart du 20
ème siècle, que le Japon était entré dans l’ère moderne. D’un point de vue économique, des tendances capitalistes avaient commencé à émerger, donnant lieu à des crises économiques, qui débouchaient sur des crises sociales. Plusieurs grands propriétaires terriens avaient pu apprécier l’Occident, les richesses et le savoir-faire technologique qui en émanaient, au point de fabriquer des manoirs de style européens. À cette époque, l’Angleterre était la reine du monde, assurant la «
Sea Supremacy ». Clara, grâce à Shii, une fille qui passait son temps à lire les bouquins, connaissait beaucoup de choses sur l’Histoire japonaise, et notamment sur l’Histoire du manoir de Mélinda. Elle ne l’avait pas construit telle quelle, mais l’avait racheté lors d’une vente aux enchères publiques. Les héritiers qui avaient hérité du manoir avaient été saisis de ce dernier par les créanciers de leurs parents, et elle avait été là au bon moment. Le manoir avait été très bien rénové.
Les terres de Mélinda comprenaient ainsi, outre le manoir, une zone forestière s’étalant un peu autour. Par mesure de sécurité, elle avait dressé une barrière le long de ses terres, avec des caméras de sécurité, des cristaux magiques, et des détecteurs de mouvement. L’idée n’était pas d’empêcher les filles de sortir, mais les étrangers d’entrer sans autorisation. Clara était toutefois sortie en-delà du périmètre du manoir, et s’avançait dans la forêt.
Elle était en compagnie d’une autre Terrienne, plus âgée qu’elle, puisqu’elle était une étudiante :
Kioko. C’était une sorte de seconde Shii : une grosse tête, qui était à la fac’ de droit de Seikusu, en deuxième année, et qui avait rencontré Mélinda il y a plusieurs mois. Le changement chez Kioko avait été spectaculaire. Timide et coincée, elle se réfugiait dans ses livres, et Mélinda, après s’être plongée dans ses fesses, lui avait ouvert bien des choses. Si Shii restait toujours aussi nerveuse et timide, Kioko, elle, était une femme délurée, tout en restant très cultivée.
«
Ici, décréta-t-elle,
ce sera parfait... »
Elles étaient à l’ombre d’un arbre, et Clara sentit un frisson la parcourir. Elle commençait à connaître un peu Kioko, et savait que, parmi les désirs de cette dernière, faire l’amour en pleine nature en faisait partie. Ce n’était pas pire que les petites séances sexuelles que Mélinda se faisait dans le lycée, après tout. Le vent faisait légèrement remuer leurs cheveux, et Clara en profitait pour observer le cul de Kioko, qui était assez bien rendu, son jean étant très moulant. Quel beau spectacle ! Kioko avait un petit panier, et le posa sur le sol, en sortant une nappe, comme pour le pique-nique.
«
C’est comme ça que j’aurais aimé perdre ma virginité, avec un beau prince charmant qui m’aurait culbuté alors que nous prenions un pique-nique, le vent dans les cheveux... Au lieu de ça, je l’ai perdu dans une chambre, avec une femme agressive et autoritaire... »
Elle déplia la nappe, tout en défaisant quelques boutons de son jean, avant de se retourner, s’allongeant sur le dos, son jean glissant à hauteur de ses cuisses, révélant une belle culotte rouge, alors qu’elle souriait malicieusement à l’attention de Clara.
«
Mais il n’est jamais trop tard pour rattraper le temps perdu, après tout... »
Clara sourit. Elle ne pouvait être plus d’accord.