La surprise l'envahit quand son compagnon lui enleva les mains de sa ceinture. N'était-ce pas ce que les humains appréciaient ? Soit, là encore elle ne chercha pas plus, comme pour ces quelques vagues de chaleur venant l'envahir de temps à autre, lui faisant découvrir des sensations qu'elles n'avaient jamais vraiment connue avant : le coït n'est avant tout qu'un moyen de se reproduire et non un moyen d'avoir du plaisir. Pour ça, il y a chasser ou traumatiser les proies. La Kumo haletait, à sa plus grande surprise, et elle en voulait plus. Elle ne savait pas ce que Gabriel avait de plus que ses anciens partenaires, mais quelque chose n'était pas pareil. De toute façon ce qu'elle voulait en cet instant était simple : en vouloir plus, de
ça. Du plaisir, oui, ça doit être ça.
Il commença à caresser son corps avec plus d'insistance et Sakuya se cambra légèrement comme pour le lui offrir, lui donner un accès plus facile à chaque parcelle de peau. C'est incroyable comment certaines parties du corps humain sont sensibles... Elle n'avait jamais senti ça auparavant ! Ses ronronnements furent remplacés par de longs soupirs produisant une légère buée dans l'air froid de la nuit. La Yokai n'était pas inquiète par le bruit qu'ils pouvaient tous deux produire, là encore ça n'était pas un détail auquel elle prêtait grandement attention. À vrai dire, sa nature animale ne la rendait pas vraiment pudique et elle n'avait aucune notion de ce que l'on appelle « pudeur ». En sentant ses dents sur sa gorge, Sakuya soupira de plus belle, plus fort. Elle se crispa un peu plus : elle n'aimait pas ça, cela lui rappelait les vampires et Rati seule sait ô combien elle déteste les suceurs de sang.
Face à cet ordre, elle s'exécuta sans vergogne. Sa main se glissa dans son dos et tira sur la fermeture éclaire de sa petite robe noire qui glissa le long de de ses flancs. Une fois à ses pieds, elle la décala avec le talon de ses escarpins. En dessous de sa robe, elle ne portait qu'un petit ensemble noir en dentelle très simple : un soutien-gorge sans bretelles ainsi qu'un string. On pouvait maintenant voir
un tatouage le long de son flanc droit jusqu'à mi-cuisse, ressemblant à une estampe japonaise traditionnelle. Sakuya porta à nouveau son regard vers celui de Gabriel.
« Tout ? Je dois tout enlever ? » Demanda-t-elle de façon outrageusement naïve. En revanche, malgré cette présence physique, la Kumo fut prise d'un frisson à cause du froid environnant. De toute façon, ce n'étaient pas ses sous-vêtements qui allaient lui tenir bien chaud en cet instant. Finalement, à cette pensée, ses deux mains vinrent défaire les agrafes de son soutien-gorge qui rejoignit bien vite sa robe au sol. La voilà maintenant à moitié nue devant son « ravisseur », et elle ne tentait même pas de cacher sa nudité. Sakuya était faite comme la plupart des jeunes japonaises malgré sa pâleur – qui en soit n'a rien de choquant ; elle tenait plus du « mignon » que de la bombasse. Néanmoins elle possédait quand même quelques formes que ses phéromones savaient mettre en valeur... Une taille fine, un joli petit cul rebondi, des jolis petits seins fermes légèrement tendus par le froid et l'excitation, des hanches faciles à attraper, une belle bouche au grand appétit (hélas pas dans le sens dans lequel on entend, dans cette situation)... Malheureusement c'est ce à quoi les hommes se contentent de regarder chez elle. Ce sont ses atouts de prédatrice qu'elle n'utilise qu'au sein de la population humaine, et qui ont une efficacité remarquable.