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Le coin du chalant / Re : Chalant de Maëdria
« le: vendredi 04 juillet 2025, 13:51:06 »
Donc, celle de la Tempête avec Serenos serait une très bonne introduction, si tu es d'accord

Dépendant de la situation, je peux même jouer les deux personnages (Shion étant la fille de Serenos, et une fugueuse émérite, Serenos qui débarque pour la récupérer juste avant qu'une tempête étrange ne frappe l'endroit où elle s'est cachée...)
Le coin du chalant / Re : Chalant de Maëdria
« le: mardi 24 juin 2025, 16:28:33 »Le coin du chalant / Re : Chalant de Maëdria
« le: lundi 23 juin 2025, 14:36:58 »PSsssssst! Hé!
J'entends dire que vous voulez RP.
Shion tend deux fiches de personnages;
Serenos I Aeslingr: Roi de Meisa, souverain voyageur souvent aux prises avec des menaces magiques ou avec les autorités religieuses locales. A tendance à se mêler de trucs qui ne le regardent pas.
Shion / Laurelian : Princesse de Meisa qui fait souvent une fugue juste pour être loin de son père. Une ancienne esclave ayant vu les circonstances de sa mort et qui semble plus décidée que d'autres à profiter de la vie, ou de ne pas la voir passer.
Niveau trame...
La première fonctionnerait bien pour une Shion en fugue et qui veut se cacher pour un temps
Serenos...
2, 5, 7 et 8
Dictature d'Ashnard / Re : Moribonde [PV: Ser Auguste]
« le: mercredi 04 juin 2025, 04:21:38 »Elle ne put, cependant, s’empêcher d’envier ce bel homme, et non pas pour son physique, qu’elle pouvait deviner lui assurer une autonomie et une puissance qu’elle ne pourrait jamais rêver d’avoir, mais pour le fait qu’il possédait des relations sincères, des attaches qui, à ses yeux, étaient une chose enviable. Elle, pour sa part, n’avait jamais vraiment connu de ce genre de rapprochement; toutes ses relations, en dehors de ses apparentés, étaient soient polies, comme il se doit dans la haute société, sexuelles, dans la plupart des cas, et, dans un passé fort peu lointain, instables et inégales. Pour elle, l’idée même de pouvoir converser, librement et honnêtement, était une chose qu’elle ne faisait presque jamais, préférant se cacher derrière des masques qui la protégeait de laisser quiconque trop près de son cœur et de sa pensée.
D’embarras, assurément, il tenta de changer de sujet, et lui parla de son « nom », ou du moins du nom que ses anciens maîtres lui avaient assigné, et en tentant de le désigner comme digne, la princesse eut un sourire amusé, et elle ne laissa pas son ami longtemps dans le doute quant à la raison de ce sourire.
« Shion, dans le dialecte tradien d’Ashnard, signifie ‘serviable’, ou ‘servile’. C’est un nom populaire pour les esclaves. Inutile de chercher un nom quand leur principale fonction leur est assignée. »
Son sourire se maintint alors qu’elle utilisait toute sa volonté pour ne pas exploser de rire; après tout, elle ne voudrait pas offenser ce beau guerrier qui avait eu la gentillesse de la tirer d’un pas fort fâcheux.
« Je vous sauve de réflexion; c’est exactement le genre de ‘service’ auquel vous pensez. Mes années formatrices étaient aux mains d’une femme qui avait bâti sa fortune et sa réputation en trouvant et en éduquant les esclaves les plus recherchés de toute la nation. J’ai passé de mains en mains, un jouet prisé, certes, mais dont malheureusement on se lasse bien vite. »
Elle ne jugea pas nécessaire d’élaborer davantage; ni sur son éventuelle émancipation, de son nouveau titre, ou même de nier être toujours une esclave. Elle ne savait pas grand-chose des chevaliers, ou même d’Auguste, et l’idée de lui annoncer qu’elle était une princesse d’une nation étrangère lui semblait être une mauvaise idée, d’autant plus qu’il n’y avait rien de certain quant aux intentions de ces gens. Sans vouloir les affubler de mauvaises intentions, elle doutait que les leur étaient forcément bienveillantes simplement parce qu’ils avaient libérés des esclaves. Il était fort possible que ces gens soient secrètement des esclavagistes qui se prétendaient être des gens d’honneur pour gagner la confiance et la coopération de leur marchandise.
Shion préférait de loin les laisser baisser leur garde et prétendre la confiance plutôt que d’être amèrement déçue de se voir flouer. Une princesse, après tout, était une prise fort agréable, et cela risquait donc de la forcer entre les mains d’une personne avec énormément de moyens, et peu de scrupule. Connaissant son père, et pour l’avoir vu à l’acte, elle savait que si elle était vue entre les mains d’un noble de haut rang, Serenos ne connaîtrait aucune limite à sa rage et sa soif de sang, et cette explosion de violence, très souvent, retombait sur les gens autour de cette personne; leurs soldats, certes, mais leur famille, leurs serviteurs, leurs employés, leur peuple. Serenos ne s’arrêtait jamais tant que l’arbre n’était pas brûlé jusqu’aux racines, et l’idée d’avoir, encore une fois, la mort d’innocents sur la conscience lui retournait l’estomac.
« Si ma proximité vous indispose, noble chevalier, je puis vous laisser manger en paix. »
Derrière elle, les autres Meisaens observaient la scène avec un certain intérêt. S’ils ne comprenaient pas un traitre mot de ce qui s’échangeait entre la princesse et son interlocuteur, la prudence inhérente à ceux qui avaient été frappés par un malheur cruel les portaient à prévoir un nouveau retournement de situation qu’ils ne désiraient point affronter.
Prélude / Re : Princesse de Meisa, Lauriane la Pythie
« le: vendredi 06 décembre 2024, 21:12:28 »En ce qui a trait à la personnalité de la Princesse de Meisa, nous devons admettre que tout n’est que spéculation, car en raison de sa nature plus discrète, ne quittant que rarement sa tour ou n’étant vue que dans des événements officiels où elle se devait, de par sa nature de princesse, à restreindre sa personnalité au possible pour donner un air de dignité et de fierté, nous n’en savons guère grand-chose. Cependant, nous allons spéculer, et pour appuyer ces spéculations, nous avons ici quelques extraits de journaux qui lui apportent des descriptions sur certains points. Certes, ce n’est pas une description pure, mais ces extraits nous donneront une idée de la personnalité de cette femme.
« … m’avait prédit que je n’aurais pas d’enfant. La nouvelle, je l’admets, m’avait fortement ébranlé, car j’avais espoir de gracier mon épouse d’une grande et large famille, mais je n’oublierai pas ce que j’ai vu sur le visage de son Altesse. Aussi malheureux et dépité que je fus, je n’avais pas de larme à verser, et pourtant, la princesse les versa pour moi. Elle me prit les mains, les baisa, et prit sur elle la charge de mon malheur. Je sens encore l’humidité de ses joues sur les paumes de ma main. La faute n’était pas sienne, mais celle de la nature, mais cette princesse, si loin des préoccupations d’un pauvre soldat, avait traité ma peine comme si elle était la sienne. Je n’ai… »
« … et pour le dîner, madame a fait demander, comme à son habitude, un peu de fruit et un peu de vin. Comme toujours, elle mangeait seule, et la dame de Jais-la-Combe avait quitté les appartements royaux dans l’après-midi. Je ne peux m’empêcher de ressentir une certaine pitié pour cette femme qui, malgré sa douceur, ne partageait que son lit, et rien d’autre, avec tous ces jeunes gens qui se pleuraient de ses affections lorsqu’elles prenaient fin. Pourtant, je sais que le Roi le déconseille, que quelque chose chez la Princesse risque d’apporter le malheur sur une personne, mais mon cœur pleure de la savoir ainsi dépourvue d’amour. Si la bienséance me le permettrait, je lui en aurait touché un mot, ne serait-ce que pour la réconforter, mais je ne saurais outrepasser le devoir. »
« … la colère du Roi ne saurait être éclipsée que par la colère de la Pythie. Les visions qui l’accablent, selon sa Grâce, est souvent uniquement associé à un événement, souvent sans lien avec elle-même à moins de la participation d’un autre, et ce matin, elle était descendue dans la caserne, folle de rage, pour demander à ce que nous procédions à l’arrestation d’une femme dans les bas quartiers. Je n’ai jamais vu le capitaine aussi terrifié de toute ma vie, à croire que cette femme aurait été capable de lui arracher sa dignité et son grade dans le même geste s’il n’agissait pas immédiatement sur sa vision. Honnêtement, je ne lui en veux pas, à la princesse ; ce que cette femme faisait subir à ses pauvres maris et enfants… non. La colère de son Altesse était parfaitement justifiée. »
« c’était le troisième, aujourd’hui. Et je ne me comprends pas comment ces idiots tombent aussi facilement dans le panneau. Un regard, un sourire, un geste de la main, c’est presque tout ce qu’il fallait à cette tentatrice pour que les hommes se jettent à ses pieds. Ah, elle est belle, la noblesse Meisaenne ; des fils de duc aux filles de baron, tous soupiraient à son passage. Quand bien même, ne comprennent-ils pas qu’elle ne se fait que se servir d’eux pour assouvir ses propres désirs ? Ce n’est pas une fille de terre, qui leur apprendra les choses de l’amour, mais une catin qui les poussera à la débauche débridée. J’ai vu ce que cette femme les laisse faire. Je ne remettrai jamais les pieds dans le service du palais tant que cette femme y vivra. »
« la dame est souvent au prise avec des appétits un peu… extrême, j’en conviens. Mais pour une personne qui a vécu toute sa vie sans avoir son propre mot à dire, parfois, le trop plein de liberté avait l’effet contraire sur la psychée. De perdre le contrôle, de se retrouver sous la force contrôlée d’une autre personne, cela semblait lui apporter une certaine sérénité. Les filles de la terre le lui accordent lors de leurs visites. Je la vois souvent arborer des marques aux poignets, au cou, et les traces de morsure sur sa peau. Nous gardons toujours un sigri à portée de main ; je ne sais pas jusqu’où les appétits de la dame pourraient un jour la mener, mais je préfère la prudence à l’inconscience. »
«… encore une fois, le Roi et la Princesse ont échangé des mots fort acide »
«… le prince a dû la calmer et l’éloigner de sa Majesté. Je crois qu’elle aurait pu le frapper, s’il avait été à portée de main... »
« … a dût appeler le prince Grymauch. L’enlèvement a été commis par un amant répudié de la princesse. Pauvre enfant, elle a dût être terrifiée… »
Lauriane est une femme dont l’apparence trahit ses origines mystérieuses ; ne ressemblant en rien à une Meisaenne, et ne partageant avec ses parents absolument aucun trait qui, normalement, aurait pu laisser supposer un air de famille, elle semble avoir été modelée par une volonté propre de ressembler à ce qu’elle désirait. Gracieuse et élancée, sa silhouette est mise en valeur par la mode Meisaenne, qui très rarement ne couvre son buste avantageux.
Ses cheveux, parfois ornés de petites perles ou de tresses selon sa fantaisie, sont d’un argenté si pâle qu’ils en paraissaient parfois blancs, et sont soignés et naturellement parfumé d’un doux parfum qui rappelait celui des iris de Meisa. Ils tombent en ondulations souples et naturelles sur ses épaules et son dos, encadrant un visage au teint clair, fort pâle comparativement à ses concitoyens. Ce visage, dit-on, avait des triats délicats et harmonieux, des joues rosées, un nez fin, des lèvres pleines et, selon les quelques histoires qui l’entourent, d’une douceur exquise. Son sourire, rare pour ceux qui n’avaient point gagné ses affections, était éclatant, illuminant l’humeur de ceux qui avaient le bonheur de le percevoir.
On notera également son port de tête digne et assuré, bien que celui-ci soit plus le résultat de l’éducation de ses précepteurs que d’une réelle fierté royale ou d’un sentiment d’importance.
Ses yeux, tantôt d’un bleu azur, tantôt d’un améthyste étincelant, changent aussi souvent que ses humeurs et les saisons, comme un reflet sur ses plus secrets sentiment. Bien que normalement sereins ou doux, il voyage dans la mer de son regard parfois l’ombre d’une tristesse ou d’une colère qui, rarement, se voient adressées.
Une autre chose que les descriptions de la princesse nous rapportent, cependant, est l’existence de nombreuses cicatrices. Son corps, notamment le dos et les cuisses de la princesse, étaient le canevas des plus odieuses cruautés que pouvaient apporter la civilisation ashnardienne et nexusienne, dont la dépravation poussait ses pairs, nobles et chevaliers, à démontrer leur supériorité en endommageant l’intégrité physique des esclaves et serviteurs, ou autre gens du peuple.
Âge: 43 ans, n'en parait que 22 pour le commun des mortels.
Race: Ashansha, considérée comme humaine
Sexe: Féminin
Orientation sexuelle: Apparemment pansexuelle.
Capacités notables:
Don de prophétie -
L'esprit de Lauriane est intimement lié à la force conductrice de l'univers, ce qui lui permet de percevoir des bribes du futur et du passé dans certaines conditions. La princesse semble avoir ces visions au moment d'émotions intenses, incluant le plaisir, la douleur, la peur ou la colère. Elle n'a cependant aucun contrôle sur cette capacité.
Perception extra-sensorielle:
Pour la même raison que son don pour la prophétie, elle est également apte à percevoir les choses qui se trament de l'autre côté du voile. Non seulement peut-elle ressentir les grands esprits qui habitent l'astral, mais elle peut même communiquer avec eux, quoi que l'inverse est le cas plus fréquent, car son âme, comme un soleil, attire et fait graviter ces mêmes créatures, certaines par curiosité, d'autres par avarice, et certains encore par haine.
Magie:
Techniquement capable de magie, elle n'a cependant aucun contrôle sur celle-ci, qui peut se déclencher à n'importe quel moment, et de façon complètement aléatoire, et souvent à des effets forts désastreux.
Prélude / Princesse de Meisa, Lauriane la Pythie [Vanéalidée !]
« le: vendredi 06 décembre 2024, 21:11:08 »L’histoire qui va suivre, malgré nos efforts de rassembler le plus de détails possibles sur les événements entourant la jeune princesse de Meisa, ne doit pas être considéré comme une biographie exacte. La réalité étant que beaucoup de choses entourant la princesse Lauriane de Meisa ne sont que des suppositions, des théories et des ragôts. Les quelques journaux intacts trouvés pouvant relater les événements sont si incohérents et contradictoires des uns aux autres que la seule chose que nous puissions faire encore aujourd’hui est de monter une
La princesse Lauriane a été conçue lors de la Grande Rébellion de la Reine Rouge, sœur du Roi de Meisa, lorsqu’en échange de se voir confié un pouvoir extraordinaire mais également une vie nouvelle, le Roi vendit sa chair et son âme à l’enchanteresse Melisende, l’unique survivante, ou du moins l’unique représentante encore consciente, de la Race Ancienne, des Ashansha, qui autrefois régnaient en maître sur la terre. Ou du moins fut-ils les seuls qu’Ayshanra eusse jamais connus.
Elle aurait dû naître princesse, en Meisa, adorée et choyée comme toute princesse de Meisa, mais malgré l’assistance apportée par Mélisende, ses trahisons passées la rattrapèrent quand le Roi tenta de sa propre main de l’exécuter, une chose que, malgré leur lien transcendant même leur compréhension, Melisende ne sut empêcher, la forçant donc à s’échapper d’Ayshanra et trouver refuge autre part. Les historiens, encore aujourd’hui, sont départagés sur les motivations de Mélisende, et certains disent que malgré sa duplicité, elle aurait été farouchement loyale au Roi de Meisa et que ses trahisons, si elles en étaient, avaient été commises à son bénéfice, car à la fin de tout, Serenos de Meisa était maintenant maître de presque tout le continent, en dehors de la Galadie, et du Levant.
Melisende erra, fort longtemps, alors qu’en elle grandissait le fruit de ses trahisons, de ses manipulations, le fruit de son amour qui n’aurait jamais dû être pour un homme qui ne fut jamais réellement sien ; Lauriane. Au bout de son errance, elle trouva du secours, ou ce qui s’en rapprochait le plus, chez la Comtesse, une Ashnardienne qui, Melisende le comprit dès leur premier contact, n’avait aucun autre intérêt que de mettre la main sur le puissant enfant qui atteignait bientôt les derniers instants de sa gestation. Comme toute femme enceinte peut en témoigner, lorsque le temps vint pour Lauriane de naître, il vint, et sans laisser de préavis ou demander consentement, un événement qui laissait autant la femme puissante que la femme faible dans un état de vulnérabilité extrême.
Lauriane naquit donc, et la comtesse s’en empara avec force de joie, l’arrachant même des mains de la sage-femme ayant participé à sa naissance avant même d’avoir pu être vue de sa propre mère. Peut-être tout aurait pu se finir là, et peut-être que c’était ce qu’espérait la Comtesse, quand elle ordonna à sa garde de mettre la magicienne à mort, mais le destin ne voyait pas la magicienne mourir là, encore moins ainsi. Affaiblie par la délivrance, mais encore invaincue, Melisende parvint à deux derniers efforts de magie ; avec le premier, elle scella la magie de son enfant, de sorte que nul ne puisse l’exploiter, et de l’autre, elle arrangea sa propre évasion.
Les rapports, ici, diffèrent encore une fois sur les intentions de Mélisende. Certains prétendent qu’elle aurait abandonné la princesse pour sauver sa propre peau, l’offrant comme un sacrifice aux griffes de la Comtesse, comme un cerf abandonnant son faon à la gueule du loup affamé pour échapper au même sort. D’autres insistent que, par sa nature d’Ashansha, et étant trop faible pour intervenir hors de la terre qui l’a vue naître, elle s’est vue forcée de s’échapper pour sauver sa vie, et celle de l’enfant, car si elle venait à périr, le sort qui empêchait la Comtesse de s’approprier la puissance magique de la princesse se dissiperait, condamnant Lauriane à sa mort.
Toujours est-il que Melisende disparût, et que la Comtesse était maintenant en possession de la princesse, dont elle ne savait rien d’autre que son potentiel désormais hors de sa portée. Certainement enragée par cette réalisation, mais incapable de se débarrasser de l’enfant, dont restait encore l’infime possibilité que son pouvoir latent se révèle plus tard, elle décida de la conserver sous sa vigilance. Elle la garda là où elle sût que nul ne pouvait jamais lui échapper ; elle en fit une slavgern, autrement dit une enfant-esclave, dont le service n’était pas dû à une dette ou à la conquête, mais au pouvoir immense qu’une dame de la haute société pouvait user pour soumettre d’autre, et la confia à une nourrice.
Ainsi grandit l’enfant qui, jamais, ne connut la chaleur d’une mère, ou la protection d’un père. Seule, loin de tout ce qui aurait pu lui venir en aide, elle grandit, et apprit rapidement que son salut reposait entre les mains de sa tortionnaire, cette femme qu’elle dût, dès que sa langue put parler, appeler « maîtresse ». Et pour s’assurer de sa complète soumission et vénération, la Comtesse fit de sa victime sa plus proche servante. À la petite Shion, car tel était le nom qu’on lui donna, on confia la tâche d’aller et venir au gré de la grande dame, de lui porter son déjeuner, de nettoyer ses habits, de récurer le pot de chambre et autres tâches que même ses mains d’enfant étaient capable.
La petite grandit encore, et à ses dix ans, elle se vit confier encore plus de tâches. Pour remplir le métier de messagère, on lui apprit les lettres et le chiffre, et l’étiquette pour s’adresser aux nobles de la cour. De ses petites mains, elle passa des heures dans la petite banque de la Comtesse à compter ses pièces et trésors, et lorsque le soir venait, elle regagnait la petite pièce derrière le lit de la dame, où elle avait droit de se reposer lorsque celle-ci n’avait guère besoin d’elle.
Plus le temps passait, et plus l’héritage de son père et de sa mère se dévoilait ; loin de l’Ayshanra, et selon les théoriciens de la physiologie Ashansha, elle calqua sa propre croissance sur celle des autres enfants, qu’elle voyait parfois se promener dans les couloirs. Des neveux de la Comtesse, sans doute. À ses quatorze ans, la Comtesse, qui maintenant côtoyait cette étrange créature depuis fort longtemps, s’était quelque peu attachée à son esclave, qui ne la quittait que lorsque dépêchée à quelque devoir, et n’avait point ignoré que cette petite femme deviendrait un jour une beauté exquise que nombre de gens s’empresseraient de lui ôter, si la chance leur venait. La Comtesse, sans oublier les raisons qui la poussaient à garder cette fille, se vit devenir jalouse, non pas seulement du pouvoir de la princesse esclave, mais également de sa beauté, et donc la soustrait-elle aux yeux étrangers en la gardant dans son palais. Shion, car toujours était-ce son nom, se vit confier la responsabilité de la satisfaction des nombreuses maîtresses et amants de la Comtesse, car ceux-ci, de peur de se voir perdre la faveur de cette puissante dame, n’oserait jamais lui faire l’affront de convoiter ce qui lui appartenait.
Mais la Comtesse n’étant pas la seule résidente des lieux, car comme on l’eut dit plus tôt, elle partageait cette demeure avec des neveux, des nièces, des proches familiaux en somme. Et comme la beauté attire les regards, envieux comme désireux, l’esclave de la Comtesse ne manqua pas de tomber dans celui du Vicomte de Sirnes, alors garçon célibataire et fort capricieux, qui se prit donc de fascination pour cette jeune fille qui, toujours, suivait comme l’ombre la Comtesse dans toutes ses affaires.
On put croire que le Vicomte fut le seul membre de cette damnée famille à obséder l’idée de posséder la princesse, mais non, car avec l’âge de femme venait également les appétits de la Comtesse. Un appétit, notons nous, que l’esclave ne pouvait que satisfaire, car rappelons-nous que les Ashnardiens voient dans la sexualité une arme qui marque l’esprit comme le corps, plus efficace encore que le fer à bétail.
C’est au soir de ses dix-neuf ans que la princesse fut reçue dans la chambre de sa maîtresse, et ce fut ce soir même que celle-ci laissa sur elle sa marque. Selon un des journaux de la princesse, elle y eut une première vision. La première de beaucoup, et qu’une jeune femme sans connaissance de la magie, encore moins de la prophétie, n’avait la moindre façon de savoir provenir d’un don particulier.
Ce ne fut, comme vous vous y attendez probablement, cher lecteur, pas la seule fois que la Comtesse fit de l’esclave sa compagne. Au contraire, bien au contraire ; de toute, Shion devint sa favorite, et dès lors, ne connut que très peu de nuits paisibles.
Ce que la Comtesse ne constata que beaucoup trop tard, comme tout consommateur d’opium ou d’autre fruits des jardins impériaux, l’effet qu’une exposition fréquente d’une créature comme la princesse avait sur sa physionomie, car bien vite, elle ne pouvait plus se passer de sa présence. De nuit, comme de jour, et de jalousie folle, elle ne quittait plus son esclave. Ce pouvoir qu’elle convoitait, malgré le sceau qui le gardait hors de sa portée, lui insufflait par leur seule proximité des sensations qu’elle n’arrivait plus à atteindre avec d’autres. Toutes ses sensations, tous ses sens, n’étaient embrasés que par cette créature, et ainsi chercha-t-elle toujours de l’avoir sous sa vue, le contact de sa peau, le goût de son corps, l’odeur de son parfum et le son de ses cris.
Son obsession était telle que la princesse n’en fut pas la seule à remarquer ; voyant une faiblesse dans la comtesse, c’est le Vicomte qui vit l’opportunité de gagner en grade et en pouvoir. Une nuit que la Comtesse s’enivrait encore des vins les plus exquis et de la soumission totale de la princesse-esclave, elle fut foudroyée d’un spasme qu’elle attribua d’abord à une apogée de plaisir particulièrement intense. Si intense qu’elle en vînt graduellement incapable de respirer. Si intense que, en moins d’une petite heure, elle fut morte.
Le Vicomte de Sirnes, maintenant le nouveau Comte car par cet assassinat venait-il d’accéder à la position de sa perfide aïeule, eut cependant la science de ne pas faire la même erreur que sa prédécesseuse. S’il ne se priva pas de goûter à l’opium qu’était Shion, car encore était-ce son nom, il refusa de devenir l’esclave, à son tour, de cette addiction. Aussi, ne sachant quel pouvoir la princesse esclave recelait, la vendit-il. Et pour un prix énorme fut-elle vendue, et à un riche pair du Nexus, lui-même Comte.
Celui-là, on le connaît sous son titre complet ; Comte Bacchus de Vascarn. Après avoir fait l’acquisition de Shion, dont il ne changea point le nom car fort peu intéressé, il la fit immédiatement livrer à sa grande maison de passe, dans le cadran est de la Cité-État. Autrement dit, le quartier le plus noble qui soit.
Et la princesse, de sa seule présence, suffit à rentabiliser, et à plusieurs fois, son prix d’achat. En quelques mois, et cela est confirmé par plusieurs rapports et témoignages, on dit que Bacchus de Vascarn avait, à son service, une des fleurs les plus exquises de Terra. Et ceux qui y goûtaient, la rumeur disait qu’ils en devenaient fous, à moins d’être doté d’une dignité hors pair, une rumeur clairement créée pour attirer les portes-feuilles les plus chargés du royaume d’ivoire. Ainsi, femmes de la noblesse, preux chevaliers, seigneurs et même grandes magistrates du royaume se déplaçait pour mesurer leur fortitude, leur caractère, et prouver qu’ils pouvaient résister à l’irrésistible.
Tous échouèrent, et dans leur plaisir, oublièrent que la princesse-esclave se meurtrissait le corps et l’âme.
Et donc, elle passa de mode. Les gens qui s’étaient ruinés avaient enrichi les coffres du Comte de Vascarn. Grâce à ces revenus forts généreux, grâce à une inflation parfaitement déraisonnable du prix qu’il pouvait se permettre de faire en raison de l’addiction susmentionnée, le Comte se fit Marquis, et n’ayant plus d’utilité pour un simple bordel, décida d’y mettre ses anciens esclaves à mort, histoire d’enterrer avec eux le secret de la Princesse, et éviter ainsi les représailles de ses nouveaux adversaires.
C’est à partir de cette partie que l’histoire de la princesse se voit un peu plus certaine, car les hommes de main du nouveau Marquis ne mirent jamais à bien le plan de leur maître, car c’est ce même jour où le Roi de Meisa, Serenos Aeslingr, fut réuni avec sa fille. La manière qu’il employa pour dénicher l’enfant, s’il n’eut pas vent de son existence par la bouche même de l’enchanteresse l’ayant engendrée, ce qui est peu probable si l’on se fie à la relation qui semblait encore bien lourde entre eux dans les années suivantes.
Les récits précisent que ce même jour, le Roi de Meisa déclara une guerre de sang contre le Marquis, un conflit que les Nexusiens reconnaissaient comme une guerre personnelle, et fit déferler plusieurs centaines de soldats dans toute la ville pour dénicher non seulement le marquis, mais ses collègues, ses alliés, tous ceux qui avaient eu la main dans la maltraitance de la princesse. Cette colère se propagea à travers les palais, les domaines, les frontières, jusqu’à la porte même du Comte Ashnardien et sa famille, que le Roi extermina. Nobles, marchands, esclaves, adultes et enfants, il ne restait de ces vieilles familles plus rien, hormis leur histoire, et la cause de leur fin.
On dit que, cependant, la cruauté du Roi n’inspira aucunement la confiance de la princesse qui, loin de se retrouver soulagée d’être libre, se vit plutôt terrifiée et traumatisée par la sauvagerie que son aïeul avait déchainée en ce qu’elle considérait être son nom. Tout l’amour filial qui aurait pu revenir au Roi suite à cette réunion, tous ces espoirs de former avec sa fille un lien quelconque, en raison de la grandeur de cœur de la princesse, mourut ce jour-là ; le même jour où ils furent réunis.
Malgré le mépris que la fille avait maintenant pour le père, elle qui en avait assez vu du continent, de ses gens, et qui n’avait plus qu’envie de faire un nouveau départ, elle accepta néanmoins de le suivre jusqu’à la terre qui l’avait vue naître. Serenos lui accorda donc le nom de Lauriane, et bien qu’elle accepta le nom, elle fut dit qu’elle 9ne l’aimait pas.
La vie que le Roi avait réservée à sa fille, au départ, était une vie de laquelle aucun désir, aucun loisir ou aucune dépense ne lui était refusée. Au contraire, jouissant d’une rente fort raisonnable et des dizaines de serviteurs prêts à combler tous ses désirs. De plus, en raison de son talent pour la clairvoyance, et sa grande sensibilité, elle se vit octroyée le titre très prestigieux de Pythie.
Cependant, ce que le Roi n’avait pas pris en compte, faute de l’avoir connue et d’avoir eu la chance de la voir grandir, c’est que ces désirs, ces pulsions et envies que toute personne apprend à tempérer et contrôler, avaient été forgés par des années de servitude et de luxure. Même par les standards Meisaens, qui étaient, somme toute, très souples, la princesse avait un appétit pour les choses de la vie qui surpassaient, et de loin, les attentes, et donc se gava joyeusement de nourriture, de liqueur et des plaisirs offerts par Meisa.
Bien vite, l’effet addictif associé à sa présence devint fort dangereux, et força le Roi à agir, car nombres de serviteurs, et même de filles et fils de la terre, visitaient inlassablement la Tour de la Pythie. Pour protéger son peuple de la jeune femme, et la jeune femme de son peuple, car tous n’étaient pas ses amis ni ses alliés, il dût se montrer ferme et interdire l’accès à la tour, ainsi que forcer ceux qui avaient été exposés à la pythie à une cure pour les libérer de l’emprise de son charme surnaturel. En échange de quoi, sachant qu’il serait tout bonnement cruel de la priver des plaisirs que d’autres pouvaient jouir sans retenu, il lui fit cadeau d’un anneau. Ce cadeau semble bien mondain considérant le problème auquel elle faisait face, mais cet anneau, fort heureusement, avait été spécialement enchanté pour elle, et s’il était impossible pour le Roi de supprimer totalement son effet sur les autres, au moins pouvait-il le contenir. L’anneau, donc, lui permit de prendre des amants et amantes sans craindre de les rendre fous, bien qu’elle soit forcée, tôt ou tard, de s’en séparer.
Comme pour compenser ses amours perdus, Lauriane, car tel était son nouveau nom, leur offrait les visions que les étreintes amoureuses lui apportaient. Elle leur offrait de bons présages, ou des avertissements, aidant ceux qui gagnaient sa faveur à naviguer les torrents brutaux de la vie avec un peu moins de peine.
Et ainsi vit donc la princesse de Meisa, seule dans sa haute tour. Démunie de la compassion d’une mère et de l’amour d’un père, elle règne seule sur son petit domaine, autorisant par moment certaines rencontres à l’accompagner, un temps, dans sa solitude, à l’échange d’un mot d’espoir. Nombreux furent ceux qui cherchèrent sa compagnie, et nombreux seront encore ceux qui se la verront refusées ou qui en paieront le prix, car d’être pythie, c’est de tout voir et de voir la valeur de chacun, et d’être princesse, c’est de côtoyer ceux qui, eux, n’en valent guère la peine.
Dictature d'Ashnard / Re : Moribonde [PV: Ser Auguste]
« le: mercredi 22 mai 2024, 06:07:43 »La princesse eut un moment d'hésitation à accepter le cadeau du chevalier, et s'apprêta à refuser fermement le cadeau de l'étranger quand elle croisa son regard. Un regard fort, déterminé dans lequel tous ses ennuis pouvaient s'embraser. Le regard d'une personne qui ferait tout ce qu'elle devait faire. Elle n'avait croisé ce regard que chez une personne auparavant, et cette personne était le Roi de Meisa. Mais contrairement à Serenos, Auguste radiait de bienveillance, de douceur et de… eh bien… chevalerie, faute d'un autre mot. Malgré son hésitation, la main de la princesse finit par toucher le tissu de la cape, puis elle la prit avant de la passer prudemment sur ses épaules.
"Merci, Auguste," murmura-t-elle en levant les yeux vers lui. "Mais je t'en prie… appelle-moi Shion."
Shion était le nom que les Ashnardiens qui l'avaient élevée lui avaient donné. Serenos lui en avait donné un autre; Laurelian, qui veut dire "Etoile de l'Ouest" dans la langue primale de sa famille maternelle, mais ce nom lui provenait d'un homme qu'elle abhorrait pour son indifférence aux actes qu'il avait commis pour honorer l'héritage d'une femme qui l'avait abandonnée, et bien qu'elle avait accepter ce nom, ne serait-ce que pour tourner la page sur son passé, au fond de son cœur, elle restait toujours Shion. La petite fleur du désert solitaire et esseulée.
Elle regarda le chevalier et remarqua son air épuisé, contrit, et elle fit un pas vers lui et posa doucement une main vers la sienne. Le gant était lourd pour elle, dû au fer, et rajoutait encore plus de poids à une main qui, déjà, était beaucoup plus large que la sienne. Sans doute dû à cette chevauchée à laquelle elle n'avait pas assisté, Auguste démontrait des signes de fatigue; un léger tressaillement des doigts, un regard aisément distrait, et un brin d'étourdissement. Elle resserra doucement la main sur la sienne, et le tira lentement vers le groupe.
Les esclaves avaient déjà commencé à manger, s'empiffrant de fruits frais et des restants d'un porcelet cuit à la broche.
"Ashna nier vatra drûculaan. Barar sysri taro da?" demanda l'un des meisaens.
"Bismer ma vahaln. Maha ka Shion-vrôndr." répondit la princesse avec un sourire.
"Shion-vrôndr." hocha le jeune homme, avant de poser une main sur son torse nu. "Maho ka Alexen."
Alexen, tel qu'il venait de se présenter, était un jeune Askandr, un Meisaen n'ayant pas développé des traits sexuels secondaires pendant sa seconde puberté. Comparativement à son compagnon, il était plus petit, avec une peau basanée comme il se doit pour un Meisaen, et des cheveux noirs, attachés en une queue de cheval. Ses cheveux étaient légèrement bouclés, et élégants, malgré les jours de voyage et les abus de sa condition, ce qui laissait comprendre à Shion qu'il était probablement un jeune noble d'une famille Meisaenne.
Alexen présenta alors son compagnon, qu'il dénomma Kaeltì. Contrairement à son comparse, ce dernier était grand et fort, malgré son air émacié dû à la malnutrition. Ses cheveux étaient rasés de près, mais il avait une bonne barbe qui garnissait son visage. Ses yeux, gris, fixaient la princesse, mais il ne prononça pas un mot, mangeant lentement sa nourriture. En réponse au salut de la princesse, il hocha simplement de la tête, sans plus, s'attirant un coup sur son épaule
Shion se tourna alors vers le Chevalier, et lui sourit avant de se tourner vers le groupe, et de prendre une assiette. Elle la remplit de légumes cuits, de viande et de noix, avant de s'approcher du chevalier, lui prenant la main à nouveau, et l'emmenant un peu à l'écart des deux groupes.
"Par chez moi," dit-elle doucement avant de s'agenouiller sur le sable froid. "Il faut démontrer sa gratitude. Je n'ai pas de manière de vous remercier convenablement, car je n'ai ni argent ni bien à vous offrir, mais si vous pouvez me le permettre, je saurais assurément vous combler de mes attentions."
Elle prit une fourchette et piqua un morceau de viande, avant de tendre le morceau au chevalier.
"Qu'en pensez-vous?"
Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: vendredi 10 mai 2024, 17:33:58 »*Shion retire ses vêtements et se jette sur Ser Auguste <3*
Dictature d'Ashnard / Re : Moribonde [PV: Ser Auguste]
« le: vendredi 10 mai 2024, 06:36:48 »Laurelian n'avait jamais oublié cet orchestre ; les armes qui s'entrechoquent, le son des impacts, les gémissements et les suppliques, rythmés par les ondes de souffrance et d'agonie qui lui parvenaient. Serenos l'avait chanté pour elle, plusieurs fois, à chaque fois détruisant une vie pour elle, une vie qui aurait pu s'épanouir sur des décennies, mais qui avait été sacrifié sur l'autel de sa survie.
Elle détestait la violence. Elle l'abhorrait. Elle aurait voulu que chaque arme, chaque forgeron qui y ait prêté sa main, chaque guerrier les maniant n'aient simplement jamais existé. Et pourtant, les armes n'étaient qu'une réponse à la violence de la vie elle-même ; l'homme n'aurait pas eu besoin d'arme s'il n'avait pas eu de prédateur. Même dans la nature, les proies apprenaient à se défendre, certains en développant des défenses, d'autres du camouflage, certains développant même des poisons à même leur propre corps pour dissuader un prédateur.
Heureusement, le chant s'interrompit rapidement. Qui que soient ces personnes, ils n'avaient pas l'intention de faire durer cette rencontre plus longtemps qu'absolument nécessaire. Serenos, pour sa part, avait toujours pris trop grand plaisir, du moins du point de vue de Laurelian, à infliger des souffrances incalculables à ses ennemis, parfois ne leur faisant même pas la grâce d'y mettre fin rapidement pour mieux les torturer plus tard.
Un homme apparût. Dans son état de fatigue extrême, Ser Auguste était baigné d'une lumière. Une douce lumière bleutée qui l'enlaçait. Elle voyait une forme dans cette lumière, les traits indistincts d'une femme qui lui souriait. Elle ne reconnaissait pas cette femme. Elle n'était même pas sûre de ce qu'elle voyait.
Les bras de l'homme la soulevèrent. Il lui dit quelque chose, mais elle ne l'entendit qu'à peine. La lumière l'enveloppa, comme elle l'enveloppait, et l'espace d'un moment, elle aurait tout donné pour qu'il la garde contre lui, qu'il ne l'arrache pas au sentiment de profond soulagement qu'elle lui prodiguait, mais elle n'eut pas la force de prononcer un mot, transférée à une autre paire de bras, et elle sombra dans l'inconscience.
Lorsqu'elle revint à elle, la nuit commençait à s'abaisser, et elle remarqua qu'elle était assise sur la banquette d'une diligence. À son côté, la captive qui avait survécu, et qui s'accrochait toujours à la vie, dévorait avec appétit féroce des pêches et des noix mise à sa disposition. Des sacs remplis de vivres étaient posés à même le sol, et les autres se remplissaient la panse.
Voyant qu'elle avait ouvert les yeux, la première lui tendit une coupe remplie d'eau. Elle tenta de lever une main pour l'accepter, mais malgré ses efforts, ses bras refusèrent, obstinément, de faire un mouvement. Incapable d'accepter, mais terriblement assoifée, et incertaine que la jeune femme parlât sa langue, elle se contenta de s'humecter les lèvres avec la langue, lui envoyant une brève supplique du regard.
L'étrangère sembla comprendre son signal, puisqu'elle approcha la coupe et la posa contre ses lèvres avant de verser le contenu, doucement, dans sa bouche. Laurelian déglutit difficilement, l'eau tiède lui faisant un effet d'un éclair brulant dans sa gorge, un sentiment qui fut rapidement remplacé par un profond bien-être alors que sa trachée reprenait de l'humidité. Après avoir bu la coupe, une deuxième lui fut offerte, et elle l'accepta. Après avoir bu, sa nouvelle amie —car comment appeler d'autre une personne qui, sans rien demander, vous nourrissait— lui offrit des fruits, mais réalisant qu'elle était trop faible pour mâcher, elle en prit une bouchée, la mastiqua puis, sans la moindre façon, lui versa la nourriture prémâchée dans la bouche.
L'expérience n'était pas plaisante, mais elle avait dû tolérer bien pire, et bien moins bien intentionné, de la part de bien des hommes, et au moins, elle put avaler la nourriture. Une fois plus ou moins repus, elle émit un léger grognement de gratitude, puis ferma les yeux.
Elle n'ouvrit les yeux que bien plus tard, lorsqu'enfin, la diligence cessa d'avancer. Parce qu'elle ne supportait pas son immobilité, elle se concentra sur son corps et chercha à remuer les doigts. Comme Aldericht le lui avait appris, elle imagina une grande lumière naître dans son cœur, puis la fit monter jusqu'à sa tête, puis de sa tête, l'envoya jusqu'à sa main, et à ses doigts, répétant l'exercice mental, sans se presser, comme de la méditation. Bientôt, elle sentit un petit picotement dans le bout de ses doigts, et un sourire naquis sur ses lèvres lorsqu'elle les vit s'agiter à sa commande.
Lentement, elle se releva, et poussa la porte qui la mènerait dehors, pour y voir une grande étendue de sable. Elle ne savait pas où elle était, mais elle vit que ses compagnons d'infortunes étaient maintenant assis autour d'un petit feu. L'air était frais, mais sec, et la pleine lune illuminait maintenant les grandes dunes. Elle était toujours en Ashnard.
Dictature d'Ashnard / Moribonde [PV: Ser Auguste]
« le: vendredi 10 mai 2024, 01:08:18 »Ce n'est pas pour autant que Laurelian ne cherchait pas à trouver un échappatoire. Elle n'avait pas complètement abandonné l'idée de vivre. L'idée de survivre. Si son destin était de mourir, de souffrir, elle ne comptait pas l'accepter les bras croisés en attendant sa fin.
Donc, elle fuyait.
Elle avait pris le premier bateau pour le continent qu'elle avait trouvé.
Seulement, le navire marchand concerné ne faisait pas affaire qu'avec Meisa. Certes, il flottait sous une bannière du royaume de Terlia, mais Terlia avait également des accords commerciaux avec Ashnard, mais comme elle n'avait jamais porté attention à la politique entre les royaumes, chose qu'elle regrettait absolument dans sa situation actuelle, son ignorance l'avait menée sur le territoire impérial.
Pourquoi regrettait-elle sa situation ?
Eh bien, parce que peu après avoir mis le pied sur le territoire d'Ashnard, les commerçants l'ayant si poliment acceptée sur leur embarcation étaient soudainement, si un brin prévisiblement, devenus ses geôliers. À peine avaient-ils traversé les eaux territoriales de l'Empire qu'elle avait été agressée par trois solides gaillards dans son alcôve personnelle, saucissonnée sans préavis et enfermée avec le reste de la marchandise.
Maintenant, elle était en transit, enfermée dans une cage en fer avec d'autres jeunes femmes et même de jeunes hommes. Des enfants figuraient parmi les victimes.
Il y avait toujours des enfants. Les esclavagistes connaissaient leurs clients. Il n'y avait aucun doute que si ces victimes se rendaient jusqu'au marché aux esclaves, il serait exceptionnel qu'ils soient achetés dans le but de se voir prodiguer une famille. Non, si ce n'était pas des rituels de magie noire, un sort beaucoup plus cruel et sordide les attendait. Les Ashnardiens ne semblaient pas connaître de fond quand il s'agissait de perversion et de cruauté.
Franchement, elle serait beaucoup plus inquiète si ce n'était pas un procédé qu'elle avait déjà connu à l'époque. Elle avait déjà été faite esclave. Elle avait déjà passé entre les mains des pires ordures du monde connu. Ce n'est pas tant qu'elle était indifférente à son sort, voire qu'elle était intérieurement angoissée à l'idée de croiser un autre monstre du genre, mais simplement le fait de vivre, et que ce soit le résultat de ses propres décisions… il y avait une certaine chaleur. Un certain réconfort. Qu'elle avait encore une chance de survivre.
Mais les esclaves n'avaient pas une grande chance de voir le marché de toute façon. Ces marchands ne semblaient pas vraiment avoir à cœur leur survie, considérant l'absence de nourriture et d'eau. Les plus faibles ne virent même pas la fin de la première journée. Certains avaient même, dans leur désespoir, commencé à manger les cadavres crus de ces premiers morts avant la fin même de la deuxième journée. La troisième journée, certains semblaient même avoir fait un pacte de tirer le minimum de réconfort possible, et s'adonnaient aux actes charnels, malgré la présence d'innocents.
Au milieu de la quatrième journée, aux alentours de midi, la princesse emprisonnée fut surprise de sentir la cage s'arrêter.
Elle était trop faible pour vraiment s'y intéresser. Elle avait faim, elle était fatiguée. À ses pieds, des cadavres encore chauds gisaient sur le plancher de bois. Parmi les survivants, un jeune homme, deux femmes et seulement un enfant, ce dernier mâchant un bout de chair sanguinolent entre ses sanglots.
Un groupe de gardes armés se présentèrent derrière la cage, et l'un d'entre eux la déverrouilla alors que les autres les menaçaient de leur pique. L'un d'entre eux s'exclama dans sa langue natale, avec une moue dégoûtée et se couvrant le nez. Oui, l'odeur d'un corps en putréfaction n'était pas enchanteresse, qui l'eut cru, même s'il était celui d'une très belle fille de village, dont les yeux noirs étaient rivés sur la princesse, figés dans cette même expression de supplication silencieuse qu'elle lui avait adressée alors qu'elle s'éteignait devant elle.
Les corps furent tirés hors de la cage, puis jetés négligemment en bord de route.
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: lundi 06 mai 2024, 20:02:21 »14h02
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: vendredi 03 mai 2024, 18:32:26 »"ARGH! POUSSIÈRE ;_;"
12h32
Dictature d'Ashnard / Re : Nouveau travail, nouvelles personnes, nouvelle menace! [PV: Melinda]
« le: mardi 03 avril 2018, 00:38:20 »Alors, quand Melinda la touchait, c’était comme être électrisée par de la statique sur tout le corps. Le contact de ses doigts chauds sur sa peau glacée provoquait des frissons incontrôlables qui parsemaient sa peau, comme si elle s’hérissait. Les mains bougeaient sur ses seins, les manipulant librement. Sa bouche s’entrouvrit pour laisser échapper de petits soupirs de libération, tant elle avait attendu pour ce moment, alors que ses yeux se fermaient, pour qu’elle se délecte des attentions de sa maitresse. Shion respirait très fort, conquise et soumise aux tendresses de Melinda, n’opposant aucune résistance à ces caresses, offrant sa poitrine à ses mains et ses yeux, ses doigts s’agrippant aux draps, comme si elle s’attachait mentalement pour mieux se soumettre.
"C’est entendu, Shion, je te ferais tout découvrir..." dit la maîtresse en s'approchant.
Sentant le poids augmenter contre sa poitrine, la jeune esclave ouvrit les yeux pour voir que sa maîtresse s'approchait. Leurs bouches se frôlèrent, sans se toucher, attisant l'insatisfaction de la pucelle, qui désirait pourtant ardemment ce baiser. Elle lui répéta ce petit mot, "tout", avec une voix si sensuelle, si pleine de promesse, que l'esclave lâcha un soupir d'envie.
Cependant, à sa grande surprise, Melinda cessa ses caresses. Craignant qu'elle n'ait fait quelque chose de mal, la servante se releva en se cachant. Mais elle n'avait pourtant rien fait; l'instant d'avant, les choses se déroulaient très bien, ou du moins il lui semblait. Elle alla balbutier ses questions quand la maitresse lui montra son derrière. Des fesses bien rondes, séparées par une culotte de dentelle. Elle lui donna ses consignes, ses ordres, sans la moindre pudeur, et s'il lui restait la moindre patience, Shion aurait questionné la dame, mais… elle n'en avait plus. Elle ne tenait plus. Elle posa les mains sur les fesses de sa maîtresse et posa de doux baisers sur sa chair offerte, ses petits doigts nerveux venant agripper la culotte par le support aux hanches et commença lentement à la retirer, contenant tant bien que mal son empressement. Docile et obéissante, la demoiselle poussa doucement sur les fesses de Mélinda pour révéler sa rosette. C'est donc avec douceur que la jeune femme approcha sa langue de l'anus de sa maîtresse et décrivit des cercles du bout de son muscle, comme on lui avait fait auparavant. Elle glissa ensuite une main entre les cuisses de la vampire, et tout en continuant de lécher sa sortie anale, elle caressa du plat de sa main la verge qui pendait doucement entre ses jambes, encore trop peu stimulée pour être en érection.
Shion ne lécha cependant pas longtemps le fondement de sa maitresse. Elle se servit simplement de sa salive pour bien le lubrifier, puis elle humecta un index, avant de commencer à masser l'entrer. Se roulant sur le dos pour se retrouver entre les cuisses de la vampire, elle joua un peu des épaules pour la forcer à se baisser un peu plus le bassin et happa sa verge dans sa bouche froide, sans retenir ses envies. Alors que le sexe passait le seuil de ses lèvres, son doigt pénétra doucement le petit trou de Melinda, et commenca un délicat va-et-vient.








