Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Olympe Polyxena

Pages: [1] 2
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Le contact des mains de Serenos la firent frémir. Et elle ne pouvait pas mettre ça sur l’eau fraîche dans laquelle ses jambes continuaient leurs rondes délicates. Sa paume chaude mais abîmée par la vie, contrastait avec la douceur de son derme délicat. Olympe le laissa inspecter et serra doucement de ses doigts fins et bagués, les siens, plus épais.

«Vous êtes doués...»

Ce fut dit dans un souffle, ses yeux bleus restant ancrés sur leurs mains jointes. Elle joua de ses doigts avec les siens, se retirant pour lui caresser la paume tout en l’écoutant se raconter. Les mots étaient enregistrés, tout comme chaque détail de sa peau, les petites cicatrices qui parcheminaient celle-ci. Des doigts épais, des mains qui étaient douces dans la gestuelle, mais qu’elle avait vu capable de gestes durs et violents plus tôt dans la soirée. Henry en garderait souvenir également. A la mention de Mère, Olympe failli retirer sa main comme si on la lui avait brûlée, mais se retint au dernier moment. Elle avait eu l’impression que par cet aveux  «Je la connais», il pénétrait violemment dans ce qu’elle tentait de cacher. Heureusement, la force de l’habitude, Olympe ne laissa rien transparaître et plongea le regard vers ses jambes qui bougeaient encore dans l’eau, machinalement.

«Mère ? Bien sûr...tout le monde la connaît ici.»

Son ton était presque un murmure, comme si elle réfléchissait à autre chose. La putain fini par rompre le contact pour placer ses doigts sur le bord de la fontaine et changer de position. L’air frais fit frissonner la jeune femme qui sortit ses jambes de l’eau, posant ses pieds sur le rebord, près des cuisses de Serenos. Elle utilisa le tissu de sa robe pour se sécher avec une grâce non feinte et loin d’être exagérée.

«C’est pour cela...que votre apparence est si...intrigante. Les gens qui ont un vécus riches, en déception autant qu’en joie, dégagent quelque chose de différents des autres...»

Olympe leva à nouveau son visage, tout en continuant de passer le tissu sur ses chevilles et ses mollets, tendant finalement une de ses jambe pour la déposer délicatement sur celles de Serenos. L’autre restait repliée et elle vint poser son menton sur son genou, pour continuer de regarder son interlocuteur.

« Je ne saurais pas dire quoi exactement...»

Les joues de Olympe s’étaient légèrement teintées à la mention des «belles rencontres». Elle se mordit la lèvre inférieure, détourna un instant ses prunelles du visage de Serenos, puis le releva en une simple caresse des cils sur l’anatomie «rugueuse» de l’homme. Sa respiration était légèrement plus rapide, mais elle gardait contenance en jouant avec le tissu de sa robe. Elle avait envie de lui demander comment il connaissait Mère exactement. Était-il client de sa maison de passe ? Mais si elle portait un trop grand intérêt à cet aspect de la vie du Meisaen, ne risquait il pas de se poser des questions et la pousser à avouer le métier qu’elle faisait ? Ses sourcils se froncèrent tandis qu’elle pensait à tout ça, mais la sérénité repris bien vite place sur son faciès.

« Mmm...Vous êtes un charmeur...Serenos.» Le prénom était comme savourer en sortant de ses lèvres pulpeuses et du même roses que certaines fleurs. «C’est un compliment...»

Et c’était vrai. Olympe n’avait pas dit cela comme on peut parfois le reprocher aux hommes à la langue bien pendue, au sexe bien tendu. En parlant, cette fois, elle avait osé glisser sa main jusqu’à sa barbe, frôlant de la pulpe de son index la blessure faites par Henry. Le sang avait commencé à sécher et elle en sentit la croûte sous son empreinte.

«Voulez-vous que nous continuions notre promenade ? Peut-être pourrions-nous aller boire un verre...je connais un endroit calme. Car oui. Avant que vous ne disiez quoi que ce soit, il y en a ici...peu...mais ils existent.»

Et Olympe avait ses entrées un peu partout, en tant que la protégée de Mère. Elle ne prenait pas trop de risque, car les gens extérieurs au quartier de son bordel, évitaient, lorsqu’il la voyait arrivé avec quelqu’un, de mentionner son travail. En sommes, lorsque vous étiez vu en dehors, malgré le fait que La Ville soit remplie de rustre, il y avait une sorte de code de délicatesse, qui fait qu’on ne mentionnait pas la vie des autres face à des étrangers. Ce n’était pas comme ailleurs, ou lorsque vous étiez une pute, on vous fichait comme tel. C’est aussi pourquoi, lorsque Henry avait fait mention de ce détail «C’est ma pute», personne n’avait tenté d’intervenir pour lui donner raison face à Serenos.

Olympe se contentait de bouger lentement sa jambe sur celles de Serenos, comme si c’était normal qu’elle soit ainsi, comme s’ils se connaissaient depuis plus que les quelques heures qu’ils venaient de partager. C’était le geste intime d’une épouse pour son époux et non pas d’une prostituée pour son client ou d’une amante pour son amant.

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Le coin du chalant / Re : Les olympiades
« le: lundi 20 mai 2024, 17:24:09 »
MAJ'

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Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« le: mardi 14 mai 2024, 15:54:54 »
7 nains ou comme on "doit" dire...créature magiques...pfffrt

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«De là où je viens, tout est plus ou moins à ma portée...De fait, tout semble facile d'accès, au point que j'oublie de vivre dans le moment. Plus tard, me dis-je, je pourrai m'y permettre plus tard, et à force de reporter, nombreuses sont les choses que je n'ai pas faite.»

Olympe ne parle pas beaucoup, mais écoute. Comme toujours. On pourrait croire, c’est vrai, qu’elle ne s’intéresse pas à la conversation, mais il n’en est rien. On pourrait penser que peut-être, elle n’y a pas fait attention ou pas entendu, puisque le bruit les entours, mais non. Elle fait ce qu’elle sait faire de mieux. Elle écoute et s’imprègne des paroles, préférant se taire plutôt qu’user inutilement de sa voix pour sortir quelque banalité. Mais sa main, dans celle, massive, de Serenos ainsi que le visage souriant qu’elle lui offre lui prouve qu’elle entend parfaitement, l’invite à continuer.

«Par exemple, je n'ai jamais marché seul à seule avec quelqu'un dans les rues d'une ville étrangère.»
«C’est fou n’est-ce pas ? A quel point nous sommes capables, mortels, de reporter sans cesse...alors que nous savons que le temps nous est compté...»

Elle lâche cela dans un souffle, léger comme la brise qui parfois se fraie un chemin entre les bâtiments, passant sans réellement rafraîchir l’atmosphère, à travers les artères de La Ville. Puis Olympe se tait, laissant leur pas seuls, troubler le calme qui se fait peu à peu une place, au fur et à mesure qu’il s’éloigne de tout le monde.

«Étrange… je m'attendais à ce que les gens du coin y jettent de la monnaie. Pour la bonne fortune.»
«Vous pensez sérieusement que les gens perdraient ainsi leur argent ?»

Elle le suit, retire ses souliers qu’elle laisse tomber sur le sol tout en se hissant pour s’asseoir sur le rebord de la fontaine, près de Serenos. Tout en l’écoutant parler de La Ville, la putain lève les tissus qui masquent ses jambes et se tourne pour les glisser dans l’eau qui la rafraîchit, la fait frissonner de plaisir. Le frais chasse la chaleur que les danseurs et les fêtards ont laissés sur son corps, sa peau encore moite de leur étreinte festive.

«La dernière fois que je suis passé dans cette ville, il y a quelques années… je me souviens qu'il y avait eu des sécheresses abominables, au point que les aqueducs s'étaient complètement asséchés à la source. On a fait déplacer des shamans d'Urthes pour appeler la pluie. Je crois qu'on y était allé un peu fort, parce qu'on a ensuite été forcé de creuser des tranchés sur la route du nord pour détourner l'eau qui commençait à s'accumuler dans la ville. Maintenant, la Ville est encore plus grande. Encore plus peuplée. Les temps changent rapidement.»

Tout en se laissant porter par la voix profonde de Serenos, elle bouge ses jambes avec grâce, jouant à faire ondoyer l’eau claire de la fontaine.

«Vous avez toujours vécu dans cette ville, Olympe ?» Olympe quitte des yeux sa peau, si pâle sous l’eau, pour le regarder tandis qu’il ajoute «Pas que cela me concerne. Ma curiosité est simplement forte.»

La jeune femme balaie cette dernière phrase d’une main. Elle réfléchit sans en avoir l’air, ne sachant ce qu’elle doit lui dire. Qu’elle travaille comme prostituée dans un bordel ? Et si cela lui donne envie de s’en aller ? Après tout, il semble avec elle pour autre chose que payer pour des services. Il serait aller dans un bordel n’est-ce pas ? Car ici, les putes de rue ne sont pas monnaie courantes. Elle peut aussi lui dire qu’elle est juste une touriste...mais ne lui a-t-elle pas avoué qu’elle connaît La Ville et que La Ville la connaît ? Olympe n’aime pas mentir. Elle n’aime même pas maquiller la vérité, ayant peur de laisser croire qu’elle aurait honte de Mère et de son métier, alors que ce dernier ne la dérange pas et que Mère est une femme incroyable pour elle. Elle s’entend quand même dire.

«Ne vous en faites pas, ce n’est pas indiscret...» Gagne du temps, soupire et se décide à ne pas tout dire, tout simplement. «Je viens de la campagne. La Ville m’a accueillie...disons que j’ai préféré ses rues bondées à la prison dorée que mon père me promettait.» Elle a détourné les yeux pour les plonger à nouveau dans ceux de Serenos, devant pour cela levé légèrement la tête, lui dévoiler sa gorge pâle. Elle veut voir ce que sera sa réaction. «C’était La Ville ou le couvent...»

Et ce n’est pas un mensonge. Après tout, c’est là la stricte vérité. Son père l’aurait faite enfermée dans un couvent, préférant la voir malheureuse mais loin de lui et de ses propres vices, plutôt que libre, mais heureuse. «Tu ressembles à ta mère. Tu ressembles tellement à ta mère...» Et le ton qu’employait son patriarche pour le lui faire remarquer, n’était jamais gentil. En clair, ce n’était pas un compliment. A cette pensée, son visage aurait pu se fermer, mais il n’en est rien. Olympe a cette faculté de ne pas laisser transparaître ce qu’elle ressent au fond, n’affichant que ce qu’elle a envie que l’autre sache.

«Cela fait quelques années maintenant. Mais je ne suis pas d’ici réellement. Vous me croyez si je vous dit que je suis fille de paysan ? Et que je faisais un travail d’homme ?»

Elle sourit en coin, regarde ses mains soignées, ses rondeurs installées. Elle n’est plus la robuste paysanne aux mains abîmées désormais. Sa peau n’est plus agressée par le Soleil, les intempéries d’une campagne perdue quelque part sur Terra. Son odeur non plus, n’est plus la même. Celle, animale, de la ferme. La sueur mêlée de cette odeur qu’elle a mit si longtemps, lui semble-t-il, à débarrasser sa peau, chaque recoin, pli, muscle de son corps. Mère ne supportait pas cette odeur d’ailleurs. Sans la trouver dégoûtante, elle trouvait qu’elle n’avait pas sa place dans un bordel. «Tu dais trop péquenaude ma fille !» Quel accueil elle lui avait donné, cette vieille harpie…

«Et vous ? D’où êtes-vous ? Vous semblez connaître La Ville plus que certains qui pourtant, y vivent au quotidien...» Puis elle ajoute, joueuse «Pas que...cela me concerne...» Un nouveau soupir, presque lascif, le ton un peu plus bas, confidence au bord d’une fontaine. «Mon intérêt est simplement très fort.»

5
Prélude / Re : La sorcière Vaudou [Anéa]
« le: vendredi 10 mai 2024, 21:54:52 »
Re-bienvenue alors !

En tout cas, j'aime énormément ton avatar. Une vraie beauté d'ébène <3

6
Prélude / Re : Le bâtard oublié [Meowlidé]
« le: samedi 24 juin 2023, 06:34:39 »
Bienvenue !

Amuse toi bien parmi nous  ;)

7
Les contrées du Chaos / Re : La sorcière et la Putain {ft.}
« le: dimanche 11 juin 2023, 23:29:03 »
A-t-elle peur ? Mélusine ne semble pas sereine et Olympe le voit. Le sent. Aux gestes de la demoiselle, mais aussi à sa respiration. Ses balbutiements, ses hésitations dans les réponses. Peut-être n’est-ce pas de la peur, mais de l’appréhension ? Peu de gens aiment venir dans un bordel s’ils n’en sont pas clients. La crainte de se faire happer par leur propre désir pu de se laisser tenter par une des diablesse, un des diable qui sévit dans le coin. Le péché de chaire selon certains est en réalité celui que l’on est le plus prompt à consommer. D’où vient ce désarroi jeune fille ? Se demande Olympe. Mais elle l’écoute après avoir tant parler, du moins en a-t-elle l’impression.

«  Juste Olympe. Peut-être que vous devriez vous détendre un peu. »

La putain sourit, s’enfonce dans son siège tout en croquant une noix, quelle fait descendre lentement à l’aide de son breuvage. Elle étire son bras décorés de bracelets dorés qui sonnent à chacun de ses mouvements. Les bruits accompagnent ses gestes qu’elle exécuté de manière calculée, habile et sensuelle. Elle connaît son métier.

«  Est-ce que vous avez peur Mélusine ? Est-ce moi ? Ou le bordel ? Je n’ai jamais mordu personne à moins d’une demande particulière vous savez ? »

Même si elle ne rit pas, son sourire suffit à sous entendre qu’elle l’embête. Olympe ne prendrait pas ombrage si Mélusine la jugeait. C’est après tout le propre des gens. N’a-t-elle pas elle-même fait preuve de jugement en voyant la lourde poitrine ? La pauvre fille doit en voir tous les jours avec de tels attributs. En tant que femme, surtout en tant que catin, Olympe connaît toute les peines qu’une femme peut avoir dans un monde aussi cruel que le leur. Et au fil de ses rencontres, Olympe à acquis la certitude qu’être une femme reste difficile, quelles que soient les terres où elle vit.

Les bruits atténués de La Ville leur parvienne tout juste au travers de la fenêtre. De temps à autre, Olympe leur prête une oreille distraite. Les premiers temps de vie chez Mère ont été difficiles. La campagne n’a rien à voir avec La Ville. Et le village d’où vient Olympe est l’exacte opposé de son lieu de vie actuel. Et comme Mélusine, les bruits dans les couloirs de la maison l’avaient quelque peu déstabilisé, mais elle s’y est fait. Comme tout. Olympe s’est rendue compte que l’esprit est assez bien fait pour ça. Même les choses les plus inacceptables nous semble-t-il, finissent par devenir acceptables, voir banals passé un certains nombres d’heures, suivant quoi de jours ou d’années.

«  Mère est absente pour quelques jours malheureusement. Oh. Je me rends compte que je ne vous ai pas répondu avant de vous entraîner ici. » Olympe à penser au confort de sa chambre avant de faire preuve de politesse. « C’est ainsi que nous appelons la maquerelle de ce bordel. Père et Tatie ont aussi leur bordel respectifs à La Ville. Je ne sais pas si vous y êtes déjà passées.. » Olympe marque des pauses silencieuses entre deux phrases longues. « Enfin…elle n’est pas ma génitrice. Mais notre Mère a tous et toutes. »

Un sourire habille à nouveau ses lèvres. Le regard toujours comme endormi. Elle ne détaille plus avec autant de minutie que précédemment son interlocutrice, se contente de l’observer, attentive, sans en avoir l’air. Parfois vous pouvez avoir l’impression que Olympe est désintéressée, mais c’est uniquement ce que reflète son visage. La vérité est toute autre. En général, elle tourne tous ses sens dans votre direction.

« Je m’excuse de vous avoir entraînée si rapidement ici. Mais…je me dis que vous auriez pu être dérangée par les activités de la maison… » Olympe prend une gorgée de thé et repose la tasse sur la petite table. « Vous êtes plus jolie lorsque vous souriez. »

Ce ton sans appel, qui ne demande ni réaction, ni réponse. Encore lui. Toujours lui. Olympe l’écoute faire son petit exposé et lâche cette réflexion en douceur, mais avec une sorte de fermeté dans le ton. Ce n’est pas un compliment, mais un constat de sa part.

«  Comme je vous l’ai dit, je ne m’occupe pas des dépenses de la maison. Cependant, je sais que Mère cherche une représentante en produit cosmétique et soin pour hommes et femmes…et créatures. » Elle semble réfléchir, ses yeux deviennent comme vides et ses sourcils se froncent « oui. Il me semble que la personne qui s’occupait de ça l’a mise en colère et elle l’a renvoyé. » Envoyer chier serait le mot, mais Olympe préfère ne rien dire. « Comprenez que…si nous achetons, c’est en grande quantité et avec le désir de pouvoir commander régulièrement si les produits sont satisfaisants. Nous ne faisons pas dans les petits achats impulsifs…du moins durant les heures de travail. »

Les longs discours la fatiguent et elle baille derrière sa main. Mais ce n’est pas l’ennui d’être avec Mélusine, ni même leurs propos. Simplement que Olympe n’est pas payée pour parler et n’est pas connue pour être la plus loquace des créatures en temps normal. Seulement, lorsque Mère s’absente, elle est la seule qui puisse assurer ce genre d’échange et devient pour un temps, la Mère du bordel.

Olympe pioche de temps en temps des noix, parfois quelques fruits secs qu’elle fait disparaître entre ses lèvres. Elle semble songeuse. Comme si cette rousse lune lui est pas inconnue. Du moins…Mère lui en a peut-être parler. Mais c’est comme lorsque vous avez une impression de déjà vu. Une sensation plus qu’une impression en fait. Quelque chose de troublant. Une conversation lointaine ou des traits familiers que l’on arrive plus à nommer.

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Les contrées du Chaos / Re : Fille de la Terre et Fils des Astres [Olympe]
« le: dimanche 11 juin 2023, 23:25:50 »
« Mais comme vous avez refusé ma monnaie, vous auriez un procédé un peu contreproductif, dans ce scénario. »

Courageux, de bons principes, gentleman. Si Olympe était au courant, elle comprendrait pourquoi Mère apprécie Serenos. Mais loin de soupçonner un lien entre eux deux, elle ne se doute de rien. Tout ce qu’elle sait, c’est que c’est appréciable d’avoir à ses côtés un homme qui soit fort de corps, fin d’esprit.

La danse continue, les corps restent serrés, leurs pas les éloignent peu à peu des danseurs et de leur cavalière. La putain s’accroche à son sauveur, habile dans la danse, habile de ses mots. Cela lui change de la faune local, fait de criminels en tout genre et de déserteurs. Tous et toutes ne sont pas instruits, contrairement aux prostituées et aux gens de passage. Quelques érudits sèment leurs connaissances au sein de La Ville, mais on ne va pas mentir et faire croire à qui voudra l’entendre que La Ville est un endroit qui pousse à l’instruction. En somme, vous ne venez pas ici pour les bibliothèques ou les musées…

« Devrais-je vous fouiller, belle étrangère ? »
«  Cela vous plairait il ? »

Olympe est pareille à une poupée, se laisse guider par son cavalier. Elle semble avoir confiance et Serenos peut le sentir à la manière que la jeune femme a de le laisser mener. Lorsqu’il la repousse sans la lâcher, la putain tourne et virevolte, sensuelle, avant de revenir lorsqu’il la tire à nouveau. Lorsqu’il l’attire. Il lui arrive même de s’abandonner à lui au point de fermer les yeux, laissant la chaleur de leur corps la transporter.

La moiteur de leur peau qui entre en contact pour se séparer. Les souffles sont plus rapides, Olympe à quelque mèche qui lui colle au front. Grisée par sa danse, elle ne prête plus attention à ce qui les entoure et rit lorsque Serenos la soulève. Leurs corps semblaient fait pour se rencontrer ici. Sur un air de musique. Elle rit toujours alors que  les applaudissements se font entendre. Olympe n’est pas une femme qui aime particulièrement être le centre des attentions, mais ce soir, elle est d’humeur festive et cela lui fait du bien. Après l’altercation avec Henry, elle a bien besoin de ça. Faire la fête, car après tout, c’est pour ça que La Ville semble faite.

La respiration courte, Olympe se laisse à nouveau attirer par Serenos et laisse un peu plus qu’avant, ses formes se pressées contre lui. La chaleur humide de son baiser au creux de la paume. Elle réfléchit un instant à sa question. Doit elle accepter de le guider dans La Ville ? Cela va fâcher Mère, c’est certain, mais tant pis. Olympe accepte ce risque, si elle peut rester quelques heures de plus avec Serenos.

«  Je connais La Ville et elle me connaît. »

C’est là, toute réponse qu’elle donne. Olympe laisse sa main glisser le long du bras de son cavalier et saisit la sienne dans un geste doux. Elle se détourne de lui et s’éloigne, l’attire à sa suite pour sortir de la petite foule qui s’amuse. Parfois ils sont ralentis, mais Olympe semble savoir comment traverser cet amas de chaire en sueur. Ils débouchent dans une ruelle plus calme, où ils n’ont plus besoin de crier ou se coller pour s’entendre parler. Au-dessus d’eux, des lampions sur toute la rue empêche de voir le ciel. Il y a peu d’endroit d’où il est visible. Parfois ça manque à Olympe d’ailleurs. Elle lève la tête, se souvient qu’il n’y aura jamais d’étoiles ici et dévie son attention sur Serenos.

«  Qu’aimeriez-vous faire, peut-être voir, ici ? On peut absolument tout trouver dans La Ville Serenos…n’est-ce pas merveilleux ? »

9
Les contrées du Chaos / Re : Les saveurs du bordel | Gerlympe
« le: dimanche 11 juin 2023, 23:22:44 »
Le temps s’est suspendu à se moment là.

Mais le temps ne se suspend pas vraiment. Et sur le moment on ne s’en rend pas compte. C’est plutôt une formule pour décrire cela à quelqu’un qui ne l’a pas vécu. Le temps s’est suspendu lorsqu’il m’a dit… Il ne s’est pas suspendu.

Mais Olympe oui. Aux lèvres de Gerd qui tardent à répondre, mais son regard l’a déjà fait pour lui. Par décence, par coquetterie, elle fait mine de ne pas l’avoir remarqué. Mais son souffle s’est arrêté. Il s’est…suspendu.

« Oui. Je l’ai formée, comme j’en ai formé d’autres et comme j’en forme encore. »

Une réponse lâchée sur le ton de la confidence. Olympe s’est rapidement vue libre d’agir à un poste important. Mère est si efficace dans son travail et ses employés la respectent tant que le fait que leur « aînée » soit si jeune, n’a jamais posé problème. Une seule fois, oui. Mais l’élément perturbateur a rapidement été renvoyé de la maison. Mère a beau être un monstre de tolérance, elle n’en reste pas moins intransigeante avec les quelques règles de son bordel. Comme à La Ville. Il n’y a pas beaucoup de règles, autant les respecter. Et c’est parce que Olympe respecte les règles tout en étant indépendante et libre, qu’elle est devenue la préférée de Mère. Plus encore, sa Dame de confiance.

«  Je l’ai formée et je l’ai validée au rang de prostituée… »

Olympe à enseigné à Mnemosyne bien des choses. Peut-être pas tout, mais beaucoup. Elle a également beaucoup appris de Mnemosyne. Il ne faut pas croire. Olympe sait qu’elle en apprend tous les jours sur l’art de manier les plaisirs, de satisfaire les désirs.

« Je suis heureux de voir Olympe sur cette liste et j’aimerais beaucoup profiter de ses services. »
« Veuillez me suivre Gerd… »

Olympe laisse la feuille sur le comptoir et se dirige vers la porte qui mène au cœur du bordel. Les couloirs aux milles couleurs. Plafonds décorés de pan de tissu qui créent une atmosphère orientale aux couleurs chaudes. Quelques ampoules, mais comme beaucoup de lieux en Ville, l’électricité est vétuste et de temps en temps, la lumière s’éteint. C’est pourquoi il y a, ici et là, des bougies qui se consument, laissant des traces de cires qui gouttent sur le sol. La maison semble réellement calme. Moins de bruits de coïts étouffés par les murs, pas de mouvement derrière les rideaux qui servent de séparation entre certaines pièces. De temps à autre, sur une banquette, quelqu’un attend. Olympe ne dit mot et introduit Gerd dans la chambre qu’il prend souvent avec Mnemosyne.

La fille de joie se dirige vers les chandelles qu’elle allume à l’aide d’un zippo, cadeau de quelque client qui a été laissé là. Elle tire ensuite les rideaux sur l’unique fenêtre qui baigne la pièce de lumière et va ouvrir les tentures qui séparent le lit extra-large couvert de coussins et de couvertures douces et épaisses.

« Installez vous… »

Olympe fait un geste du bras dans un tintement de bijou, dans la direction d’une causeuse pour deux personnes. Elle ferme la porte derrière eux, ferme a clef pour que personne ne viennent les interrompre, comme cela peut arriver chez Mère. Certains clients demandent même à ce que leur porte reste entre ouverte. Ne connaissant pas les habitudes de Gerd sur ce sujet, elle opte pour la requête habituelle. Intimité.

« Dites moi une chose seulement Gerd…juste une…êtes vous pressé ce soir ? Où désirez vous prendre votre temps… » Olympe s’assoit sur le canapé près de Gerd, sa cuisse contre la sienne. « Je suis à vous tant que vous ne serez pas rassasié… et ne quitterai cette chambre que lorsque vous serez entièrement satisfait. »

Son ton, certes chaud, est une promesse plus que de simple parole de prostituée. Olympe essaie toujours de ne pas faire semblant avec le client, bien que parfois elle se soit vue dans l’obligation de le faire. Cette nuit elle n’est pas une simple prostituée avec un client. Elle est l’aînée de la maison se Mère et elle doit montrer à Gerd pourquoi il fait bien de venir ici plutôt qu’ailleurs.

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Les contrées du Chaos / La chouette, la vieille et la putain *pv*
« le: mardi 06 juin 2023, 21:57:44 »
«  Tu aurais pu mourir…le sais tu seulement ? »
«  Mère…je vais bien. »
« Si cet inconnu n’avait pas été présent ? »
« Mère…Henry était simplement ivre. Vous savez bien que… »
« Rien du tout Olympe. Je sais ce que je dis. Cette Ville est dangereuse pour les femmes seules. Tu n’es plus dans ta campagne. Tu n’es plus aussi forte ! »

La nuit semble éternelle dans La Ville. Les reproches de Mère le sont aussi. Olympe est là, à défendre sa liberté, depuis des heures. Quelle idiote. Elle savait que lorsqu’il arrive quelque chose en dehors de la maison, Mère est au courant rapidement. L’altercation avec Henry date de plusieurs Lunes déjà, mais les deux femmes n’ont pas eu de temps à se consacrer l’une l’autre. Les reproches de Mère ont ainsi eu tout loisir de mûrir et ils sortent avec d’autant plus de véhémence que la vieille femme s’est levé du mauvais pied. Et qu’il y a eu une nouvelle agression il y a peu.

« c’est chose courante à La Ville. Vous le savez pertinemment. »
« Pas comme ça. Père a perdu une de ses putes. Un meurtre à été commis et c’est le troisième en cinq nuits. »
« Et vous pensez que Henry… »
« Ne sois pas bête. Tu m’insulte en agissant ainsi. »

C’est vrai. Olympe sait très bien pourquoi Mère est inquiète. Et ce n’est pas la seule. Tout le monde l’est en ce moment. Du moins les habitants de La Ville ainsi que quelques habitués. Car si la violence est courante, elle est rapidement cassée dans l'œuf et il n’y a que rarement des incidents impliquant des pertes humaines et non humaines. L’on doit cette atmosphère à une grande permissivité. Seulement, voilà. Il y aura toujours quelqu’un pour en abuser et c’est ce qui est en train de se produire. Quelqu’un, quelque chose s’en prend aux habitantes de La Ville et il pense sûrement en sortir indemne. Mais à La Ville, on s’inquiète un minimum du sort de ses habitants. Et Mère particulièrement, encore plus de ses putes, encore plus de son aînée.

«  Mère. Je suis désolé. J’aurais dû prendre en compte cela et me faire escorter. »

Mère ne dit rien, se contente de faire un geste de renvoi vers la porte. Elle donne son congé à Olympe et soupir. En fermant les lourdes portes du bureau, Olympe sait qu’elle s’en est bien tirée. Du moins, elle l’espère. Son instinct, lui, lui dit qu’il y a anguille sous roche. Que tout était bien trop simple. Mais la jeune femme a d’autres choses à faire et elle retourne à son travail, laissant Mère seule dans ses appartements.

«  Petite sotte… »
« Ne soit pas si dure avec elle. Tu as été pire à son âge. »
« Ne commence pas. Dis moi plutôt ce que tu as trouvé. »

Un homme de grande taille sort de l’ombre. Costume noir, yeux noirs, cheveux noirs. Le visage joliment taillé, un sourire carnassier qu’il dévoile rarement. Ashmedei est l’homme de l’ombre de la maison close. Aucun membre du personnel de Mère ne le connaît. Pas même Olympe, en qui pourtant la maquerelle a toute confiance. Ashmedei est les yeux, les oreilles, les muscles de Mère.

«  Cela n’à pas été une mince affaire Miranda… »
« Ne dis pas mon prénom ici Ash’… »
« Soit. Mère, cela n’à pas été une mince affaire. J’ai du pousser mes recherches jusque sur Terre. J’y ai suivi une piste qui n’a rien donné de bon… »

Ashmedei s’est approché du mini bar de Mère et prépare deux verres. Il en tend un à la maquerelle qui n’a pas bougé de derrière son éternel bureau en bois massif et se laisse tomber dans le fauteuil en face avec le sien.

«  Mais ? Il faut qu’il y ait un mais. »
« Mais, j’ai potentiellement trouvé la personne adéquate. »
«  Potentiellement ? »

Mère à une voix qui porte, aussi doit elle adoucir son ton pour qu'elle ne soit pas audible au-delà de l’épaisseur des murs de ses appartements. Chose inhabituelle, pour une femme qui s’est fait sa place à la seule force de son caractère.

«  Je n’aime pas ce mot… »
« Disons que je n’ai pas pu parlé à notre homme. »
« Mmm…alors comment oses tu te présenter ici ? »

Ashmedei sourit à la maquerelle derrière son verre. Il prend une gorgée du liquide ambré et fort en goût, avant de répondre doucement.

« Je suis simplement venu te prévenir de son arrivée. Voilà tout. »

Mère déteste ce côté joueur que possède Ashmedei. Mais c’est un moindre défaut au vu des nombreuses qualités qu’il possède. En tout cas, il remplit parfaitement ce pourquoi elle l’a engagé et c’est là tout ce qui importe finalement.

«  Son arrivée ? Mais qui est-ce ? Tu sais que j’ai horreur des surprises. Cela a tendance à me faire angoisser et les angoisses me file de l’urticaire. Sans parler des douleurs et… »
« Je t’ai fait un compte rendu. Calme toi…tu ne vas pas m’apprendre mon métier si ? »

Ashmedei dépose une enveloppe devant Mère, qui s’empresse de l’ouvrir. Elle parcourt des yeux ce qui est écrit et lance la feuille dans la direction de Ash’, se levant de sa chaise pour marcher furieusement dans la pièce.

«  Tu te fou de moi. Il n’y a pas grand-chose sur cet homme. Il n’y a rien en fait. C’est quoi ça ? »
« La copie de ce que je lui ai envoyé. Et il a répondu, mais j’ai égaré la note. Il sera là Mère. Il sera là, parce que vous allez lui offrir ce dont il aura besoin. N'est-ce pas ? »
« Puis-je avoir confiance ? »
« Il faudra bien. Selon ce que j’ai entendu dire, c’est un excellent choix. C’est aussi un des seuls et il me semble que pour toi, c’est urgent. Rencontre le…ça te coûtera quoi ? Et s’il ne convient pas, je repartirai en chasse. Mais essaie de ne pas être… »
« Quoi ? »
« Trop toi. »

Ashmedei n’attend pas la réaction de Mère et prend la forme d’une chouette, afin de s’envoler sans un bruit. Une fois disparu, Miranda soupir et maudit intérieurement l’arrogance de Ash. Vieille et fatiguée, voilà ce qu’elle est. Vieille et fatiguée. Les meurtres dans La Ville sont un souci que Mère aurait aimé ne pas avoir à affronter. Pas à peu de temps de leur fête annuelle de promotion des recrues. Non. Ce n’est pas le moment. Père et Tatie ont renforcés la sécurité dans leur bordel respectifs. Tatie est allée jusqu’à engager des sorciers et des Djinns. Le conseil ne se prononce pas, mieux. Il ne répond pas aux missives. Mère fait encore deux, trois fois le tour de la pièce puis de laisse tomber dans un fauteuil, légèrement essoufflée.

« Vieille et fatiguée…je n’ai bientôt plus l’âge pour ces conneries. »

Pendant que Mère est à son désespoir, maudissant Ashmedei, on se bouscule à l’accueil. Les clients sont affamés, les employés n’ont pas le temps de faire de pause. C’est que Tatie est devenue quelque peu parano et ne laisse pour le moment plus entré que les habitués de son bordel. Père a fermé exceptionnellement pour deux Lunes, afin de faire deuil pour sa prostituée qui a été retrouvée dans un des caniveaux de La Ville. Chez Mère ressemble à une fourmilière avant un orage d’été. On se bouscule, on se chamaille. Les gardes, un anthropomorphe à trois têtes de chien, le gnoll habituel ainsi qu’un ogre asiatique à la peau bleue, doivent parfois sortir par la force les personnes trop imbibées, agressives ou désespérées. Afin de rassurer son personnel, Mère a placé entre la porte d’entrée et celle de l’accueil, quatre des gardiens de La Ville, anciens déserteurs de différentes armées, qui ont pour rôle de retirer les armes aux clients. On entend parfois quelques altercations entre les usagés et les employés. Oui, aujourd’hui, le bordel est exceptionnellement…en bordel.

Une chouette de belle taille s’installe sur un arbre, un des rares qui ait été laissé à l’intérieur de La Ville. Elle observe les passants, cherche celui qui a accepté de rencontrer Mère. Lorsqu’elle semble avoir trouvé sa cible, la chouette descend de son perchoir et apparaît au côté de Iggy sous sa forme d’homme.

«  Bonsoir, Je suis Ashmedei. C’est moi qui vous ai convié à venir chez Mère »

Et c'est presque mot pour mot ce qu'il a mis sur la lettre, copie de celle qu'il a fait lire à Mère. Le pourquoi elle se demande encore, posée dans son siège qu'elle a fait tiré face à la grande fenêtre de son bureau, elle fait confiance à Ashmedei.

Mot pour mot: Vous êtes convié chez Mère. Ashmedei.

Sobre, accompagné d'un plan qui mène à La Ville.

Le grand homme a la sinistre silhouette et aux yeux noirs tend une main pâle à l’ancien soldat sans se préoccuper des passants qui migrent chez Mère ou en repartent. Les rues de La Ville sont toujours bruyantes et actives, elles ne se reposent jamais. A ce qu’il paraît.

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Les contrées du Chaos / Re : Fille de la Terre et Fils des Astres [Olympe]
« le: vendredi 02 juin 2023, 00:23:51 »
La pièce disparaît rapidement. On la laisse glisser dans l’oubli, dans La Ville, comme Henry plus tôt. Pauvre Henry. Olympe ne peut s’empêcher de le plaindre tout au fond d’elle. Mère sera fâchée d’apprendre ce qu’il vient de se passer et bien évidemment, qu’elle va l’apprendre. Olympe aura droit à ses sermons sur le fait se s’éloigner de chez elle. Partir de son giron c’est prendre des risques inconsidérés. Mais Olympe ne veut pas faire la fête avec une escorte. C’est pourquoi elle est venue seule ce soir. Elle ne pensait pas que son client allait se comporter si mal, mais qu’importe. Elle est en sécurité contre Serenos, qui fait barrière de son corps.

«  Non, mais je regrette de ne pas être intervenu plus vite. »
« vous êtes intervenu. »

Olympe à souvent ce ton sans appel. Qui ne demande ni réponse, ni réaction. A quoi bon s’inquiéter de ce qui aurait dut ou pu être fait différemment ? Dans un monde idéal, les gens ne se comportent pas comme ils le font et l’ivresse est uniquement clef de l’amusement. Seulement, le monde dans lequel vivent Olympe et Serenos est ainsi fait et les catastrophes sont monnaies courantes. Mais il est intervenu. Et c’est tout ce qui importe au final.

Mais bien vite, on reprend la danse. Les représailles contre Henry n’auront pas lieu. C’est la magie de La Ville. Il aurait fallut qu’il la tue, sa petite catin, pour risquer sa propre vie ici. Mais les agressions sont quelque chose d’attendus et ce qui vient de se produire est bien moindre comparé à ce qui peut se produire ici, loin de tout et de tout le monde. Un monde à part. On fini par le comprendre à force de vivre ou même de venir dans le coin.

La valse reprend. La main de Serenos est chaude au creux du dos  et elle se laisse attirer sans aucune retenue. Les yeux mi-clos, elle garde le visage levé vers son sauveur. Elle profite de ce point de vue pour le détailler. Profite d’être celle que l’on conduit pour ne pas avoir à s’inquiéter des autres. Ne pas s’inquiéter des autres. Une sensation agréable pour une fille aux multiples responsabilités comme Olympe.

« Votre sang-froid est impressionnant, Olympe. Je connais nombre de gens qui se serait offusqué des outrances vociférées par cet ivrogne, ou qui aurait hurlé immédiatement. Pourtant, vous sembliez confiante que je vous porterais assistance. »

Confiante. Doit elle lui dire qu’elle a été imprudente ? Que sur le moment, c’est la chaleur au creux de ses reins et non son instinct qui lui a dicté sa conduite ? Non. Il l’a prendrait sûrement pour une femme impulsive et irréfléchi. Ce qu’elle n'est pas normalement. Même Mère serait choquée de son comportement. Mais elle ne peut lui mentir et lui dire qu’elle l’avait senti au fond d’elle. Cela arrive souvent. Que son instinct se révèle bon et qu’elle l’écoute prudemment. Mais pas ce soir. Ce soir elle avait vu un homme et l’opportunité de rester en sa compagnie. Plus tard elle dira que l’univers a mis Serenos sur sa route, tout simplement.

«  Il ne faut pas. Je vis ici depuis quelques années maintenant, aussi je connais bien le coin et les gens. Si je me laisse gagner par la peur au moindre souci, alors ici, je ne fais pas de vieux os… »

Olympe soupire ses mots. Ce simple constat. La Ville et sa faune. La Ville et ses dangers. La Ville et les mythes qui l’entourent. Tout ça et bien plus. Bercée dans les arts de la danse depuis son arrivée dans la maison, Olympe tourne avec souplesse et grâce, évitant habilement les danseurs et les danseuses alentours. Elle s’imprègne des mots de Serenos, sans répondre pourtant. Elle fait ce qu’elle sait faire de mieux, écouter. Calée contre son torse, elle sent les muscles dans son dos, devine le ventre ferme, le déshabille en imagination. Puis elle sourit lorsqu’il lui parle de son jugement.

«  Prévisible ? Je crois que rien ne l’est jamais complètement. Ni personne… »

Un chuchotement, avant de s’éloigner d’une pirouette pour se retrouver dos contre lui. Les bosses de ce torse épais, ce ventre ferme. La chaleur des lieux, tous ces corps qui s’approchaient et s’éloignaient. Les regards envieux de créatures qui auraient probablement aimé se retrouver contre Serenos à la place de Olympe. Bien plus enivrant que les concoctions vendues dans La Ville pour attiser les désirs. Contrairement à d’autres, Olympe n’a pas peur de laisser percevoir les signes de son désir. Elle ne cherche pas à camoufler les sourires et ne détourne pas les yeux en rougissant coquettement lorsque Serenos la regarde.

«  Intrigué ? Je vais faire de sorte de ne pas me dévoiler trop rapidement alors… »

Lorsque Olympe se retrouve à nouveau face à Serenos, elle rapproche ses lèvres de sa mâchoire, frôle le rugueux de sa barbe. La pulpe de sa bouche effleure le lobe de Serenos. Olympe doit se hisser sur la pointe des pieds pour pouvoir murmurer à son oreille sans rompre le contact de leurs deux corps.

«  Plus sérieusement. M’auriez vous laisser seule, plantée là, avec cet ivrogne pour compagnie ? »

Olympe s’éloigne de quelques pas, tourne sur elle et se colle à nouveau. Rapidement mais avec légèreté, comme par crainte de le voir disparaître, happé par la foule dont ils sont parvenus à s’éloigner quelque peu.

«  Après tout, tout cela aurait put être un piège pour vous détrousser…non ? Vous aussi…vous me faites confiance… à voir la proximité de nos deux corps… »

La putain se tourne d’elle-même cette fois pour venir plaquer son dos contre Serenos à nouveau.

Lorsqu’elle ne se trouve plus en face de lui, Olympe ferme les yeux et se laisse faire. Complètement. Elle aime lorsque son partenaire pose sa main contre son ventre, elle aime sentir les doigts effleurer la peau lorsque les mouvements de ses pas tire sur le tissu de sa robe et dévoile un peu de nudité moite. Olympe ne peut deviner les questionnements de Serenos à son sujet, mais sait il lui, qu’elle en possède également ? Des tas de questionnement ? Pourtant elle savoure l’instant, espérant avoir l’occasion d’obtenir certaines réponses.

Son corps ondule contre Serenos et elle se retrouve à nouveau face à lui tandis que la musique prend un rythme plus chaud. Une sorte de tango s’engage entre Les danseurs, les corps se pressent les uns contre les autres. Des groupes se forment, d’autres se déforment et se disperses. Cette musique ne plaît pas à tout le monde.

«  Je pourrais être un assassin… »

Elle dit cela dans un gémissement, sa cuisse remontant contre celle de Serenos avant de redescendre. A nouveau sur ses deux pieds, Olympe se replace dos à lui, guidant la main viril sur son ventre. Elle décale d’ailleurs le tissu de son vêtement afin de sentir les doigts contre sa peau directement. Le tissu rend le contact intéressant, mais Olympe veut juger des réactions de son danseur.

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Les contrées du Chaos / Re : Les saveurs du bordel | Gerlympe
« le: jeudi 01 juin 2023, 08:38:40 »
Olympe, la fesse calée contre le bureau, observe. Déshabille du regard  Gerd, essaie sans en donner l’impression, de ramener à sa mémoire si elle a déjà eu à faire à ce dernier. Non. Jamais. Pas elle en tout cas. Mais son attitude et sa dégaine …de guerrier ? La seule chose qui soit une certitude en cet instant, c’est que cet étranger a parfaitement sa place en ces lieux. Pas uniquement « Chez Mère » mais aussi dans La Ville. C’est ainsi. Si La Ville accueille tout le monde sans regard sur ses origines ou son aspect, Olympe voit tout se même lorsque quelqu’un est habitué ou non. Si ce quelqu’un a sa place ou risque de ne plus jamais revenir.

«  Et je suis Gerd. »

Gerd. Il suffit souvent d’une information plus précise pour que la mémoire de Olympe parvienne à mettre un souvenir dessus. Gerd. Ce prénom n’est pas sorti souvent, ce qui est une bonne nouvelle (dans les bordels, être connu comme Loup blanc n’est pas une si bonne chose que ça. Si l’on parle beaucoup de vous, c’est toujours parce que vous avez fait quelque chose de honteux ou qui a énervé quelqu’un. Les bons amants, les bonnes amantes sont gardés comme des secrets. Tout comme les bons payeurs). Ça remonte à une conversation avec mère au détour d’un couloir. « Envoie Mnemosyne. Gerd est un homme face à qui tu ne peux pas envoyer n’importe qui. Quelqu’un de trop fragile ne tiendrait pas, mais de trop rustre…il est ici pour du sexe pas pour faire un combat sur matelas… » Mnemosyne. Et elle qui n’est pas là, Olympe n’a pas besoin de longtemps pour comprendre le désarroi de Alice. La pauvre. Elle qui n’aime pas devoir dire non à qui que ce soit…

Olympe ne lui dit donc pas « Bienvenue Gerd », tout comme elle ne se mit pas à poser mille questions. Non. Elle se contente de sourire, prenant un meilleur appui contre le bureau. Une posture qui dit qu’elle n’est pas pressée. Les clients habitués, il ne faut pas les faire se sentir nouveau, même si c’est la première fois que vous avez à faire à eux. Les habitués aiment être traités comme tels, car après tout, ils sont ici chez eux. Certains plus que d’autres.

«  Les novices sont une source d’embarras… »

Gerd a raison. Parfois, les novices sont pénibles par leur manque d’expérience ou leur empressement à faire bien. Trop bien, quitte à perdre de vue le principal. Mais Olympe n’est pas totalement d’accord avec cette affirmation. On a tous été novices un jour. Mais nous avons tous été source d’embarras aussi. Gerd…d’autres morceaux de souvenirs affluent. Un ours. Un sorcier ? Sourcier ? Qu’avait dit Mère à son propos. Olympe ne laisse pas son questionnement marquer ses traits. Ni passer la barrière de ses lèvres.

Tandis que Gerd coupe le contact visuel avec elle, Olympe ne cesse pourtant pas de le détailler. Elle a cru apercevoir quelque chose dans ses yeux, mais avec la luminosité des lieux, le jeu des lumières sur les objets et les corps, elle n’est sûre de rien.

«  Vous êtes fin observateur. Des circonstances particulières nous amènent parfois à être en nombre restreint, comme ce soir. Mais c’est assez exceptionnel… »

Son ton reste égal à celui qu’elle avait en entrant. Peut-être à peine plus chaud que celui employé avec Alice. Plus caressant. Si Mère lui a parlé de Gerd, c’est qu’il est à compté parmi les « Bons clients ». Ceux qui reviennent de temps en temps. C’est comme ça que c’est fait la réputation de l’établissement. Parce que Mère, qui n’est pourtant pas souvent présente et se montre rarement à la clientèle, connaît du monde en dehors. Mais aussi, elle aime que ses prostituées lui fassent des rapports de temps à autre, afin qu’elle puisse prendre note d’informations importantes au bien-être de sa clientèle. Mère n’hésite pas à ensuite faire passer quelques informations à Olympe. Tenté de dire que c’est pour le bon déroulement des affaires, la vérité  elle, dit autre chose : Mère est une bavarde qui affectionne de passer du temps avec son aînée. Sa Dame de confiance.

 Les déplacements de Gerd ne sont pas épargnés par les yeux clairs de Olympe. Et bien qu’elle ne laisse rien paraître à l’extérieur, une oreille attentive ou un fin observateur peut remarquer les léger changement chez la prostituée. De sa respiration qui s’est légèrement accélérée lorsque Gerd l’a contourné, au léger frisson qui marque sa peau de ce qu’on appelle « la chaire de poule ».

Mnemosyne. C’est donc elle. Ce nouveau prénom des lèvres de Gerd, lui apporte d’autres informations. Mnemosyne à été une des recrue de Olympe, donc elle sait parfaitement pourquoi elle peut plaire , plus qu’une autre. Pourtant moins expérimentée que certaines plus anciennes, il est vrai qu’elle possède l’avantage d’être ouverte à tout et d’être endurante.

« Oh. »

Gerd serait il parvenu à faire rosir Olympe ? Non, mais à la surprendre en pleine pensée peu honnête. Le souvenir des conversations avec Mnemosyne. L’appétit de son « client Gerd ». L’ennui d’une maison plus calme que d’habitude.

« Je passe la nuit ici. Je ne dors pas. Mnemosyne et moi nous entendons bien parce qu’elle sait varier les plaisirs sur la durée. Y a-t-il une fille qui se prêterait au jeu sur la liste ? »
«  Laissez moi regarder…je ne sais pas qui est disponible ou ne l’est pas actuellement. »

Olympe se penche sur le comptoir, fait glisser la pointe de la plume saisie sur le bureau, le long des prénoms. Elle souligne lorsque c’est une femme, marque d’une petite croix lorsque la personne ne fera pas l’affaire. Que ce soit par son manque d’expérience ou sa nature. Arrivée au bas de la liste, il y a beaucoup de croix. Les sourcils froncés, très légèrement, elle lève le visage vers Gerd.

«  Il n’y a pas deux putains pareille ici. Nous essayons d’offrir de la diversité. Mais le problème se pose au moment des absences…visiblement. »

La jeune femme fait mine de réfléchir à une solution. Lui proposer deux prestations au prix de une ? Essayer de voir si Mère à des nouvelles ? Olympe réfléchit, toujours penchée, une main en appui, l’autre tenant toujours la plume. La solution. Elle l’a depuis qu’elle a posé ses yeux sur Gerd.

« Personne ne peut remplacer Mnemosyne au vu de ce que vous désirez…cependant, est-ce que celle qui la formée vous conviendrait ? »

Olympe n’attend pas vraiment de réponse et ajoute son nom en bas de la liste. Elle repose la plume dans son support et tend la feuille à Gerd, se redressant pour contourner le bureau et se rapprocher de lui sans pour autant le toucher. Ce n’est pas dans les habitudes de Olympe de se mettre sur la liste alors qu’elle n’est pas prévue. Pas sur un coup de tête et encore moins à la demande. Pas que cela la dérange en soi, mais Olympe doit en général faire de sorte de rester disponible pour la gestion de la maison ainsi que répondre aux employés.

« Que désirez vous faire Gerd ? »

Olympe se trouve face à lui, la feuille pour seul rempart entre Gerd et elle. Sorceleur. C’est ça. Ni sorcier, pas sourcier, mais Sorceleur.

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Les contrées du Chaos / Re : La sorcière et la Putain {ft.}
« le: mercredi 31 mai 2023, 10:08:16 »
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Olympe parcoure les mots des yeux, les laissent s'échapper de ses lèvres avec facilité. De temps à autre, son regard passe sur son public et elle en profite, entre deux paragraphes, pour corriger la posture ou les manières d'une jeune femme. Tandis qu'elle termine de réprimander Alice, une voix se lève, hésitante. Tous les visages se tournent vers la source.

“Excusez-moi… Je… Je suis vendeuse ! Je… Voudrais savoir à qui m’adresser pour proposer mes produits ?”

"Elle est belle ! "
"Shhhh"
"On ne t'a rien demandé toi..."
"Elle a des gros seins."

Olympe soupir avec un air de "veuillez pardonner mes filles...elles sont idiotes parfois." Et pose le livre sur les genoux de Alice.

"Bonjour, normalement, c'est mère qui s'occupe des achats pour la maison, mais..."
"Vous vendez quoi ?!"

Les filles se ruent sur la rousse, l'assaillant de questions sans même prendre la peine d'écouter les réponses. Un brouhaha sans nom qui aurait effrayé le plus aguerris des guerriers. Olympe se contente de les regarder, secouant la tête devant leur manque de délicatesse parfois, mais souriant, attendrie par leur comportement enfantin. Elle tape doucement dans ses mains, n'ayant pas besoin de hausser le ton pour se faire entendre.

"Les filles, je pense que vous avez à faire dans la maison. Allez voir si l'on n'a pas besoin de vous. Nous sommes peu en ce moment."
"Mais elle vend des trucs !!!"
"Je m'occupe de ça et si c'est intéressant, je suis certaine que notre invitée ici présente sera ravie de vous montrer."

Olympe n'a jamais besoin de s'énerver pour se faire obéir. D'ailleurs, les recrues, après avoir quelques instants pesés le pour et le contre, laissent traîner leurs yeux envieux sur la poitrine de la vendeuse, et se dispersent dans des chuchotements excités.

"Je suis navrée. Elles sont...si imprévisibles parfois."

D'un sourire, Olympe invite la jeune femme à la suivre dans les couloirs aux plafonds drapés de couleurs, donnant au lieu une atmosphère bohème.

"Mère est partie, mais...Peut-être pourrions nous nous entretenir ensemble ? Mais pas ici..."

Olympe la conduit jusqu'à ses appartements personnels. Elle lui fait traverser les couloirs dans le froufroutement de leurs vêtements. Ses pi3ds nus, moins bruyants que les souliers de la rousse, qui claquent et résonnent sur les pierres. Silencieuse comme souvent, Olympe sourit ou soupir lorsquun bruit émane d'une porte close. La prostituée ouvre de grandes portes en bois et pénètre son petit royaume.

Une vaste chambre encombrée d'oreiller, aux tapis persan et meubles de bois précieux. Une coiffeuse, un boudoir et un secrétaire fermé. Des miroirs, des décorations de cuivre et d'or. Comme dans le reste du bordel, au plafond, des pans de tissus sont accrochés, formant un ciel coloré et satiné. Chaleur et confort, une odeur musc et santal flotte dans les airs. L'odeur de Olympe que viens troublé le parfum de la rousse. La brune ne prend pas la peine de s'excuser des vêtements éparpillés sur l'Ottoman au pied du lit, ni semble s'inquiéter du désordre de sa couche.

" Installez vous seulement"

Olympe lui indique deux fauteuils face à face, près de la seule fenêtre de la pièce pourtant grande. Mais c'est une fenêtre haute, du sol au plafond, camouflée par un rideau de lin Safran. La lumière de la ville qui passe au travers donne une impression de constant coucher de Soleil.

"Je manque à toutes les politesse. Je suis Olympe Polyxena, de la maison de Mère. Je suis ici l'aînée, celle qui gère la maison en cas de l'absence de notre maquerelle. Et vous êtes ? Petite vendeuse ?"

Olympe sourit, tout en déposant sur la petite table ronde entre les fauteuils, un plateau avec deux petites tasses de thé aux plantes et un bol remplit de fruits secs. Elle s'installe dans un des fauteuil, soulagée de pouvoir enfin goûter au confort.

Les yeux de Olympe, ce regard constamment endormi, semble-t-il, détaillent le feu de la chevelure, les rondeurs qui serait certainement un avantage ici et remonte sur le visage, s'attardent sur les lèvres qui délivrent l'identité de leur détentrice. Cette jeune femme plairait à Mère, c'est certain...


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Les contrées du Chaos / Re : Les saveurs du bordel | Gerlympe
« le: dimanche 04 décembre 2022, 14:09:43 »
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Il règne Chez Mère un étrange calme. Non pas que normalement ce soit chaotique, mais il y a en général des bruits. Du passage dans les couloirs. L’entrée, coincée entre les grandes portes de devant et celles donnant accès au bordel, est large et est souvent animée de discussions. Afin que la maison ne résonne pas des échos répercutés par les murs de pierre, Mère a fait tendre des tentures aux plafonds et meublés les lieux avec goût…les siens. Le confort est le maître mot de la maison. Aussi, on trouve de quoi s’asseoir ou même folâtrer un peu partout. En somme, c’est un bordel qui veut donner la sensation en y entrant, de chaleur et de bien-être. Il y a donc beaucoup d’activités entre ses murs. (Il ne faut pas être choqué trop facilement, car il y a des gens qui aiment le faire dans des endroits peu cachés et il n’est pas rare d’apercevoir une paire de fesses en pleine besogne ou…un pénis…voir plus.)

Pourtant…Olympe déambule dans des couloirs presque vide. Les quelques clients présents pour les quelques putes restantes, sont confinés dans les chambres. Au détour d’un couloir, elle aperçoit de temps en temps quelqu’un. Client en attente de son amante qui se prépare, employés qui fait quelques nettoyages. Drapée dans une tenue légère, car comme souvent, il fait chaud dans La Ville, Olympe frappe à la grande porte des appartements de Mère.

« Entre. »

Avec la maquerelle, il n’y a pas besoin de se signaler, elle sait qui c’est derrière. On spécule sur le comment elle parvient à savoir et beaucoup y vont de leurs théorie allant de la magie noire à une technologie plus moderne qu’elle serait parvenu à mettre au point…alors que ce talent tient a ses oreilles et sa bonne mémoire des sons. Ainsi, elle a reconnu à sa manière nonchalante de lâcher son poing contre la porte, que c’était Olympe.

« Mère. Avez-vous des nouvelles ? »
« Tous sont bien partis de Nexus, mais il y a eu un problème durant le voyage. Dont la nature ne m’est pas encore parvenue aux oreilles. Mais…tout le monde va bien. Il y a juste quelques…nausées, mais je pense que c’est le mal du transport. »

Olympe ne comprend toujours pas pourquoi les employés ont préférés voyager par les airs plutôt qu’autrement. Ce ne sont pas les moyens de parvenir à La Ville qui manquent.. si tant est que vous en connaissiez l’emplacement. Comme si Mère lisait dans les traits d'Olympe, elle répond sans attendre de question.

« Il y en a qui n’ont pas confiance en la magie. Tout comme quelques employés viennent par la terre. Moi je leur ai dit qu’ils devaient faire de sorte d’arriver. Qu’ils viennent en licorne ou en Baleine…je m’en tapote le cul par terre. »

Que voulez vous répondre à ça ? Face à une vieille maquerelle, qui paraît si petite et fragile derrière son bureau, mais à l’air si sûr d’elle à vous toiser derrière ses lunettes de lecture. Qu’elle ne met que rarement « je vois plus la laideur des gens comme ça. » pour ne pas dire qu’elle ne veut pas vieillir.

« Ça va aller d’ici à ce que tout le monde revienne ? Il ne reste pas grand monde et les clients vont finir par ne plus revenir s’ils trouvent mieux chez Tatie ou Père… »

Olympe ne parle que rarement. Elle laisse Mère faire le plus grand de la conversation, mais bien que silencieuse, elle ne donne pas l’impression de ne pas participer.

« oui. On va gérer. »

Comme toujours. Chez Mère, il n’y a que rarement des problèmes, car les employés ont beaucoup de solution.

« Tu es la seule aînée ce soir. »
« Oui. »

Mère hoche simplement la tête et Olympe sort rejoindre Alice à l’accueil. Pas besoin d’en dire plus. Elle va devoir gérer, car Mère est occupée à faire de sorte de récupérer ses enfants, perdus entre Nexus et ici.



A l’accueil, Alice gère comme elle peut. Pendant que Olympe allait voir Mère, la jeune recrue essayait tant bien que mal de diriger les clients au mieux. Elle a reçut une note de Mère qui lui explique quoi dire et quoi faire. Heureusement, lorsque sa douceur l’empêche de hausser le ton, la sécurité prend la relève. Et lorsqu’un Orc fait office de gardien, peu sont celles et ceux qui essaient longtemps de soudoyer la recrue.

Des clients vont et viennent. Certains semblent déçus lorsqu’ils reçoivent la liste des prénoms d’employés disponibles, d’autres accepte volontiers d’attendre un peu, mais la plupart disent qu’ils reviendront. Alice promet que ça durera pas, bien qu’elle ne sache pas vraiment. Mais bêtement, elle se dit que ça fait plaisir aux gens.

« J’aurais dû aller avec les autres pour ce voyage. »
« Tu n’es pas prête Alice. Le client voulait les employés qui savent y faire…qui sont plus à l’aise. »
« OLYMPE ! »

La petite créature  aux oreilles pointues saute au cou de son aînée, qui la rattrape sans ciller. Le mètre cinquante quatre de la demoiselle la rend facile à porter. Le couple ainsi formé se dirige vers le bureau et Olympe dépose délicatement Alice sur son siège.

« Comment ça se passe ? »
« Plutôt…bien ? Je crois… »
« Elle gère. »

La voix de basse de l’Orc monte du coin de la pièce. Assis sur un siège, il semble faire partie du décor, car il ne bouge pas. Une statue verte. Olympe le remercie d’un sourire et rassure Alice. Elle va aller voir si quelqu’un peut prendre sa place à l’accueil. Soulagée, Alice reprend du courage pour continuer son dur labeur.

« Prend le comme une leçon. Savoir accueillir et rester courtoise face à tout client est une vertu ici. A tout à l’heure. »
« Oui ! » La porte se referme sur le visage souriant de Alice. « MERCI !...Ah. Elle a pas entendu… »

Alice retourne donc à son travail, profitant qu’il n’y ait personne pour relire les notes de Mère. Lorsqu’une nouvelle âme vient chercher de la chaleur humaine entre, Alice fait son petit rituel. Si le ou la cliente décide de rester, elle les fait entrer dans le bordel avec l’autorisation de promener. La prostituée choisie saura les trouver.
Replongée dans les notes prise d’une belle écriture ronde, comme elle l’a appris à l’école dans son village natale, tirant la langue sous la concentration, la petite ne voit pas, ni n’entend lorsque l'orc prend sa pause. Elle ne relève la tête que pour se rendre compte qu’il n’est plus à sa place.

« La politesse des Orcs. »

D’un ton légèrement boudeur, elle se dispute à voix haute tout de suite après.

« Alice. Tu ne dois pas faire de raccourci sur la race des gens. Ou leur espèce. Olympe serait déçue… »

Petit soupir, elle sursaute lorsque la lourde porte s’ouvre. Et elle semble oublier qu’il ne faut pas juger, car elle prend peur face à l’homme qui vient d’entrer. Si elle obéit à son instinct, elle se lève et part en courant chercher de l’aide. Mais dans la maison de Mère, ce comportement la mettrait pour sur à la rue.

Elle reprend ses notes en tremblant, essayant de ne pas trop laisser voir sa crainte. Mais Alice est mauvaise aux Poker et ce n’est pas pour rien.

« Bon…soir. Bienvenue…ici. Chez Mère…je… »

Il voulait voir Mnemosyne. Une jolie créature connue pour sa souplesse et sa belle chevelure blonde. Mnemosyne, qui est partie et est coincée quelque part avec les autres employés. La jeune femme lui tend le papier où il y a des noms, identité et âge des employés disponibles. Olympe n’y figure pas, devant gérer la maison pour l’instant. Alice pose un doigt moite sur la feuille, sa voix n'étant plus qu’un chuchotement.

« Mais je peux essayer de…je peux vous prévenir si vous me laissez un… »

Elle ne voulait pas avoir à faire à cet homme. Il ressemblait aux méchants dans les livres d’histoire. Voilà pourquoi elle n’est pas partie avec les autres. Parce qu’elle est incapable de laisser ses préjugés de côté. Si seulement Olympe était avec elle maintenant. Elle traite les gens avec la même chaleur, quelle que soit sa nature. Voilà pourquoi elle est aînée alors que ce n’est pas la plus âgée de la maison. Et que Alice est encore recrue, alors qu’en pratique, elle a déjà fait ses preuves.

« Je vais m’occuper de monsieur…Alice. »

Olympe vient d’ouvrir la porte qui donne sur le bordel. Elle se tient entre l’ouverture et l’accueil et sourit à Alice.

« Il y a quelqu’un qui va venir prendre ta place. Il faut que tu ailles voir Mère. Elle a une mission. »

Soulagée, Alice bredouille des excuses emmêlées, entre « pardon vous me faites peur » et « je dois vraiment y aller pardon d’être une recrue » a un débit tel qu’elle a disparu avant d’avoir attendu une réaction.

« Veuillez pardonner le comportement d'Alice. C’est une recrue. Elle est jeune. On l’a tous été non ? »

Sans-gêne, Olympe détaillait de ses yeux hypnotiques Gerd, de la tête aux pieds. Elle s’attarde là où ça flatte parfois l’autre, les muscles, le visage. Ses yeux brillent légèrement car son goût pour les personnes imposantes est un fait. La porte reste ouverte après le passage de Alice, Olympe se dirige sans prendre le temps de la refermer, vers Gerd. Elle s’arrête entre lui et le bureau d’accueil, s’appuyant contre, son corps proche de celui du client.

« Je suis Olympe. »

La voix est aussi caressante que celle de Alice n’était effrayée et troublée…

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Les contrées du Chaos / Re : Fille de la Terre et Fils des Astres [Olympe]
« le: dimanche 04 décembre 2022, 11:59:49 »
Olympe se laissait guider par son partenaire. Confiante. Le bras est puissant et s’il peut la briser d’une pression, en cet instant, il la sécurisait. Jusqu’à l’arrivée de Henry. Mais voilà. Justement, ce bras est épais et ne la lâchait pas.  C’est dans ce geste que Olympe trouva l’impulsivité de mentir. Elle qui déteste ça en règle général.

Henry est pathétique ainsi. A les regarder avec la haine stupide de l’ivrogne qui ne contrôle plus rien. Ses fripes débraillés, les gens qui commencent à chuchoter, pour celles et ceux qui ne sont pas simplement retournés à la fête. La main de Henry enfonce ses doigts dans la chaire tendre du bras d'Olympe. La fille de paysan , c’est du passé et ces derniers temps, l’exercice physique n'a pas été une priorité dans sa vie. Autant dire que si l’inconnu décide de la laisser là avec Henry, elle ne sera peut-être pas capable de se défendre face à sa colère. Il faut dire que si Henry est aussi détestable, il n’en reste pas moins, une fois sobre, un bon compagnon et il compte de nombreux amis dans La Ville. Jusqu’alors, Olympe acceptait sa présence. Mais en cet instant, elle n’est plus sur de rien.

Lorsque la main de l’homme saisi le bras de Henry, Olympe détourne les yeux. Elle fixe la mâchoire sous la barbe et tente de ne pas se laisser submerger par l’agressivité avinée de Henry. C’est qu’elle ne supporte pas la violence. Jamais elle n’aurait pensé qu’Henry reviendrait ou pire…qu’il oserait faire face à un homme de la taille de son danseur. Olympe a tout à coup là sensation d’entendre Mère « l’alcool les ramènent à leur état primitif de gland. ».

La dernière fois où Olympe a vu une altercation, c’était il y a plusieurs semaines déjà. En tant que prostituée pourtant, on se dit que la violence doit être son lot quotidien, surtout dans La Ville, mais non. Car n’aimant pas les conflits, elle a un certain talent pour les éviter. De plus, Olympe est une négociatrice hors pair, un calmant naturel. Aux abord du moins de la maison. Plus elle s’en éloigne, plus elle prend des risques, comme maintenant. Pourtant, malgré la douleur dans son bras, elle ne panique pas, rapproche son corps de l’inconnu  afin de s’éloigner un peu plus de Henry.

Pas assez rapidement cependant, car elle sent le poing passer près d’elle, frappant le visage sûr de Serenos. Un peu de sang. Les prunelles de Olympe, jusqu’alors perdue dans barbe, remonte à la pommette. Il saigne. Et elle se sent fautive. Mais ne laisse rien paraître, dans la simple attente que quelqu’un mette un terme à tout ça. Et comme en réponse, le bruit qui suit le coup ne laisse rien présager de bien pour Henry. Peu sensible, elle qui partait à la chasse avec ses frères, Olympe retient un sursaut et étouffé même un gémissement contre le torse de son partenaire. Ce bruit…le même que le cou d’un poulet qui craque.

« Rentre chez toi, » La voix est grave et fait vibrer Olympe. « Si je te vois encore ce soir, je briserai le reste. »

Peu adepte de la violence, rappelons le, Olympe ne peut empêcher quelque chose en elle, d’être attirée par les hommes de la stature de son sauveur. Il possède la largeur d’épaule et le dessin de la mâchoire des hommes qui travaillaient pour son père. Alors que ce n’est certainement pas le moment, tandis qu’elle entend Henry qui s’enfuit sans demander son reste, Olympe se prend à vouloir voir si la musculature est épaisse. Aussi épaisse que le contact de son torse n’a été rude contre son visage, malgré les vêtements.

Olympe a oublié la musique. Les gens autours. Pendant l’altercation qui n’a pourtant pas duré longtemps, pour elle, la musique n’existait plus. Seulement cet homme, grand et Henry. Entre eux deux, elle. Et la seule odeur, la sienne et celle de son partenaire de danse. Henry n’existe plus désormais. Elle aura des nouvelles, très certainement, mais rien que Mère ne puisse gérer au besoin. Henry parti, Olympe se décolle un peu, sans rompre totalement le contact. Elle va pour dire quelque chose, n'importe quoi, a commencer par des excuses, mais il lui prend les doigts. Elle fixe son visage viril tandis qu’elle sent sa main chaude, faire glisser le vêtement. Les yeux passent des gestes au visage, puis à nouveau à son bras. La marque que Henry y a laissé disparaît totalement. Et la douleur qui se réveillait lentement et l’aurait fait souffrir quelque temps (comme lorsque l’on se fait un bleu), n’existe plus.

« Veuillez me pardonner cet écart de violence, mademoiselle. Je ne voyais cependant pas les mots raisonner un homme qui n’a pas le sens du danger. Permettez-moi de me présenter, et de vous dédommager. »

Olympe veut répondre, mais elle le voit rapidement sortir une pièce d’or qui glisse dans sa main. Elle en sent le poids, professionnelle, elle n’a pas à regarder pour savoir que ce n'est pas de la pacotille. Mais la pièce paraît bien plus lourde que d’habitude. Parce que Olympe ne veut pas de cet or. Elle referme pourtant le poing dessus, déçue peut-être. D’être perçue comme une femme à dédommager ou à payer. Elle veut simplement être une femme.

« Enchantée Serenos…je m’appelle Olympe. Mais je ne veux pas de votre or… »

Olympe n’a pas besoin de parler fort. Sa voix grave, monte sagement malgré la déception ressentie en se voyant offrir cette pièce. Evidemment, elle n’en veut pas à Serenos. Un autre jour, avec quelqu’un d’autre, elle aurait fait disparaître la pièce dans une petite bourse accrochée à sa ceinture, cachée sous un morceau de tissu à sa taille. Mais elle ne le fait pas. Elle se contente de remettre l’objet dans la main de Serenos.

« C’est moi qui devrait vous dédommager. Après tout…vous n’êtes pas responsable de l’ivresse des autres. » Olympe fait des pauses parfois, entre ses phrases, qu’elle termine de temps en temps dans un presque chuchotement. « Reprenez votre argent et j’accepte cette danse. Vous êtes un excellent danseur et c’est rare de trouver…un homme de votre stature être capable d’autre chose que…briser des os ? »

Olympe sourit cette fois. Pour lui faire comprendre qu’elle n’est pas là par obligation auprès de son sauveur. Et elle veut au fond d’elle, qu’il ne la prenne pas pour une femme intéressée par sa fortune. Au vu de la pièce, elle doute qu’il ne soit qu’un simple voyageur. Mais qu’importe. Il se doute sûrement qu’elle n’est pas qu’une simple femme…
Olympe se permet d’effleurer la pommette de Serenos, où Henry l’a frappé. Le bout de ses doigts est froid, elle qui pourtant a chaud. Elle ose, descendre jusqu’à la barbe, dessine le contour de la mâchoire et arrête sa paume contre le torse qu’elle devine puissant.

« Avez-vous eu mal ? »

Olympe se cambre contre Serenos afin de lui permettre de reprendre la pose qu’ils ont abandonnée lorsque Henry est entré malgré eux, dans la danse.

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