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Messages - Zorro Wolfen

Pages: [1] 2 3 ... 6
1
Ville-Etat de Nexus / Re : Bienvenue à Loudpard, école de sorcellerie
« le: vendredi 05 décembre 2025, 19:01:25 »
La poitrine et la gorge comprimées par un étau magique qui les écrasait, Zorro sentait le souffle lui manquer, et d'inquiétant papillons noirs commençaient à voleter dans son champ de vision.
Par le passé, dans son monde, il aurait pu sans sortir seul, il lui aurait suffit de se téléporter pour échapper à la force invisible qui l'immobilisait. Cela avait toujours fonctionné. Mais pour une raison qu'il ignorait, depuis qu'il était arrivé sur ces terres, son pouvoir se refusait à lui. Même si …

L'apparition de Yukka, sortie en trombe de la salle d'eau, lui sauva probablement la vie. La pression cessa, aussi brutalement qu'elle avait commençait, et le mercenaire tomba lourdement à genoux, penché en avant et massant d'une main sa gorge douloureuse, tâchant de reprendre son souffle pendant que la nunaat et l'elfe s'expliquaient avec vigueur, ce dernier manifestement peu enclin à présenter les excuses que la femme exigeait.
Il finit cependant par obéir, sous l'œil inquisiteur de sa protégée.
Encore incapable de parler sans avoir l'impression d'avoir du gravier dans la gorge, Zorro lui répondit d'un geste de la main, souhaitant signifier qu'il n'y avait pas d'offense, qu'il comprenait les raisons du mage, mais déjà l'attention de celui-ci était revenue vers la guerrière à la peau bleuté, remarquant avec une panique toute paternelle le sang qui coulait de son épaule.

~~~~~~~~~~~~~~~~ ¤ ~~~~~~~~~~~~~~~~

Quelques minutes plus tard, Zorro, Yukka et Miuggrayd se trouvaient dans l'infirmerie de Lenwë, la nuunat assise sur un lit confortable.
La pièce était bien différente de certains hôpitaux que Zorro avait eu le malheur de visiter et surtout du dernier qu'il avait vu ; un hôpital de guerre où l'on tentait de soigner les nombreux soldats blessés au cours de la lutte contre le tyran.
Ici, pas de blessés agonisants, de membres amputés, de sang souillant le sol, pas de malades allongés dans des draps maculés d'humeurs nauséabondes, les uns sur les autres tant la place manquait.
Au contraire même. La pièce était vaste, lumineuse, propre, et les lits étaient séparés par des paravents qui permettaient aux patients de jouir d'un peu d'intimité. Une odeur saine flottait dans l'air, des bouquets aux fenêtres égayant les lieux tout autant que le faisait les nombreuses fioles colorées posées sur des étagères le long des murs.

Durant le bref trajet qui les avait menés jusqu'ici, Yukka avait fait un bref résumé des derniers évènements à Miuggrayd tandis que Zorro les suivait en silence. Il n'avait plus mal à la gorge, ni aux genoux, et n'avait nul besoin de soins, mais il ne se sentait pas de rester bêtement dans la chambre de la femme, d'autant qu'il ne connaissait pas du tout les lieux. En outre, il n'était pas certain que Yukka aurait particulièrement apprécié, ni son "père". Curieusement, peut-être encore moins son père.

Elle en était arrivée à la fin de l'affrontement contre les esclavagistes, un résumé bien trop bref au goût de Zorro qui aimait un peu trop se perdre en circonvolutions quand il racontait une histoire, lorsqu'une femme débarqua dans la salle, ses talons claquant rapidement sur le sol de pierre.
Elle s'arrêta le petit groupe, ses yeux aussi pâles que ses cheveux blancs jugeant, scannant rapidement chaque personne avec une intensité qui donna à Zorro l'impression qu'elle pouvait littéralement voir en eux puis, sans ménagement, elle fit sortir le mercenaire et l'elfe de la salle avant de retourner s'occuper de Yukka et de tirer le paravent sur elles.

Zorro et Miuggrayd restés seuls, un silence gênant s'installa entre les deux, que le mercenaire se décida à briser.

-Du coup, je présume que tu aimerais connaître la suite de l'histoire ?

Le demi-elfe guetta l'assentiment du pur-sang avant de poursuivre.

-Bon donc … l'éclat de magie de Yukka marqua la fin de l'affrontement. Des pieux de glace jaillirent du sol, empalant promptement tous les bandits qui n'avaient pas encore péri sous sa lame, détruisant au passage une bonne partie des tentes et autres structures. Moi-même je manquais de finir embroché, mais que ce soit par chance ou grâce au talent de Yukka, je fus épargné. Malheureusement elle avait trop puisé dans ses réserves et elle s'évanouit. Je la rattrapais juste avant qu'elle ne heurte rudement le sol.

Il raconta ensuite comment il avait trainé la nuunat hors du campement ravagé, trouvé un abri et l'avait soigné de son mieux dans les jours qui avaient suivis. Il ne s'attarda pas plus que nécessaire sur les soins, se contentant de décrire les blessures subis au cas où la description serait utile, et passa totalement sous silence le fait qu'il avait dû déshabiller la femme pour bander ses plaies et la nettoyer sommairement.
Dans son récit, Yukka venait de se réveiller quand la véritable Yukka, en chair et en os, sortit à son tour de l'infirmerie, fraichement bandée, accompagnée de l'infirmière.

-Normalement il n'y a plus de risques, mais prend encore le contenu de cette fiole, trois fois par jours pendant les repas, pendant trois quatre jours. Je ne sais pas qui t'a soigné avant, mais je présume que vu les circonstances, c'était à peu près correct.

Son regard pâle croisa celui de l'hybride, qui hocha la tête juste avant que son estomac ne pousse un borborygme peu discret. Zorro retint un pouffement de rire en se mordant les lèvres.

-Tiens, à croire que le mot "repas" vient de réveiller mon ventre. Ca tombe bien, c'est là que tu voulais me trainer ensuite Yukka, non ?

Puis plus discrètement, alors qu'ils reprenaient leur marche vers la salle à manger, Miuggrayd devant, il glissa à l'oreille de la femme _ ou à son épaule étant donné leur différence de taille.

-Je ne devrais peut-être pas te le dire, mais ta tenue te sied à merveille

Et il accéléra légèrement le pas pour éviter toutes représailles. Son compliment était sincère, nullement une tentative de séduction, mais il n'avait nulle envie de risquer de se prendre un coup dans les côtes !

2
Ville-Etat de Nexus / Re : Bienvenue à Loudpard, école de sorcellerie
« le: mercredi 24 septembre 2025, 03:07:41 »
Tandis que Yukka s'approchait, après avoir sorti une serviette d'une malle au pied de son lit, Zorro tâchait de se composer une mine de circonstance ; contrite, un peu honteuse, yeux et oreilles baissés.
Autant dire que le résultat n'était guère probant, en particulier pour ce qui concernait les oreilles. Le mercenaire avait beau être à moitié lycanthrope, il n'avait jamais pu se transformer et de fait ne possédait pas les muscles nécessaires pour adopter une expression de chiot battu. Tout juste pouvait-il avoir un regard de cocker. Et encore, ses lèvres pincées en un sourire amusé gâchaient terriblement ses efforts.

Alors qu'il se penchait pour prendre ses affaires, apportées par la Ô combien généreuse nunaat, la porte derrière laquelle il se dissimulait de son mieux grinça faiblement avant de s'ouvrir. Pas de grand-chose, juste quelques centimètres avant que l'hybride ne la bloque d'une main, l'autre tendue vers la serviette encore dans les mains de Yukka, mais néanmoins assez pour qu'en plus de son torse humide apparaissent une jambe et la moitié de son bassin.
Rien de grave en soi, un simple accident plus comique qu'autre chose, du moins de son point de vue, mais en relevant les yeux vers le visage de Yukka pour la remercier, il entraperçut un instant _ un bref instant _ le regard de la jeune femme qui lui était dirigé nettement plus bas.
Il haussa légèrement un sourcil mais, pour une fois, s'abstint de tout commentaire. De une, dans ce contexte, un regard mal placé ne voulait absolument rien dire, de deux il ne tenait pas à perdre son membre viril pour une simple plaisanterie. A vrai dire il ne tenait pas à le perdre tout court ; signer son nom en pissant dans la neige, d'un Z qui voulait dire Zorro, était bien trop amusant. Même avec près de quatre siècles d'âge !

Sans un mot, il retourna sous le bienfaisant jet d'eau chaude, soupirant de bien-être alors que la pression chassait à la fois la fatigue et la saleté accumulées au cours des dernières semaines.
Alors qu'il se savonnait rapidement, il perçut vaguement, malgré les clapotis joyeux de l'eau, les grommellements irrités de Yukka, mais ne cherche pas à les interpréter. De reste, leur sens lui parait évident. Nul doute que la demoiselle est elle aussi impatiente de se laver !

Quelques minutes plus tard _ à peine cinq minutes en réalité _ il sortait de la salle d'eau propre, sec et habillé. Seuls ses cheveux et sa barbe étaient encore humides, brillants comme de l'encre brune. Il avait envisagé de laver aussi ses vieilles affaires mais s'en était finalement abstenu, par égard pour son hôte qui attendait et était sans doute au moins aussi fatiguée que lui.

- Et voilà gente dame, la pièce est toute à vous. Encore merci pour la serviette.

Il s'inclina en une parodie de révérence et s'effaça pour laisser passer son irascible hôtesse. Lorsque la porte claqua, Zorro se permit un sourire en regardant le panneau de bois. Décidemment, la petite fleur des montagnes l'amusait beaucoup. Non pas qu'elle soit source de moquerie ou de bouffonnade, loin de là. C'est juste qu'avec son caractère bien trempé et son franc-parler, il la trouvait … Vivante. Attirante, à plus d'un égard, et vivante. Il présentait qu'à l'avenir, si leur relation se poursuivait, elle pourrait évoluer vers quelque chose de plus intime, sans qu'il ne sache vraiment en définir l'intensité.

Dans la salle de bain, le bruit de l'eau se fit entendre, et le mercenaire jugea plus sage de s'éloigner de la porte et du mur.
Ramassant son sac pour le déposer plus loin, il se mit à errer à travers la pièce, incapable de tenir en place. La longue marche depuis Nexus et plus encore la dernière étape dans la neige l'avaient fatigué, malgré son endurance peu commune, mais après le bonheur de la douche chaude, ses muscles réclamaient du mouvement.
Avec curiosité, il observa la multitude de plantes qui ornaient la chambre de sa compagne de route dans un chatoiement de couleurs vives. Il y en avait de toutes sortes, de toutes tailles. Des grandes aux fleurs d'un rouge soutenu, des plus petites couvertes d'épines et qui dégageaient un parfum suave, des tarabiscotées, des droites, des aromatiques…
Dans son monde d'origine, l'hybride avait appris à reconnaître et à exploiter toute une variété de plantes, et il n'avait pas à rougir même face aux connaissances des herboristes dwergirs. Mais dans cette pièce, il avait l'impression d'être un enfant ignorant, un débutant. Cette idée l'amusa, et il eut une pensée émue pour le petit groupe d'enfants qui l'avait trouvé à son arrivé sur Terra, qui l'avait hébergé, nourri, habillé et lui avait enseigné tout ce qu'ils savaient. Ulfred aurait sans doute adoré cet endroit. Loris et Maya aussi d'ailleurs.

Zorro termina son errance devant un bureau placé sous l'unique fenêtre de la pièce pourtant vaste. Le meuble était à ce point recouvert d'un bazar monstrueux qu'on avait peine à croire qu'il se trouvait quelque chose dessous, n'aurait été les pieds en bois massif qui dépassait encore. Mortiers, plantes, fioles étranges, livres épais posés en vrac, parchemins et bougies s'étalaient dans le chaos le plus total. Pourtant, Zorro en était sûr et certain, Yukka devait connaître l'emplacement exact de chaque chose sur ce bureau.
Il caressa des yeux les pages ouvertes d'un grimoire couvertes d'une écriture penchée et de schémas d'une extrême précision avant de porter son regard vers l'extérieur, à travers la fenêtre.

Que ce soit parce qu'il s'était définitivement calmé, grâce à la hauteur des murs ou par une quelconque magie, le blizzard que les deux voyageurs avaient dû affronter ces derniers jours avait disparu, ne laissant plus qu'une sereine blancheur jusqu'au sommet des montagnes où un soleil doré se reflétait. D'où il se trouvait, Zorro pouvait voir une cour intérieure au centre de laquelle trônait une fontaine qui semblait faite de givre. De nombreuses fenêtres ornaient les murs, certaines diffusant la lumière chaleureuse de grands feux ou celle, plus discrète, des lanternes et chandelles qu'il avait déjà vues, parfois brièvement voilée par le passage d'une silhouette.
 Tout en bas, au niveau de la fontaine, courait le péristyle par lequel le mercenaire et l'herboriste étaient passés. Alors que Zorro le contemplait sans vraiment le voir, une silhouette y passa, marchant à grands pas. Elle s'arrêta soudain et leva la tête, semblant regarder droit dans la direction de Zorro avant de reprendre sa marche rapide.
L'hybride n'y prêta pas plus d'attention que cela. A cette distance, en dépit d'une excellente vision, il ne pouvait voir le visage de la personne, et il était tout à fait possible qu'elle n'ait absolument pas regardé vers lui. Et cela pouvait tout à fait être une simple coïncidence. Dans tous les cas, le mercenaire avait l'esprit en paix.

Il resta encore quelques instants devant la fenêtre, appréciant le calme des lieux qui semblait pénétrer en lui, apaisant même ses muscles et son cœur.
Dans la salle d'eau, le bruit de la douche et le discret claquement des sabots de Yukka se faisait encore entendre, tirant un sourire amusé au voyageur.

- Hé bien. Elle qui se plaignait que je prenne trop de temps. Remarque, avec ses blessures, ça ne doit pas être évident. J'aurais peut-être dû l'accompagner pour lui frotter le dos !

Cette pensée lui arracha un rire étouffé. S'il avait osé faire une telle suggestion à Yukka, il ne doutait pas un instant qu'il se serait pris un coup de sabot dans une partie particulièrement sensible de son anatomie.
Etouffant encore le rire qui continuait de le secouer, il se détourna finalement de la fenêtre pour se diriger vers son sac pour y chercher une chemise propre. En sortant de la douche, il avait remis sa vieille chemise, histoire d'éviter de paraître à moitié nue devant son hôtesse, mais il ressentait le besoin de porter quelque chose qui ne soit pas souillé de poussière, de transpiration et de neige fondue. Il aurait aussi volontiers changé de pantalon, mais il portait déjà son rechange, l'ancien bas ayant souffert lors de l'affrontement avec les esclavagistes.

Rhabillé de propre, il rangea sa vieille chemise dans son bagage, trop bien élevé pour simplement la laisser traîner sur le sol d'une chambre qui n'était pas la sienne et en profita pour en sortir une pierre à aiguiser.
Il l'observa d'un œil critique et hocha la tête avec satisfaction avant de la ranger dans sa poche et de marcher vers son épée, posée non loin de l'entrée.
Tout comme la pierre, il l'observa avec attention, grimaçant visiblement. La lame, prise comme butin au cours d'un travail de mercenariat, était certes de bien meilleure qualité que celle qu'il avait auparavant "empruntée" à un bandit, mais elle avait tout de même souffert du dernier combat. Son fil était émoussé, ébréché même en plusieurs endroits, et allait nécessiter un gros travail pour retrouver son tranchant originel. Par la sainte culotte de Saell, qu'il regrettait sa vieille lame, qu'il avait laissé dans son monde d'origine en même que le reste de ses affaires … et de sa vie.

Il se secoua, revenant à l'instant présent. Cela ne servait à rien de s'appesantir sur le passé. Avec un peu de chance, dans ce château du savoir, il trouverait un moyen de revenir chez lui. Et a défaut, au moins pourrait-il en apprendre plus sur ce tout nouveau monde.
Après un dernier regard, il se dirigea vers la fenêtre et le bureau, sa lame en main, bien décidé à lui rendre son tranchant avant que Yukka ne sorte de la douche, tournant le dos à la portée d'entrée … qui s'ouvrit soudain à la volée !

Avec la vivacité que confère des décennies de combat, Zorro se retourna, son épée en garde devant lui. Il n'eut que le temps d'entrapercevoir une silhouette avant qu'une force invisible d'une puissance démesurée ne le projette en l'air. Il heurta brutalement le mur à l'autre bout de la pièce, ne conservant sa lame en main que par réflexes musculaires. Plusieurs fioles et plantes tombèrent sous le choc, un lourd grimoire lui rebondit sur la tête et lui écorcha l'arête du nez.
Surpris par la violence de l'attaque, toujours plaqué au mur par la même puissance, les pieds à quelques centimètres du sol, l'hybride ne put qu'essayer d'observer son adversaire.
Etrangement, il avait devant lui comme une onde de chaleur qui lui cachait les traits exacts de son attaquant, mais il parvint cependant à distinguer une silhouette longiligne, des cheveux brillant comme de la soie, une grâce étrange dans les gestes, des oreilles inhabituellement longues et pointues …

- Qui es-tu ? Que fais-tu là et que veux-tu à ma fille ?

Malgré la rage, et peut-être aussi la peur, qui la déformait, la voix de l'inconnu était chantante, musicale. Pour Zorro le doute n'était plus permis : il avait en face de lui un elfe, ou l'équivalent dans ce monde. Et cette façon de parler de l'habitante de la chambre …
Dans l'esprit de Zorro, les rouages se mirent à tourner à toute vitesse et le déclic se fit soudain, à l'instant même où la pression du sort s'accentuait sur sa poitrine. Volontairement il lâcha son épée, qui tomba en tintant sur le parquet sombre et tenta de s'expliquer calmement, en dépit de sa gorge écrasée par la magie et de l'adrénaline qui saturait son organisme.

- A…Attendez. Je … m'appelle Zorro. Je suis un ami de Yukka.

Bon d'accord, le terme "ami" était peut-être un peu exagéré pour une relation de quelques semaines à peine, mais il y a des évènements qui rapprochent les gens plus que d'autres. Comme affronter une bande de malfrats ou s'occuper d'une personne convalescente.

- C'est … c'est elle qui m'a guidé jus…

A côté de lui, la porte de la douche s'ouvrit soudain. En dépit de la situation, ou peut-être à cause d'elle, Zorro se mit à espérer que Yukka avait quand même pris le temps de se rhabiller. Sinon il allait voir du pays ! Enfin, s'il survivait …

3
Trois siècles.
Deux siècles.
Un an.


Zorro avait d'abord vécu près de trois cents ans dans un monde qu'aujourd'hui encore il appelait "chez lui". Trois cents années d'aventures, de combats, de découvertes. D'amour aussi, en la personne d'une jeune femme qu'il avait rencontré alors qu'un souverain immortel exerçait sa domination sur le monde un qu'un groupe de rebelle s'était ligué contre lui.
Puis, alors que la victoire semblait proche, il avait été forcé de tout abandonner. Son monde, ses amis, son amour. Sans savoir comment, il s'était retrouvé dans un autre monde, nu, terriblement affaibli. Perdu.


Terra. Ainsi ce nommait ce nouveau monde. Une terre de magie, à la fois si semblable et si différente de son monde natal. Il lui avait fallut du temps pour se remettre du "voyage", pour apprendre la langue, les us, les coutumes. Mais l'aventure, et les emmerdes, avaient une nette tendance à poursuivre le mercenaire, et il s'était mis en route.
Pendant une vingtaine de décennies – il avait perdu le compte exact – il avait parcouru ce monde étranger jusqu'à ce qu'il lui devienne familier. Il avait exploré beaucoup de lieux merveilleux ou terribles, fait moults rencontres. Aimé aussi, à nouveau, même si le souvenir de Malya restait dans son esprit. Il avait aussi appris l'existence de portails reliant Terra avec d'autres univers. Une multitude d'univers. Dont, peut-être, le sien.
Et un jour, dans une montagne, il était tombé sur un de ces portails. Ou plutôt DANS un de ces portails. Il avait glissé, chuté, et avant de comprendre comment, il s'était retrouvé ailleurs, allongé dans une herbe fraîche et épaisse. Un lieu inconnu, avec une langue inconnue et une architecture, ou un mélange, comme il n'en avait encore jamais vu, malgré la diversité des lieux qu'il avait vu au cours de ses voyages.


Le cycle avait recommencé.
La Terre était un monde étrange, très différent de chez lui ou de Terra. Tout semblait vouloir aller beaucoup plus vite, trop vite même. Et surtout l'argent semblait régir absolument tout.
Certes, il avait déjà une place prépondérante dans les autres mondes, mais au moins le voyageur avait-il toujours eu la possibilité de survivre en chassant ou récoltant des plantes. Ici, cela semblait impossible, du moins à Seikusu, là il avait atterri.


Au cours de l'année écoulée, il avait enchaîné les petits boulots, grapillant ici et là de quoi subsister. Etranger dans une terre étrangère, les locaux peinaient à lui faire confiance de prime abord. Il les comprenait : le mercenaire dépassait d'une bonne tête la plupart des habitants de la ville, était plus large qu'eux, et les quelques personnes qu'il avait rencontré avec une carrure similaire à la sienne semblaient toutes faire partie de gangs et autres groupes de bandits – des "yakouza" s'il avait bien comprit.
Il avait cependant fini par rencontrer quelqu'un, une vieille femme reconnaissante qui l'avait accueilli chez elle, après qu'il l'ait débarrassée d'un groupe de jeunes délinquants. Ce n'était pas le grand luxe, mais au moins n'avait-il plus à se trouver un coin tranquille pour dormir ou à fuir les autorités locales !


Voilà où Zorro en était, à peu près un an après son arrivée. Ses boulots lui rapportaient de quoi vivoter sans avoir à dépendre d'Azumi "obachane" en permanence, et il parlait et lisait maintenant correctement japonais et anglais, même si sa prononciation avait encore des lacunes.
Il retournait régulièrement dans le parc où il était apparu. Du portail, il n'avait trouvé nulle trace, mais l'endroit lui plaisait, un petit coin de nature presque sauvage où les animaux pullulaient et gambadaient avec insouciance.


Il s'y trouvait d'ailleurs ce jour-là, profitant de l'air doux et du calme des lieux quand des éclats de voix lui parvinrent. Un peu plus loin, à proximité de la sortie du parc, deux jeunes femmes se disputaient. Ou plutôt l'une d'entre elle, une sombre beauté aux cheveux de jais, engueulait son parfait opposé, un ange au teint clair et la chevelure de neige.
De ce qu'il pouvait percevoir à cette distance, la première reprochait à la seconde d'avoir pris trop de risque et de ne pas être rentrée assez tôt. Un peu comme une grande sœur rouspétant auprès de sa frangine. Ou une mère contre sa fille indisciplinée.
La scène était plus amusante qu'autre chose et Zorro l'oublia bien vite, retournant à sa nouvelle vie.


Plusieurs jours, et même semaines passèrent, et le mercenaire commençait à s'ennuyer un peu. Chose paradoxale, lui qui se plaignait régulièrement de sa vie trop mouvementée et n'aspirait qu'à une petite maison entre forêt et lac où vivre en toute quiétude.
Mais pour quelqu'un qui avait passé son existence à se battre, la relative sécurité de Seikusu, si l'on excluait quelques tensions avec les gangs et mafias locales, manquait peut-être un peu trop de rebondissements. Et Zorro avait l'impression confuse que s'il n'agissait pas bientôt, l'aventure viendrait le trouver, et que la vieille Azumi risquait d'en pâtir.
Il s'était inscrit à un club de sport de combat, espérant chasser l'ennui et le mauvais présage. Un sport qu'il ne connaissait pas, du moins pas de nom, "boxing" ou "bokushingu", mais dont le premier cours n'aurait pas lieu avant encore quelques jours. Ce qui au final l'arrangeait ; il lui fallait maintenant trouver un travail un peu plus stable, pour payer l'abonnement en plus de ses dépenses habituelles. Puis il voulait remercier Azumi pour sa gentillesse, elle qui l'hébergeait depuis maintenant près de neuf mois.

Heureusement, la chance lui avait souri. De la manière la plus simple du monde. Une annonce dans le journal, annonçant qu'un groupe de musique, il en avait oublié le nom, MIRENA ou quelque chose du genre, recherchait de la main d'œuvre pour ses prochains concerts. Rien de compliqué en soit : porter et poser des caisses là où on lui demandait, aider les équipes à installer le matos en suivant des instructions … cela convenait parfaitement au mercenaire. D'autant que la paie, pour des tâches aussi simples, était tout à fait correcte, et que le contrat était pour plusieurs mois. Charge à lui d'être suffisamment efficace pour qu'ils veuillent le prolonger.


Il avait débuté le matin même, après avoir été rapidement présenté à l'équipe et surtout à son responsable. Du groupe de musique, il n'avait encore rencontré personne et avait tout juste découvert qu'il s'agissait d'un groupe de jeunes femmes au succès retentissant. Son ignorance avait rassuré les quelques membres de la sécurité : au moins n'était-il pas un fan en furie ayant réussi à s'infiltrer pour harceler les musiciennes !

Le travail avait commencé, simple comme prévu. Porter des caisses, soulever et déplacer des charges et éléments de la scène, nettoyer au besoin, brancher des câbles entre eux … Avec sa force et son endurance surnaturelles, Zorro effectuait le travail de quatre ou cinq personnes sans même s'en rendre compte. En revanche, à la pause de midi, ses collègues amusés purent constater que s'il bossait comme cinq, il mangeait aussi comme trois !
La pause passa, le travail reprit, plus calmement. Le plus gros des tâches du jour avaient été effectuées, et si l'aventurier n'y était pas étranger, les autres travailleurs avaient aussi fait leur part.
Chargé d'emmener un lourd projecteur sur la scène, un travail requérant généralement deux personnes, Zorro marchait dans un couloir, l'éclairage sur l'épaule, quand il aperçu une silhouette blanche un peu plus loin.
Petite, du moins comparée au mercenaire, elle semblait avoir des difficultés à atteindre un carton haut perché, dressée sur la pointe des pieds, son débardeur sombre remontant de plus en plus sur son dos dans ses efforts désespérés.


Amusé malgré lui, tâchant de le cacher, Zorro s'approcha d'elle de son habituel pas souple, sans faire d'effort de discrétion particulier, un sourire aimable aux lèvres.

- Besoin d'aide gente dame ?

Il n'avait pas attendu la réponse, ayant déjà posé son projecteur.
Recouvrant l'inconnue de son ombre, il s'empara sans difficulté du carton convoité et recula d'un pas avant d'en épousseter le couvercle et de lui tendre la boite, toujours le même sourire sur le visage, ses yeux verts brillants légèrement dans la pénombre de l'étroit couloir.

- Et voilà pour toi. Sale idée qu'ils ont eu de mettre des trucs hors de portée. Surtout sans escabeau à proximité !

Le ton se voulait convivial, léger, une plaisanterie entre collègue. Le mercenaire n'avait aucun moyen de savoir qu'il avait en face de lui une des artistes du groupe pour lequel il travaillait. Tout ce qu'il voyait, c'était une superbe jeune femme aux yeux de saphir et à la crinière plus pure que la sélénite, qui était confrontée à un problème de "taille".

- Zorro, pour te servir.

4
Events / Re : Qui veut gagner des bonbons ? [Halloween 2024]
« le: jeudi 31 octobre 2024, 17:18:38 »
*Regarde tout*... G4 ?

5
Events / Re : Qui veut gagner des bonbons ? [Halloween 2024]
« le: mercredi 30 octobre 2024, 21:17:47 »
Et si on regardait une vidéo en K7 ?

6
Events / Re : Qui veut gagner des bonbons ? [Halloween 2024]
« le: mardi 29 octobre 2024, 00:42:43 »
Oooh mais j'suis à la traîne moi !

L7 por favor !

7
Prélude / Re : Tous le monde porte un masque. Elias Voss
« le: samedi 26 octobre 2024, 23:11:01 »
Salut à toi, vile divinité malicieuse !


8
Events / Re : Qui veut gagner des bonbons ? [Halloween 2024]
« le: mercredi 23 octobre 2024, 22:32:43 »
Ahro, trop rapide ><

Bah moi je vais demander le A6, por favor

9
Events / Re : Qui veut gagner des bonbons ? [Halloween 2024]
« le: lundi 21 octobre 2024, 14:41:25 »
Allez, je vais tenter le B5. Et normalement j'ai bien vérifié qu'il ne soit pas déjà pris >.<

10
Events / Re : Qui veut gagner des bonbons ? [Halloween 2024]
« le: vendredi 18 octobre 2024, 00:43:59 »
Il est temps. De gagner. DES BONBONS !

J6 siouplé ! (avais pas vu le bonbon en J7 !)

11
Ville-Etat de Nexus / Re : Bienvenue à Loudpard, école de sorcellerie
« le: vendredi 02 août 2024, 04:38:49 »
- Bonjour belle demoiselle. Tu as bien dormi ?

Quand la nuunat parvint enfin à répondre, d'une voix aussi sèche que le plus aride des déserts, le sourire de Zorro s'élargit, presque moqueur, mais ne parvenant pas à dissimuler le soulagement que le mercenaire éprouvait à voir sa compagne enfin réveillée. Un soulagement qu'il n'avait de toute manière pas la moindre envie de cacher.
Elle le remercia, il lui répondit d'un simple signe de tête et d'un nouveau sourire avant de l'aider à se redresser un peu, constatant les difficultés bien normales qu'elle éprouvait à le faire seule puis de s'éloigner de quelques pas, en direction des restes du foyer de la veille, là où était entreposées leurs affaires respectives.
Occupé à chercher la gourde de l'herboriste, il ne la voit pas s'examiner elle-même pour constater son changement d'habit, et ne tourne la tête vers elle que lorsque survient sa remarque.

- J'espère pour toi que t'en as pas profité ! Putain …

A ce moment, leurs regards se croisent, celui du mercenaire voilé par un fond de contrariété plus que de colère, avant de se radoucir. Après tout, dans l'esprit de Yukka, cela ne devait pas faire plus de deux jours, trois peut-être, qu'ils se fréquentaient, et elle n'avait aucun moyen de savoir que l'hybride n'était pas homme à profiter de ce genre de situation, aussi désirable que puisse être sa patiente, et qu'au contraire il avait fait de son mieux pour préserver son intimité et sa pudeur. Même lorsqu'il avait dû changer des bandages ou lui faire faire un brin de toilette, histoire d'éviter les infections.
Avec un soupir, il secoua la tête, les yeux au ciel, puis revint vers la jeune femme pour lui tendre l'outre qu'il avait trouvé, remplie d'eau fraîche de la veille.

-Tu veux savoir ce qu'il s'est passé ? Pas de souci, mais bois un peu pendant que je te raconte. Ça t'évitera d'avoir l'impression d'avoir du verre pilé dans la gorge.

Il avait volontairement parlé d'un ton un peu brusque, non pas pour exprimer sa contrariété face aux accusations malvenues – même si Yukka pouvait potentiellement le croire – mais plutôt pour secouer un peu la guerrière et l'aider à reprendre ses esprits.
Assis dos à une parois de la grotte, assez loin de la nuunat pour ne pas la déranger, et pour éviter d'éventuels coups dans la glotte, il lui raconta les évènements des derniers jours : comment son éclat de magie avait mis fin au combat contre les bandits, comment trainant la nuunat dans un brancard de fortune, il avait trouvé ce refuge avant de la soigner. Il passa rapidement sur les quelques jours passés à la soigner, se contentant de lui signaler ce qu'il lui avait déjà dit lors de son inconscience, à savoir que personne n'était à leur recherche et que tout portait à croire qu'il n'y aurait plus d'esclavagistes dans le coin avant un moment.
Ce bref résumé ne dura pas plus d'une poignée de minutes, à peine assez pour que le soleil vienne éclairer l'endroit où était assis plutôt, occupé à plumer et vider sa chasse du jour.

- Sinon je suis heureux que tu sois éveillée. Déjà parce que je n'ai plus de souci à me faire pour ma patiente préférée, mais en plus ce soir ça va être repas de fête ! Fini le bouillon, vive le poulet rôti ! Même si ce n'est pas du poulet mais de la volaille …


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Le lendemain, Yukka et Zorro étaient de nouveaux en route. Le mercenaire avait longuement protesté, désirant que sa patiente prenne plus de temps pour se remettre de sa semaine de coma, mais Yukka s'était avérée aussi têtue qu'irascible, et il avait fini par céder. Tôt le matin, après une rapide collation prélevée sur les restes de la veille, ils avaient plié bagage, abandonnant derrière eux les couches de fortunes fabriquées par Zorro et un monceau de copeaux de bois et de petites figurines qu'il avait réalisé pour passer le temps. En revanche, ils emportaient avec eux les réserves de nourriture supplémentaire qu'il avait préparé en prévision de la route qui les attendait. Si aucun imprévu ne survenait, ils auraient de quoi tenir une fois dans les montagnes, là où le gibier et les plantes se feraient plus rares et la chasse plus aléatoire.

Ils marchèrent ainsi pendant une longue semaine, la forêt et sa douceur odeur laissant peu à peu place à un sol calcaire, lissé par le temps, la pluie et le vent, et finalement aux premiers granites et autres roches de la montagne. L'air se chargea de l'odeur piquante de la neige, le vent se fit plus frais, plus agressif aussi, et un soir, les premiers flocons firent leur apparition avant de se transformer en un blizzard constant balayant les crêtes effilées des montagnes.
Ils approchaient de leur but, mais n'étaient pas encore au bout de leurs peines.
Plus ils avançaient dans les massifs, plus les nuits devenaient froides. La neige, qui n'apparaissait que de manière sporadique, devint une constante, parfois si épaisse qu'elle entravait leur progression.
Dans ces moments-là la nuunat, pourtant à peine remise, faisait preuve d'une endurance qui forçait l'admiration de l'hybride. Lui-même, pourtant naturellement chaud de corps et résistant au froid, commençait à sérieusement regretter de ne pas avoir acheté d'habits plus chaud avant leur départ, mais Yukka, elle, ne paraissait pas plus dérangée que cela par la neige et le froid, comme si elle avait toujours vécu au milieu des montagnes. Peut-être était-ce le cas après tout …

Et finalement un jour, alors qu'une accalmie rendait le blizzard presque supportable, elle apparue enfin. Lenwë. Dressée fièrement au sommet d'une crête avec laquelle elle se fondait parfaitement, telle une apparition nait de la nature elle-même. Si Yukka ne lui avait pas signalé, Zorro aurait pu passer cent fois à côté sans la voir !

A l'intérieur des murs de pierres blanches, l'atmosphère était sensiblement plus chaleureuse. Alors que la nuunat guidait l'hybride à travers d'interminables couloirs ornés de tapisseries mystérieuses, celui-ci regardait partout, les yeux brillants. L'endroit était … magique ! Et il ne parlait des chandelles qui flottaient dans les airs en diffusant leur lueur dansante, ni des symboles qui scintillaient sur les tapisseries. Il ne parlait pas non plus du paysage qui se dessinait à travers les vitraux, à couper le souffle, ou des flèches couvertes d'une neige immaculée qui couronnait les tours et murs de l'école ; mais bel et bien des lieux eux-mêmes, qui sourdaient d'une douce énergie que le demi-elfe sentait courir sur sa peau comme une onde fraîche et chaleureuse en même temps. Et quand l'herboriste évoqua l'idée d'une visite des lieux, plus tard, il se contenta d'hocher la tête. Il lui tardait de découvrir cet incroyable château.

Alors que Zorro regardait de tout côté, ils parvinrent finalement devant une porte, au bout d'un couloir. Formant une clé de glace, Yukka la déverrouilla avant de pénétrer dans la pièce, le mercenaire à sa suite.
Là où le reste de Lenwë semblait baigner dans une blanche quiétude, la chambre de la nuunat était beaucoup plus chaotique. Partout, c'était explosions de couleurs, odeurs étourdissantes, plantes qui poussaient de toute part, flacons au contenu étrange. C'était étourdissant, c'était vivant, c'était … C'était Yukka.

Cette dernière pensée arracha un sourire à Zorro, qui le cacha en faisant mine de souffler dans ses mains, alors que Yukka lui présentait sa chambre.

-C'est pas l'grand luxe, mais voilà. S'tu veux, j'peux aller chercher de quoi grailler pendant que tu enlèves toute cette crasse accumulée. Et j't'assure que toi comme moi, on en a besoin. Ou si tu veux, on prend un bain et on repart ensemble chercher d'la bouffe. Ça t'fera un p'tit tour du proprio, en plus d'être l'occas' pour demander une chambre pour toi.

Suivant du regard l'endroit désigné par sa compagne de route, Zorro laissa se peindre sur son visage un large sourire, alors que ses yeux verts se mettaient à pétiller de malice.

-Prendre un bain ensemble ? Ça me va. Comme ça tu pourras me frotter le dos, en échange de la toilette que j'ai due te faire pendant ton inconscience !

Avant que Yukka ne puisse réagir, il avança d'un pas preste, à demi-courbé pour éviter un coup, pouffant de rire sans chercher à le cacher.
Très rapidement, il posa son sac à dos à côté des deux étagères qui menaient à la salle de bain et disparu dans la pièce, fermant la porte derrière lui sans la verrouiller. Sans même penser à le faire.

Adossé contre le mur, il se laissa à rire encore un peu, se mordillant les lèvres en imaginant l'expression sans doute furieuse de sa guide. Il ne regrettait absolument pas sa boutade. C'était de bonne guerre : depuis le début Yukka ne mâchait pas ses propos, et même si cela l'amusait bien plus qu'autre chose, sa provocation n'était que justice à ses yeux. Puis au pire quoi ? Elle allait le défenestrer dès qu'il sortirait de là ! Et encore, ce n'était pas dit ; il la voyait mal briser une vitre de cette école chère à son cœur juste pour ça.

L'hilarité passée, il se déshabilla. Malgré tout Yukka avait raison : lui comme elle portaient les traces de leurs voyages : crottés de sueur malgré la neige, de poussière, de fatigue. Et il fallait bien le reconnaître : ils puaient !
Exit les bottes, le pantalon, la chemise et l'armure, nu comme un vers Zorro pénétra dans un petit baquet surmonté d'un pommeau étrange. Il comprit rapidement le fonctionnement de la douche – il avait eu l'occasion d'en voir une fois dans son monde – mais il batailla un moment avant de comprendre comment régler eau chaude et froide, le premier jet, glacé, lui arrachant un cri de surprise d'une virilité extrême.

Quelques minutes plus tard, il était propre, le corps encore fumant de l'eau chaude et débarrassé du délicat fumet de la route. Et c'est à ce moment qu'il remarqua une chose toute simple mais pourtant essentielle. Que ce soit par habitude de la solitude ou dans sa précipitation pour échapper aux représailles, il avait oublié non seulement de prendre une serviette mais aussi de prendre des affaires de rechange !

- Mais quel idiot ! Ça m'apprendra ça tient … Bon … Quand faut y aller …

Ouvrant la porte de la salle d'eau, il passa la tête par l'ouverture, fouillant la pièce du regard.

- Ô grande et magnifique Yukka ? Petite question. Tu pourrais m'envoyer mon sac s'il-te-plaît ? Pas dans la figure ! J'ai oublié de prendre mes affaires de rechange. Ou au moins une serviette. Oui oui, je sais, je suis un abruti ! Mais actuellement je suis surtout un abruti nu et mouillé !

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Events / Re : Jeu d'Halloween n°1, le Skoopictures
« le: vendredi 27 octobre 2023, 22:52:19 »
M2 ! Et si j'ai pas de bonbon, j'en piquerais au Kiwi pas prêteur !

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Events / Re : Jeu d'Halloween n°1, le Skoopictures
« le: mercredi 25 octobre 2023, 23:26:13 »
K7 vidéo ! (Parce que K7 audio pour une image ...)

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Events / Re : Jeu d'Halloween n°1, le Skoopictures
« le: samedi 21 octobre 2023, 13:41:34 »
Les choix se réduisent ! B7 ?

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Events / Re : Jeu d'Halloween n°1, le Skoopictures
« le: dimanche 15 octobre 2023, 20:42:42 »
Et pour moi ce sera le pas beau. Ou plutôt le i2 !

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