Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Vance Dax

Pages: [1]
1
Colm Swire avait l’habitude de faire craquer les filles BCBG et même leurs mamans. La vieille tradition gladiatoriale, semblait-il, ne s’était jamais tout à fait effacée. Chaque période de préparation au combat était ponctuée de visites de femmes d’âges divers, mais toujours aux portefeuilles très lourds, habillées, fardées, ornementées au prix des voitures de la famille moyenne américaine au moins. Elles voulaient juste le voir, dignes et fières, mais, presque toujours, ses avances trouvaient un terreau fertile.
Après les combats qu’il gagnait, c’était encore pire. Il s’envoyait en l’air pendant des semaines. Et la meilleure ? Il palpait plus pour ça que pour sa victoire.

Alors, une Nathalie humiliée et cokée jusqu’aux yeux ne ferait pas un pli. Il connaissait ces petites bourgeoises. Son côté princesse ressortait enfin. Elle voulait expulser sa colère et trouver quelqu’un pour la lui jeter dessus. Et il était là, loin de la craindre. Il lisait dans son regard la voracité de son appétit et l’urgence de son mal, et il la regarda se déboutonner dans une tentative de sensualité dominante et sulfureuse à laquelle elle n’était clairement pas habituée, mais qu’elle assuma jusqu’au bout. Le boxeur gloussa, amusé par cette transmutation de la sage et discrète secrétaire, et mata avec intérêt la dentelle hors de prix que personne, jamais, ne voyait, mais qu’elle lui dévoilait avec un message clair : elle voulait se faire toucher, se faire explorer.
Elle s’écrasa sur lui, l’attaquant, l’agressant, cherchant à le conquérir d’un baiser carnassier. En vérité, elle cherchait à reconquérir sa fierté. Pour ça, le chemin serait bien long, mais elle ne le réalisait pas encore. L’Anglais lui tint tête et lui rendit la pareille, et ses mains descendirent à sa jupe, qu’il remonta sans vergogne pour dévoiler ses fesses blanches, et la ligne du string assorti qui cachait avec peine l’ampleur de son excitation. Rien qu’en attrapant ses fesses à pleines mains, les pétrissant joueusement, il pouvait sentir la moiteur s’en dégageant.
Et une main remonta vite, attrapant sa tignasse brune déjà bien décoiffée, tirant sa tête en arrière. Il reçut un cri de rage, mais il plongea dans son cou et l’y dégusta sur bien qu’il finit par mordre, doucement, ses dents marquant sa peau de marques blanches, puis rouges, à mesure qu’il glissait sur son épaule, et sur sa gorge. La passion l’emportant sur la rage, il osa lâcher ses cheveux pour forcer son bras entre eux, et passer sa main ferme sous la baleine de son soutien-gorge, le tirant pour aller attraper, à l’intérieur, un petit sein jeune et ferme qui massa et dont il frotta le mamelon des bouts du pouce et de l’index.

Il gronda un rire rauque et lourd de désir.

« Hhhhohoooo ! Oh, Dolly ! J’vais t’faire passer la haine, t’inquiètes ! Passe ta main dans mon short ! Tu vas sentir c’qui t’attend, et crois-moi qu’tu vas prendre ! »


- ° ¤ ° -


Deux salles, deux ambiances, en effet.

Au milieu de la vaste loge presque vide, comme dans une scène de film d’anticipation des années 2000, elle s’allumait une cigarette, l’air confiant, léger, insouciant. La drogue lui était bien montée à la tête, lui retirant de ses rares traces d’inhibition. Et ce n’était pas plus mal. Vance voulait voir la fameuse sauvageonne en action et faire face à la véritable Shin. Sans doute cherchait-elle à le provoquer, à le tester, comme la bonne petite brat qu’elle révélait être à chacune de ses interventions publiques, comme en défiant le monde entier de venir lui fermer sa grande gueule, ou en tout cas essayer. L’ancien athlète se secoua d’un rire grave, comme une version rock hypervirilisée du célèbre rire du Père Noël, en la regardant prendre ce cendrier impeccable, nettoyé après chaque jour d’usage comme tout le reste du navire, et passer commande de son péché mignon.
Vance leva un sourcil étonné et intéressé en entendant sa commande. Un Hugo ? Elle se montrait, évidemment, bien plus affirmée et riche en caractère que toutes ces connes qui réclamaient un Bloody Mary, un Sex on the Beach ou une absinthe par pure appartenance culturelle. Un large sourire complice s’afficha quand elle lui fit remarquer l’effet secondaire de ces pilules, telle la professionnelle qu’elle était.

Le petit blond avait tourné son regard vers lui et il pointa ses lèvres vers lui le temps de demander un Vieux carré.
Shin était déjà là. Vance n’affecta aucun étonnement et ne se déroba pas en la sentant s’écraser près de lui, presque assez près pour toucher son flanc. Elle voulait certainement afficher son intérêt sans avoir à faire tout le chemin elle-même, et elle s’était clairement placée plus volontairement qu’on pourrait le croire de la part d’une fille aussi défoncée contre sa main. Il tourna son visage vers elle et soutint son regard embrumé sans aucune hésitation, souriant, complice.

« Attends d’avoir savouré ton drink avec ce truc sur ton palais, » gloussa-t-il.

Le garçon était efficace. Il apportait déjà leurs verres et chacun se servit, marquant une pause dégustation dans le début de leurs approches respectives.

« Amène la boîte et les allumettes, » glissa Vance au blondinet, « puis donne-nous de l’espace. »

Le serviteur hocha la tête et s’éloigna pendant que Shin, cette fois, mettait les deux pieds dans le plat. Il éclata de rire et se tourna légèrement vers elle.

« Tu as raison, je ne vais pas te mentir. Mais je n’invite personne par pure bonté de cœur. Est-ce que j’ai la tête de Mère Theresa ? »

Le blond les interrompit une dernière fois en posant la boîte, un coupe-cigare et des allumettes sur la table basse. Il connaissait son patron et il savait pourquoi il était là : une fois tout ça terminé, il fila dans un coin, dos tourné à la salle et, droit comme un I, il fixa attentivement une petite diode, pratiquement invisible autrement, qui s’allumerait lorsqu’on le sonnerait, lui donnant le signal de revenir aux affaires ; quoi qu’il découvre en se retournant.
Vance le remercia machinalement, sachant bien qu’il ne l’entendait pas, et se pencha pour attraper la boîte en bois caractéristique que tout connaisseur observait avec un intérêt malicieux. Si l’outil n’avait pas déjà brisé le secret, les inscriptions en espagnol donnaient le ton et la provenance avant qu’on tombe sur le nom de Cuba. En bon cryptobro mascu, même s’il le faisait déjà à l’époque où Arnold Schwarzenegger y avait converti la moitié d’Hollywood, le maître ouvrit le couvercle pour dévoiler d’épais cigares à l’odeur subtile de vanille épicée, et il en prit un et le plaça sous son nez deux secondes avant de le couper. Il craqua ensuite une allumette et l’alluma doucement.

« Les yakuzas sont de l’histoire ancienne. L’avenir appartient à ceux qui auront les plus grosses couilles et sauront conquérir le marché en jachère. »

Évidemment, le marché en question était évident. Le mouvement de mise au ban des yakuzas durait depuis plus d’une décennie à ce stade et les organisations étaient en plein écroulement, des noms anciens et prestigieux annonçant officiellement leur dissolution depuis quelque années. Une nouvelle vague d’escrocs indépendants, véritables entrepreneurs du crime, spécialistes en leur domaine s’associant aux pairs nécessaires pour mener leurs projets communs, se développait pendant que des groupes plus féroces mais, paradoxalement, plus faciles à combattre pour les autorités, s’installaient aussi. Au milieu, il y avait de véritables artistes de l’impudence comme Lady Shiny et des bandits de droit commun comme Ralph Flynn.

« Toi, Shiny, tu as plus de couilles que n’importe qui à bord ce soir. La moitié au moins ne mérite même pas sa paire, » jugea-t-il avec malice. « Tiens, ta cigarette se termine. Je t’offre un cigare ? »

Il lui tendit la boîte et attendit qu’elle se décide avant de la reposer et, revenant à elle, il planta ses yeux dans les siens directement et sans ambages, ajouta :

« Et personne n’a un petit cul aussi bandant que le tien. »

2
Les alentours de la ville / Dans la famille Wilkins, je voudrais Sidonie
« le: samedi 25 janvier 2025, 05:44:31 »
On peut se dire que la course au gigantisme et aux jouets hors de prix est un signe de narcissisme et de puérilité chez les ultrariches d'aujourd'hui, comme parmi ceux d'autrefois. Si tel est le cas, alors Vance Dax, si son nom n'avait pas la portée de ceux de Jeff, du Zuck ou de l'autre National-soci-autiste, était particulièrement narcissique et puéril. Pour la puérilité, on pouvait en discuter, mais c'était, évidemment, un immense narcissique, et paranoïaque de surcroît.

Son superyacht, La Méduse, était, contrairement à ce que la référence de son nom pouvait laisser croire, un bâtiment monstrueux, moitié plus gros que la fierté de la Marine thaïlandaise et son seul porte-avions. A plus de 150m de long et près de 15.000t de luxe, de technologie, de gadgets et de mobilier, c’était un monstre de 8 ponts destiné à la vie, à la fête et aux manigances de son propriétaire. C’était un gouffre financier que ses finances supportaient pourtant très bien, malgré les projections de beaucoup d’analystes. Si vous pensez que ça soulèverait des sourcils étonnés du côté du fisc, vous vous trompez, mais Vance avait tout de même pris soin de le garder en haute mer depuis sa mise à l’eau. Si son argent et, donc, son influence, le protégeait d’enquêtes ennuyeuses, se préserver des soucis et des regards vertueux et sentencieux des gueux en valait la peine. Qui pouvait savoir ce qui se passait dans chaque recoin de ce monstre des mers ?

Ce qui était plutôt bien connu de ce palais flottant, tenait à assez peu de choses. Les fuites savamment lâchées sur les réseaux sociaux et les posts de son propriétaire dévoilaient des salles luxueuses, des piscines et des bars pleins à craquer où semblaient constamment se trémousser des bimbos au moins trois fois plus jeunes que lui dans des bikinis scandaleux. Des soirées folles, de jour comme de nuit, semblaient réunir le gratin du show business en dépit de tous les beaux engagements de façade qu’il pouvait prendre, et qui venait s’enivrer et s’acoquiner aux frais du dieu du bord. Bien sûr, on épargnait au public la vue des nobles, des responsables politiques, des gourous, des grands patrons et des rentiers connus qui venaient manigancer et s’éclater à bord, eux aussi, comme la quantité et la diversité des drogues qui pouvaient circuler lors de ces événements.

Ces fêtes, d’ailleurs, étaient de divers degrés. Certaines ne fuitaient pas. Seules les plus tranquilles étaient fuitées. Les moins sensibles. Celles qui ne soulèveraient pas l’indignation et qui rencontreraient, tout au plus, la désapprobation de la plupart et la vexation de certains. Dans ce genre de fêtes, Vance pouvait inviter des gens moins impressionnables, également, et il prenait soin de diffuser celles-ci de manière appropriée ; ou plutôt, quelqu’un s’en chargeait pour lui, mais il avait, in fine, le contrôle et le dernier mot sur les personnes invitées.

Aujourd’hui, il avait un nom particulier en tête : Aloysius Wilking, grand nom dans la logistique commerciale mondiale, et un des plus gros acteurs de l’import-export américain. Il y a des années, le type avait divorcé, ou, plutôt, il s’était fait lâcher comme un gros loser. Il avait heureusement décidé de rebondir et de rattraper le temps perdu ; et aussi de se venger des femmes. Il est tombé dans le cercle d’influence de Vance en commençant par Manhood Revival Xtreme, le grand programme lifestyle, sport et business hors de prix et aux gros relents mascu qu’il vendait comme des BMW en ce moment. Il avait regagné confiance en lui et s’était mis à claquer de la thune et à se taper des petits modèles de l’âge de ses filles. Il était redevenu heureux ; un peu ; et il remerciait Vance pour ça. Ne sous-estimez jamais un homme reconnaissant !

Vance comptait bien employer Wilkins pour faire passer discrètement, le moment venu, les marchandises les moins sensibles qu’il ramènerait des failles et de leurs destinations étranges. Pour le moment, drones et explorateurs ne relevaient rien d’intéressant, mais il savait qu’il y avait des trésors, des bizarreries et des technologies révolutionnaires, là-bas, quelque part, et il comptait bien les monnayer… Quand il ne serait pas d’humeur à les garder. Pour ça, il valait mieux le voir ici, en personne, seul à seul, sur un terrain sous contrôle, et, surtout, hors de toute juridiction.

L’invitation comptait pour une retraite tranquille de trois jours. Ce n’était pas rare pour ses proches collaborateurs et son cercle de clients Platinum++ Xtra, et c’était la garantie de se retrouver entre gros branques du commerce et de la finance, à parler chiffres, réussites et prospectives, et à planifier le monde de demain, en buvant des cocktails relevés aux acides et en dansant avec de jolies gonzesses qui finiraient par danser sur eux bien assez vite. En-dehors des prestataires, d’ailleurs, vous l’aurez deviné, c’était un événement réservé aux hommes. Seule la retraite forget’em mélangeait hommes et femmes, sans prestataires, pour les inciter à donner du leur et à sceller leurs affaires très personnellement.

C’est donc bien Aloysius Wilkins qui était attendu. C’était bien spécifié sur la notice accompagnant l’invitation. Mister Aloyius fucking Wilkins, et pas sa collaboratrice et fille délurée presque trop vieille pour Leo Di Caprio, Sidonie Wilkins. Vance la connaissait assez pour savoir que sa présence perturberait le cours des événements et qu’elle était bien trop coquine et vénale pour permettre aux invités de bien s’entendre. Même si elle avait accompagné son père juste pour s’amuser, ça aurait été un problème. Et qu’apprenait justement Wonder Vance ?

« Je viens d’avoir le pilote de Wilkins et il y a un problème. Ce n’est pas Monsieur Wilkins ? »

« Quoi ?! Qui, alors ? »

« Une femme. » L’homme haussa les épaules. « Elle préfère ne pas dire. »

Vance grogna et cacha son visage derrière sa main. Voilà une belle complication. Qui ça pouvait bien être ? Son ex-femme, cette vicieuse cougar qui aimait toujours en rajouter une couche aux malheurs de son ex-mari ? Certainement pas leur fille-modèle ! Sidonie ? Ugh !

« Ils doivent être presque arrivés. Bon… Laissez venir. Je vais aller sur la piste, et je m’expliquerai avec la clandestine avant de la renvoyer d’où elle vient. »

Moins de dix minutes plus tard, la ligne élancée de l’ACH160 censé ramener Aloysius Wilkins à bord se fit voir et bientôt entendre, l’appareil se posant avec légèreté sur la piste fixe à la proue du yacht, loin de l’animation. Deux hommes de main armés de pistolets attendaient derrière Vance qui, avec son short de bain Vilebrequin cousu d’or et sa chemise de soie d’été blanche hors de prix ouverte sur son large torse, alliait autant l’allure informelle du vacancier que la mine sévère du maître de bord. En sortant, le pilote avait l’air angoissé, et il cherchait à se faire petit et à éviter les regards en allant ouvrir la porte et abaisser les marches pour la passagère qui, dès que sa première cheville apparut, ne faisait pas de doute quand à son identité. Dax soupira d’exaspération.

« Sidonie fucking Wilkins… Parfait… »

La starlette blonde bombastique était descendue avec enthousiasme, mais sembla vite comprendre que le comité de réception dévoilait la réalisation de sa supercherie. Comme pour le lui confirmer, Vance s’avança jusqu’à elle lorsqu’elle eut assez avancé pour que leurs voix surpassent le bruit des moteurs et des rotors.

« Sidonie. Quelle surprise ! Je pensais avoir explicitement invité votre père. Est-ce que je peux savoir ce que vous fichez là ? »

3
Les alentours de la ville / Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)
« le: samedi 25 janvier 2025, 04:25:45 »
Pendant la longue série de guerres civiles ayant divisé et meurtri la Chine, Mao Zedong aurait déclaré que le pouvoir politique sortait du canon d’un fusil. En ces lieux, en ce temps, c’était bien le cas. Qui avait le monopole de la violence possédait l’autorité de décider. Aujourd’hui, l’argent était devenu maître. Rien n’arrivait sans argent, et ceux qui le possédaient pouvaient faire de ceux qui monopolisaient la violence ce qu’ils voulaient, faisant et défaisant des institutions, des régimes et des politiques au nom de leurs intérêts propres, et promouvant le fascisme le plus obscène et grossièrement déguisé s’il les défendait mieux que le reste. On pouvait remercier Reagan et Thatcher d’avoir forcé le reste du monde à enrichir les riches le plus possible. Désormais, ils avaient le champ presque libre pour vivre leurs rêves et leurs ambitions.

Vance Dax aurait bien pu accoster à Seikusu ou à proximité, se poser dans les eaux territoriales japonaises, et être aussi tranquille que le Pape sur le trône. Il ne voulait simplement pas risquer les complications. Les manigances et les folies passaient mieux à l’abri des regards des gueux, aveuglés par des valeurs coercitives qu’ils prenaient pour de la vertu. Et, lorsqu’il poussait le vice très loin, personne ne pouvait intervenir ici. Croyez-le ou non, mais les paquebots de croisière faisaient partie des scènes de crime les plus actives au monde, dont les affaires étaient très, très rarement résolues, et généralement même pas sujettes à enquête. C’était un casse-tête trop compliqué pour la plupart et, tant que son navire ne touchait pas terre quelque part, aucun policier n’y monterait. Bon courage, de toute manière, pour fouiller décemment ce monstre, presque aussi lourd qu’un porte-hélicoptère militaire, avant que l’armée d’avocats du propriétaire ne massacre la procédure en bonne et due forme !

« Êtes-vous sûr de vous ? On pourrait juste lui faire prendre un bon somnifère et l’enfermer quelque part. Sa réputation est pour le moins… »

« Sulfureuse ? »

« Je dirais sauvage, Monsieur. Qui saurait prédire ses décisions ? »

« Nous verrons bien le cas échéant. En attendant, vous pouvez compter sur moi pour exploiter sa grande faiblesse. »

« Qui est… ? »

« … Son orgueil. Et puis, si la sauvageonne me fait goûter à son soufre, pourquoi m’épargner cette possibilité ? »

« … Certes. »


- ° ¤ ° -


Colm s’était laissé quelque peu impressionner par la situation et il avait, à son avis, loupé une bonne occasion de la fermer. S’il était resté aussi arrogant et iconoclaste que d’habitude, peut-être bien qu’elle aurait voulu l’embarquer avec elle. En même temps, Dolly ne s’était pas épargnée non plus et il était en train de se dire que Shiny ne voulait pas laisser sa petite assistante cockée jusqu’aux yeux seule sans personne qui la connaisse. Elle le laissait avec un sacré fils de pute, mais avec quelqu’un qui l’avait à l’œil quand même. Il se demandait s’il devait être satisfait de la situation ou non. Il s’était bien vu claquer le petit cul de Nathalie, peut-être même se faire Shin en même temps, mais l’idée d’aller baiser la blonde avec le dieu du bord en personne avait une autre saveur. C’était à la fois tentant et effrayant, et il réalisait qu’il avait un peu peur à l’idée d’y aller. Elle avait de sacrées couilles, cette meuf, pour y aller sans une hésitation et avec un dédain pareil ! Peut-être bien que c’était bien comme ça.

En laissant son regard retomber sur la petite assistante, justement, il finit par remarquer le gros pochon rempli de farine (wink-wink) que lui avait laissée sa maîtresse. Le sachet était déjà ouvert, posé sur une des petites tables hautes qui cerclaient la piste, et la position et les bruits de la brune trahissaient clairement ce qu’elle faisait. Le boxeur leva un sourcil sidéré et extasié à la fois en réalisant que l’humiliation avait sacrément secoué Dolly. Et elle ne tuait pas son malheur dans la poudre. Elle savait presque ce qu’elle faisait. C’est ce qu’il put constater en la voyant se retourner vers lui, le regard à la fois rougi par la dose de cheval qu’elle avait pris et noir d’un désir hargneux, d’une rage lubrique née de l’affrontement entre ses petites valeurs étriquées, et la vision qu’elle avait d’elle-même, et ce que son corps lui hurlait vouloir et être pour de vrai. Il ricana, s’avança, se traça aussi une ligne, et sniffa le tout à son tour tout en passant une main sur la croupe de la brune, s’agrippant à une fesse de Nathalie plutôt qu’au bord de la table en s’y penchant. Ça ne fut que l’affaire de deux secondes mais, en se redressant, il la voyait au bord de la catharsis.

Et ça allait être putain de violent.

Avec un rire narquois, il tira son maillot au-dessus de sa tête, dévoilant son célèbre torse musculeux et taillé à la serpe, et la myriade de tatouages le recouvrant. Écartant les bras comme pour l’inviter à un câlin, il fit danser sa langue entre ses lèvres avant de glisser :

« Tu sais c’que tu veux. Viens l’prendre, Dolly ! »


- ° ¤ ° -


La tanière de Vance était une sorte de loge, un grand salon aux murs blancs et aux canapés accordés, en cuir, larges et moelleux, et aux tables intégrées au sol. Des enceintes y diffusaient la musique de la soirée mais pouvaient aussi être coupées ou passer autre chose et, en l’occurrence, un lourd air de rock couvrait l’atmosphère. Un minibar aussi gros qu’un véritable bar et bien achalandé couvrait presque tout un mur et il y avait assez de place pour danser dans une moitié de la loge pendant que la grande table basse et les banquettes en prenaient l’autre. Une vitre sans tain couvrait toute la façade donnant sur le pont et permettait de voir sans être vu, d’autant que la loge était légèrement surélevée. Ainsi, admirer l’approche confiante et dominante de Shin était presque aussi facile que d’observer, au fond, le manège des deux malheureux laissés sur le carreau ; non pas que Vance s’intéresse à eux. On ne pouvait y entrer qu’avec un code, et, au fond de la pièce, une autre porte à code donnait sur un accès aux quartiers personnels du maître. Seule une partie du service avait le code de la loge, et presque personne n’avait le code de cette deuxième porte.

Le joli blond conduisit l’invitée spéciale jusqu’à la porte et tapa le code très discrètement, déclenchant son ouverture. Il entra pour l’annoncer et l’artiste du scandale et du crime découvrit Dax assis nonchalamment dans un canapé, jambes croisées, bras étendus sur le dossier, entouré de quelques gardes et d’un type aux airs de consigliere de film mafieux. Dès qu’elle fut là, le patron fit un geste et tout ce petit monde s’en alla, les gardes par la porte par laquelle elle était entrée, et l’autre par la porte du fond. Le garçon, lui, alla jusqu’à la table basse et se baissa élégamment pour poser l’assiette encore remplie de pilules avant d’aller au minibar, s’occupant de préparer quelques verres et bouteilles pour le reste de la soirée, dos tourné aux deux VIP.

« Merci de venir, Shin, » l’accueillit Vance avec amabilité. « Fais comme chez toi ! Et ne t’inquiètes pas pour lui, nous pouvons parler. Il n’en a pas l’air, comme ça, mais il est sourd comme un pot. S’il ne voit pas tes lèvres, il ne t’entend pas. »

« Souhaitez-vous boire quelque chose, » demanda justement le garçon, en se retournant et en fixant Shin avec un sourire, comme pour confirmer la chose ?

« J’imagine que tu en as déjà marre des bulles et des boissons légères, » s’amusa l’hôte. « Qu’est-ce que tu penses de cette pilule que tu as goûté ? C’est bien chargé en psilocybine, mais je me doutais que tu ne triperais pas à mort pour autant. »

4
Les alentours de la ville / Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)
« le: lundi 30 décembre 2024, 04:07:14 »
Shin avait vite fait de dévier la soudaine humeur de Nathalie d’un jeu de mots certes simple, mais bien senti compte tenu de leur grammage à tous. Colm, déjà enthousiasmé par la petite brune instable, éclata de rire en la recevant, tandis que la concernée, pendant une seconde, sembla prendre la mesure de son attitude avant de simplement oublier, son air hagard remplacé par l’assurance de façade des gens bien atteints qui ne voulaient rien de plus que de passer pour plus en contrôle et plus assurés qu’ils ne l’étaient. Comme pour chasser la vilaine impression, le remous de raison perdu dans les brumes de son ivresse, elle avait donc saisi le Ruinard dispendieux qui leur avait été détourné dans son seau doré pour le boire au goulot. Nul besoin de préciser que le boxeur anglais était, lui, aussi stupéfait qu’enchanté. Comme la blonde lui jetait tout l’opprobre, il se pencha sur elle pour souligner :

« Moi, une soirée privée no limit… C’est son premier rail de coco ? Well ça et… »

Il allait dire « toi » parce que lui, de son point de vue, pouvait bien voir que la donzelle avait des choses à régler avec elle-même et que, pour ça, elle devait affronter un fantasme bien intimidant et une patronne non moins stupéfiante. Mais il s’était fait couper par l’arrivée de Nathalie et son démarrage ; raté. Mais après avoir pris un peu de courage dans les yeux de sa boss, comme elle disait, les vannes s’étaient finalement ouvertes.

Il n’avait pu s’empêcher d’afficher un large sourire. Il ne se moquait pas, mais il n’avait certainement pas peur, ni d’elle ni de Shin d’ailleurs. En fait, elle en faisait des caisses, et ça rendait toute tentative d’intimidation absolument risible. Il aurait pu se moquer, oui, mais il la trouvait probablement aussi fascinante que sa maîtresse, quoique d’une autre façon. Son attitude lui faisait se demander ce qu’elle pouvait bien cacher comme démons derrière les airs de secrétaire BCBG sans problème qu’elle affichait en arrivant, quand il avait repéré son petit cul moulé dans sa robe noire.

Il échangea un regard avec la Lady, et il la voyait surprise, mais aussi sur ses gardes. Lui espérait bien profiter de la situation. Il adorait les situations explosives ! Comme Nathalie le disait : logique qu’il s’intéresse à elle. Quant à ce que lui voulait Dax… Il n’en savait rien et il s’en foutait. Il avait l’esprit trop cuit et les couilles trop pleines pour penser à autre chose que la louve au masque d’agneau.

« Oh yea? Qui t’dit que c’que j’aime, c’est pas son caractère de merde et le p’tit cul serré de sa Dolly ? Tu les as ach’tés où, tes dessous ? Tu m’en montres plus ? »

Nathalie perdit consistance en une seconde et se mit à rougir à toute allure sans réagir, le fixant droit dans les yeux d’un air incrédule, et visiblement partagée entre l’envie de taper un scandale et celle de lui tomber dans les bras. Il la fixait en attendant de voir un résultat, certainement surveillé de près par une Shin prête à intervenir pour calmer le jeu, quand la musique s’arrêta pour entonner un air bien connu des fans : celui de l’entrée en scène de Wonder Vance, que ce dernier utilisait encore pour soigner ses arrivées.

Il y eut un mouvement vers les ponts inférieurs, mais la plupart des gens se dirigèrent vers les terrasses de la poupe, chacune pouvant avoir une vue plongeante sur celle d’en-dessous et sur le pont principal tout à l’arrière du navire, avec sa piscine et sa piste de danse. Les habitués connaissaient la musique et même Colm lança un regard entendu à Shin en précisant bien haut :

« Quand on parle du Loup… »

Sur le premier pont, Vance avait émergé dans une tenue hybride, avec un costume de soirée élégant aux tons bleus, mais aussi avec une cape réminiscente de sa tenue de combattant et à mi-chemin avec celle d’un roi des anciens temps. Il salua les gens sur son passage, passa quelques mots à certains, mais avança résolument jusqu’à la poupe, où on lui fit une place. Il prit place au centre du cercle improvisé et dégaina un micro avec la plus grande aisance du monde, le tenant avec la douceur d’un gentilhomme dans ses énormes mains avant de tonner de sa voix profonde lorsque la musique se fut progressivement tue :

« Vous vous amusez bien, mes wonderous ? »

Il y eut une acclamation et il hocha la tête d’un air débonnaire avant de reprendre :

« Et la soirée ne fait que commencer ! J’ai réservé le meilleur pour la suite ! C’est l’heure de sortir les meilleurs alcools, les derniers bonbons à la mode, et d’inviter comme il se doit à me rejoindre les élus de la soirée ! Pour les autres, faites-moi le plaisir d’accueillir comme il se doit le roster encore secret des prospects Victoria’s Secret 2025, qui ont travaillé pour vous une danse à foutre le feu et vous régaleront pour le reste de la nuit ! NOW, LET’S GET… »

« DAX’D!! »

Les choses allèrent très vite. Un medley tonique accueillit l’entrée de jeunes femmes en dessous affriolants qui empruntèrent le même chemin qu’il venait de prendre, rejoignant à leur tour la piste et envoyant des baisers alentour avant de commencer une danse particulièrement sensuelle sur un morceau sulfureux qui n’avait pas encore été, et ne serait peut-être jamais, rendu public. En bas comme aux balcons, les gens hurlaient, et Colm s’éloigna avec un sourire goguenard, retrouvant les filles en haussant les épaules.

« Allez, le good stuff va arriver maintenant ! J’espère que vous êtes en forme parce que bientôt vous allez… »

« Lady Shin ? »

Les yeux de l’Anglais s’étaient faits ronds et il avait tout de suite arrêté de parler en regardant derrière son épaule. En se retournant, la blonde put voir un jeune serveur, un petit blond charmant aux yeux doux et aux bouclettes d’ange, comme sorti d’un tableau de la Renaissance, lui présenter un plateau d’or garni d’une coupe de champagne, d’une petite assiette de capsules colorées et d’une petite enveloppe rouge.

« Vous avez de la chance, » commenta simplement le serveur. « Vous pouvez amener des amis ; mais ne ramenez pas tout le pont. »

Avec un sourire amusé et un hochement de tête entendu, il la laissa se servir sans l’observer, mais c’est Swire qui intervint en premier, poussant un cri héberlué avant de se calmer, regardant autour de lui pour voir si quelqu’un avait fait attention à la situation.

« Shiny! Holy Shyte! T’es invitée dans la loge ! »

« Putain mais c’est quoi j’y comprends plus rien, » maugréa une Nathalie qui semblait lutter entre conscience et perte de sens.

Colm l’observa en ricanant avant de reprendre :

« Dolly avait raison : tu l’intéresses, le vieux Vance ! Il veut t’voir dans le saint des saints, plus select que le carré or d’un carré VIP, réservé à lui et aux élus avec qui il a vraiment envie de causer. »

Il était clairement surpris et curieux à la fois.

« … Tu vas y aller, hein ? »

5
Prélude / Re : Ultraviolence - Asuka [Serevalidonnée]
« le: lundi 30 décembre 2024, 01:43:55 »
Bienvenue à toi ! :D

6
Les alentours de la ville / Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)
« le: jeudi 19 décembre 2024, 05:21:03 »
Colm avait la réputation d’être un beau connard et de ne pas se laisser dicter sa conduite. Ça, en tout cas, c’était dans et autour du ring, voire de l’octogone à l’occasion. C’était face à des adversaires et, rarement, face à leurs connes de femmes venues brailler sur lui en pensant l’intimider avec leurs menaces de Karen shootées à la méthadone. Mais ici, face à ze Lady Shiny, il laissait tomber gracieusement, relâchant immédiatement son emprise sur Nathalie et regardant ailleurs d’un air badin. Mais c’était moins le risque qu’elle lui colle un putain de MeToo au cul que leur relation bien particulière et la capacité de la blonde de péter des câbles apocalyptiques qui le convainquaient d’agir ainsi, et autant le surnom qu’il avait donné à Shin que l’attitude de cette dernière envers lui donnaient le ton. Oh ! Non, les choses ne partaient pas de zéro entre eux et, si elle n’avait pas été trop perdue pour observer ce qui se passait, Nathalie, trop occupée à chanceler vers le fauteuil le plus proche, se serait probablement damnée.

Mais plutôt que de s’arrêter là, la situation évolua et leurs interactions se poursuivirent. C’est hagarde que Nathalie s’arrêta et obéit en hochant mollement la tête, allant s’agripper à une table pour sortir un sachet de poudre et préparer quelques lignes. Quand Shin vint prendre la sienne et invita le boxeur à en prendre une lui aussi, elle crut bien qu’elle allait couiner et elle le fixa d’un air médusé, entre irrésistible attraction et insurmontable révulsion. Comme se disait la starlette : elle finirait par se décider entre les deux.

L’Anglais, lui, était ouvert à toutes les options. Il avait beau s’être fait rebiffer en beauté, il savait que Lady Shiny avait toujours de la suite dans les idées et il avait lancé un regard très appréciateur à la croupe bien volontairement tendue dans sa direction quelques secondes plus tôt. C’était sûrement une belle dose de provoc’, mais il était bien placé pour savoir qu’au jeu des pistes, Shin était maîtresse dans l’art de les brouiller au point de ne plus savoir elle-même où elle en était et de finir par se décider sur un coup de tête. Il avait juste à attendre, et elle ne manqua pas de lui laisser savoir qu’elle se souvenait, surprenamment, très bien de leur dernière dispute, finie dans une chambre superbe qu’ils avaient laissée bonne à refaire après s’être insultés et défoncés dans tous les coins et dans tous les sens du terme. Ça avait été si brut de décoffrage et ils planaient tellement que Swire en avait surtout des flashs ; des flashs très équivoques et si sales qu’il pouvait douter de leur véracité sans qu’ils ne viennent gonfler son corps viril.

« Oï! Clair que toi, t’as rien d’une première, baby. »

Il grogna un rire léger en prenant lui aussi une coupe de champagne, et il en prit une deuxième pour la poser à côté de Nathalie qui sortait de son hébétude dans un coup de fouet induit par les stupéfiants juste à temps pour réaliser qu’il était toujours là, derrière elle, à causer comme un pote avec sa patronne. Elle en avait des sueurs froides et des chaleurs à la fois.

« Ha ! »

Colm tonnait une exclamation profonde à l’acte de divination de Shin avant de chuchoter à son tour, se penchant sur elle et jusqu’à son oreille.

« Faut la faire ralentir si on veut qu’elle tienne le reste d’la soirée. »

Il caquetait un gloussement rauque après ça, adressant un regard à l’assistante qui se relevait et plissait sa robe piteusement, refusant de se retourner pour le moment, tout en écoutant Shin d’une oreille attentive. Avec la musique, ils pouvaient parler fort sans qu’on les écoute et qu’on les emmerde.

« Vance ?! Bloody shiiit! Est-ce que quelqu’un connaît vraiment ce mec personnellement ? A part sa femme, j’veux dire, qui l’déteste askip ! Bwahah ! C’est pas ma première mais j’crois qu’j’en sais autant qu’toi. Il invite un paquet d’monde à chaque fois et j’crois qu’il aime surtout s’dire que l’gratin s’amuse et baise chez lui. Va savoir c’qu’il en retire ! »

Il descendit son champagne d’une traite et passa la flûte vide à Nathalie, qui venait finalement d’oser se retourner et se retrouvait servante de son état. Il essayait un peu de voir si elle avait du répondant, au fond d’elle, surtout histoire de voir le genre de fille que ça serait une fois qu’elle aurait craqué, et le genre de fond bestial elle dévoilerait à ce moment-là.

« M’en veux pas, mais toi, Shiny-baby, tu m’as plutôt l’air d’être la beauté interdite qu’on veut ken mais qu’on approche pas. Hey ! J’t’ai dis d’pas m’en vouloir ! J’suis la même ! Look at me! »

« Enf—hrrrmmmm… »

Nathalie avait soudain prit la parole, lui valant un regard à la fois stupéfait et intéressé de la part de Colm, qui se tut et la laissa parler, sans doute contre toute attente.

« En fait, l-l-les produits de Lady Shiny ont une portée mondiale, même au Japon qui n’est normalement pas friand de parfums. Sa marque est son secret et elle divise. C’est sa force. Sa persona influence par-delà les frontières. Vance Dax a la même stratégie et je pense qu’il l’a invitée pour lui proposer un partenariat. Personnellement, je ne suis pas certaine que s’associer à lui soit une bonne idée, mais le reach potentiel est… Quoi ?! »

Ils la regardaient sans un mot et fixement. Parler de ça l’avait soudainement réveillée et ramenée à de meilleures dispositions. Elle n’était plus paralysée, en tout cas. Par contre, le mélange qui se diluait dans ses veines la rendait clairement à fleur de peau et intense, et elle n’hésitait plus à balancer ses idées ; en tout cas pour le moment.

« Aaaah j’retire c’que j’ai dit, Shiny ! Laisse-la faire ! J’l’aime comme ça, ta Dolly ! »

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Les alentours de la ville / Re : Pleasure seeker, I will meet ya (PV)
« le: jeudi 05 décembre 2024, 06:27:19 »
L'immense superyacht de Vance Dax était assez réputé parmi les amateurs de bateaux, de luxe et de justice sociale. Il avait fallu démonter un pont pour le faire sortir du chantier, mais ça avait fait peu de bruit, contrairement à la fois où Bezos l’avait fait et, ça, ça l’avait fait chier. Ce qui l’avait vraiment fait chier, c’est que, si celui de Jeff avait nécessité le démontage parce qu’il refusait d’abaisser temporairement les mâts de son con de voilier géant, le sien était vachement plus gros.

D’accord, Jeff avait peut-être plus abusé que lui…

A plus de 150m de long et près de 15.000t de luxe, de technologie, de gadgets et de mobilier, c’était un monstre de 8 ponts destiné à la vie, à la fête et aux manigances de son propriétaire. C’était un gouffre financier que ses finances supportaient pourtant très bien, malgré les projections de beaucoup d’analystes. Si vous pensez que ça soulèverait des sourcils étonnés du côté du fisc, vous vous trompez, mais Vance avait tout de même pris soin de le garder en haute mer depuis sa mise à l’eau.

Ce soir, la fête était le maître-mot. Les trois ponts supérieurs et le pont de plaisance vibraient de musique et éclataient de flashs de lumière. Trois piscines avaient été ouvertes, celle de la proue restant bien fermée sous la piste d’héliport et concentrant les invités à l’arrière. A chaque niveau, les salons étaient animés de corps agités, les consoles de jeux prises d’assaut, et les cuisines, fermées pour l’occasion, débitaient des cocktails et bouteilles à n’en plus finir, le personnel de service étant ravitaillé presque en continu par des porteurs inépuisables.

Il faut dire qu’ils piochaient eux aussi dans l’assortiment de pilules, capsules de blanche et autres gommes à mâcher qui circulaient un peu partout. Et le mélange de folie et d’excès, dans des eaux internationales échappant à toute loi ou presque, engageait des comportements extrêmes et des scènes qui auraient indigné le commun des mortels, habitués à être abreuvés de morale et de dignité. Ici, un supermodel connu pour son engagement contre la drogue sniffait un rail sur la cuisse d’un combattant de MMA célèbre avant de revenir pomper son chibre avec gourmandise. Là, un noble prince européen bien chrétien-conservateur gâtait une minette bien trop jeune pour lui et un apollon bien gaulé en leur palpant les fesses, la trique bien visible et les intentions très claires.

Shin et Nathalie avaient commencé avant même d’arriver, comme pas mal d’autres, et elles entamaient leur venue assez bien. Les regards s’étaient peu à peu dirigés vers elles, l’excentrique diva du Mal se mettant en scène avec souplesse pendant que sa pauvre assistante, dans sa petite robe noire à paillettes, son collant voilant et ses escarpins Louboutin, ne savait pas trop où se mettre, toute intimidée, choquée, attirée et excitée qu’elle pouvait être à la fois. Sa maîtresse avait fini par ne plus vraiment s’intéresser à elle, perdue dans sa danse, et elle se retrouvait comme un agneau au milieu des bois. Et un loup l’avait repérée.

~ ~ ~ ~

Le dernier pont, où se trouvait le poste de pilotage, était fermé au public et bien gardé. Les trois ponts inférieurs étaient également fermés, qu’il s’agisse des réserves et des quartiers de service, mais aussi des cabines ou du grand duplex extravagant du propriétaire, qui suivait l’action sur les caméras distraitement en finissant d’être apprêté, le coiffeur venant en dernier pour éliminer toute imperfection pour son apparition. Il souriait, et pas seulement parce que le spectacle lui plaisait. L’information lui donnait du pouvoir. Les images prises ici lui permettaient d’exercer un jour des chantages ou d’acheter sa relaxe. Il n’avait pas échappé à la Justice et aux assassins en faisant la fête et en se tournant les pouces.

« Vous avez vu ? Votre prince s’amuse bien. »

Le coiffeur leva rapidement les yeux et sourit avec mépris en confirmant. Dans son pays, cet homme était allé au-delà de l’opposition au mariage pour tous et il voulait pénaliser l’homosexualité des hommes. C’était à croire que cet hypocrite se sentait obligé de montrer qu’il défendait la virilité des mâles pour expier ses propres amours. Il pouvait brûler en Enfer, en ce qui le concernait.

« Et – c’est – terminé ! »

Vance se détourna de l’écran pour s’admirer dans le miroir qui lui était tendu, et il hocha la tête avec plaisir avant qu’un garde s’approche et chuchote à son oreille.

« Elle est là ? Et déjà entamée ? C’est ça, le changement de tempo… Bien, » murmura-t-il avec malice. « Laissons-la mariner un peu. Rien ne presse. Ma cape ! »

~ ~ ~ ~

Colm Swire était connu. Mondialement connu. Il avait une sale gueule, le genre de gueule qu’on voyait dans les pubs du Lancashire après dix heures, entre les fléchettes et la table aux bras de fer, celle qui tangue à force de se faire maltraiter. Il était tatoué comme un vrai dégénéré et jurait comme un charretier, et son accent du cru était légendaire. Mais c’était aussi un boxeur professionnel, un international populaire, rapide et brutal, injurieux et provocateur, vulgaire et possessif. Bref, c’était le genre de connard que ta banquière coincée rêve de voir défoncer sa porte pour la prendre sauvagement au pieu. Le genre de salaud que Nathalie n’osait pas désirer.

C’était pourtant lui qui approchait dans son dos, en lui reluquant la croupe sans aucune discrétion. En short de compétition, autrement nu, ruisselant après sa baignade brève mais animée dans une des piscines, il l’évaluait avec des intentions très claires et il se colla presque dans son dos, se pencha sur son oreille et s’adressa à elle sans détour.

« Fokk mi, baby! Tu t’balades un sacré carrosse ! »

L’assistante scandalisée avait sursauté et s’était retournée en lançant sa main sans réfléchir. Elle claqua l’angle de la mâchoire de l’Anglais piteusement et c’est elle qui secoua sa main et s’exclama de douleur, glissantses phalanges entre ses lèvres, sourcils froncés, traits plissés, avant de remarquer qui lui avait parlé. Elle se figea, ses yeux s’écarquillèrent et, si ça avait été possible, elle aurait probablement perdu un demi-litre de cyprine en un clignement d’œil. Elle se sentit chauffer subitement, comme saisie d’une fièvre fulgurante, et crut avoir perdu la tête, la cocaïne lui faisant perdre pied avec la réalité et la projetant dans un de ses honteux rêves érotiques… ou plutôt pornographiques, en l’occurrence.

« J-j-je-je-je-jeee---omondieu… »

« Oï! Arrête gal, j’voulais voir encore comment tu bouffes ! Hey! Shiny-baby! J’peux t’l’enl’ver une heure ?! »

Le boxeur essaya d’attirer l’attention de la danseuse en transe, sans succès pour le moment, aussi partit-il du principe qu’il avait le champ libre et retomba-t-il sur Nathalie.

« Et c’quoi ton nom d’ailleurs ? Attends, dis rien ! J’peux t’app’ler Dolly si tu veux, et j’te rappel’rai pas comme ça. Deal? »

Sa bouche fendue se tordit dans un rictus concupiscent tandis qu’il s’avançait à nouveau et l’attrapait par la taille, l’attirant à lui pour se saisir de ce petit cul bombé qu’il avait apprécié de loin. Sa langue glissa obscènement entre ses lèvres et il poussa un soupir approbateur.

« J’t’embarque et t’as pas l’droit de dire non, Dolly. Aight? »

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Le coin du chalant / It's A Good Day To Make Profit
« le: mercredi 13 novembre 2024, 04:36:33 »
Avant tout et à toute fin utile – Limites à connaître
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Un autre point utile – Les petits kinks
Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)




Vance Dax
Influenceur – Entrepreneur – WWE Hall Of Famer



Profil succinct

Identité – Vincent Dax
Nom d'usage – Vance Dax
Aliases – Super Darx, Wonder Vance
Âge – 71 ans
Naissance – 04/04/1953, Nice, France
Sexe – Masculin
Race – Humain
Sexualité – Hétérosexuel
Alignement – Chaotique-Mauvais
Profil – Easy, Baddy, Big Dick Energy, Sugar Daddy

Vance est un ancien catcheur à la carrière très marquante, mais coupée court par une blessure. Il s'est reconverti en investisseur et est mouillé jusqu'au cou dans le monde criminel pour son intérêt. C'est aussi un influenceur fric et mascu aux opinions mêlant libertarianisme économique et conservatisme social.
  • Vance est un athlète et un géant qui reste très en forme malgré son âge.
  • Il ne respecte que la loi de la jungle et aborde toute relation comme une concurrence ou un contrat profitable.
  • Il a ancré son superyacht au large de Seikusu depuis qu'il a eu connaissance des portails et il cherche à se faire de l'or en explorant et pillant ce qu'il trouvera.
  • Il est marié depuis près de 50 ans même s'il s'affiche avec des midinettes aux bras à l'envie, et en vérité son mariage est mort depuis longtemps mais les intérêts croisés les empêchent de divorcer.
  • Vance Dax est son nom d'usage, mais, depuis qu'il a été rappelé au public amateur de catch, on le présente aussi parfois comme Wonder Vance.


Qu'est-ce qu'on peut faire ?

Vance passe du temps à faire la fête et conquérir les corps sur son yacht, mais ses intérêts publics comme privés ou professionnels peuvent le mener partout à travers le monde.

Il y a peu de chances de le voir passer son nez par un portail, sauf si on lui promet une belle expérience en toute sécurité. Ceci étant dit, ses agents sont chargés de ramener des choses et ça n'implique pas que des objets.

Je peux faire du pur RPQ autant que jouer des aventures assez poussées, aussi n'ayez pas peur de m'ennuyer avec vos plans. Pour les limites, voir en tête de sujet. ;)


Relations et RP

Pleasure Seeker, I Will Meet Ya avec @Lady Shiny

Dans la famille Wilkins, je voudrais Sidonie avec @Sidonie

9
Prélude / Re : Vance Dax -- Step Aside! [Serevalidionarisé]
« le: mardi 12 novembre 2024, 09:18:33 »
C'est l'hospice qui s'fout des profits ! ;D

10
Prélude / Re : Vance Dax -- Step Aside!
« le: mardi 12 novembre 2024, 05:00:05 »
Les petits effrontés, on devrait leur coudre les lèvres !

Merci jeune roi ! ;D

11
Prélude / Re : Vance Dax -- Step Aside!
« le: lundi 11 novembre 2024, 10:03:10 »
Merci à vous trois ! :-*

Rebienvenue dans les parages alors mon bel ami  :P en espérant que ce cher Vance trouve de quoi s’amuser  ;D
Je ne doute pas qu'il y arrive un jour. ;D

Rebienvenue, jeune homme  :)
Oh hey rebienvenue à toi, aussi ! :P

12
Prélude / Vance Dax -- Step Aside! [Serevalidionarisé]
« le: samedi 09 novembre 2024, 05:26:07 »
Identité :
Vincent Dax à Nice, en France, de père Français et de mère Franco-japonaise, il est connu sous le nom public de Vance Dax et sous son nom de scène : Wonder Vance.

Âge :
Né le 4 avril 1953, il est âgé de 71 ans à l’heure de ce post.

Sexe :
Il est né et reste de sexe masculin.

Profession :
Ancien lutteur professionnel de l’AJPW puis de la WWF, devenu acteur et personnalité publique après une blessure. Il a profité de ses revenus et de son héritage familial pour devenir investisseur dans des affaires risquées à gros rendements, rarement très légales. Devenu excessivement riche, il est devenu un ]influenceur populaire dans les domaines du dropshipping et de la crypto, entre autres, connu pour son train de vie fastueux et son amour des belles jeunes femmes.

Orientation politique :
C’est un capitaliste turbolibéral, autrement dit : un libertarien. Publiquement, il est aligné avec les conservateurs.

Orientation sexuelle :
C’est un hétérosexuel affirmé et confirmé.

Statut civil :
Il est marié depuis 1978 à une ancienne lutteuse, mais le couple est mort de longue date. Ils sont empêtrés dans un blocage juridique les empêchant de divorcer.

Race :
Vance est banal un Humain, quoique pas si banal

Physique :
Si Wonder Vance a eu ses chances de devenir une superstar emblématique de la lutte, c’est bien grâce à sa stature emblématique. Du haut de ses 202 centimètres et sous ses 129 kilogrammes de muscles secs (il a même gagné en forme depuis la fin précoce de sa carrière sportive), il fait figure de montagne et de force de la nature. Et si sa légende, qui en faisait le fils d’un géant, était de la pure fantasy, il n’est plus certain de sa fausseté aujourd’hui (mais, non, il n’a pas de sang de géant… ou si peu ?).

Son visage est probablement l’élément le plus reconnaissable de sa personne après sa stature. Sa mâchoire déjà carrée est accentuée par sa barbe iconique et l’âge a creusé des traits taillés à la serpe, avec ses pommettes hautes et saillantes et ses joues creuses, et son front haut et prononcé marqué par de profondes rides. Plus que tout, son nez aquilin ressort nettement, tant par ses angles que par sa visibilité, surtout quand il se déplace au Japon.

Mais si, avec ses longs cheveux blancs, surtout relâchés, il pourrait passer pour un véritable sauvage sorti d’un raid viking imaginé par un graveur d’Épinal, il a une certaine élégance. Sa moustache est très soignée et nettement distincte de sa barbe et ajoute une touche de formalité et de distinction avec ses pointes redressées, et lui donne un air plus souriant, plus doux. Il noue souvent ses cheveux avec un ruban ou en un chignon haut respectueux, plutôt qu’avec un élastique plus sobre. Il apprécie le style et la variété d’une garde-robe chic et formelle, sartoriale diront certains, et sera souvent très bien habillé quand il n’est pas en chemise légère et en short de bain à fleurs pour graver son image dans un short le mettant en scène sur un yacht avec des filles en bikini ; quoique cette image soit plus proche de sa véritable nature.

Caractère :
Quitte à avoir l’air cringe, disons qu’il n’a pas trouvé le sigma grindset, mais que le sigma grindset l’a trouvé. Vance est un ambitieux et un indépendant. Né dans un milieu privilégié, il aurait pu profiter de l’argent de son père d’entrée de jeu mais a absolument voulu le prendre à contre-pied pour être sûr de lui échapper, engageant son physique exceptionnel dans le milieu de la lutte. Lorsque sa blessure l’a forcé à rentrer à la maison, il n’a pas manqué d’employer seulement une fraction de l’argent qu’il avait gagné et qui lui avait donné dans des affaires légales pour se lancer dans des affaires à la marge de la loi, ou carrément illégales, afin de se prouver qu’il pouvait prévaloir dans ces domaines très concurrentiels et dangereux, et empocher les énormes gains potentiels.

Ambitieux et indépendant, oui, mais ce ne sont que des sous-produits de son narcissisme paranoïaque. Il tient à dominer autant qu’à prouver et démontrer continuellement qu’il peut le faire. Ceux qui pensent que son image de supermâle hypersexuel et de prédateur de la jungle capitaliste déréglementée est une fabrication destinée à soutenir un marketing opportuniste ont tort : elle sert avant tout à flatter et calmer sa faim insatiable de reconnaissance et d’approbation, choses dont il a énormément manqué dans l’enfance ; non pas qu’il ait laissé de traces de cette enfance.

De manière générale, il voit essentiellement les gens par le prisme de l’émulation. Il y a des adversaires, des inférieurs, mais nul égal ni ami. Ceux qui s’approchent de lui le font car leur présence peut lui apporter quelque chose, que ce soit tangible ou non. Souvent, il s’agit de faire plus d’argent. Parfois, c’est pour satisfaire ses envies, et il est un sugar daddy réputé. Rarement, c’est qu’il a trouvé un remède à son anxiété existentielle, et c’est là la forme la plus proche de l’amitié qu’on puisse trouver parmi ses relations.

Alignement :
Chaotique-Mauvais

Histoire :
Vincent Dax est né à Nice le 4 avril 1953. Son père, Michel Dax, était un citoyen français ayant fait fortune dans la représentation des industriels militaires américains, et il avait rencontré sa femme, Akiko Mihachi-Dax, lorsque la guerre de Corée l’avait conduit au Japon, où son père, Mihachi Shō, déjà marié à une Française et bien préparé à leurs différences culturelles, était membre de la direction commerciale de Mitsubishi, chargée de produire certaines armes américaines destinées au front coréen. Ensemble, ils s’étaient fait beaucoup d’argent, avaient fondé leur propre agence de transferts de licences industrielles internationale à l’époque où la mondialisation n’était qu’un concept, et le mariage avait cimenté leur relation.

Mais on parle ici de Vincent. Son enfance a été assez éprouvante. Bien qu’élevé dans un cocon socio-économique lui permettant de ne jamais manquer de rien, un certain niveau de résultats était attendu de lui de la part de parents peu impliqués et très réservés. Pour ainsi dire, si son père l’a juste ignoré, sa mère l’a probablement plus blessé qu’autre chose par sa manière très agressive de démontrer son affection, ne reconnaissant jamais ses mérites et le poussant toujours plus loin, certes par amour, mais en le brisant au passage. S’il avait conscience de tout devoir aux opportunités offertes par la position de ses parents, il ne voulait pas le reconnaître. Sa paranoïa et son narcissisme se développèrent radicalement à l’adolescence, le poussant à se démarquer physiquement et moralement, et sa morphologie bien prédisposée le poussait d’autant plus.

Une particularité culturelle qu’avait rapportée sa mère avec elle, cela dit, était la lutte, ou le catch, qui était en plein essor au Japon dans les années 1950, bien avant que Vince MacMahon ne révolutionne la lutte américaine. Bercé par les enregistrements japonais que ramenait son grand-père lors de ses visites, il avait très tôt décidé de percer dans ce milieu, car il savait que ce serait une véritable insulte à l’orgueil très français de son père. Il partit au Japon en 1971, et un concours de circonstances malheureux lui permit de percer très rapidement. Car la lutte japonaise entrait en déclin, dix ans après la mort de son grand patron, Rikidozan. La ligue implosa et se divisa en deux franchises rivales mais spirituellement opposées, et Vincent rejoignit la All-Japan Pro Wrestling de Giant Baba, orientée vers le spectacle, en 1972, avant de monter sur le ring sous le nom Super Darx (lol) au terme de son entraînement dès que ses 20 ans révolus lui permirent d’exercer dans le pays du Soleil levant.

Son gabarit lui valut un succès immédiat, même s’il jouait beaucoup le méchant gaijin que les stars japonaises devaient surmonter et abattre pour atteindre le sommet. Être le superméchant était une bonne position, et son avatar final, Wonder Vance, sinistre colon et sangsue culturelle Américain des îles polynésiennes longtemps convoitées par les Japonais, le rendit célèbre, mais il en voulait évidemment plus. Après dix ans, il partit aux États-Unis, sentant l’ambition du futur président de la WWF et alors responsable des programmes : Vince MacMahon. Le fils du patron n’était pas destiné à hériter, mais il était persuadé de le voir arriver à ses fins. Quand, à partir de 1984, la WWF commença à débaucher les stars des autres fédérations et à grignoter rapidement leurs territoires, Vincent savait que sa chance était là. Son grand début fit un carton et il aurait pu être Hulk Hogan s’il ne s’était pas gravement blessé lors d’une répétition.

Forcé à la retraite, il rentra en France défait, même si plutôt bien doté. Il aurait pu en rester là, avec un capital propre non négligeable, une place assurée par papa et un héritage assuré, mais il en voulait, encore, toujours plus. Après être parvenu à jouer sur sa stature et sa réputation pour être payé pour des publicités, des apparitions cinématographiques et des rôles télévisuels peu appréciés, il parvint à convaincre son père de le soutenir dans une série d’investissements et la fondation d’un embryon de trust, et celui-ci était trop heureux de le voir faire un métier plus normal, plus noble à ses yeux, qu’il accepta sans discuter. Néanmoins, si ses investissements légaux étaient réels, une bonne part de son fonds initial et l’essentiel de ses recettes disparaissaient dans des investissements bien plus risqués, mais bien plus profitables en cas de succès.

Celui qui se faisait officiellement appeler Vance Dax resta en marge de la loi pour un temps, dans une zone grise lui assurant la tranquillité judiciaire, avant de plonger sans regrets dans des plans frauduleux et des crédits informels à des organisations aux profils très variés. Un complexe montage financier et fiscal lui permettait de maintenir les apparences en blanchissant beaucoup d’argent et en laissant tourner le reste dans le circuit informel. Souvent pointé du doigt, il ne fut jamais sérieusement inquiété. Son succès gonfla clairement son orgueil, et il se considéra vite comme un prédateur naturel, un animal au sommet de la chaîne alimentaire économique et sociale. Il a une fortune légale indécente, et c’est encore bien pire en comptant les sommes cachées réparties maintenant partout dans le monde et sur internet.

Car avec l’essor d’internet, dans les années 1990, il ne tarda pas à se pencher sur la question. Vente, marketing, escroqueries… Il était parmi les fondateurs et les innovateurs dans l’ombre des grands mouvements monétaires accompagnant la démocratisation du réseau mondial. Avec les réseaux sociaux, il s’afficha plus, fit une sorte de comeback, utilisant la petite notoriété créée entre son retour au pays et son plongeon dans la finance de l’ombre pour s’imposer à nouveau en se rappelant au public. Il était devenu le vieux loup sage qui avait fait fortune, une sorte de Bernard Tapie sous stéroïdes et sans casier judiciaire qui n’hésita pas, en outre, à taper dès le départ à l’international, démarrant dès le départ des comptes en français, mais aussi en anglais, en japonais et en espagnol, cherchant à capter l’argent efficacement partout où il était. Il était alors une personnalité publique, ce qu’on appelle maintenant un influenceur, et il ne se gênait pas pour vendre des formations lacunaires en vente et en développement personnel, pour promouvoir la pratique (illégale selon les pays) du dropshipping, ou pour pousser la cryptomonnaie avant de participer à la vague de pump’n’dumps, des escroqueries financières en ligne en lien avec la crypto et, pendant un temps, les NFT, depuis l’ombre, pour s’enrichir très grassement.

Si ses liens avec le milieu criminel restent à démontrer, ses liens avec les memecoins et autres shitcoins, et la mauvaise réputation allant avec, n’est plus à faire. Mais il a atteint un certain âge et il s’en fout pas mal. Il profite de son argent mal acquis et certains l’admirent même pour ça. Il s’impose comme le requin libertarien par excellence, amoral, dérégulateur, matérialiste, voracement conservateur sur le plan social et hypersexualisé ; un peu comme si Andrew Tate avait réussi à penser un peu moins avec sa bite et un peu plus avec sa tête, même si sa bite entre régulièrement dans l’équation, et pas que dans l’équation. Désolé, il fallait que ce soit gras, cringe et vulgaire à ce point de la biographie ! Il serra la pince à Trump, Musk, Xi et Kim à la fois, qu’importe tant que ça rapporte. C’est à la fois un meme et une idole.

Et en parlant d’idoles ! Japon ! Quelle transition !

Après des années à évoluer principalement en Amérique du Nord et dans des régions plus australes de l’Asie, il s’est récemment rendu au Japon et est entré dans une phase plus japonisante, avec, évidemment, folklore masculiniste et objectivisation des femmes asiatiques pour changer. Mais il n’y est pas que pour renouer avec ses racines maternelles, comme il le dit si bien dans un japonais retravaillé et presque parfait : sa mère, à ce stade, il s’en contrefiche. Il s’est établi près de Seikusu, sur un superyacht luxueux digne d’un méchant de James Bond, car il a pris connaissances des failles, de leur potentiel et de leur concentration en ce lieu précis. Il a mis en action son argent et ses contacts de tous genres pour engager leur exploration, et il espère bien tirer un maximum d’argent de cette manne inattendue, incroyable, mais bel et bien réelle.

Autre :
C'est un sugar daddy assumé. Il n'aime pas juste s'entourer de filles pour la frime et celles qui savent retenir son intérêt peuvent espérer un traitement de grand luxe, à défaut de grande qualité.
Et pour cause : c'est un dominateur assuré. Il n'est pas violent ou égoïste, mais il s'impose beaucoup.

Comme évoqué à la fin de l’histoire, la présence de Vance à Seikusu n’est pas anodine. Il a connaissance des failles et de leur concentration dans cette ville et, comme toujours, il cherche à les exploiter. S’il peut capturer des Terranides, des créatures et autres curiosités exotiques et les vendre au marché noir avec leurs objets précieux et leurs artefacts magiques, et s’il peut mettre la main sur de la haute technologie ou son propre vaisseau spatial, il ne se fera pas prier !

A toute fin utile, les prises retenant son intérêt et se retrouvant sur Terre sans papiers ni état civil quelconque ne pourront pas se targuer des privilèges d'une sugar baby.

Comment avez-vous connu le forum ?
C’est un DC de Jack Marston et EVHive. Again.

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