Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Margaliti

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Quand elle entendit la réponse du jeune homme à ses côtés, la petite lapinette eut son petit cœur qui s'emballa à toute allure, tandis que le rouge lui montait aux joues. Oui, elle était émue par ses paroles qui lui firent esquisser un grand sourire, ses oreilles et sa petite queue se trémoussant de joie d’apprendre qu’elle gagnerait la bataille contre son « rival » chantant.

« Otto… »

Chuchota-t-elle en le regardant, ses yeux pétillants de tendresse en resserrant un peu plus sa main dans la sienne sous l’émotion. N’ajoutant plus un mot après cela, la demoiselle adressa un nouveau sourire tendre au jeune mercenaire, poursuivant le chemin en ne lui lâchant pas la main pour autant. Mais le silence entre eux ne resta pas bien longtemps, comme en manque l’un de l’autre d’entendre la voix de l’élu de leur cœur, venant donc à reprendre doucement la conversation. Et alors qu’elle suivait son cours tranquille telle l’eau ruisselante, certains points de leur discussion installa une nouvelle ambiance entre eux, comme un caillou ricochant à la surface de l’eau calme et venant y faire des perturbations.

Mais celles-ci furent de courte durée quand ils se retrouvèrent tous deux non loin de l’auberge, le beau brun venant à changer l’ambiance de tout cela en désignant le lieu à la jolie rosette à ses côtés. Et alors qu’il venait lui vanter de délicieuses spécialités du lieu qui ne manqua pas d’attirer toute l’attention de la demoiselle qui aimait ces plats particulièrement, Margatili profita de la situation pour changer l'atmosphère avec lui en plaisantant et le taquinant un peu, riant avec légèreté en le regardant avec tendresse, impatiente de le voir garder son si beau sourire au visage. Mais la réponse d’Otto vint la déstabiliser légèrement, venant faire battre son palpitant cardiaque à ses mots en la faisant rougir.

« Je… Ça tombe bien, car j’ai pas envie de te partager… »

Laissa-t-elle échapper en rougissant de plus belle en se rendant compte de ce qu’elle venait de dire, clignant des yeux plusieurs fois en venant se pincer les lèvres discrètement en le regardant, ne sachant plus où se mettre après son terrible aveu.

Puis, toussant doucement et discrètement, la lapinette changea donc de sujet de conversation, venant rebondir sur ce qu’il discutait un peu plus tôt, toujours aussi gênée et timide mais par ce qu’elle allait lui dire, esquissant un beau sourire tout en venant lui dire à quel point il comptait pour elle et qu’elle l’aimait, avant de s’excuser d’avoir pu le gêner en venant parler de certaines choses. Et la réponse du mercenaire l’aida à mieux comprendre sa réaction, l’écoutant avec grande attention tout en hochant la tête, voulant lui signifier qu’elle comprenait parfaitement ce qu’il lui expliquait. Ne lâchant toujours pas sa main qu’elle serrait tendrement dans la sienne, comme l’encourageant dans sa prise de parole, puis voulant le rassurer après ce qu’il venait de lui confesser sur sa vie, les mots qui suivirent lui firent l’effet d’un soleil baignant toute son âme d’une douce chaleur, la faisant sourire avec tendresse et émotions en le regardant émue, serrant un peu plus sa main heureuse tandis que ses attributs lapinesques se remettaient à manifester corporellement son bonheur en cet instant.

« Ma vie est plus belle depuis que je t’ai rencontré Otto… Et… Elle l’est encore plus aujourd’hui… »

Déclara-t-elle d’une voix douce en lui souriant tendrement, caressant sa main en douceur avec son pouce tandis que ses petits doigts refusaient de lâcher leur emprise de sa main, hochant doucement de la tête sans le quitter des yeux.

« Et je… Je comprends ce que tu veux dire… Prends tout ton temps, ne t’en fais pas…  Je… Je serais là quand tu souhaiteras en parler, si un jour l’envie te prend… Je… Je ne m'enfuirais pas et je serais toujours là… Donc ne t’inquiète pas pour tout cela Otto… »

Un doux sourire aux lèvres et un regard emplie de tendresse, elle essaya de le rassurer, voulant qu’il comprenne qu’il n’était pas obligé de quoique ce soit avec elle. Mais que si un jour l’envie lui prenait de lui parler de sa vie, elle serait là. Car oui, elle l'attendrait toujours après tout, elle lui avait promis qu’elle n’attendrait que lui. Et sous ses doux mots qui avaient une signification immense pour la jeune femme amoureuse du jeune homme face à elle, ces douces paroles qui n’étaient pas des paroles en l’air et qui étaient ancrés dans son coeur, ils arrivèrent enfin devant l’auberge, venant attirer leur attention sur autre chose qu’eux deux, du moindre pour le moment.

Margaliti admira l'extérieur de l’établissement, esquissant un sourire amusée en entendant la musique jouer à l’intérieure ainsi que les voix des personnes traversant les murs, la faisant doucement rire en entendant quelques railleries et des rires chatouillaient ses oreilles. Et elle fut encore plus amusée en lisant le nom de l’auberge, trouvant le jeu de mot terriblement amusant, tout comme l’illustration de l’enseigne, qu’elle trouva autant amusante que mignonne d’ailleurs, lui arrachant un sourire attendrie. Et après cette petite admiration, la petite rosette reporta son regard vers celui qui faisait battre son coeur, le regardant de ses yeux pétillants en rougissant, le voyant ouvrir la porte pour qu’elle daigne entrer la première dans l’établissement, ce qu’elle fit en le saluant de la tête pour le remercier avant d’y entrer en sa compagnie.

Alors qu’elle regardait autour d’eux avec curiosité, la petite demoiselle aux grandes oreilles esquissa un sourire en voyant ce lieu plein de vie et empli de monde en tout genre, trouvant cela absolument agréable et adorant l’ambiance conviviale qui se dégageait d’ici. Puis quand Otto l’invita à le suivre, elle hocha de la tête en souriant, le suivant sagement jusqu’aux fenêtres pour venir s’installer à une table près de celles-ci. Tout en s’installant, la demoiselle n’arrivait pas à enlever son regard du jeune mercenaire, le regardant amoureusement de ses prunelles scintillantes et de son petit sourire timide alors qu’il regardait ailleurs. Qu’est-ce qu’elle le trouvait beau et qu’est-ce qu’il faisait battre son petit cœur, ne pouvant s’empêcher de le contempler encore plus maintenant qu’il s’était avoué leurs sentiments. Mais quand elle le vit reporter son regard vers elle, elle se mit doucement à rougir en passant une main dans ses cheveux, espérant ne pas avoir prise sur le fait qu’elle le zieuter comme une petite crapule.

« Je… Déjà, je dirais que les côtes d’agneau et le cidre si bien vendus par tes soins m’ont conquise… Quant au reste… Comme tu connais et aime bien cette auberge, je… Je me fierais à tes recommandations…  »

Un regard des plus doux en lui parlant d’une voix douce, le tout avec un beau sourire sur son joli minois légèrement rouge à cause de son petit espionnage sur sa personne un peu plus tôt, mais surtout à cause du fait qu’ils étaient seuls tous les deux et que c’était la première fois qu’ils allaient manger ensemble comme un petit couple de tourtereaux après leur déclaration respective. 

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En l’entendant lui répondre et rire à sa petite plaisanterie, la petite demoiselle aux grandes oreilles qui remuaient joyeusement sur le haut de sa tête ria à son tour de nouveau, tout en tirant en douceur la main du jeune homme pour l’inviter à reprendre leur route, venant ajouter en plaisantant toujours.

« Je vois, donc lui et moi sommes techniquement rivaux alors… »

Lâcha-t-elle en faisant mine d’être sérieuse quelques instants, venant poser son doigt sur ses lèvres en levant sa tête en l’air pensive, continuant de marcher tout en faisant un peu le pitre. Puis, ne pouvant garder son sérieux, la jeune femme se mit de nouveau à rire, avant d’adresser un sourire tendre au jeune homme, poursuivant de nouceau leur marche en silence. Enfin, quelques instants à peine, car la lapinette vint vite prendre son courage de nouveau à deux mains pour venir remercier le beau brun pour les gentilles paroles qu’il avait eues pour elle, venant à son tour lui adresser quelques doux mots à son égard en fuyant son regard toute timide.

Mais son regard revint vite se porter sur celui qu’elle aimait, l’écoutant attentivement en remuant ses grandes oreilles. Ses yeux pétillaient à ses paroles tandis que ses joues s'empourprerent lentement, son petit cœur tambourinant à son aveu qu’elle lui plaisait et qu’elle lui avait toujours plu, se rendant compte qu’ils partageaient tous deux le même ressenti l’un envers l’autre. Mais la suite vint faire baisser ses oreilles en entendant son timbre de voix, le sentant parler plus bas avec une intonation plus triste en le voyant les yeux rivés au sol.

Margaliti sentit son cœur se serrer à cette vision mais aussi à cette voix, serrant un peu plus sa main dans celle d’Otto, caressant tendrement à son tour le dos de sa main avec son pouce. Puis, alors qu’elle s’apprêtait à reprendre la parole après l’avoir écouté sagement, le jeune homme brisa le silence en premier tout en lui pointant du doigt l’enseigne de l’auberge, venant lui vanter quelques-unes de leurs spécialités. Esquissant un sourire rassurée et ravie de le voir comme à son habitude, la lapinette hocha vivement la tête en venant de nouveau répondre avec gaieté et amusement.

  « Ho, des côtes d’agneau et du cidre ? Je vois que tu sais parler aux damoiselles Otto ! »

Riant avec légèreté en plaisantant, la petite demoiselle penchant doucement sa tête en regardant le jeune homme, lui jetant un regard plein de sous-entendu en souriant taquinement avant de rire de nouveau de sa douce voix. Cette jolie rosette aimait beaucoup les côtes d’agneau et le cidre, donc, c’était un argument de taille pour la séduire. Manquait plus qu’il lui parle de pommes de terre, d’endives flambées, de compote de pommes et de mets aux fraises, pour qu’elle lui tombe dans les bras ! Quoique, elle y tomberait même sans ça, tant elle l’aimait et que son petit cœur battait rien qu’à penser à lui.

Puis, venant redresser sa tête tout en continuant de marcher, ne lâchant pas un instant sa main et continuant à la caresser, Margaliti revint sur leur discussion, prenant une petite voix timide et gênée.

« Otto… Je… Je suis très touchée de tes pensées, vraiment… Je… Moi aussi, je sais que tu vas dire que je te copie mais… Tu me plais énormément et tu m’as toujours plu… Et ce depuis le premier jour que nos chemins se sont croisés… Je… Je suis heureuse que l’on se soit rencontrés Otto…  »

Poursuiva-t-elle en continuant de marcher, avançant lentement à présent, profitant du temps encore nécessaire en dehors de l’auberge pour lui dire tout ce qu’elle avait à dire.

« Quant à ce que j’aime de toi et les choses que je ne devrais pas aimer selon toi… Je… Je suis désolée d'avoir abordé cela alors qu’il y a des choses que j’ignore encore… Je ne voulais pas être indélicate ou déplacer, pardon… Mais je t’aime tant… »

Chuchota-t-elle toute timide sur la fin, finissant malgré ses pas lents a enfin arriver devant l’auberge, venant admirer l’enseigne qui la fit rire de voir ce chat debout sur ses pattes jouer de la cornemuse, le trouvant à la fois drôle et mignon. Puis la demoiselle admira la devanture un peu plus, curieuse de ce à quoi pouvait ressembler ce lieu qu’aimait le jeune mercenaire à ses côtés qu’elle aimait tant. 

3
Son regard tout timide plongé dans celui d’Otto, Margaliti attendait avec appréhension sa réponse. Elle rougissait encore plus en l’entendant rire et en le voyant sourire de plus belle, le trouvant tellement beau ainsi que son cœur menaçait d’exploser dans sa poitrine. Puis, elle sentit une immense chaleur ainsi qu'un léger frisson la parcourir, en sentant le pouce du jeune homme caressait sa main, venant à resserrer un peu plus sa petite mimine dans la sienne en réponse à sa tendresse.

Et quand elle entendit sa réponse, son cœur fit plusieurs bonds dans sa poitrine. Ses premiers mots réchauffa son petit cœur, la faisant esquisser un sourire touchée tandis que ses grandes oreilles se redressèrent sur sa petite tête rosée, étant très émue par les paroles du jeune mercenaire qui avait conquis son cœur. Quant à ses seconds mots qui furent plus hésitants, ils lui firent presque l’effet d’une bombe dans sa petite tête, venant la faire rougir comme une belle tomate et la touchant terriblement, étant rassurée que ses attributs lapinesques ne le gênent pas et qu’au contraire ils semblaient lui plaire. 

C’est donc heureuse et rassurée que ses petites oreilles se mirent doucement à remuer sur le haut de son crâne, tandis que sa petite queue frétillait dans le bas de son dos. Et alors qu’elle s’apprêta à le remercier, émue par ses mots, Margaliti ouvrit de grands yeux en entendant de nouveau le ventre d’Otto manifester sa présence. Cela ne manqua pas d’arracher un sourire amusée à la lapinette, qui ne put s’empêcher de rire amusée de la situation.

« Il semblerait que ton estomac soit jaloux et quémande de l’attention lui aussi… »

Une petite voix taquine et amusée, la demoiselle regarda le beau brun avec des yeux pétillants, très amusée par la situation et voulant tout faire pour que son beau mercenaire ne se sente pas gêné par la récidive de ses gargouillements. Tendrement, la jeune rosette tira avec douceur sur la main d’Otto, l’invitant ainsi à reprendre leur marche en direction de l’auberge. Puis, tout en marchant, elle reprit timidement la parole.

« Je… Merci pour tout ce que tu as dis… C’est très gentil… »

Un petit sourire aux lèvres malgré ses joues rosées, ses oreilles et sa queue continuant à bouger joyeusement, elle regarda timidement le jeune homme à ses côtés, poursuivant sur le même timbre de voix.

« Je… Je ne trouve pas bizarre moi… Je… Je te trouve très bien et… J’aime tout de toi… »

Avoua-t-elle timidement en continuant de marcher, détournant le regard un instant en regardant le sol, son cœur tambourinant sous cet aveu fait à celui qui faisait battre son cœur, tandis qu’ils avaient repris leur marche.

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En entendant le jeune mercenaire approuver ses mots tout en riant avec elle, la jeune lapinette se mit à rire de plus belle en hochant la tête, très amusée par sa réponse qui lui faisait imaginer des choses insensées et totalement loufoques.

« Ho oui, après ils risqueraient de chanter ensemble et nous faire un sacré concert ! »

Riant de plus belle en secouant la tête joyeusement, la demoiselle repensa à la fois où son estomac s’était mis à gargouiller et que cela l’avait terriblement gênée, venant à en rougir morte de honte, avant d’entendre celui d’Otto gargouiller à son tour et le sien gargouiller de nouveau, la faisant rougir gênée et rire à la fois très amusée par leurs estomacs qui semblaient comme communiquer à ce moment-là. Après cela, Margaliti esquissa un beau sourire attendrie en regardant le jeune homme, serrant sa main dans la sienne avant de se mettre en marche ensemble, reprenant leur chemin vers l’auberge à laquelle ils étaient censés se diriger avant de vivre ce grand moment magique où ils se sont déclarés l’un à l’autre.

C’est donc l’âme en joie et le coeur emplie d’amour que la petite rosette marcha gaiement, des yeux pétillants de bonheur et un sourire des plus rayonnants au visage, ses attributs lapinesques remuant au-dessus de sa petite tête rose et de ses reins, mais pas seulement, venant également à sautiller doucement telle la lapine qu’elle était en ayant le coeur léger. Et quand elle s’en rendit compte, dans un premier temps elle se questionna sur elle-même, venant à se demander ce qu’elle faisait et prenant peur de s’être trop laissée aller. Puis dans un second temps, elle prit peur qu’Otto s’en rendre compte, c’est donc instinctivement qu’elle reporta son regard vers lui avant de rougir embarrassé, voyant bien qu’il l’observait et prenant peur qu’il ne la trouve étrange. C’est donc toute paniquée et angoissée qu’elle vint s’excuser de son comportement, essayant d’en expliquer la raison tout en disant qu’elle ne recommencera plus, ayant beaucoup trop peur que celui qu’elle aimait fuit à cause de ses « bizarreries » et « originalités » selon elle.

La petite demoiselle aux grandes oreilles baissées qui regardait le sol toute paniquée n’osait pas reportait son regard vers le mercenaire, ayant peur d’y voir de l'incompréhension, du jugement ou que savait-elle encore. Elle ne voulait pas paraître anormale à ses yeux, ayant beaucoup trop peur qu’il ne veuille plus d’elle en se rendant compte de son abracadesquerie, étant prête à se retenir et à étouffer certaines de ses caractéristiques pour lui plaire même. Mais quand Margaliti entendit la réponse d’Otto, ses yeux s’ouvrirent en grands, venant à trembler sous ses mots. Et quand elle entendit la suite, son cœur se mit à tambouriner de plus belle dans sa poitrine et ses petites joues se mirent à rougir. Puis, en sentant la main du beau brun se resserrer dans la sienne, elle sentit une vague de chaleur l’envahir, la faisant relever timidement sa tête vers lui, touchée par ses mots.

« C’est… C’est vrai ? Tu… Tu me trouves craquante et pas… Bizarre ? »

Demanda-t-elle d’une petite voix toute timide, rougissant de plus belle alors que son cœur s'emballait à sa question, la faisant déglutir doucement en serrant un peu plus sa main dans la sienne, appréhendant un peu sa réponse car oui, on l’avait déjà qualifier de bizarre et de biens d’autres choses d’ailleurs, mais cela était un détail. Ce qui comptait pour elle, c’était l’avis de ce jeune homme qu’elle aimait tant, à qui elle voulait tant plaire et le fait d’apprendre qu’il la trouvait craquante la troublait beaucoup.

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Après lui avoir confessé que tout comme lui, elle aussi avait tant imaginé et rêvé ce moment où elle lui avouerait ses sentiments, venant encore à le copier sans le vouloir en lui disant qu’elle aussi elle était perdue en ce moment, mais qu’elle était aussi très heureuse, Margaliti regardait avec tendresse le jeune mercenaire dont elle caressait tendrement les mains. Puis elle haussa doucement un sourcil en l’entendant rire tout en lui disant qu’elle le copiait un peu trop, ce qui fit rire à son tour la petite demoiselle aux grandes oreilles qui trouvait cela très drôle.

« C’est parce-que je suis une très bonne copiteuse, c’est pour ça. »

Répliqua-t-elle en plaisantant dans un doux rire, continuant de sourire et de regarder tendrement le jeune homme dont elle ne lâchait pas les mains. Puis, ne faisant pas sa copiteuse cette fois-ci, la lapinette prit son courage à deux mains pour se rapprocher et venir se mettre sur la pointe des pieds afin d’offrir un timide et doux baiser sur la joue d’Otto, voulant lui montrer à quel point elle l’aimait et qu’il comptait pour elle par ce geste. Durant cet instant magique, elle avait pu sentir sa peau douce et chaude sous ses lèvres, ainsi que les poils de sa barbe qu’elle avait trouvé agréable à embrasser, tout en pouvant sentir à plein poumon son parfum enivrant, faisant battre son coeur à toute allure sous les émotions et effets que cette proximité et ce contact faisait chez elle, adorant cette sensation nouvelle même.

Alors qu’elle décolla lentement ses lèvres de sa joue, la belle rosette put admirer le sourire qui se dessinait sur le visage de celui qu’elle aimait, lui arrachant un sourire attendrie en rougissant un peu en le regardant en étant totalement sous son charme. Margaliti l’admira ainsi en silence, admirant son visage, ses yeux et son beau sourire, lui souriant avec tendresse en le regardant de ses yeux pétillants d’amour. Puis, soudain, le silence fut brisé par un bruit sortit de nul part, venant interrompre cette séance de contemplation silencieuse.

Clignant plusieurs fois des yeux surprise, la petite demoiselle regarda le jeune homme intriguée, suivant son regard qui allait vers son ventre à lui, avant de le voir revenir se poser sur elle en riant, venant lui avouer que tout cela lui avait creusé l’appétit. Lâchant donc un léger soufflement par le nez amusée, la lapinette esquissa un doux sourire en riant avec légèreté, venant vivement hocher la tête aux mots d’Otto.

« J’en dis que cela est une bonne idée ! Reprenons vite notre marche, avant que mon estomac ne réponde au tient à son tour pour manifester ensemble.  »

De nouveau un petit rire s’échappa d’entre ses lèvres, ses larmes ayant arrêté de couler sur ses jolies petites joues rosées, faisant retrouver un visage rayonnant à la jeune femme dont les yeux scintillaient comme un ciel étoilé tant elle était heureuse. Puis, timidement mais avec douceur, Margaliti lâcha une des mains d’Otto, gardant l’autre dans sa main, caressant sa peau entre ses doigts avec douceur, alors que ses joues rougissaient de plus belle. Puis là, sans un mot, elle le questionna du regard, voulant savoir s’il voulait qu’ils reprennent leur route en se tenant la main, comme des amoureux.

Après cela, la lapinette reprit la marche avec le jeune mercenaire, marchant près de lui en silence, n’osant pas étrangement reprendre la parole après ce moment magique qu’ils venaient de vivre, comme si elle mettait un temps à se rendre compte que tout cela était bel et bien réel. À cette pensée, un tas d'émotions la submergea, la faisant esquissait un radieux sourire tandis que ses yeux pétillaient de plus belle, ses grandes oreilles s’agitèrent légèrement sur le haut de son crâne alors que sa petite queue touffue tressaillit en bas de son dos. Puis, sans s’en rendre compte, elle se mit à sautiller légèrement en marchant, faisant virevolter très légèrement ses cheveux et le bas de sa robe sous ses sautillements légers, ne sautant pas haut mais juste assez pour être remarqué ou sentit.

Au bout de quelques secondes, Margaliti se rend enfin compte de ce qui se passait. Et là, elle devint toute rouge et s’arrêta de sautiller, s’arrêtant quelques instants au milieu de la rue aux côtés d’Otto, n’osant pas le regarder et baissant la tête ainsi que les oreilles toute gênée.

« Je… Je suis désolée… Je… Ça m’arrive de faire ça quand je suis heureuse… Je… Pardon, je le referais plus…  »


6
Il avait ouvert le bal « je t’aime » et elle l’avait suivi sans hésiter. Ça y est ! Elle l’avait fait, elle lui avait dit ce qu’elle ressentait, tout cet amour qu’elle avait pour lui depuis leur première rencontre et qui ne l’avait jamais quitté, pas un seul instant depuis qu’ils se connaissaient depuis des années. C’était si étrange, cette sensation entre le soulagement, le bonheur et la crainte de vivre quelque chose d’inconnu et nouveau. Mais, elle était aussi heureuse à cette idée, étant impatiente et ayant grande hâte de découvrir avec lui ce que tout cela cachait, ne demandant que ça et voulant absolument vivre ça avec lui. Elle l’aimait, oui, plus que tout et plus que de raisons même, il était tellement important pour elle et elle lui avait dit enfin !

C’est donc heureuse et en pleure qu’elle resta contre lui, ses prunelles tremblantes et larmoyantes qui le regardaient brillantes de mille feux, d’un regard doux et amoureux, en lui souriant tendrement tout en serrant avec affection ses mains dans les siennes. Margaliti regarda Otto dans les yeux, l’admirant en silence de nouveau, patientant que le temps se dégèle autour d’eux, ayant l’impression que celui-ci avait été gelé dans cet instant angoissant mais magique, tandis qu’elle attendait avec impatience une réaction de sa part. La petite demoiselle aux grandes oreilles ne le quitta pas du regard, pouvant voir le jeune homme resté figé un moment avant d’esquisser un sourire soulagé qui la fit sourire de plus belle.

Mais elle se mit à cligner des yeux surprise quand elle le sentit lâcher ses mains, se demandant ce qui se passait, ayant peur soudainement qu’il prenne la fuite devant ses yeux. Son regard légérement inquiet, la jeune femme regarda le jeune mercenaire, déglutissant lentement en se demandant ce qui se passait, avant de le voir se baisser à sa taille et venir passer ses bras autour d’elle pour la soulever, la faisant rougir. Puis là, elle le sentit la faire tournoyer joyeusement dans les airs, faisant battre son cœur soulagée et heureuse, esquissant un sourire heureux en riant joyeusement dans les airs dans ses bras. Et quand il vint la reposer à terre, sa tête tournant très légèrement, Margaliti put voir Otto reculer en détournant le regard tout en se grattant la nuque, l’entendant rire nerveusement en venant s’excuser, ce qui lui arracha un petit rire amusée en le regardant avec des yeux tendres et pétillants de bonheur. 

« J’aime quand tu t’emportes… Alors ne t’excuses pas… »

Répondit-elle d’une voix douce et émue, attendant d’enfin recroiser ses beaux yeux pour pouvoir se noyer dedans et le contempler amoureusement. Elle esquissa un petit sourire amusé en l’entendant s'éclaircir la voix, avant d’avoir son cœur qui s’emballa en ayant le bonheur de pouvoir le regarder dans les yeux de nouveau et venir s’y perdre avec bonheur. Et là, son coeur fit un bond dans sa poitrine tant elle fut sous le charme du nouveau sourire qui s’afficha sur le visage du jeune mercenaire de son coeur, un si beau sourire qui était tellement éblouissant qu’il fit battre à toute allure le cœur de Margaliti, tant il rendait Otto encore plus resplendissant, venant réchauffer le petit coeur et l’âme de la petite rosette amoureuse du beau brun.

Son cœur n’était pas prêt de se calmer avec les mots que le jeune homme prononça, procurant une sensation de bonheur intense et faisant parcourir une chaleur immense dans tout le corps de la lapinette. Lui aussi, il l’aimait depuis le premier jour, lui aussi était tombé amoureux dès le premier regard, et il pensait aussi tout le temps à elle. La jeune femme sentit une chaleur sans pareille l’englober, son coeur tambourinait à n’en plus finir comme un orchestre jouant en continue au bal, alors que tout comme lui, un sourire des plus angélique prit place sur son visage, un sourire qui lui était exclusivement destiné et qui venait de naître sous le partage de leurs sentiments. Elle était tellement heureuse, émue aux larmes, mais heureuse du moment qu’il vivait ensemble.

« Otto… »

Chuchota-elle en écoutant ses dernières paroles, qu’il commença dans un rire nerveux en venant lui faire part que lui aussi avait tant imaginé cet instant et qu’il en avait également rêvé, avant de lui avouer en riant avec plaisir qu’il était perdu car c’était au-delà de ce qu’il avait imaginé. À ses mots, elle se rapprocha de nouveau de lui, venant briser la distance entre-eux qui s’était créer quand le jeune mercenaire vint la reposer au sol, venant attraper de nouveau ses mains dans les siennes, les tenant tendrement en le regardant de ses yeux larmoyants toujours mais pétillant de bonheur, gardant son divin sourire de demoiselle amoureuse.

« Je… Moi aussi… Je… Tout pareil… Je l’ai imaginé et rêvé tellement de fois ce moment, avec bonheur et parfois douleur car… J’avais peur que… Tu ne m’aimes pas… Que je sois toute seule à t’aimer… Et forcément, ça se répercuter dans mes pensées et mes rêves, finissant donc douloureusement… Mais… Je… C’est tellement mieux, c’est tellement plus beau et magique… Je… Je suis perdue aussi… Mais… Je suis tellement heureuse Otto… »

Margaliti le regardait avec des yeux pétillants tendrement d’amour, caressant doucement ses mains avec les siennes, lui souriant sans s’arrêter. Puis doucement, elle se rapprocha un peu plus de lui, venant retrouver une proximité semblable à celle qu’ils avaient eut un peu plus tôt, et là, timidement, elle vint se mettre sur la pointe des pieds et posa ses lèvres contre sa joue, lui offrant un timide mais sincère baiser sur la joue pour lui prouver ses dires ainsi que son amour.

7
Son coeur tambourinait de gêne et d'appréhension tellement elle se sentait idiote, se disant qu’elle était incapable de controler ses sentiments, ayant tant peur d’inquiéter le jeune mercenaire que de le faire fuir à cause de ses larmes qui avaient jaillies sans raison apparentes. Et pourtant, c’était seulement sa sensibilité qui était responsable de tout cela, venant la faire craquer sous toute cette peur qu’elle emmagasiner de le perdre, autant sur un champ de bataille que par l’aveux de ses sentiments avec cette promesse d’être toujours là, promesse qu’il lui retourna également en promettant de faire attention pour lui revenir. Cette promesse et ses mots résonnèrent sans cesse dans sa petite tête rosée et dans son petit cœur battant à en exploser, lui rappelant à quel point elle l’aimait et tenait à lui plus que tout, venant l'emmener dans un tourbillon infernal de pensées et doutes sur ce qu’ils partageaient, venant se questionner avec inquiétude sur la nature de leur relation. C’est donc naturellement que son petit cœur craqua, ses émotions explosant en elle et sa sensibilité éclatant, la faisant donc pleurer autant de surprise, de peur et de bonheur.

La lapinette s’en voulait d’avoir craqué et n’avoir pas réussi à retenir ses larmes, ni de les avoir sentis venir d’ailleurs. Et sa crainte que cela inquiète Otto se confirma en le voyant perdre son sourire, avoir un regard inquiet et perdu en la regardant, l’entendant la questionner sur le fait qu’elle s'excusait tout en lui demandant s’il avait fait quelque chose de mal. À cela, elle secoua négativement la tête en souriant, voulant lui faire comprendre qu’il n’avait rien fait de mal. Puis ensuite, elle se rapprocha plus de lui à l’en coller et posa son front contre le sien, frottant doucement sa frange ainsi que ses cheveux contre sa peau, avant de reprendre la parole et venir le rassurer, venant ensuite lui avouer de nouveau ses sentiments au travers d’une nouvelle promesse.

Tandis que son cœur menaçait de faire un attentat dans sa poitrine, Margaliti ne quitta pas un instant les yeux d’Otto, serrant ses mains avec douceur et force sur les siennes, son visage devenant aussi rouge que celui du jeune homme face à elle en le contemplant silencieusement. Le silence autour d’eux en devenait presque pesant et angoissant, quant à l’air, elle avait l’impression d’être rentrée dans un lieu enflammé tant il faisait chaud malgré la fraîche brise qui vint faire balancer leurs cheveux ainsi que les tissus de leurs vêtements. C’est la peur au ventre et la gorge nouée qu’elle attendait un mot, un geste ou une réaction, tout en craignant par-dessus tout qu’il ne vienne à lâcher ses mains et la repousser, avant de se sauver et la laisser ici sans se retourner pour ne plus jamais la revoir. Son cœur lui faisait mal à cette pensée et cela n'arrangeait pas le versement de ses larmes, malgré son petit sourire au visage qui ne la quittait pas en admirant le jeune mercenaire.

Et quand elle l’entendit reprendre difficilement la parole, ses oreilles se dressèrent sur sa tête, attirant toute son attention, écoutant attentive et fébrilement ce qu’il allait dire, en serrant plus intensément ses mains entre-eux, arrêtant même de respirer en attendant son verdict avec impatience et peur. Et là, les mots qu’Otto prononça lui firent ouvrir de grands yeux, ses oreilles se dressant bien droite sur sa tête, sa petite queue au-dessus de ses reins tressaillant, son coeur explosant en lâchant une chaleur immense dans tout son corps alors qu’elle relâcha totalement son étreinte sur les mains du beau brun, un grand sourire se dessinant alors que ses larmes coulèrent de plus belle.
 
« Je t’aime aussi ! »

Lâcha-t-elle sans réfléchir et sans perdre de temps, d’une petite voix tremblotante et en larmes, venant resserrer de nouveau ses mains sur les siennes entre leurs deux corps, les serrant avec force et tendresse, restant contre lui et laissant même tomber complètement son corps contre le sien, avant de reprendre la parole et ajouter avec difficulté en le regardant de ses yeux pétillants d’amour en refusant de quitter son regard, prenant son courage à deux mains pour lui dire qu’il était plus que tout important pour elle et ce dès leur première rencontre.

« Otto, je suis amoureuse de toi depuis le premier jour… Je… J’ai pas arrêté de penser à toi tout ce temps… Je… Je n’ai pensé qu’à toi… Tu… Tu es plus que tout important à mes yeux… Je t’aime… »

8
C’est le coeur battant que Margaliti en chuchotant tendrement vint faire une promesse à Otto, lui jurant qu’il ne la perdra jamais et qu’elle sera toujours là. La demoiselle ne cligna pas un seul instant ses paupières en regardant le jeune mercenaire de ses prunelles tremblantes et scintillantes, serrant ses mains dans les siennes en étant quasiment collé à lui. Elle pouvait ressentir son souffle chaud dans l’air en humant son parfum, tout en admirant chaque détail de son visage, même celui de sa cicatrice à peine visible près de son arcade qu’elle apercevait mieux ainsi proche de lui.

Après avoir prononcé ses quelques mots sans le quitter des yeux tout en l’admirant amoureusement, ne relâchant pas son étreinte sur ses mains, la lapinette appréhendait la réponse de celui qui faisait battre tant son coeur et qui comptait plus que tout à ses yeux, ce qu’elle venait de lui avouait sans tout à fait lui dire les mots exactes, ayant trop peur de les dire et qu’il s’éloigne d’elle. Les secondes lui parurent interminables et elle avait l’impression que le temps s’était figé autour d’eux pendant cette attente et ce court moment de silence, qui fut brisé par la voix d’Otto qui vint à son tour lui offrir la même promesse, arrachant un sourire tendre et émue à la petite demoiselle.

Margalati sentait la chaleur envahir tout son petit corps jusqu’aux oreilles, pouvant entendre son cœur résonner dans tout son corps comme les vibrations d’un tremblement de terre, se sentant terriblement heureuse d’entendre ses mots qui lui faisait tellement de bien et qui était plus important que tout au monde à son coeur. Elle resserrer son étreinte encore plus fort tout en douceur sur les mains du beau brun, ses yeux scintillants plus intensément à sa promesse, ayant plus que tout envie de lui dire à quel point il comptait pour elle, qu’elle était amoureuse de lui et l’aimait depuis le premier jour, qu’elle voulait être sienne et celle de personne d’autres. Seulement, il lui était encore impossible de prononcer ses mots, comme s’ils étaient verrouillés à double-tour pour le moment, refusant de sortir de sa gorge et se faisant bloquer par la peur de le perdre, la crainte qu’ils ne partagent pas les mêmes sentiments et que tout cela ne soit que de l’affection amicale voir fraternelle depuis toutes ces années.

C’était si intense ce qu’elle ressentait, autant par les paroles de celui qu’elle aimait que ses pensées qui l’assaillaient de toute part, que l’émotion l’a rattrapa et fit larmoyer ses jolis yeux, sentant une larme coulait sur sa joue qui vint perturber la demoiselle, la faisant ouvrir de grands yeux en rougissant.

« Heu… Je… »

Prise au dépourvue, ne s’attendant pas à ce que sa sensibilité à fleur de peau la rattrape ainsi et lui fasse un coup pareil devant le jeune mercenaire, Margaliti déglutissa doucement, essayant de se reprendre malgré que ses yeux brillaient de plus belle alors que d’autres larmes se mirent à couler sur ses joues, commençant à bégayer de sa petite voix.

« Je… Pardon… Je… »

Elle serra plus fort ses mains sur celles du jeune homme, n’arrivant pas à s’arrêter de pleurer en tremblant doucement, se sentant idiote et désolée que ça lui arrive. Essayant de se reprendre comme elle pouvait, ne voulant pas inquiéter Otto à cause de sa réaction, Margaliti vint éliminer les malheureux centimètres qui les séparaient encore, venant se coller à lui de tout son corps en emprisonnant leurs mains entre-eux, relevant un peu plus sa tête pour venir coller son front contre le sien et le frotter affectueusement, ses yeux ne cessant de verser leurs larmes pour autant tandis qu’elle s'efforçait de garder pieds en souriant fébrilement mais tendrement, ne fuyant pas son regard un seul moment.

« Je… Je suis j-juste heu-heureuse de savoir tout ça… Et aussi… Je… Je te promets aussi que… Je… Je t’attendrais… Je t’attendrais tou-tou-toujours et à ja-jamais… J’attendrais que toi… »

Laissant échapper ses derniers mots dans une petite voix étranglée, ses yeux totalement larmoyant malgré son petit sourire, son front collé au sien en ne cessant de le remuer doucement contre le sien, serrant ses mains plus forts dans les siennes malgré qu’elles étaient prisent entre eux, venant prendre son courage à deux mains pour lui dire à quel point il comptait pour elle avec les mots qu’elle arrivait à laisser s’enfuir de son petit coeur battant à toute allure en ce moment.

9
Margaliti était face à Otto, vraiment tout proche de lui, tenant sa main en le regardant avec inquiétude d’un regard suppliant, serrant doucement sa main nue dans la sienne en ayant le coeur qui battait la chamade, attendant impatiemment et avec appréhension une réponse de sa part après ce qu’elle venait de lui demander mais aussi de lui avouer, appuyant ainsi le fait qu’il était vraiment important à ses yeux et qu’elle voulait le revoir sain et sauf.

Attentive aux moindres de ses gestes et paroles, la lapinette put d'abord voir le jeune mercenaire lever son bras pour lui montrer son bicep pour symboliser sa force, même si on voyait pas grand chose avec le tissu de son vêtement. Clignant des yeux dans un premier temps, un peu étonnée de cette réponse, elle ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire en secouant la tête, haussant un sourcil en le regardant de nouveau en retrouvant un petit sourire sur son visage, l’inquiétude laissant la place à l’amusement pendant quelques instants.

« Soit alors, continue sur cette voie alors. Et ne laisse aucun nouveaux nés t’approcher au cas où, sait-on jamais…  »

Répondit-elle en plaisantant à son tour, riant légèrement à voix basse en serrant un peu plus sa main dans la sienne, voulant garder ce contact le plus longtemps possible. Se sentant rassuré ainsi en ne le quittant pas des yeux tandis que le calme revenait s’installer, la demoiselle gardant son petit sourire qu’elle avait retrouvé grâce à lui, même si l’inquiétude restait logeait dans son petit cœur battant à tout rompre.

Puis, elle redressa ses oreilles en sentant son autre main venir se poser sur la sienne qui tenait sa main, faisant battre son cœur de plus belle tandis qu’elle se mit à rougir. Et quand elle l’entendit reprendre la parole à son tour avec un timbre de voix différent, son palpitant tambourina de plus belle en l’écoutant avec attention tandis qu’elle serrait avec plus de force sa main en esquissant un sourire touchée par ses mots, lui faisant beaucoup de bien et venant la rassurer, la rendant même heureuse de l’entendre lui dire cela.

« Otto… »

Répondit-elle d’une petite voix émue en chuchotant tout bas, son autre main venant se poser sur la sienne à son tour, venant les serrer tendrement dans ses petites mains en le regardant de ses prunelles tremblantes et scintillantes, se rapprochant encore plus de lui manquant de frôler son corps contre le sien.

« Tu… Tu ne me perdras jamais… Je… Je… Je serais toujours là, je… Jamais tu ne me perdras, je te le promet…  »

10
La lapinette n’avait pas quitté des yeux le jeune mercenaire en répondant à sa question, venant donc lui parler de l’itinéraire commerçant que sa famille allait prendre cette année pour traverser le pays, n’ayant pas louper une seule miette des réactions qu’il put avoir en l’écoutant, notamment son petit grattage de menton qu’elle trouvait trop mignon et qui fit emballer son petit coeur un peu plus. C’est tout naturellement, après l’avoir zieuter un moment en silence, qu’elle relança discrètement la conversation et vint bien entendu lui retourner la question, voulant savoir si lui aussi savait quels chemins ils allaient prendre cette année, étant curieuse de savoir s’ils allaient en prendre des similaires et avoir l'opportunité de se revoir encore.

Mais, en le voyant grimacer, la petite demoiselle aux grandes oreilles haussa doucement un sourcil, intriguée, alors qu’elle releva doucement sa tête quand il commença à prendre la parole avec hésitation. Sans dire un mot pour le moment, attendant qu’il reprenne la parole, elle le regarda jeter des regards autour d’eux, se faisant la réflexion qu’il ne voulait pas être entendu à se montrer aussi prudent, se demandant bien la raison de cela. Puis, son cœur se mit à accélérer en le voyant se rapprocher d’elle, le voyant cacher sa bouche tout en chuchotant tout bas en la regardant, venant lui demander de garder pour elle ce qu’il allait dire.

« Promis, je dirais rien à personne, je te le promet. »

Répondit-elle d’une petite voix tout aussi basse que lui, son cœur tambourinant comme un fou par leur proximité mais aussi par l'inquiétude qui l’envahissait doucement. Et quand elle entendit ce qu’il lui confia tout bas, elle ouvrit de grands yeux et baissa ses oreilles, ayant peur de comprendre où il voulait en venir, venant faire emballer son cœur de plus belle d’inquiétude. 

Margaliti déglutisa très discrètement, hochant lentement la tête pour dire qu’elle comprenait très bien ce qu’il lui disait et le fait qu’il ignore encore leur itinéraire. Mais elle savait bien que c’était totalement à l’opposé de celui de sa famille, comprenant avec un petit pincement au cœur qu’ils risquaient de ne pas vraiment se voir cette année. Mais, elle comprenait surtout que lui et sa compagnie se diriger vers un danger pour renforcer les troupes de leur royaume, devant donc aller sur de nombreux champs de batailles et se battre au risque de leur vie. Cette pensée lui fit mal au cœur et l’inquiéta d’autant plus, mais elle prit sur elle pour ne pas trop le montrer, ne voulant pas inquiéter le jeune homme.

« Otto ? »

Chuchota-t-elle d’une voix très basse, gardant ses oreilles baissées qui trahissait son inquiétude malgré elle, son regard plongeait dans le sien alors qu’elle se rapprochait encore plus de lui, étant à peine à quelques centimètres de lui.

« Promet-moi de faire attention… S’il te plait… »

Chuchota-t-elle de nouveau en le regardant de ses prunelles légèrement tremblantes, venant sans crier garde se saisir de ses mains qu’elle attrapa et serra doucement dans les siennes, restant si proche de lui.

« S’il te plait… Je ne veux pas te perdre… »

Laissa-t-elle échapper d’une voix encore plus basse, serrant un peu plus fort ses mains dans les siennes, son visage relevé face au sien et ses yeux plongés dans les siens, le regardant avec un minois inquiet et suppliant. Elle savait très bien que tout cela était dangereux, qu’il risquait sa vie dans la vie qu’il menait. Mais c’était encore plus risqué vu ce qu’il se passait actuellement, surtout avec une guerre potentielle prête à éclater à tout moment si l’autre royaume gagne du terrain. Et même si elle n’avait jamais mis les pieds sur un champ de bataille, elle savait que c’était dangereux et que celui qu’elle aimait, pouvait peut-être ne pas en revenir.

Déglutissant à ses pensées, elle serra plus fort ses mains dans les siennes, attendant une réponse ou un geste de sa part, voulant juste être rassurée sans mensonge, avec une promesse toute bête qu’il fera attention à lui en lui disant à quel point il comptait pour elle à demi-mot.

11
Après avoir avoué tout gênée qu’elle ne se souvenait pas de comment était son voisin, se sentant idiote de ne pas réussir à répondre à la question du jeune mercenaire, la lapinette espérait ne passer pour une idiote qui ne fait pas attention aux autres aux yeux de celui qui faisait battre son coeur. Mais il était vrai qu’elle n’arrivait pas à se souvenir de ces détails le concernant, se souvenant seulement qu’il était très insistant et lourd envers elle, au point qu’un de ses frères n’en pouvait plus et qu’il l’a fait traverser une des vitres de la boutique de leur père, créant un peu la panique dans le village ainsi que des ragots des plus loufoques.

Bien entendu, elle n’avait pas pensé à parler de cela, pas qu’elle essayait de le cacher, non, loin de là. Elle n’était pas menteuse pour deux sous et était beaucoup trop candide pour penser à faire des cachotteries, surtout au jeune homme à ses côtés. Non, elle se disait que cela ne répondait pas forcément à la question et n’allait pas beaucoup l’éclairer, enfin, ça c’est ce qu’elle pensait en toute naïveté.

Le voyant simplement hocher la tête à ses réponses, elle hocha la tête désolée à son tour en baissant un peu ses oreilles, avant de les redresser vivement sur sa tête et venir s’enquérir un peu plus sur comment lui et sa compagnie avait vécu l’hiver, voulant savoir s’il y avait eu des soucis ou s’il avait été blessé. Evidemment qu’elle remarqua le léger changement qu’il y eut chez Otto, le voyant un peu crispé tout en restant souriant, le voyant se frotter la nuque tout en lui racontant ce qui s’était malheureusement passé. Son cœur fit un bond dans sa poitrine en entendant qu’il avait été blessé, l’inquiétant au plus haut point, se demandant s’il avait encore mal, s’il avait des séquelles, s’il avait eu des cicatrices, etc. Puis elle baissa doucement les oreilles en apprenant peinée qu’ils avaient perdu deux membres dans sa compagnie, étant triste pour lui.

Margaliti voyait très bien que le sujet ne le mettait pas très à l’aise, c’est donc dans un sourire compatissant en hochant la tête qu’elle lui répondit, ne voulant pas insister et le faire remuer des choses. Tandis qu’ils papotaient et marchaient en même temps, ils finirent donc par arriver sur la place du marché qui était bien silencieuse, contrastant avec les brouhahas et l’animation qu’il y avait quelques heures plus tôt. Et toujours en marchant, commençant à s’aventurer donc en ce lieu calme, l’attention de la petite demoiselle n’avait pas quitté un instant le visage du beau brun, l’écoutant attentivement en hochant la tête vivement avant de lui répondre dans un beau sourire.

« Moui ! On va faire presque le même itinéraire que l’année dernière, suivre toute la nationale pour faire tous les villages et villes qu’elle dessert ! Mais père cette année voudrait qu’on fasse également les petits marchés près des côtes, tu sais, ceux qui longent toute la mer près des montagnes ? Il dit que cela peut être intéressant pour étendre son commerce, car il y a très peu de marchands là-bas…  »

Elle avait dit tout ça en levant son doigt en l’air, ce qui devait lui conférer un côté sérieux, comique et sûrement mignon, parlant en hochant la tête parfois, ne perdant jamais son sourire pour autant. Après cela, elle vint poser son doigt sur ses lèvres, admirant Otto, venant se perdre dans ses yeux quelques instants, l’écoutant s’il parlait ou le regardant simplement silencieuse s’il ne réagissait que physiquement à ses paroles. Puis, venant tapoter ses lèvres en ne le quittant pas des yeux, elle pencha doucement la tête en prenant une petite voix et vint le questionner à son tour.

« Et toi aussi, tu… Tu sais où vous allez partir cette année aussi ? Et vous allez partir où et pourquoi ? »

Oui, elle était terriblement curieuse à son sujet, désirant autant savoir si elle allait avoir la chance de le croiser souvent cette année que de savoir s’il allait voguer vers des destinations plus risqués comme des territoires en guerre ou pas, étant très inquiète pour celui qui occupait toutes ses pensées et qu’elle était heureuse de retrouver maintenant.

12
Alors qu’ils avaient entrepris de marcher jusqu’à l’auberge que le jeune mercenaire connaissait et appréciait, ils se mirent tous deux à discuter en marchant. La discussion avait été lancée par le jeune homme qui faisait battre le cœur de la petite demoiselle amoureuse, qui vint répondre avec joie et en détail aux questionnements du beau brun à son sujet.

Et c’est donc naturellement qu’elle lui retourna ses questions, venant en ajouter d’autres, car contrairement à lui elle n’avait pas réussi à se contenir et l’assaillir de questionnettes, beaucoup trop curieuse et désireuse d’en savoir toujours plus sur lui, se laissant donc emporter par son impatience mais ainsi que son enthousiasme.

Tout comme lui, elle l’écoutât avec grand intérêt, hochant la tête par moment pour signifier qu’elle l’écoutait bien. Elle fut déjà soulagée de savoir qu’il allait bien malgré sa journée chargée, ayant eu autant de travail qu’elle si ce n'est plus se disait-elle, espérant intérieurement qu’il n’était pas trop fatigué par sa journée. Tout en l’écoutant toujours, elle admira son beau sourire et souria de plus belle, ne pouvant s’empêcher de le trouver si beau et jovial, adorant le voir sourire, mais adorant surtout le voir tout simplement, ne se lassant pas un moment de le regarder tandis que son petit coeur s'emballait à le contempler et écouter sa voix qu’elle aimait tant entendre.

En l’entendant parler de comment s'était passé l’hiver pour lui et sa compagnie, elle ne put s’empêcher de baisser parfois ses oreilles en l’entendant parler de ses camarades qui avaient eu quelques soucis, inquiète à leur sujet même si elle comprenait bien que tout allait bien pour eux. Puis elle ouvrit de grands yeux en l’entendant lui parler d’une araignée des neiges gigantesque, faisant redresser de surprise ses grandes oreilles sur sa tête, n’en croyant pas ses oreilles. Bien entendu, elle n’avait pas loupé une seule miette de ce qu’il avait dit tout comme elle n’avait pas loupé le moindre de ses sourires, de ses regards et de ses gestes qui accompagnaient ses paroles, adorant sa façon de parler et mêler à ses mains à cela, trouvant cela terriblement séduisant depuis le premier jour.

Alors qu’elle se perdait à le contempler tout en restant attentive malgré tout à ce qu’il disait, le regardant rire tout en se grattant la tête gênée en venant s’excuser, elle ria avec légèreté à son tour en penchant la tête, venant secouer la tête à la négative pour dire qu’elle trouvait ce qu’il disait intéressant. Mais elle haussa doucement un sourcil en entendant la suite de ses paroles, venant l’intriguée et la faire cligner des yeux plusieurs fois quand il vint la questionner sur son voisin.

« Mon voisin ? Comment il est ? Tu veux dire, physiquement ou de caractère ? »

Demanda-t-elle d’une voix intriguée en clignant plusieurs fois des yeux, venant lever les yeux au ciel pour réfléchir quelques secondes, avant de hausser les épaules avec un air presque nonchalant.

« Je dois dire que je n’ai jamais fais attention à cela… Je… Je ne l’ai jamais vraiment regardé pour être honnête… Pour être franche, je sais même pas quelle couleur de cheveux ou d' yeux il a… »

Avoua-t-elle timidement, se sentant un peu honteuse par cet aveu, avant de rire légèrement gênée en venant se gratter la joue. En effet, elle n’avait jamais vraiment fait attention à ce à quoi ressemblait son voisin, ne savant même pas s’il était brun, roux ou blond. Quant à son caractère, il avait eu beau venir l’embêter à la boutique de son père tous les jours, elle le fuyait comme la peste, tentant de le fuir quand il ne quittait pas les lieux.

Margaliti aurait pu ajouter qu’elle n’avait aucune idée de comment était son voisin car elle s’en moquait, n’ayant d’yeux que pour le jeune homme à ses côtés. Seul Otto comptait à ses yeux depuis des années et il était le seul à qui elle faisait attention dans la gente masculine, le seul qui faisait battre son cœur et le seul qu’elle aimait.

Mais tout comme lui, elle n’avait jamais osé lui avouer ses sentiments qui la rendait si heureuse et anxieuse, ce bonheur qu’elle ressentait à chaque fois qu’ils se voyaient et se parler, cette joie immense qu’elle avait à chacune de leur rencontre. Elle avait beaucoup trop peur que tout cela ne soit pas réel non plus et qu’elle soit en plein rêve dont elle se réveillerait au moindre aveu amoureux. Ou bien alors que ses sentiments ne soient pas partagés, et qu’en l'apprenant cela le déçoit et le dégoûte qu’il s’éloignerait d’elle à cause de cela, venant donc à le perdre à tout jamais.

« Heu… Et… Sinon… Du coup tout le monde va bien malgré ces quelques petites mésaventures ? Personne n’a été blessé cet hiver ? Et toi… Tu… Tu n’as pas été blessé ? »

Demanda-t-elle d’une petite voix, venant rebondir sur la conversation d’un peu plus tôt, ne sachant pas quoi dire sur son voisin dont elle n'avait pas la moindre idée quoi dire d’autres à son sujet. À moindre que le jeune homme de son cœur ait des questions plus précises concernant son cher voisin ou d’autres jeunes hommes potentiellement autour d’elle s’il voulait en savoir plus sur sa potentielle concurrence, qui n’avait aucune chance à côté de lui vu comment la lapinette ne jurait que par lui.

13
Même s’il n’avait pas réussit à déstabiliser le jeune homme avec ses derniers mots, voyant qu’il avait plus de contenance que sa fille face à ses mots à peine déguisés, la réponse qu’il lui donna plu énormément au père de la demoiselle, qui se contenta de hocher simplement la tête en souriant pour approuver la chose, avant de tourner les talons pour que chacun aille à ses occupations à présent.

C’est donc avec joie que la lapinette put enfin avoir le jeune mercenaire pour elle toute seule, venant discuter avec lui sur ce que chacun d’eux souhaiterait faire pour la soirée. Elle lui avoua ne pas avoir d’idées mais elle prit son courage à deux mains pour lui avouer que tout lui convenait tant qu’elle était avec lui, tandis que son cœur jouait comme un groupe de bardes enflammant la place publique alors que ses joues prirent une jolie teinte rosée. C’est donc pendue à ses lèvres qu’elle l’écoutait lui répondre, l’entendant lui parler d’un lieu qu’il connaissait et aimait bien, venant lui suggérer d’y dîner si cela n’était pas déjà fait. Et c’est avec joie qu’elle hocha vivement la tête, beaucoup trop heureuse de pouvoir aller dans un lieux qu’il appréciait, curieuse de découvrir celui-ci.

« Je serais heureuse qu’on y aille alors ! En plus, je n’ai pas mangé de la journée, enfin, juste une pomme mais… Du coup ça tombe bien, on a qu'à y aller ! »

Répondit-elle enjouée en ne le quittant pas des yeux, continuant à sourire comme une bienheureuse tout en jouant avec ses cheveux, avant de lui proposer d’y aller et donc se sauver de la zone industrielle.

Ils marchèrent quelques instants en silence mais le silence fut vite brisé une fois sorti de la zone des entrepôts, permettant à Margaliti d’avoir le plaisir d’entendre de nouveau la voix d’Otto. Elle tourna donc son visage vers lui tout en marchant, ses yeux pétillants rien qu’en le regardant dans les yeux, l’écoutant avec grande attention avant de venir lui répondre d’une voix douce.

« Moui, ça s’est bien passée, c’était assez sport et intense, mais ça a été, je ne suis pas fatiguée, au contraire, je suis en pleine forme !  »

S’exclama-t-elle avec joie, avant de rougir un peu en se rendant compte de son enthousiasme et de l’élevage de sa voix, reprenant un timbre plus bas la parole.

« Quant à l’hiver, ça s’est bien passé, on a pas vraiment eu le temps de s’ennuyer non plus avec la petite boutique de père… Mais c’était tout de même beaucoup plus calme comparé aux marchés ou aux foires je te l’accorde. »

Dit-elle en penchant doucement la tête, ne le quittant pas des yeux alors qu’elle posa un doigt sur ses lèvres, glissant doucement les yeux en regardant le sol quelques instants, un peu contrariée

« Mais j’avoue que les périodes hivernales seraient plus tranquilles si mon voisin me laissait tranquille et ne venait pas me voir tous les jours à la boutique malgré que je lui demande de me laisser tranquille… »

Soupira-t-elle en fermant les yeux quelques secondes, étant visiblement agacée par ce voisin dont elle lui avait déjà parler qui n’arrêtait pas de venir la courtiser depuis 2 ans malgré qu’elle lui ait dit qu’elle n’était pas intéressée, même ses frères n’avaient pas réussit à décourager ce gars visiblement bien téméraire. Secouant ensuite doucement la tête pour se chasser cet idiot de l’esprit, la lapinette releva son regard vers le jeune mercenaire, replongeant son regard dans le sien en redressant la tête, venant le questionner à son tour.

« Et toi alors ? Ta journée s’est bien passée ? C’était pas trop dur ? Tu es pas trop fatigué ? Et… l’hiver, comment ça été ? Tout s’est bien passé ? Qu’est-ce que vous avez fait cette année ? Vous étiez où ? Et toi, ça t’as plu ? »

Visiblement, elle était tout aussi curieuse que lui à son sujet. Et elle débitait vite toutes les questions qui lui passait par la tête le concernant, voulant savoir comment il allait et si tout allait bien, voulant tout comme lui rattraper le temps perdu et pouvoir avoir le plaisir d’entendre sa belle voix encore et encore. Elle souhaitait plus que tout faire durer la conversation et le temps qu’ils passaient ensemble, voulant profiter de chaque seconde car il lui avait terriblement manqué qu’il en occupait toutes ses pensées.

14
Toujours aux aguets à guetter avec impatience l’arrivé de la compagnie de celui qui faisait battre son coeur, son sourire s’agrandit et ses yeux se mirent à pétiller de milles feux quand elle aperçut enfin leur charrette au loin, sautillant légèrement sur place en redressant ses oreilles sur sa tête, heureuse comme une puce. En voyant cela, ses frères et sœurs se mirent à rire de nouveau à ses dépens, amusé par le comportement de la petite demoiselle qui transpirait le bonheur et la hâte, tandis qu’elle faisait de son mieux pour se contenir en arrêtant de sautiller d’impatience ainsi que de joie.

Une fois la charrette bien arrivée, Margaliti resta sagement à sa place en regardant tout ce beau monde s'agiter et se mettre en place, admirant au passage le jeune mercenaire qui guidait avec sérieux la charrette pour qu’elle se gare au mieux pour le chargement. Et quand elle le vit s’approchait d’elle et lui faire face, elle resta tout aussi silencieuse que lui un instant, l’admirant en souriant tendrement, son cœur tambourinant à tout rompre dans sa poitrine. Puis quand il brisa le silence pour la complimenter, elle se mit doucement à rougir et sourire de plus belle, venant passer une de ses mains dans ses cheveux qu’elle avait lâchés pour l'occasion, remettant quelques mèches en arrière en le regardant avec des yeux tout aussi pétillants que lui.

« M-m-merci… Tu… Toi aussi, tu es… Magnifique… »

Ayant elle aussi remarqué qu’il avait changé de tenue, le trouvant trop beau ainsi. De toute manière, elle le trouvait tout aussi beau en armure et avec ses autres vêtements, peu importe comment il était, à ses yeux Otto était tout simplement merveilleux et elle aimait tout de lui. Tout ce qu’elle connaissait, tout ce qu’elle découvrait et apprenait avec le temps, cela sera sûrement le même traitement pour le reste à venir, amoureuse comme elle était. Tandis qu’elle l’admirait après ce petit échange de compliments respectifs, elle dressa une de ses oreilles en entendant l’un des compagnons du jeune homme l’appelait pour se mettre au travail, étouffant un petit rire en esquissant un petit sourire gênée, le saluant dans un mouvement de tête avec douceur avant qu’il ne sauve mettre la main à la pâte.

Pendant que le chargement de la commande se faisait sans encombre, quelques uns des frères de la lapinette venait se proposer à aider si besoin, tandis que celle-ci se faisait taquiner par ses soeurs qui profitèrent de la situation, voyant bien leur petite soeur zieuter assez régulièrement le jeune mercenaire qui travaillait sans relâche.

« Dit donc, c’est pas ce que l’on appelle faire du matage ça Zasriel? »

« Ho si si si ma chère Keresh, et en toute impudence en plus ! Qu’en penses-tu Esmeralda ? »

« Et bien… J’en pense qu’on a une petite matteuse parmi nous ! »

« … Tsss ! Laissez moi tranquille, ouste ! »

Chuchotta la petite demoiselle le visage tout rouge en fusillant du regard ses soeurs aînées, venant les chasser avec ses mains comme on chasse des animaux qui vous collent de trop près, voulant autant qu’elles arrêtent de l’embêter qu’elles se taisent, ne voulant pas se faire repérer dans son zieutage qui se voulait discret. De grands éclats retentirent dans les airs à cause de ce petit spectacle, faisant croiser les bras de la lapinette qui ignora ses frangines en s’éloignant d’elle, allant se rapprocher de son père sans le déranger, pendant qu’il était dans son éternel jeu de marchandage et contre-proposition avec le chef de la compagnie.

C’est donc discrètement qu’elle écouta d’une oreille leur conversation, sans vraiment l’écouter, recommençant à admirer le chargement qui suivait son cours, jetant des regards par-ci et là vers le jeune mercenaire qui s’activait sans s’arrêter. Puis, quand tout cela fut fini, les négociations comme le chargement de la commande, chaque membre de chacun des groupes alla retrouvait le sien, faisant chacun leurs aurevoirs pour la soirée à venir, certains en taquinant d’autres comme d’habitude, notamment la fratrie de la demoiselle qui plissa des yeux aux remarques de sa famille alors que son père vint caresser affectueusement sa tête, faisant signe du regard à ses frères et soeurs d'arrêter de l’embêter.

Des regards rieurs furent échangés entre eux, avant d’opiner du chef et se montrer « sages » ou plutôt calmes tout en étant de très bonne humeur, sifflotant pour certains et souriants pour d’autres. Puis les regards se tournèrent tous vers la charrette qui partirent, chacun saluant tous ce beau monde qui s’éloignait au loin avant que leurs regards ne tombent sur le jeune homme qui restait, le voyant se rapprocher d’eux, ou plutôt du chef de famille. Faisant une petite salutation de la tête au mercenaire devant lui, l’écoutant attentivement en croisant les bras, le paternel hocha vivement de la tête avant de lui répondre avec sérieux.

« J’y compte bien mon petiot ! T’es le seule autorisé à me kidnapper ma fille, donc tu as intérêt à y faire attention… Comme à la prunelle de tes yeux. »

Termina Toméo avec un sourire amusé en haussant un sourcil, prenant une voix plus taquine sur la fin pour s’amuser avec le jeune homme, voulant voir s’il pouvoir réussir à le déstabiliser, juste pour s’amuser et sans méchanceté bien entendu, car il adorait se jouer de ces deux jeunes gens amoureux qui se tournaient autour depuis des années. Regardant ensuite Otto s’éloignait, qu’il est réagit ou non en lui donnant ou pas une réponse, le père retourna à ses affaires, commençant à rassembler les membres de la famille qui devait rentrer avec lui, pendant que les autres qui devaient sortir se sauvaient chacun de leur côtés, impatients d’aller s’amuser enfin un peu. Quant à Margaliti, elle regarda de ses yeux pétillants le beau brun face à elle, esquissant un sourire aux anges de pouvoir enfin le retrouver et l’avoir pour elle toute seule, se retenant de sautiller sur place heureuse comme une puce en l’écoutant.

« O-oui, je pense aussi ! Je… Je n’ai pas vraiment d’idées à vrai dire, je… Tant que je suis avec toi, ça me convient, peu importe où on va… »

Dit-elle en le regardant tout en souriant, ses joues rougissants très légèrement en venant dire ça, repassant une main dans ses cheveux un peu timide, reprenant d’une petite voix un peu hésitante.

« Je… Heu… Mmmmh… Qu’est-ce que tu dirais de déjà partir d’ici et quitter la zone des entrepôts ? Comme ça, on… On pourrait papoter sur le chemin et réfléchir ensemble où aller ? À moins que tu aies déjà des idées, on… Tu pourrais m’en faire part et on discutait quand même ! »

S’exclama-t-elle en élevant un peu la voix, rougissant un peu de voir sa famille au loin qui s'apprêtait à partir la regarder en souriant amusé. Toussant doucement en continuant de jouer avec ses cheveux, Margaliti reprit d’une petite voix en reportant ses yeux sur Otto, lui adressant un doux sourire.

« On… On y va alors ? »

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La commande fin prête et le tout bien emballé dans divers contenants en tout genre, la petite famille pouvait enfin souffler. Ils avaient fini dans les temps, même bien avant d’ailleurs ! Ils étaient même en avance sur les prévisions du chef de famille, ayant une bonne heure devant eux. Ils en profitèrent tous pour souffler un moment et se reposer un instant, en attendant donc leurs clients. Mais vu qu’ils avaient une belle avance, ils allaient devoir passer le temps en patientant.

« Bon… Vu qu’on a une longueur d’avance sur le planning, je propose à ceux qui ont prévu de sortir ce soir d’aller se décrasser en attendant… Comme ça, après le chargement de la marchandise, vous n’aurez qu’à voguer à vos occupations, tandis que le reste de la troupe rentrera avec moi pour se reposer. »

« Il y a du favoritisme, c’est injuste… »

« Pas de notre faute si certains sont des vieux tout cassés hein. »

« Petit con ! »

« Grand con, nuance ! J’ai deux têtes de plus que toi avec mes 2 mètres, espèce de nain ! »

« Ho bordel, tu vas voir ta gueule toi… »

Un grand gaillard bâti comme une armoire à glace s’amusa à embêter l’un de ses frères plus âgés, physiquement plus gringalet et petit en taille que lui qui mesurait dans les 1 mètre 70. Mais cela n’arrêta pas pour autant le plus petit des deux en taille, venant se lever et frappant ce grand con sur l’épaule, faute de réussir à viser sa tête beaucoup trop haute. Ce petit spectacle amusa le reste de la fratrie qui riaient amusé, tandis que le père soupirait exaspérait d’eux, avant de venir jeter un œil à la petite dernière qui était totalement ailleurs. Laissant donc ses deux fils à leur petite querelle, le chef de famille quitta le petit groupe pour aller rejoindre la lapinette, venant se pencher légèrement à côté d’elle en essayant de capter son attention.

« Margaliti ? Margaliti ? Ma chérie ? Petite fleur ? Margaliti, tu m'entends ? »

Finissant par entendre la voix de son père alors qu’elle contemplait l’horizon perdu dans ses pensées, la petite demoiselle sursauta un grand coup, surprise par son père qu’elle n’avait pas entendu venir, de retournant vers lui toute paniquée et gênée.

« O-oui père ? Que se passe-t-il ? »

« Tu as entendu ce que je disais pendant que tu pensais à ton prince charmant ? »

« Mon qui que quoi ?!? Heu… Je… Heu… »

Esquissant un sourire amusé en regardant sa fille avec des yeux attendris, soufflant du nez amusé, Toméo, le paternel adoptif de tout ce beau monde, se mit à rire avec légèreté en secouant la tête, avant de venir tapoter la tête de la jeune hybride.

« Je disais qu’on avait de l’avance sur la préparation de la commande, et que donc, je proposais à tous ceux qui doivent sortir ce soir de rentrer rapidement pour aller vous préparer. Comme ça, vous n’aurez qu’à partir après le chargement pour profiter de votre soirée, tandis que moi ainsi que le reste de tes frères et soeurs rentreront nous reposer. »

« Ho ! Oui, c’est en effet une bonne idée… Je… On aura assez le temps tu penses ? »

« Mais oui, largement avec une bonne heure devant vous ! Allez ! Va donc avec les autres rentrer te préparer, tu pourras penser à ton beau mercenaire après ! »

Devenant rouge comme une tomate aux mots de son père, Margaliti plissa des yeux en le regardant fâcher, gonflant ses petites joues qu’il la taquine autant que les autres, si ce n’était plus ! Venant lever la tête en soufflant par le nez, faisant mine d’être mécontente, la lapinette ne manqua pas pour autant de rejoindre le reste de sa fratrie qui devait sortir ce soir. Saluant rapidement le reste de la famille qui restait à l'entrepôt les attendre, le petit groupe de sortie ce soir fila rapidement rentrer à leur camp, histoire de pouvoir chacun se faire une toilette et enfiler de nouveaux vêtements, s’apprêtant pour la soirée.

La demoiselle aux grandes oreilles s’était lavée et habillée tout aussi rapidement, étant impatiente d’être à ce soir, devant attendre encore quelques heures. Qu’est-ce que c’était long ! C’était à la fois si proche et si loin en même temps ! Alors qu’elle était prête avant tout le monde, elle sortit attendre le reste de la troupe autour du feu central éteint du camps, venant lever sa tête en admirant le ciel et écoutant le chant des oiseaux, repensant bien sûr à celui qui la rendait si impatiente et qu’elle avait attendue de revoir toute la journée. L’un de ses frère ne tarda pas à la rejoindre, Léon, la fameuse armoire à glace de tout à l’heure qui embêtait Brian, un autre de ses frères.

« Encore à se prendre pour un oiseau petit lapin ? »

« Mais heu ! Arrête de m'embêter ! »

« Navrée de refuser ta requête, c’est beaucoup trop tentant haha ! »

« Allons Léon, laisse la tranquille penser à son Roméo. »

Et voilà Keresh, l’une de ses grandes sœurs qui s’y mettait à la taquiner, faisant s’énerver la petite lapinette qui croisa ses bras et tapa du pied en gonflant ses joues, agacée qu’ils se jouent d’elle encore et encore. Les autres ne tardèrent pas à les rejoindre, venant eux aussi embêter la petite demoiselle aux cheveux rosés tout le long du chemin vers le dépôt, s’amusant de ses réactions et petites micmics qui les faisaient rire aux éclats.

Tandis que Toméo attendait avec le reste de ses enfants en jouant aux cartes, assis sur des caisses en bois en guise de chaises et une pour faire la table, il put entendre au loin sa petite troupe revenir, entendant bien qu’ils étaient en train de taquiner leur petite soeur, ce qui lui arracha un sourire amusé en les voyant au loin.

« Alors, vous êtes beaux comme des sous neufs qui sortent de la banque ? »

Faisant rire l’ensemble de ses enfants à cette question, ceux qui étaient partis comme ceux qui étaient restés, il permit ainsi avec cette petite pic de sauver un peu les joues de sa pauvre fille qui étaient d’un rouge qui faisait concurrence avec la couleur de sa petite robe. Puis, il invita ceux qui le souhaitaient à venir se joindre à la prochaine partie, en attendant leurs clients qui ne devraient plus tarder à arriver maintenant. Pendant ce temps, Margaliti reporta son regard vers l’horizon, son coeur battant à tout rompre, attendant impatiemment et avec hâte de voir la calèche de la compagnie, espérant comme chaque année, qu’Otto s’y trouvera et qu’elle pourra le revoir avant la soirée, car il lui manquait déjà beaucoup trop et qu’elle avait si hâte de revoir son beau sourire et d’entendre sa belle voix, ce qui la fit sourire niaisement à ses pensées en guettant au loin de ses jolies prunelles scintillantes.

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