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Messages - Noircastel

Pages: [1]
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Dictature d'Ashnard / Re : Feast of flesh
« le: mercredi 04 juin 2014, 10:53:21 »
Le Maître de RocheCorbeau se devait faire montre d'un minimum de politesse, de bienséance. Pas qu'il craignait que le Festin ne dérape -bien sûr qu'il allait déraper !- mais il se devait de flatter ces dames et seigneurs qui lui offraient régulièrement des esclaves pour ses petites expériences. Ces gens s'assuraient ainsi une invitation au Festin et Nathaniel en contrepartie ne manquait jamais de cobayes à opérer dans la douleur et sans anesthésie. Alors il se déplaçait comme une ombre parmi ses invités et vérifiait qu'ils s'amusent. Ici, une comtesse se faisait déjà limer par trois beaux diablotins. Ici, un couple de vampires gays s'ébattait tandis qu'un couple se masturbait mutuellement en les regardant faire. Il se déplaca encore, vers la salle de réception : l'attraction du moment était ces deux esclaves qu'on faisait lutter dans un combat à mort qui se devait d'être des plus violents. Certains baisaient avec les restes d'un participants, tandis que contre les fenêtres un sorcier éjaculait sur la robe d'une femme dos à lui après s'être longuement branlé tandis qu'elle devisait avec un seigneur sans accorder un seul regard au masturbateur.

Non loin de l'entrée, le maître trouva les gobelins de son château à grignoter les restes d'un petit animal alors qu'un fouet cinglait durement un duo de démons qui adorait visiblement sentir la force du cuir leur mordre la peau. Partout et peu à peu, l'ambiance montait d'un cran et la cruauté se mêlait aux vices sexuels et à la perversion des moeurs. Tout ce qu'il fallait à Nathaniel, qui entreprit de se diriger vers le buffet après avoir saluer un couple d'amis. Il attrapa au vol une jeune esclave qu'il mordit à la jugulaire en guise de mise en bouche, avançant en la traînant avec lui. Alors qu'il entrait dans la pièce, des applaudissements retentirent. La coutume du Festin voulait qu'on remercie ainsi le seigneur de Noircastel pour la soirée dès qu'il prenait à la gorge son premier sang et l'espace d'un instant, toutes les petites scènes de l'endroit se figèrent pour l'acclamer. Nul n'aurait manqué de saluer le Vampyr et son goût pour la décadence! Comme de coutume, Nathaniel se mit à dire quelques mots. Il écarta l'esclave de lui et on put le voir, vêtu d'un bel habit noir brodé d'argent. La veste était complètement ouverte sur son torse et le sang qui coulait de sa bouche s'était faufilé sur le dessin de ses muscles. Le monstre était, à part ce riche vêtement, complètement nu. Une constante chez lui, qui laissait apparaitre sa belle queue qu'un filet rouge avait souligné.

- Mes amis, mes amis ! Je ne dirais qu'une chose pour ouvrir ce nouveau Festin : abandonnez toute morale, toute décence ! Et si vous trouvez de quelconques limites à vos actes... EGORGEZ LES !

Il était passé derrière l'esclave tout en parlant et avait planté ses griffes profondément dans sa gorge. Pour ponctuer sa phrase et tandis que l'humaine agonisait, Noircastel tira d'un coup sec et arracha tout ce qui vint, la trachée de la malheureuse explosant en une gerbe de sang tandis que les rires et les cris d'excitation explosaient à travers le château. Ce qu'il avait conservé en main -un peu de chair et un morceau de gorge- il l'envoya vers le buffet et elle atterit dans la sangria alors que quelques personnes applaudissaient avant de reprendre le cours de leurs envies de débauche.

Lui parcouru la salle d'un oeil attentif et satisfait, avant de tomber sur de belles femelles habillées d'une façon assez semblables. Superbement bandantes, elles surent attirer son attention et Nathaniel ne manqua pas d'aller les rejoindre.
Une fois à leur hauteur, le bel animal de nuit les attrapa par la taille et les salua de la façon la plus naturelle qui pouvait être lors du Festin : de sa langue encore largement chargée de sang, il lécha à chacune la rondeur ferme des seins qui s'exhibait hors du décolleté, y laissant une trace sanguine mêlée de salive. Souriant, le vampyr releva la tête et les regarda à tour de rôle.

- Voilà bien deux merveilles de la Nuit que je n'avais encore jamais rencontrées ! Y'a t'il un nom à mettre sur ces corps magnifiquement baisables, mesdemoiselles ?

2
Dictature d'Ashnard / Re : On dit que ... [PV]
« le: mercredi 04 juin 2014, 10:15:40 »
Nathaniel avait beaucoup apprécié le coup de la robe, de son changement incessant et de l'apparence qu'elle avait fini par acquérir au fil des pas de la Gardienne. Ce qu'elle dévoilait était des plus affriolants et le vampyr ne se priva nullement d'une longue oeillade sur ces longues jambes gainées de noir et sur les hanches soulignées par le tissu fin du string. Ce fut à son tour de sourire, dévoilant ses menaçantes canines tandis que ses yeux couleur whisky clair se mirent à briller d'un intêret renouvellé. Cette Louhi, il devait l'avouer, savait au moins y faire. Si la gourmande continuait ainsi, elle entrerait dans les petits papiers cartonnées et reliés de cuir du seigneur de Noircastel. Autant dire que ça serait pour elle une sorte de compliment que peu pourraient se targuer d'avoir reçu, du moins après avoir été empalée si tard sur le membre du décadent chimériste.

Son membre, d'ailleurs, se voyait. Son élégante robe de chambre n'avait à aucun moment été refermée et volait derrière lui au fil de sa marche, s'ouvrant lorsqu'il était à l'arrêt pour dévoiler le glaive charnel sans pudeur ni considération de politesse. Curieusement, cela ne paraissait pas vulgaire. Sur Nathaniel, ce comportement semblait des plus naturels, collant à la perfection à sa façon d'être. On en attendait finalement pas moins de lui. Et en l’occurrence, une bonne façon de signifier à l'appétissante Louhi qu'elle avait tout à fait raison de se mettre à l'aise.

- Je suis un vampyr, ma chère ! J'aime le sang et j'aime lorsqu'il y en a par litres ! Il se pencha légèrement vers elle, comme pour lui confier un secret. J'adore voir les jolies petites choses comme vous se vider par une plaie béante. Gâcher la nourriture a quelque chose de follement bandant.

Non... Non, curieusement, cela n'avait absolument rien d'une menace. D'autres auraient proposé d'offrir des fleurs, une boîte de chocolat ou de faire une sortie cinéma. Nathaniel préférait sortir une lame de rasoir pour taillader le poignet de l'heureuse élue, considérant qu'une mort lente était bien plus sensuelle qu'une démonstration d'affection.
Il hocha la tête au sourire et se dirigea vers un petit meuble à deux pas deux, y furetant pour sortir un verre et la bouteille au contenant teinté d'éclats caramel. Un écossais, un vieux. Excellent, pour ce qu'en savait le vampyr qui s'y connaissant davantage en rhésus positifs qu'en purs malts. Il versa la part de Louhi et s'accorda un nouveau verre sanguin, revenant vers la jeune femme pour la servir.
Son petit discours trouva à l'oreille de Noircastel un écho bienvenu. D'une main libre, comme pour la féliciter de ses propos, le nocturne lui caressa tranquillement une fesse. Insolent et sans gêne, ses doigts restèrent sur la chair tandis qu'il répondait.

- Le mal... Ah ! Le mal n'est jamais qu'une notion qui revêt le simple sens qu'on lui accorde. C'est très surfait, le mal. "Cruauté", voilà quelque chose qui me semble bien plus concret ! On unifie des peuples en faisant montre de cruauté. Et on s'amuse avec elle pour la transformer en jouissance ou en pur élément scientifique. Si la cruauté était femme, je jouerai des coudes pour être un prince charmant.

Elle pivota légèrement et Nathaniel se contenta d'affirmer la prise qu'il avait faite sur son cul, la griffant légèrement alors qu'il crispait ses ongles dans la chair. Comment prendrait-elle cela ? Bien, sûrement. Il ne doutait pas que ça puisse lui plaire.
Gourmande.

- Vous avez de bien curieux esclaves. Ne les torturez vous pas pour qu'ils craignent ainsi mon domaine ? Etes vous plus douce que votre titre le laisse suggérer ? Mais si cela vous rassure, je ne cours pas après d'éventuels titres.

Il se retourna vers les gobelins, qui avaient commencé à mâchouiller le membre qu'ils avaient sorti du feu quelques secondes auparavant. Les deux frangins s'arrêtèrent tandis que le seigneur leur intimait l'ordre d'aller préparer la dernière elfe pour le laboratoire. Les glaires sur pattes hochèrent la tête avec vivacité et arrachèrent un généreux bout de chair chacun avant de déguerpir en sautillant, attrapant certainement la pauvre Marbella au passage.
Nathaniel, lui revenait à Louhi.

- Ce qui vous déplaît m'indiffère, ma chère, quand bien même vous trôneriez au somment d'un quelconque panthéon. Ce qui vous excite, en revanche, m'intéresse beaucoup plus. Il la regarda de haut en bas, malicieux. Et j'adore ce petit tour avec vos tatouages.

Le vampyr se sépara d'elle, lui faisant signe de la suivre en lui proposant d'embarquer la bouteille de whisky qu'il n'avait pas rangée. Le duo sorti alors du salon et Nathaniel guida son invitée à travers les méandres des couloirs de RocheCorbeau, qui s'encombraient parfois de cris d'horreur venus de quelque part dans le château. Parfois, d'inquiétante formes se dressaient dans un rayon de lune avant de disparaître dans un battement de cil, quand de curieux bruits de galopade ne se faisaient pas entendre entre les murs. De sinistres vagissements s'extirpaient du dehors par intermittence tandis que les loups finissaient de ronger la carcasse que la goule y avait jeté et Nathaniel prit le temps d'expliquer que le château avait été ensorcelé par ses soins pour retenir les âmes de ceux et celles qui y étaient morts. Les cris et autres petits tours des poltergeists n'avaient de cesse de les distraire.

Ils montèrent vers une des tours, passant la porte de ce qui était une large pièce aménagée en une sorte d'hôpital que le Mal et le Temps se seraient évertués à rendre malsaine et malpropre. Tout l'équipement médical y était, dont la table d'opération sur laquelle reposait une elfe que les gobelins avaient pris soin d'attacher solidement après l'avoir dévêtue. La peur se lisait dans le regard de la belle, et pour cause : toute une batterie d'instruments chirurgicaux rouillés et mal en point se disputaient la place avec des bocaux de tailles diverses, emplis de formol et suintant de magie. On y voyait flotter des organes complets quand il ne s'agissait pas là de morceaux de corps, d'animaux, d'humain ou d'à peu près n'importe quelle créature.
Nathaniel se retourna alors vers Louhi, un large sourire aux lèvres et une petite érection visible, excité à l'avance du sort qu'il réservait à la pauvre victime qui se débattait désespérément malgré les liens qui meurtrissaient sa chair.

- Bienvenue dans mon laboratoire, ma chère petite Gardienne ! Vous disiez aimer constater la cruauté; je vous propose de vous y adonner. Montrez moi donc ce qui vous excite, ce qui fait de vous ce que vous êtes. Ensuite ou pendant, nous baiserons. La perspective de vous voir officier me fait déjà bander !

3
Le coin du chalant / Re : Vampyr's tales
« le: mardi 03 juin 2014, 19:27:59 »
Ceeeeeertes. Mais je ne fais pas dans le cassage de reins, parce que je suis un enfoiré et que je me sentirais obligé de tricher pour gagner (parce que je n'aimerais pas que mon perso perde). Donc... Non  ;D

4
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 03 juin 2014, 19:25:20 »
J'aurai dû participer avec SP, histoire de tartiner quelques faces *con*

19h28

5
Dictature d'Ashnard / Re : On dit que ... [PV]
« le: mardi 03 juin 2014, 19:06:32 »
En voilà une qui ménageait ses petits effets, bien que son arrivée au domaine manquait cruellement du panache vulgaire et ostentatoire que Nathaniel aimait tant. Le vampyr appréciait les débarquements à grand renforts de tambours et trompettes, de mises en scène prétentieuses et clinquantes. Il aimait qu'on soit classe, qu'on soit si prévisible que ça en devenait presque honteux. La retenue n'était pas pour cet être là, qui jugeait toujours d'abord le livre à sa couverture. Quel connard aurait envie de se prendre de passion pour un ouvrage pas foutu d'attirer l'oeil et d'exciter la convoitise, après tout ? Il y avait mille et unes façons d'en foutre plein la vue. Noircastel avait choisi le cliché sinistre et stéréotypé pour développer son petit univers macabre et avait poussé le vice jusque dans le souci du détail. Le vampyr était à l'image qu'on se faisait populairement de ceux de son espèce et ne s'en portait que mieux. Ca ne diminuait pas l'impact de son génie créatif, ça n'émoussait pas sa science aux doux relents d'immoralité vomitive.

Elle se présenta et il se contenta de la toiser en buvant une nouvelle fois ce qui restait de son verre, qu'il envoya négligemment voler par-dessus son épaule. Le fracas cristallin tinta à l'oreille de Marbella comme un signal d'alarme, qui fila s'occuper de nettoyer les dégâts en poussant de petits cris dont même Nathaniel aurait été bien en peine de comprendre le sens exact. Sûrement s'excitait t'elle d'avoir une tâche à accomplir, ce qui aurait ainsi classé les piaillements dans le registre appartenant aux groupies excitées. Le suceur de sang, lui, s'amusa du titre que la dénommée Louhi s'accorda. De quoi la prendre en sympathie, ce qui se traduisait en gros à envisager de ne pas lui coller sa queue au fond de l'utérus avant d'avoir fait un peu plus connaissance.
Pas trop quand même, au risque de voir un viol potentiel se transformer en relation plus ou moins consentante.

- La gardienne du mal aurait put apporter un peu de sang frais avant de s'inviter chez son administré. Je ne viendrais pas chez vous les mains vides, moi. J'ai toujours un petit organe presque frais sous la main pour ce genre d’occasion.

Si elle pouvait entrer ? Pourquoi pas. Quelqu'un qui se pointait à Noircastel en arguant n'être pas moins que le Gardien de tout ce qui est contraire aux bonnes moeurs pouvait bien être autorisé à venir s'en mettre un petit derrière la cravate rien que pour féliciter l'audace du titre. Parce qu'en l'état, la Louhi n'avait rien qui illustrait flatteusement son statut. Même pas une petite corne ou un parfum de soufre.

- Je vous baiserai bien sur la première marche de l'escalier sur lequel vous vous tenez, mais on sera mieux à l'intérieur pour s'enfiler. Et ouvrez un peu cette robe, cette décence va finir par me coller la nausée.

D'un geste de tête, le vampyr invita la jeune femme à entrer avant de se dégager du cadre de la porte. Il claqua des doigts et quelques chandeliers s'allumèrent ça et là, leurs flammes vacillantes et timides rendant les boyaux des couloirs de RocheCorbeau plus inquiétants encore qu'ils ne semblaient l'être dans le noir complet. Statues de mauvais goût et autres peintures malmenées par le temps se disputaient l'espace avec de vieilles armures rouillées héritées des guerres d'Ashnard, dont certains des soldats étaient visiblement encore prisonniers de leur gangue de métal, bien que morts et flétris depuis quelques siècles. Au sol, une large traînée de sang serpentait : le résultat du passage de Marbella et du cadavre frais, reliquat de vie dans lequel un Nathaniel nus pieds ne refusait pas de marcher, donnant au bruit de ses pas fluides celui d'un léger clapotis boueux.
Au loin semblaient résonner quelques bruits étouffés, aussi inquiétants qu'ils demeuraient impossibles à identifier.

- Alors, Louhi, vous venez juste jouer à vous faire peur ? Que racontent donc vos esclaves sur moi, hmmm ?

Ils arrivèrent dans un salon privé, celui dans lequel Nathaniel se trouvait un peu avant que Louhi ne débarque au château. L'endroit n'était guère plus chaleureux que le reste de RocheCorbeau, mais il semblait au moins un peu plus confortable. Un feu brûlait dans l'âtre placé contre le mur de gauche, devant lequel se plaçait une longue banquette et un fauteuil haut de dossier, recouvert de cuir noir. Si la cheminée servait ce soir, ce n'était que pour une question pratique : les gobelins Pinederat et Kranedepusse y faisaient rôtir ce qui n'était rien de plus qu'une jambe humaine, dont le fumet délicieux était imputable à l'excellente hygiène de vie de l'elfe à qui elle avait un temps appartenu. Nathaniel avait beaucoup aimé le cri d'horreur qu'elle avait poussé lorsque Kranedepusse avait entamé la cisaille du membre à l'aide d'une scie qu'il avait déniché Satan savait où. Les frangins se retournèrent à l'arrivée de Louhi, abandonnant une discussion des plus animées pour la regarder avant de retourner à la jambe dont ils se faisaient un devoir de surveiller la bonne cuisson.

- A part ma queue, qu'est-ce que vous prendrez ? J'ai encore un peu de sang, peut-être un vieux whisky qui doit traîner dans un coin. Je vous proposerai bien du vin, mais il faut aller le chercher à la cave et aucun de mes trois précieux crétins ne serait capable de le ramener sans secouer la bouteille.

6
Dictature d'Ashnard / Re : On dit que ... [PV]
« le: mardi 03 juin 2014, 16:43:26 »
L'elfe venait de rendre son dernier souffle. La délicieuse petite chose avait été méticuleusement mise en pièces alors que les gobelins Pinederat et Kranedepusse avaient pris soin de lui régler son sort comme on aimait le faire en RocheCorbeau : dans la violence et l'excès. Le viol avait été humiliant (de toute façon, un viol l'était toujours) et dévastateur pour ses chairs. Les deux frangins aimaient à jouer de leurs petits mandrins tout autant que d'instruments de morts qu'ils inséraient là où ça pouvait rentrer; leur façon à eux de prendre leur pied. Il fallait que ça hurle et que ça se débatte dans les pleurs et la douleur pour qu'une union charnelle soit considérée pour eux comme réussi et les deux petits salauds savaient s'y prendre pour saturer les nerfs de l'information d'une douleur intolérable.
La jeune femme leur avait été offerte en cadeau par le Maître un peu après son réveil. Un remerciement pour avoir si bien veillé sur le château et ses environs, une belle récompense qui assurerait au vampyr le zèle parfait de ses si déséquilibrés sous-fifres braillards et agaçants.

C'était Marbella qui avait été chargée de se débarrasser des restes de l'elfe. Comme les gobelins, la goule décrépie en avait mangé un morceau, de cette chair encore fraîche. Elle avait ensuite arraché les poumons pour les offrir à son beau seigneur en espérant qu'il serait sensible à l'attention et c'est en traînant le cadavre à l'aspect ravagé que la créature au teint vert d'égoût et organes apparents s'était dirigée vers la grande porte de RocheCorbeau avec l'intention de jeter le corps déchiré au bas des marches extérieurs. Des loups et des corbeaux traînaient souvent dans les jardins et sauraient se charger de ce buffet que les habitants des lieux comptaient mettre à leur disposition.

La goule avait la main sur la lourde poignée de porte lorsque les quatre coups en frappèrent le bois. Marbella, qui n'était pas une lumière, s'arrêta en se demandant ce dont il pouvait bien retourner. Ce n'était pas un bruit dont elle était coutumière et ces toc-toc venaient briser l'harmonie de sa reflexion simplette, si bien qu'elle resta un long moment à regarder les gonds en se tirant sur la lèvre inférieure -qui se déchira d'ailleurs- en signe de réflexion.

"OUVRE LA PORTE", lui ordonna une voix issue d'un salon à proximité.

Marbella secoua vivement la tête en guise de réponse, avant de manœuvrer la porte de façon à la faire jouer pour dévoiler l'inconnue, que la goule dévisagea un instant avant de tout bonnement l'ignorer et de la dépasser pour pouvoir jeter le cadavre qu'elle n'avait lâché à aucun moment. Finalement, Marbella revint au niveau de la mystérieuse arrivante et détailla son cou gracile avant de se mettre à saliver et à ouvrir grand la bouche dans un vagissement de contentement, bien décidée à croquer un morceau dans ce tas de viande.

- Il me semble pas que tu sois autorisée à ripailler sans mon consentement, Marbella.

La goule s'arrêta en pleine action, regardant bêtement l'ombre masculine qui venait de se découper dans l'encadrement de la porte. Nathaniel était présent et se tenait devant les deux femmes, vêtu d'une robe de chambre en soie bordeaux qu'il portait négligemment ouverte sur son corps parfaitement nu. Verre de sang à la main, le vampyr contemplait son invitée suprise alors que Marbella s'écartait de l'inconnue pour venir se blottir contre son seigneur et créateur, toute penaude et câline.

- Je ne crois pas vous connaître, vous. Mais vous êtes visiblement aussi pure et virginale que je suis amateur de salade à l'huile, alors vais-je commencer par considérer que vous savez où vous mettez les pieds. Dites moi donc qui vous êtes et a fortiori ce que vous êtes, que je sache si je dois commencer par vous inviter à entrer avant de vous baiser.

Marbella releva la tête et aurait certainement fait la moue si ses traits le lui avaient permis. "Baiser" était bien un des seuls termes dont elle se souvenait aussi bien que son prénom, ce qui la torturait un peu. Le maître ne semblait pas avoir envie de troncher un cadavre depuis son réveil, ce qui contrariait la goule durant trente bonnes secondes au moins, ce qui n'était pas rien pour son intellect d'amibe séchée.

Le maître ne s'en parut pas s'en émouvoir, dardant ses pupilles ambrées dans celle de l'arrivante tandis qu'il s'accordait une rasade d'hémoglobine.

7
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 03 juin 2014, 14:54:33 »
Ça va, si la Sainte Croix est faite avec les lattes du lit d'Enora, tu n'auras pas trop trop à expier non plus.

14h57

8
Blabla / Re : Re : Horloge parlante
« le: mardi 03 juin 2014, 14:48:34 »
Enora, on peut dire que tu t'es fait... Latter le cul?

=X

Désolé...

14h50.

J'ai honte pour toi, Stephen :/

14h51

9
Prélude / Re : Not really your Edward, Bella. [Valimuté]
« le: mardi 03 juin 2014, 14:11:07 »
Il est heureux que je sois déjà mort, alors. Vous ferez un délicieux cadavre, une fois rongée par les vers.

Et j'ai un topic de demandes de rp dans la section appropriée, aussi. On y sert pas de vin, mais un peu de littérature.

10
Dictature d'Ashnard / Feast of flesh
« le: mardi 03 juin 2014, 13:46:13 »

RocheCorbeau (cliquez pour agrandir)

+++

Le Maître s'était éveillé depuis quelques jours et tout son château de RocheCorbeau en avait fait autant. Il avait relevé grâce à ses pouvoirs nécromantiques une armée de mort-vivants tous disposé à lui obéir aveuglément et leur avait fait nettoyer l'ensemble des pièces de sa demeure afin de la rendre présentable. Par le biais de quelques corbeaux-voyageurs envoyés à travers Terra, le seigneur de Noircastel avait convié tout ce que la bonne société comptait de nobles aussi méphitiques que décadents pour partager au sein des murs de RocheCorbeau le désormais célèbre Festin de Chair que Nathaniel mettait sur pied durant trois jours et trois nuits pour retrouver la plupart des siens mais aussi découvrir de nouvelles têtes et anatomies qui serviraient tant sa science que ses appétits sexuels.

On parlait ici d'une orgie ininterrompue qui prendrait place un peu partout à travers le domaine et ses jardins, autorisant tous les excès et motivant tous les vices. C'était un évènement des plus courus chez les vampires de Terra et parfois de la Terre, qui se mêlaient pendant un temps à d'autres créatures toutes aussi malfaisantes qu'eux. Démons et Diablotins seraient en autres sur la liste, ainsi qu'un parc des plus complets d'esclaves mâles et femelles que les convives seraient libres de torturer, de baiser et de tuer. Convives qui seraient au centre de la fête, devant se tenir prêts à devenir eux-même les proies... Aidés en cela des vins raffinés et des mets diaboliques, quand il ne serait pas question de drogues aux effets les plus divers.
Hors de question de faire montre de timidité ou de retenue lors du festin, c'était bien l'un des rares impératifs imposés par Nathaniel de Noircastel. Les autres étaient indiqués sur le carton d'invitation d'un noir sombre envoyé aux convives, habitués comme nouveaux venus.

Citer
Dames & Seigneurs

Le noble seigneur de Noircastel vous convie par la présente au Festin de la Chair en sa demeure de RocheCorbeau, à partir du 26 de ce mois. Gîte et couverts vous seront donnés ainsi qu'à votre éventuelle suite le temps des réjouissances.

Tenue correcte exigée, bonnes moeurs et retenue morale prohibées.

RocheCorbeau était donc prêt à recevoir les invités du maître en ce soir du 26. Des serviteurs avaient été achetés à prix d'or à des marchands d'esclaves et habillés avec soin par Nathaniel, qui avait en outre fait allumer lustres et chandeliers. Dans la grande salle de bal du château avait été installée une troupe de musiciens qui avaient entamé le bal tandis que les premiers convives arrivaient tranquillement pour investir les lieux. La cour d'accès à la grande porte de RocheCorbeau était le témoin d'un ballet de carrosses et autres passages de montures, qui délivraient les personnes arrivant ainsi par ce biais. Quelques sorcières débarquaient depuis le ciel sur leurs balais et se retrouvaient dans les tours à devoir redescendre pour se rendre au coeur des festivités.

Pour l'heure, le tout était encore timide. Les invités s’enivraient tranquillement en laissant leurs mains se balader sur les corps des esclaves et des autres convives, quand ils ne dévoraient pas un morceau de chair ou n'étaient pas à discuter dans les différentes pièces sobrement illuminées. Ici et là avaient déjà débuté quelques saillies publiques, dont les gémissements qui en résultaient faisaient tranquillement monter la température. A la porte même par exemple se faisait sucer un vieux nobliau vampirique, tandis que sur les esacaliers s'ébattaient joyeusement un trio juvénile et libertin. Ailleurs résonnait le fouet punitif et excitant d'une maîtresse sadique qui préparait son soumis en tenue de cuir à aller contenter d'autres personnes. Il était facile de penser que les jardins mal entretenus du domaine étaient aussi le théâtre de saynettes dévergondées, tout comme les étages.

Le Maître, quant à lui, se réservait. Décidé à profiter pleinement de tous les mets que le Festin aurait à offrir, il recevait ses invités avec déférence en me manquant pas de les flatter ou de toucher de çi - de là quelques donzelles avec lesquelles il comptait bien forniquer à un moment.

Tout cela n'en était qu'à son commencement après tout, et les cartons d'invitation avaient été des plus nombreux. Qui pouvait prédire le nom de ceux et celles qui passeraient les portes de RocheCorbeau ?

11
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mardi 03 juin 2014, 11:51:50 »
Y'a pas de réel spoiler dans ce qui a été dit, Noh.

MAIS C'EST UN PUTAIN DE BON EPISODE.

11h54

12
Le coin du chalant / Vampyr's tales
« le: mardi 03 juin 2014, 09:41:35 »
_HAUNTED CASTLE
Vous aimez jouer à vous faire peur, et voilà qu'on vous parle d'un vieux et grand château abandonné aux esprits frappeurs et autres créatures cachées sous les lits. Le domaine de Noircastel, quelque part non loin d'Ashnard. Votre prochaine destination, donc ! (variante pour les chasseurs de trésors / personnes égarées / toutcequipeutsetrouverlà)


_THE LORD OF NOIRCASTEL
Familier(e) du monde de la nuit et des tourments, vous avez certainement entendu parler du vampyr décadent amateur de mort et de souffrance. Il vient de se réveiller et vous comptez venir faire sa connaissance. Attention, risques de sévices corporels, de morsures à blanc et autres tortures qui forgent les amitiés nocturnes et les haines sans âge. (Variante pour ceux et celles qui préféreraient rencontrer Nat' à domicile et les éventuelles donzelles disposées à se faire transformer en suceuse. Et pas que de sang, lol.)


_A FEAST OF FLESH
Une grande réception. Un truc de dingue, en costume d'époque et ambiance résolument Entretien avec un vampire. Au domaine de Noircastel, où la décadence suinte à travers les robes amplement décolletées et les sourires pervers. Vous êtes une invitée, une esclave, quiconque pourrait se retrouver là... Et vous êtes prête pour le bal des vices. Sexe plus que libertin, salles de tortures et produits illicites issus de l'alchimie la plus controversée, ça vous tente ? Présentez vous et que l'orgie immorale vous ouvre les cuisses ! (On parle ici d'un rp où ça baisera à tous les étages. Possibilité d'une orgie à plusieurs participants... Si il se présente plusieurs participants. Notons que tout le monde ne rentrera pas le cas échéant, faut pas déconner non plus.)



_TWILIGHT : PERVERSION
Cette mono-expressive de Bella voulait être transformée par amour ? Vous, c'est uniquement par intêret. Recherche de la puissance des vampyrs, envie d'être soumise à un maître qui saura vous prendre dans tous les sens du terme tout en mettant en danger ce que vous êtes ? Venez donc trouver le seigneur de Noicastel. Attention, vous n'en sortirez pas indemne... (RP impactant très logiquement votre personnage, puisqu'on parle d'en faire un vampyr. Femme de préférence, pour abus sexuels en tous genre.)


_OPEN MINDS
Une idée ? Soumettez là !

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RP résolument mâtures et pas franchement dînette bon enfant. Venez comme vous êtes mais dites vous que le videur est un enfoiré de raciste aux critères précis, qui ne vous laissera pas entrer dans la boîte si vous n'avez pas le profil recherché par la direction. Plus de question ? A la suite ou en MP, n'hésitez pas ! Je mords, mais pas toujours au même endroit.




- RÉCAPITULATIF DES RP -

Feast of Flesh
Le festin est ouvert ! Pour l'heure, les invitées sont les vampires Mel & Tessa. D'autres peuvent encore prétendre se greffer à nous. Créatures maléfiques et vampires, vous êtes les bienvenus. Quelques esclaves à souiller également, pourquoi pas ? Que les intéressé(e)s se manifestent !

On dit que...
Une rencontre avec Louhi, qui aimerait visiblement savoir qui d'elle ou du vampyr serait le moins bien habile au jeu du vice.

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Prélude / Re : Not really your Edward, Bella. [Valimuté]
« le: mardi 03 juin 2014, 08:33:18 »
Bien le bonjour et merci, éléments organiques prêts à être prélevés !

Voilà qui est bien impératif, Louhi. J'espère que vous aurez l'estomac d'assumer vos paroles, celui de ma goule lui fait cruellement défaut.

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Prélude / Not really your Edward, Bella. [Valimuté]
« le: lundi 02 juin 2014, 22:59:26 »
Ce petit machin qui va clopin-clopant dans le méandres des couloirs sombres d'un château aussi sinistre qu'ancien, c'est Kranedepusse. Aussi petit qu'il est vicieux, ce gobelin qui arrive à mi-jambe d'un humain ordinaire connaît sur le bout de ses quatre doigts sales le domaine qu'il arpente sa petite torche à la main. Aussi Kranedepuce ne s'inquiète t'il pas des ombres mouvantes que les flammes frémissantes de son éclairage font naître sur les murs décrépits. Il ne s'émeut pas non plus des portraits de personnes à l'air résolument sévère et détestables qui se trouvent accrochés dans les corridors et qui semblent le suivre des yeux dès qu'il s'éloigne. Cette petite ordure aussi verdâtre qu'un glaire frais ne frémit pas plus lorsque des gémissements bas passent les cloisons : les esprits de ces lieux ne lui feront nul mal, car il est protégé par le Maître par le biais d'un talisman qu'il porte fièrement gravé à même la peau.

Kranedepusse aime bien le Maître. Il le connaît depuis très longtemps, depuis l'époque où il pensait que s'introduire dans cette grande demeure délabrée à la recherche de trésors à piller serait une bonne idée, jusqu'à ce qu'il comprenne que non, en fait. Le Maître -un vampyr, il tient d'ailleurs à l'orthographe mais le gobelin ne sait de toute façon pas écrire- est un être aussi mauvais que peu l'être une créature de la nuit. Il est inquiétant parce qu'il ne pense qu'à des questions de mort et aime à miser sur la mise en scène pour impressionner et susciter l'effroi et la peur. Le Maître est aussi pourri que Kranedepuce peut être sale : il n'y a pas de moralité chez ce nocturne qui aime pourtant à prétendre que les bonnes manières et l'éducation font partie de son bagage. Tout cela n'est que charlatanisme et poudre aux yeux, le vampyr étant disposé à presque tout pour boire un peu de sang frais et saillir quelques donzelles assez crédules pour se laisser séduire ou assez faibles pour se faire violer. La facade de présentation aide simplement aux apparitions publiques, durant lesquelles il convient de faire preuve de correction et de bienséance. Car le suceur de sang adore les réceptions d'un autre temps dont la politesse et la renommée bourgeoise savent ouvrir les portes. Alors le Maître sait s'y faire inviter et accepter, quand il n'en organise pas lui-même. Les bals sont une orgie d'hémoglobine et de stupre qui ravissent les plus difficiles, même si ce n'est pas ce que préfère le lécheur de jugulaire.
Ce qu'il aime véritablement, lui, ce sont les expériences contre-nature. Fabriquer la vie à partir de la vie et de la science est son fantasme le plus fou et Frankenstein son livre de chevet. Quoi de plus jouissif que de découper les cadavres des malheureux lui étant tombés entre les griffes pour tenter de les ranimer ? Quoi de plus excitant que des greffes de membres morts sur des corps bien vivants ? Quoi de plus passionnant qu'une autopsie pré-mortem, dans la douleur (pour l'autopsié) et les cris ? Quoi de plus sensuel que la baise avec un cadavre rongé par la décomposition ?

Il faut être franchement taré pour côtoyer le Maître. Et Kranedepusse a depuis longtemps perdu sa santé mentale, si toutefois un gobelin pouvait jamais en avoir eu une. Néanmoins, le petit vert n'est pas franchement capable d'appréhender correctement la façon de penser de son maître, plus complexe et moins figé qu'il n'y parait. A la différence de ses traits, que Kranedepusse pourrait voir si il levait la tête vers le buste en marbre couvert de toiles de soie à côté duquel il passe en se dirigeant vers les entrailles les plus profondes du château.
L'heure est bientôt là et le fidèle gobelin doit se dépêcher.

Voilà la demie-portion qui déboule dans les étages inférieurs du domaine de son maître, filant vers les cryptes mortuaires de son pas boiteux. Il chasse des rats gros comme un poing d'homme et tourne à quelques embranchement, dépassant les statues mortuaires qui représentent les membres de la famille du maître. Le voilà au niveau du caveau de l'actuel seigneur des lieux, dont le nom est gravé à même l'arche de pierre qui symbolise l'entrée de la chambre : "Nathaniel de Noircastel". Kranedepusse ne regarde pas; il ne sait de toute façon pas lire puisque ça ne rapporte pas d'argent. Il pénètre dans la pièce mortuaire, plus large et profonde que certaines habitations paysannes. L'intérieur est presque habitable, si l'on omet les restes de cadavres qui gisent en libérant d'immondes relents de putréfaction. De grands chandeliers allumés ornent l'endroit, leur cire coulée s'étant répandue allègrement sur le sol. Contre un mur ou l'autre, on peut trouver quelques instruments de tortures qui sont inutilisables de rouille (à moins que les traces ne soient que du sang séché) et on peut surtout voir la forme féminine qui s'agite dans un coin en des mouvements parfois erratiques ponctués de petits sanglots presque affolés.
Le gobelin bute dans un rein qu'il ramasse en grommelant avant de s'approcher de l'espèce de poupée charnelle mal articulée, à qui il tend l'organe plus vraiment sanguinolent. Même un charognard comme Kranedepusse risquerait de se coller une colique en croquant là-dedans.

Et voilà qu'elle récupère son bout manquant, qu'elle cherchait désespérément depuis deux jours. Peut-être même trois. Elle, c'est Marbella. C'est une non-morte, une ghoule décrépie que maître Noircastel est parvenue à ranimer aux débuts de ses études de ses études de nécromancie. Elle y a laissé sa fraîcheur et quelques neurones (elle n'est pas conne comme une poignée de porte, mais pas loin) et perd depuis quelques morceaux d'elle, sa peau se déchirant de plus en plus avec le temps. La goule passe le plus clair de son temps à recoudre ce qui peut l'être, devenue depuis une experte du point de croix. Pendant les dix premières années de sa mort animée, Marbella était bien plus sensuelle. La malnutrition et la putréfaction ont eu raison de ses belles courbes que le maître aimait tant, mais le vampyr a décidé de la garder à son service : le personnel aussi zélé que Marbella est toujours une aubaine.

La ghoule est investie d'une mission, tout comme l'est Kranedepusse. Si le gobelin et son frère Pinederat se doivent d'entretenir le château de maître Noircastel et de chasser les intrus pour en faire un garde-manger macabre, Marbella doit elle veiller au repos du vampyr. Car Nathaniel aime dormir des décennies durant et son domaine tout autant que sa crypte nécessitent un peu d'entretien. Ainsi donc, la pourrissante demoiselle chasse les araignées et chauve-souris indélicates, nettoie des heures durant les mêmes pavés sur le sol et fredonne de petits airs au-dessus du cercueil de son seigneur, quand sa langue ne fout pas le camp depuis sa joue déchirée et ses molaires cassées.
Car si Marbella est simplette, elle est aussi très aimante. Bon, c'est purement physique, avouons le. Pas facile d'aimer une personnalité complexe quand on peine à compter sur ses doigts, pas vrai ?
Le vampyr est bel homme dans son genre. Parfait cliché du brun ténébreux nimbé de mystère, Nathaniel de Noircastel est doté d'un visage aux traits forts et tout à fait masculins. Sa mâchoire carrée est joliment saillante et son teint grisâtre fait agréablement ressortir ses yeux couleur d'ambre. Ses cheveux ? Mi-longs. Son corps ? Puissant et glabre, doté d'un membre flatteur qui intéressera les plus numéraires des prétendantes. Ses ongles sont pointus bien que courts, assez pour griffer et menacer dès lors qu'on peut les apercevoir. Côté vêtements, Noircastel fait dans le simple. Des ensembles noirs / gris / sombres / classes constituent son élégante garde-robe habituelle, agrémentée de temps en temps de quelques bijoux du meilleur goût.

Son rein replacé à la va-vite dans une partie de son anatomie - à côté d'un poumon, ça tient grâce aux côtes - Marbella remercie chaudement Kranedepusse de lui avoir rendu son organe vagabond. Lui se contente de rire de façon stridente avant de baragouiner un dialecte que seul son crétin de frère peut comprendre, frère d'ailleurs arrivé dans la crypte avec une fiole de sang frais. Un trésor précieux dans un environnement aussi périmé que le château hanté et en ruines. Les trois acolytes ne peuvent s'empêcher de regarder l'hémoglobine comme si il s'agissait là du Graal vicié, avant que Marbella ne l'attrape cérémonieusement pour le diriger vers le corps inanimé de son maître paisiblement installé dans sa caisse en bois vernie.
C'est à la goule que revient l'insigne honneur d'éveiller le seigneur des lieux en lui versant un peu de ce fluide vital bien préservé dans la gorge. La voilà donc qui obtempère devant les œillades admiratives des frangins couleur salade moisie, qui s'amusent à tirer quelques longs centimètres sur les boyaux apparents de la morte-vivante mono-neuronale tandis qu'elle assiste, ébahie, au retour du seigneur de Noircastel parmi le monde vivant.
Enfin, bon, si on peut dire.

C'est comme ça depuis des siècles. Nathaniel de Noircastel alterne période d'éveil et phases de sommeil pour vivre plus longtemps et se faire oublier pour juste avoir le plaisir de se faire connaître à nouveau. Cela l'aide à régénérer ses pouvoirs, parfois même à les accroître. Ça laisse Marbella livrée à elle-même (ce qui n'est pas de tout repos quand on court après son intestin grêle comme un chien après sa queue) et les gobelins diriger le domaine, mais c'est pour la splendeur décadente du vampyr.

Suceur de sang, Noircastel ne l'a pas toujours été. Né en 1300 et des asticots, Nathaniel était l'enfant d'une noble lignée française sur le déclin qui s'était exilée en Valachie après avoir été accusée de sorcellerie. Comme si le sacrifice de petites filles à un obscur dieu à tête de bouc pouvait être une insulte aux bonnes moeurs ! Décidés à fuir l'obscurantisme d'un pays en retard sur les idées nouvelles, les Noircastel trouvèrent en Europe de l'Est un refuge des plus rassurants. Repreneurs d'un domaine au fin fond d'une forêt obscur et forcément sujette à de macabres légendes, les parents de Nathaniel purent tranquillement découvrir les arcanes de magies restées aujourd'hui encore mal connues. Ils s'improvisèrent nécromants et admirateurs du Diable, recevant quelques dons qu'ils eurent la bonne idée de transmettre à leur superbe marmot qui s'avéra être un élève assidu.
Magicien obscur avant d'être lettré, Nathaniel démontra d'incroyables dispositions pour les Arts Mortuaires qui lui permettaient de jouer avec le sang et les corps morts pour en tirer des forces contre-nature.

Plus malin que ses parents qu'il finit par tuer, violant sa mère dans la foulée pour faire bonne mesure, le dernier des Noircastel parcourut l'Europe à la recherche de sombres secrets et y trouva un rite particulièrement jouissif pour lui : il vendit son âme au Malin en échange de l'immortalité et devint ainsi un Vampyr, être nocturne de la meilleure extraction. Certes pas le premier, mais pas un simple troufion muté par morsure. Le mage obscur entra donc dans un nouveau monde qui mélangeait les deux qu'il avait pour habitude de mélanger depuis son enfance. Le luxe s’entrelaçait étroitement avec le sang et les excès imputables au Malin et à la décadence des êtres, chose qui n'était pas pour déplaire à Nathaniel.

Il découvrit Terra avec bonheur, en mettant la main sur une pauvre fille qui avait emprunté un portail hasardeux en allant traire ses bêtes non loin de Nexus. Après moults tortures et autres viols, Nathaniel en apprit plus sur le second monde qu'il parvint à rejoindre et se plongea à pieds joints dans ce nouvel environnement. Il y transféra son château, laissant sur Terre une copie magique et forcément hantée tandis qu'il récupérait quelques bestioles de Terra pour son usage personnel. Ainsi arrivèrent donc Kranedepusse et Pinederat, voleurs devenus gardien du domaine. Plus tard, Nathaniel donna la non-mort à sa première goule à partie d'une noblionne ashnardienne sauvagement égorgée et se décidé à garder à son service la littéralement écervelée, amputée d'un petit morceau de cervelle qu'elle était suite à un malheureux incident avec l'une des créations du maître.

Car Nathaniel est une sorte de génie créatif perverti, aussi pourri qu'il est imaginatif. Créateur de chimères plus délabrées que des locaux abandonnés, le génial vampyr s'est prit de passions pour les assemblages organiques immondes et immoraux qui le réjouissent autant qu'une orgie aussi giclante que sanguinolente. De fait, les catacombes et le grenier du château sont pleins de restes d'origines diverses et variées, qui ponctuent ses essais et autres tentatives. Lui veut créer une vie parfaite, qui le placerait ni plus ni moins qu'au rang de divinité capable de faire marcher son Adam quitte à lui coller un des seins d'Eve au niveau du gros colon. Et tant pis si ça rate ! Parce que pour Nathaniel Noircastel, le résultat est moins un prétexte pour expérimenter qu'une fin en soit.

Une chose est sûre... Il va vivre sa mort à tombeau ouvert !

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