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Messages - Topaze/Tobias De Ambre

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1
Dès que Topaze eut élucidée les questionnements qu’eut Le Tempéré, elle se permit d'ajouter quelques précisions sur l’événement de ce soir, afin de pouvoir aider au mieux le beau brun à se préparer au rôle qu’il allait devoir endosser pour ce thé dinatoire dansant. Bien entendu, la noble demoiselle se tenait prête à répondre à toutes autres questions que pouvait avoir le bel homme face à elle, ce qui ne tarda pas à arriver. Et sa question était des plus pertinentes et d’une logique infaillible même ! Est-ce qu’il allait devoir porter le même uniforme que les autres domestiques ? Ou alors, allait-il devoir porter une tenue divergente, pour justement créer un contraste entre lui et les autres domestiques ? Cela donna à réfléchir à la blanchette, qui se questionnait intérieurement sur le meilleur choix à faire et approprié.

Tout en réfléchissant à cela, la jeune femme à la longue chevelure de neige ne put s’empêcher de zieuter discrétement l’espace d’un instant le séduisant ténébreux, admirant ses gestuelles et sa façon de se tenir le menton, pensif, son regard bleuté et hypnotique dans le vide. Elle devait le reconnaître, il était vraiment très beau et captivant. Même elle, qui ne s’était jamais intéressée à la gente masculine jusqu’ici, était troublée par sa présence. C’était pas forcément désagréable comme sensation, oh non, bien au contraire. Mais, c’était nouveau, et bien différent de tous les différents battements de cœur qu’elle avait pu connaître jusqu’à présent. Une chose est sûre : s’il arrivait à la troubler ainsi, il allait réussir à tournebouler les autres demoiselles de ce soir ! 

Alors qu’elle se perdait dans ses diverses réflexions, perturbée par son zieutage fugace du Tempérée, c’est lui-même qui vint la sortir de cet état. En effet, le bellâtre vint lui faire part d’une remarque des plus logique, suivit d’une requête des plus intelligente : lui trouver un nom autre que son nom de muse, afin d’éviter qu’il puisse être reconnue par la potentielle gente féminine fréquentant l’établissement. C’est d’un hochement de tête, tout en sortant de ses pensées, que Topaze lui répondit dans un premier temps, le dos bien droit et son regard plongé dans le sien, avant de reprendre la parole avec son éternel douceur naturelle dans sa voix.

« C’est une excellente réflexion que vous avez eu là, cher Tempéré, tout comme la remarque sur votre tenue d’ailleurs. »

La noble demoiselle aimait reconnaître les idées des autres, c’était quelque chose pour elle d’important à mettre en avant, afin de les valoriser et surtout leur dire qu’ils avaient d’excellentes idées. C’est donc ce qu’elle fit là, avec le beau brun. Oh non, ce n’était pas juste de la politesse, loin de là ! Topaze avait toujours était ainsi, c’était même une de ses caractéristiques propres contrairement à son jumeau. C’était pour elle une forme de gentillesse, certes, mais c’était surtout une manière de pouvoir prouver sa reconnaissance à l’autre, tout en mettant en avant ses qualités.

Donc, après cela et d’un nouveau hochement de tête solennel, la blanchette refit sa petite mimic de réflexion de tout à l’heure, venant reposer l’un de ses doigts entre ses lèvres et son menton, reprenant la parole sur la même intensité verbale sans quitter un seul moment le regard de la magnifique muse.

« Mmmh… Concernant votre nom de scène, que pensez-vous de… Ansaldo ? »

Un petit sourire tendre et nostalgique se dessina sur les lèvres de la jeune femme à la chevelure lunaire, se rappelant de doux souvenirs d’enfance par rapport à ce prénom, lui rappelant celui d’un ami d’enfance et d’un livre qu’ils avaient lue ensemble, dont l’auteur avait ce nom qu’elle avait trouvait fort joli. Mais la nostalgie quitta vite le regard et le sourire de la demoiselle, redevenant sérieuse tout en gardant cette expression tendre au visage.

« Et pour votre tenue, je pense qu’en effet, il serait plus approprié que vous soyez apprêter de façon à attirer les regards et marquer votre importance, à la manière d’un majordome… Ou mieux, d’un maître de cérémonie. Comme cela, on pourra plus facilement vous faire porter une toilette divergente des autres domestiques, et justifier votre recrutement « tardif » auprès de mes parents si jamais… »

Après ces quelques réflexions partagées, Topaze reporta son regard sur le sol quelques instants, hochant doucement la tête comme pour se parler à elle-même, se confirmant que l’idée du maître de cérémonie embaucher tardivement pourrait être l’excuse parfaite pour inclure un nouveau membre dans l’équipe des domestiques. Ensuite, elle reporta de nouveau son regard vers Le Tempéré, venant à répondre à sa dernière interrogation, du moins, pour le moment en tout cas.

« Le plus tôt sera le mieux, votre heure sera la mienne. L’important, c’est que nous puissions nous entretenir avant la fin de journée, afin que vous soyez prêt pour ce soir. Quant au lieu, je me dis qu’il serait peut-être plus judicieux, finalement, si vous veniez chez moi. Comme ça, j’aurais tout le matériel à disposition pour les éventuelles retouches de votre costume, et, je pourrais vous faire visiter les lieux avant la soirée, comme ça, vous pourrez avoir connaissance du terrain de jeu sur lequel vous allez devoir jouer si j’ose dire… Qu’en pensez-vous ? »

Une fois la conversation finie entre nos deux contractants, et tout mis au point pour la suite des événements, la noble demoiselle put entendre la sublime maîtresse de ses lieux se manifester à nouveau depuis fort bien longtemps. Et c’est avec hâte, que la jeune blanchette pivota légèrement sur le fauteuil, inclinant ainsi son corps vers la belle ténébreuse. Puis, d’une voix douce et emplie de gratitude, Topaze s’empressa de répondre à Céleste tout en se relevant de son fauteuil, s’inclinant avec grand respect pour la remercier de tout cela.

« Tout est absolument parfait Ma Dame, je vous serais éternellement reconnaissant pour l’aide que vous avez pu m’apporter en ce jour. Et si je puis faire quoique ce soit pour aider votre établissement, je le ferais avec grande joie, soyez en certaine. »

Et alors que la noble demoiselle se redressa, elle pivota ensuite légèrement son corps vers Le Tempéré, lui faisant face du haut de son petit mètre soixante-dix et de sa svelte carrure pour un jeune homme, s’inclinant également devant lui pour le remercier.
« Et milles mercis à vous également, cher Tempéré, pour votre précieuse aide ce soir. Je vous en suis également plus que reconnaissant, merci. »

Une fois la distribution de remerciements faite, la jeune femme à la longue chevelure de neige se redressa, faissant virevolter ses longs cheveux dans ses mouvements, comme s’ils se mouver en une danse qui leur était propre à leurs consciences. Ensuite, la blanchette se retourna vers Céleste, son regard passant de la mystérieuse brunette au séduisant brun, tout en poursuivant sa prise de parole après tout cela, venant donc s’enquérir des potentielles questionnements qui pourraient rester avant la suite des événements.

« Tout est donc en ordre pour ma part. Est-ce le cas également pour vous, Dame Céleste, Le Tempéré, ou, avez-vous d’autres interrogations à me faire part avant nos retrouvailles ? »

2
Après que Topaze ait exposé sa demande auprès du Tempéré tout en lui parlant avec une sincérité qui transparaissait dans sa voix, la noble demoiselle cachée sous cette armure attendait patiemment et avec crainte un retour de sa part. Bien entendu, comme à son habitude, elle ne laissa rien paraître, même si le décroisement de ses jambes et ses mains posées l’une au-dessus de l’autre sur son genoux pouvaient la trahir pour les plus fins et rusés observateurs.

Mais le premier à briser le silence ne fut pas le beau brun, non. Ce fut la belle brune, mère de toutes les muses, qui mit fin à cette attente presque interminable, venant ainsi partager les détails de la raison qui poussait la demoiselle à demander si hâtivement leur aide. Donc, après la révélation de cette requête aux abois de la part de cette jeune femme à la longue chevelure de neige, elle put avoir enfin le plaisir d’entendre de nouveau la voix de celui qui annonçait pouvoir l’aider, tout en venant lui faire part en retour de ses attentes et espérances en échange de sa précieuse aide.

« Oui, bien entendu. Il est évident pour ma part que je me montrerais très généreux envers la Clairière, je vous le promets. »

D’un hochement de tête solennel en fermant les yeux un bref instant, Topaze plongea son regard dans celui du Tempéré à peine ses jolies mirettes dorées rouvertes. Et le fin sourire que lui offrit la belle muse face à elle fit battre vivement son cœur sur l’instant, troublant la blanchette un faible instant, même si elle ne laissa rien paraître à son interlocuteur qu’elle écoutait avec la plus grande attention. Les mots et la réponse du bellâtre face à elle la soulagea au plus haut point, lui arrachant un sourire ému et apaisé, venant atténuer pendant un court instant toutes les angoisses et craintes qui animaient son âme.

C’est avec reconnaissance et respect qu’elle retourna son hochement de tête à son sauveur, venant ainsi par ce geste apposer à son tour son sceau sur ce contrat silencieux qui s’écrivait entre eux, scellant à tout jamais ce pacte. Et tout en redressant sa tête, venant à croiser de nouveau le regard de la séduisante muse, relançant un sprint durant un court instant dans le coeur de la noble demoiselle qui ne comprenait pas pourquoi son coeur lui faisait ça, mais prenant toujour sur elle sans rien laisser paraître, c’est attentivement qu’elle écouta le bel homme reprendre la parole, venant s’enquérir des détails qui pourraient y avoir pour la soirée.

« Je tiens tout d’abord à vous remercier mille fois et plus encore de m’accorder votre aide, je… Cela est un véritable soulagement pour moi de savoir que l’on pourra éviter le pire avec votre collaboration… Infiniment merci du fond du cœur le Tempéré. »

Une voix douce et emplie de gratitude, un brin émue et fragile en toute discrétion, des yeux légèrement tremblant un bref et rapide instant en le regardant, tout comme la Topaze enfant qui remercier quand on l’aidait et qu’elle était perdue, encore fallait-il connaître ce regard et avoir eu la chance de pouvoir le voir. Suivie très rapidement d’une nouvelle salutation solennelle et respectueuse d’un signe de tête, la noble demoiselle vint lever une de ses mains qu’elle posa sur son cœur, marquant ainsi à quel point tout cela était important à ses yeux et à son cœur.

Après ce remerciement des plus sincères et nostalgiques, la petite tête blanche reprit la parole, poursuivant d’une voix toujours aussi douce malgré son assurance et le sérieux que son timbre de voix pouvait dégager.

« Concernant le code vestimentaire, il n’y aura qu’une tenue de réception que tous les domestiques de la maison De Ambre portent durant les événements mondains et importants. Ce ne sera pas un problème pour moi de vous en faire parvenir une au plus vite avant ce soir, je viendrais même vous l’apporter moi-même et effectuer les retouches de coutures nécessaires afin qu’elle vous scie parfaitement. Quant à la musique, nous serons dans le registre du compositeur Johann Strauss, permettant ainsi aux valses de pouvoir avoir lieu selon le désir des invités, notamment celui des demoiselles souhaitant danser. »

Puis, venant regarder le sol tout en aposant un doigt à son visage, à mi-chemin entre ses lèvres et le dessous de celles-ci, la noble demoiselle refléchissa un court instant. Tout comme pour le regard que pouvait avoir la demoiselle enfant lorsqu'elle remerciait avec émotion, ce geste très bref et anodin pour n’importe qui, ne l’était pas tant que cela pour ceux qui avaient pu côtoyer intimement cette petite tête blanche aux yeux de lumière, car c’était une mimic qu’elle avait lorsqu’elle réfléchissait sérieusement à quelque chose.

Après un court instant à réfléchir, venant reposer sa main par-dessus l’autre sur son genoux, Topaze releva son regard vers le Tempéré, reprenant la parole avec douceur.

« Si cela peut vous aider, le repas de ce soir sera constitué principalement de biscuits et gâteaux en tout genre pour accompagner le thé, avec quelques crudités à tremper en sauce ainsi que des amuse-bouches salés agrémenté de viandes, poissons, légumes et fromages pour ceux qui ne seraient pas très sucré. Mmmmh… Sinon, je ne vois rien d'autre à ajouter… Auriez-vous d’autres interrogations par hasard ou besoin d’informations que j’aurais omis de mentionner ?  »

3
Après donc avoir expliqué l’urgence de sa requête auprès de la belle brune tenancière de l’établissement, Topaze attendit patiemment son verdict, priant tous les dieux et saints possibles pour que cela soit possible, alors qu’elle n’était pas croyante pour un sous. Et comment l’aurait-elle pu, vue la vie qu’elle menait et la famille qu’elle avait ? C’était une tuerie à toute croyance son existence, rien d'autre qu’une belle pièce de théâtre, ni plus ni moins. Il était évident pour elle d’être totalement athée, mais elle gardait cela secret, tout comme sa vraie identité, car ses croyances religieuses ou non faisaient partie d’elle, et non de Tobias.

Quoique, cela dépendait aussi des jours et de son humeur. Aujourd’hui, elle était mitigée, ne sachant plus si une quelconque force existait ou non dans l’univers, ne demandant que ça à son existence quelque part, histoire de se sortir du merdier dans lequel elle se trouvait, autant celui depuis ses 14 printemps que celui-là : cette soirée thé dansant pour rencontrer ses prétendantes. Mais la belle blanchette fut sortie autant de ses songes que de ses prières perdues, en entendant la belle Céleste s'adressait à elle armée d’un beau sourire, sûrement amusée de sa requête peu banale. Mais pas que ! Elle sentit la dame quelque peu prudente sur la fin de ses mots, voire légèrement agacée de manière subtile. C’est donc sans attendre que la jeune noble dans son costume de parfait héritier mâle vint prendre la parole d’un ton rassurant, venant lever doucement ses mains en l’air pour dissiper tout malentendu.

« N’ayez craintes, Dame Albane, je n’ai jamais dit une telle chose. Ô grand jamais, je ne considérerais vos muses comme des bêtes de foire, je vous en fait le serment Ma Dame. »

Une main posée sur le cœur, tandis que l’autre restait en l’air, la jeune noble déchue inclina légèrement la tête, venant par ce geste appuyer ses propos d’un geste symbolique lié au serment. Après cela, Topaze se redressa et vint reposer ses mains sur ses jambes, son regard doré plongé dans celui tout aussi doré de la belle tenancière derrière le bureau, reprenant la parole avec un ton qui se voulait toujours rassurant.

« Concernant l’animation, cela serait ce que je vous ai dit : servir le thé, pouvoir mener une conversation, accompagner des damoiselles à la danse… Dans les grandes lignes, ce ne serait ni plus ni moins cela. J’ai besoin de quelqu’un qui sache exceller dans ces arts, tout en se fondant parfaitement à la noblesse par ses manières, son aura, sa beauté, son éloquence… Et j’ai grand espoir, que vous pourriez peut-être m’aider à trouver cette perle rare, Ma Dame. »

Et alors que la petite tête blanche regarda avec attention Céleste réfléchir, priant de nouveau tous les dieux et les saints possibles et inimaginables, c’est la peur au ventre, mais sans le montrer, qu’elle attendait patiemment une réponse de la belle ténébreuse. Et là, ô miracle ! La grande dame de ces lieux vint lui avouer qu’elle avait bien une muse qui pourrait faire l’affaire, le tout armée d’un petit sourire en coin qui manifestait son amusement. Topaze n’eut point le temps de dire quoique ce soit, entendant l’énigmatique brunette appeler ensuite la jolie jeune femme qui l’avait amener jusqu’ici, l’ordonnant avec tendresse d’aller chercher un certain « Le Tempéré ». Cela devait être le nom de la muse en question, oui, et cela devait avoir un lien avec sa façon d’être se disait-elle.

Mais la demoiselle aux prunelles dorées fut rapidement sortie de ses songes, entendant la belle brune face à elle bien installée dans son fauteuil, venant lui demander quelques explications sur les raisons de cet urgentissime besoin d’aide pour un événement de ce genre, événement qui normalement est préparé longtemp en avance tel un concerto. Et alors que la sublime ténébreuse se leva avec élégance, voguant préparer des boissons chaudes, Topaze se mit à prendre la parole, gardant toujours un ton sûr d’elle mais doux.

« En effet, vous avez entièrement raison Dame Albane. Pour être honnête avec vous, si je puis me le permettre, cette soirée est déjà préparée depuis des mois. Et, en réalité, il n’y a pas vraiment besoin d’une personne supplémentaire pour l’animation ou quoique ce soit d’autres. Mais… »

Le ton de la noble déchue se fit plus grave et sérieux, son regard laissant entrevoir un brin de douleur dissipé au fond de ses prunelles qui tremblaient à peine, alors qu’elle regarda ses mains sur ses genoux, telle une personne en plein aveu.

« C’est moi qui ait besoin d’une personne supplémentaire, afin de créer une faille imprévue dans cette soirée parfaitement orchestrée. Pour ce faire, j’ai besoin de quelqu’un d’assez particulier comme vous l’avez compris, qui sera capable de distraire et d’attirer l’attention sur lui, volant même la vedette aux autres animateurs de la soirée. Mais pas seulement. »

Elle ferma les yeux un instant en inspirant et expirant discrètement et gracieusement, entendant d’une oreille la maîtresse des lieux continuait à s’affairer à la préparation des boissons, pouvant en humer le délicat parfum dans l’air tel un encens apaisant son âme, la faisait reprendre la parole avec calme et douceur, tout en étant plus sérieuse que jamais en rouvrant les yeux.

« Il est plus que vital qu’il me vole également l’attention ce soir, afin de protéger ces pauvres jeunes femmes qui ne savent pas dans quoi elles vont tomber, si l’une d’elle à le malheur de jeter son dévolu sur moi. Pour leur sécurité à toutes, il est primordial qu’aucune d’elles n'arrive à rentrer dans ma famille. Elles n’ont aucunes idées de ce qui les attend ni de ce qui risqueraient de leur arriver, si la malchance de devenir ma femme venait à les frapper. Il y a des choses de ma famille qui ne vaut mieux pas qu’une seule d’entre elles découvrent, au risque de se voir plus que sacrifier son existence Ma dame. »

C’était quelque chose de compliqué à expliquer, la noble demoiselle le savait bien. Mais, elle se devait par tous les moyen de faire comprendre à cette femme qui pouvait lui apporter son aide, tous les dangers que pouvaient encourir ses prétendantes en allant plus loin que cette soirée ce soir. Bien entendu, elle ne pouvait pas vraiment lui dire les dangers que cela était, les traumastiques possibles et la descente en enfer que cela risquait d’être pour sa future femme, non. Car si elle faisait cela, c’était aussi lui dire qui elle était vraiment, dévoilait toute cette mascarade qu’elle était obliger de faire depuis des années, venant donc dévoiler le complot et mensonge gigantesque de ses parents qui leur feraient perdre leur place dans la noblesse, risquant par ailleurs la peine de mort par l’insulte de la couronne, sans parler de l’affront fait à l’église en orchestrant un faux enterrement, et plus encore, autant de la part de sa famille que de ceux qui ont participés à toute cette superchérie depuis des années. Enfin, ceux qui étaient encore en vie aujourd’hui. Non, il valait mieux ne pas en dire plus, du moins pour le moment, laissant juste comprendre l’importance de sa requête auprès de la protectrice des muses, et à quel point son aide était des plus primordiales à ses yeux.

Donc, après cette bombe dévoilée, Topaze se vit offrir du café par la magnifique Céleste, pouvant avoir même la chance d’entendre une note d’humour de sa part, ce qui ne manqua pas de lui arracher un franc sourire amusé ainsi qu’un doux rire. Mais, ce moment fort amusant fut vite interrompu, venant à entendre quelqu’un à la porte du bureau, suivi d’une voix grave, celle d’un homme vraisemblablement, à laquelle la tenancière des lieux donna l’autorisation d’entrer. Et là, un bel homme pénétra dans la pièce, fort séduisant, pour ne pas dire magnifique. Puis, quelle élégance, divinement bien habillé, semblant bien bâti et musclé, plutôt grand, de magnifiques cheveux bruns et des yeux bleus totalement hypnotisant. Puis sa voix… Oui, la belle demoiselle à la longue chevelure de neige devait reconnaître que c’était là un homme des plus exquis qu’elle n’ait été donné de rencontrer dans sa vie, même un homme qui réussit à captiver son regard alors que, jusque là, elle ne faisait pas plus attention que cela.

Et alors qu’un rapide échange se fit entre Céleste et Le Tempéré, Topaze cessa de regarder ce bien séduisant invité, son regard passant de l’un à l’autre durant leur conversation, si on pouvait appeler cela ainsi. Puis, la belle brune invita la blanchette à prendre la parole, afin qu’elle puisse mieux présenter le travail demandé au potentiel intéressé. Répondant premièrement par un hochement de tête, la noble demoiselle reporta son attention vers le beau brun, venant le saluer respectueusement par un mouvement de tête, avant de venir prendre la parole.

« Bien le bonjour Le Tempéré. Veuillez accepter mes excuses de vous avoir fait venir si urgentement, je vous suis très reconnaissant de votre présence, merci infiniment. Voilà, j’aurais besoin de vos services pour ce soir, afin d’animer un thé soirée dansant qui aura lieu à la demeure des De Ambre. Pour l’animation, je ne vous demanderais rien de dégradant, je vous le promets. J’aurais besoin que vous puissiez participer à quelques animations, dans lesquelles vous pourrez démontrer vos compétences dans l’art du thé, l’art de la conversation et l’art de danser si besoin. Cela ne sera pas forcément la chose la plus amusante à faire j’en conviens, mais, il n’y aura rien de dégradant à faire, je vous l’assure. La seule chose que je vous demanderais dans tout cela, c’est autant de vous fondre dans la masse des nobles que d’en ressortir pour attirer les regards. Cela peut paraître paradoxal, mais c’est vital pour le bon déroulement de la soirée. Est-ce que cela vous paraît envisageable ? »

Après ses premières et longues explications, Topaze vint décroiser ses jambes pour les recroiser dans l'autre sens, venant à poser ses mains sur l’un de ses genoux, l’une par-dessus l’autre, tout en regardant attentivement le bel homme debout face à elle. Elle ne savait pas si elle devait rajouter la partie délicate de sa raison à cette requête si urgente de faire appel à ses services, mais, elle se disait que soit la belle ténébreuse lui demanderait d’en parler ou alors, peut-être qu’elle en parlerait elle-même, selon si cela était essentielle ou non aux explications de la petite tête blanche.

4
C’était une journée comme les autres qui commençait pour Topaze, qui devait se mettre dans la peau de son frère jumeau disparu et l’héritier mâle de la famille, Tobias. Depuis des années, c’était le même rituel chaque matin : se lever avant l’aube, faire quelques échauffements et exercices de musculations dans sa chambre, aller prendre un bain (et souvent à la va vite), bander sa poitrine pour masquer les parties de son corps féminin, venant enfiler ensuite des vêtements avant de terminer avec son armure (qui différait selon ce qu’elle devait faire dans la journée).

Aujourd’hui, la jeune noble aux prunelles dorées n’allait pas en combat ou en patrouille, non. Elle porta donc une armure légère d’une couleur noire, plutôt élégante pour souligner le fait que ce n’était pas une armure de combat, mais assez épaisse et solide pour éviter qu’une quelconque arme puisse la blesser. Donc, enfin apprêter pour la journée, la Blanchette n’avait plus qu’à suivre son planning. Le programme du jour était tel une partition de musique : il y avait des notes à suivre à la lettre pour jouer parfaitement la mélodie. Et cela se jouer en deux étapes : organiser une petite soirée thé pour rencontrer ses prétendantes, et, recruter du monde pour servir pendant cette petite sauterie.

Rien que d’y penser, la demoiselle à la longue chevelure de neige soupira, autant de fatigue que d’agacement. Ses parents, le duc et la duchesse De Ambre, étaient venus la voir hier soir avant le coucher, pour lui faire part d’un événement qu’ils avaient organisé afin qu’elle puisse y rencontrer ses prétendantes. Bien sûr, l’événement était déjà prévu depuis bien longtemps, mais les parents de la noble demoiselle venaient s’assurer que leur fille n’avait pas oublié cet important événement. Même si elle le voulait, elle n’aurait pas pu l’oublier, car cela était sa plus grande hantise. Le fait de penser qu’on voulait la marier sous l’identité de son frère, afin de maintenir la lignée, tout en pensant à ce qui allait arriver à cette pauvre jeune fille qui aurait le malheur de se retrouver à l’épouser, avant de se faire droguer puis abuser… Cela écœurait au plus haut point la jeune femme.

Ce n’était donc pas de gaieté de cœur que Topaze acceptait de revêtir l’identité de son jumeau, sacrifiant la sienne pour que Tobias puisse « vivre », signant ainsi son propre arrêt de mort, celui de « Topaze De Ambre » qui se devait de disparaître pour que le prestige de la famille De Ambre reste intact. Non, tout cela ne l’amusait guère, autant les déguisements et tromperies que les supercheries les plus infâmes qui ne cessaient depuis des années, mais elle n’avait point le choix que d’accepter de jouer la comédie malheureusement. Mais quelque part, la jeune blanchette nourrissait le secret espoir de retrouver un jour son frère disparu, autant pour qu’il reprenne sa place et qu’elle puisse enfin vivre, mais aussi pour retrouver cette moitié d’elle qui lui manquait tant, et qu’elle sentait encore en vie quelque part par un sentiment qu’elle ne saurait expliquer, comme si quelque chose les lier et qui étaient encore intacts après toutes ces années. 

Mais en attendant le jour de retrouver cette moitié fraternelle, Topaze se devait de tenir bon et de continuer à endosser le rôle de Tobias. Mais, elle se devait aussi de trouver tous les moyens possibles pour se débarrasser des potentielles prétendantes, afin de les protéger des plans infâmes de ses parents. Et la jeune noble avait passé une bonne partie de la nuit à tergiverser, se demandant comment faire pour réussir à distraire les demoiselles qui venaient pour lui tourner autour, comment les décourager ou les dissuader de lui faire les yeux doux. Et c’est ainsi qu’elle trouva une solution parfaite : allez engager un bel homme pour aider au service de la soirée ! En plus, elle savait parfaitement où elle pourrait trouver le bellâtre qui ferait tourner les têtes des demoiselles : La clairière des muses.

Topaze avait entendu parler de cet endroit par les chevaliers et hommes qu’elle côtoyait, autant ceux sur les champs de batailles, aux camps d’entraînements et lors des patrouilles de sécurité. Elle avait également ouïe des choses sur ce lieu de la part de la gente féminine, qui ne manquait pas d’éloge sur la beauté des hommes qui se trouvaient dans cet établissement de renom dans Nexus. Avec tant de mots dithyrambiques sur la clairière, il était évident pour la noble demoiselle qu’elle devait se rendre là-bas, pour voir s’il était possible de louer les services d’une beauté masculine qui lui assurerait un sauvetage de ses miches, du moindre pour cette fois. Rester plus qu’à espérer que cela allait être possible, vu le laps de temps qu’il lui restait pour recruter cet homme pour le jour même.

C’est donc avec tous ses songes en tête que la jeune femme se mit en route, arpentant les rues de la belle capitale à cheval, afin de se rendre le plus rapidement possible à la clairiere en ce beau matin légèrement angoissant. Une fois arrivée devant l’établissement, Topaze y avait sonner et s’était excuser auprès de la jeune femme qui lui avait ouvert la porte, venant à se présenter ensuite tout en lui expliquant qu’elle avait besoin de voir la directrice. Par chance, la belle et douce brune qui la reçut accepta sa requête, et l’accompagna jusqu’au bureau de la propriétaire des lieux, qui accepta bien de la recevoir malgré son arrivée imprévue.

Et d’un hochement de tête empli de respect, Topaze remercia et salua la belle demoiselle qui l’avait conduite jusqu’ici. Puis, elle reporta son regard vers la belle brune derrière le bureau, venant à la saluer respectueusement en s’inclinant avec respect quand elle la salua tout en l’invitant à prendre place, avant de se redresser en lui jetant un regard plein d’assurance en lui adressant un fin sourire, comme tout parfait petit noble mâle qu’elle se devait de jouer.

« Bien le bonjour Dame Albame. Je vous présente mes excuses pour m’introduire ainsi sans invitation dans votre établissement de si bon matin, mais, j’aurais besoin de toute urgence de vos services si cela est possible. »

Une voix grave et douce à la fois, Topaze parler avec grand sérieux et respect, venant prendre place en toute élégance dans la chaise que lui avait indiqué la séduisante Céleste. Ses mains poser sur ses genoux, le dos bien droit et son regard ancré dans celui de la belle brune, la belle Blanchette qui ressemblait à un beau blanchet aux traits fins et à la silhouette toute en finesse du haut de son mètre 75, poursuiva sa prise de parole, saluant de nouveau la belle femme face à elle.

« Une soirée thé dansant est organisée ce soir, dans la demeure des De Ambres. Et il nous manque quelqu’un pour servir durant la soirée et animer si besoin. C’est donc là que j’ai besoin de vous ma Dame. »

Topaze parla avec calme d’une voix posée, mais d’un timbre de voix si masculin qu’on ne pourrait deviner qu’il s’agissait d’une demoiselle, hormis cette douceur naturelle présente dans sa voix, qui pourrait la faire passer pour un homme tendre et délicat. Faisant une légère pause afin de laisser le temps à son interlocutrice de digérer les informations qu’elle lui donnait, la jeune noble reprit ensuite, venant exposer sa requête à la belle dirigeante de la clairière.

« J'aurais besoin d’une de vos muses masculines pour cette mission. Un qui s’y connaît dans l’art du thé, de la discussion, qui sait danser si besoin et qui peut se fondre parmi les nobles par son apparence. Pensez-vous que cela soit possible en ce laps de temps si court ? »

Après cela, Topaze se redressa instinctivement sur sa chaise un peu plus, regardant avec appréhension et une légère inquiétude la belle brune face à elle, gardant toujours son fin sourire aux lèvres de parfait héritier souriant, attendant patiemment et impatiemment la réponse de sa potentielle sauveuse.

5
Topaze était des plus étonnées, se demandant bien ce que tout cela voulait dire ? Comment ça elle était la nouvelle putain du général ? C’était quoi ces histoires ? La jeune femme à la longue chevelure de neige ne comprenait pas ce qui se passait, elle tenta de demander plus d’éclaircissements à ce sujet à son interlocutrice qui nelui donna aucunes explications. La noble demoiselle avait l’impression de se faire ignorer ouvertement, comme si ses interrogations n’avaient pas lieu d’être et cela semait encore plus le doute dans son esprit, se sentant totalement perdue mais aussi effrayée intérieurement face à tout ça. 

Gardant ses angoisses et doutes pour elle durant la suite de leurs échanges, la domestique aux prunelles d’or se contenta d’hocher la tête aux explications de Li-Mu, restant silencieuse pendant un moment. Elle regarda la femme se mouvoir ensuite se diriger vers un coffre pour y chercher des choses, avant de la voir revenir vers elle avec une ceinture que la brune lui accrocha à la taille, tout en écoutant lui expliquait que c’était une sacoche qui contenait un necessaire à couture avec de quoi s'attacher les cheveux. Haussant doucement un sourcil à la mention que cela serait pratique autant pour elle que pour Pyrrhus de devoir attacher sa longue chevelure de neige, Topaze se demandait bien pourquoi cela serait plus agréable de le faire, ne comprenant toujours pas où voulait en venir Li-Mu avec ses insinuations. 

Mais quand la femme à la longue chevelure noire confia deux fioles avec un étrange liquide verdatres à la demoiselle, tout en lui expliquant brièvement l’usage de ces choses-là, Topaze se posa de plus en plus de questions, ayant peur de comprendre où elle voulait en venir depuis tout à l’heure, comprenant mieux cette histoire de « nouvelle putain ». Déglutissant pendant que son coeur tambourinait à tout rompre dans sa poitrine, restant silencieuse pour le moment en continuant d’écouter Li-Mu lui parler ensuite d’aller faire des chaussures à sa taille, Topaze se mit à briser le silence avant qu’elles ne quittent la tente quand la brune vint se saisir de son poignet

« Je… Madame… Je… Je suis désolée mais… Je ne suis pas sûre de bien tout comprendre ce que vous dites… » n’osant pas la regarder en regardant le sol, déglutissant de nouveau pendant que son cœur battait à en exploser, lâchant d’une voix basse timidement en rougissant, venant fermés les yeux quelques instants « Je… Je… Je n’ai jamais rien fait… Je… Je… Madame… Je… Je ne sais pas comment ça se passe… Ni comment utiliser les choses que vous m’avez donné… Je… Je… Je suis… V-vi-vierge… »

Après son aveu qui avait surement eu son petit effet, la demoiselle sortit de la tente avec la brune, la suivant sagement en marchant à ses côtés dans le camps, son poignet toujours dans la main de la femme qui la tenait ainsi pour surement la garder près d’elle et éviter tout potentiels ennuies. Écoutant silencieusement Li-Mu hypothésait qu’elle n’avait jamais rien fait de ses dix doigts dans la vie, la blanche demoiselle haussa un sourcil en clignant plusieurs fois des yeux, avant de secouer doucement la tête à la négative, tout en continuant à marcher et parler pendant leur traversé du camps ensemble.

« Navrée de devoir vous contredire à ce sujet Madame, je sais que je n’en ai pas l’air mais j’ai déjà effectué plusieurs fois ce genre de tâches ménagères. Mais je sais également me battre, manier des armes, préparer des montures ou machines de guerre… Je… De là où je viens, c’était quelque chose d’obligatoire pour moi de savoir faire ces choses-là… Il y a pas des choses que je ne sais pas, comme je vous l’ai confié, mais ce genre de chose là en revanche, je sais le faire malgré mes doigts délicats et mon frêle corps. »

6
Attendant sagement une réponse ou un signe de la femme à qui elle venait de s’adresser avec respect, regardant sa longue chevelure sombre se mouvoir avant de la voir se retourner vers elle, Topaze fit une légère salutation en s’inclinant en la regardant afin de la saluer quand celle-ci s’adressa à elle.

Et en se relevant bien droite, la noble demoiselle cligna plusieurs fois des yeux en regardant Li-Mu, la voyant la scruter avant de regarder ses formes avec insistance. Cela ne manqua pas de faire rougir légèrement la jeune domestique entièrement nue, qui vint se reprendre en restant bien droite comme un petit soldat, déglutissant doucement en fermant les yeux un instant afin d’aider le rouge sur ses joues à disparaître, rouvrant ses yeux sans faiblir en maintenant le regard de la femme face avec elle.

« Oui, c’est cela Madame. Je suis Mielle, enchantée de vous rencontrer. »

La saluant une nouvelle fois pour se présenter, la jeune femme aux prunelles dorées ne quitta pas du regard Li-Mu, hochant la tête sans un mot quand celle-ci lui parla de l’uniforme. Et quand la femme a la longue chevelure noire l’invita à la suivre pour aller dans une autre tente, Topaze hocha de la tête et s’exécuta, la suivant sans faire de bruits et sans un mot, pénétrant avec elle dans le nouveau bâtiment.

La regardant ensuite fouiller dans divers sacs, la jeune domestique regarda les uniformes de tailles différentes que lui tendit Li-Mu en lui demandant de les essayer, hochant faiblement de la tête en s’en saisissant délicatement. Mais c’est avec intriguation que Topaze haussa légèrement un sourcil en entendant la femme face à elle marmonner quelque chose, avant de lui tendre de la lingerie en venant lui demander si elle était la nouvelle putain du général.

« Je… Pardon ? » demanda-t-elle un peu gênée en serrant les affaires contre elle, plus par réflexe que pour se cacher, ne comprenant visiblement pas ce que voulait dire la femme par là « Je… Je ne comprend pas… Comment ça « sa nouvelle putain » ? »

Demanda Topaze intriguée, ne comprenant pas vraiment ce que lui disait Li-Mu. La noble demoiselle avait bien sentie dans le timbre de voix de la brune face à elle que cela n’était pas dit pour l’insulter ou autre, que c’était dit presque comme une simple question « il va pleuvoir aujourd’hui ? », ce qui interpella encore plus la jeune femme qui rentrait évidemment au service de Pyrrhus.

Et une fois le mystère éclairci si on peut dire, la jeune domestique à la longue chevelure de neige alla enfiler une des lingeries que lui avait donner Li-Mu, avant d’essayer les uniformes ensuite. Le premier uniforme était clairement trop grand et le second peut-être un peu juste, trop près du corps pour la demoiselle. Mais le troisième était parfait, juste comme il faut, à sa taille et large aux endroits nécessaire comme les manches ou le bas de la tunique en tombant sur ses cuisses.

« Je… Celui-ci est parfait… Je… Je vous remercie… »

Dit-elle en lui souriant tout en la saluant encore une fois, avant de lui tendre les uniformes pas à la taille, s’excusant presque dans son geste que ce ne soit pas bon. Et après cela, une fois enfin habillé et plus à l’aise, Topaze attenda sagement la suite et les prochains mots de Li-Mu.

7
Après qu’elle ait partagé le fond de sa pensée sur les soldats tout en répondant aux diverses questions que lui avait posé son supérieur, Topaze le regarda avec grande attention en étant toute ouïe à ses moindres paroles. Mais quand elle entendit la remarque qu’il lui fit sur le fait qu’elle n’avait jamais été soldat en lui expliquant ce qui motiver les soldats, la noble demoiselle baissa doucement la tête gênée, les joues un peu rouges en regardant rapidement sur le côté, se contentant de hocher faiblement de la tête.

Elle avait connue le champs de bataille et avait été soldat en tant général et guideur de troupes, elle n’avait jamais pensé à ce qui pouvait motiver ou non les soldats avec lesquels elle travaillait, car c’était ses parents qui s’occupaient de tout ça. Elle, elle se contentait de revêtir son armure et être Tobias, ni plus ni moins. Elle obéissait aux ordres de ses parents car elle n’avait pas le choix, n’ayant pas à s’occuper de ce qui pouvait la motiver ou non, hormis son souhait de retrouver son jumeau et que cette vie qu’elle endurait prenne fin un jour. Mais ça, elle ne pouvait pas le dire à Pyrrhus, en tout cas pour elle, ça lui semblait impossible à dire cela sans paraître pour une chose facile à manier ou autre, non, ça elle se le gardait pour elle. Du moindre pour le moment…

Mais finissant par redresser sa tête tandis que le rouge quittait ses joues, elle resta attentive dans la reprise de leur conversation, esquissant un sourire quand son général reprit la parole avant d’éclater de rire en disant qu’ils allaient peut-être pouvoir faire quelque chose d’elle. Un petit sourire timide et un hochement de tête en guise de réponse, Topaze le regarda sans un mot pour le moment, se contentant de l’écouter avec la plus grande attention ensuite quand il se rapprocha d’elle en posant la main sur son épaule nue, lui faisant avoir un léger frisson qui parcouru tout son corps accompagné d’une agréable chaire de poule, provoquant une légère montée de rougissement sur ses jolies joues en regardant le terrannide lion lui expliquer ses missions et ce qu’elle désirait savoir. 

En bon petit soldat, elle hocha la tête en écoutant Pyrrhus parlait, silencieuse et attentive à chacun de ses mots. Mais quand il lui désigna une table en disant de ne pas s’en approcher, elle haussa doucement un sourcil avant de reporter son regard vers les deux gardes félins puis ensuite lui, hochant vivement la tête pour indiquer qu’elle avait très bien compris tout ce qu’il lui disait.

Pourtant quelque chose l’intriguait, et ce n’était pas la raison pour laquelle il ne fallait pas s’approcher de la table avec toutes les cartes, non, ça elle sens doutait que ça devait être confidentiel et que ça ne la regardait pas. Non, ce qui l’intriguait c’était ce fameux marquage dont il avait parlé, celui qui disait qu’il lui ferait si elle faisait ses preuves. Topaze ne savait pas ce que c’était et cela l’intriguait, mais ne voulant pas paraître idiote ou autre, elle se contenta de garder cette interrogation pour elle, se disant qu’elle le découvrirait bien le moment venu.

Mais les interrogations n’étaient pas finie pour la demoiselle à la chevelure de neige, haussant de nouveau un sourcil en entendant le bruit de la ceinture de Pyrrhus se défaire, tout en lui demandant de se tourner et d’écarter les cuisses. À ses mots la jeune domestique ouvrit de grands yeux, ses prunelles tremblantes autant de surprise que de crainte, le rouge de ses joues disparaissant pour laisser son visage encore plus blanc qu’il ne l’était.

« Je… Vous… Heu… »

Déglutissant doucement et difficilement même, Topaze regardait Pyrrhus en se demandant ce qu’il allait faire, ayant peur des choses qui lui traversaient l’esprit en ce moment. Il allait quand même pas… La prendre comme ça, devant ses gardes, ici et ainsi ? Si ?

Son coeur tambourinait de panique dans sa poitrine, ses yeux tremblants d’inquiétude face à cette demande rien que par le regard de son général ainsi que le ton de sa voix qu’il avait prit, lui faisant bien comprendre que c’était un ordre. Déglutissant de nouveau, Topaze hocha faiblement de la tête et se retourna doucement, soufflant doucement par le nez d’inquiétude, ayant peur de se qui allait arriver, ayant peur de perdre sa virginité comme ça, mais elle n’avait pas le choix… C’est donc avec difficulté et tremblante légèrement qu’elle s’exécuta, se penchant lentement et écartant ses cuisses, continuant de déglutir de peur avant de fermer les yeux, se préparant à ce qu’elle redoutait.

« Kyaaaaa ! »

Lacha-t-elle en recevant une belle claque sur les fesses tout en entendant son supérieur éclatait de rire, lui disant que cela était une plaisanterie avant de lui donner des instructions sur ce qu’elle allait devoir réellement faire pour la suite.

C’est donc soulagée qu’elle se redressa en tremblant doucement comme une feuille sous l’émotion, soupirant en soufflant de soulagement discrètement, essayant de vite se reprendre pour camoufler la crainte qu’il l’avait habité ces derniers instants, pour écouter avec grande attention la demande de Pyrrhus.

« B-bien mon général ! J’y vais de ce… ce pas ! »

Après ses mots, Topaze salua respectueusement le terrannide lion avant de se diriger vers la sortie de la tente, tirant doucement sur les pants de tissus avant d’enfin en sortir. Une fois dehors, la jeune femme aux prunelles dorées regarda son environnement, essayant de repérer les autres tentes sur le camps, et voir s’il y avait une différence esthétique entre les différentes tentes pour l’aider à se repérer. Puis elle commença ensuite à marcher dans le camps, s’éloignant donc de la tente de son général, faisant attention à comment elle marchait et à éviter les hybrides tout comme les monstres pour ne pas s’attirer d’ennuis, essayant de repérer d’autres humains comme elle pour leur demander quelques indications.

Sa marche se déroula sans embûches, personne n’osant venir l’importuner pour le moment, surement à cause de la formidable démonstration que Pyrrhus avait offert un peu plus tôt en venant récupérer la demoiselle aux mains de quelques monstres du camps. Et après quelques minutes, la jeune domestique à en devenir croissa une petite troupe d’humains à qui elle alla demander poliment s’ils savaient où était Li-mu ainsi que les tentes d’approvisionnements. Recevant une réponse au moins pour sa seconde interrogation, Topaze les remercia et se dirigea donc vers le lieu indiqué, pénétrant dans l’une des tentes donc et cherchant du regard une femme à la longue chevelure noire. Et c’est avec chance qu’elle vit de dos une femme avec de tels cheveux, s’approchant doucement un peu plus dans la tente avant de s’adresser à elle avec respect.

« Bonjour. Je… Veuillez m’excusez mais je chercherais Li-Mu. C’est le seigneur Pyrrhus qui m’envoie et j’aurais besoin de lui demander quelques petites choses… »

8
Bien droite et son regard plongé dans celui du terrannide lion, Topaze écouta avec grande attention son général reprendre la parole, restant silencieuse tout le long de sa prise de parole. Il se mit à lui adresser quelques questions mêlés à des rappel au passage sur la présence en nombre des terranides et monstres dans l’armée contrairement aux humains, venant lui expliquer les avantages de ces créatures contrairement aux semblables de la jeune femme. Puis Pyrrhus enchaîna, voulant savoir si en tant qu’humaine cela l’inquiétait de devoir obéir voire d’être humilié par un de ces êtres différents d’elle, poussant le vice jusqu’à lui demander si elle serait prête à perdre son humanité pour servir l’armée.

Cela faisait beaucoup d’informations mêlé à des questionnements que l’homme à la crinière de lion partagea avec la noble demoiselle, qui avait écouté dans un silence presque religieux les mots de son supérieur sans battre un seul instant des cils, avant d’enfin commencer à parler de nouveau, une voix toujours douce et posée avec un calme olympien.

« Je ne pense pas qu’il faut plus de l’un ou de l’autre mon général, car peu importe la race ou l’espèce même si j’ose dire, ce qui compte le plus selon mon humble avis, c’est le nombre de soldats dévoués à la cause qu’ils soutiennent, car ils sont avant tout des soldats avant d’être des représentants de leur espèce, enfin je pense… Pour moi la distinction entre l’un et l’autre n’est pas si importante, mais il est vrai que c’est la première fois que je vois une telle armée avec tant de terranides et je trouve cela bien au contraire, car ils sont autant capable que les humains si ce n’est même plus. »

Elle fit une petite pause, ne quittant pas un instant son général des yeux, avant de reprendre ses réponses toujours d’un ton calme.

« Et je trouve cela très noble ce que vous avez fait et continuer à faire envers les vôtres mon général, tout comme je comprend ce que vous essayer d’inculquer aux humains pour leur faire comprendre les horribles actes qu’ils ont osé faire subir aux autres… » hochant doucement la tête avec calme en fermant ses yeux quelques instants, les rouvrant ensuite toujours en ne quittant pas le regard du terrannide lion « Quant au fait que cela puisse m’inquiéter en tant qu’humaine de devoir obéir à un ordre humiliant ou de finir esclave, ou alors de perdre mon humanité, non je n’ai pas peur de cela mon général… Si c’est ce que vous voulez et si tel est le souhait de l’Eternel Ardant, il en sera ainsi. »

Un visage serein et une voix calme sans aucunes inquiétudes emplie de conviction, la jeune femme aux prunelles dorées finisa sa prise de parole en faisant une légère inclinaison de tout son corps telle une légère révérence pour témoigner de tout son respect à son supérieur.

Puis ayant fini de répondre enfin à Pyrrhus, Topaze se redressa après sa salutation, plongeant de nouveau son regard dans celui de son général en attendant son retour ou pas. Et après cela, la demoiselle toujours nue mais semblant à l’aise finalement, peut être grâce à sa longue chevelure qui cachait une partie de son corps et de ses formes, posa enfin une question.

« Mon général… Désolée si cela est indiscret ou peut-être trop tôt, mais pouvez-vous me dire en quoi consisteront mes tâches ? Et quels sont les choses à ne pas faire ou même les lieux où je ne devrais pas m’aventurer car cela est interdit ? »

9
Alors qu’ils étaient tout deux postés devant la tente pavillon après la traversée du camps, Topaze tourna sa tête vers Pyrrhus quand il reprit enfin la parole, lui annonçant que c’était ici qu’elle allait vivre tout comme lui. À cela, la noble demoiselle hocha doucement de la tête sans un mot en le regardant lui sourire après ses mots, avant de sentir sa main sur ses fesses en lui donnant une petite tape, la faisant légèrement sursauté et surtout rougir à ce geste, tout en se laissant pousser par sa main tapotante son fessard pour l’inviter à rentrer dans la tente dont le seigneur terrannien tenait le rabat écarté.

Une fois pénétré à l’intérieur de la tente, la jeune femme à la longue chevelure de neige qui cachait légèrement sa nudité rencontra les deux gardes personnels de son supérieur, les saluant donc par une révérence de la tête lors des présentations et explications faites par le terrannide lion. D’ailleurs, les derniers mots du général l’avait laissé perplexe, tout comme sa façon de le dire avec une banalité déconcertante, intriguant la domestique à en devenir qui sommeillait au fond d’elle.

Restant silencieuse, Topaze se contenta d’écouter sagement Pyrrhus poursuivre ses explications tout en l’informant au passage qu’on lui installera un petit coin afin qu’elle puisse dormir et pouvoir bénéficier d’un peu d’intimité, ce à quoi elle répondit d’un hochement de tête pour lui signifier qu’elle comprenait bien tout cela et le remercier pour ce traitement. Oui, elle avait bien compris en jetant un œil dehors lors de sa traversée dans le camps que les humains étaient en bas de l’échelle en terme de traitement et qu’elle semblait quand même avoir un traitement au-dessus du leur en étant près du général léonien, donc elle ne pouvait que lui en être reconnaissante, même si elle ignorait encore quels seraient exactement les tâches que lui demanderait son supérieur.

Et quand le temps des explications prit fin, Pyrrhus se tourna donc vers la jeune femme, venant s’enquérir si le camps était à l’Image de ce qu’elle avait imaginé. À cela, Topaze haussa un sourcil, avant de répondre respectueusement, passant ses mains derrière son dos comme un petit soldat face à son général, répondant donc d’une voix douce et sincère.

« Pour être honnête, j’ai déjà vu quelques camps de soldats, et celui-ci est vraiment immense, je n’en ai jamais vu d’aussi grand en revanche… Je ne m’attendais pas à une telle immensité. Mais cela ressemble fortement à l’idée que je m’en étais faite, oui. Enfin, hormis quelques détails si j’ose dire mon général… » bien droite en regardant son supérieur dans les yeux, elle poursuivit d’une voix calme « Je dois avouer que c’est la première fois que je vois si peu d’humains dans une armée et que je vois autant de terrannides animales si j’ose dire mon général… »

La demoiselle aux prunelles de miel ne disait pas cela à mal ou pour juger, non, cela s’entendait dans sa voix et cela se lisait dans ses yeux même. Elle répondait juste honnêtement à la question de l’homme à la crinière de lion, lui avouant au passage que c’était en effet la première fois qu’elle voyait une telle armée aussi grande et comprenant dans ses rangs un grand nombre d’humanoïdes animales, chose qu’elle n’avait pas vraiment vu jusqu’à présent. La raison de cela devait sûrement l’intriguait, mais la jeune femme et nouvellement domestique du seigneur ne lui ferait pas l’affront d’oser demander la raison de cela, car après tout, cela ne la regardait pas et puis elle n’avait sûrement pas à le savoir non ?

10
Quand Topaze remarqua l’être qui l’avait attraper par le bras, elle cligna plusieurs fois des yeux, surprise presque que ce soit un monstre ressemblant à un gnome qui l’avait attrapé. Elle ignorait bien pourquoi il avait jeter son dévolu sur elle, se disant que ce type de créature n’était sûrement pas intéressé par son corps, en tout cas, elle l’espérait. Mais la noble demoiselle haussa un sourcil quand elle remarque que trois autres créatures semblable à celui qui la tenait vint l’encercler, la faisant légèrement déglutir en se demandant bien ce qu’il lui voulait.

La jeune femme noble aurait pu faire la causette, du moindre elle aurait pu tenter pour savoir ce qu’ils lui voulaient, en espérant qu’ils ne soient pas dangereux ou hostiles, mais elle n’eut pas le temps de tenter quoique ce soit car elle en vit un faire un sacré vol plané sur le côté, offrant une faille ainsi qu’en ouverture dans le cercle qu’ils avaient fait autour d’elle. Puis elle entendit ensuite la voix de Pyrrhus se faire entendre, provoquant chez les drôles de créatures vertes autour d’elle une sorte de panique qui firent éloigner les deux restants qui l’entouraient. Et quand celui qui la tenait par le bras croisa le regard du général du camp, il courba presque aussitôt l’échine en laissant échapper une sorte de crie étrange avant de relâcher le bras de la demoiselle qui se fit aussitôt attraper par le terrannide lion qui l’amena à lui.

Alors que les créatures s’éloignerent en regardant la demoiselle sur qui ils avaient jeter leur dévolu pour une raison mystérieuse, Topaze se retrouva presque collé à Pyrrhus après qu’il l’ait attiré contre lui, lui remontant les bretelles à cause de cet incident tout en informant ceux autour qui assistaient à la scène qu’elle était donc la servante du général du camp. Baissant doucement la tête en se sentant gênée de ce petit couac, le jeune femme aux yeux dorées hocha doucement la tête aux paroles de son supérieur.

« Bien reçu mon Général… »

Remontant la tête après avoir donner raison au terrannide lion sans broncher une seule fois que ce n’était pas sa faute, que si elle avait eut une arme elle aurait pu se défendre ou quoique ce soit d’autre, Topaze suivit ensuite Pyrrhus qui reprit donc leur chemin vers sa tente, relâchant le bras de la demoiselle qui s’assurait de bien rester derrière lui mais en restant à bonne distance pour ne pas trop le coller malgré cet incident.

La tête de nouveau haute et essayant de marcher fièrement sans se laisser distraire ou impressionner par les soldats présents sur le camp, la jeune femme à la longue chevelure de neige qui volait dans les airs à chacun de ses pas remarqua en effet la différence vestimentaire ainsi que la différence de traitement entre les soldats de l’espèce humaine et les hybrides et créatures. Elle ignorait la raison d’une telle différence, mais malgré la curiosité qui l’habitait pour la connaître, elle s’abstiendra sûrement de questionner Pyrrhus à ce propos, se disant que cela ne la regardait sûrement pas et que c’était même peut être déplacer de questionner ce genre de chose.

Mais la demoiselle sortit vite de ses quelques songes en arrivant enfin à la fin de son périple. Il n’y eut pas de nouvel incident lors de sa reprise de la marche au travers du camps et elle arriva donc sans encombre devant la tente vers laquelle se dirigeait son supérieur, le suivant donc comme il lui avait demander et finissant par pénétrer dans cette dernière. Se demandant bien ce qui allait à présent se passer après cette traversée entièrement nue du camps, Topaze attendait la suite des instructions ou explications de Pyrrhus qui était toujours dos à elle pour le moment et qui n’avait pas dit encore un mot depuis qu’il était venu à son secours.

11
Après lui avoir dévoilé à son tour son identité, enfin, juste son vrai prénom tout en lui demandant au passage si elle devait plutôt l’appeler Général que Pyrrhus, Topaze écouta avec la plus grande attention le terrannide lion lui répondre qu’elle pouvait utiliser les titres qu’elle voulait tant qu’elle ne l’appelait pas par son prénom.

« Bien mon Général, je vous présente mes excuses pour ma faute. Je ne recommencerais plus. »

Le tout dit très solennellement en faisant une légère révérence de la tête en s’inclinant légèrement de son corps, la demoiselle reporta toute son attention sur le chef de cette armée. Il semblait n’en avoir rien à faire de son identité et avoua préférer même son nom d’emprunt avant de rajouter que son identité n’avait aucune importance puisqu’elle était désormais au service de l’Eternel Ardant.

« Mielle me convient tout à fait et je préfère utiliser ce nom pour ma part si cela vous convient… » faisant une nouvelle révérence en s’inclinant légèrement avant de secouer la tête à la négative en ajoutant « Je ne vois aucune objection à cela Général, qu’il en soit soit donc ainsi… »

Et alors que Pyrrhus retira sa main de l’épaule de la jeune femme en s’éloignant pour marcher en premier, Topaze le regarda s’éloignait avant de relever la tête en haussant un sourcil aux paroles qu’il lança avant de totalement vraiment s’éloigner d’elle. Même s’il ne la voyait pas étant dos à elle, elle hocha naturellement la tête pour dire qu’elle ferait comme il lui demandait, c’est à dire traverser le camps en étant fière et en souriant, même si pour le fait d’être fière c’était un peu plus compliqué vu la tenue dans laquelle elle était, mais soit !

La tête redressé et le visage bien droit tout comme son regard qui ne sauvait pas vers le sol, la jeune demoiselle noble à la longue chevelure de neige et à la peau diaphane complètement nue avança doucement mais sûrement sur le chemin dans le camps. Laissant assez de distance pour ne pas paraître impolie ni insolente envers le général de l’armée, elle n’était pas trop éloignée non plus, marchant donc à bonne distance de lui.

La marche n’était pas évidente et garder son sang-froid tout en ne laissant pas paraître sa gêne non plus. Tous ces regards sur elle ou plutôt sur son corps nue, dont certains regards en disaient gros sur ce qui se passer dans la tête de ceux qui la zieutaient n’étaient pas facile à soutenir ou à ne pas les laisser la déstabiliser, sans parler des légers sifflements ou jolies paroles qui pouvaient s’échapper de la bouche de certains de ces messieurs. Non, ce n’était vraiment pas évident mais elle y arrivait, elle ne faiblissait pas et marcher tranquillement durant tout le trajet qui était d’une bonne demi-heure.

Mais la route n’était pas encore finie même si la fin était proche certes, et c’est souvent quand on arrive à la fin qu’il arrive des pépins… Quoique pas toujours, mais là la demoiselle pouvait très bien sentir sur elle une main se posait sur son épaule avant d’arriver à bon port, étant presque arrivée à la fin de son périple, la poussant à tourner légèrement son visage vers celui ou celle qui avait décidé de l’interpeller, ignorant encore la cause de cette interpellation et ce qu’on lui voulait, espérant juste au fond d’elle tout en priant que ce n’était pas un type qui avait jeter son dévolu sur elle.
 

12
Elle s’était redressé et ne se cachait plus, mais une légère gêne persistait, bien indiqué par ses joues légèrement rosées et ses petites lèvres pincées. Ce n’était pas évident pour une petite pucelle de se retrouver nue devant quelqu’un, mais devant plusieurs personnes… Ça allait être un sacré parcours du combattant, mais elle y arriverait, elle avait les ressources en elle pour ça. Après tout, ce n’était qu’un défi de plus à remporter, une mission de plus à accomplir. C’est donc courageusement qu’elle avait rejoins les côtés du terrannide lion, se plaçant près de lui, sentant sa chaude et grande main se poser sur son épaule nue, la faisant doucement frissonner à ce contact de peau contre peau, qui étrangement l’aider à se préparer et à être prête mentalement à affronter la traversée du champs, lui donnant même le courage de lui avouer la raison de sa gêne.

« N-non… Ce n’est pas si dur… C’est juste… Pour être honnête avec vous Sire Flambe… Je… Je n’ai pas l’habitude de me montrer nue, c’est pour cela… Mais ça devrait aller. »

Regardant ensuite la monture partir au galop après avoir reçu une claque sur sa belle croupe, la demoiselle dans son plus simple appareil put voir le camps apparaître sous ses yeux et celui-ci était énorme vu les tentes alignées à en perte de vue. Déglutissant légèrement en fermant les yeux, poussant un long soupir, la jeune femme aux prunelles d’or rouvra les yeux, se disant que cela n’était qu’une épreuve à passer et que tout se passerait bien.

Pendant l’instant où elle avait les yeux fermés, elle avait put mieux sentir son environnement, cet air chaud autour d’eux, la température toute aussi chaude mais agréable étrangement et la cendre sous ses pieds qui réchauffa tout son petit corps nue, qui était si douce sous la plante de ses petons. Étrangement, l’ensemble de cette douce chaleur l’avait apaiser et la main chaude de Flambe, l’avait rassurée même si son petit cœur s’était mis à battre plus fort en la sentant se logeait sur son épaule nue.

À présent, elle faisait un pas en avant, pousser en douceur par le général de cette légion qui dévoila son identité à la belle demoiselle. Et avant qu’elle ne puisse répondre quoique ce soit, il lui demanda si elle acceptait de rentrer à son service tout en lui informant qu’elle n’aura plus à faire subir de mauvais traitement à sa poitrine, terminant par lui déclarer qu’elle était bien trop belle pour cela. Le rouge aux joues et son cœur s’emballant en entendant ses derniers mots, Topaze se sentit étrangement touchée par ses mots et une part d’elle avait même aimé les mots du seigneur des nuées, qui lui faisait beaucoup de bien même tout en la troublant paradoxalement.

Elle resta silencieuse quelques instants, dos à l’homme aux prunelles de feu, avant de se retourner vers lui, les joues toujours un peu rouges mais ne faiblissant pas, restant bien droite. La noble demoiselle fit une légère révérence de tête avant de s’incliner très légèrement, témoignant ainsi son respect à son futur supérieur.

« J’accepte de rentrer à votre service Pyrrhus. Merci de m’accepter parmi vous, et… Pour vos paroles… »

Se redressant ensuite tout en faisant un nouveau mouvement de tête pour le remercier autant de sa proposition que pour ses mots, ne le quittant pas des yeux tout en le regardant s’approcher doucement pour se mettre en marche sûrement pour la traverser du camp. Se retournant de nouveau pour se retrouver dos à lui, elle reprit la parole en le sentant proche d’elle, sentant son parfum et sa présence derrière elle.

« Je… J’ai… J’ai un aveu à vous faire Pyrrhus… Ou dois-je vous appeler Général ? » demanda t-elle en tournant légèrement sa tête pour le regarder en posant cette question, avant de reprendre la parole « Je ne me prénomme pas Mielle… Mais… Topaze… »

À cet aveu ses yeux tremblaient légèrement et son corps n’avait pas bougé d’un pouce, n’ayant pas encore entamer la marche vers le camps, attendant une réaction ou un mot de sa part, ayant peur aussi au fond d’elle que cela puisse le mettre en colère, ce qu’elle craignait étrangement car elle ne voulait pas ça. Pas qu’elle avait peur comme une enfant ou comme quelqu’un qui avait menti de devoir avouer ses mensonges et craindre les revers à cela, non. Elle avait plus peur comme quelqu’un qui craignait de faire de la peine ou perdre la confiance d’une personne importante pour elle, chose paradoxale car elle ne le connaissant pas tant que ça mais… Il se passait des choses en elle qu’elle ne comprenait pas et qui était incompréhensible pour le moment pour elle, mais elle ressentait que cet homme était différent des autres.

Donc, pour une raison qui lui échappait encore pour le moment, elle ne voulait pas lui mentir, peut-être qu’elle avait été encouragé ou influencer par sa propre révélation sur son identité ? Peut-être bien, mais elle avait la sensation voire le besoin de ne pas lui cacher son véritable prénom, comme si elle se devait de continuer à lui dire absolument la vérité sur sa personne après cette traversée dans les flammes et avant de commencer sa traverser entièrement nue dans ce grand camp.

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Une fois que Topaze fut passée dans le portail de flamme et en fut ressortie en ayant la surprise de découvrir qu’elle était entièrement nue, ses vêtements ayant été brûlés visiblement par le feu du passage magique, elle se mit a paniquée doucement tout en cachant sa nudité comme elle pouvait avec ses bras, s’excusant de se montrer dans une tenue si indécente devant le terrannide lion.

Alors qu’elle regarda le sol en rougissant de sa nudité et de la situation, la demoiselle cligna des yeux en entendant un rire dans les airs qui faisait écho dans les murs autour d’eux, lui conférant une intensité impressionnante sonore. Relevant timidement la tête, la jeune noble pouvait voir Flambe rire aux éclats pendant un petit moment, certainement fort amusé de la situation ou de sa réaction, ce qui fit rougir davantage la jolie blanche-neige qui se demandait si elle n’avait pas l’air peut-être un peu trop enfantine dans son comportement, la faisant déglutir doucement en se pinçant légèrement les lèvres.

Et quand elle entendit les paroles du chef de la petite troupe (qui était toujours loin derrière eux car la carriole n’était pas encore arrivée avec sa brochette de jeunes soldats nauséeux), Topaze hocha doucement de la tête pour dire qu’elle comprenait ses paroles tout en continuant de se pincer les lèvres, avant de les relâcher et de déglutir de nouveau pour reprendre la parole.

« Je… Je vois, soit… Entendu, je… Je… Je suis fière et honorée d’être ici et… Je serais me montrer digne d’être ici… »

Sur ces mots, elle essaya de redresser tout son frêle corps de porcelaine aux formes joliment dessinées et légèrement sculptées par ses muscles faits, relâchant ses bras qui la couvrait avant de porter son regard sur sa poitrine couverte de bleus, la faisant déglutir en voyant cela et en se disant qu’on allait sûrement lui poser des questions pour ça, ne sachant pas vraiment quoi répondre à cela si ça devait arriver, car elle n’avait pas prévue de se retrouver nue en faite.

Le rouge toujours un peu présent aux joues, la tête redresser ainsi que son corps bien droit dont ses bras longeait le corps, la jeune demoiselle essayait de faire bonne figure même si il était évident qu’elle n’était pas complètement à l’aise d’être à nue ainsi, comme une petite pucelle (ce qu’elle était en plus bien entendue). Puis doucement et timidement, elle se mit a marcher pour rejoindre Flambe et sa monture, venant se positionner près de lui tout en libérant le passage pour les prochains qui arriveraient sûrement se disait-elle.

Ainsi positionné près de lui, il pouvait admirer un peu plus son corps qu’elle n’essayait plus de cacher, même si ses joues rosées montraient bien qu’elle était un peu gênée de tout cela. De plus elle était toute silencieuse, ne sachant pas quoi dire en regardant un peu sur le côté, tout en se pinçant les lèvres de nouveau, visiblement un petit tic qui indiquait qu’elle était bien gênée en plus de la jolie couleur sur son visage diaphane.

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Alors qu’elle était bien blottie contre Flambe, la jeune demoiselle noble pouvait sentir sa main chaude par-dessus ses vêtements tandis qu’il la tenait contre lui pour qu’elle ne bouge plus. Tandis qu’elle termina de répondre à la positive au chef des jeunes soldats qui lui demanda si elle lui dirait d’où elle venait s’il lui demandait, Topaze se fit la réflexion qu’il devait sûrement avoir une température corporelle haute pour sentir autant la chaleur que dégageait sa peau au travers des tissus de sa robe, se mettant à rougir doucement à d’autres pensées qui s’invitèrent d’un coup sans prévenir, pensées embarrassantes même mais qui fut chassées autant par la question du beau terrannide lion que par son beau sourire.

« Je viens de… la ville-état de Terra… Nexus… »

Répondit-elle en regardant l’homme aux magnifiques yeux de feu contre lequel elle était blottie, rougissant légèrement tout en se faisant doucement caresser sa longue chevelure de neige par Flambe en ne le quittant pas un instant du regard, attendant une réaction ou un mot de sa part avant de poursuivre la conversation sur les raisons qui avaient fait que le chef de cette petite troupe avait rejoint la légion, raisons que la jeune demoiselle aux prunelles dorées avoua comprendre en parlant de la beauté de son engagement et de croire en le changement du monde.

Mais voilà, Topaze finit par se rendre compte tout en admirant Flambe qu’elle était très proche de lui, finissant par comprendre qu’elle s’était laisser tomber bien contre lui et qu’elle était très bien installé même. Se rendant compte de cela, la jeune demoiselle déguisée en domestique s’excusa en se préparant à se redresser, mais elle put sentir la main de l’homme à la crinière de lion laisser son bras autour de sa taille tout en la retenant doucement, venant ensuite lui demander de ne pas s’excuser et la rassurer par de douces parles en l’insistant à rester ainsi, faisant doucement rougir un peu plus la jeune femme aux cheveux de neige.

Écoutant la suite des paroles du terrannide lion sur le fait qu’il lui raconterait en temps et en heure l’histoire de la légion, avant de rajouter pour la prévenir qu’ils allaient accélérer la cadence, la noble demoiselle hocha doucement la tête deux fois pour signifier quelle avait bien compris tout ce qu’il lui avait dit et qu’elle était prête pour la montée en vitesse de la monture.

La demoiselle bien blottie contre le chef des jeunes recrues qui la maintenait contre lui tandis que le noble destrier entama son accélération dans son trot qui se transforma en rapide galop, ils arrivèrent rapidement sans embûche à un endroit des plus étranges, une sorte de place où se trouvait un grand brasier qui dansait au milieu du paysage. Il se dégageait de cette énorme mur de flammes une aura mystérieuse, énigmatique mais aussi attractive, presque hypnotique tant par la magie qui s’en dégageait que la danse des braises qui se déroulait devant eux.

Alors qu’elle admira cette chose extraordinaire à ses yeux, Topaze put entendre les explications de Flambe à son sujet, lui expliquant que ce brasier géant était en fait un portail et qu’elle allait devoir se jeter dans les flammes en guise de rite de passage. Ne semblant absolument pas paniquée après ce détail, la jeune femme aux prunelles d’or hocha doucement de la tête après les paroles de l’homme à la chevelure majestueuse, se laissant aider ensuite à descendre de la monture par ses soins, son cœur se mettant à battre légèrement en prenant sa main avant de se retrouver dans ses bras pour mieux descendre du destrier. 

Une fois au sol, la jolie fausse domestique regarda l’impressionnant terrannide lion avançait vers les flammes en tenant le cheval par les lanières des rênes, l’écoutant attentivement avant qu’il ne disparaisse dans cet immense brasier ensemble, la mettant en garde sur le fait que c’était des vraies flammes et lui demandant de la rejoindre rapidement.

« Très bien… Je ferais au plus vite alors Sire Flambe… Merci… »

Répondit-elle en hochant la tête même s’il ne pouvait pas la voir, le regardant se volatiliser dans les flammes qui dansaient encore plus sous leur passage, les englobants prédiques telle une étreinte en leur sein. 

Après cela, la jeune demoiselle s'approcha doucement de cet étrange portail brûlant dont elle ressentait toute sorte d’énergies s’en dégager. Étrangement, sachant que c’était pourtant des vraies flammes et pas juste des illusions magiques, elle ne ressentait aucunes craintes et n’avait pas peur d’être blessée. C’était peut être un début de folie ou d’uns conscience de sa part, mais quelque chose au fond d’elle lui disait qu’elle ne craignait rien tant qu’elle n’avait pas peur et traversait en restant calme. 

Puis, ni une ni deux, Topaze finit par pénétrer enfin dans les flammes, se sentant entourait d’une immense chaleur intense, pire que les journées les plus chaudes en pleine été et canicule dans le désert sous le soleil tapant. C’était brûlant et si chaud mais la noble demoiselle ne se laissa pas distraire par ses ressenties et poursuiva son avancée dans les flammes qu’elle sentait frôlait sa peau voire la caressait même, comme si sa peau était à nue. Ce qui fut vite le cas en fait et elle ne se rendit compte de cela que une fois de l’autre côté, en passant une main sur l’un de ses bras en ouvrant de grands yeux surprises en sentant sa peau et non le tissu de la manche de sa robe. 

Baissant doucement la tête vers son bras, la jeune femme put constater qu’elle était entièrement nue et se mit a rougir tout en passant ses bras autour d’elle pour se cacher. Ainsi on pouvait mieux se rendre compte de son corps élancée et si fin, de sa peau lisse et si claire sans aucuns poils a part quelques un au niveau de son intimité blanc comme sa longue chevelure lunaire. On pouvait également voir qu’elle n’était pas pour autant sans formes et qu’elle avait quelques muscles légèrement dessinés sans être disgracieux bien au contraire, montrant qu’elle devait être sportive mais qu’elle avait de bien jolies courbes féminines malgré ça avec une bien jolie paire de hanches et une jolie poitrine bien ronde. 

Mais on pouvait aussi voir qu’elle avait des marques de bleus au niveau de sa poitrine sur les côtés et un peu dessus également, montrant que celle-ci devait être malmenée, ce qui était en effet le cas puisque la demoiselle bandait quasi quotidiennement ses seins pour dissimuler le fait qu’elle était une femme et ainsi se faire passer pour son jumeau en se déguisant en homme. Mais la demoiselle ne se rendit pas compte de ce détail, l’oubliant presque et constatant qu’elle était estimèrent nue devant Flambe, essayant de cacher sa nudité comme elle pouvait avec ses bras en baisant doucement la tête tout en ramenant quelques mèches de cheveux devant son corps pour se couvrir, les joues rouges et le regard rivé au sol.  

« Je… Je… Je… Désolée, je… Je… Je crois qu’il y a eu un incident avec mes vêtements dans le passage des flammes… Je… Navrée d’être dans une tenue si indécente Sire Flambe…  »

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Après avoir avoué qu’elle trouvait les yeux de Flambe magnifiques et qu’en effet, ils lui plaisaient beaucoup, Topaze put l’entendre lui répondre que si elle était une bonne servante de la légion, peut-être qu’elle aussi un jour aura le privilège d’avoir le feu de l’Eternel Ardant qui se refléteront dans ses jolis pupilles dorées, ce qui lui assignera une nouvelle vie au cœur de la légion. Ne sachant vraiment quoi répondre à tout cela, la jeune femme noble se contenta de hocher doucement la tête en écoutant l’homme derrière elle qui la maintenait contre lui, avant de poursuivre la conversation sur le fait de savoir si elle trouvait cela plaisant de monter à cheval à deux pour la première fois de sa vie, ce qu’elle répondit à l’affirmative un peu timidement.

Mais quand elle entendit le chef des jeunes soldats rebondir sur son aveu pour tacler dans une moquerie les jeunots dans la carriole qui étaient bien malades après leur soirée arrosée, elle ne put s’empêcher de rire doucement à cela tant c’était bien trouvé et touché, hochant doucement de la tête de nouveau en fermant les yeux en esquissant un sourire amusée. Puis la conversation reprit un cours plus sérieux alors qu’elle venait à parler des raisons qui la poussaient à rejoindre la légion.

La jeune femme noble avait décidée d’être honnête en partie, dire ses raisons sans trop s’étendre dessus, se disant qu’elle se devait d’être un minimum sincère dans cette affaire car ça ne servirait à rien de bricoler un mensonge qui ne tiendrait pas la route et sonnerait faux, en tout cas à ses oreilles à elle. Puis elle n’avait pas envie de mentir une énièmes fois, encore et encore, comme elle le faisait depuis des années en arborant l’identité de son frère, étant obliger de mentir à tort et à travers au point de lui en donner la nausée. Non, là elle voulait être un semblant honnête, même si elle mentait sur son identité, elle ne voulait pas mentir sur les raisons qui l’animait de se lancer dans cette mission suicide dont elle était parfaitement consciente mais qu’elle était prête à prendre le risque, n’ayant plus rien à perdre au final, pas même une famille qui l’aime ou des amis ou même encore un petit ami, donc elle jouait le tout pour le tout.

Alors qu’elle s’était laissé tomber contre le terrannide lion, la noble demoiselle déguisée en domestique avait relevé sa tête vers lui, le regardant après lui avoir révéler donc les raisons qui l’animait à rejoindre la légion mais lui demandant en retour les raisons qui l’avaient animé lui à la rejoindre, curieuse d’en savoir plus à son sujet tout simplement. Mais au lieu de lui répondre, l’homme qui la tenait par la taille rebondit de nouveau sur ses paroles, venant à lui dire qu’il ne pouvait rien lui promettre mais que s’il pouvait l’aider, il le ferait, tout en lui demandant ensuite en souriant est-ce qu’elle lui dirait d’où elle vient s’il lui demandait, pour l’aider justement à ne pas retourner là-bas, ce à quoi elle répondit sans hésitation.

« Oui je vous le dirais si vous me le demandiez… »

Était-ce risqué de lui dire d’où elle venait ? Et est-ce qu’il ferait le lien avec sa famille s’il en avait déjà entendu parler ? Elle l’ignorait et elle savait que c’était risqué, mais dans un sens si elle ne voulait plus retourner là-bas, il était vrai qu’elle devait lui dire d’où elle venait pour éviter de se retrouver en ce lieu qu’elle semblait vouloir fuir plus que tout au final. Donc, il n’y avait pas le choix finalement et s’il lui demandait elle lui répondrait sans la moindre hésitation, quitte à ce qu’elle soit découverte, elle en prenait le risque sachant qu’elle avait une chance sur deux d’être découverte ou pas, c’était un coup à jouer après tout se disait-elle.

Mais ensuite Flambe répondit à sa question en lui racontant les raisons qui avait fait qu’il avait rejoint la légion de l’Eternel Ardant, lui disant qu’il avait toujours servi la légion aussi loin qu’il s’en souvienne, qu’il avait mener des milliers de batailles et qu’il était également mort autant de fois. Topaze l’écoutait avec une grande attention, sa tête contre son torse relevée vers lui, ne se rendant pas encore compte de cette proximité entre-eux visiblement, tant elle était hypnotisé par ses yeux que ses paroles.

Même si elle ne laissait rien paraître, quelque chose l’avait fait tilter dans ses paroles : il ne lui parlait que de sa vie au sein de la légion, comme si sa vie d’avant n’avait jamais existait ou comme s’il avait vécue toute sa vie dans la légion finalement. Cela l’intriguait mais elle ne le trouvait bizarrement pas fanatique ou endoctriné, juste très dévoué à la légion, se disant qu’à côté d’elle il faisait vraiment serviteur de la légion dédié corps et âme, comme ce qu’il parlait un peu plus tôt.

« Non, je ne vous trouve rien de tout ça Sire Flambe… Vous croyez en un futur nouveau et être prêt à tout pour que cela se réalise, je ne trouve pas cela fanatique ou endoctriné. Je trouve ça plutôt noble même… Tous le monde n’est pas prêt à se donner corps et âme pour ça, ce n’est pas donné à tous le monde je pense et je trouve ça admirable ma foi… »

Déclara t-elle en le regardant avant de fermer les yeux en esquissant un sourire, venant rajouter.

« Quant au fait d’être récompensé au-delà de ce qu’on peut imaginer, je n’ose pas l’imaginer je dois avouer mais c’est peut-être parce-que tout ce qui peut être lié à cela comme les richesses, les terres, la vie éternelle et tout un tas d’autres choses extraordinaires ou fascinantes ne m’intéresse pas vraiment… J’ai toujours été un peu bizarre de ce côté-là, les récompenses n’ont m’ont jamais attirer pour être honnête, mais je comprend l’intérêt qu’elle suscite chez les autres en revanche. »

Ajouta t-elle en rouvrant les yeux, riant doucement d’elle-même en avouant être bizarre avant d’hausser un sourcil en entendant la suite des paroles de l’homme à la somptueuse chevelure et aux yeux de flammes qui la captivait, penchant un peu sa tête en arrière tout en restant contre lui en le regardant, intriguée par cette histoire qu’il lui racontera si elle fait ses preuves.

« J’espère alors être suffisamment bien pour avoir la chance d’être retenue et entendre cette histoire Sire Flambe. »

Répondit-elle en finissant par esquisser un sourire en hochant doucement la tête tout en la laissant toujours légèrement pencher contre son torse, avant de se mettre doucement à rougir en se rendant compte qu’ils étaient vraiment tout proche l’un de l’autre.

« Ho ! Je… Navrée je… Je crois que je me suis laisser aller sans m’en rendre compte… Pardon ! »

Dit Topaze en s’excusant tout en s’apprêtant à redresser doucement sa tête pour se replacer normalement, sauf si on ne l’a laissait pas faire car après tout y avait pas de mal et c’était peut-être pas si désagréable d’avoir la demoiselle logée comme ça contre soi puis elle ne risquait plus de tomber en cas de nouvel incident ainsi installé aussi non ?

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