Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Vance Dax

Pages: [1] 2 3
1
Les alentours de la ville / Re : Pour le biquet de Harley
« le: jeudi 04 décembre 2025, 06:39:24 »
Lance ignorait s’il préférait Harley ainsi, immobile et passive, ou animée et fébrile. On disait que le calme précédait la tempête, et il espérait que ça ne serait pas le cas, ici. Il s’attendait à recevoir un coup de maillet à son tour à n’importe quel moment. S’il n’avait pas encore de cheveux blanc, il allait sûrement gagner son premier sur cette assignation, et il ne serait pas volé. Le delirium manifeste de la jeune femme rendait la situation extrêmement volatile, et particulièrement tendue.

Mais, après tout, n’avait-il pas proposé ce plan, et convaincu son patron d’y adhérer ? Oui, il allait y gagner, et il croyait assez en lui-même pour se convaincre qu’il avait fait le bon choix. Alors, comme face à un prédateur menaçant de se jeter à sa gorge au moindre signe de peur, il restait aussi calme que possible, de manière improbable, par pur instinct de survie.

Même lorsqu’elle accepta son offre, il ne se sentit pas rassuré. Il la savait agile et très forte. Il ne doutait pas que cette femme ait la capacité de le battre au corps-à-corps, même s’il était particulièrement bon lui-même. Il n’allait ni se surestimer, ni la sous-estimer. Cette philosophie l’avait gardé en vie jusqu’à aujourd’hui, au contraire des deux hommes qui l’accompagnaient.

« Très bien, accorda-t-il à la folle en contournant le maillet sanglant qui venait de fracturer le béton en tombant. Nous allons prendre un hélicoptère ensemble. C’est l’affaire d’une heure de route. »

Peut-être dormirait-elle à bord. Il en doutait. Elle semblait surexcitée, et d’autant plus depuis que la perspective de voir son Joker se profilait. Vraiment, il espérait que le patron saurait la gérer. Il n’en doutait pas vraiment, mais elle était juste bien plus imprévisible et atteinte qu’il ne l’avait escompté. Il s’attendait à voir une personne atteinte d’un trouble de l’identité sévère, pas… ça.

Il la guida à l’extérieur, passa un appel sur sa radio et, bien vite, un bruit d’hélice caractéristique se fit entendre, tandis qu’un élégant ACH160, non pas que Harley puisse en apprécier la qualité et le confort, sans doute, apparaissait pour venir se poser dans la cour désaffectée.

Lance s’avança, et faillit proposer son aide à Harley avant de se raviser, la laissant grimper souplement d’un bond à bord avant de suivre. Le casque sur les oreilles, Lance n’eut pas besoin d’entendre clairement la question du pilote pour répondre :

« On y va. »

Ils y iraient seuls, oui. Ainsi, l’engin décolla et les portes se refermèrent, et, une fois à une altitude suffisante, l’appareil commença à accélérer franchement, poussant à une vitesse excédant largement les 250km/h après quelques minutes à peine de vol. De son côté, Lance essayait de se concentrer sur le panorama, se donnant un air concentré, comme s’il guettait un signe de danger, quand le vrai danger se trouvait face à lui. Finalement, il n’y tint pas, et il tourna le regard vers Harley pour la voir en train de le fixer, les yeux fixes, son casque semblant être un accessoire futile sur la tête d’une poupée inanimée ultraréaliste, et un frisson dévala son échine.

« Je pense que je vais essayer de dormir un peu, dit-il machinalement. Le trajet ira plus vite comme ça. Vous devriez essayer. »

Bien sûr, il n’allait pas réussir à dormir. Pas là. Pas sans somnifère non plus. Mine de rien, deux de ses hommes venaient de mourir d’une des pires façons possibles, et c’était quelque chose qu’il n’allait pas oublier. En tentant de fermer les yeux, il voyait leurs visages se superposer à leurs dépouilles grotesques.

2
Une réalité de la vie de Vance était qu’il était amené à croiser des gens très divers, et des femmes en particulier. Son profil pouvait séduire tout type de créature, de la mieux mise à la plus mal fagotée. Ce qu’il avait appris, cependant, était que les femmes avaient toutes la même bête en elles, et qu’elles finissaient toutes dans les mêmes états. Alors, il ne se concentrait plus depuis longtemps sur les apparences, et il ne s’embarrassait pas d’imaginer quoi que ce soit de spécial pour qui que ce soit. Ce qu’il cherchait, par contre, c’était des femmes capables d’assumer entièrement leur côté animal et de s’y complaire totalement. En cela, Catalina passait pour une prodige, celle-ci ne faisant à aucun moment mine de vouloir se dérober à sa vue ou à la situation, ou à devoir commenter leurs actes, ou s’excuser pour son appétit. Certaines l’auraient fait, de peur d’être considérées comme des salopes, mais elle avait clairement réalisé, elle, que ce n’était pas un mal d’en être une, et que personne ne devrait proférer ce mot hors d’échanges scabreux et à dessein. Elle était femme accomplie, tout simplement.

En tout cas, ils n’avaient plus fière allure. Aucun d’eux. Et si Vance était évidemment moins débraillé que Catalina, les dégâts se cantonnant surtout à sa braguette, son entrejambe, et à la fine couche baveuse de rouge à lèvres qu’il pourrait cacher à l’intérieur de son pantalon une fois fermé, il exposait des signes différents, comme une certaine rougeur au visage, un air légèrement absent, comme flottant, maintenant que le pic de sa jouissance avait fini de le marteler en ne laissant derrière lui qu’un vide et une hébétude parfaitement normaux, mais bien visibles à qui savait regarder.

« Tu ne perds jamais le nord, s’amusa-t-il en riant tandis qu’il se dandinait pour ranger son attirail et refermer sa braguette. On ne dira pas que j’ai été un profiteur. »

Tranquillement, il ouvrit le fameux minibar, sélectionnant une petite bouteille de whisky et une autre de vodka tandis que leur limousine s’insérait sur le parking de l’hôtel, tournant devant la réception pour les déposer devant et déclencher l’apparat classique de ce genre de lieux, avec un voiturier déçu de voir un véhicule avec chauffeur, et un majordome trop mielleux à la porte, qui reçut néanmoins son billet de l’homme. Pas de regards surpris, ou d’airs transis : ces gens recevaient régulièrement du beau monde et, pour ce qui était de leur état, là aussi, ils en voyaient passer d’autres.

Pendant leur petit trajet en ascenseur, il s’était permis de libérer docilement son bras de la prise légère de la brune pour le glisser dans son dos, sa large main gagnant ses reins avant de s’aventurer à ses fesses, comme s’ils étaient deux adolescents indécents cherchant à montrer publiquement leur affirmation sexuelle. En soi, c’est surtout qu’il affirmait ses intentions par rapport à elle. Il revint à ses reins à leur arrivée, marcher étant plus pratique ainsi, et il la suivit sans un mot, notant quand même le numéro 286 avant d’entrer à son invitation.

En parfaite hôtesse, Catalina lui fit faire le tour des lieux, et Vance ne manqua pas de noter tant le luxe de la suite que la quantité d’équipements très arrangeants s’y trouvant. Ils auraient, clairement, l’occasion de s’amuser plus que de raison. Mais ils finirent déjà leur cheminement au salon, Vance laissant ses bouteilles emportées sur la table basse tandis que Catalina s’affairait au minibar, imperturbable malgré son maquillage déjà ruiné et le naturel des courbes plantureuses qui bougeaient de manière peu propices à la concentration dans son tailleur.

D’ailleurs, il n’avait pas tout de suite répondu à sa petite énumération, et il se réveilla soudainement, réalisant l’effet hypnotique que son postérieur dénudé et bien intentionnellement offert à sa vue avait eu sur lui. Ah ! Il se connaissait pourtant bien. Il pouvait jouir dans une bouche, mais il n’était jamais rassasié sans un con. Et s’il pouvait avoir de tout et se resservir, il n’était jamais homme à se dérober non plus. Sa nature le dominait et un sourire entendu passa sur ses lèvres tandis qu’il se relevait du canapé.

« Sers-moi donc un whisky, si tu veux bien. »

Il la laissa faire tout en se dirigeant doucement vers elle, s’avançant à pas de loups vers sa croupe cambrée alors qu’elle s’occupait de préparer leurs verres. Elle pouvait sans doute le voir approcher en reflet, mais elle n’en affecta rien de visible, et il finit par se porter jusqu’à elle, une main à ses hanches, l’autre empoignant une fesse brièvement avant de la claquer fermement, mais sans trop de violence non plus. Son aine vint se coller à sa croupe et le bulbe mollasson de son entrejambe se mettait déjà à témoigner d’une vigueur renouvelée, épaississant et durcissant nettement contre elle tandis qu’il lui soufflait :

« Tu crois qu’on va réussir à le boire, ce verre ? »

3
Prélude / Re : Lapi-mielle [Vanéalidée !]
« le: samedi 29 novembre 2025, 00:29:12 »
J'adore l'idée qu'elle soit allergique aux carottes. ;D

Bienvenue à toi !

4
Prélude / Re : Maeilera - Unicorn Queen [Vanéalidée !]
« le: vendredi 21 novembre 2025, 22:20:26 »
Bienvenue à toi avec ta superbe licorne !

5
La jouissance de Catalina fut clairement extatique. Elle se contracta si bien autour de ses doigts qu’il lui fut impossible de les sortir et, plutôt que d’essayer, il s’amusa à continuer de les agiter tandis qu’elle partait dans une envolée passionnée aux nues, s’agitant tant bien que mal en dépit du serrage intense de la belle. On ne pouvait pas dire d’elle qu’elle possédait un périnée fragile, et le mâle avait déjà hâte de sentir celui-ci se contracter contre sa queue tout à l’heure.

Pour le moment, sa priorité n’était cependant pas là. Car lui aussi était en train de sombrer, et la belle brune ne l’oubliait pas dans son hébétude orgasmique, semblait s’ancrer à son manche de la bouche comme si elle risquait de se noyer sinon, creusant ses joues en le pompant désespérément, se l’enfonçant bien profond dans sa gorge vibrante de gémissements sourds en réclamant qu’il ne la laissa pas seule dans son état second.

Et elle n’eut pas longtemps à attendre. La main dans ses cheveux prit le contrôle, se servant d’elle comme exutoire plus qu’il ne la guidait désormais, la levant et descendant le long de sa bite sans la moindre nuance, dans un rythme purement masturbatoire, commençant à grogner et à souffler rapidement tandis que le corps gonflé palpitait follement sur sa langue.

« T’es une gourmande, alors ? Vas-y, avale-moi tout ça ! »

Vance gémit et râla en se raidissant sur la banquette, la soulevant en poussant bien à fond dans sa gorge tandis que ses palpitations se calmaient, soudain suivies de pulsations puissantes qui la remplirent généreusement en la laissant avaler le tout sans autre possibilité. Il se relâcha, repoussa, et se relâcha encore avant de s’arrêter, sa main la tirant pour lui permettre de libérer son mandrin avant de la laisser retomber sur ses cuisses, la main reposant toujours sur sa tête, mais ouverte et réconfortante.

Assez vite, le Franco-japonais se mit à ricaner joyeusement.

« Tu me permets de recharger, ma beauté ? D’ailleurs, ajouta-t-il en examinant l’extérieur, nous serons bientôt sortis du parking. »

Ce qui voulait dire qu’une fois sur la route, la réception du palace était à moins de cinq minutes. Il soupira d’aise en la libérant et en se calant confortablement, sans faire mine d’être pressé de clore l’affaire ou de se remettre dans un état présentable. Au contraire, il la regardait avec une anticipation évidente, ses yeux semblant plus la voir comme un morceau de viande dont il pouvait jouir que comme une personne, puisqu’il pensait, en cet instant, au sexe, et à tout ce qu’il pourrait encore faire avec elle.

« Ce n’était qu’une… mise en bouche, s’amusa-t-il. J’ai encore des plans scabreux pour toi ; et les forces de les mettre en exécution. »

6
Une femme adroitement doigtée avait souvent tôt fait de commencer à perdre le fil de ce qu’elle faisait. Vance aurait simplement pu profiter de la fellation sans rien faire et ne pas risquer de voir Catalina s’arrêter ou perdre en adresse, mais il n’aimait pas rester inactif et recevoir sans rien rendre. Et on le traitait de monstre ! Quoi qu’il en soit, il fut très positivement étonné de constater assez vite que, si elle appréciait manifestement ce qu’il lui faisait, elle n’en défaillait pas pour autant.
Plus encore, elle ne défaillait pas, mais se montrait plus proactive encore, et en demandait encore plus. Il pouvait la sentir presser contre ses doigts, en demande, tandis qu’elle poussait son épais mandrin dans sa gorge avec une facilité déconcertante. Il était plutôt rare qu’une amante y parvienne et il poussa un soupir de satisfaction surpris et un ricanement amusé, pressant sa tête pour l’y garder un instant avant de la laisser se replier.

« La réalité a le mérite de pouvoir nous surprendre. »

Il ne la commanda pas, et la laissa faire, mais il passa une nouvelle barre lui aussi, comme il la sentait mouiller abondamment sous son doigt. Il se retira une seconde de son dessous en dentelle humide, et tira le tissu pour le rouler contre sa cuisse, délivrant sa fente pour y revenir plus librement. Sans la résistance de la lingerie, il pouvait pousser sa main où il le voulait et son doigt, cette fois, glissa dans le creux de son vagin pour s’y glisser lentement.
Il était épais et dur, comme on pouvait s’y attendre des doigts d’un vieux bodybuilder de son gabarit, et il l’écarta d’un doigt comme de deux, s’introduisant progressivement en poussant lentement et par à-coups, pliant ses phalanges pour aller caresser la face intérieure sensible de son clitoris sur son passage ; ce fameux point G que tant semblaient chercher comme le Graal quand une recherche Google leur permettrait d’en apprendre plus sur le sexe féminin que tous leurs ancêtres masculins cumulés.

Il la doigta ainsi, s’enfonçant finalement entièrement en elle et commençant à frotter son renflement dur en allant et venant doucement, tandis qu’elle se faisait une joie honnête de le servir de sa bouche sans jamais se confondre en piaillements désolés le temps d’une pause salutaire. Elle le suçait, le branlait, le pompait, l’enfonçait dans sa gorge, tantôt fougueusement, tantôt langoureusement, ne le laissant pas trouver de repères dans cette avalanche de sensations qu’elle lui prodiguait.
Dans l’habitacle, les bruits montaient. Ceux des succions couvrant sa verge, ceux de la mouille parfois agitée avec plus de vigueur par le mâle entreprenant, mais aussi ceux de leurs râles, de leurs gémissements, et, s’il restait actif et constant, Vance se tassait, se perdait dans la banquette tandis qu’il perdait peu à peu pied avec le réel et tout ce qui pouvait les entourer.

La voiture avait avancé jusqu’à la porte d’où leurs poursuivants discrets étaient sortis, et la plupart étaient encore là, en train d’essayer de regarder par les vitres noires sans tain, téléphones à la main et prêts à filmer et photographier. De l’intérieur, la scène était anxiogène, mais ils étaient en sécurité, et pouvaient bien se croire cernés par des voyeurs pervers s’ils le voulaient.

Peu à peu, Vance, lui, se sentait partir, et sa main se mit à imposer un rythme et une ampleur plus exigeants à la belle brune, qui se retrouvait bien sollicitée en récompense de son savoir-faire et se voyait de plus en plus assaillie d’un côté et pressée de l’autre, tandis que le sexe de Vance palpitait dans sa bouche, prêt à la gratifier du témoignage de son plaisir, alors qu’il la sentait, elle, se serrer progressivement et de plus en plus, prête à jouir à ses caresses.

7
Le coin du chalant / Re : Les délices d'Ashley
« le: vendredi 07 novembre 2025, 04:40:08 »
Bonjour (et rebienvenue ?) !

Je passais là et une idée s'est imposée à moi, idée que voici :
Vance pourrait croiser Ashley lors d'une soirée privée, le genre de fête en penthouse de riche à laquelle on n'invite pas les filles seulement pour qu'elles fassent joli, et pas sans la promesse d'un gain garanti. Pendant celle-ci, il la repérerait parmi les belles du soir, et ne chercherait même pas à se présenter : ses hormones sont à leur maximum et il la veut maintenant. Pas un mot, pas un nom, juste du cul, jusqu'au moment où, satisfait, il pourrait lui laisser un cadeau et prendre son numéro, devenant potentiellement un de ses sugar daddies.

Le scénario est évidemment purement H, avec un côté très extrême, du consenti non consenti en perspective et aucun aspect social dans l'immédiat. C'est spécial, mais je te le laisse là, et tu me diras ce que tu en penses, ou pas.

8
Si Vance avait été quelque peu sec et sur ses gardes en quittant le salon, sur la défensive, on n’aurait pu justifier de lancer une pierre à Catalina. Peut-être parce qu’elle se trouvait sur un petit nuage, elle avait suivi et souri, et rien ne semblait pouvoir affecter la candeur avec laquelle elle semblait appréhender la suite des événements. Qu’importait, après tout, s’ils se retrouvaient dans un bouchon interminable pour faire les 200m les séparant de la réception du Ritz, puisqu’ils étaient ensemble et qu’ils avaient, finalement, un peu de temps devant eux.

Pour le mâle, ce fut l’occasion de mesurer la température entre eux, et d’estimer l’intérêt que lui portait réellement la belle, tout comme son appétit. Il va sans dire qu’il ne fut pas déçu, son regard suivant ses gestes tandis qu’elle se mettait en action d’une manière si naturelle que son allant aurait probablement intimidé la plupart des hommes suffisamment pour les faire débander immédiatement.
Quant à Vance, s’il ne bandait pas encore comme un taureau, ce n’était pas par défaut d’excitation. S’il était en pleine forme, l’âge imposait toujours certaines choses. Entre l’expérience et la mécanique, il restait impassible dans l’immédiat, sa virilité ne se déployant que paresseusement tandis qu’elle venait la chercher en se dévoilant elle-même.

D’une main plus agile et douce qu’on ne l’aurait pensé, il contribua à exposer le corsage maintenant bien déployé de son chemisier en tirant sur le col, caressant son épaule à son passage, la peau rugueuse laissant frissonner le satin lumineux de la sienne. Il l’admira sans détour, exprimant son appréciation par un sourire et un gloussement rauque derrière ses dents, un soupir d’intérêt, tant de signes, discrets mais explicites, qui encourageaient la brune en mouvement.
Quand elle se porta à lui pour effleurer ses lèvres, il la cueillit aussi d’une main sur le flanc, la large paluche le couvrant pleinement et la tenant fermement malgré la force manifestement minimale mise dans le geste. Il la laissa faire, ne se porta pas à elle pour faire mine de l’embrasser, soutenant son regard et élargissant légèrement son sourire d’un ton coquin en l’entendant souffler son aveu.

« Voyons si la réalité bat la fiction, retourna-t-il, en une référence à leur échange sur la réalité virtuelle. »

Il la regarda se dérober, et descendre, suivant toujours ses yeux, jusqu’à ce qu’elle lâche les siens. Alors, il s’intéressa à l’ensemble, à toute la scène qu’elle lui offrait, et il se mit à l’aise, se plaçant mieux, montant un pied sur la banquette, jambes écartées pour lui laisser la place. Il ne se faisait aucune idée fausse sur la suite du programme et il écarta ses mèches de cheveux rebelles de son visage tandis qu’elle venait cueillir le vît chaud, légèrement palpitant, épais, lourd, mais encore souple en mains, entre ses lèvres pulpeuses.
Il souffla, râla d’un plaisir délivré au contact de la langue humide et du souffle chaud, rassembla ses cheveux à l’arrière de sa tête en un chignon qu’il tint fermé d’une poigne ferme, mais ne la privant pas de sa liberté, sans douleur, et se relâcha progressivement tandis que sous la langue, entre ses lèvres, il durcissait au contraire, grossissait, grandissait, dévoilant la vérité sur le membre sur lequel courait de nombreuses rumeurs. On le disait ramolli et atrophié par les stéroïdes ou, au contraire, plus gros que le plus gros des sexes humains jamais vu. Et s’il était certainement à classer parmi les plus impressionnants, il n’était certainement pas monstrueux. Il était possiblement surprenant et intense à gérer, il fallait probablement à certaines un peu de temps pour s’y faire, mais, s’il remplissait entièrement à coup sûr, il n’avait rien d’impossible, et Catalina le saurait vite tandis qu’elle s’adaptait, sans un mot ni un signe de lutte, pour le garder et le gratifier à sa digne mesure.

Il soutenait ses regards en s’excitant de son contact, de ses caresses, son souffle lourd, plus rapide, plus ample, et, arrivé à un certain point, il lui en fallut plus. Il lui fallait s’impliquer. Agir. Alors, comme il se sentait monter et définitivement raide et parti pour la nuit, il n’y tint plus, et il se pencha sur la belle brune pour l’attraper par la jupe, la soulevant sur la banquette pour l’y reposer sur le côté, un peu recroquevillée, tandis qu’il finissait de remonter le court vêtement à sa taille.
Et, tandis qu’elle reprenait son loisir, il glissa sa main entre ses cuisses qui s’ouvrirent pour lui, caressant son entrejambe avec une intensité calculée, par trop forte, pour ne pas lui faire mal, mais assez appuyée pour les rudes phalanges se fassent sentir et frottent son bouton d’amour à leur passage le long de sa fente encore couverte. Il la sentit mouiller rapidement et s’invita finalement sous la belle pièce de lingerie, qui s’écarta pour lui, un doigt écartant ses lèvres intimes pour la caresser avec une obscénité experte.

9
Si le moindre doute avait pu persister quant aux intentions de la belle Catalina, ces doutes étaient certainement levés pour tout le monde à ce stade. Son enthousiasme à délaisser l’événement pour s’adonner à quoi qu’il puisse bien désormais se produire avec Vance traduisait tout l’engouement qu’elle avait à être en sa présence, et à être le sujet de son indivisible attention.
Quant à sa réponse au sujet de l’opposition entre réel et virtuel, il serait presque redondant d’évoquer le sourire qu’elle tira à l’influenceur-star crapuleux. La manière qu’elle eut de rejeter en bloc tout ce que l’argent pourrait lui apporter à cet instant face à ce qu’elle-même avait obtenu et pouvait obtenir en disait long sur l’appétit qu’elle nourrissait.
Et ce n’était pas plus mal pour elle, autant que pour lui, car, en dépit des effets du temps, Vance restait aussi fougueux qu’un homme dans la fleur de l’âge. Déjà, la sensation de la poitrine pressée contre son bras, et le constat d’une pointe roide perçant lingerie et tissu pour lui témoigner sa sensibilité et son excitation, la mettait bien en appétit lui aussi.

« Au regard de vos arguments, Catalina, attention à ne pas récolter plus que vous pouvez porter. »

L’avertissement malicieux s’accompagna d’un gloussement rauque, plus rauque que d’accoutumée, comme sa voix marquée par la chaleur et la tension du désir.

« Quant à mon heure de départ, j'ai la chance de n'être ni un enfant, ni sénile, ni Cendrillon. Je resterai aussi longtemps que le plaisir me retiendra. »

Sans doute la tension incendiaire régnant entre eux était-elle bien visible. Sans même y faire attention, le Franco-japonais voyait des regards se poser sur eux. Il pouvait y voir des émotions diverses et y deviner des sources variées.
Ceux qui ne les connaissaient pas pouvaient simplement être étonnés de la différence d’âge manifeste entre ces deux adultes aux intentions discrètes, mais manifestes, tandis que d’autres voyaient en eux deux riches écœurants, et le stéréotype du vieux milliardaire promenant sa huitième croqueuse de diamants avant qu’elle devienne trop vieille à son goût et lui soutire à son tour la moitié de ses biens.
Ceux qui reconnaissaient Dax variaient du détachement total, sa réputation le précédant, à un dégoût affirmé, son business de truand, ses connexions nauséabondes et ses opinions méphitiques le précédant aussi comme un fumet rance.

« Prenons ma voiture, trancha-t-il en prenant un chemin apparemment aléatoire, mais bien réfléchi. La célébrité apporte avantages et inconvénients. Surtout quand on est une figure aussi controversée. Faire la une de la presse à scandales demain matin serait notre sort le moins grave si nous traversions seulement une rue en marge d’un tel salon. Nous ne sommes certes pas en Amérique, mais je ne sous-estimerais pas la colère d’un Chinois. »

Il laissait entendre qu’une menace pourrait peser sur eux en pleine rue. En effet, il ne manquait de courriers de haine et de menaces de mort. Il en recevait plus que de courriers de fans. Bien plus. Sa voiture était une solution discrète et sûre pour rejoindre l’hôtel. Elle serait aussi confortable et propice à un rapprochement moins public.

Le chemin qu’il avait pris les conduisait vers le bout du centre des congrès, dépassant porte après porte en se fondant dans la foule, sans manquer pour autant de se faire remarquer sur leur passage. Plusieurs inconnus de tous bords avaient dégainés leurs téléphones pour laisser entendre un clic caractéristique. Pour la discrétion, c’était raté. Mais ils pouvaient encore traverser la rue en paix.
En arrivant au bout de leur pérégrination, Vance avait tiré son téléphone et appelé le dernier numéro, signalant laconiquement à la personne au bout du fil qu’il sortait et raccrochant. Lorsqu’ils arrivèrent à une sortie de secours tout au bout du hall, des agents de sécurité étaient arrivés pour leur ouvrir, et refermer derrière eux, et une grosse berline luxueuse noire les attendait, moteur allumé. L’ancien catcheur ouvrit la portière arrière et fit grimper Catalina, la laissant s’enfoncer au bout de la banquette avant de grimper à son tour, refermant tandis que le véhicule démarrait tranquillement dans un vrombissement sourd.

Une vitre sans tain séparait l’avant de l’arrière, forcément pour l’intimité du propriétaire, et le chauffeur s’engagea dans le bouchon menant à la sortie tandis que le Ritz Cartlon de Shenzhen était, lui, déjà bien visible, juste là, de l’autre côté de la rue. La décision de Vance pouvait sembler excessive, cependant, ils pouvaient déjà voir des individus quitter le hall par la porte principale en balayant les alentours du regard, semblant chercher quelqu’un ou quelque chose. Ils n’auraient clairement pas été tranquilles et là, au moins, personne ne les verrait et ne les ennuierait.

Le colosse occupait largement son côté de la banquette moelleuse et, lorsqu’il pivota pour se tourner vers sa compagnie du soir, tout signe de la dureté présente lors de leur extraction digne d’un commando disparue pour laisser revenir la candeur et le charme précédents, c’était comme s’il se portait à elle sans pourtant s’avancer. Il ne s’était pas attaché, non plus, laissant cela dit entendre qu’il se réservait la possibilité de bouger.

« Bien, Catalina. Cette voiture a un modeste minibar, elle aussi. Voulez-vous commencer à boire dès maintenant ? Ou bien… »

Son sourire s’altéra, la bonhommie changeant en un rictus prédateur et assuré tandis qu’il passait un bras sur les appuie-tête pour glisser le bout de ses doigts dans les cheveux noirs de la belle.

« Préférez-vous une autre dégustation ? »

10
Peut-être Vance avait-il réussi à calmer un peu la jolie brune. En tout cas, si le rouge ne quittait pas son visage, elle s’était ressaisie et avait une attitude plus à son avantage. Elle devait maintenant se sentir plus à l’aise ; d’autant qu’il lui dissimulait à peine les avances qu’il se permettait de lui faire. Sans doute le rouge qui lui restait ne venait-il plus de l’embarras, mais d’une autre émotion, bien différente ?
Le Franco-japonais pouvait bien passer pour un satyre, mais il n’était plus à ça près. Son image publique le figurait au milieu de femmes bien trop jeunes pour lui, selon la bienséance. Et, en privé, il allait bien plus loin avec elles qu’une main sur les reins.

Quant à la beauté en question, elle n’était certainement pas contre son petit jeu, allant jusqu’à l’inviter bien plus ouvertement à l’accompagner à son hôtel ce soir. Elle lui proposait un verre, mais on savait ce que ce genre de perche signifiait. Et, si elle avait dû partir ce soir, il aurait pris la liberté de l’héberger et de la renvoyer chez elle à ses frais demain. Entre eux, l’objectif était assez clair, et partagé.
Il ignorait l’âge de Catalina, et, à vrai dire, il s’en fichait. Elle était belle, très à son goût, et totalement ouverte à ses appels du pied. Il tentait de deviner le genre d’appétit que cette femme digne mais profondément féminine et sensuelle pouvait révéler dans l’intimité, et il la devinait gourmande et libérée.
Un regard glissa sur elle brièvement, avec un sourire à la fois amusé et appréciateur.

« C’est une invitation très généreuse, Catalina. Je ne saurais la refuser, assura-t-il sans s’en départir. Vous savez clairement comment… savourer le moment. »

Une main se posa sur son avant-bras sans rien peser en apparence, mais avec une intensité imperceptible, non pas physique, mais symbolique. Ils ne s’étaient pas encore touchés, et ce petit geste marquait une étape entre eux. Catalina lui laissait savoir qu’elle était disponible pour son propre toucher, et le prétexte trouvé comme alternative à leur départ précoce du salon n’était clairement que cela. Elle-même admettait que le produit n’avait rien de passionnant.
Sans doute avait-elle pourtant déjà investi dedans, tout comme lui, car, si elle parlait bien du dispositif auquel il pensait, l’ère des hommes vissés sur des fauteuils en combinaisons massantes plongés dans leur vie de couple virtuelle avec leur copine IA était au plus à un an de débuter.
Avec un léger souffle du nez, Vance baissa le regard sur sa main avant de poser la sienne dessus, la couvrant entièrement.

« Pensez-moi vieux jeu si vous le voulez, mais je préfère investir dans ces choses plutôt qu’en user. Voyez-vous… Il redressa ses yeux dans les siens, avec intensité. Je préfère largement le réel. »

Si on se trouvait dans une situation où, par moyens, par conditions, par laideur ou par isolation, un tel dispositif pouvait briser la solitude et aider à la masturbation, peut-être était-ce utile. Tout le monde savait, cela dit, que la chose allait prendre des proportions autrement problématiques.
Pour Vance, cela dit, lui qui n’avait pas de mal à s’entourer de belles créatures disponibles et intéressées, quel pouvait bien être l’intérêt ?

Il avait à peine fini ses mots qu’il s’était relevé, mais sans lâcher sa main pour autant. Il l’entraîna ainsi à bas du tabouret avec lui, sans lâcher son regard, tout en glissant sa main sous son bras, l’incitant à s’enrouler autour du biceps épais et à en profiter.

« Allons donc savourer le plaisir des vraies choses, Catalina. Quel est votre hôtel ? »

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Même si sa carrière américaine avait été courte, une blessure l’arrêtant que sa mémoire puisse contester l’ascension du Hulkster, Vance avait eu une belle carrière de plus de dix ans, dont l’essentiel au Japon. En outre, en restant public et médiatiquement pertinent, il avait fini par rejoindre la WWE occasionnellement pour faire des apparitions, des interventions, et intégrer le Hall of Fame de l’entreprise. Ainsi, son image n’avait jamais tout à fait disparu des mémoires des vrais fans, et même des amateurs relativement jeunes le reconnaissaient encore, son profil et sa carrure marquant et restant en tête au même titre que d’autres monstres comme The Rock.

Ainsi, même une jeune femme comme Catalina pouvait nettement se rappeler de lui et connaître son passif, et avoir développé une fascination au gré d’apparitions en série, Vance venant mettre son grain de sel dans les péripéties du moment pour faciliter une transition. Les plus marquées le suivaient même encore sur les réseaux et étaient donc couramment rappelées à sa personne dans leur quotidien. Et l’homme ne fut donc pas étonné de l’entendre gaffer, manquant de l’appeler par son nom de scène. Il était dommage qu’elle ait marmonné le reste trop bas dans ce milieu bruyant.

« Catalina. C’est magnifique, la complimenta-t-il, et de manière très appropriée. »

Il saisit une main un peu gourde pour la lever vers son visage tandis qu’elle rougissait, mimant un baise-main avant de la redescendre et de la lui rendre, sans lâcher ses grands yeux bleus brillants du regard. La belle semblait à moitié assommée par la rencontre, et plongée brutalement dans des fantasmes qui, relégués à l’impossible de longue date, auraient jailli à la surface sans crier gare. Ça arrivait ; pas toujours, mais ça arrivait. Et le Français savait tirer parti de cet état second.

Déjà, il lui accorda une attention totale, souriant et riant à ses propos, et ne la prenant absolument pas de haut ; bien au contraire.

« Oh ! Je ne fais que rester à la page ! Merci pour votre fidélité, Catalina, rencontrer mes fans est toujours un véritable plaisir. Parfois, c’est encore plus plaisant que d’autres. »

Il lui accorda un clin d’œil discret en la laissant récupérer son café et le payer. Et, lorsque son portefeuille tomba de sa main tremblotante, et qu’elle se baissa pour le récupérer, dos tourné à lui, le mâle ne manqua pas d’admirer les courbes se galbant dans le tissu tendu de son tailleur, le bout de sa langue glissant malgré lui entre ses lèvres avant qu’il la cache en buvant son eau. Même d’ici, il pouvait percevoir la masse lourde de ses seins pressés se distinguer de sa finesse marquée. C’était indécent. Délicieusement indécent.

Quand elle remonta en s’excusant, il secoua la tête en signe d’apaisement et se montra rassurant.

« Ces expositions peuvent être éprouvantes. »

Ainsi, il fit mine de ne pas comprendre pourquoi elle était aussi pantelante, le mettant sur le compte d’une hypothétique fatigue quand il était clair qu’elle avait perdu ses moyens à cause de lui. En soi, son ton laissant entendre qu’il savait la vérité, mais il lui tendait une perche, faussement salvatrice, pour entretenir une image indulgente et accessible envers elle. En parlant d’accessibilité, d’ailleurs, Vance ne comptait pas la laisser refroidir, et il comptait bien battre le fer tant qu’il était chaud.

« Mais permettez que je vous évite d’autres déconvenues aujourd’hui. Je tiens à payer vos prochaines consommations moi-même, déclara-t-il, sans manifestement y poser d’alternative, d’autant plus qu’il y rajouta : J’insiste. »

C’était une proposition assez galante, mais elle impliquait un accord tacite. Il ne lui proposait pas de payer ce café, déjà payé de toute manière. Il ne lui proposait même pas de payer sa prochaine consommation. Non, il lui proposait de la couvrir pour la suite de la journée, au bas mot, et cela impliquait qu’il soit là pour la gâter à partir de maintenant. En somme, il l’invitait à passer le reste de la journée avec lui, ou, plutôt, il annonçait son intention de l’accompagner pour le reste de la journée, au moins.

Leurs regards se croisèrent, et il eut cette expression subtile sur le visage, mélange d’un sourire bienveillant et d’un regard profondément intéressé, les yeux communiquant son désir pour elle derrière le masque poli de politesse, laissant savoir à l’admiratrice émoustillée qu’il nourrissait un appétit clair pour sa personne, et qu’elle pouvait oser y croire, et se laisser y aller, et se lancer, pour que se passe tout ce qu’il pourrait désirer, et qu’elle voulait en secret. Il enfonça même la porte entrouverte en demandant, d’une manière faussement innocente :

« Vous partez, ce soir ? »

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Il est une certitude : l’argent ne tombe pas du ciel. Il faut aller le chercher. Pour cela, on peut travailler, ou investir l’argent qu’on a déjà pour en réclamer plus à la fin. Et c’était là la méthode préférée de Vance, même si ses nombreuses opérations promotionnelles revenaient techniquement à travailler.
De lutteur professionnel à entrepreneur, le Franco-japonais avait porté bien des casquettes, et il continuait d’en porter quantité. Paradoxalement, on le connaissait surtout pour son rôle de coach business et pour le style de vie décadent et dispendieux qu’il mettait en avant en ligne, alors qu’il gagnait bien plus en emprunts et en investissements.

Le gros investissement actuel, celui dont il fallait faire partie, tenait en deux lettres : I.A. La bulle enflait, enflait, et enflait encore, et pesait désormais des milliers de milliards de dollars. C’était la promesse d’un des plus gros krachs boursiers de l’Histoire, mais aussi de reviens rocambolesques pour ceux qui auraient placé leurs œufs à travers tout le poulailler. Et ce n’était pas qu’une histoire d’argent : une fois ce secteur mature, il donnerait lieu à la plus grosse mutation sociale jamais vue, et ceux qui profiteraient seraient les maîtres de ce jeu.

Il est donc logique que des gens venaient de tous horizons pour se mêler à des sommets, conférences et conventions sur le domaine, et la China Hi Tech Fair, se tenant dans l’immense Centre de Conventions et Expositions de Shenzhen, près de Hong Kong,ne faisait pas exception ; loin de là.
Si la Chine était à la traîne, comme pratiquement le monde entier, elle tirait toujours son épingle du jeu. Shenzhen produisait des équipements électroniques à bas prix pour le monde entier depuis des décennies. De ses usines sortaient des millions d’articles officiels, mais aussi de contrefaçons, contrefaçons dont le savoir-faire alimentait ensuite le savoir-faire industriel officiel chinois.
C’était du vol et de la copie, légaux, à une échelle gigantesque. Et il était à la fois incompréhensible et naturel que la logique persiste avec l’IA. Car si personne ne semblait vouloir de grandes IA chinoises, personne ne voulait passer à côté des marges énormes promises non plus.

Alors, le centre était plein à craquer, cette fois. Car, cette année, l’IA et, surtout, les gadgets exploitant des IA étrangères sous licence étaient en tête d’affiche. DeepSeek AI était là avec un gros stand et plusieurs conférences, évidemment, mais des centaines d’exposants montraient de nouveaux jouets, gadgets, jeux vidéo, équipements électroménagers, logiciels, et tant de choses parfois improbables, désormais équipés de réseaux logiques et de fonctions contrôlés par IA.
Les trois quarts de ces articles ne fonctionneraient pas, tout comme les trois quarts de la bulle au moins finiraient par brûler, mais tout le monde s’en fichait. C’était la ruée vers l’or et tout le monde voulait voir les cailloux brillants et poser leurs vilaines pattes dessus.

Seuls ceux qui comprenaient ce petit jeu ne semblaient pas dévorés par une ardente volonté de se jeter sur tout ce qui était présenté. Certains étaient là pour évaluer ce qui durerait et ce qui disparaîtrait dans les semaines à venir.
Parmi eux, Vance avait amené avec lui toute une équipe. Ses gens assistaient aux conférences et questionnaient les exposants pour recueillir un maximum d’informations, que des enquêteurs exploiteraient, ailleurs. Lui-même était surtout présent pour la figuration, et pour peser dans d’éventuelles discussions. Si sa personne faisait débat dans pas mal de pays, des pays comme la Chine, aussi avides que corrompus, lui tendaient volontiers la main. On était loin du Japon, où il considérait sérieusement la situation avant de passer déjà à l’intérieur des eaux territoriales.

Mais, puisque son rôle était surtout d’être vu où il le fallait, Vance avait aussi peu d’investissement concret dans toute l’opération. Évidemment, il l’avait ordonnée et il la pilotait mais, la plupart du temps, il ne faisait rien.
Il avait ainsi pris ses habitudes à la terrasse d’un débit de boissons en mezzanine, où il buvait du café, des smoothies ou des shakers protéinés en observant, en lisant ou en se permettant de mater les jolies femmes passant par là. Certaines exposantes, secrétaires et employées étaient absolument délicieuses, et il considérait sérieusement de convier une, deux, ou trois des filles dont il avait récupérer les contacts à le rejoindre ce soir à l’hôtel.

Mais sa réflexion avait fini par être coupée lorsqu’une brune stupéfiante, aux longs cheveux noirs épais, aux grands yeux bleus, au visage pulpeux, à la taille de guêpe et aux formes bien fermes et généreuses, fit son apparition à son tour. Plus que ses attributs physiques, cependant, il remarquait chez elle une assurance doublée d’une sensualité à fleur de peau, signes d’une femme accomplie et en paix avec sa libido. En somme, il avait face à lui une femme d’une valeur bien supérieure à la mêlée, et ce à tous les niveaux, et son orgueil autant que ses instincts le poussaient à la chasser.
Ainsi, c’est en prétextant un besoin de grand verre d’eau qu’il laissa sa petite table et se fraya un chemin jusqu’au comptoir à nouveau, s’y plaçant à côté de la belle et demandant son verre avant de faire mine de la découvrir, tournant la tête et posant son regard sur elle. Là, il fut étonné, cela dit, de la voir en train de le dévisager, avec une expression typique d’incrédulité mêlée de surprise. Vance connaissait ce regard et il esquissa un léger sourire encourageant.

Etait-il tombé sur une admiratrice ? De la figure de Wonder Vance, ou de Vance l’influenceur ? Il n’en aurait pas tant demandé, mais il prenait volontiers, car la chose l’aiderait assurément à atteindre son objectif.

« Bonjour, lança-t-il, en anglais, de sa grosse voix, Je suis Vance Dax. Et vous êtes ? »

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Les alentours de la ville / Re : Pour le biquet de Harley
« le: jeudi 16 octobre 2025, 06:32:29 »
Dans ce domaine professionnel, on ne montait pas les échelons en se montrant timoré, prudent ou conservateur quant à ses ressources. On brillait par les résultats. L’important était de rapporter plus que ce qu’on coûtait, et de revenir en vie pour pouvoir récupérer les lauriers. Alors, malgré le danger, malgré l’extrême volatilité de la situation et du sujet, Lance, stoïque, se tenait droit et restait calme, sachant que, tel un animal, la folle sentirait sa peur et le considérerait comme une proie dès lors qu’il commencerait à péter d’angoisse. Du sang lui avait giclé sous un œil, mais ce n’était rien. Il resta là, attendit, lança son appât, et attendit.

Une fois trois secondes passées sans qu’il n’ait rendu l’âme, l’homme savait qu’il avait pioché le bon numéro. Mais il devait rester prudent. Levant un regard assuré dans celui, halluciné, de l’arlequin, faillit lui tirer un frisson de peur, mais il resta calme, conscient que ce maillet absurde, qu’elle ne soulevait sûrement que par la force de sa volonté et de ses croyances en son personnage, pouvait toujours se relever pour l’écraser, lui aussi.

« Vraiment désolé. »

Il s’efforça de compatir véritablement. C’était fou ce qu’on pouvait générer comme émotions quand sa vie en dépendait ! On disait bien que les victimes de torture finissaient par pouvoir délivrer des mensonges en série, sous polygraphe, sans aucune anomalie, juste par instinct de survie, après tout. Et, comme il la voyait froncer le nez au passage de la fumée de sa cigarette, il s’occupa de s’en débarrasser, l’écrasant tranquillement sous sa semelle en soufflant sa bouffée délibérément aussi loin que possible derrière lui.

« Malheureusement, Madame, je n’ai pas les informations souhaitées. Mon employeur, cependant, souhaiterait échanger celles-ci. Il requiert simplement un échange de services. »

Il la dévisageait, évaluant s’il était bien avisé de la conduire hors du territoire japonais, sur le navire de son patron. Sans doute le fallait-il. Vance Dax fonctionnait à l’ancienne, et il ne considérait jamais un accord tout à fait scellé avant d’avoir physiquement serré la main d’un homme… ou toute autre chose d’une femme. Malgré son âge, cet homme restait libidineux au possible, ce qui avait été une force pour lui, mais constituait une faiblesse aussi. Lance s’inquiétait que son employeur cherche à profiter de l’instabilité mentale de cette femme pour lui faire faire n’importe quoi. Le doute était pour le moins justifié, mais il ne pouvait rien faire à ce niveau.

« Si vous voulez bien laisser ici vos armes, un hélicoptère nous conduira dans les eaux internationales, où il est disposé à vous rencontrer. »

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Les alentours de la ville / Pour le biquet de Harley
« le: jeudi 21 août 2025, 07:27:39 »
Le quadragénaire s’avançait dans la gueule du loup. Et il en avait parfaitement conscience. En civil, le visage tranquille, sûr de lui, une barbe de trois jours grisant ses joues, il était flanqué de deux acolytes plus jeunes, taillés comme des armoires, l’air dur cachant une confiance moins inébranlable que la sienne. La vieille école abandonnée, comme de plus en plus d’écoles japonaises en raison du déclin démographique, résonnait de leurs pas, sciemment, tandis qu’une ombre, agile, silencieuse, les suivait, et les guettait. Leurs grosses godasses tactiques noires, principal signe trahissant leur véritable nature, firent crisser la poussière et les morceaux d’enduit en s’arrêtant dans la cantine abandonné, où le meneur décida de cesser la marche. Mains dans les poches, désarmé, il alluma une cigarette et attendit, patiemment, tandis que ses hommes ne cessaient de scruter nerveusement leurs alentours.

L’attaque fut soudain, brutale. Une silhouette bigarrée, fine et souple, fondit soudain sur eux en levant un maillet en bois aux dimensions improbables. Et, comme le premier homme de main était frappé de plein fouet et qu’une gerbe de sang s’échappait de sa gueule cassée dans des borborygmes dégoûtants, leur chef se replongea dans la discussion qui l’avait menée là.

- - - -

« Une folle. »

« Lycka Naoe est un atout inespéré, Monsieur. »

« Une gymnaste complètement timbrée qui se prend un personnage de comic book et commet des crimes en cherchant son Joker… »

« Précisément, Monsieur. »

Vance avait lancé un regard aussi décontenancé que dubitatif à Lance, mais il n’avait rien rajouté, aussi celui-ci avait-il pris la liberté d’appuyer son idée.

« Madame Naoe… Ou, plutôt, Harleen Quinzel… est un électron libre, un élément instable bien connu que les autorités s’attendent à voir débouler tôt ou tard à nouveau. Ils ne lui connaissent aucun lien, et aucune autre motivation que celle de chercher son ‘biquet’ et de l’attirer par le chaos. Personne ne chercherait à tracer ce genre d’événement jusqu’à vous, si elle s’y prenait seule. »

« Et comment est-ce que je la motive à me rendre ce service ? Ça reste dangereux. »

« Facile. Vous donnez son Joker à Harley Quinn. »

Vance dévisagea son agent avec incompréhension, jusqu’à ce qu’une lueur passe dans son regard. Ses yeux s’arrondirent, et il éclata de rire.

« Bordel, Lance ! Je vous sais tordu, mais là… D’accord, je vous fais confiance : amenez-moi cette Harley Quinn, et je jouerai de mes meilleurs charmes pour la convaincre de m’aider en échange de ce qu’elle ne pourra jamais refuser. »

- - - -

Après une brève tentative de lutte, le deuxième agent avait fini par prendre un coup de maillet et par s’écrouler, et la figure clownesque s’apprêtait à porter un coup fatal quand la voix du chef, toujours tranquille, et immobile, l’arrêta soudain. Comme il ne se montrait absolument pas hostile, elle ne l’avait pas considéré comme une cible. Ou, plutôt, pas encore. Et, bientôt, elle le considérerait comme un ami.

« Harley Quinn ? Vous pouvez m’appeler Lance. Mon employeur aimerait vous voir pour une affaire très importante. »

Malgré la menace imminente d’un coup de maillet bien senti, il ne cilla pas, sa confiance la tenant sûrement à peine pour le moment. C’est que cette fille avait une sacrée force !

« Il requiert vos services en échange d’informations. Des informations concernant un individu connu sous le pseudonyme du Joker. »

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Prélude / Re : Lynn, à fleur de peau
« le: mardi 15 juillet 2025, 20:39:08 »
Jolie gueule, nice body, discussion limitée... Check. Je prends. ;D

Content de te voir (enfin) débarquer! Je pense que tes aventures ici vont t'amuser. ;)

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