Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Duc Dayereth Amra

Pages: [1] 2
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Vous nous quittez déjà ? / Au revoir et à bientôt, je l’espère
« le: mercredi 27 mars 2013, 01:39:05 »
Bonjour à tous, je tiens seulement à vous informer que mes trois comptes, Reikus Mordo, Make Akuma et le Duc Dayereth Amra ne seront plus disponibles pour le RP, du moins, pour une durée indéterminée.  Je dois laisser tomber plusieurs partenaires de RP et pour cela je m’en excuse, il y a T.H.T, Magikya, Law, le Cercle et Nijiko Lucifer. Je suis vraiment désolé, mais il y a juste trop de choses qui se passent dans ma vie en ce moment, du positif comme du négatif et je ne crois pas que je serais en mesure de pouvoir écrire des posts de qualité, du moins, des posts que je trouve satisfaisant. Lorsque ma vie reprendra un cours normal, je reviendrai surement sur le forum, mais je ne sais pas quand ce sera possible. Encore une fois, merci à tous pour m’avoir permis de vivre des aventures palpitantes en votre compagnie et à très bientôt je l’espère.

2
Les contrées du Chaos / Re : Du sang sur les plaines [PV Magikya]
« le: vendredi 01 mars 2013, 02:35:57 »
-   Une rebelle? Vous n’en avez pas l’air, non… les rebelles sont des barbares, des sauvages qui ne savent pas comment le monde fonctionne. Ils disent se battre pour la liberté, mais les chaines qu’ils imposeraient au peuple sont immenses comparées à la soit disant «rigidité» de mon règne. Les gens sensés le savent ça et vous semblez être quelqu’un de sensée. Pourtant…

Le Duc finit son verre, il s’en servit un autre, il ne ressentait pas vraiment les effets de l’alcool, à moins bien entendu qu’il en consomme vraiment beaucoup. Un autre des effets des nombreuses modifications qu’il avait reçues des Technomages.

-   Alors, dites moi donc où sont ce rebelles, s’ils existent vraiment…

Malgré ses nombreux essais, le Duc n’avait toujours pas réussi à se rendre sensible à la magie, à sa grande frustration. C’était en fait son plus grand projet du moment, mais il semblait que même les Technomages étaient dépassés en ce qui concernait sa requête. Ils trouveraient une solution, le Duc en était convaincu. Dans les derniers mois, ils avaient même faits de grands progrès. Pourtant ce n’était pas suffisant, il n’était toujours pas capable de sentir la magie, alors il ne put détecter le pendentif de l’espionne. De toute façon, il trouverait bien une façon de la faire parler. Le Duc Amra était plutôt calé en ce qui concernait la torture psychologique, parfois, seul son regard à glacer le sang était suffisant pour faire parler les gens.

-   Après tout, vous n’avez pas à m’inventer d’histoire, les seuls groupes de rebelles qu’il y a sur mes terres, je sais où ils sont. Croyez-moi, ils sont bien là-bas… Mais ce n’est pas pour ça que nous sommes là. Il va falloir que quelqu’un parle, sinon…

En ce qui concernait l’espionne,  le Duc eut une idée. Il allait utiliser une technique de ses techniques préférées. Il garda Magikya dans le salon, mais envoya l’espionne dans une salle non loin avec Jahnae. Pour les interroger, il devait les séparer. Il chargea deux de ses hommes de la surveiller, puis se retira. Il alla boire un verre dans la salle à manger, le génie de son plan faisait partie de l’attente que les prisonnières devaient subir. Une dizaine de minutes plus tard, il alla voir Magikya.

-   Chère Magikya, l’espionne s’entête à ne rien dire. Si elle travaille pour vous, je vous conseillerais de me le révéler sur le champ. La punition que j’ai affligée à Daenya était sévère, je sais et je n’ai pas envie que quelqu’un d’autre ait à souffrir ce soir. Mon commandant, Nastus, le nécromancien, n’attends que mon signal pour l’interroger. J’ai beau paraitre cruel et sanguinaire, mais…

Le Duc prit son regard le plus sincère

-   Quand je dis que je ne suis pas méchant, c’est vrai dans le fond. Croyez-moi, je n’ai pas envie de confier l’espionne à Nastus. Il la fera parler de toute façon, ce n’est qu’une question de temps. Je vous demande seulement de réfléchir, je repasserais dans quelques minutes et là, ce sera à vous de me dire tout ce que vous savez.

Le Duc alla voir ensuite l’espionne, il lui tint un discours à peu près semblable, sauf que dans la version qu’il lui raconta, c’était Magikya qui se ferait punir si elle ne parlait pas. La culpabilité allait avoir raison de l’une des deux, ensuite elle avouerait sans inventer d’histoire. Comme elles étaient séparées, elles ne pouvaient pas voir ce qui se passait pour l’autre. Ce n’était qu’une question de temps. Jahnae connaissait l’astuce du Duc, elle préférait quand il séparait les prisonniers pour les menacer de se faire torturer s’ils ne dénonçaient pas l’autre pour ensuite les regarder se trahir entre eux, mais ces deux femmes semblaient assez stupides pour se sacrifier pour l’autre. Le Duc retourna boire dans son coin, dans quelques minutes, l’une d’entre elle allait avouer, c’était certain. Sinon, c’était qu’elles disaient la vérité et c’était une vraiment étrange coïncidence, mais le Duc n’y croyait pas.

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Brepin fut soulagé de voir Ikram s’écarter, le vieux était quelqu’un de bien, mais il était idiot de vouloir défendre la femme. S’il ne s’était pas écarté,  le géant l’aurait surement tué. Il s’approcha alors de la jeune femme qui était dans son coin. Il essaya de la prendre, dans ses bras, naturellement, la jeune femme se débattait, mais ses efforts étaient vains, le géant réussit à se placer derrière elle pour jouer avec ses seins. Il les prit dans ses mains et le balança à gauche et à droite en souriant grandement, il allait enfin s’amuser.

D’autre curieux s’approchèrent de la scène en riant. Ils formaient une demi-lune en face de la femme. Certains commençaient à être excités. Il regardait Brepin s’amuser avec elle et ils voulaient avoir un peu de plaisir eux-aussi. Brepin lui était le plus excité de tous, son membre commençait même à durcir. Il se pencha et lécha la jeune femme dans le cou et remonta jusqu’à sa joue. Après, il alla se placer devant elle.

-   Tu n’as pas réussi à nous donner la victoire, alors maintenant c’est le temps de payer. Si tu sais ce qui est bon pour toi, tu nous donneras tous du plaisir ma jolie. Ce n’est que justice après tout.

Le dernier garde à être arrivé, un soldat qui s’appelait Cavis ramassait les mises en riant. Ils n’étaient pas les seuls à avoir parié et il venait de se faire en une soirée l’équivalent d’un mois de paye, peut-être plus.

-   Hahaha! J’ai gagné! Je vous l’avais dit.

Les autres lui balancèrent l’argent en grognant. L’un des autres gardes, le conteur, qui s’appelait Nacard prit la parole.

-   Si j’étais eux, je ne toucherais pas à cette femme.

-   Tu ne crois pas vraiment que ton fantôme va venir se charger d’eux une fois qu’ils auront fini, c’est une légende bordel. Une histoire pour faire peur!

-   Je te jure qu’ils finiront par disparaitre, je te parie l'argent que tu a gagné que c'est vrai

-   Haha! L’argent le plus facile que j’aurais eu dans ma vie!

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Le troisième soldat finit par jouir lui aussi partout sur Calstea.  Shadis sourit, il l’avait maintenant à lui tout seul. Il retira son membre de sa bouche, il dégoulinait de bave. La poitrine de la sauvageonne montait et descendait alors qu’elle reprenait son souffle .Le colosse se mit à lui malaxer à nouveau ses seins fermes. Il posa même sa bouche sur l’un d’eux et le lécha. Il s’arrêta ensuite pour empoigner son sexe. Il prit une grande gorgée de Rhum. Les autres gardes qui avaient fini ce qu’ils avaient à faire sortir de la pièce. Shadis regarda alors la sauvageonne.

-   Tu te débrouille pas mal. Tu as fait plaisir à mes hommes, à moi aussi d’ailleurs. Maintenant, il n’y a plus que toi et moi. Comment aimerais-tu qu’on le fasse? Vu que je t’aime bien, je te laisse le choix.

Shadis avait beau être sauvage au lit, il voulait également que la femme ait du plaisir elle aussi. C’était surtout par orgueil, il ne voulait pas qu’elle sorte de là en pensant qu’il était nul au lit. Il était plutôt doué en fait et il voulait que la sauvageonne jouisse elle aussi au moins une fois.

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Les contrées du Chaos / Re : Du sang sur les plaines [PV Magikya]
« le: jeudi 28 février 2013, 05:02:43 »
-   Vous ne la connaissez pas? J’en doute fortement…

Le Duc ne croyait pas aux coïncidences.  Cette affaire avait quelque chose de louche, il ne pouvait pas dire quoi, mais il savait que sa victoire sur l’armée de Magikya et l’entrée en scène d’une espionne devaient être liées. Après tout, il ne s’était pas fait d’ennemis depuis quelques temps, du moins, quelques mois. Personne ne pourrait avoir manigancé ça, si ce que Jahnae disait était vrai, cette espionne était bien trop entrainée pour faire partie d’une quelconque rébellion. De plus, les rebelles avaient tendance à attaquer de face, ils se faisaient massacrer à chaque fois, mais ils continuaient tout de même.

-   Et vous l’espionne, ou l’assassine, je ne sais trop… Allez-vous rester silencieuse? J’adorerais avoir une discussion civilisée avec vous. Ce n’est pas parce que vous étiez chargée de contrecarrer mes plans et que vous avez échouée que vous êtes obligée de me bouder.

Le Duc avait beau se montrer amical avec les gens, son ton de voix hautain et sa voix suave avaient tout de même l’air sombres. Il y avait quelque chose d’étrange dans sa façon de s’exprimer. Il était élégant et charmeur, mais aussi ténébreux et même inquiétant. Le Duc avait beau croire fortement que Magikya engageait cette espionne, mais il se devait tout de même d’explorer d’autres pistes, simplement par souci de sécurité.

-   Voyez-vous ma chère, si vous servez Magikya, dites vous qu’elle et son armée sont à ma merci. Je comprends que vous êtes loyale, c’est même une grande qualité, mais votre loyauté est stupide et aveugle, elle risque également de vous faire tuer, alors pourquoi ne pas me dire tout de suite qui vous engage. Si ce n’est pas Magikya que vous servez, même si j’en doute, vos employeurs sont trop loin pour vous aider maintenant. Dites-moi exactement ce que vous faisiez ici, qui vous engageait et si vous étiez seule, ensuite, nous pourrons mettre cette affaire derrière nous, si vous m’aidez, vous pourrez même garder la vie sauve.

Avoir une espionne de son côté pourrait l’aider, elle pourrait lui donner le nom de ses complices ou de d’autres espions qui œuvrent contre lui.

-   Au fait Magikya, si elle travail vraiment pour vous, je vous conseil de me le dire tout de suite. Dans le fond, je suis un homme avec un grand cœur…

Dayereth posa sa main droite contre son cœur et regarda la magicienne d’un air faussement piteux.

-   Je n’ai pas envie d’avoir à châtier ou même à tuer cette femme simplement parce qu’elle ne réalise pas que le combat qu’elle tente de mener est vain et perdu d’avance. Pourtant, il faut faire régner l’ordre à Havremorne, je crois qu’il y a eu trop de victimes ce soir, mais je ferais le nécessaire pour m’assurer que rien ne menace mes terres. C’est à vous, mesdemoiselles, de décider de la suite…

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Dans les cachots, il y avait trois gardes assis autour d’une table, jouant aux cartes, qui regardaient de loin la cellule dans laquelle Daenya venait d’être jetée. Bien entendu, des paris avaient été lancés, même chez les autres gardes. La majorité croyait que les prisonniers tiendraient moins de quinze minutes avant de s’amuser avec la belle qui venait d’être jetée dans leur cachot. Selon certains, cette estimation était bien trop optimiste. Les prisonniers étaient en colère et se sentaient humiliés, rien ne pourrait les empêcher de prendre ce qu’ils veulent. L’un des trois gardes décida de parler un peu, histoire de faire passer le temps. Ils étaient trop loin pour que les prisonniers les entendent.

-   Pauvre fille…

-   Ouais, c’est dommage que des barbares comme eux aient la chance de s’occuper d’une beauté comme elle, tandis que moi, je n’ai qu’une vieille truie qui m’attend à la maison!

Les deux autres gardes se mirent à rire grassement.

-   De toute façon, je ne comprends pas pourquoi on l’a jetée avec ces porcs, je croyais que le Duc aimait bien garder les femmes près de lui, si vous voyez ce que je veux dire…

-   C’est que leur commandante, la magicienne, elle doit être vachement jolie! Mais reste que… ce n’est pas vraiment le genre du Duc tout ça.

Le troisième garde qui n’avait pas parlé jusque là regarda à gauche et à droite, comme pour s’assurer  que personne ne les écoutait, puis il prit la parole.

-   J’ai entendu dire que ce n’était pas la première fois qu’il faisait quelque chose comme ça, c’est un des officiers qui me parlait de ça l’autre jour, ne dites pas que c’est moi qui vous ait raconté ça, sinon je suis dans la merde, d’accord?

-   D’accord.

Le garde regarda ses camarades, ils ne le trahiraient pas, c’étaient de vieux amis.

-   À ce qu’il parait, il y à environ trente ans de ça, le Duc venait encore une fois de gagner une grande bataille. Les prisonniers étaient enfermés dans les cachots et l’une des commandantes avait essayée de s’enfuir de la chambre du Duc. Il l’avait alors enfermée avec une dizaine de prisonniers. Bien entendu, ce qui devait arriver arriva, seul un des prisonniers avait pris la défense de la femme. Les autres l’avaient battu violemment. Quand ils eurent fini de faire ce qu’ils avaient à faire, le Duc alla chercher le prisonnier qui avait défendu la fille, il était presque mort, et il était défiguré. Il l’a ensuite guéri et pour le féliciter de son courage, il l’a enrôlé comme officier dans l’armée. On dit qu’il sert encore dans l’armée du Duc, qu’il vit plus longtemps que les gens normaux à cause des modifications que les Technomages lui ont fait.

-   Qu’est-ce que le Duc a fait des autres prisonniers dans la cellule?

-   Ah, c’est là que ça deviens intéressant. D’après ce qu’on m’a dit, pour tester la puissance de son nouveau commandant, il lui a permis de torturer chacun de ses compagnons de cellule, un par un alors que les autres étaient obligés de regarder. Il les a exterminé, tous, ça a duré des jours, on les entendait crier partout dans le château. Depuis, à chaque fois que des hommes abusent d’une femme, il revient pour les tuer tous, dans d’atroces souffrances. Il n’a pas de nom, mais on le reconnait, car il porte un masque pour cacher ses cicatrices et quand il…

Les deux autres gardes avaient la chair de poule, le conteur racontait l’histoire incroyablement bien, tous étaient accrochés à ses lèvres, mais alors qu’il allait terminer son histoire, tous sursautèrent quand un quatrième garde qui entra en scène s’écria,

-   Foutaises!

Puis ensuite il se mit à rire

-   J’ai entendu cette légende des dizaines de fois, et à chaque fois c’était différent. Parfois le Duc torturait les prisonniers, d’autres fois il les envoyait à Rocnoir, tout ça c’est faux. Une histoire pour faire peur, elle semble plausible à cause de ce qui est arrivé à la femme du Duc il y a quoi? Trois siècles.

-   Ça aussi c’est une légende!

-   Tu sais aussi bien que moi que c’est vrai et en passant, cinq écus qu’elle ne tiendra pas plus de cinq minutes. Voyons voir ce qui se passe.

Les hommes se turent, regardant la cellule. L’un des plus costauds s’approcha du coin où était Daenya. Il la regarda en souriant. Il avait servi sous ses ordres avant, il l’avait toujours trouvé jolie, mais il ne pouvait pas l’avoir. Selon lui, c’était aussi en partie à cause elle qu’ils avaient perdus, si seulement elle avait su mieux commander ses troupes. Le costaud regarda l’un des trois protecteurs de Daenya.

-   Ikram, pousse-toi de là. J’ai envie de m’amuser un peu…

-   Un peu de respect Brepin, c’est notre commandante.

-   Commandante de quoi? Nous avons perdu, par sa faute en plus. De toute façon, tu à entendu les gardes, il n’y a pas de grade en prison…

La tension commençait à monter. Plusieurs se rangeaient du côté de Brepin, à part les deux autres qui suivaient Ikram, il y avait peut-être un ou deux soldats qui voulaient protéger Daenya, mais ils ne voulaient pas s’attirer d’ennuis et restaient hors de ça. Les gardes de leur côté, regardaient avec amusement la scène, il semblerait que finalement, Daenya ne tienne pas bien longtemps.

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Le jeune explosa carrément à l’intérieur de Calstea, lui versant à l’intérieur toute la semence qu’il retenait depuis trop longtemps. Il resta quelques instants ainsi, allongé, reprenant son souffle. Ensuite, il se recula, toujours un peu sous le coup de l’émotion. Jamais il ne s’était senti aussi bien. Même Shadis le regarda d’un regard complice et lui fit un clin d’œil de son unique œil. Le jeune se retira et alla prendre lui aussi une bouteille de rhum. Après une gorgée, il commençait déjà à se sentir étourdi, mais il était heureux.

L’un des deux autres gardes se sentait déjà prêt à jouir.  Il sentait lui aussi qu’il allait exploser, mais avant, il voulait chevaucher la sauvageonne un peu. Il se plaça derrière puis la pénétra, ne se souciant pas de la semence du jeune. Il donna des sauvages coups de reins, sa façon de faire était plus assurée que celle du jeune. Après quelques instants, il décida d’arrêter de tenter de se retenir et de se laisser aller. Il n’eut qu’à sortir son membre de la sauvageonne avant de décharger sa semence sur le dos de Calstea.

Ils n’étaient plus que deux, Shadis voulait être le dernier à jouir, il comptait également faire jouir Calstea au moins une fois. L’autre garde alla se placer derrière et commença lui aussi à pénétrer l’intimité chaude et humide de Calstea. La jeune femme était à présent prise en tenaille entre les deux hommes. Celui de derrière ne parviendrait pas à se retenir aussi longtemps que Shadis, mais ça lui était égal. Il s’amusait c’était l’essentiel. De son côté, Shadis avait hâte que l’autre dégage, pour qu’il puisse lui aussi s’amuser avec la beauté.

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Les contrées du Chaos / Re : Du sang sur les plaines [PV Magikya]
« le: mercredi 27 février 2013, 03:15:27 »
Daenya commençait réellement à agacer le Duc. Les deux jeunes femmes en face de lui semblaient oublier qu’elles venaient de perdre une bataille et que Dayereth aurait bien pu décider de les tuer sur le champ de bataille. S’il avait décidé de les épargner c’est parce qu’il croyait qu’elles avaient plus de valeur vivante que mortes et qu’il les trouvait jolies. Encore une fois, le Duc avait un faible pour les belles femmes. Si Daenya s’obstinait à ne pas vouloir l’écouter, il aurait à la punir. Il devrait enfin mettre ses menaces à exécution. D’une certaine façon, ça l’amusait.

-   Vous désirez voir vos hommes? Pas de problème, ça peut s’arranger. Comme vous semblez avoir un désir si fort d’être près d’eux, je vous enverrais dans leur cellule. De toute façon, je n’ai besoin que de Magikya avec moi. Vous  pourrez gardez vos vêtements, mais même eux ne pourront vous garantir votre sécurité. Vos hommes peuvent sembler loyaux lorsque vous gouvernez, mais là-bas, se seras différent. Ce sont des gens normaux, ils vous trahiraient si ça pouvait leur apporter le moindre confort. Ce ne sont que des rats. Vos hommes suivront toujours les plus forts, mais lorsque les plus forts tombent, ils se jettent sur leurs carcasses et dévorent tout ce qu’ils peuvent.

Le Duc avait froncé les sourcils. Il parlait toujours aussi calmement, aussi suavement, mais il y avait quelque chose d’autre dans sa voix, quelque chose de sombre. Puis, comme si de rien n’était, il se remit à sourire comme avant. Il ouvrit la porte à deux de ses gardes et il leur désigna Daenya.

-   Emmenez-la dans l’une des cellules avec ses soldats.
 
Il détourna alors son regard vers Daenya.

-   Vous verrez par vous-même, ma chère, que votre confiance est peut-être un peu mal placé.

Les deux gardes trainèrent alors Daenya hors de la pièce et l’emmenèrent dans les cachots. Les cachots étaient des endroits froids et généralement humides et peu éclairés. Les soldats étaient entassés dans des cellules, ils pouvaient être dix ou plus à l’intérieur. En pensant à ce qui pourrait arriver à Daenya, le Duc eut un léger pincement au cœur, son premier depuis des années. Ce qui allait peut-être se passer pour Daenya, c’était exactement ce qui s’était passé pour Nimiel, la seule femme qu’il n’ait jamais aimé, des siècles auparavant. Pourtant, il devait agir ainsi, sinon, il perdrait de cette aura terrifiante qu’il transporte avec lui. Cette aura qui inspire la crainte et le respect et qui lui permet de se venger sur ce monde qui lui avait tout donné et tout pris à la fois.

-   Il ne reste plus que nous deux il semblerait, petite magicienne. J’irai chercher Daenya peut-être plus tard, mais ça dépendra de votre comportement. Quand l’autre, Calstea, reviendra, je crois qu’elle préférera rester dans sa chambre quelques instants. Alors, comme je le disais tout à l’heu…

Le Duc se fit interrompre par quelqu’un qui cognait à sa porte.

-   Entrez

C’était Jahnae, elle tenait une chaine dans ses mains. Alors qu’elle entra dans la pièce, elle donna un coup sur la chaine et une femme lui emboita le pas. Elle avait été menottée et Jahnae la tirait avec la chaine qu’elle avait dans ses mains.  La drow força la jeune femme à se mettre à genoux et lui posa son pied dans le dos, comme pour montrer à quel point elle était supérieure.

-   À genoux devant le Duc!

Dayereth regarda Jahnae sans trop comprendre ce qui se passait. La commandante comprit et elle s’empressa d’expliquer tout au Duc.

-   Mon Duc, cette salope s’est introduite dans le château, elle a même tuée certains de nos gardes. Je crois qu’elle avait pour but de vous assassiner mon Duc, ou de libérer les prisonnières, peut-être les deux qui sait?

Jahnae tira sur les cheveux de l’espionne pour lui forcer à relever la tête.

-   Alors sale garce, qu’est-ce que tu foutais ici?

Sans attendre une réponse, Jahnae se mit à rire. Le Duc s’approcha d’elle, il lui caressa la joue puis lui tint le menton en lui souriant. Le regard de l’elfe noire, auparavant sanguinaire, se changea. Face au Duc, elle avait l’air presque fragile.

-   Comme d’habitude, tu me sers admirablement bien Jahnae. Je te félicite

-   Merci mon Duc

Sur ce, Dayereth alla se rassoir.

-   Magikya, disons que je trouve cette coïncidence plutôt étrange,  vous avez des explications à me donner, car, au fond, je ne crois pas vraiment aux coïncidences. Entre temps, que diriez-vous de me donner votre nom, espionne.

Le Duc prit à nouveau une gorgée de son précieux alcool. Ensuite, il observa l'espionne, elle était belle. Ses vêtements souples et sombres longeaient sa silhouette fine. Son visage était également agréable à regarder, le Duc pensa tout d'abbord qu'elle était trop jolie pour être une espionne, mais pourtant. Elle portait aussi une longue cape noire, Jahnae lui avait baissé sa capuche pour que le Duc puiss mieux regarder son visage. Il contempla sa longue chevelure brune et bouclée, encore une fois elle n'avait vraiment pas l'air d'une espionne. Sa surprenante beauté était une arme aussi puissante que n'importe quelle épée, le Duc allait devoir se méfier d'elle. Heureusement pour lui, elle était déjà enchainée face à lui. 

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Le jeune homme était aux anges, dans la petite ville d’où il venait, on n’avait pas souvent l’occasion de croiser des beautés comparables à Calstea. Voilà à présent qu’il était en train de chevaucher cette magnifique jeune femme. Bien que Shadis soit le mieux équipé, les trois autres soldats n’avaient pas à avoir honte. Le jeune adorait plonger sa virilité dans l’intimité chaude et humide de la jeune femme, rarement il s’était senti aussi bien dans sa vie. Il s’agrippait aux fesses de la sauvageonne, parfois lui donnant encore quelques claques. Comme il était jeune et inexpérimenté, il ne pourrait pas tenir bien longtemps à ce rythme.

Shadis, de son côté, souriait en sentant la langue chaude de Calstea s’enrouler autour de son pénis. Lui n’avait pas encore de problème, il se sentait capable de se retenir encore bien longtemps, toute la nuit s’il le fallait, mais il ne voudrait pas attendre jusque là. Le dernier soldat, celui qui était à présent le laissé pour compte, indiqua au jeune qu’il devait se coucher. C’est ce qu’il fit, à présent, Calstea le chevauchait et c’était tout aussi agréable. Shadis et l’autre gardèrent à peu près la même position, sauf que le troisième pu lui aussi profiter de l’une des mains de la belle.

Shadis tenait la tête de Calstea de ses puissantes mains, lui imposant un peu son rythme.  Elle était bonne et semblait pouvoir avaler son sexe tout rond. Il lui laissa reprendre un peu sa respiration, un filet de bave reliait la bouche de Calstea à son sexe. Il versa du rhum sur la jeune femme, la forçant à en boire un peu. Il regarda le liquide couler sur son corps nue, sachant que tout à l’heure, il s’agirait de son sperme qui coulerait sur son corps. Le deuxième soldat pensait pouvoir tenir bon, mais vu le rythme à lequel Calstea jouait avec son membre, il allait exploser bientôt. Heureusement, il sentait qu’il avait encore de quoi en réserve…

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Les contrées du Chaos / Re : Du sang sur les plaines [PV Magikya]
« le: samedi 23 février 2013, 22:24:25 »
Jahnae, la commandante des archers du Duc, se tenait loin de la salle à manger. Il y avait trop de gens et trop de bruit à son goût. Elle n’aimait pas particulièrement la compagnie des autres commandants ou des autres invités. Elle pouvait parfois apprécier Nastus, le mage, car il était fourbe et maléfique et elle appréciait aussi le Duc Amra, car il était un homme puissant et sanguinaire, c’était d’ailleurs pourquoi elle le servait.  Comme ce soir elle avait envie d’être seule, elle trainait dans les corridors une bouteille de vin dans la main. C’était sa façon à elle de célébrer sa victoire.

Elle venait de finir sa bouteille quand elle entendit des cris provenant de la cuisine. Il s’agissait de gardes. Un prisonnier c’était-il échappé?  Elle vit à l’autre bout du couloir une forme passer rapidement. Elle eut à peine le temps de la distinguer. Elle vit alors des gardes, l’un d’entre eux reçut une flèche dans la gorge. La commandante réalisa que c’était grave. Il n’y avait plus de temps à perdre, elle devait agir. La drow se promenait toujours avec sa dague dans son fourreau. Elle la dégaina et partit en courant.

Elle courait tellement rapidement qu’elle devança les gardes qui poursuivaient la mystérieuse ombre. Jahnae réalisa bien assez-tôt qu’il s’agissait d’une femme. Une femme particulièrement agile et rapide. Une flèche fila dans sa direction, Jahnae la fit dévier avec sa dague. La femme en avant d’elle courait rapidement, aussi rapidement qu’elle. Cette course-poursuite allait être serré du début à la fin. Seul deux ou trois gardes parvenaient à suivre Jahnae qui se déplaçait rapidement. Les autres devaient abandonner car elle était trop rapide. Pourtant, elle ne parvenait pas à diminuer l’écart entre elle et sa cible. Une chose était certaine, l’elfe noire n’était pas prête à la laisser s’enfuir.

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Décidemment, le Duc aimait beaucoup la petite magicienne. Sa façon de rester forte et noble malgré la situation. Elle avait du caractère, c’était évident. Le Duc reçut le vin de la jeune femme en pleine figure. Malgré tout, il continua à sourire. Son sourire était sombre, ténébreux et séduisant à la fois.  Comme si de rien n’était, il prit sa serviette de table et entreprit de s’essuyer lentement le visage. Cette Magikya était réellement séduisante, son corps menu et ferme ne laissait pas le Duc indifférent. Le Duc pouvait presque voir ses petits seins sous ses vêtements.

C’était sans parler de Daenya. Elle aussi était d’une rare beauté. Le Duc parvint encore à voir le début de sa poitrine. Il regarda les deux femmes s’éloigner lentement, il se rinça lui-même l’œil en voyant les belles jambes de Daenya. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas été avec une femme. Du moins, longtemps pour lui. Il aurait adoré rencontrer ces jeunes femmes dans d’autres circonstances, malheureusement, la vie était ce qu’elle était. Il les vit disparaitre au bout du corridor. Dayereth prit une gorgée de vin, puis se leva de table. Il avait fini de toute façon.

Il partit alors à la poursuite de Magikya et de Daenya, elles se dirigeaient surement vers leurs chambres. Le Duc n’en avait pourtant pas encore fini avec elles, il voulait les avoir auprès de lui. Il avança alors rapidement et silencieusement dans les corridors. Il n’avait pas l’air de courir, mais il se déplaçait tout aussi rapidement. Il les vit alors dans un corridor, il les dépassa et se plaça devant elles, leur bloquant la route. Il affichait toujours son sourire sûr de lui en les regardant.

-   Mesdemoiselles, j’admire votre force. Malheureusement, je ne crois pas que vous saisissiez bien la situation. Vous êtes mes prisonnières, à partir de ce moment, vous m’appartenez. Par respect pour vous, je ne vous traite pas comme de vulgaires esclaves, mais je pourrais bien. Vous devez faire exactement ce que je vous dis. Pour le moment, je n’ai pas envie que vous vous promeniez dans mon château, alors vous allez rester avec moi.

Le Duc prit une pause, il regarda les jeunes femmes dans les yeux.

-   Comme je l’ai déjà dit, vous m’appartenez, je ne suis pas obligé de vous laisser partir. Si vous me désobéissez, je n’aurais d’autre choix que de faire quelque chose de regrettable. Par exemple, les vêtements que vous portez, ils m’appartiennent aussi. Je pourrais les reprendre, ensuite, je pourrais vous envoyer dormir dans les baraques, avec mes soldats.  Je suis certain que mes hommes apprécieraient la compagnie. Je pourrais aussi vous envoyer en cellule, avec vos hommes. Ils ont beau vous êtres loyaux,  je ne crois pas que ça compteras pour beaucoup alors qu’ils vous verront nues dans leur cellule, si vous voyez ce que je veux dire…

Dayereth n’avait pas envie de mettre ses menaces à exécution, même s’il était prêt à le faire au besoin.

-   Ça ne nous empêche pas de bien nous entendre. Si vous décidiez de vous laisser aller un peu, je suis convaincu que nous allons passer un agréable moment ensembles. Alors suivez-moi, nous allons dans mon salon personnel, c’est un endroit bien plus privé que ma salle à manger. J’ai vu comment mes hommes vous regardaient… j’éviterais de passer trop de temps en leur compagnie si j’étais vous…

Le Duc les mena alors à son salon personnel, une salle bien décorée et bien éclairée. Il y avait trois grands divans confortables, le Duc s’installa dans l’un d’eux et pointa les autres aux jeunes femmes, les invitant à s’assoir.  Dans la pièce, il y avait plusieurs étagères qui contenaient des livres, le Duc adorait la lecture. Il y avait aussi un balcon avec une vue époustouflante sur la ville. On pouvait voir même au-delà des murailles. C’était magnifique. Par dessus tout, il n’y avait pas de gardes. Le Duc aimait passer du temps seul et ce n’était pas comme si il avait vraiment besoin de protection.  Il servit trois verres d’alcool fort, un pour chacun d’entre eux.

-   Buvez je vous en prie, cette fois-ci, j’apprécierais ne pas recevoir le contenu de votre verre dans la figure.

Le Duc lui-même en prit une grande gorgée, il sentit l’alcool descendre jusque dans son estomac, il adorait cette sensation. Il regarda à nouveau les jeunes femmes, elles étaient belles.

-   Vous allez passer beaucoup de temps en ma compagnie, je me demande comment nous allons pouvoir passer le temps…

Le Duc avait du mal à ne pas passer des commentaires comme celui qu’il venait de faire, c’était dans sa nature.  Après cette longue journée, pourquoi est-ce que ses femmes s’obstinaient à refuser de passer un peu de bon temps. Elles l’avaient mérité après tout.


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Shadis poussa un long soupir alors que son membre s’enfonça en partie dans la bouche de Calstea. Sa langue chaude s’enroulait autour de sa virilité, il posa une de ses mains puissantes sur la tête de la sauvageonne.  De l’autre, il attrapa une bouteille de rhum qui trainait près de là. Il arracha le bouchon avec sa bouche et en but à grandes gorgées. Le précieux alcool lui coula sur le torse, descendant lentement vers le bas. Du bon alcool et une femme, qu’avait-il à demander de plus? Shadis était un colosse, alors c’était normal que sa virilité soit, disons, proportionnelle au reste de son corps. Il avait de quoi satisfaire bien des dames.

Le soldat qui avait commencé à malaxer la poitrine de Calstea n’en pouvait plus, son sexe durcissait et c’était impossible pour lui le garder dans son pantalon, il devait le sortir à l’air libre. D’une main, il empoigna son sexe et de l’autre il massait la poitrine de la jeune femme. L’autre garde plus expérimenté se dénuda un peu lui aussi. Il s’approcha de la sauvageonne et lui prit la main. Il alla ensuite la poser sur sa verge. Il voulait s’amuser lui aussi.

-   Aller le jeune,  amuse-toi donc un peu, tu le mérite.

Ce dernier était un peu timide, le gens de Havremorne avaient beau être réputés pour ne pas être des gens très pudiques, c’était tout de même sa première fois. Calstea était à présent à quatre pattes, elle ne se tenait que d’une seule main.  Le jeune alla se placer derrière elle. Il lui enleva, ou plutôt lui arracha son bas. La jeune femme était à présent complètement nue. Le jeune était aux anges, il commença à malaxer les fesses de Calstea, son sexe durcissait rapidement.

Il s’arrêta un instant, puis instinctivement, il lui donna une tape sur les fesses. Pas pour lui faire mal, pour s’amuser. Il en envoya une autre, puis encore une autre. Comme s’il lui donnait la fessée. Après un moment, il arrêta, il approcha alors sa main de l’intimité de la femme. Il n’était pas trop certain de ce qu’il devait faire, mais ça l’excitait quand même. Il se mit alors à frotter la fleur de la sauvageonne, il ne la pénétrait pas, il ne faisait que la toucher. Après un instant, il sentit que son pantalon allait exploser, et lui aussi du libérer sa virilité.   

6
Le Duc regarda Nijiko, ce dernier semblait être en confiance. Normal pour quelqu’un comme lui, d’habitude, quand il prenait son apparence, les gens devaient avoir peur et ça devait enlever le goût à toute personne normale de lui faire face. Sauf que le Duc n’était pas une personne normale. Ce n’était pas parce qu’il avait l’air puissant et effrayant, qu’il avait une grosse épée et une grosse armure que le Duc se laisserait faire. Il ne comptait pas trahir son nouvel allié, leur alliance leur était bénéfique à tout deux, et Dayereth sentait qu’il pourrait même apprécier le démon en temps qu’ami un jour.

Pourtant, si Nijiko en demandait trop au Duc en échange de ce qu’il lui apportait, ou s’il prenait trop de pouvoir trop rapidement, le Duc n’aurait pas peur de faire le nécessaire pour protéger ses intérêts. Même si cela signifiait la mort de Nijiko. Les démons étaient très puissants, mais ils avaient plusieurs défauts, défauts que le Duc pouvait exploiter. Ils avaient généralement tendance à se croire surpuissants. Ils l’étaient souvent, mais ils croyaient aussi que ça suffisait à empêcher les humains de vouloir s’attaquer à eux. Dayereth avait prouvé à bien des démons que c’était faux.

Mais Nijiko était différent, il était nul autre que le fils de Satan. Pourtant, le Duc ne le craignait pas plus qu’un autre. Le Duc continua à écouter calmement le démon. Plus Nijiko parlait, plus Dayereth se demandait s’il savait de quoi il parlait. Peut-être que Nijiko n’était pas le grand tacticien qu’il le soupçonnait d’être après tout. Une chose était certaine, c’était un guerrier puissant, extrêmement puissant. Il devait être aussi intelligent, ce qu’il n’avait pas c’était de l’expérience en temps que général.  Du moins, c’était l’avis du Duc. Même lui qui se savait l’un des hommes le plus brillants du monde ne pensait même pas à prendre Ashnard avec seulement deux armées, aussi puissantes et nombreuses soit-elles.  Avant de répondre au démon, le Duc laissa échapper un petit rire.

-   Cher XIII, vous n’êtes pas sur Terra depuis bien longtemps, non? Car Ashnard est bien plus qu’une simple ville. C’est même plus qu’une simple forteresse. C’est la capitale de l’Empire. Les murailles sont presque impénétrables. L’Armée prête à la défendre est au moins trois fois plus grande que nos deux armées réunies, je ne compte même pas les autres Duc qui seraient prêt à défendre l’Empereur dans le cas où nous attaquerions la ville. Car voyez-vous, Havremorne fait techniquement partie de l’Empire. Je suis sans doute l’un des Duc, sinon le Duc le plus puissant d’Ashnard, sauf que, les autres nobles ont des forces considérables, peu d’entre eux décideraient de nous suivre. S’attaquer à Ashnard serait de la folie. Fieroc n’est rien comparée à la capitale. Nos deux forces réunies sont très puissantes, mais face à l’Empire, nous ne somme rien.

Le Duc sourit, il aimait bien son nouvel allié. Il voyait grand, trop grand peut-être, mais c’était utile pour le moment. Il fallait être prudent quand on avait un allié ambitieux et puissant. Le Duc lui-même ne voudrait pas gouverner un territoire en compagnie de quelqu’un d’autre, alors il s’imaginait bien que le fils de Satan n’avait pas plus envie que lui de diriger le monde à deux. Diriger le monde, c’était une idée intéressante. Le Duc voyait difficilement comment ça pouvait être possible. C’était dans la nature humaine, et fort probablement dans la nature des démons aussi, de se chercher des ennemis. Il fallait un voisin à haïr, sinon les gens de son peuple s’haïraient entre eux, causant des guerres sanglantes qui résulteraient probablement dans la mort du souverain absolue, donc pas une bonne idée pour l’instant.

-   Figurez-vous que je caresse depuis longtemps l’idée d’un jour devenir empereur. C’est un projet que j’ai en tête depuis longtemps. Pour le devenir, je n’aurais qu’à tuer l’Empereur actuel. Même si l’empereur se méfie de moi et que son assassinat serait difficile, ce n’est pas impossible. Malheureusement, l’Empereur a bien trop d’alliés qui voudraient le venger, sans compter des autres qui voudraient simplement prendre ma place. C’est pourquoi un simple assassinat ne conviendrait pas, vous avez raison, ultimement, il nous faudrait prendre la ville, mais avant, nous avons besoin de forces bien plus supérieures. Des alliés, des gens prêt à nous soutenir. J’ai tendance à causer la polémique auprès des nobles d’Ashnard, certains m’apprécient, d’autres me déteste. L’entrée en scène de vous, le fils de Satan, pourrait changer bien des choses. Pourtant, il serait impossible pour nous de marcher sur Ashnard avant encore bien longtemps. On dit que les deux plus puissantes armes qu’un homme peut posséder sont la patience et le temps, nous avons les deux, je crois…

Le Duc sourit au Démon. XIII était puissant et intelligent, il avait tout pour que Dayereth l’apprécie et c’était déjà le cas. Gagner la confiance du Duc était difficile, mais il aimait bien le démon. Peut-être qu’il pourrait le compter parmi ses rares amis bientôt.

-   Nous n’avons qu’à signer notre alliance et par la suite nous pourrons discuter de notre… rébellion.  Nous sommes tout de même plutôt loin de Havremorne, si vous le désirez, nous pourrions aller nous occuper de tout cela chez vous. Je ne sais pas si cela signifie entrer directement en enfer, ou si vous avez une forteresse non loin. Dans les deux cas, je serais intéressé de voir où vit le fils de Satan. Je pourrais demander à mes hommes de rentrer à Havremorne par eux-mêmes. Si vous désirez quand même visiter Havremorne, nous pouvons y aller, mais n’importe quel livre peut décrire mes terres. Les enfers par contre…

7
L’offre de Nijiko commençait à intéresser de plus en plus Dayereth. Le Duc trouvait déjà son offre intéressante, mais les termes devenaient de plus en plus avantageux pour lui. Il craignait que le Démon ne désire garder une trop grande partie de ce qu’ils conquerraient ensembles, faisant de Dayereth plus un vassal qu’un allié. Si ça avait été le cas, le Duc aurait du refuser, le démon aurait été offensé, et qui sait ce qui aurait pu se produire après. Ce n’était pas n’importe quel démon, Nijiko était le fils du roi des Enfers. Il avait naturellement une armée très puissante.

Le Duc voulait éviter à tout prix une confrontation avec lui. Il n’avait pas peur d’en venir là si c’était nécessaire. Havremorne avait beau être l’une des régions les plus puissantes de Terra, comme Nijiko l’avait mentionné, les démons étaient plus nombreux. Le Duc devrait utiliser presque toute sa fortune pour engager des mercenaires, demander de l’aide à l’Empire, utiliser ses connections à Nexus et enrôler de force presque tout les hommes de ses terres pour avoir une chance de protéger Havremorne face aux légions des enfers. Pourtant, Dayereth était l’un des meilleurs guerriers et tacticiens de Terre, son armée était réputée partout dans Terra. Il ne fallait pas sous-estimer ces démons.

Heureusement, le Duc n’aurait pas à en venir là, Nijiko voulait séparer leurs conquêtes en deux. C’était parfait. Un seul détail dérangea le Duc, mais ce n’était pas grave. C’était que XIII parlait de diriger le monde. Dayereth avait déjà cette place en vue, mais pour l’instant, ce n’était qu’un détail. Le démon pouvait lui être fort utile pour les siècles à venir. Dayereth étant immortel, il avait tout son temps. Le démon décida alors de prendre sa vraie apparence. Il était bien plus intimidant ainsi, il avait vraiment l’air de l’Empereur Noir qu’il disait être. Le Duc pourtant, resta de marbre. Il n’était pas du genre à se laisser impressionner facilement, même si, intérieurement, il trouvait la puissance du démon plutôt hors du commun.

-    Me voici donc sous ma véritable apparence, cher Duc.

-   Impressionnant

Le Duc contempla le démon encore quelques instants sans rien dire ou laisser paraitre. C’était rarement avantageux de laisser paraitre ses émotions, les autres pouvaient les lire pour ensuite jouer avec elles et vous manipuler. Le Duc en était bien conscient, plus que n’importe qui à vrai dire.

-   Je dois avouer être flatté d’apprendre que ma montée au pouvoir à eu ses répercussions jusqu’en Enfer. Je suis tout aussi flatté de savoir que vous vous en rappelez après toutes ses années. Cela doit faire quoi, environ trois cents ans? Plus ou moins. Mais vous êtes le fils ainé de Satan, je ne m’attendais à rien de moins de votre part. Il reste surement de la paperasse à régler, mais vous pouvez considérez nos deux nations comme étant alliées.

Le Duc regarda Nijikon avec un sourire en coin. Son regard était vide d’émotion, seule sa bouche montrait le moindre signe de vie.

-   En ce qui concerne la forteresse ici, des bâtisseurs de Havremorne pourraient êtres ici en un rien de temps. Si vous êtes prêts à payer votre part, nous pourrons considérer ce fort à nous deux. Vous m’avez aussi parlé de la ville la plus proche…

Le Duc chercha dans sa mémoire quelques instants. Il connaissait généralement bien les cartes d’Ashnard, mais n’avait pas prêté une attention particulière à où il s’en allait. La réponse lui vint plutôt rapidement.

-   Et bien, à l’est pas trop loin, il y a la ville de Fieroc il me semble. C’est une petite ville fortifiée. Elle est dirigée par le seigneur Haus Runsen. Pas mauvais comme tacticien, il est lié de loin à la famille impériale, sauf que je ne crois pas que l’Empereur se soucie bien de lui. C’est un tyran, mais ce n’en est pas un bon.

Dayereth savait faire la différence entre un bon tyran et un mauvais tyran. Lui-même se considérait comme étant un bon tyran, il était cruel et sanguinaire, mais il ne l’était pas au détriment de son peuple, c’était pourquoi il était toujours en place après toutes ses années et c’était pourquoi il le serait toujours. Le seigneur Runsen, lui, tuait ses hommes parce qu’ils lui déplaisaient, pas parce qu’ils avaient désobéis ou qu’il avait besoin de faire de eux un exemple. Il dirigeait mal son royaume et était très peu populaire. Il gardait toujours le contrôle de la région uniquement car il était un excellent tacticien et un bon guerrier. Dayereth voyait en lui un ennemi de taille, mais il pouvait s’emparer de la région sans trop de difficultés. Avec Nijiko, ils marcheraient sur la ville en un rien de temps.

-   Cette ville ne m’intéressais pas avant, certes prendre la région pourrait être profitable, le seigneur se fait une fortune chaque année avec ses vignobles. Si vous voulez vous attaquer à l’un des membres de la famille impériale, vous avez bien fait de venir me voir. L’Empereur ne se fait pas d’illusion sur mon compte. Il sait que je désire prendre sa place et que je l’estime peu. Je suis malheureusement un allié trop puissant pour qu’il ne me laisse partir, alors je faits à peu près ce que je veux. Ça a toujours été comme ça avec nous les Amra, on ne peut pas nous empêcher d’avancer… Mais dites-moi, c’était bien de Fieroc que vous me parliez? Il se peut que ma mémoire me fasse défaut.

8
Le Duc Dayereth Amra avait reçu un message étrange, assez étrange pour piquer sa curiosité. Il venait apparemment de nul autre que Nijiko Lucifer, le fils ainé de Satan. Une sorte de disque rouge avait apparu dans sa salle du trône, en éclatant, il avait laissé un message écrit en sang sur les murs du château. Inutile de dire que les servantes du Duc avaient du frotter pendant longtemps avant que ça ne parte. Le Duc préférait s’intéresser plus aux politiques d’Ashnard qu’aux politiques de l’Enfer, mais il était tout de même au courant de certaines choses.

Il connaissait le nom de la plupart des démons importants et avait même eu affaire à certains d’entre eux dans le passé. Nijiko Lucifer, qu’on surnommait XIII, faisait partie des gens importants. Un puissant guerrier, sadique et sanguinaire. S’il était bien celui qu’il disait et qu’il voulait réellement créer une alliance entre lui et Havremorne, le Duc devait sauter sur l’occasion. C’était peut-être l’allié dont il avait besoin pour prendre la place de l’Empereur à Ashnard.  En gardant ça en tête, le Duc parti rencontrer Nijiko dans les landes dévastées. Dayereth avait amené avec lui deux-cents hommes, il ne pouvait pas connaitre la réelle intention de Nijiko.

Ses éclaireurs n’avaient pas vu d’armée dans les parages, et certains confirmaient avoir vu Nijiko seul. Si le Duc se promenait avec une si grande force, ce n’était pas parce qu’il avait peur ou quoique se soit, il était l’un des meilleurs guerriers de Terra. C’était sans compter toutes les améliorations qu’il avait reçu, grâce aux Technomages de Rocnoir. Ses hommes marchaient avec lui plus pour dissuader une armée de s’attaquer au Duc que pour le protéger réellement. À quelques kilomètres de là où il devait rencontrer Nijiko, il ordonna à son armée de s’arrêter et il poursuivit le trajet seul avec une pognée de gardes.

Il repéra Nijiko au beau milieu des landes. Il se tenait là, assis le dos contre une épée gigantesque. Il n’avait pas une apparence démoniaque, mais Dayereth savait bien qu’il ne pouvait pas se fier aux apparences. Le Duc portait une armure faite en acier noir, les maitres-forgerons nains avaient passé plusieurs années à la forger. En apparence, elle avait l’air lourde, mais les forgerons s’étaient assurés qu’elle ne gêne en rien ses mouvements, tout en conservant sa résistance. Des gravures de dragons étaient répartis sur l’armure, elle était magnifique et imposante.

Il vit Nijiko claquer des doigts, trois de ses gardes venaient de mourir. Pourquoi avait-il fait ça? N’était-il pas sensé vouloir s’allier à lui. Le Duc n’éprouvait pas de réel attachement envers ses gardes, mais il voulait les garder en vie. Sans armée, il n’était qu’un guerrier. Puissant, certes, mais il ne pouvait rien conquérir. Dayereth avait toujours été reconnu comme étant un souverain qui protégeait son peuple. Il posa sa main sur son épée, une magnifique lame elfique. Elle était légère, tranchante et résistante, mais était-elle assez résistante pour bloquer cette imposante lame que Nijiko transportait? Le Duc ne craignait pas avoir à vérifier, mais il préférerait si cette rencontre se déroulait pacifiquement.

-   Bienvenu à vous cher Duc.

-   Je ne sais pas comment on fait chez-vous, mais vous venez de tuer trois de mes hommes. Par respect pour votre réputation et par désir de forger une alliance entre nos deux nations, je ferais abstraction de cet incident. Par contre, si vous levez encore une fois les armes contre les gens de Havremorne, et je serais obligé de considérer cela comme un acte de guerre.

Le Duc regarda Nijiko droit dans les yeux. Il ne disait pas cela d’une façon hostile, il désirait simplement avertir l’autre homme qu’il ne tolérerait pas qu’on menace ces hommes. Il savait que Nijiko était puissant, peut-être l’un des hommes les plus puissants qu’il ait vu depuis le début de son existence, mais il ne le craignait pas.

-   Maintenant que ceci est dit, nous pouvons passer aux choses sérieuses.

Le Démon ne semblait pas apprécier la présence des gardes du Duc, il les regarda d’un air mauvais. Il se tourna alors vers le Duc, feignant la tristesse.

-    N’avez-vous point confiance en moi ?

-   Ma confiance est quelque chose de très difficile à obtenir, cher Nijiko, sans vouloir vous offenser, un simple message qui me disait que vous ne me vouliez aucun mal n’était pas suffisant pour me convaincre de vos bonnes intentions.

Il explosa alors de rire. Le Duc voyait que ses gardes étaient mal à l’aise, plus que mal à l’aise même.  C’était toujours intimidant de voir un démon. Encore plus quand il s’agissait du fils de Satan. Nijiko demanda au Duc de faire partir ses hommes. Dayereth n’aimait pas la façon dont le Démon voyait ses gardes, mais il était un démon après tout. Le Duc ne devait pas être surpris.

-   Messieurs, laissez-nous.

Ces derniers ne se firent pas prier et partir presque en courant. Ils étaient heureux d’êtres encore en vie. Le Duc se retourna alors vers le Démon, le vent soufflait dans les landes. Ils étaient à présent tous les deux seuls. Dayereth était impressionné de voir avec quelle facilité il avait tué ses hommes, des vétérans pourtant. En un claquement de doigts, ils n’étaient plus rien. Le Duc aurait adoré manier la magie, ses Technomages faisaient justement des recherches pour lui à Rocnoir. Dayereth devait porter son attention sur ce qui comptait vraiment. C'est-à-dire, sa rencontre avec le fils de Satan. En le voyant, il savait qu’il était bien celui qu’il disait être.

-   Alors nous voilà ici, si j’ai bien compris votre message, vous désirez vous allier à Havremorne. C’est possible, nous pourrions nous arranger. Je suis convaincu que nous pourrions arriver à trouver un commun accord, mais d’abord, j’aimerais que vous me parliez de quelque chose.  Je dois avouer ne pas connaitre très bien l’actualité en enfer, je sais qui vous êtes, mais j’ignore presque tout de votre armée, de qui vous dirigez. J’aimerais surtout que vous me parliez de votre intérêt dans une alliance entre nos deux nations, j’adorerais voir cette entente naitre, mais je désire simplement m’assurer que vos objectifs ne vont pas à l’encontre des miens…

Après tout, c’était lui qui avait appelé le Duc. Il devait bien y avoir une raison derrière tout ça, le Duc voulait la connaitre.

9
Les contrées du Chaos / Re : Du sang sur les plaines [PV Magikya]
« le: dimanche 10 février 2013, 20:47:00 »
Le Duc regardait Magikya et Daenya, elles ne semblaient pas vraiment heureuses d’être à table avec lui. Pourtant, on leur avait servi un succulent repas et elles l’avaient à peine touché. Le vin qu’on leur avait servi était également délicieux, une bouteille hors de prix, comme le Duc les aimait. Magikya semblait vouloir parler des termes du traité qu’elle devrait signer, mais le Duc n’avait pas envie de discuter de ce genre de choses. La paperasse c’était ennuyant. Lorsque Magikya borda le sujet, il lui répondit simplement,

-   Vous l’avez dites vous-même, vous  ne signerez pas ce traité sans la présence de votre ambassadrice, alors ne perdons pas notre temps à discuter de telles platitudes. Estimez-vous également chanceuse que je vous laisse le droit de faire venir votre ambassadrice, vous n’êtes pas exactement en position de faire des demandes. En attendant, je vous conseillerez de boire un peu, c’est un excellent vin que vous n’êtes pas en train de déguster.

À un moment donné, Daenya se pencha pour ramasser quelque chose, laissant au Duc la chance d’avoir une vue plongeante sur son décolleté. Il avait pu voir la rondeur de ses seins presque parfaits, il sentit un frisson lui parcourir le dos. Les quelques gardes derrière lui semblaient également avoir appréciés la scène. Cela semblait inquiéter Magikya, elle ne voulait pas être séparée de ses commandantes, le fait qu’il ait envoyé Calstea auprès de Shadis semblait lui faire craindre que le Duc décide d’envoyer Daenya auprès d’un autre de ses seconds. Le Duc pourrait utiliser cette crainte à son avantage.

En réalité, il ne voulait pas envoyer Daenya avec quelqu’un d’autre. Il aimait garder les femmes près de lui, il n’était pas vraiment du genre à partager. C’était uniquement car Shadis s’était battu admirablement qu’il lui avait laissé le droit de passer un peu de bon temps en compagnie de Calstea. Mais ça, Magikya ne le savait pas. Il devrait garder ça en tête, ça pourrait surement lui servir plus tard. En attendant, le Duc décida de poursuivre la conversation.

-   Dites-moi Magikya, vous avez peut-être entendu parler de ma montée au pouvoir, mais moi, je dois avouer en connaitre très peu à votre sujet. Comment ce fait-il qu’une femme, aussi jeune, jolie et douce que vous, en vienne à diriger une armée. Vous m’intriguez beaucoup petite magicienne.

Le Duc essayait de discuter avec la jeune femme, histoire de la connaitre un peu plus. Si elle se confiait à lui, elle se sentirait plus à l’aise auprès de lui.

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De son côté, Shadis avait emmené Calstea dans sa chambre. Il l’avait ensuite lancé sur son grand lit et l’observa quelques instants. Trois autres soldats avaient décidés de le suivre. Shadis, contrairement au Duc, ne voyait aucun inconvénient à partager une femme. Il savait à quel point elles pouvaient être rares, après plusieurs mois passés en mer, les marins devaient souvent se contenter d’une femme par quatre ou cinq homme d’équipage. Le Duc n’avait jamais eu ce genre de problème, il trouvait toujours au moins une femme quand il en avait envie, parfois c’était plus. Shadis n’était pas jaloux pourtant, sa façon de faire lui convenait parfaitement.

Le colosse commença par enlever sa chemise, révélant son torse puissant et musclé. Les trois soldats derrière lui étaient plutôt normaux, ils n’étaient pas laids mais n’avaient rien de spécial. Ils préférèrent garder leurs vêtements par contre. Shadis avait plusieurs cicatrices sur le corps, le résultat de nombreux combats. Il s’approcha ensuite de Calstea et lui caressa les bras, puis le visage. D’un coup sec, il lui enleva son haut et caressa sa poitrine. Une bosse commençait alors à se former dans son pantalon. Shadis se pencha et embrassa Calstea de pleine bouche.  Il rompit alors le baiser puis se recula un peu.

-   Nous allons nous amuser ma jolie. Ne t’inquiète pas, toi aussi tu vas apprécier.

Il se remit alors à caresser la belle jeune femme, à côté de lui, elle avait l’air toute petite.  Ses mains puissantes parcouraient son corps, il prit la main de la jeune femme et la posa sur son torse. Shadis la regardait avec un sourire pervers. Il s’arrêta soudainement de la caresser et fit un pas en arrière. Il délassa alors son pantalon, à présent, presque rien n’empêchait sa virilité d’être libérée à l’air libre. Il regarda alors Caelstea.

-   Tu sais ce qui te reste à faire, ma jolie…

Les autres soldats s’étaient approchés, eux aussi voulaient avoir la chance de s’amuser un peu avec la belle.

10
Les contrées du Chaos / Re : Du sang sur les plaines [PV Magikya]
« le: dimanche 10 février 2013, 06:22:44 »
La requête de Magikya agaça un peu le Duc, mais il n’était pas pressé, alors il décida d’accepter. Il trouvait la jeune femme bien prétentieuse de faire des requêtes dans sa position actuelle, mais il aimait sa combativité. Elle se tenait forte malgré tout, le Duc comprenait à présent pourquoi elle était parvenue à diriger une armée. Dayereth avait demandé à des servantes de leur préparer des chambres et de leur faire couler un bain. Il demanda également qu’on leur apporte des vêtements. Il insista pour qu’ils ressemblent à ce que les commandantes portaient avant, espérant qu’elles apprécient le geste.

Elles étaient ses prisonnières, mais le Duc se devait de les respecter. Elles avaient un avenir ces jeunes femmes, peut-être qu’un jour elles se souviendraient qu’il leur avait laissé la vie sauve alors qu’il aurait très bien pu les tuer. C’était ce que le Duc essayait de se répéter, mais une partie de lui se disait qu’il se montrait trop clément. Ce n’était pas comme si ça n’allait pas être agréable de les avoir à son château, elles devraient rester ici deux jours au moins et qui sait ce qu’ils allaient pouvoir faire pendant ses deux jours? Le Duc méritait bien de savourer un peu sa victoire.

Il se mit alors à rédiger la missive pour l’ambassadrice de Magikya, en fait, c’était un scribe qui écrivait pour lui, le Duc trouvait fatiguant de remplir la paperasse. La missive était simple et directe. Elle devait se présenter dans deux jours à Champrouge, si elle n’arrivait pas au château, ou qu’elle arrivait en retard, Magikya devrait signer sa reddition seule, à moins de vouloir voir ses hommes mourir. Le Duc n’était pas tendre, ça il le savait, mais c’était la seule façon de survivre dans ce monde de fou. Une heure plus tard, il fit venir les commandantes et Magikya dans sa salle du trône.

Il avait également demandé à Shadis de venir. Il l’avait bien servi et l’homme méritait une récompense. Tous ses hommes méritaient une récompense, mais il préférait remercier Shadis en premier. Ce dernier avait mis une chemise ample, c’était rare de le voir porter quelque chose sur le torse. L’homme était musclé et il avait l’habitude de le montrer. Le blanc de sa chemise contrastait avec son visage encore sale. Les commandantes arrivèrent donc en face de lui. Il s’était assuré que les tenues de ses prisonnières soient les plus légères possibles. Par exemple, la robe de Magikya laissait voir ses jambes et elle avait un magnifique décolleté. 

-   Mesdemoiselles, je tiens à vous dire que vous êtes toutes très jolies. Maintenant Magikya, il est temps que vous signiez cette missive dont vous m’avez parlé. Vous avez deux jours pour signer votre reddition, que votre ambassadrice arrive ou non. Je tiens également à vous rappeler que vous êtes mes prisonnières. Je vous traiterais bien, mais je ferais ce que je veux de vous. Si votre ambassadrice s’avère être un piège ou que vous essayez quoique se soit, je n’aurais d’autre choix que de vous punir vous et vos homme. Même moi je crois que trop de sang à coulé pour l’instant, alors n’essayons pas de causer de problèmes.

Le Duc regarda ses captives, elles étaient vraiment belles, fortes. Il prit à nouveau une gorgée de vin. Dayereth s’était également changé pour l’occasion, il portait de grands vêtements noirs brodés d’or. C’était l’œuvre d’un maitre tailleur. Shadis se tenait à ses côtés les bras derrière le dos. Il ne savait pas pourquoi le Duc voulait le voir. Dayereth se tourna alors vers lui.

-   Shadis, vous vous êtes bien battu. Vous avez inspiré nos troupes et pour cela je vous remercie. 

-   Merci mon Duc

-   Comme récompense, prenez l’une des deux commandantes. Je vous la laisse pour cette soirée. Amusez-vous, vous le méritez bien. Donnez également une prime à vos hommes, il y a plusieurs bordels dans le coin, ils méritent de se détendre.

Shadis était heureux comme il ne l’avait pas été depuis des lustres. C’était un immense honneur que le Duc lui faisait. Le géant regarda alors les commandantes. Elles étaient toutes les deux belles. Il arrêta alors son regard sur la sauvageonne, Calstea.

-   Elle, dit il simplement

-   Bien, mais avant que vous ne partiez, je tiens à vous avertir. Amusez-vous avec elle, laissez deux ou trois de vos homme s’amuser avec elle si cela vous chante, vous faites ce que vous voulez, mais… Si elle me revient blessée ou même traumatisée, je vous jure que vous connaitrez un nouveau monde de souffrance. Elle aussi à le droit de s’amuser. Je tenais également à vous rappeler que votre prédécesseur avait commis l’erreur de ne pas m’écouter, ne me décevez pas Shadis.

-   D’accord mon Duc.

C’était un peu étrange de voir le Duc inspirer autant la crainte que le respect chez un homme qui avait la stature de Shadis. Dayereth était plutôt bien bâtis, mais il avait encore des traits fins et jeunes.  Shadis était une montagne de muscles qui dans les débuts trentaine. Le Duc n’avait l’air que d’un enfant à côté de lui, pourtant, il n’était pas son égal dans un combat. Le corsaire était habitué, il allait écouter son Duc et il allait exploser de joie. Il lui laissait une femme, Shadis allait s’amuser. Il la prit sur ses épaules et l’emmena plus loin, surement vers ses appartements personnels, laissant le Duc seul avec Magikya et Daenya.

-   Ne vous inquiétez pas pour votre amie, on ne lui fera aucun mal. Vous deux devez connaitre l’importance de motiver ses hommes une fois de temps en temps.

Le Duc leur sourit. Il voulait que les commandantes commencent à le voir moins comme un monstre. Il était parfois cruel et dirigeait avec une main de fer, ça, il l’avouait lui-même, mais il voulait que Magikya voit en lui un souverain fort. Dayereth ne croyait pas sérieusement pouvoir en faire d’elle une alliée en une soirée, mais bien la traiter ne pourrait que jouer en sa faveur plus tard. Plus il la regardait, plus il réalisait à quel point elle était jolie. Les jolies femmes avaient toujours été son point faible.

-   Nous allons passer les deux prochains jours ensembles, alors, soyez à l’aise. Vous devez êtres affamées, s’il y a la moindre chose que vous désirez, n’hésitez pas à m’en parler.

Le Duc s’approcha alors des deux femmes. Il les regarda intensément, il prit même la peine de caresser l’une des joues de Magikya avec le revers de sa main.

-   Vous êtes très belles mesdames, très très belles.

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Les contrées du Chaos / Re : Du sang sur les plaines [PV Magikya]
« le: samedi 09 février 2013, 18:20:28 »
-   Tu n’aurais pas du faire face à l’armée de Havremorne

Shadis regardait la femme à qui il venait de trancher la gorge se vider de son sang. Il leva les bras dans les airs et cria dans un rugissement effrayant, comme pour signifier sa victoire. Ce n’était pas fini, il continua quand même à frapper tout autour de lui, tuant ses ennemis les uns après les autres. Il n’avait fait qu’une bouchée de la commandante adverse, il avait joué avec elle, il l’avait regardé se battre désespérément. Comme un homme qui se noyait qui cherchait une dernière bouffée d’air, même s’il savait qu’il finirait par couler.

De son côté, Thorn se battait, mais de plus en plus au ralentit. Il avait du mal à trouver son air, el il avait été blessé par une lame ennemie. L’armée de Magikya était en déroute, il le savait, mais pourtant, nombreux étaient ceux qui continuaient à se battre. Thorn se recula, laissant ses hommes passer devant, mais il fut paralysé de douleur. Il regarda son ventre et vit qu’une flèche s’y était logée. Il laissa échapper un cri de douleur en retirant le projectile. Malheureusement, il ne put pas éviter une deuxième flèche qui volait dans sa direction, il la reçut directement dans la jugulaire.

Thorn tomba de son cheval en se vidant de son sang. Il vit plusieurs de ses hommes tomber sous les flèches de ses ennemis. Les archers de Magikya ne semblaient pas vouloir se rendre tout de suite. Thorn était triste de penser qu’il ne reverrait plus son chez-soi, mais heureux de penser qu’il pourrait enfin se reposer. Il mourut ainsi sur le champ de bataille. De son côté, le Duc tuait les derniers cavaliers de l’armée adverse. Il ne fit qu’une bouchée d’eux, car ils étaient bien plus nombreux. Dans un élan de compassion, le Duc décida d’épargner les blessés.

-   Amenez-moi ce tigre, ne lui faite pas de mal, je le veux. Et épargnez la sauvageonne qui le chevauche, elle aussi est à moi.

Le Duc connaissait la valeur réelle et la rareté de ce majestueux tigre blanc. Il s’imaginait déjà le chevauchant dans une autre bataille. La bête et sa maitresse tuèrent de nombreux soldats, mais les hommes du Duc finirent par les maitriser tout les deux. Le Duc était satisfait de la tournure que lez choses prenaient. Il avait décidé d’épargner celle qui semblait être la commandante car elle avait plus de valeur vivante que morte. Le Duc tourna la tête pour voir arriver vers lui Magikya, il attendait sa venue depuis un bon moment. Elle ne put pas se rendre à lui, mais l’un de ses secondas arriva tout de même face au Duc.

Il frappa en premier, les lames des deux hommes s’entrechoquaient. Des étincelles volaient partout. L’homme en face du Duc, surement le fameux Mordrack, le protecteur de Magikya, était un habile guerrier et un excellent cavalier. Le Duc ne faisait que bloquer les coups, il n’avait presque jamais le temps d’en placer lui-même. L’homme se battait avec une telle férocité et un désespoir. Le Duc continuait à bloquer les coups, il se recula juste à temps et fut frôlé par la lame de Mordrack. Elle transperça son armure et lui entailla un peu le torse, rien de bien grave malgré tout.

Le Duc vit arriver la nouvelle attaque de Mordrack et il l’évita de justesse. Il en profita pour lancer un puissant coup d’estoc. Sa lame transperça le corps de l’homme comme s’il avait été fait de beurre. Le Duc retira sa lame et Mordrack tomba de son cheval. L’homme agonisait, le Duc débarqua de sa monture et se pencha en face de lui. Il le regarda souffrir quelques instants avant de plonger sa lame une nouvelle fois dans son cœur. L’homme mourut sur le coup. L’homme se tourna vers Magikya, vêtue de rouge, la pointa du doigt et ordonna à ses hommes,

-   Capturez-la, je la veux vivante elle aussi.

Les hommes de Havremorne firent ce qu’il dit et encerclèrent la commandante ennemie. Elle fut dans l’obligation de se rendre. Même sans leur commandant, les cavaliers parvinrent à se rendre aux archers ennemis et à les forcer à poser les armes. Certains d’entre eux partirent pourchasser les fuyards, peu d’entres eux réussirent à se rendre bien loin. L’armée du Duc avait subi plusieurs pertes, environ deux-cent hommes étaient tombés au combat, sans compter les blessés. Ils avaient réussis à capturer environ cent-cinquante soldats de Magkiya. La plupart étaient des blessés. Ils les enchainèrent et les forcèrent à marcher derrière l’armée du Duc. Seules Magikya, Calstea la sauvageonne et Daenya l’archère étaient à cheval. Elles étaient également enchainées et chevauchaient derrière le Duc.

Le Duc emmena son armée et ses prisonniers à Champrouge, là où il pourrait surveiller ses prisonniers. Il y avait deux petits châteaux à Champrouge, l’un appartenait au Banneret qui s’occupait de la ville, l’autre appartenait au Duc. En voyant arriver les soldats, les gens de Champrouge firent la fête. Des femmes se jetaient dans les bras de leur maris revenus de la guerre, d’autre étaient heureux de voir leur frères ou leurs fils toujours en vie.  Certains pleuraient la mort de leurs proches, mais ils vivaient leur deuil loin de la célébration, en silence. On lançait également des fruits pourris aux soldats de Magikya, on leur crachait dessus et on leur lançait des injures.

Le Duc marchait devant et se faisait acclamé, une autre victoire pour Dayereth Amra. Il fit emprisonner rapidement les hommes de Magikya dans les geôles de la ville. Il emmena ensuite les commandantes dans son château, là où les officiers de son armée faisaient également la fête. Un grand banquet y était organisé, mais après avoir fait un petit discours, le Duc se retira dans ses appartements personnels. Il avait quelques affaires à régler. Le Duc avait également un trône dans ce château, il emmena Magikya, Calstea et Daenya avec lui, toujours les mains retenues par des chaines. Il s’assit sur son trône et contempla les trois femmes en face de lui.

-   Mesdemoiselles, vos vies sont entres mes mains. Faites ce que je vous demande vous vivrez. Je laisserais même vos hommes quitter la ville, sains et saufs. Si par contre, vous ne voulez pas coopérer…

Le Duc marqua une pause, ses prisonnières savaient de quoi il était capable.

-   Je vous demanderais ensuite à vous, Magikya, de signer votre reddition. Vous allez aussi devoir jurer que vous n’attaquerez plus Havremorne et que vous ne serez plus une menace pour elle, son peuple ou moi. Nous devrons aussi parler d’une compensation, vous avez attaquée Havremorne et vous devrez payer pour vos crimes.

Le Duc en demandait beaucoup à Magikya, mais elle était vivante. Son armée était à présent très faible. C’était dans son intérêt de faire ce que le Duc voulait. Dayereth pourrait ensuite stationner des hommes dans ses terres pour les protéger et demander des taxes à Magikya. C’était une technique que le Duc avait utilisée de nombreuses fois au fil du temps, elle avait toujours été très lucrative. Sur son trône, le Duc prit une gorgé de vin en attendant que Magikya parle au nom de ses commandantes. 

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Les contrées du Chaos / Re : Du sang sur les plaines [PV Magikya]
« le: samedi 09 février 2013, 03:33:40 »
Le Duc sourit en voyant ses adversaires tomber dans son piège, presque la moitié des cavaliers de Magikya, anéantis en une manœuvre. Sur le flanc droit de son armée, les troupes de Thorn semblaient également prendre le dessus. La bataille tournait en faveur des gens de Havremorne, le Duc ne put s’empêcher de rire en regardant les hommes tomber sur les plaines Le Duc ne trouvait pas cela drôle, mais voir l’étendu de la puissance de son armée, donc de sa propre puissance, le remplissait d’une joie immense.  La bataille n’était pas gagnée, il prenait peu à peu le dessus, mais il y avait encore beaucoup de sang à verser, tout pouvait basculer à n’importe quel moment.

La demi-lune que ses hommes formaient s’était refermée emprisonnant de nombreux cavaliers, les tuant un par uns. Ils se défendaient bien, certains parvinrent même à sortir, mais ils étaient tombés dans un piège cruel et efficace. De retour au front, Shadis se battait comme un beau diable. Comme à son habitude, il se battait torse nu, dans sa main gauche il tenait un fléau d’arme et dans sa droite, une hache de guerre.  Sa peau était couverte de sang, mais très peu du sien.  Des flèches lui sifflèrent aux oreilles quelques uns de ses hommes tombèrent, raid morts.

Il était au beau milieu du combat, au cœur de la bataille. C’était là qu’il aimait être.  Il était plus un marin, mais il lui arrivait de venir se battre sur terre et il adorait ça. Au cœur du champ de bataille, on perdait la carte. On ne savait plus où était le nord ou le sud, l’est et l’ouest n’étaient plus importants. Le temps devenait un concept flou et inutile. Tout ce qu’il y avait à présent, c’était le combat et la mort.  Il en pouvait plus rien voir au loin, qu’une marée humaine de gens qui s’entretuaient.

Shadis vit une jeune femme blessée, elle était avec Magikya. Elle n’était pas comme les autres soldats, était-elle l’une des commandantes de l’autre armée? Il avait entendu son nom, Meslya, il ne s’attendait pas à voir une femme aussi frêle et petite, comment pouvait-elle inspirer le respect chez ses hommes?  Shadis, lui, était un tas de muscles. Il dépassait la plupart des hommes d’au moins une tête de haut et une autre de large. Il regarda l’un de ses hommes s’élancer vers elle. Il s’écria alors,

-   Attends Tabriss, elle est à moi…

Le dénommé Tabriss se retourna, arrêtant son élan d’un coup, puis il reçut une flèche dans la tête. Le sang gicla jusqu’à Shadis, qui ne fut même pas triste de voir l’un de ses hommes mourir. Le commandant ne voulait pas que n’importe qui tue cette commandante, ça devait être lui. Ainsi, ses soldats pourraient voir à quel point il est fort et ils se battraient pour lui. Voir leur commandante tomber serait un gros coup pour le moral des troupes de Magikya. Shadis fit signe à ses hommes de s’écarter en faisant tourner ses armes dans ses mains. Il regarda son adversaire puis dit,

-   Relève-toi et bats-toi.

Si elle devait mourir, Shadis pouvait au moins rendre la scène spectaculaire. Rien de mieux qu’un duel entre les commandants pour que ce moment se fasse remarquer de tous. La femme semblait blessée, seul un miracle pourrait la sauver. Du côté du flanc droit de l’armée de Havremorne, les choses allaient plus ou moins bien. Les archers de Jahnae avaient réussis à passer et à se rendre sur la colline, là où ils pourraient tirer l’armée adverse, mais les cavaliers avaient plusieurs pertes. Thorn avait combattu de nombreuses années et il ne s’était jamais lassé du combat. Il aimait se battre, mais contrairement à la plupart des soldats de Havremorne, il se voyait bien arrêter le combat d’ici quelques années.

Il n’était pas très vieux, seulement trente-six ans, mais pour un guerrier, c’était pas mal. Chevauchant un gros cheval brun en armure, il se battait contre deux cavaliers à la fois. Ses hommes essayaient de le suivre, mais Thorn était simplement un trop bon guerrier. Pourtant, même les meilleurs avaient leurs limites. Son bouclier déviait les flèches et bloquait les attaques, tandis que son épée tranchait son chemin à travers les lignes adverses. Il commençait à avoir le souffle court, l’âge, se dit-il. Les choses n’allaient pas si mal, mais il savait qu’à n’importe quel moment, un adversaire pouvait lui sauter dessus, et s’en était fini de lui.

Du haut de son cheval, le Duc regarda les cavaliers qui avaient évités son piège. Il remarqua alors l’une d’entre elles qui semblait différente. Elle chevauchait un puissant tigre blanc, il l’avait vu plus tôt déchiqueter quelques uns de ses soldats. C’était une femme qui semblait plutôt jolie, elle avait l’air d’une sauvageonne. Dayereth n’aimait pas se battre contre les femmes, c’était son seul point faible. Au besoin, il pourrait en tuer une, mais quand il avait affaire aux demoiselles, il avait tendance à être plutôt clément. Sans vraiment foncer vers elle en particulier, le Duc décida qu’il était temps pour lui de rejoindre le combat à nouveau, sur ce, il fonça vers ses adversaires.

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Les contrées du Chaos / Re : Du sang sur les plaines [PV Magikya]
« le: vendredi 08 février 2013, 02:03:24 »
Le Duc regarda avec le plus grand de sourires ses adversaires tomber, ils avaient mordus à l’hameçon. De plus, il avait réussi à faire quelques dégâts chez les cavaliers adverses, quelque chose à quoi il ne s’était pas attendu, ce fut une agréable surprise. Les archers adverses avaient eux aussi envoyés une pluie de flèche en direction de son armée. Le Duc s’y attendait, mais ça ne faisait jamais plaisir de voir cette nuée noire foncée vers ses troupes, amenant avec elle la mort et les cris de douleur. Malgré les boucliers de l’infanterie, certains soldats tombèrent tout de même. Trop au goût du Duc.

Ce n’était pas qu’il ressentait un réel attachement envers ses hommes, peut-être envers deux ou trois de ses généraux, mais voir mourir ses hommes ne lui faisait pas vraiment de peine. Ce qui le dérangeait c’était qu’il savait qu’avec des soldats, il pouvait prendre tout ce qu’il voulait, alors il devait en avoir le plus possible. Ses troupes tombées sous les flèches ennemies allaient lui causer un problème, Dayereth devait miser gros sur les attaques à distance, comme il était en infériorité numérique, il devait faire tout son possible pour équilibrer le nombre de troupes avant que ses adversaires atteignent ses premières lignes de soldats. Justement, c’était le temps pour la deuxième partie de son plan.

-   Lâchez les chiens!

Ses hommes obéirent et presque instantanément,  une centaine de chiens fonçaient vers les troupes ennemies.  Les chiens de Champrouge étaient des ennemis puissants et vicieux, ces chiens étaient hauts sur pattes et musclés, mais ils restaient petits et rapides donc plus difficiles à atteindre. Leurs mâchoires puissantes pouvaient arracher le bras d’un homme sans difficulté, mais comme ils faisaient face à des soldats en armure, c’était moins probable de voir de tel dégâts, pourtant un chien pouvait toujours tuer un homme. Ils étaient malheureusement très faciles à tuer. La plupart des chiens évitèrent les premiers rangs ennemis, ils étaient trop loin pour que le Duc les voit au combat.  L’armée ennemie était à présent très proche de la sienne, il ne restait plus qu’une chose à faire.

-   Pour Havremorne!

-   Pour Havremorne, répondirent en cœur certains soldats

Les fantassins foncèrent alors dans la mêlée, le Duc venait d’envoyer le signal à ses hommes de charger eux aussi. Ils n’eurent pas à courir beaucoup avant de rencontrer l’armée de Magikya qui progressait rapidement. En un instant, les cris de guerre laissèrent place au son bruyant du métal qui s’entrechoquait.  Le Duc balaya le champ de bataille du regard, les flèches et les chiens avaient été dures pour ses adversaires, mais ils étaient toujours supérieurs en nombre. Le Duc soupira, la situation n’était pas dramatique, mais elle aurait pu être plus en sa faveur. Il vit également que la cavalerie ennemie était en train de les prendre en tenaille.

Magikya avait su faire bouger se troupes rapidement et au bon moment, utilisant la charge de ses troupes pour comme diversion pour laisser passer les cavaliers sur le côté. Les soldats se concentraient généralement plus sur ce qui était en avant et moins sur les côtés. La jeune femme avait utilisée admirablement son avantage numérique, comme le Duc s’y attendait.  Le Duc avait peu de passions, mais parmi elles il y avait la guerre et la politique, deux choses qui avaient tendance à se ressembler. Il se tenait donc très au courant de l’actualité, il connaissait donc un peu la réputation de Magikya.

Une gouvernante juste et bien-aimée, aucunement un tyran, comme plusieurs nobles. Le Duc lui-même savait qu’il était un peu un tyran, il prenait ce qu’il voulait et punissait sévèrement ceux qui se tenaient dans son passage, mais les gens le reconnaissaient comme un souverain puissant et protecteur. Pourquoi? Parce que sa cruauté lui amenait de la force. La compassion affaiblissait les cœurs des gens, un dirigeant se devait de rester fort en tout temps. C’était ce qu’il avait de plus que Magikya, car il pouvait bien dire qu’ils étaient tout les deux également intelligents. Le Duc avait également un autre avantage, l’expérience.

C’est pourquoi il sut exactement comment réagir face aux cavaliers qui fonçaient sur ses flancs. D’un côté, ses propres cavaliers qui fonçaient vers une colline non loin en escortant une partie de ses archers pourraient défendre les flancs. De l’autre côté, se serait son combat. Le côté gauche de son armée n’était pas à découvert pourtant. Il s’attendait à ce que ses adversaires tentent une percée sur ce flanc. Dayereth mit son casque, un casque de cuir et de métal qui lui cachait une partie du visage lui donnant un air féroce, monta sur son cheval, un grand étalon noir et fonça vers le flanc gauche de son armée.

Arrivé du côté de ses soldats, il leur ordonna de reculer et de former une demi-lune. Le Duc avait un plan en tête. Accompagné de trente de ses soldats d’élite, il fonça vers les cavaliers adverses. Ils étaient trop peu pour réellement leur faire face, mais le Duc fonçait tout de même. Sa cape volait au vent, lui donnant un air de fantôme de la mort. Il fonça dans la cavalerie de Magikya, tuant deux ou trois hommes, puis se retourna presque aussitôt, suivi de ses gardes. Il fuyait déjà le combat, suivit de ses gardes. Naturellement, ses adversaires allaient le poursuivre, c’était le Duc après tout, c’est là qu’ils se retrouveraient pris dans le demi-cercle que formaient les hommes de Havremorne qui s’écartaient pour laisser passer leur souverain.

C’était une technique risquée, le Duc qui fonçait accompagnée uniquement de trente hommes contre plus d’une centaine d’adversaires. C’était ce genre de prise de risques qui donnait toute sa réputation au Duc, il n’était pas réellement en danger. Il pouvait être tué par lame, mais avec toutes les modifications qu’il avait reçues, une simple épée dans le cœur ne suffirait probablement pas. Les hommes de Havremorne regardaient leur Duc foncer si bravement vers des troupes plus nombreuses, ils connaissaient sa stratégie, mais voir leur souverain mettre sa vie en péril ainsi les inspirait. En vérité, le Duc adorait ça.

Ses hommes se battaient avec courage pour leur patrie et pour la gloire. Le combat était, pour les gens de Havremorne, un réel plaisir. La mort n’était rien pour eux, ils l’avaient côtoyé toute leur histoire.  Le Duc, en retournant vers ses troupes, regarda les premières lignes, le combat était serré, ni son armée ni celle de Magikya ne semblait prendre le dessus, mais la bataille était encore jeune.  Il n’avait pas vu non plus la jeune dirigeante, il avait hâte de voir la magicienne. En fonçant, il parvint à dire pour lui-même,

-   Je t’attends petite magicienne…

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Les terres de Havremorne sont des terres immenses situées au nord d’Ashnard.  La région est constituée en grande partie de plaines et de prairies, mais on y retrouve tout de même de nombreuses forêts et quelques montagnes. La capitale des terres, Havremorne la ville, est située au beau milieu d’une chaine de montagnes.  La ville existe depuis environ un millénaire et elle a su garder toute sa splendeur malgré le temps. Havremorne est probablement l’une des plus grandes villes d’Ashnard. La ville est séparée en trois parties, il y a le port et les quartiers bas qui sont plutôt malfamés et sombres, les hauts quartiers qui sont habités par l’élite de Havremorne, puis surplombant tout ça, il y a l’immense Bastiombre.

Bastiombre est le château du Duc, il s’agit d’une magnifique forteresse qui est réputée partout dans l’Empire. Dayereth Amra, qui est le Duc de Havremorne, passe la plupart de son temps dans son château. Il savoure du bon vin ou passe du bon temps avec des esclaves. Il gère ses terres avec une main de fer, demandant à son peuple de payer d’énormes taxes et punissant gravement les criminels, mais aussi ceux qui parlent contre lui. Malgré tout, il reste populaire auprès du peuple. Il y a tout de même des gens qui parlent de rébellion, mais c’était le cas il y a trois siècles et se sera surement encore le cas dans le futur.

Ils dénoncent le fait que le Duc vive dans l’opulence alors qu’ils n’ont presque rien. Certes, le mode de vie du Duc ne plait pas à tout le monde, mais Dayereth a toujours su protéger son peuple et ses terres contre les envahisseurs venus d’ailleurs. Ces envahisseurs étaient généralement des petites armées qui ne faisaient que traverser les terres, mais le Duc interdisait aux autres nobles de venir se promener à Havremorne avec plusieurs hommes. Quand un imprudent s’aventurait trop près de la frontière de Havremorne, le Duc prenait les armes et exterminait ses adversaires. Ça donnait au peuple le sentiment, ou plutôt l’illusion, qu’ils avaient besoin du Duc pour se protéger.

Comme le Duc était immortel, car il avait trouvé la façon de contrer les effets du temps en mélangeant science et magie, il est fort probable qu’il reste au pouvoir pour l’éternité. Il surveille donc de près toutes les rumeurs de rébellions. Il ne voulait pas passer le restant de l’éternité chassé de ses terres à travailler dans un champ.  L’hiver approchait et le Duc s’ennuyait, les esclavagistes avaient tendance à venir lui présenter des esclaves l’été, l’automne et le printemps, mais l’hiver il faisait froid à Havremorne, et peu de gens aimaient le froid.

Le Duc avait beau se plaindre, il était bien au chaud à l’intérieur de Bastiombre et il le savait. Ceux qui souffraient le plus du froid étaient les habitants des quartiers bas. Les quartiers bas avaient été construits pour abriter le plus de gens possible, alors cette partie de la ville est un peu surpeuplée. Les maisons sont hautes et étroites, elles font généralement deux étages et sont presque toutes peintes de noire ou de couleurs sombres. La plupart des demeures sont raboutés et ont été réparées à plusieurs reprises. Entre les maisons, il y a quelques rues tout aussi étroites mais on peut également se promener dans un labyrinthe presque infini de petites ruelles. Ces ruelles sont généralement le repaire de voleurs ou d’autres individus louches.

Les maisons des hauts quartiers sont mieux isolées, alors les gens qui y habitent ne souffrent pas trop du froid. Les maisons des quartiers hauts ont tendance à être faites de pierres et sont plutôt grandes. Les architectes qui les ont construites avaient réellement du talent, car elles sont agréable à l’œil. C’est dans les hauts quartiers qu’on retrouve aussi le marché et la place publique. Des centaines de marchands venaient vendre leur marchandise chaque jour. Il y avait des étales mais aussi des magasins et des boutiques.  On pouvait y retrouver de tout, même des marchands d’esclaves. Certains se faisaient même financer par le Duc en échange d’une partie de leur profit. L’esclavagisme était une pratique très profitable.

Mais comme c’était l’hiver, les marchands d’esclaves intéressants étaient ailleurs. Dayereth voulait des marchands qui vendaient de jeunes et jolies femmes pour augmenter la taille de son harem personnel. Certaines femmes de son harem étaient venues à lui, elles cherchaient sa protection ou son amour, mais la plupart de ses compagnes étaient des esclaves. Le jour se leva sur Havremorne, Dayereth se tira de son lit et contempla les deux femmes nues toujours étendue sous les couvertes. Il ne les réveilla pas, alla s’habiller puis se dirigea vers la salle du trône, car oui, Bastiombre avait une salle du trône.

Le Duc passait beaucoup de temps dans la salle du trône. C’était une grande salle bien éclairée par un lustre en diamant. Des portraits du Duc et de ses ancêtres tapissaient le mur avec des bannières au couleur de Havremorne. La pièce était également décorée d’armures vides. Certains gardes se tenaient là, prêts à intervenir s’il y avait un problème, mais personne ne s’en prenait jamais à la vie du Duc et Dayereth était bien capable de se défendre. Le Duc somnolait sur son trône quand un homme en armure entra dans la salle. Il s’agissait de l’une des capitaines de la garde d’Havremorne. Le capitaine s’agenouilla en face de son souverain, puis se releva

-   Mon Duc, j’apporte des nouvelles. Des gens se sont ralliés sur la place publique. Ils sont environ une quinzaine et trouble l’ordre public. Ils manifestent contre vous, apparemment. Ils disent que vous êtes un tyran, que vous vous enrichissez sur le dos du peuple et vivez une vie agréable tandis qu’eux ont faim. Ils vous accusent aussi de dépenser trop d’argent pour votre plaisir personnel et pas assez sur ce qui compte. Ils…

-   Oui, j’ai compris l’idée. Il est vrai que je mène une vie plutôt agréable, mais eux ne crèvent pas de faim non plus. C’est moi qui les protège, qui les abrite. C’est moi qui s’occupe de construire des routes et qui m’assure que nos terres puissent prospérer. Je ne mérite pas un peu de plaisir, pour m’empêcher de succomber sous toute cette pression? Qu’en pensez-vous capitaine, est-ce que le fait de prendre un peu de bon temps fait de moi un tyran?

Les gardes du Duc avaient tendance à bien l’aimer,  mais il était important de s’assurer de la loyauté de ses soldats.

-   Moi? , demanda-t-il un peu surpris de la question, Je crois que ceux qui manifestent contre vous sont des criminels. C’est vous qui nous protégez et qui vous assurez de la prospérité de la région. Ils n’ont pas le droit de contester votre droit de gouverner. Peu importe ce que vous faites dans votre temps libre, vous êtes un souverain juste et puissant.

Le capitane était un peu lèche-bottes, mais il semblait honnête. Dayereth sourit, satisfait de la réponse qui lui avait été donnée.

-   Vous irez loin dans la vie Capitaine.

-   Merci, mon Duc. Mais, que dois-je faire des rebelles?

-   Tuez-les, vous l’avez dit vous-même, ce sont des criminels qui préfèrent le chaos plus que l’ordre. Demandez aussi à vous homme de se renseigner sur ce qui aurait bien pu pousser ses gens à passer du mauvais côté de la loi. Je ne voudrais pas d’un autre incident, n’est-ce pas?

-   Non mon Duc, ce seras fait mon Duc.

Sur ce, le capitaine partit. L’ordre que venait de lui donner Dayereth pouvait sembler froid, mais la mort était quelque chose que les gens de Havremorne voyaient quotidiennement.  Pas seulement à cause du Duc, les gens de ses terres avaient tendance à être plutôt belliqueux. Le Duc se rassit alors dans son trône, il réfléchissait. Quelque chose lui disait que quelqu’un était derrière ce mouvement de contestation…

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Les contrées du Chaos / Re : Du sang sur les plaines [PV Magikya]
« le: dimanche 03 février 2013, 22:36:23 »
-   Mon Duc, nous avons repérés une armée marchant dans notre direction, il s’agit sans doute de Magikya.

Le Duc regarda l’éclaireur qui s’était présenté devant lui. Un jeune homme, surement sa première bataille.

-   Bien, je te remercie de m’avoir apporté ce message.  Maintenant laisse-nous, il nous reste quelques derniers préparatifs à faire

-   Oui mon Duc.

L’éclaireur croisa ses bras sur sa poitrine et se pencha vers l’avant, ça faisait office de salut militaire dans l’armée du Duc.  Dayereth ne lui rendit pas son salut, il était le Duc et n’avait pas à faire ce genre de choses. Ce dernier se tourna vers ses généraux qui étaient revenus dans sa tente pour discuter stratégie à nouveau. Dayereth se tourna vers Jahnae, qui portait à présent une armure en cuir de chez elle. Les drows avaient une façon particulière de fabriquer leurs armures qui avaient toujours une allure redoutable.

-   Jahnae, dites à vos hommes que si les hommes de Magikya ne chargent pas en premier, nous ouvrirons le bal avec les Dix Mètres de l’Homme Mort. Ensuite, nous poursuivrons le plan comme prévu. Je veux vos hommes prêts et armés dans une demi-heure maximum. Je m’adresserais à eux avant de partir vers le champ de bataille.

Les commandants acquiescèrent avec un Oui mon Duc, qu’ils dirent tous d’une même voix. Les Dix Mètres de l’Homme Mort, était une technique utilisée par le Duc Amra sur le champ de bataille. Lorsque Dayereth signalerait aux archers de tirer, ces derniers tireraient dix mètres moins loin qu’ils en sont réellement capable, ils ne toucheraient, bien entendu, personne. Leurs adversaires s’arrêteraient donc avant, croyant être en sécurité, mais c’est à ce moment que les archers rechargent leurs arcs et lancent une seconde pluie de flèche, cette fois-ci, visant vraiment leurs adversaires. Cette technique avait fonctionnée plusieurs fois auparavant et rarement les adversaires du Duc avaient compris ce qui se passait avant qu’il ne soit trop tard.

Exactement vingt minutes plus tard, le Duc se tenait devant son armée, prête à se battre. Le Duc avait revêtu une longue cape noire par-dessus son armure. Elle volait dans le vent, donnant au Duc un air puissant et imposant. Il comptait se battre avec une épée qu’il avait faite forger une semaine plus tôt. Elle n’avait pas encore goutée au sang. C’était une épée faite d’un métal elfique et forgée par un maitre-forgeron nain. Elle était donc légère comme une plume et résistante comme une montagne. Elle était incrustée d’émeraudes et le pommeau en or de l’épée rappelait un corbeau fonçant sur une proie. C’était un chef-d’œuvre.

Des bannières noires, mauves et ocre flottaient au-dessus des hommes du Duc, eux aussi habillés aux couleurs d’Havremorne.  Le Duc n’allait pas foncer directement dans la mêlée, il était surement l’un des meilleurs combattants de Terra, mais il ne pouvait pas se battre au premier rang. Ce n’était pas seulement à cause de son importance, c’était aussi à cause des modifications qu’il avait reçu. Il était allé voir les Technomages, il y a plusieurs années de cela, pour qu’ils améliorent ses capacités à se battre. Ils avaient réussis avec brio, mais le corps du Duc parvenait mal à gérer toute sa puissance. S’il se ménageait, tout se passerait bien, mais s’il se battait à son plein potentiel tout au long de la bataille, il pourrait tomber dans le coma pendant longtemps. Même en se ménageant, il faisait partie de l’élite des combattants de Terra.

-   Combattants de Havremorne, nous sommes ici aujourd’hui pour empêcher Magikya la magicienne d’envahir nos terres. Depuis que Havremorne est Havremorne, les habitants de ses terres ont toujours su prendre les armes pour défendre le territoire qui leur revient de droit. Le combat n’est pas gagné d’avance, ils sont plus que nous et leur chef est redoutable. Mais les chiffres ne sont rien, et même les puissants peuvent tomber. Nous sommes de Havremorne, de guerriers nés. Nous ne laisseront personne nous prendre nos terres. Quand les envahisseurs viendront marcher à notre porte, que feront-nous?

-   Nous nous battrons, répondirent en chœur les soldats

-   Et quand la menace viendra du nord, du sud, de l’est et de l’ouest, que feront-nous?

-   Nous nous battrons!

-   Et quand se sera à notre tour de conquérir, d’étendre notre empire sur le reste du monde, que feront-nous?

-   Nous nous battrons!

-   Oui! Et nous vaincrons! Mais pour l’instant, venez avec-moi, nous devons défendre nos maisons!

Les soldats du Duc se mirent à crier de plus belle, Dayereth avait le chic pour motiver ses hommes. Il fallait dire que motiver un habitant de Havremorne à aller au combat n’est pas particulièrement difficile, ils ont tendance à être plutôt belliqueux dans cette région. Il fallut à l’armée une quinzaine de minute pour rejoindre le champ de bataille et le double pour se mettre en position, ils virent les troupes de Magikya à l’autre bout du champ de bataille, eux aussi se mettaient en position. Le Duc n’avait aucune envie d’engager des pourparlers avant le combat. Il avait combattu de nombreux envahisseurs dans sa vie et peu d’entre eux représentaient une réelle menace pour Havremorne.

 Le Duc aimait simplement se battre et plus il gagnait de combats, plus sa renommée grandissait et il gagnait également beaucoup de popularité auprès de son peuple. Ils le voyaient comme un puissant dirigeant prêt à les protéger contre les envahisseurs, même si en réalité, il se battait la plupart du temps contre des adversaires faibles et peu dangereux. Cette Magikya, par contre, ne devait pas être prise à la légère. Dayereth la connaissait de réputation et elle pouvait réellement lui causer des problèmes. Les troupes de Dayereth étaient prêtes, il fit sonner le cor de guerre, signalant à Magikya qu’il était prêt à se battre. Entouré de ses meilleurs hommes, il attendit la réponse de l’autre armée. Quand il entendit l’autre cor de guerre, il se tourna vers ses archers.

-   Archers, en position!... Tirez!

Ainsi débuta les Dix Mètres de l’Homme Mort et la bataille. Les archers du Duc se préparaient déjà à lancer la deuxième pluie de flèche. La première rafale de flèches n’atteignit, comme prévu, personne. Lorsque ses adversaires seraient assez proches, il ordonnerait à ses archers de tirer à nouveau. Un sourire un peu sadique sur le visage, Dayereth attendait que les premières lignes ennemies marchent dans son piège.

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