Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

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Mélinda Warren

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Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

mardi 04 juin 2013, 13:31:38

Clara était, à Seikusu, une lycéenne de Mishima. Officiellement, en tout cas. Officieusement, elle était l’esclave à temps plein d’une petite vampire qui dirigeait à Ashnard un harem de luxe, et qui avait ouvert une sorte de maison de vacances au Japon, qu’elle utilisait pour obtenir des esclaves terriennes. Cette vampire s’appelait Mélinda Warren, et elle dirigeait un beau manoir, de style victorien, qui datait de l’ère Meiji, une période fondamentale pour le Japon, puisque c’était à cette période, allant de la seconde moitié du 19ème siècle au premier quart du 20ème siècle, que le Japon était entré dans l’ère moderne. D’un point de vue économique, des tendances capitalistes avaient commencé à émerger, donnant lieu à des crises économiques, qui débouchaient sur des crises sociales. Plusieurs grands propriétaires terriens avaient pu apprécier l’Occident, les richesses et le savoir-faire technologique qui en émanaient, au point de fabriquer des manoirs de style européens. À cette époque, l’Angleterre était la reine du monde, assurant la « Sea Supremacy ». Clara, grâce à Shii, une fille qui passait son temps à lire les bouquins, connaissait beaucoup de choses sur l’Histoire japonaise, et notamment sur l’Histoire du manoir de Mélinda. Elle ne l’avait pas construit telle quelle, mais l’avait racheté lors d’une vente aux enchères publiques. Les héritiers qui avaient hérité du manoir avaient été saisis de ce dernier par les créanciers de leurs parents, et elle avait été là au bon moment. Le manoir avait été très bien rénové.

Les terres de Mélinda comprenaient ainsi, outre le manoir, une zone forestière s’étalant un peu autour. Par mesure de sécurité, elle avait dressé une barrière le long de ses terres, avec des caméras de sécurité, des cristaux magiques, et des détecteurs de mouvement. L’idée n’était pas d’empêcher les filles de sortir, mais les étrangers d’entrer sans autorisation. Clara était toutefois sortie en-delà du périmètre du manoir, et s’avançait dans la forêt.

Elle était en compagnie d’une autre Terrienne, plus âgée qu’elle, puisqu’elle était une étudiante : Kioko. C’était une sorte de seconde Shii : une grosse tête, qui était à la fac’ de droit de Seikusu, en deuxième année, et qui avait rencontré Mélinda il y a plusieurs mois. Le changement chez Kioko avait été spectaculaire. Timide et coincée, elle se réfugiait dans ses livres, et Mélinda, après s’être plongée dans ses fesses, lui avait ouvert bien des choses. Si Shii restait toujours aussi nerveuse et timide, Kioko, elle, était une femme délurée, tout en restant très cultivée.

« Ici, décréta-t-elle, ce sera parfait... »

Elles étaient à l’ombre d’un arbre, et Clara sentit un frisson la parcourir. Elle commençait à connaître un peu Kioko, et savait que, parmi les désirs de cette dernière, faire l’amour en pleine nature en faisait partie. Ce n’était pas pire que les petites séances sexuelles que Mélinda se faisait dans le lycée, après tout. Le vent faisait légèrement remuer leurs cheveux, et Clara en profitait pour observer le cul de Kioko, qui était assez bien rendu, son jean étant très moulant. Quel beau spectacle ! Kioko avait un petit panier, et le posa sur le sol, en sortant une nappe, comme pour le pique-nique.

« C’est comme ça que j’aurais aimé perdre ma virginité, avec un beau prince charmant qui m’aurait culbuté alors que nous prenions un pique-nique, le vent dans les cheveux... Au lieu de ça, je l’ai perdu dans une chambre, avec une femme agressive et autoritaire... »

Elle déplia la nappe, tout en défaisant quelques boutons de son jean, avant de se retourner, s’allongeant sur le dos, son jean glissant à hauteur de ses cuisses, révélant une belle culotte rouge, alors qu’elle souriait malicieusement à l’attention de Clara.

« Mais il n’est jamais trop tard pour rattraper le temps perdu, après tout... »

Clara sourit. Elle ne pouvait être plus d’accord.

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Re : Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

Réponse 1 mardi 04 juin 2013, 14:36:41

Akiko commençait sérieusement à fatiguer. Suite à son réveil au beau milieu de la forêt et sa veine tentative pour se rhabiller, elle n'avait eu d'autre choix que d'abandonner son uniforme scolaire au milieu des arbres pour tenter de retrouver la civilisation. Cependant, elle était bien plus loin de Seikusu qu'elle ne l'avait prévue. Akiko marcha donc nue dans la forêt, telle une sauvageonne, avec pour seul guide la course du soleil, qu'elle voyait de temps à autre à travers la cime des arbres.

Le lendemain matin, après avoir dormis contre le tronc d'un arbre, elle eu la chance de tomber sur un petit lac, juste de quoi la décrasser un peu et la désaltérer. Ce fut bien la seule fois, bien qu'il se mit à pleuvoir dru en début d'après midi et ce pendant deux jours. N'ayant pas mangée depuis cette désagréable expérience, son corps s'amaigrit et s'affaiblissait. Ses pieds aussi sales et écorchés que le reste de son corps, lui faisaient terriblement mal et la jeune fille commençait à désespérer de retrouver la civilisation, d'autant plus que son estomac le lui rappelait à chaque fois en gargouillant.

Ce n'est qu'au matin du sixième jour de marche, que Akiko entendit pour la première fois depuis longtemps, des bruits de conversations. Sentant enfin l'espoir revenir, elle accéléra le mouvement, bien qu'étant assez maladroite.

- Au lieu de ça, je l’ai perdu dans une chambre, avec une femme agressive et autoritaire...

Akiko arriva à trois mètres des deux femmes qui discutaient, apparemment prêtes pour un pique-nique. Elle ne prêta aucune attention au fait qu'elles se déshabillaient, ne voyant que la nourriture dans le panier. Elle allait peut être gâcher un pique-nique entre amies, mais là, c'était sa vie qui était en jeu. Malheureusement, ses forces la quittèrent trop vite à son gout et Akiko perdit connaissance avant de pouvoir atteindre son but, s'écroulant à deux mètres des deux amies et se cognant la tête contre un tronc. Le choc fut suffisamment fort pour faire s'envoler un oiseau en piaillant.

Mélinda Warren

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Re : Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

Réponse 2 vendredi 07 juin 2013, 08:13:42

Allongée contre le sol, sur le dos, Kioko avait un sourire aguicheur envers Clara, qui se mordillait les lèvres. Celle-là, c’était vraiment une bombasse ! Elle était l’une des prostituées du harem de Mélinda, et, d’après ce qu’on disait, elle s’était tapée des démons dans une partouze terrifiante, une superbe orgie. Elle s’était fait prendre par des créatures tentaculaires, disait-on. Clara ignorait si c’était vrai ou faux, mais elle savait que Kioko était une vraie perverse. Pour Clara, se la taper était un honneur, et elle se mordillait les lèvres, tout en se rapprochant. La femme la regardait en souriant, posant ses mains vers les boutons de sa chemise, s’apprêtant à les retirer, avant de s’arrêter.

« Et bien, ma belle, tu comptes prendre racine ici, ou quoi ? Remue ton joli cul, allez ! »

Il y avait peu de femmes, à part Mélinda, qui osaient prendre Clara de haut, mais Kioko était très particulière. C’était vraiment une version améliorée de Shii, dans le sens où elle était bien plus libre que cette dernière. Clara se mit à lui sourire, et s’avança vers elle. Il y avait un léger vent, mais il ne faisait pas froid... A croire que les Dieux eux-mêmes désiraient qu’elles fassent l’amour. Clara ôta sa veste, puis porta les mains sur son débardeur... Quand elle entendit un choc sourd.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? » s’exclamait Kioko en se redressant subitement.

Clara n’eut pas le temps de répondre qu’elle vit une sorte de masse beige à côté d’elles, enfoncée contre l’herbe.

« C’est... Il y a quelqu’un à poil ! »

Kioko grogna et se retourna, remettant son jean. Une femme était couchée sur le ventre, tendant faiblement un bras vers elle. Elle était maigre, et très sale, avec de la terre dans les pieds, des traces de poussière, de boue, et de sueur sur le corps, sans compter les nombreuses égratignures et autres écorchures qu’elle semblait avoir.

« C’est qui cette tarée ? Elle vient de Terra ?
 -  Peut-être... »

Clara se pencha vers la femme, tâtant son pouls. Il battait faiblement. Elle était épuisée.

« Je ne vois aucun marquage, ni tatouage...
 -  Ça ne veut rien dire, ça. Mélinda ne nous tatoue pas le cul. »

Cependant, si cette fille fuyait un esclavagiste particulièrement cruel, il y aurait fort à parier qu’il l’avait tatoué, comme du bétail. Clara entreprit de la retourner, et eut un léger sursaut en voyant le visage de cette fille. C’était... Oui, elle la reconnaissait !

« C’est Akiko !
 -  Qui ? demanda Kioko. Ne me dis pas qu’elle vit chez Mé...
 -  Non, répliqua rapidement Clara en secouant la tête de gauche à droite. C’est une lycéenne qui a disparu il y a plusieurs jours... Mélinda n’a rien à voir là-dedans, elle me l’a juré...
 -  Et on la retrouve à poil, dans la forêt ? Je vais finir par croire que je n’arriverais jamais à baiser contre un arbre... »

Clara se mit à sourire.

« Il faut la ramener au harem, tout le monde s’inquiète à son sujet... »

Kioko grogna, mais Clara avait raison. Elle alla récupérer sa veste, et la mit autour des épaules de la femme endormie.

« Allez, zou... »

Soutenant Akiko, les deux femmes retournèrent donc vers le manoir.

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Re : Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

Réponse 3 samedi 08 juin 2013, 15:35:47

Akiko n'eu aucun souvenir de la rencontre de la jeune femme et de sa camarade de classe. Durant tout le trajet, la jeune fille flottait au beau milieu d'une profonde noirceur, vide et froide, appelant à l'aide sans recevoir de réponse en retour. Elle avait également mal. Une vive douleur qui partait des épaules pour finir sur le bas du dos, inconsciente qu'il s'agissait seulement d'une simple veste. Même endormie, l'hypnose agissait encore dans son esprit. Cependant, au bout d'un moment, la douleur fini par disparaître et, lorsque Akiko émergea de son étrange rêve, celle-ci se trouvait dans un grand lit à baldaquin.

La lycéenne cligna des yeux, indécise et se demandant comment elle avait bien pu se retrouver dans ce lit. Mais lorsqu'elle vit un plateau avec quelques sandwichs et une bouteille d'eau, elle ne se posa pas plus de question et se jeta littéralement sur la nourriture, comme l'affamée qu'elle était. Ce n'est qu'après son quatrième sandwich que Akiko commença à détailler la pièce. Durant son observation, elle constata qu'elle était nue sous les draps, mais qu'une pile de vêtements se trouvait à coté de son lit. Suite à une nouvelle tentative de dix minutes pour prendre les fringues, dans l'espoir de cacher sa nudité, Akiko abandonna de nouveau et préféra se diriger vers la fenêtre.

Là, la jeune fille pu constater qu'elle se trouvait au sein d'un immense manoir en U, avec en son centre une petite piscine entourée de transats. Et dans cette piscine, elle pouvait voir une bonne moitié de sa classe barboter joyeusement. Mince... En regardant bien, c'était carrément TOUTES les filles de sa classe qui étaient ici... Sauf Clara. C'était la seule qui était absente de cette réunion de camarades de classe.

Juste quand elle pensait ça, elle entendit la porte s'ouvrir derrière elle. Et en se retournant, Akiko pu voir cette même Clara. Sa réaction fut alors assez étrange. D'un coté, elle voulait la prendre dans ses bras, heureuse de revoir un visage amical après des jours entiers dans la forêt, mais d'un autre coté, elle se sentait embarrassée d'être nue devant son amie et voulut se cacher. Du coup, Akiko s'emmêla un peu les crayons et se retrouva contre elle, sa poitrine compressée contre ses propre bras.

- Claraaaaa! Tu peux pas savoir ce que ça fait du bien de revoir une tête amicale !

Mélinda Warren

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Re : Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

Réponse 4 dimanche 09 juin 2013, 14:36:36

« Pourquoi j’irais kidnapper une lycéenne, et la laisser errer le cul à l’air dans la forêt, hum ? »

Cette question, qui semblait uniquement appeler comme réponse le bon sens, donna lieu à un léger silence mitigé de la part de Clara. Elle fit une petite moue, qui exprimait tout son scepticisme devant la réplique de sa Maîtresse. En effet, elle la voyait très bien déshabiller quelqu’un, et la mettre dans la forêt, pour un autre de ses jeux sadiques consistant à obtenir la soumission de ses partenaires. Ce serait tout à fait son style. Mélinda avait déjà pété les plombs une fois, et, même si ce sujet était tabou au sein du manoir, il était encore vivace dans la mémoire de ses filles.

Les deux femmes se regardaient dans le bureau de Mélinda, un petit endroit cossu avec une cheminée éteinte dans un coin, de la tapisserie, plusieurs tableaux, un fauteuil, un canapé. Pour une fois, Mélinda n’était pas en train de faire l’amour avec une esclave, simplement assise sur son fauteuil, les jambes croisées, en lisant des papiers. La fenêtre de son bureau était ouverte, permettant d’entendre les rires des filles se trouvant dehors, le long de la piscine. Clara allait ouvrir la bouche pour répondre, mais Mélinda fut plus rapide :

« Je sais ce que tu penses, ma petite puce... Tu oublies que je lis en vous comme dans un livre ouvert... »

Clara essaya de ne pas rougir, et baissa les yeux en serrant les poings. Mélinda remua légèrement sur son fauteuil en cuir, faisant légèrement pivoter ce dernier.

« Je ne suis pas responsable de la disparition de toutes les personnes de Seikusu, tu sais... Cette ville est un gigantesque et incontrôlable bourbier. Si les gens savaient le centième des choses qui se passent dans cette ville, il y a bien longtemps que Seikusu serait une ville-fantôme. Crois-le ou non, mais je ne suis qu’un petit grain de poussière au sein de cet engrenage infernal. »

Clara pencha la tête sur le côté, sceptique. Si Mélinda n’était qu’un « petit grain de poussière », alors ce devait être un grain très bien placé. Cependant, ce n’était pas son genre de mentir. Clara avait foncé tout droit vers elle, après avoir déposé Akiko dans une chambre, afin d’en savoir plus. Elle savait que Mélinda avait une certaine influence au sein du lycée, et des oreilles partout. Mais la manière dont elle avait posé ses questions laissait entendre qu’elle soupçonnait la vampire de savoir des choses qu’elle n’était pas supposée savoir.

« Tu connais cette Akiko mieux que moi, et j’ai un dossier à finir... Veille sur elle, et je me renseignerai sur son cas. Tu sais, il est aussi possible qu’elle ait fait un trip sous LSD, et se soit retrouvée en pleine forêt... Mais je n’ai rien à voir là-dedans.
 -  Okay... Merci... »

Clara s’imaginait mal Akiko se prendre de la drogue... Elle referma la porte, laissant Mélinda avec ses affaires, et descendit des marches, allant dans sa chambre. Elle s’allongea sur le lit, et enfila ses écouteurs, laissant Styx la bercer. Akiko... En réalité, Clara ne savait pas grand-chose sur elle. Une ni-sainte nitouche qui aimait faire du sport, dirait-elle tout simplement. Comment avait-elle bien pu se retrouver à poil dans les bois ? Quand Clara avait quitté Tokyo, elle s’était persuadée d’entrer dans une ville qui ne serait pas aussi déjantée que celle qu’elle venait de quitter... C’était tout le contraire qui s’était passé. Cette ville était une énigme à ciel ouvert, et les propos de sa Maîtresse lui revenaient à l’esprit.

Comment diable une telle ville pouvait-elle toujours exister ? Avec tout ce qui arrivait, la seule explication était qu’il existait des agences gouvernementales, dignes du MIB, qui œuvraient dans l’ombre, pour que personne ne sache, et pour que la vérité reste définitivement ailleurs.

Soupirant, elle décida d’aller voir Akiko, puisque cette dernière était sous sa responsabilité... Un cadeau dont elle se serait bien passée, en réalité. Elle retourna ainsi dans la chambre qu’elle avait donné à Akiko, pour voir que cette dernière était encore à poil, et bien réveillée.

*Elle n’a pas vu les fringues ? C’est quoi, cette tarée ?*

En la voyant, Akiko se rua contre elle, se blottissant contre le corps d’une Clara médusée.

« Claraaaaa ! Tu peux pas savoir ce que ça fait du bien de revoir une tête amicale ! »

La lycéenne frissonna, et se débattit assez rapidement.

« Hey, calme ta joie, ‘okay ? »

Pourquoi est-ce qu’elle se coltinait toujours toutes les dingues du lycée ? Akiko n’était pas franchement une amie, et Clara ne se considérait pas comme une « tête amicale ». Elles faisaient un peu de sport ensemble, et s’étaient un peu parlées, mais Akiko n’était pas vraiment le genre de personnes avec qui Clara aimait traîner. Elle préférait les étudiants en arts plastiques ou en sociologie, ceux qui fumaient des clopes en tendant des doigts d’honneurs aux autorités, ceux qui s’habillaient les WE avec des tenues trashs en écoutant du hardrock américain et de la K-Pop.

« Qu’est-ce que tu foutais à poil dans la forêt ? Et... Si tu pouvais t’habiller, ce serait cool aussi, ouais... T’as des fringues, là... Les vêtemnts, c’est pas pour les chiens... »

Est-ce que son séjour dans la forêt avait fait régresser ses facultés mentales ?

*Déjà qu’elle me semblait à moitié folle-dinguo, je dirais qu’elle a complètement craqué, maintenant...*

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Akiko Mizukaze

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Re : Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

Réponse 5 jeudi 11 juillet 2013, 22:40:09

Inutile de dire que Akiko fut très surprise lorsque Clara se débattit précipitamment, avant de la repousser assez violemment.

- Hey, calme ta joie, ‘okay ?

L'incompréhension la plus totale peignait à présent le visage de la jeune fille. Elle ne comprenait pas du tout cette réaction. Il fallait dire aussi que, techniquement parlant, Akiko n'avait pas énormément d'amies au lycée... Et celles qu'elles considéraient comme tel n'en faisait pas forcément de même, comme dans le cas de Clara. Cela était dû en grande partie à son rejet complet de la sexualité. Akiko considérait en effet le moindre baisé comme profondément dégoutant.  Ce comportement avait d'ailleurs un terme médical : la Génophobie, ou la peur du sexe. Peur qui se déclenchait souvent suite à un viol, comme en avait d'ailleurs été victime la lycéenne, du temps où elle était encore en école élémentaire. Clara était d'ailleurs tout l'inverse, bien plus ouverte sur le sujet comme sur d'autres.

Quoi qu'il en soit, sa camarade était l'une des rares à lui avoir adressée la parole au lycée et s'était suffisant pour elle pour la considérer comme une amie. Aussi, ce rejet soudain la déroutait au plus haut point, avant que la lumière ne l'atteigne... Akiko était nue et se jetait littéralement sur Clara, alors qu'elle était réputée pour détester tout ce qui y avait trait. Oui, son amie était en droit de la prendre pour une folle... D'ailleurs, à aucun moment elle avait laissée ses parties intimes exposées, continuant à les cacher du mieux qu'elle pouvait.

- Qu’est-ce que tu foutais à poil dans la forêt ? Et... Si tu pouvais t’habiller, ce serait cool aussi, ouais... T’as des fringues, là... Les vêtements, c’est pas pour les chiens...

Son interlocutrice se mit à fortement rougir de gêne à la remarque, avant de répliquer, plus qu'honteuse.

- Je sais pas comment je me suis retrouvée dans cette forêt... La dernière chose dont je me souvient, c'est d'avoir bousculée quelqu'un dans la rue sans faire exprès... Et la seconde d'après, j'était nue au milieu des arbres, sans vêtements... à une semaine de marche de la ville...

Inutile de dire qu'elle les avait à coté d'elle, à portée de main, mais qu'elle s'était retrouvée incapable de les mettre. En revanche, Akiko eu bien plus de mal pour lui expliquer le pourquoi de la seconde question. Elle baissa sa tête, cachant ses yeux derrière sa frange, avant de lui répondre difficilement.

- En... En fait... Je sais pas pourquoi, mais... Heu... Je... Je n'y arrive... p-pas... Quand je veux juste les prendre pour les déplacer, je n'ai pas de problème, mais... quand... q-quand je veux les mettre... je... J'y arrive p-pas... Je le veux de toutes mes forces, ne plus être nue en public, m-mais je p-peux p-pas...

Akiko eu un hoquet et quelques larmes tombèrent au sol. Lorsqu'elle releva les yeux vers sa camarade de classe, son regard était inondé.

- T-Tu dois surement me p-prendre... p-pour une folle... T-Tu sais que je d-déteste ça... Pourquoi je f-ferais une chose p-pareille... sinon... ? J-Je sais p-pas ce qui m'arrive... Et ça me fait p-peur...

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Re : Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

Réponse 6 vendredi 12 juillet 2013, 08:13:48

Tout ça, en définitive, portait la marque de Shii. Si Clara avait approché Akiko, c’était à cause de Shii, trop timide et trop coincée pour s’approcher d’elle. On devrait lui parler, elle a l’air toute triste... avait lâché cette bourrique. Shii était certes une tête d’œuf, un petit génie qui faisait plaisir à ses profs, mais elle n’était vraiment pas très futée ! Clara s’était rapprochée d’Akiko à l’heure du déjeuner, et avait rapidement compris que la jeune fille était encore plus fermée que le cul d’une nonne hardcore... Et voilà maintenant que, après des jours et des jours sans aucune nouvelle d’Akiko, elle débarquait à poil dans la forêt ! On avait bien le droit d’être un peu surpris, non ? Est-ce qu’elle s’était fait sauter dans les bois par un amant fougueux ? Cloche comme elle était, il y avait fort à parier que cette situation l’avait marqué...

... Et elle était bien plus compréhensible que l’histoire inexplicable qu’elle lui sortait. Elle avait croisé un homme dans la rue, l’avait effleuré, et se retrouvait dans la forêt, sans pouvoir mettre un seul habit. Comme une sorte de blocage inconscient. Bras croisés, Clara fronçait les sourcils. Akiko avait l’air convaincante, mais son histoire n’avait aucun sens. Même sur Terra, elle n’avait jamais entendu parler d’un pouvoir quelconque obligeant les gens à ne pas pouvoir s’habiller.

« T-Tu dois surement me p-prendre... p-pour une folle... T-Tu sais que je d-déteste ça... Pourquoi je f-ferais une chose p-pareille... sinon... ? J-Je sais p-pas ce qui m'arrive... Et ça me fait p-peur... »

Elle soupira, et répliqua assez rapidement, exprimant le fond de sa pensée :

« Alors, si je te comprends bien, tu marchais tranquillement dans la rue, un mec t’a frôlé, et tu te retrouves amnésique dans la forêt, aussi nue qu’un écureuil, sans pouvoir rien habiller ? »

La question n’attendait pas vraiment de surprise, et le ton employé par Clara exprimait le scepticisme de cette dernière. Elle reprit assez rapidement :

« Il est aussi possible que ton esprit soit en train de délirer et de volontairement refuser se rappeler de certains faits. Peut-être qu’Akiko-la-Frigide s’est enfin fait sauter dans la forêt, et que ton esprit se refuse de l’admettre, hum ? Que ton inconscient te punit, ou une connerie de ce genre ? »

C’était un surnom offensant, mais c’était ainsi qu’on surnommait Akiko... Et c’était le surnom le plus élogieux du lycée. Akiko ne faisait aucun effort esthétique, et s’habillait comme un sac. Certes, chaque lycéen portait les mêmes vêtements, l’uniforme scolaire, mais on pouvait l’aménager, afin d’être plus ou moins attirante. Akiko s’était toujours débrouillée pour être repoussante, cachant ses yeux derrière une frange trop longue qui lui donnait l’air de ressembler à un zombie d’épouvante. Les lycéens n’étaient pas connus pour être gentils avec eux, et ça se confirmait.

Il n’empêche... Sans ses vêtements, Akiko était plutôt bien roulée. Il était certes toujours possible qu’elle ait réellement été victime d’un magicien, mais Clara n’y croyait pas trop. Ça n’avait aucun sens, et elle restait avant tout une Terrienne, quelqu’un qui savait que, même à Seikusu, neuf fois sur dix, ceux qui se prétendaient victimes de sorcellerie étaient en réalité surtout victimes d’eux-mêmes. Ce qu’elle voyait, et ce qu’elle savait d’Akiko, ou pensait savoir d’elle, la confortait dans cette vision très réaliste des choses.

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Re : Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

Réponse 7 vendredi 12 juillet 2013, 19:11:07

- Alors, si je te comprends bien, tu marchais tranquillement dans la rue, un mec t’a frôlé, et tu te retrouves amnésique dans la forêt, aussi nue qu’un écureuil, sans pouvoir rien habiller ?

Akiko répondit en hochant la tête de manière appuyée. Le mec en question l'avait plus bousculé qu'autre chose mais, en gros, c'était bien ça.

- Il est aussi possible que ton esprit soit en train de délirer et de volontairement refuser se rappeler de certains faits. Peut-être qu’Akiko-la-Frigide s’est enfin fait sauter dans la forêt, et que ton esprit se refuse de l’admettre, hum ? Que ton inconscient te punit, ou une connerie de ce genre ?

"Akiko-la-Frigide" ? C'était vraiment comme ça qu'on la surnommait dans son dos ? Et le terme était d'autant plus choquant, qu'il sortait de la bouche d'une fille qu'elle-même considérait comme une amie... Et bien il fallait croire qu'elle se trompait lourdement, une fois encore... Et cela eu comme seul effet de redoubler son flot de larmes. Hors, Akiko était loin d'être coincée et, lorsqu'on lui disait des truc dans ce genre là, généralement, elle répliquait assez vivement. Cependant, elle allait dire un truc dont elle n'avait jamais parlée à personne.

- Sauf que je déteste vraiment le fait de forniquer ! Et si tu avais été violée durant des semaines à l'âge de 6 ans, toi aussi tu ne supporterais pas...

Se rendant compte qu'elle venait de dévoiler son plus lourd fardeau, Akiko coupa net sa réplique, baissa la tête avec un nouveau hoquet, puis bouscula Clara pour se sauver hors de la chambre... Durant plusieurs minutes, elle chercha des yeux un endroit pour se réfugier, bousculant d'autres filles surprises par la "tenue" de Akiko. Mais finalement, la jeune fille trouva des toilettes vides et s'y enferma à double tour, pleurant bruyamment et à chaude larmes.

Malheureusement, Clara avait peut être raison sur un point. Peut être qu'elle avait effectivement été violée par cet homme, et que son esprit avait occulté ce moment de son existence. En revanche, ça n'expliquait pas pourquoi elle ne pouvait plus porter de vêtements...

Mélinda Warren

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Re : Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

Réponse 8 dimanche 14 juillet 2013, 18:13:59

Akiko se remit à pleurer comme une fontaine, probablement en ayant appris le surnom qu’on lui donnait. Honnêtement, ce n’était pas Clara qui la surnommait ainsi, mais elle était au courant. Ce n’était pas son genre de parler des gens dans son dos, elle était trop directe pour ça. Et, quitte à embêter les autres, elle préférait les racketter ou les martyriser, plutôt que de les humilier en douce... Même si humilier les gens était quelque chose de typiquement féminin. Elle voulait juste forcer Akiko à réagir, au lieu de continuer à jouer la victime coincée. Clara était loin d’être une grande psychologue, mais, de la part d’une fille qui enfermait les otakus dans leurs casiers le soir, il ne fallait pas s’attendre à grand-chose d’autre. Clara cligna des yeux, et allait mettre de l’eau dans son vin, lorsqu’Akiko s’énerva, lui gueulant à moitié dessus.

« Sauf que je déteste vraiment le fait de forniquer ! Et si tu avais été violée durant des semaines à l'âge de 6 ans, toi aussi tu ne supporterais pas... »

Hein ?! Clara cligna des yeux, surprise, et n’eut pas le temps de répondre qu’elle vit Akiko s’enfuir rapidement de sa chambre, croisant d’autres femmes. Elle resta là, sur place, en tiquant. Avait-elle bien entendu ? Akiko venait-elle bien de dire qu’elle avait été violée à l’âge de six ans ? En soi, ce n’était pas impossible, le monde comprenait tout un tas de tarés congénitaux, de pédophiles, et d’autres malades mentaux, mais elle ne s’attendait pas à tomber là-dessus aussi rapidement et brutalement. Surprise, elle ne savait plus trop comment réagir, quand une fille entra dans la chambre.

« Il lui est arrivé quoi, à cette nana ? Tu l’as fait fuir ? »

Clara fit la moue, en croisant les bras.

« On peut dire ça... »

Elle se retourna en soupirant.

« Elle s’est cassée où ?
 -  Dans les chiottes... »

Clara sortit de la chambre, troublée. Un petit attroupement s’était formé devant les toilettes. Quand il y avait un troupeau de filles, il fallait s’attendre à ce qu’il y ait quantité de rumeurs, ainsi qu’une forte curiosité. Les filles discutaient entre elles, se demandant pourquoi une fille avait couru à poil dans les couloirs du manoir. On tapait contre la porte pour essayer d’ouvrir.

« J’y comprends rien... C’est qui ?
 -  On aurait dit Akiko...
 -  Qui ?
 -  Elle courait à poil ! »

Clara avait envie de leur dire de fermer leur gueule. Ce fut cependant une autre voix, plus ferme, et à la fois plus sexy, que la sienne, qui résonna, intimant presque naturellement le silence.

« Qu’est-ce que c’est que ce cirque ? »

Elle était petite, celle qui avait parlé. On aurait presque dit une adolescente comme elles, et, pourtant, Mélinda Warren était plus vieille que leurs grands-mères. Ses yeux acérés détaillaient les filles en s’approchant. Elle avait du entendre tout ce raffut, et venait inspecter.

« Y a une nana à poil qui s’est enfermée dans les chiottes, Maîtresse ! »

Mélinda hocha la tête, et croisa les bras.

« Et tu voudrais me faire croire que tu n’as jamais vu des fesses à l’air libre ? »

La lycéenne rougit jusqu’aux oreilles en baissant les yeux.

« Allez, allez, je m’en occupe ! »

Elle tapa dans ses mains, et les filles s’éloignèrent. Il ne resta plus que Clara, qui expliqua à Mélinda ce qu’il y avait à savoir. Akiko Mizukaze... Une lycéenne coincée, qu’elle avait trouvé à poil dans la forêt, et qui ne pouvait visiblement porter aucun vêtement. Elle lui précisa, dans le creux de l’oreille, qu’Akiko aurait été violée depuis l’âge de six ans.

« Très bien... Tu peux te retirer, Clara. »

Clara n’insista pas, et s’en alla, toujours aussi troublée. Mélinda, de son côté, resta devant la porte, et se mit à parler sur un ton un peu plus fort, afin qu’Akiko l’entende :

« Akiko ? Je suis Mélinda Warren, la propriétaire de ce manoir. Je pense que tu as déjà du me voir au lycée... Tu veux bien me laisser entrer ? Il n’y a plus que moi dans le couloir... »

Mélinda, en tout cas, se souvenait d’Akiko, mais ne s’était jamais encore vraiment intéressée à elle.

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Akiko Mizukaze

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Re : Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

Réponse 9 lundi 15 juillet 2013, 02:12:29

- J’y comprends rien... C’est qui ?

- On aurait dit Akiko...

- Qui ?

- Elle courait à poil !


Tandis que le ton des rumeurs continuaient de monter de l'autre coté de la porte, Akiko elle, se contentait de pleurer sur la cuvette, sans essayer de retenir le flot de larmes. Tu parles qu'elle s'inquiétaient pour elle, elles devaient juste se demander si "Akiko-la-frigide" avait fini par se faire prendre contre un arbre. Les sourires aux grands jour et les moqueries dans le dos. Et maintenant, elles allaient pouvoir jaser encore plus qu'auparavant, avec ses problèmes vestimentaires et de mémoire. Tu parles d'une vie...

- Qu’est-ce que c’est que ce cirque ?

- Y a une nana à poil qui s’est enfermée dans les chiottes, Maîtresse !


Malgré tout, la jeune fille ne pouvait pas s'empêcher d'écouter elle aussi à travers la porte. Après tout, la curiosité est un mot créé justement pour les femmes. Et elle avait tiqué sur le terme "Maîtresse". Maîtresse dans quel sens aussi ? Juste celle des lieux, ou y compris dans l'intimité ? Peut être une femme qui esclavageait des lycéennes en secret et était donc hors la loi ? Et elle ? Était-elle la suivante sur la liste ? Avec tout ce qui lui était arrivé, Akiko avait de quoi devenir parano.

- Et tu voudrais me faire croire que tu n’as jamais vu des fesses à l’air libre ? ... Allez, allez, je m’en occupe !

Malheureusement, cette réplique conforta Akiko dans la seconde hypothèse et n'avait aucune confiance en celle qui venait d'arriver, dispersant toutes les autres filles. Aussi, lorsqu'elle lui demanda si elle pouvait lui ouvrir, elle ne bougea pas d'un iota. Et lorsqu'elle répliqua, on pouvait ressentir la peur et l'angoisse dans les propos de la jeune fille.

- Pour me faire quoi ? Me violer et m'enfermer dans une cave, vous aussi ? J'ai entendue, je sais bien que je suis pas la première à me retrouver nue ici. Et j'ai pas confiance. Je préfère mourir de faim dans les toilettes, plutôt que d'être le jouet de perverses. Même si c'est nul comme mort...

Elle n'en démordrait pas et tourna résolument la tête pour ne plus voir la porte, se bouchant les oreilles par la même occasion, mais recommençant à pleurer. Heureusement pour elle, Mélinda avait une alliée dans le manoir, une fille qui avait disparue de la circulation du lycée pour cause de vampirisme, et qui traînait en ce moment même devant la télé avec Shii. Si on considérait les choses comme elles étaient à l'heure actuelle, Akira était sans doute la seule personne à qui Akiko pourrait faire confiance. Et même peut être Shii, si ça se trouvait...

Mélinda Warren

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Re : Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

Réponse 10 mardi 16 juillet 2013, 11:17:06

Avec les filles, la douceur était rarement une approche entièrement suffisante. Elle était nécessaire, mais insuffisante. Les filles étaient ainsi : elles avaient besoin d’un peu d’autorité pour se structurer, elles qui étaient perpétuellement habituées à ce qu’on les traite avec déférence. Une fille, ça pouvait être très têtue, jusqu’au-boutisme, et c’était visiblement ce qui se passait pour Akiko. Refusant d’ouvrir la porte, elle était en train de bouder, affirmant qu’elle voulait mourir ici. Un soupir d’agacement traversa le corps de Mélinda. Msihima comprenait un bon millier de lycéens, au moins, et Mélinda n’avait pas vraiment l’occasion de s’occuper de tout le personnel. Elle ne savait pas grand-chose sur Akiko Mizukaze, si ce n’est ce que Clara venait de lui sortir. Une fille hyper-coincée, visiblement très sensible, que Clara avait retrouvé à poil dans la forêt, et incapable de porter le moindre vêtement. Contre la porte, Mélinda ferma les yeux, réfléchissant à la meilleure approche à adopter.

« Écoute, Akiko, si tu ne m’ouvres pas, je le ferais moi-même. J’ai un double de toutes les serrures de ce manoir. Quant à te violer... »

Elle avait toujours trouvé le rapport des femmes avec le viol bizarre. D’un côté, elles affirmaient être contre, mais, d’un autre côté, elles s’habillaient toujours de manière à être un appel au sexe ambulant. Mélinda n’hésiterait pas à forcer la porte, mais ce n’était sans doute pas la meilleure approche.

« ...Si j’ai envie de coucher avec quelqu’un, j’ai une bonne vingtaine de filles prêtes à le faire ici. Je crois donc que je peux retenir mes pulsions devant toi. »

C’était un argument plutôt censé, non ? Mais serait-ce suffisant pour convaincre Akiko ? Mélinda en doutait. Il lui faudrait probablement agir en force, comprendre ce qui se passait. Était-ce un trouble psychologique ? Ou un sortilège ?

*
*  *

« Mais comment avez-vous su... ?
 -  En réalité, c’était très simple. Votre plan était parfait, finement élaboré, je dois bien le reconnaître, mais, dès que j’ai vu l’acte notarié, j’ai compris que... »

*SWITCH*

« PON PON PON !!
 -  Hey ! » s’exclama une Shii mécontente en tournant la tête.

Qui s’était permis de changer ainsi le programme télé ? L’étudiante studieuse, coqueluche des professeurs, eut la réponse en voyant Clara débarquer, s’étalant dans le canapé, à côté d’elle. Elle changea rapidement de chaîne, le clip musical rose et psychédélique ne l’emballant pas, mais ne remit pas la chaîne que Shii suivait avec Akira. Cet après-midi, Shii avait fini tous ses devoirs, et avait donc décidé de se détendre devant la télévision, en compagnie d’Akira Warren, la fille de sa Maîtresse, qui n’avait de fille que l’apparence. Akira avait été transformée de force, dans une période houleuse, et était devenue une vampire... Elle refusait de sortir de l’enceinte du manoir, estimant que sa vie sur Seikusu était terminée.

Shii avait mis une chaîne retransmettant des séries et des programmes occidentaux, et était tombée sur une sorte de thriller inspiré des romans de Sire Arthur Conan Doyle : un inspecteur chevronné utilisant son intelligence pour résoudre des crimes tortueux et complexes. Elle en était à la fin de l’épisode quand Clara avait changé la chaîne.

« On regardait quelque chose, je te signale ! protesta Shii.
 -  J’ai besoin de m’aérer l’esprit... rétorqua Clara.
 -  Et... T’étais pas censée faire un pique-nique avec Kioko, d’ailleurs ? Qu’est-ce que tu fiches ici ? »

Clara tourna sa tête vers Shii, soupira, et consentit à lui expliquer comment son projet de sauterie en pleine nature avait foiré. Elle lui parla d’Akiko Mizukaze, un nom qui, effectivement, disait quelque chose à Shii. Clara lui exposa toute l’affaire.

« ...Et là, elle est coincée dans les chiottes...
 -  Attends, tu l’as appelé ‘‘La-Frigide’’ sous son nez ?!
 -  Ben, ça me semblait être un bon moyen pour la faire réagir... »

Shii ferma les yeux, en soupirant. Ah, Clara... Elle n’avait décidément de féminin que l’apparence. Shii connaissait un peu Akiko. Rien de bien exceptionnel, en réalité ; elles avaient travaillé ensemble sur un projet commun pour le compte des cours. Shii avait réalisé qu’Akiko était encore plus coincée qu’elle, ce qui était assez curieux. Quoiqu’il en soit, elle décida d’y aller. Son aide ne serait pas de trop.

Shii partit donc, en compagnie d’Akira, vers une destination de croisière : les toilettes.

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Akiko Mizukaze

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Re : Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

Réponse 11 mardi 16 juillet 2013, 19:21:12

Effectivement, Akiko n'écoutait absolument pas Mélinda. D'autant plus que dire qu'elle avait une vingtaine de filles pour assouvir ses pulsions, n'était peut être pas la meilleure chose à dire pour la rassurer. Cela affirmait surtout qu'elle avait une vingtaine d'esclaves sexuelles sous la main...

----------

- Hey !

- Clara !! T'as coupée au moment le plus intéressant !!


S'il y avait bien une chose que n'aimait pas la presque fille de Mélinda, c'était bien que l'on vienne changer de chaine sans prévenir, alors qu'elle regardait une série télévisée. Parmis les filles de la vampire, beaucoup avait apprises à respecter Akira, principalement en raison du sang de leur Maîtresse, qui coulait désormais dans les veines de la jeune vampire. Même d'anciennes élèves qui ne l'approchaient presque pas, était désormais à son service, même si la jeune fille désirait vivre le plus normalement possible. Il n'y avait d'ailleurs bien que Kaori pour rester la même, si ce n'est qu'elle profitait un peu de son nouveau statut d'immortelle, grâce à une fameuse potion. Pourtant, une seule fille la traitait pratiquement comme avant: Clara. Ou, en d'autres termes, s'amusait à l'embêter juste pour rire. Même si il fallait avouer qu'en retour, elle avait déjà subit une ou deux morsures de la jeune vampire en guise de petite vengeance.

- On regardait quelque chose, je te signale !

- J’ai besoin de m’aérer l’esprit...


- En restant enfermée dans le manoir ?

- Et... T’étais pas censée faire un pique-nique avec Kioko, d’ailleurs ? Qu’est-ce que tu fiches ici ?


Clara leur expliqua alors tout ce qu'il y avait à savoir et Akira plaqua sa main sur son visage.

- C'est pas vrai... ne me dites pas que ça va recommencer...

- ...Et là, elle est coincée dans les chiottes...

- Attends, tu l’as appelé ‘‘La-Frigide’’ sous son nez ?!

- Ben, ça me semblait être un bon moyen pour la faire réagir...


- Clara, je veux pas te vexer, mais en tact, c'est un zéro pointé... Enfin bon, Shii et moi, on va tenter de la faire sortir... en douceur. Essaye de chercher sur le net les affaires de viols qui datent d'il y a dix ans en attendant. J'aurais bien demandée à ma mère, mais elle est nulle avec tout ce qui touche à l'informatique.


Les deux filles se levèrent donc et se dirigeairent vers les toilettes. Lorsqu'elles arrivèrent sur le lieu du drame, elles purent voir une Mélinda qui perdait visiblement patience, devant une porte résolument close.

- Laisse m'man... Clara nous a mit au parfum, Shii et moi, on prend la relève...

Puis, ajoutant au creux de son oreille, elle murmura...

- J'ai demandée à Clara de faire des recherches sur internet, concernant le cas Akiko... Peut être devrais tu l'aiguiller un peu...

Depuis qu'elle avait commencée sa nouvelle vie, Akira avait appris à vivre au sein de cette nouvelle et grande famille. Et si la fille donnait un coup de main à la mère pour gérer certaines crises, il était bien normale que la mère en fasse de même de son coté...

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Re : Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

Réponse 12 mercredi 17 juillet 2013, 19:09:34

Mélinda avait du mal à conserver son calme, empêtrée dans un dilemme. Forcer la porte ? Ou rester là à parlementer ? Elle n’était pas connue pour avoir une grande patience, et, pour elle, cette Akiko était en train de bouder, ce que Mélinda supportait difficilement. Elle devait sûrement se retenir pour ne pas pleurer. Ce qui était encore plus problématique, c’était qu’elle ignorait tout, ou presque, sur cette femme. Elle ne l’avait pas invité dans son manoir, et était donc face à une inconnue, un problème où elle manquait de données pour trouver la solution. Pourtant, il lui faudrait bien trouver un moyen de résoudre cette situation. Mélinda hésitait, et c’est tout à cette hésitation qu’elle sentit deux groupes sanguins se rapprocher, dont un qu’elle connaissait bien, puisqu’il s’agissait de son sang. C’était sa fille, Akira Warren, qui venait en compagnie de Shii. Akira Warren, qui acceptait de plus en plus facilement son statut de créature vampirique.

« Laisse m'man... Clara nous a mit au parfum, Shii et moi, on prend la relève...
 -  Pardon ? » s’exclama cette dernière.

La relève ? Elle n’eut pas le temps de poursuivre que Akiko enchaîna, en lui susurrant dans le creux de l’oreille :

« J'ai demandée à Clara de faire des recherches sur internet, concernant le cas Akiko... Peut être devrais tu l'aiguiller un peu... »

L’aiguiller ? L’aiguiller sur quoi ? Elle ne comprenait rien à cet Internet, et ne savait rien sur Akiko Mizukaze. Mélinda fronça les sourcils, conservant les bras croisés.

« Ce manoir est mon manoir, Akira, répliqua-t-elle, sur un ton ferme. Ceci revient à dire que j’en suis la gardienne. Il y a une fille à poil qui s’est enfermée dans les chiottes, et que je ne connais pas. Mon devoir est donc de rester là. »

C’était aussi simple que ça. Il ne manquerait plus qu’Akira l’accuse d’être responsable de cette histoire, maintenant ! Certes, Mélinda avait déjà commis des rapts et des viols, mais, pour le coup, elle n’avait rien à voir avec cette histoire de fous. Shii n’insista guère longtemps, sachant combien la Maîtresse pouvait être têtue, et se rapprocha de la porte. Elle tapa doucement à cette dernière, avant de parler :

« Akiko ? C’est Shii... Tu te souviens de moi, on avait fait un exposé ensemble... Pour l’école... »

Shii déglutit faiblement. Elle était moins brutasse que Clara, mais ce n’était pas pour autant qu’elle se sentait pleinement à son aise dans ce rôle. La psychologie, surtout avec des filles comme Akiko, c’était un terrain extrêmement glissant.

« Écoute... Clara est gentille, mais elle est brute de décoffrage... Quoi qu’elle dit, il ne faut pas en tenir compte, elle raconte beaucoup de bêtises... Tu veux bien me laisser rentrer ? Akira est avec moi... Qu’est-ce qui t’arrive ? »
« Modifié: jeudi 18 juillet 2013, 14:20:32 par Mélinda Warren »

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Re : Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

Réponse 13 jeudi 18 juillet 2013, 12:22:23

- Ce manoir est mon manoir, Akira. Ceci revient à dire que j’en suis la gardienne. Il y a une fille à poil qui s’est enferme dans les chiottes, et que je ne connais pas. Mon devoir est donc de rester là.

La jeune vampire se contenta d'hausser les épaules, avant de prendre place à coté de Shii. Elle savait que ce qu'elle allait dire n'allait sans doute pas plaire à sa mère – du moins au début – mais si c'était son choix de rester, tant pis.

- Akiko ? C’est Shii... Tu te souviens de moi, on avait fait un exposé ensemble... Pour l’école...

La nudiste se retourna aussitôt vers la porte. Alors comme ça, Shii aussi était dans ce manoir ?

- Écoute... Clara est gentille, mais elle est brute de décoffrage... Quoi qu’elle dit, il ne faut pas en tenir compte, elle raconte beaucoup de bêtises... Tu veux bien me laisser rentrer ? Akira est avec moi... Qu’est-ce qui t’arrive ?

- Il m'arrive que j'ai été violée et que je ne m'en souviens pas, que j'ai erré pendant des jours dans la forêt, que je ne peux plus porter de vêtements, même si je le veux de toutes mes forces et que, maintenant, je suis enfermée dans un manoir où toutes les filles sont les esclaves sexuelles d'une bourge. Donc non, je refuse de sortir !


On pouvait sentir des larmes et une certaine colère dans sa voix. Akira soupira. Dans le fond, la peur de la lycéenne était justifiée, mais dans les faits, la vampire trouvait qu'elle exagérait un peu trop. Posant sa main sur l'épaule de Shi, elle intervint.

- Akiko... Je... Je sais ce que tu peux ressentir. Moi-même, je suis passée par une période similaire. Avant, je n'avais pratiquement pas d'amis et même ma famille était contre moi. Et un jour, j'ai moi aussi été enlevée et violée. Mais contrairement à toi, ce n'était pas en pleine forêt, mais ligotée dans une cave.

La nudiste s'arrêta aussitôt de geindre pour écouter. Akira parlait avec calme, mais avec une pointe de tristesse dans la voix, ce qui la convainquit que sa camarade – portée disparue depuis des mois à présent – était sincère.

- Ce violeur, après avoir accomplis ses méfaits, m'a tranché la gorge dans le but de me faire taire, avant de prendre la fuite. Tu te demande sans doute comment j'ai survécu... Il faut que je t'avoue un truc, Mélinda n'est pas humaine. Cela peut te paraître dingue, mais elle m'a sauvée la vie en me vampirisant. N'étant plus humaine, mon ancienne famille est devenue une menace pour moi. Certes, j'en ai voulue un long moment à Mélinda et j'ai eu du mal à lui pardonner. Mais avec le recul, elle m'a donnée une chance de vivre et m'a offert une nouvelle famille, bien meilleure que celle que j'avais quittée.

Akira enjolivais grandement ce qui lui était arrivée avec sa mère vampirique, mais son but était de gagner la confiance de Akiko, pas de faire en sorte qu'elle ne se retranche encore plus derrière ses barrières.

- Donc crois nous, Mélinda n'est pas du genre à sauter sur les inconnus pour les violer ou boire leur sang. « Sauf peut être une fois bien bourrée... » C'est... une gentille vampire qui recueille les filles dans le besoin, comme Clara et moi. Certes, il lui arrive de coucher avec ces même filles, mais jamais sans leur accord. Et comme c'est la Maîtresse des lieux, c'est normal qu'elles l'appellent comme tel. Moi, c'est un peu un cas à part. En faisant de moi une vampire, elle a fait de moi sa fille. Et ne t'en fait pas pour ton cou, j'aime pas mordre, je trouve ça un peu... barbare...

Une note un peu humoristique qui eu son effet, vu qu'elle entendit pouffer un peu de l'autre coté du panneau de bois. Maintenant, c'était à Shii de s'ouvrir un peu plus.
« Modifié: jeudi 18 juillet 2013, 12:36:39 par Akiko Mizukaze »

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Re : Un signe de civilisation [Akiko Mizukaze]

Réponse 14 jeudi 18 juillet 2013, 14:43:20

« Il m'arrive que j'ai été violée et que je ne m'en souviens pas, que j'ai erré pendant des jours dans la forêt, que je ne peux plus porter de vêtements, même si je le veux de toutes mes forces et que, maintenant, je suis enfermée dans un manoir où toutes les filles sont les esclaves sexuelles d'une bourge. Donc non, je refuse de sortir ! »

Dit comme ça, le tableau n’était effectivement pas très reluisant. Bras croisés, Mélinda restait derrière la porte, en sentant bien qu’il y avait un problème avec Akiko. Elle allait bien lui répliquer qu’elle était libre de sortir quand elle voulait, mais Akira choisit ce moment pour intervenir, lui offrant un assez long discours. Mélinda n’était pas convaincue qu’on pouvait rassurer Akiko en lui disant qu’elle avait violé et tué quelqu’un, même si le reste de son discours était un peu plus positive... Bien qu’un peu faux. Mélinda n’était pas vraiment une « gentille vampire » recueillant les filles dans le besoin... Du moins, il s’agissait de la manière dont on interprétait ça.

« En faisant de moi une vampire, elle a fait de moi sa fille. Et ne t'en fait pas pour ton cou, j'aime pas mordre, je trouve ça un peu... barbare... »

Akira termina là-dessus. Visiblement, Akiko les écoutait, et ne disait rien. Bras croisés, Mélinda attendait, tandis que Shii, après avoir brièvement croisé le regard de sa Maîtresse, se rapprocha de la porte, et se mit à parler, à la suite d’Akira :

« Écoute, Akiko... C’est... C’est vrai que Mélinda est une vampire, mais... Elle... Enfin... Je suis son esclave, mais... C’est consentant... Grâce à elle, je me sens bien mieux, tu sais... Elle... Elle m’a aidé, dans un sens, à progresser, à sortir de ma souffrance... »

Le ton était assez maladroit, car Shii n’avait pas l’habitude de se mettre ainsi en avant, surtout face à sa Maîtresse. Cette dernière, qui avait toujours les bras croisés, les écoutait silencieusement. Ce flux d’éloges ne lui faisait extérieurement pas grand-chose, mais, intérieurement, elle sentait que Shii, au moins, était honnête, et qu’Akira, dans un sens, n’avait pas fait que mentir. Elle tenait beaucoup à sa fille, et elle savait très bien qu’Akira avait du mal à accepter sa nouvelle condition, à accepter le fait d’avoir pour mère une vampire esclavagiste cruelle.

« Tu... T’as pas à avoir honte, Akiko, ni à avoir peur, on te fera rien... On veut juste comprendre ce qui t’arrive, et t’aider... »

Shii s’écarta ensuite de la porte. Cette scène larmoyante ennuyait Mélinda, qui crut alors bon de faire quelques précisions :

« Soit dit en passant, tu n’es pas captive, Akiko. Si tu veux partir, je ne te retiendrais pas de force... »

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