S'il était possible pour l'intrépide veuve de mouiller plus qu'elle ne le faisait déjà, alors Vance aurait certainement du soucis à se faire pour la banquette de sa berline. Le sentir prendre le contrôle de sa tête, investir sa gorge ainsi, la mettait dans tous ses états. Et si la barrière de ses lèvres n'était pas suffisante pour retenir la salive qu'elle ne pouvait avaler, sa gorge se fit au contraire presque hermétique quand il fut question de contrôler les jets brûlant de sperme qui s'écrasaient contre ses parois cannelées.
Catalina déglutissait presque convulsivement, l'étreinte de sa gorge se faisant plus prégnante, pour ne pas en perdre une goutte. Quand, enfin, elle estima avoir fait son possible pour absorber ce que lui offrait si généreusement l'ancien catcheur, quand il se retira d'entre ses lèvres et la laissa reposer sa tête contre ses cuisses musclées, l'indécente brune laissa un tremblant soupir d'extase s'écraser contre le membre encore luisant.
« Si c'est pour en profiter de nouveau tout à l'heure, alors bien entendu. Recharge tout ce que tu peux, susurra-t-elle avec le sourire repu d'une chatte qui avait terminé son bol de crème. »
Le tutoiement s'imposait naturellement après cette expérience des plus intimes.
« Je l'espère bien, répondit-elle ensuite en faisant rouler sa tête contre les cuisses de l'homme, presque alanguie sur la banquette de la voiture. Ou j'aurais été obligée de me contenter de mes fantasmes d'adolescente. Ce qui, tu l'admettras, aurait été des plus regrettable. »
Si elle avait la voix un peu rauque de celle qui s'est égosillé lors d'un orgasme -quand bien même ces gémissements, ces cris, auraient été assourdis par le membre épais qu'elle avait semblé vouloir faire fusionner avec sa gorge- cela n'enlevait rien a8son charme indécent. La jupe retroussée sur les hanches, le tanga emmêlé au niveau de ses genoux et le buste pleinement exposé pour offrir ses courbes d'albâtre aux yeux de son idole, Catalina n'avait plus une allure sophistiquée. Mais elle compensait en assumant pleinement sa lubricité, en jouant de son appétit sans faille pour le sexe et toutes ses dérives.
La trentenaire finit par se relever après un instant à profiter de la vue de Vance et de son sexe encore humide portant la trace de son rouge à lèvre. Elle sourit, caressant d’une main douce l’organe qui reprenait son souffle lui aussi, avant de basculer pour se rasseoir confortablement sur le siège aux côtés du colosse. D’un geste presque anodin, si ce n’était le regard brillant toujours fixé sur son idole, Catalina fit glisser son sous-vêtement trempé contre ses jambes jusqu’à ce qu’il tombe au sol, rejoignant le soutien-gorge délaissé peu après leur entrée dans la voiture. Elle se trémoussa légèrement pour faire redescendre la jupe contre ses cuisses et cacher la vue de sa fleur encore détrempée. Finalement, elle se pencha, écrasant sa poitrine généreuse -dont les tétons ne semblaient pas vouloir redevenir discrets- contre ses genoux, et ramassa le chemisier blanc dont elle se para ensuite, se contentant de fermer quelques boutons pour qu’il tienne en place sans forcément cacher ce qu’il couvrait.
« Il nous faudra vraiment prendre un verre, très cher. Je crains qu’avec l’excitation du moment, tu n’aies oublié de nous faire profiter de ce mini-bar dont tu m’as parlé, taquine-t-elle en venant se lover contre sa forme imposante sans se soucier de remettre de l’ordre dans ses boucles brunes. »
Elle ne prit pas non plus la peine de masquer le khôl qui avait coulé sous ses yeux, ou le rouge à lèvre qui n’était plus aussi pimpant qu’en montant dans la voiture. Elle se contenta de garder une main légère contre le torse de Vance, ses ongles traçant des arabesques contre ses abdominaux et s’aventurant même pour taquiner le sexe toujours offert à sa vue.
Une fois sortie du parking, la voiture prit de la vitesse, le ronronnement de son moteur faisant écho aux élancements de désirs qui vivaient encore dans les reins de l’ancienne tueuse. Ses prunelles claires scrutaient la route, guettant l’entrée du parking de l’hôtel. Impatiente de continuer leurs ébats, la belle laissa à peine le temps à Vance de se rajuster à son tour avant de s’éjecter de la voiture aussi vivement qu’une anguille. Ignorant les regards qui pouvaient les suivre, la belle brune glissa à nouveau un bras sous celui de l’homme tandis qu’elle prenait le chemin des ascenseurs. De son sac, elle tira un badge qu’elle présenta une fois qu’ils furent à l’intérieur de la cabine. Elle n’eut même pas besoin de rentrer l’étage, l’engin se mit en route après avoir scanné la puce présentée.
Arrivés au dernier étage, la jeune femme guida l’ancien catcheur jusqu’à une porte en bois sombre ornée du numéro 286 en lettrine dorée. La clé de la chambre déverrouillant l’entrée, Catalina invita son compagnon à entrer au cœur de son intimité -du moins, celle qu’elle avait en n’étant pas chez elle.
Le petit hall d’entrée menait à une pièce de vie/salon. Le parquet sombre était alors remplacé par un tapis clair et visiblement doux. Le mobilier comprenait une table et un fauteuil pouvant accueillir deux personnes, faisant face à l’entrée et au mini-bar. Sur la droite, le mur était recouvert par un immense vaisselier miroitant. Sur la gauche, délimitant l’espace salon, il y avait deux canapés formant un angle ainsi qu’une petite méridienne qui était dos à la grande baie vitrée donnant sur un jardin magnifique. Un meuble télé et un écran plat ultra-large occupait le mur qui devait cacher la chambre tandis qu’une petite table basse incarnait le centre du salon. Un passage derrière le canapé menait à un petit couloir qui, lui, s’ouvrait sur la chambre. Là, un lit King-size trônait au centre de la pièce, appuyé contre le mur du fond. A droite, une autre baie vitrée tout aussi immense qu’au salon, et deux petits fauteuils. A droite, une ouverture pour accéder à la salle de bain et une dernière baie vitrée donnant vue sur la baignoire aux dimensions titanesques qui trônait dans la salle de bain. Dans la pièce réservée à l’hygiène, une large douche à l’italienne était cachée dans un renfoncement, faisant face à un coin WC plus discret.
Si, dans la chambre, le parquet avait été remplacé par de la moquette tellement agréable pour les pieds nus, et que les murs étaient couverts de draperies ou d’armoires anciennes, il en était tout autre à la salle de bain. C’était un style épuré, blanc, rayonnant. Des miroirs gigantesques, un lustre en cristal et des appliques murales intégrées dans le décor donnaient à la pièce des aspects royaux. Le sol et les murs en marbres donnaient tout de suite le ton.
Après avoir guidé brièvement le colosse au travers des pièces de la suite qu’elle occupait, Catalina l’invita à prendre place sur un canapé pendant qu’elle s’affairait dans le mini-bar. Courbée pour en sortir des bouteilles en même temps qu’elle lisait les noms à haute voix, attendant un mot de Vance pour garder sa boisson favorite sortie, la veuve en profitait pour onduler doucement ses hanches. Elle lui offrait volontairement la vision de ses fesses bombées, rondes et si invitantes. Le temps de la subtilité était bel et bien révolu.