Le marcher noir de Gotham City était ouvert, aujourd'hui... c'était un endroit où tous les filous de la ville pouvaient se retrouver dans le but de faire des affaires, que ce soit en vendant ou en achetant quelque-chose. Cet endroit était tranquille... enfin, tranquille, tout est relatif. Chaque fois qu'il était ouvert, il était bondé de mondes, des personnes de tous genres faisant partie de la pègre de Gotham, qui se bousculaient entre les échoppes des vendeurs qui proposaient de tout, de la drogue jusqu'aux armes blanches et à-feu en tout-genre, de la vente d'organes volés aux résidents d’hôtels jusqu'aux esclaves humains ou capturés dans l'univers de Terra. Disons plutôt que la soit-disant tranquillité dont on parlait sur le marcher noir était le fait qu'on pouvait y faire ses emplettes sans prendre le risque de se faire déranger par les forces de l'ordre. Le marcher noir était très bien caché, seul les plus grands filous et leurs sous-fifres connaissaient son existence et son emplacement. Bien-sûr, cela n'avait pas été fait sans que les organisateurs graissent quelques pattes, mais il était dit que même Batman ne connaissait pas cet endroit... si bien que les gents en profitaient, chaque fois qu'il était ouvert.
Sur le fond du marcher se tenait l'un de ceux qui attirait le plus de monde : allongé le long d'un grand mur, de nombreuses cages avaient étés installés, des cages où se tenaient des hommes musculeux, de fines femmes aux formes généreuses et même des enfants se serraient les uns contre les autres par groupe de deux ou trois dans de petites cages. Cette zone regroupaient les esclaves, dressés et vendus par deux frères assez connus dans la région. On pouvait y trouver des humains ou des terranides de toutes espèces, et tous étaient dressés pour bien des choses... travaux manuels, voir intellectuels, ou lorsqu'il s'agissait de retirer certaines tensions à leurs propriétaire. Installé devant un rideau qui cachait l'une des cages... signe que l'esclave qui se trouvait derrière était réservé à quelqu'un, qu'il le sache ou non... l'un des vendeurs observait la foule, attendant une personne en particulier. Et enfin, il le vit arriver...
Un monocle devant l’œil et une cigarette à la bouche qui dépassait de sous son long nez en forme de bec, l'homme était si petit qu'il ne l'aurait même pas vu, si il n'avait pas été aussi grassouillet, et si il n'avait pas été flanqué de deux gorilles qui veillaient à sa sécurité. Lorsqu'il passa près de lui, le vendeur d'esclave se permit de se lever et de s'interposer sur son chemin...
-Mon cher Pingouin, commença-t-il à annoncer d'un ton jovial peut-être un peu trop forcé. C'est toujours un plaisir de vous...
L'un des musclés hommes-de-main du Pingouin le poussa violemment alors qu'il s'apprêtait à poser une main sur son épaule. Les deux hommes se mirent devant leur chef pour le protéger. Le vendeur, se rendant compte de son erreur, tendis les mains devant-lui pour calmer le jeu et continua :
-OK, OK, veuillez m'excuser, Monsieur Cobblepot, j'ai été un peu trop direct. Je voulais seulement accaparer une petite minute de votre temps si précieux. Il se trouve que j'ai mis un article de côté exprès pour vous... j'ai ouïe dire que vous appréciez les oiseaux. Alors s'il-vous-plais, accordez-moi seulement une minute...
Le vendeur se dépêcha de courir vers le rideau et de tirer dessus pour le faire tomber. Dans la cage qui apparue devant-eux, une femme se tenait recroquevillée sur elle-même, assise sur un peu de paille. Son corps à la peau blanche et brillante était couvert par de fins vêtements aux teintes orientales verts et roses qui cachaient à-peine la pointe de ses seins et son intimité. La fille ressemblait surtout à une très jeune humaine, mais elle possédait des attribues d'oiseau : deux ailes aux plumes roses partaient de chaque extrémités de ses coudes, ses mains comme ses pieds étaient remplacés par des serres aux teintes dorées, et une queue duveteuse blanche dépassait de sous ses longs cheveux blonds. Elle leva légèrement son regard de rapace, où il manquait cependant une certaine lueur, afin d'observer les nouveaux venus, mais garda la tête baissée en signe de soumission.
-Je t'en pris, mon oiseau des îles, dit le vendeur, salue nos invités.
La terranide oiseau obéit, se mettant à-quatre pattes et inclinant la tête bien bas, au point que son nez touchait la paille, en disant d'une petite voie aiguée :
-Bonjour, messeigneurs.
Et elle resta dans cette position tendis que son propriétaire se tournait vers le Pingouin en lui annonçant :
-Monsieur Cobblepot, je vous présente Pipa. C'est une terranide-oiseau capturée il y a trois ans... nous lui avons effacée la mémoire et l'avons dressée durant tout ce temps. Elle obéira absolument à tout les ordres de la personne qui l’achètera, et vous pouvez lui faire subir tout ce que vous désirez, elle ne se plaindra jamais. C'est une excellente danseuse et une masseuse hors-pair... et elle est aussi douée dans toutes sortes d'autres domaines, si vous voyez ce que je veux dire. Puisque c'est vous, je suis prêt à vous faire un prix... vous avez bien-sûr le droit d'aller tâter la marchandise avant de vous décider...