Les contrées du Chaos / Re : Sortons d'ici ! |PV|
« le: mardi 12 juillet 2016, 01:37:26 »Des pas, des pas... Non, c'étaient plutôt des coups de masse ! Adel observa à deux fois après que son oeil eu capté par hasard d'étranges lézardes au niveau des pavés à chaque fois qu'Evelyne y posait la semelle. Incroyable ! Le sorcier pensa avoir la berlue. Peut-être que le choc résultant de sa chute lui avait laissé de petites séquelles, d'autant que les déformations disparaissaient après coup. Fronçant les sourcils, Adel décida de se concentrer sur autre chose -Evelyne qui se préparait à affronter ses tortionnaires, par exemple.
En bas de la trappe, les bandits beuglaient de fureur après avoir découvert l'évasion de leur jouet sexuel et s'invectivaient mutuellement en s'ordonnant de remonter donner l'alerte. L'un d'eux s'engouffra enfin dans les marches, les remontant quatre à quatre pour se retrouver sous le fil de l'arme d'Evelyne, qui avait frappé assez fort pour défoncer littéralement le crâne du balourd ! Adel en resta coit de stupéfaction, marquant même un pas en arrière sous la surprise. Une jeune femme, écraser comme ça une boîte crânienne ? Il n'avait vu ça que dans des livres !
Satisfaite du sort infligé à l'un des hommes, Evelyne se mit en position et provoqua les autres. Si cela sembla être une idée parfaitement stupide dans les premières secondes, Adel comprit que la manoeuvre avait eu un effet inespéré. Les boeufs restants, trop imbibés par la boisson pour réagir efficacement, se gênaient dans les escaliers et peinaient à remonter rapidement ! C'était pour le mage le moment d'agir. Il posa une main sur l'épaule de sa comparse et la fit reculer alors qu'il entamait une rapide incantation.
- Par Slayard ! Slayard, à moi les foudres des ténèbres !
Au fil des mots incantatoires, la main qu'Adel avait tendu vers la trappe se couvrit de grands éclairs bleuâtres qui se diffusèrent pour lécher le pavé et les piliers ainsi que les armes de la guerrière sans toutefois la frapper. On aurait dit que les langues électriques caressaient docilement les surfaces approchées sans leur faire de mal, mais bien vite elles se réunirent dans la paume du sorcier-combattant, formant une sphère qui crépitait de rage. Adel attrapa son poignet de sa main libre, concentrant la dernière dose de mana nécéssaire à l'accomplissement du sort au moment même où l'on entendait les bandits s'approcher de l'orée de la trappe en vociférant. Quand leurs crânes dépassèrent, Schneider acheva la formule.
- VAL VOLT !
Ce fut un déferlement. Les éclairs contenus dans la sphère semblèrent la faire exploser, se déchainant avec fureur sur les deux hommes qui furent frappés de plein fouet par ces langues meurtrières. Cette fois, elles déchirèrent les chairs avant de les faire brûler presque instantanément, détruisant les organes en cavalant le long des os. Les bandits hurlèrent à s'en déchirer la gorge avant que tout ne cesse et que les corps foudroyés ne retombent lourdement dans les escaliers. Une écoeurante odeur de cochon grillé se mit à remplir l'air alentour tandis que se dissipaient les derniers reliquats électriques après d'ultimes crépitements de protestation.
Adel, quant à lui, soupirait en secouant la tête. Les sorts de ce calibre ne comptaient pas parmi ses préférés ; la mort qu'ils dispensaient était cruelle. Ces hommes l'avaient toutefois mérité et il ne s'attarda pas outre mesure sur leur sort, se retournant vers Evelyne.
- Je ne voulais pas te voler ta vengeance, mais il faut que tu économises tes forces. Ce sort ne m'a pas trop coûté non plus, alors c'est un bon deal. Je comprendrai que tu m'en veuilles, Evelyne. Cependant, il est important de sortir d'ici et nous ne sommes pas au bout de nos surprises, j'ai l'impression... Il lui offrit un sourire pour donner le change. Remontons et cassons nous. Dans le pire des cas, trouvons un coin sûr pour dormir un peu avant de reprendre. Ni toi ni moi ne sommes très en forme.
Lui n'était pas tout à fait remis et elle sortait de captivité, probablement de malnutrition aussi. La fatigue et le stress devaient forcément s'accumuler pour cette jeune femme qui avait vécu l'horreur dans les mains de ces porcs à présent carbonisés. Comme Adel, il lui fallait dormir.
Aimable (et voulant montrer patte blanche après avoir empêché la guerrière de se lâcher contre ses agresseurs), le sorcier lui tendit une main amicale afin qu'elle la saisisse.
Ils n'auraient qu'à partir ensuite, avant que d'autres bandits ne déboulent et ne les prennent à revers à leur tour.