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« le: vendredi 19 septembre 2014, 15:37:47 »
Je dormais paisiblement, blotti contre Sofia, ma femelle qui était enceinte de notre quatrième enfant. Collé contre son dos, ma main posée sur sa hanche, ne me doutant pas que bientôt j'allais me retrouver à des kilomètres d'ici. C'est à ces heures matinales que les marchands venus des quatre coins de Terra prennent les esclaves pour les emmener loin d'ici. Ainsi ils n'opposaient presque aucune résistance, brutalement sortis de leur sommeil pour être immédiatement parqués dans de grandes cages montées sur des essieux. Trois hommes sont entrés dans notre cage, me soulevant par les bras tandis que le dernier me ceinturait les jambes. Je m'étais retrouvé enfermé dans la cage de transport avant même d'avoir compris quoi que ce soit, affublé d'un collier métallique duquel partait une chaîne qui me retenait comme une vulgaire bête. Ce que je pouvais détester être traité de la sorte, comme ce que je n'étais pas. Je me suis étiré en baillant à m'en décrocher la mâchoire, nu comme un ver à l'exception du bandeau frontal qui ne me quittait jamais. Le chargement s'est poursuivi pendant quelques minutes, jusqu'à ce qu'un marchand richement vêtu donne le signal du départ du convoi. Des hommes armés chevauchaient à côté des cages, prêts à défendre les marchands ou à abattre les esclaves qui tenteraient de fuir. La liberté n'était pas pour aujourd'hui et probablement pas pour demain non plus. Nous avons voyagé toute la journée et toute la nuit, vers une destination inconnue, sûrement pour y être vendus.
Je m'étais endormis dans la cage, pensant pouvoir récupérer de ma dernière nuit écourtée, sous-estimant dangereusement le niveau de connardise de nos geôliers.
"DEBOUTS BANDE DE SACS À FOUTRE !!! ALLER, ALLER, ALLER !!! ON SE REVEILLE MES SALOPES !!!"
Sensible à la délicate et poétique incitation au réveil de mon hôte, je me suis mis à grogner. Emmerder les honnêtes gens en les sortant brutalement de leur rêverie était une sale attitude, pourvu qu'elle ne devienne jamais une habitude. J'aurais bien, cédant à une impulsion compréhensible, qualifié cet infâme trou du cul de connard ou d'enculé. Mais je n'avais pas spécialement envie qu'on fasse un exemple de mon cas en public si tôt le matin, plus tard le fouet viendrait mieux ce serait.
"Connard …"
Grommela courageusement un jeune chiot avant de se manger une énorme baffe dans la joue. Enfin un esclave avec des couilles, dommage que sa maman ai oublié son cerveau à la conception, ça lui aurait plus servi. Quoi que je n'étais pas à l'abri, j'étais rarement le dernier à sortir des conneries dans ce genre de situation. Bref, big up pour le canidé malgré toute l'aversion que j'ai pour son espèce.
À l'arrière de chaque collier se trouvait une petite boucle métallique. Les marchands s'en servirent pour attacher la chaîne de chaque esclave au collier de celui qui était devant eux, formant une belle chaîne, humaine. À-À-À la queue-leu-leu ! On fit marcher le tout dans les rues jusqu'à une grande place noire de monde, au centre de celle-ci il y avait une petite estrade où les esclaves étaient présentés un par un pour être vendus. Beaucoup étaient anxieux ou déprimés, moi cette situation m'excitait, pas au sens sexuel du terme. Avoir un tel public pour moi tout seul, même seulement quelques secondes, il ne fallait pas que je me foire. Je devais leur en mettre plein la vue, afin de décourager les dominatrices du dimanche et de faire mouiller les petites soumises refoulées. Mon attitude allait fortement contribuer à me mettre entre les mains d'une propriétaire manipulable, hors de question de laisser passer cette occasion. Les esclaves se succédaient à l'estrade, tous plus minables les uns que les autres. On leur demandait de donner envie aux acheteurs de les prendre en parlant dans un micro et ils s’exécutaient tous comme de petites salopes ou se taisaient. Certains courageux refusaient de se soumettre et envoyaient le vendeur et la foule se faire voir mais, ils étaient peu et sévèrement punis.
Finalement ce fut mon tour de monter sur l'estrade pour être acheté, je savais déjà ce que j'allais faire et je savais déjà que j'allais morfler pour ça. Je suis monté tranquillement sur l'estrade, savourant ce moment de gloire à venir, me délectant de l'attention que la foule me portait. J'étais parfaitement détendu, ni soumis, ni prostré, ni rebelle, juste détendu. J'ai pris le micro en main, restant quelques secondes sans parler, temps que j'ai mis à profit pour toiser la foule. Menton haut, sourire carnassier, mes yeux fixant les femmes en contrebas avec envie et sans la moindre once de respect. Puis j'ai simplement dit d'un ton autoritaire :
"Toutes à quatre pattes et faites la queue pour venir embrasser mes couilles."
Joignant le geste à la parole j'ai empoigné mon membre viril pour le soulever, pointant de l'index de ma main libre mes testicules qui n'attendaient que leurs jolies lèvres. C'était vulgaire, concis et méprisant, exactement ce qu'il me fallait pour faire mouiller les petites pucelles de l'assemblée. J'ai entendu le bâton du marchand fendre l'air et j'ai fermé les yeux, attendant qu'il me heurte en serrant les dents, hors de questions de crier.
"Humphhh …"
Je n'ai pas crié, juste gémit, mais qu'est-ce que j'ai eu mal. Le bâton m'avait littéralement fauché le genou, me faisant tomber à quatre pattes. Immédiatement après j'ai senti plusieurs coups de bâton me chatouiller le dos mais, je ne regrettais pas. Au moins je l'avais sortie ma connerie maintenant. J'ai également noté dans un coin de mon esprit que "genou = point faible", cela faisait parti de ces choses utiles à savoir, juste au cas où. Maintenant il ne me restait plus qu'à attendre pour voir s'il y avait une petite masochiste friquée dans la foule pour me prendre. Et jolie si possible.