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Messages - Virgile

Pages: [1] 2 3
1
Les alentours de la ville / Re : Flashback (Lucrezia)
« le: dimanche 18 mai 2014, 01:10:49 »


Soupir de soulagement. Voilà qu'elle s'exprimait à peu près normalement. Virgile avait connu énormément de patients qui ne tenaient que des propos incohérents. Il ferma les yeux, encaissant les mots. "Je suis ici car j'ai tué." Le vampire secoua la tête, passant une main dans ses cheveux, puis sur son visage. Tuer. Tuer. Ces mots sonnaient toujours de la même façon, dans sa tête. Devrait-il être interné, lui aussi ? Après tout, il ne comptait plus le nombre de morts qu'il avait à son actif. Il avait simplement appris à vivre avec. Ce n'était pas si grave. Certains chassaient les cerfs, les lapins, lui préférait les humains, tout connement. Au moment de choisir entre sa propre survie et celle de ses anciens semblables, Virgile n'avait pas hésité longtemps.

Son regard se balada dans la pièce, se posant sur les fleurs. Des hortensias. Il en avait eu, à une époque.

- Tu as tué des gens, oui.

Continua t'il.

Il répétait ces mots aussi bien pour elle que pour lui-même. Tuer. Tuer. Le vampire n'était pas obsédé par le fait de donner la mort, mais il y pensait souvent. Après avoir tué, en regardant le corps vide de toute vie, sur le sol, en sentant le goût salé du sang dans sa bouche, Virgile ressassait pendant quelques instants tout ce qu'il avait en tête. Depuis longtemps, il avait décidé que cela ne le rendrait plus triste ni en colère. Il s'efforçait de vivre à sa façon.

- Et si, demain, tu sortais ... Saurais-tu t'arrêter ou continuerais-tu ?

Il posa sans un bruit son dossier sur un bureau, se rapprochant d'elle. Virgile finit par s'accroupir en face d'elle, détaillant son visage de ses yeux clairs.

- Que ressens-tu, au moment de tuer ? Du soulagement, du plaisir, de la rage ? J'aimerais savoir. Cette simple sensation peut faire toute la différence. Concentre-toi.

Virgile n'avait pas peur d'elle, elle pouvait le deviner à travers sa voix, rassurante, ses gestes qui ne tremblaient pas, son regard qui ne se baissait pas pour fixer le sol, comme le font tout ceux qui se sentent mal à l'aise.

2
Les alentours de la ville / Re : Flashback (Lucrezia)
« le: vendredi 28 juin 2013, 12:21:54 »



L'avantage, avec Virgile, c'est qu'il était patient. Très patient, même. Vous me direz, quand on doit vivre pour l'éternité, on a tout intérêt à l'être. Le temps avait perdu tout son sens, depuis qu'il était un vampire. Deux longs siècles. Deux foutus longs siècles qu'il était 'en vie', si on pouvait se permettre d'utiliser ces termes. Alors, patienter deux heures, il pouvait le faire sans problèmes. Bien installé sur sa chaise, dos au mur, il la regardait. Et puis il pensait. Le vampire appréciait quand son esprit vagabondait. Il revoyait ses filles, malades, alitées, dont il s'occupait avec sa femme. Il se souvenait très bien de leurs souffles irréguliers, de leurs petites toux, et de la manière qu'elles avaient de prononcer "Papa", avec un voix éteinte mais très douce. Dieu ce qu'elles lui manquaient. Virgile aurait tué pour revoir ses filles. Mais elles étaient mortes depuis un long moment ... Ces deux anges n'avaient pas eu le malheur de devenir vampires. Restées humaines, elles durent subir le poids du temps. Il les avait très vite perdu de vue.

Dieu merci, ces souvenirs n'étaient plus aussi douloureux. Virgile n'y pensait plus qu'avec une douce nostalgie. Et les quelques mots qu'elle prononça l’extirpèrent de ses pensées.

- Je veux me barrer d'ici ...

Le docteur se redressa quelque peu, suivant le moindre des gestes de sa patiente. Qui ne bougeait toujours pas, ne daignait lui montrer que son dos. Ah, les femmes. Le vampire soupira doucement.

- Vous voulez sortir d'ici ? Comme je vous comprends.

Léger sourire. Il jeta un oeil par la petite fenêtre, sur la porte. L'infirmière était toujours là, et attendait. Virgile lui fit signe de déguerpir, qu'il n'y avait aucun danger. C'était vrai, tiens. Aucun patient, même les plus féroces, n'avaient eu raison de lui. Parce qu'il était un vampire, et disposait d'une force surhumaine, oui. Il n'avait même pas besoin de montrer les dents.

- Lucrezia ... Vous savez pourquoi vous êtes ici, non ?

Il toussa légèrement.

- Dites-moi pourquoi vous êtes ici. Et nous trouverons comment vous faire sortir d'ici.

Dis comme ça, ça semblait si simple.

3
Les alentours de la ville / Flashback (Lucrezia)
« le: mercredi 26 juin 2013, 01:11:44 »
Les repaires temporels de Virgile se défaisaient petit à petit, comme une pelote que l'on traîne, dont le fil se couche sur le sol, s'enroule ici, se noue là. Il n'avait plus notion de rien. Sa femme était partie, il ne voyait plus ses filles. Et l'éternité lui semblait d'une telle lourdeur ... Le vampire passa sa main sur son front, posant sa tasse de café sur la table de la petite salle aux murs blancs. Les mots "Salle de repos" se dessinaient sur une affiche, accrochée au dos de la porte. Il y avait là de quoi grignoter, boire, bouquiner. C'était petit, mais agréable. Trois grandes fenêtres faisaient entrer des épaisses vagues de soleil, dés que le soleil daignait sortir de derrière les nuages. Virgile s'alluma une cigarette, remettant sa blouse blanche en place. Cela faisait un moment qu'il avait trouvé un emploi, ici, dans cet hôpital psychiatrique où étaient terrés beaucoup de patients. Enfin, beaucoup ... Il ne fallait pas exagérer. Les lieux étaient habitables, de taille moyenne. Un hôpital divisé en trois ailes, au centre d'un parc merveilleusement bien entretenu. Une fontaine vide trônait au centre de la cour. On avait dû lui faire cesser toute activité après qu'un patient en ait noyé un autre. Ces lieux comptaient toute une panoplie d'histoires au moins aussi glauques. Et moi, je suis tombé ici. Il haussa les sourcils. Cette perspective ne l'enchantait guère. Il ne comptait pas rester ici longtemps. Juste le temps de résoudre un cas. Un seul cas. Et il savait déjà lequel.

En tant que psychiatre, Virgile avait appris à déceler ce qu'il se tramait au coeur d'une personne. Perte de confiance en soi ? Dépression ? Il savait tout. Même déjouer les menteurs. Récemment, il avait suivi une patiente, fraîchement arrivée, au regard incendiaire. Tout le monde la jugeait bipolaire, mais lui savait qu'il y avait autre chose. Oui, autre chose. Comment s'appelle t'elle, déjà ? Elle avait le visage couvert de deux cicatrices, oui, il s'en rappelait ... Le vampire tiqua. Sa mémoire n'était plus ce qu'elle était.

- Docteur Lawton ?

Virgile se retourna prestement. Une infirmière, jolie, blonde, se tenait là, toute souriante.

- Oui ?

- C'est l'heure. Je veux dire ... Votre patiente vous attend.

Il fouina dans ses feuilles, sourcils froncés.

- Laquelle, déjà ?

- Lucrezia. Vous l'avez déjà vu à deux reprises.

- Je le sais, je le sais. Je pense même demander à mon collègue de prendre en charge quelques uns de mes autres patients, le temps que ... Que je m'occupe de Lucrezia.

- Pourquoi ça ? Lors de vos dernières visites, elle n'a même pas parlé. Pas un seul mot. Et même pas un regard ! Je trouve que ...

- Je suis le docteur. Et sans doute le plus qualifié de tout cet établissement. L'expérience. Alors, laissez-moi faire, et conduisez-moi jusqu'à sa chambre.

Etant immortel, oui, il pouvait se targuer d'avoir de l'expérience. L'infirmière n'ajouta pas un mot, le conduisant sagement jusque la chambre de Lucrezia. Là encore, l'impersonnalité était de mise. Murs propres, blancs. Sol propre, blanc. Lit, table, chaise, sanitaires, propres, blancs. Il en avait presque mal aux yeux. La seule touche de couleur venait de la fenêtre. Grande, scindée par des barreaux pour empêcher toute escapade improvisée, elle donnait sur le parc. Virgile fit signe à l'infirmière de déguerpir, hop, dehors, faites-moi confiance, et entra dans la pièce calmement.

Elle était là. Peau pâle, regard noirs, cheveux décoiffés, installée sur son lit. Virgile s'approcha de la table, où il posa un petit dossier. Une pochette cartonnée, bien tenue, où le nom "Lucrezia" était inscrit.

J'ai réussi à convaincre l'infirmière de ne pas me suivre. Nous sommes tous les deux.

Il montra la porte de la tête.

- Alors ... Accepterez-vous de me parler, aujourd'hui ?

4
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: mercredi 26 juin 2013, 00:49:47 »
J'suis pompée, vannée, agacée, écœurée, saoulée. Mais genre bien. Bien, bien, bien.




00 : 46

5
Le coin du chalant / Re : Dr Lawton, à votre service.
« le: vendredi 21 juin 2013, 15:05:29 »
Petit Eup' !

6
Blabla / Re : Horloge parlante
« le: samedi 27 octobre 2012, 14:31:28 »
AAAAAAAAAAAAAAAAH, je séche, c'est affreux. Je peine à écrire, à répondre, à quoi que ce soit de correct.

Pardon à mes partenaires éè




14 : 31

7
Les alentours de la ville / Re : This Silence... [PV]
« le: mardi 24 juillet 2012, 12:37:58 »



Virgile attrapa avec une certaine adresse la cigarette. Pour la planter immédiatement entre ses lèvres, dans un sourire. Les immortels peuvent s'offrir le risque de fumer souvent. Et lui, qui n'était après tout qu'un être déjà mort, n'avait pas vraiment de soucis à se faire. Les premiers jours suivant sa transformation, le vampire avait tressailli en sentant qu'il n'avait plus de pouls, que son coeur ne battait plus, et que ce ne serait plus jamais le cas. Et maintenant, là, il se demandait comment se comporterait son palpitant, dans cet instant. Battrait-il à en faire trembler les murs ? Je pense. Ce qui était bon, avec l'immortalité, c'était bel et bien le fait de savoir que seul l'esprit importe, et qu'il l'emportera toujours sur le corps. Un luxe que les mortels ne pourraient jamais s'offrir. Même avec beaucoup d'espoir.

L'immortel attrapa un bento, l'ouvrit, et le regarda à la manière d'un adolescent face à une surprise. Avec une fausse retenue, une maigre fierté et les yeux brillants.

- La dernière fois que j'ai mangé un bento, c'était ... le jour de mon arrivée à Seikusu. Il y a prés d'un an, dit-il en levant les yeux vers Miya.

Une bouffée de tabac. Salvatrice.

- Vous savez, malgré que je sois un vampire ... Je sais apprécier beaucoup de choses propres aux humains.

Un pas vers elle, après qu'il ait reposé le bento soigneusement. Les yeux de Miya, il les a sondés depuis longtemps. Virgile est psychologue, ne l'oublions pas. Comprendre, par les gestes, les regards, c'est son boulot ... On ne peut rien lui cacher. Ainsi, la jolie brune put percevoir quelque chose de confiant, une assurance presque agaçante dans les yeux du vampire. Il ne détourne pas le regard, ne cille pas, mais se contente de la regarder. Il n'est plus très loin d'elle. Il pourrait, s'il le souhaitait, oublier son éducation stricte, et prendre le risque de brusquer une femme, plutôt que la courtiser des mois entiers.

- Vous êtes une immortelle, comme moi. Et pourtant, il n'y a qu'avec vous que je n'ai pas envie de perdre de temps.

Cette phrase, il le lui a murmuré à l'oreille. Oui, parce qu'entre deux, Virgile s'est largement approché de cette belle immortelle, pour mieux glisser sa main sur sa joue, dans ses cheveux, n'importe où tant que c'est contre elle. Tant pis pour la cigarette, qui réclame d'être fumée, plutôt qu'être consumée dans le vent, là. Oui, tant pis pour cette clope. Parce que le vampire a fait son choix.

Et déjà, il l'embrasse. Oh, pas avec empressement, non. Avec une douceur, une tendre douceur, mais pas lenteur, non. Saisissez la nuance. Le baiser est doux, mais passionné. Parfait.

8
Les alentours de la ville / Re : This Silence... [PV]
« le: samedi 21 juillet 2012, 12:00:56 »



... La mettre dehors ? Oh, non, jamais il ne se permettrait de faire cela. Il était bien trop heureux de la trouver ici. Et même s'il ne pouvait s'empêcher de lui sourire, une partie de lui restait perplexe. En admettant que Miya lui plaise - car c'était le cas, assurément ! - il devait avouer qu'il s'en sentait presque coupable. Son épouse était encore vivante, et bien trop vivante pour qu'il se permette de s'enticher d'une autre femme. Il la regarda, un instant. Elle était bien plus vivante que les souvenirs qui lui servaient d'épouse. Rien que pour cela, le vampire ne put s'empêcher de s'approcher d'elle, et de déposer un baiser contre sa joue, vous savez, à l'aube de la mâchoire. Un baiser qui était bien trop tiède pour n'être qu'un simple salut, mais encore trop poli pour exprimer un quelconque attachement. C'était dans son éducation. A Londres, à son époque, c'était ainsi qu'un homme saluait une femme qu'il appréciait plus que les autres.

Laissant encore un moment sa main sur son épaule, il se détacha d'elle ensuite.

- Oui, je suis surpris, répondit-il posément. Il est rare qu'on me rende visite après m'avoir vu ... en manque de sang, disons. Quant au reste ...

Il s'approcha d'elle à nouveau, murmurant cette fois, au creux de son oreille :

- Il me plaît assez de savoir que je vous fascine.

Et, hop, il s'éloigna, comme si cela était normal, comme si ces mots n'avaient aucun contresens. Virgile vint attraper la robe, pour la détailler. Il revoyait sa femme la porter, dans leurs jardins londoniens. Et Miya l'avait portée. Yume, superstitieuse comme elle l'était, aurait vu là un signe. Il laissa là cette robe, avant de se tourner à nouveau vers elle, souriant.

- Que nous avez-vous apporté ?

Il chercha instinctivement ses cigarettes.

- ... A manger, j'entends.

9
Les alentours de la ville / Re : This Silence... [PV]
« le: mercredi 18 juillet 2012, 12:38:10 »




Le temps lui avait semblé bien long, avant qu'elle ne sonne à sa porte. Virgile n'avait pas mangé tous les gâteaux de Yume, bien décidé à en garder pour l'heure du thé. Après son petit-déjeuner, il avait pris un long bain relaxant, puis s'était vêtu comme à l'accoutumée : chemise blanche, veston et pantalon noirs, chaussures vernies du même goût. Il avait attaché soigneusement ses cheveux, grâce à un ruban lui aussi couleur d'encre, et avait chaussé ses lunettes pour mieux lire le journal. Décidément, le médecin était loin d'être un vampire comme les autres. Bien trop amoureux de la gastronomie, il avait réappris à apprécier la nourriture, au fil de sa vie. Ne se nourrir que de sang le gavait franchement. Alors Virgile se nourrissait parfois comme un humain, ne serait-ce que pour ne pas oublier la douceur de certains mets. Il ne pouvait se passer de thé, de gâteaux, et d'autre trésors culinaires, même si c'était bien souvent plus par gourmandise que par réel besoin de se sustenter qu'il mangeait ainsi.

Comme je le disais, donc, le temps lui avait semblé bien long. Assis sur un des fauteuils en cuir de son appartement - ceux qui étaient autour d'une table basse, dans le premier salon, qui se situait au première étage de cet appartement - il essayait de lire le journal. Mais les minutes qui s'égrenaient s'en prenaient aussi à sa patience. Il ne sursauta pas, en entendant quelqu'un frapper. Lentement, il descendit les escaliers, pour arriver au rez-de-chaussée, le lieu comprenant sa chambre, celle de Yume, son salon privé, la cuisine immense et un bar faisant office de salle à manger, ainsi que plusieurs bibliothèques parsemées ici et là. Il manqua de se prendre les pieds dans l'immense tapis persan posé sur le parquet, et finit par lui ouvrir. A elle. Miya. Il l'accueillit dans un sourire, regardant ce qu'elle portait à la main. L'odeur de la nourriture, il la reconnut immédiatement. Mais les autres choses, il ne prit pas le temps de les détailler.

- ... Je ne pensais pas que vous reviendriez, dit-il.

Le vampire s'appuya contre sa porte, la regardant longuement, avant de dire :

- Mais je ne vous cache pas que j'en suis très heureux. Oh, pardon, je ne vous fais même pas entrer ...

Rapidement Virgile s'écarta de l'entrée, pour qu'elle puisse se faufiler dans son appartement. La porte fut refermée doucement, tandis qu'il cherchait encore quoi lui dire. La fenêtre était toujours ouverte, et le ciel toujours aussi pâle.

- Que me vaut l'honneur de cette visite ?




10
Les alentours de la ville / Re : This Silence... [PV]
« le: mardi 17 juillet 2012, 23:09:25 »
Hop!



- Vous n'auriez pas du la laisser partir.

C'est tout ce que Yume dit à son maitre, alors qu'elle venait de fermer la porte derrière Miya. Elle lui avait offert une robe magnifique, une de celles que portaient la femme de Virgile et qu'il gardait jalousement. La domestique avait même glissée à la jeune femme qu'il ne fallait pas qu'elle hésite à revenir, avec l'excuse à peu prés valable de rendre la robe, le lendemain, si elle le pouvait. Elle précisa même qu'elle ne serait pas là, d'ailleurs, car elle serait en congé pour quelques jours. Un sourire, puis elle avait souhaité une bonne soirée à cette rescapée miraculeuse, avant de refermer soigneusement le loquet. Puis Yume était revenue dans ce salon privé, où Virgile se trouvait encore, sa cigarette à la main. Malgré tout ce qu'elle pouvait dire, la jeune japonaise prenait soin de celui qui l'embauchait, se sentant liée à lui comme une soeur pouvait l'être à son frère. Il n'y avait pas d’ambiguïté, pas de malentendu, la petite brune ayant même un fiancé européen qu'elle rejoindrait un jour ou l'autre.

- Tu n'as pas des pâtisseries à terminer ?

Ton froid, presque blessant. Et Yume ne peut même pas le rabrouer. Il est celui qui l'embauche, et elle sait très bien qu'elle ne pourra pas le raisonner. Surtout à une heure si tardive.

- Je vais faire votre lit, et m'arranger pour que ces "pâtisseries" soient prêtes à votre réveil. N'oubliez pas que je suis ...

- ... En congé pour quatre jours, je le sais. Je peux très bien m'en sortir seul.

Je le fais depuis deux siècles, manqua t'il de dire alors que sa domestique quittait la pièce. Virgile attendit patiemment que sa cigarette s'éteigne, avant de rejoindre sa chambre. Il ne croisa pas Yume. Sans rien dire, il se coucha, et s'endormit rapidement. La fatigue avait même raison des vampires, quoi qu'on puisse en dire.

C'est le réveil fut plutôt houleux. S'il s'était endormi sans trop penser, s'enfonçant dans un nuit sans rêves comme il en faisait depuis sa transformation, il se sentit assailli dès qu'il ouvrit les yeux. Le remords, surtout, lui broyait le ventre, et une certaine tristesse lui tapait sur les tempes. En vérité, il s'en voulait autant pour le fait d'avoir renvoyé Miya de manière violente que pour cette sensation infecte de tromper son épouse. Elle était vivante, bien vivante, et peut-être non loin de lui. Et voilà qu'il s’amourachait d'une immortelle. Son père lui aurait fait la morale pendant de longues heures, et il sentait la bienséance lui écraser la cervelle. Lentement, son peignoir pourpre enfilé, il se dirigea vers sa cuisine, y faisant chauffer un thé. Les pâtisseries étaient dans le four, encore tièdes, et il y avait là un mot de Yume. Elle lui souhaitait de se remettre vite de ses émotions, et le prévenait que Miya possédait une robe qu'elle lui rendrait sans tarder.

Virgile jeta le mot, esquissant cependant un sourire. Cette femme était si attentionnée ... Et Miya lui manquait tant. Le sourire retomba, et il s'alluma une cigarette. L'eau du thé bouillait. Il était onze heures du matin. Et il y avait un maigre soleil dans ce ciel pâle. Le vampire ouvrit prudemment les rideaux, encaissant les picotements que lui procurait encore ce contact. Malgré le temps, il lui arrivait encore de souffrir du soleil. Une bouffée de tabac, et il ouvrit même une des fenêtres. Elle reviendrait. Ou il irait la chercher. Mais ils se reverraient. Pour la première fois depuis longtemps, Virgile se jura de ne pas abandonner, de ne pas flancher, de ne pas se cacher. Si elle ne venait pas, ce soir, il irait sur cette digue, et ... Tu n'as plus 15 ans, lui marmonna sa conscience. A laquelle il répondit que, non, il avait deux siècles, mais qu'il avait bien envie d'oublier ce temps trop lourd.

 

11
Les alentours de la ville / Re : This Silence... [PV]
« le: lundi 09 juillet 2012, 12:57:50 »



Plutôt que l'entendre parler, Virgile s'était attendu à l'entendre partir. Il s'imaginait déjà retourner dans la chambre, constatant à regret la disparition de son invitée, effrayée par ce qu'elle aurait pu voir et entendre. L'idée même l'avait rendu triste, un instant ... Pour une fois qu'il croisait une immortelle, voilà qu'elle réalisait que lui n'était qu'un foutu monstre assoiffé d'hémoglobine. Si le vampire n'était pas du genre à se plaindre de son sort, l'assumant du mieux qu'il le pouvait, il craignait tout de même qu'on puisse avoir peur de lui, qu'on puisse l'imaginer arrogant, décadent et violent. Ainsi, donc, quand Miya se mit à parler, il reste là, pantois. Yume s'était redressée, elle qui était accroupie à côté de son "maître", pour faire face à cette femme, puis s'éloigner un peu. Elle lui adressa même un sourire bienveillant, avant de quitter la pièce en murmurant qu'elle devait veiller sur ses pâtisseries.

Et Virgile resta là, à suivre des yeux les moindres déplacements de son invitée. Il s'était tout de même redressé, lui qui était si vouté quelques secondes plus tôt. Pas question d'apparaître comme un être abattu. Il valait mieux que ça. Le vampire attrapa un mouchoir, dans la poche droite de son pantalon, pour s'essuyer la bouche avec discrétion. Il restait toujours, ici et là, malgré qu'il fasse de grands efforts, des traces de sang. Se salir le visage en mangeant était une sorte de malédiction, pour les vampires, il fallait bien le croire. Il l'écouta patiemment, même quand elle toucha la fiole. C'était étonnant qu'elle effleure ainsi, sans grimacer de dégoût, une fiole encore tachée de sang. Et quand elle lui proposa son sang, le sien ne fit qu'un tour. Le poing du vampire s'abattit sur l'appui du fauteuil.

- Je n'ai nullement besoin de votre sang.

Souffla t'il. Lui qui avait détourné un instant le regard, le tourna à nouveau vers elle. Ses pupilles étaient redevenues normales. Il ressemblait à un humain, là, dans l'instant présent, au Virgile londonien du 19e siècle. Alors, il se pencha vers elle, prenant sa main entre les siennes, non sans cesser de la regarder dans les yeux.

- Je vous l'ai dit, je ne suis pas une créature sanguinaire, un de ces salauds qui utilisent des humaines comme garde-manger. Non, non, vous valez bien mieux que ça.


Virgile ne cessait de se persuader qu'il était un gentleman, même si sa nature l'obligeait à outrepasser certaines règles de bienséance. Il lâcha ses mains un moment, pour venir se caler dans son fauteuil. Sa tête lui tournait un peu, il avait bu trop vite.

- Je vous l'ai dit ... Le monde est cruel. Et la seule chose morale, dans un monde cruel, c’est le hasard. Je n'utilise que le hasard.

Il chercha une cigarette, dans une des poches de son veston, et l'alluma prestement.

- ... N'êtes-vous pas fatiguée ?

12
Les alentours de la ville / Re : This Silence... [PV]
« le: jeudi 05 juillet 2012, 17:46:22 »
Petit thème (:



- Mais me voilà, à devoir vivre à nouveau une vie dont je n'attends déjà plus rien.

Cette phrase, il l'avait prononcé en même temps qu'elle. Son regard, errant, fixait quelque chose de parfaitement invisible, et de foutrement imaginaire. Comme il la comprenait ... Ni elle, ni lui n'avaient choisis cette situation qu'ils avaient, là, ce corps qu'ils portaient, cette conscience lourde comme du plomb, et ce passé aussi entêtant qu'une mélodie que l'on connaît par cœur. Cette folie, qui l'avait guettée, il ne la connaissait que trop bien. Paradoxalement, ce sont sans doute les immortels qui pensent le plus à la mort, songea t'il sans pour autant le dire à voix haute. Non, il s'y refusait. Parler de la mort avec une femme au regard si mélancolique, encore peu remise de ses émotions ... Ce serait malvenu. Il ne le ferait donc pas.

Le vampire croisa un moment le regard bleu de cette immortelle. Dans un élan de tendresse, sa main vint même se poser sur son épaule, dans une sorte de caresse réconfortante. Ce n'était pas le geste encourageant qu'il adressait à ses patients en voie de guérison, non, mais plutôt celui que l'on offre à ses amis pour leur montrer qu'on est là, qu'on les comprend. Un geste qu'il offrait à peu de personnes, en vérité. Virgile avait de l'empathie pour Miya, il devait bien l'avouer. Il s'apprêtait à lui parler, ouvrant la bouche un instant, quand il la sentit. Cette pulsion. Son cœur aurait pu aisément se propulser hors de son buste. Il retira prestement sa main, sentant quelque chose poindre en lui, quelque chose qu'il ne pouvait que reconnaitre avec désolation ... Son instinct. Celui du vampire. Cette soif.

Dans un geste calme, suivi d'une lente inspiration, Virgile se releva, quittant le lit. Il fallait qu'il sorte, qu'il s'excuse, qu'il ... Putain.

- Je suis navré. Je vais devoir ...


Il inspira violemment, à nouveau, avant de quitter la pièce sans dire un mot de plus. Sur le chemin, il croisa Yume qui préparait quelques gâteaux. La domestique comprit très vite, dés qu'elle croisa son regard. Les pupilles du vampire étaient dilatées à l'extrême, au point de faire de son regard deux billes noires brillantes. La jeune femme referma la porte de la chambre qu'il n'avait pas eu le temps de fermer, s'excusant auprès de Miya dans un murmure.

- Vous n'avez pas bu de la soirée, lui dit-elle en le conduisant vers une autre pièce de l'appartement.

Virgile s'installa sur un des fauteuils qui meublaient cet endroit. C'était une sorte de petit salon, avec trois fauteuils de cuir et une table basse, ainsi qu'une petite bibliothèque regorgeant de liqueurs de toutes sortes et d'ouvrages scientifiques, sur une première moitié. L'autre était occupée par tout un attirail de chimie, et un réfrigérateur noir, assez imposant. Yume ouvrit la porte dudit réfrigérateur, pour en sortir une fiole. Remplie d'un sang chimique, que Virgile avait manipulé, juste pour les saveurs. Elle tendit à son maitre la fiole, qui l'attrapa avec justesse. Il mit moins d'une minute à la boire, avant de réfugier son visage dans ses mains, vouté comme peut l'être un être attristé.

- Si ce n'est pas triste ... Du sang sur lequel j'ai tant travaillé, ingurgité en si peu de temps, souffla t'il en posant la fiole vide sur la table basse.

Yume vint à son niveau, sa main posée sur son épaule.

- Que s'est-il passé ?

- Je me suis retenu de boire pendant trop longtemps, répondit-il d'un trait.

- Vous ... Oh, non, rien.

Virgile se tourna vers elle, l'invitant à continuer à parler.

- Parle.


- Vous devez accepter votre condition. Vous vous faites du mal, en vous ignorant, et en vous punissant ainsi. Ce n'est pas de votre faute.

Un long silence tomba, jusqu'à ce que le vampire réalise une chose. La porte était ouverte. Si Miya avait eu l'envie de sortir, pour voir ce qu'il se passait, elle avait pu tout entendre. Tout cette conversation. Et elle aurait même pu le voir boire ... L'idée le fit frémir d'horreur.

13
Les alentours de la ville / Re : This Silence... [PV]
« le: jeudi 28 juin 2012, 16:15:53 »

- Dites-moi qui vous êtes.

C'était un ordre souple, prononcé calmement, alors que le vampire expirait une épaisse fumée blanchâtre. Il ne prenait même pas le temps de poser une question aimablement, avec ce qu'il fallait e délicatesse. Sa curiosité était bien trop forte. Elle s'était étendue dans tout son esprit, au point qu'il souhaite savoir qui elle était vraiment. C'était sans doute un excès d'altruisme impromptu, voir une foutu curiosité qu'il ne savait même plus contenir. Mais bon. Il avait devant elle une femme qui était passé du statut de victime à celui de patiente. De plus, il ne pouvait se permettre de la mordre à nouveau, sentant presque qu'il s'attachait à elle. Qu'on le croie ou non, le vampire avait tendance à s'attacher aux humains, cherchant à s'accaparer leur empathie. Ce qui était, il fallait l'avouer, bien complexe ... Beaucoup d'humains avaient peur de la mort, alors que lui avait ignoré son existence. Parfois, il oubliait même que certaines créatures pouvaient s'éteindre.

Il tira une nouvelle bouffée de tabac, retirant un instant ses lunettes.

- Navré de cette ... intervention abrupte.

Virgile secoua la tête, s'excusant, avant de s'asseoir sur le bord du lit.

- Vous n'êtes ni une déesse, ni une vampire, alors je me demande quelle immortelle vous pouvez être. Voilà tout. Je suis curieux.

La cigarette mourrait entre ses doigts, aussi l'écrasa t'il prestement dans un cendrier, achevant ensuite de boire son thé. Les saveurs de cette boisson lui rappelait tant de choses ... Il releva les yeux vers elle, debout face à cette fenêtre. Cette femme semblait être quelque peu meurtrie, nostalgique. Ou peut-être que les immortels étaient voués à être éternellement mélancoliques, comme une malédiction. Jamais ils ne pourrait oublier.

Virgile reposa sa tasse, sans quitter des yeux son hôte.


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Les alentours de la ville / Re : This Silence... [PV]
« le: vendredi 15 juin 2012, 14:31:12 »


- - Vous êtes... Le premier immortel que je vois ici. Vous n'êtes pas un Dieu, vous êtes... un être d'une autre légende. C'est déstabilisant. Je croyais que seuls les divinités avaient accès à l'immortalité.

Cette remarque eut le mérite de le faire sourire, tandis qu'il s'était levé de son siège, un instant. Ne serait-ce que pour se dégourdir les jambes. Depuis qu'elle s'était assoupie, il n'avait fait que rester assis, en fumant, immobile. Son organisme le lui reprochait, le lui faisant comprendre en lui envoyant des armées de fourmis dans le corps. Et Dieu sait que Virgile détestait avoir des fourmis. Enfant, sa mère lui racontait que cette sensation, ce fourmillement incessant était dû aux péchés et fautes non-avouées qui s'emmagasinait dans le corps. Il en avait culpabilisé pendant de longues nuits ... Et, même si, devenu médecin, il avait découvert que les paroles de sa mère étaient fausses, il n'en demeurait pas moins mal à l'aise quand des fourmis s'installaient sous sa peau. Ainsi, il déambula dans la pièce, cherchant ses cigarettes, tandis qu'elle continuait à parler. Virgile se surprit à apprécier la tonalité de sa voix.

" Je n'ai jamais rencontré de divinité " dit-il enfin, tout en plantant une cigarette entre ses lèvres.

Il posa le paquet prés de Miya, l'invitant à en prendre si elle s'en sentait l'envie.

" Je pensais que rencontrer des vampires était devenu le lot quotidien de la population de Seikusu " continua t'il. " J'en ai croisé tellement, depuis que je suis ici ... "

Le médecin soupira. Il n'avait croisé que des connards présomptueux, qu'il apparentait plus à des vandales qu'à de véritables vampires. Des créatures qui tuaient allégrement, sans envisager la cohabitation.

" ... De sombres idiots " murmura t'il. " Je fréquente peu mes semblables. Trop sanguinaires, trop cruels, trop sadiques, trop imbus d'eux-même ... "

Même Yume s'était faite agresser par un vampire. A qui Virgile s'était chargé de couper plus que les parties. Ce n'était qu'un jeune con, alors que lui avait l'expérience des siècles. Puis il se revint vers Miya, s'installant à nouveau sur le fauteuil. Sa main trouva furtivement la sienne, pour se loger ensuite contre son poignet, puis sur son front. Chaque geste était méthodique. La médecin prit patiemment son pouls, tâtant par la même occasion la tiédeur de sa peau. Elle allait bien. En tout cas, bien mieux. Si les battements de son cœur étaient encore faibles, et si son front était encore chaud, c'était normal. Elle se remettait lentement de ses émotions.

" Je suis médecin, Miya. Je sauve les gens. "

Dit-il finalement, se reculant pour fumer à nouveau.

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Les alentours de la ville / Re : This Silence... [PV]
« le: samedi 09 juin 2012, 11:31:07 »




Regard fuyant, voix légérement tremblante, geste imprécis ... Non, Virgile ne lui ferait pas l'offense de lui demander ce qui l'avait mise dans cet état. Elle était bien trop mal en point pour cela. Et le dernier souhait du vampire était de la mettre mal à l'aise. Alors, il se contenta d'acquiescer à ses mots, avec un sourire aussi rassurant que possible. Quand elle remua, et qu'elle frôla la main de l'immortel, il ne put s'empêcher de la reculer doucement, en se raclant légérement la gorge. Je vous l'avais dit ... Virgile est un homme plein de bonnes intentions, et surtout plein de bonnes manières. Jamais il n'oserait se montrer pressant, ni même faire de lourdes avances à une femme. Et encore moins chercher à la peloter pendant qu'elle était en "mauvais état". Il détestait ce genre de comportements, d'ailleurs, qui était malheureusement propre à cette génération. Le profit, encore, toujours, que ce soit autour de l'argent ou de l'être humain. Profiter d'une femme ne lui ressemblait guère, et ne lui ressemblerait jamais.

Quand elle l'interrogea du regard, il répondit en accentuant son sourire. Sa main vint stopper doucement le geste de la belle chanteuse, et il prit soin de servir deux tasses, avant de lui en tendre une.

- Vous êtes mon invitée ... Bon, peut-être pas de votre plein gré, mais les régles disent que c'est moi qui m'occuperais de vous. Et non le contraire. Vous êtes là pour vous reposer.

Encore ce sourire bienveillant ... Ah, un chasseur de vampire s'y serait mordu les doigts ! Comment croire qu'une créature aussi sanguinaire puisse être aussi aimable ?

- J'ai essayé de vous tuer, et maintenant je vous sauve la vie, soupira t'il. Disons que nous sommes quittes. Je ne pouvais, de toute manière, pas vous laisser dans cet état ...

C'était un fait. Virgile n'était pas du genre à laisser une personne dans l'embarras. Eh, il est médecin, après tout ! Sauver et aider, c'est presque sa seule litanie ! Le vampire s'installa plus confortablement sur son siège - à voir comme il était peu confortable, il se jura d'offrir une heure de massage à cette Yume qui avait veillée pendant trois heures, assise sur ce fauteuil - et but une gorgée de thé.

- Cela me rappelle l'Angleterre, admit-il dans un sourire. Ce thé est délicieux. Il vient tout droit de Londres. A l'époque, il était meilleur, mais ... Faisons avec ce qu'on a.

Il ne cachait même pas à cette femme qu'il était un immortel. Enfin, elle avait du s'en douter. Cela faisait, tout de même, vingt et une décennies et 2 années qu'il vivait. Y penser lui donna le vertige.

- Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas, ajouta t'il en posant un instant sa tasse.

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