Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Messages - Matthieu Silvertooth

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Mélinda répondit à Lenn que, moins elle était dans ce cachot, mieux elle se sentait. En soi, c'était plutôt logique. Quelle genre de personne apprécierait de passer du temps ici, qui plus est pour faire l'amour ? Si on oublie ces fameuses personnes à la sexualité déviante et aux mœurs légères, évidemment... Pour ce qui est de Catherine, le lycan apprit avec horreur qu'elle l'avait vu se transformer.

« Elle m'a vu ? Oh, misère... »

Il se sentit envahi par le remords. Éprouver de la compassion pour un autre être humain était une autre preuve de ce qu'il savait déjà : son corps de lycan et son esprit d'humain étaient en harmonie parfaite, ce qui n'était jamais arrivé avant aujourd'hui.

« Je m'étais juré de toujours la protéger de ma nature cachée... et maintenant, elle sait tout. Ah... Une chance que je ne lui ai pas fait de mal. »

C'était toujours ça de gagné.

La dame vampire approcha de son lycan et vint lui enlever le collier qui le retenait par le cou. Il se redressa, content d'être à nouveau libre de ses mouvements, mais néanmoins impressionné par la résistance de la chaîne qui le retenait. Jamais aucun métal n'avait pu retenir ses excès de rage sanguinaire, et là... Pas une éraflure.

« J'aimerais beaucoup avoir ce genre de chaîne chez moi. En quoi est-elle faite ? »

Mais Mélinda était déjà partie, et n'entendit pas la question. Lenn se dépêcha de la suivre. Ensemble, ils parcoururent un long couloir sombre, à peine éclairé par la lumière extérieure provenant de quelques trous dans les murs, et par plusieurs torches accrochées aux murs. Sur la gauche, on apercevait un ensemble de couloirs étroits, menant à d'anciennes oubliettes. L'odeur qui s'en dégageait faisait hérisser les poils du lycan.

Ça empeste la mort plus que dans mes cachots.

Après un peu de marche dans le couloir large, les deux créatures arrivèrent près d'un escalier isolé, qu'ils montèrent ensemble. Lenn regardait en permanence autour de lui pour être sur qu'il n'y avait personne dans les environs. Car non seulement il était sous sa forme de lycan, mais il était également complètement nu. Si quelqu'un le voyait ainsi, ce serait une telle honte pour lui qu'il se sentirait obligé de tuer le témoin pour être sur qu'il n'en parlera à personne. Et ce serait plutôt mal vu de sa part de massacrer un des serviteurs de son hôte alors qu'il venait de lui promettre sa fidélité et son obéissance.

Une fois l'escalier grimpé, ils passèrent des couloirs sordides aux couloirs luxueux et chaleureux, bien plus éclairés et plus agréables à regarder. Ils traversèrent rapidement le manoir, prenant garde de ne pas être vus, et filèrent à travers les étages jusqu'à une magnifique chambre au dernier étage. Elle était décorée avec des draperies rouge-sang le long des mus, des éclairages plus puissants partout dans la pièce et, surtout, un grand lit double au milieu de la chambre, qui semblait avoir été fait pour accueillir les ébats sexuels de la maîtresse des lieux. Cette dernière, d'ailleurs, alors qu'elle était à peine arrivée, se tourna vers Lenn et lui demanda quelle partie de son anatomie il voulait prendre en premier. Le loup passa sa langue sur ses grosses lèvres.

« J'ai bien envie de vous pénétrer à nouveau, mais ce serait une insulte de ma part de ne pas m'intéresser à vos seins. Vos si jolis seins... »

Lenn approcha doucement, passa un de ses doigts dans le lacet noir à hauteur de la poitrine de Mélinda. Il tira dessus avec le plus de douceur possible et, quand il céda, la robe s'ouvrit comme une fleur ouvrant ses pétales et glissa le long du corps de sa porteuse. A présent qu'elle était aussi nue que son loup de compagnie l'était, ce dernier vit son érection prendre en intensité. Cette femme était si désirable.

« Oh oui... »

Lenn la prit entre ses mains, en prenant bien garde de ne pas la griffer, et alla la faire allonger sur le lit. Il coinça sa bite entre les seins de la vampire, et se mit à la frotter dans une délicieuse branlette espagnole. Il en profita pour enfourner son gland dans sa bouche pour qu'elle le suce. Le loup se sentit déjà pris d'un élan d'animalité : ses griffes sortirent et ses gémissements devinrent rapidement des cris de bête. La façon dont Mélinda lui faisait l'amour était si bonne, jamais aucune femme ne lui avait fait l'amour de cette façon durant toute sa vie. Ce n'était pas seulement parce que c'était une vampire. Il y avait forcément autre chose.

« Grrraaahhh... Mélinda... aaahhh... oui... aaahhh... »

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Selon Mélinda, attacher Lenn à poil dans un cachot était une simple mesure préventive. Le lycan ne pouvait qu’acquiescer. Après avoir détruit la moitié de l'entrée du manoir de la dame vampire, et avoir failli tué son frère, il était naturel de vouloir le garder sous contrôle. Et puis c'était toujours mieux que la garde ashnardienne. Mais, dans ce cas, pourquoi ne pas l'avoir fait dès qu'elle le tenait à genoux devant elle, une plaie béante dans la jambe et son cou offert en pâture à ses canines ? Que cherchait-elle donc à faire ? Lenn se contenta de répondre par une plaisanterie, autre chose qui montrait que son côté humain prenait le dessus.

« Si vous m'aviez envoyé la garde ashnardienne, vous auriez du nettoyer votre manoir d'une centaine de cadavres, avec des morceaux éparpillés dans tous les coins. De toute façon, ils n'auraient jamais rien pu tenter contre moi, à moins de me capturer vivant. Ce qui, nous le savons tous les deux, aurait été impossible. »

La semi-bête se moquait ouvertement de Mélinda grâce à son esprit humain. Il ne craignait pas les répercussions éventuelles de ce voyage car il avait toujours un atout dans sa manche : sa nature de loup-garou était un secret bien gardé. Du coup, même s'il avait été tué à Ashnard sous sa forme bestiale, jamais on aurait pu prouver qu'il était Lenn Silvercoat, l'esclavagiste venu de Nexus. Du coup, aucune répercussion au niveau de la guerre opposant les deux régions.

Lenn observait Mélinda tandis qu'elle déambulait dans la pièce et que ses talons claquaient sur les pierres. Même elle semblait ignorer comment elle avait pu parvenir à amener son invité dans son état actuel de contrôle. Le lycan poussa un soupir de déception. Visiblement, ce n'était pas encore aujourd'hui qu'il allait parvenir à dompter sa nature profonde.

Si seulement je pouvais comprendre... Je pourrais transformer cette malédiction en atout. Je ne serais plus le jouet du Diable.

Se libérer de l'emprise de Satan... L'objectif que Lenn poursuivait depuis son premier meurtre en tant que loup-garou, celui de cette pauvre domestique dont la dernière vue avait été celle d'une bête féroce qui, non content de la violer sauvagement, l'avait déchiqueté et dévoré sans aucune compassion. C'était depuis ce jour terrible qu'il avait peur. Peur de ce que le Diable avait fait de lui, de ce qui se passerait si cette malédiction était connue de tous, de ce qu'il était capable de faire... Des choses qui lui semblaient dérisoires maintenant qu'il pouvait regarder ses mains griffus et pleines de poils, et comprendre que ce n'était pas ses mains ordinaires. Jamais il n'avait été si proche de la liberté.

Lenn regarda Mélinda se glisser dans son dos. A présent, elle était suffisamment proche pour qu'il puisse l'éventrer. Mais il n'en avait plus envie. Après tout ce qu'elle avait fait pour lui, la tuer n'aurait eu aucun sens. Sans compter que, dans la situation actuelle, c'était l'assurance de passer le restant de ses jours à pourrir dans ce cachot lugubre et humide. Il la sentit poser une main sur son épaule et murmurer dans son oreille. Elle lui promettait du sexe et de la viande contre sa soumission. En tant qu'humain et en tant que lycan, il ne pouvait pas refuser de devenir sa Bête.

« Oui... J'accepte... Je suis à toi... Mélinda »

Lenn posa sa main sur la sienne, calmement, juste pour avoir un contact avec elle. La peau de la vampire toucha sa fourrure, et chacun de ses poils frémissaient de ce contact.

« Si cela me permet de rester à la fois humain et lycan... alors je ferais tout ce que tu me demanderas... »

Il avait juré de ne jamais devenir le jouet de Mélinda Warren. Et là, il venait de jurer de l'être pour toujours.

Quand il lâcha finalement sa main, ce fut pour la questionner à nouveau.

« Et maintenant ? Tu vas me détacher et me laisser partir comme si de rien n'était ? Où bien tu vas continuer à t'amuser avec mon corps ? »

Lenn était toujours aussi excité, et il voulait toujours autant pouvoir à nouveau ramoner les conduits intimes de la vampire, aussi bien à l'avant qu'à l'arrière.

« Avant que tu ne répondes j'aimerais te rappeler qu'il reste encore deux de mes esclaves qui n'ont pas pu coucher avec Catherine à cause de ma crise lycanthropique. Si tu les faisais amener ici pour qu'on les regarde baiser, cela pourrait faire une bonne mise en bouche avant que tu ne reviennes t'empaler sur ma queue d'animal. Qu'en dis tu ? »

Malgré sa promesse d'allégeance, Lenn n'avait rien perdu de son franc-parler de loup-garou.

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Lenn avait déjà, malgré toutes ses tentatives pour se contrôler, griffé sa partenaire aux cuisses et aux épaules. Toute cette luxure ambiante le mettait fortement en appétit, sans compter que la vampire avait déjà joui plusieurs fois. Et maintenant qu'il venait de jouir, il avait très envie d'aller planter ses griffes un peu plus haut, pour faire couler le sang de sa poitrine ou même de sa tête. Mais il n'en eut pas le temps, car Mélinda vint violemment planter ses canines dans son cou avant qu'il n'ait pu esquisser l'ombre d'un geste. Au début, une douleur le parcourut, le foudroyant sur place , lui qui n'avait pas l'habitude de connaître un tel niveau de douleur sous sa forme animale. Ensuite, ce fut une vague de plaisir qui le traversa, trouvant particulièrement grisant la sensation de se faire mordre par une vampire. Ce plaisir fut la dernière chose qu'il ressentit avant de perdre connaissance.

Lenn fut réveillé par un seau d'eau froide lancé directement sur son visage. Une fois passé le choc thermique et la reprise de conscience, il commença à observer la pièce dans laquelle on l'avait enfermé. Une pièce aux murs gris et sombres, remplis de chaînes et d'instruments de torture. Le lycan savait très bien à quoi s'en tenir, il avait fait bâtir le même genre de salle dans les souterrains de son domaine pour servir de salles privées aux clients ayant des penchants inavouables... ou pour se garder enfermé au cas où il deviendrait vraiment fou de rage et qu'il risquerait de tuer tous ceux qui lui passaient sous la main.

Il lui fallut un peu plus de temps pour se rendre compte qu'il était attaché au mur par un collier scellé autour de son cou. Il sentait la brise extérieure se faufiler par les fentes entre les pierres des murs et venir caresser sa fourrure nue. Car oui, il était nu et attaché devant Mélinda, le seau d'eau vide posé à ses pieds, qui le regardait avec amusement. Pour sa part, Lenn était loin d'être amusé. Il ne supportait pas d'être gardé en cage comme un animal. Et il s'énerva encore plus en entendant la vampire dire qu'elle avait continué à jouer avec lui après qu'il ait perdu connaissance, le privant ainsi de la sensation exquise de jouir dans une femme aussi vive qu'elle.

Malgré la fatigue, Lenn péta littéralement un câble. Il tenta d'abord d'attaquer Mélinda, mais elle se tenait trop loin et il ne pouvait pas l'atteindre à cause de son collier, qui l'étranglait parce qu'il était un peu trop serré. Il tenta alors de l'arracher de son cou, puis d'arracher la chaîne du mur, et même de défoncer le mur autour du point d'attache de la chaîne. Mais rien ne marchait. A cause de la fatigue et de la résistance du métal de la chaîne et de la pierre des murs, le lycan ne put se libérer de son étreinte. Après s'être acharné sans relâche, il finit par abandonner et tomba à genoux devant la vampire, qui avait réussi à le faire prisonnier, comme elle l'avait dit. Au moins, le loup pouvait reconnaître qu'elle avait eu raison sur ce point.

Trop fatigué pour jouer la bête sauvage, Lenn se rendit alors compte que, malgré son combat contre Bran, sa partie de sexe avec Mélinda et sa ponction de sang, il n'était pas redevenu humain. Son esprit était bien celui d'un homme, mais son corps était toujours celui d'une bête. Un état dans lequel il se trouvait étrangement bien. Il arrêta un instant de grogner et de bouger dans tous les sens pour savourer un peu cet instant. Mélinda s'étonna devant son changement radical d'attitude.

« Vous savez... en fait, je devrais vous remercier. Je ne sais pas ce que vous m'avez fait mais, à présent, je suis à la fois humain et lycan. Mon corps possède cette apparence animale qui crée la peur chez mes ennemis et me donne tant de force, une apparence autrement plus plaisante que mon aspect de vieux débris. Mais mon esprit est celui d'un homme sage et réfléchi, qui ne se contente pas de tuer et de violer sans raison et sans but comme le ferait n'importe quel animal.
J'ai atteint le paroxysme de ma condition. Et c'est grâce à vous. Alors... Merci. »


Lenn était toujours enchaîné comme un animal, mais il ne s'était jamais senti aussi libre. Libre de ses actes, libre de sa puissance, libre de ses choix... Un état dans lequel il se serait vu vivre jusqu'à la fin de ses jours. Un état qu'il devait à Mélinda. Il aurait fait n'importe quoi pour la remercier, mais il ne fallait pas le laisser paraître, sinon elle en aurait profité. Cette femme était un vice incarné, et lui accorder trop de marge de manœuvre avec une personne, c'était l'assurance de voir cette personne se soumettre d'elle même à la volonté de cette dame vampire. Et même si Lenn ne se voyait pas finir sous sa coupe, mieux valait ne pas prendre de risque.

Il interrogea Mélinda sur des sujets qui l'intriguaient beaucoup.

« Comment avez-vous réussi à me faire atteindre un tel niveau de contrôle sur ma forme bestiale ?
Et pourquoi m'avez vous amené dans cette salle de torture ? Je croyais que je n'y serais pas amené tant que je restais sage ?
Et enfin, le plus important : que comptez vous faire de moi, enchaîné au mur comme je le suis ? Vous allez me forcer à devenir votre esclave ? Ou bien vous amuser avec moi ? Malgré la fatigue, je peux encore assurer. »


En effet, malgré tout ce qu'il avait déjà fait, le sexe de lycan de Lenn était encore en érection. Après tout, voir Mélinda en face de lui et repenser à tout ce qu'il avait fait avec elle ne pouvait que le motiver à recommencer.

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Lenn s'attendait à se faire ponctionner son sang. Mais au lieu de cela, Mélinda vint poser une de ses mains sur son museau pour le caresser. Un geste trop doux pour que le lycan le trouve normal. De même que les paroles de la vampire.

« Croyez moi, on ne peut jamais être sur de rien avec un Lycan. Pour l'instant, je ne vous ai pas fait de mal... Mais qui sait ce qui pourrait arriver, si ma sauvagerie réussit à se libérer de vos chaînes. »

D'apparence, on voyait le loup. Mais à l'intérieur, c'était bien l'homme qui était aux commandes. L'apparition soudaine de Mélinda avait pris ses instincts par surprise, et il avait eu un bref moment de lucidité durant lequel il avait pu reprendre le dessus sur lui même. Il était toujours prisonnier de sa forme bestiale, mais il agissait comme un humain.

Quel bonheur ce serait si je pouvais garder cet état indéfiniment.

Toujours en lui grattant le museau, la vampire posa une main sur l'épaule de Lenn, en lui disant qu'il ne pourrait pas dépasser sa nature sauvage s'il n'acceptait pas sa nature profonde. Ces paroles n'étaient que des foutaises pour les oreilles de la bête, qui les accueillit avec un rire sarcastique.

« Si vous croyez vraiment à ce que vous dîtes, c'est que vous ne comprenez rien aux lycans. Ce sont des êtres que l'on ne peut pas apprivoiser, contrôler ou même raisonner. Ils obéissent à leurs instincts les plus primaires, ne connaissent pas la peur ou la pitié et ne vivent que pour répandre la destruction et la mort dans notre monde. Ce sont des animaux, rien de plus. »

La suite du discours fut plus chargée en vécu personnel.

« A chaque fois que je me transforme, j'entends ces voix en moi qui me disent de violer et de tuer tout ceux qui me passent sous la main. J'essaie de leur résister mais, au final, elles ont toujours le dernier mot. En plus, faire couler le sang me procure un plaisir que ne peux même pas comprendre. Parfois, je souhaitais ne jamais redevenir humain, pour pouvoir vivre éternellement dans le sang, les cris et la mort.
Jamais vous ne pourrez faire de moi un de vos esclaves. D'abord parce qu'il est impossible de commander à un lycan de ma trempe. Et ensuite parce que je vis uniquement au sommet de la pyramide, sans personne au-dessus de moi. Malgré toute l'affection que je vous porte, jamais je ne me plierai à vos désirs comme une bête de cirque. »


Lenn croyait que ses paroles allaient décourager la vampire, lui faire enfin comprendre qu'on ne discute pas avec un loup-garou. Au lieu de ça, Mélinda vint l'embrasser sur ses grosses lèvres poilues. Son premier réflexe fut la surprise, le deuxième fut d'accepter ce baiser. Un délice sans comparaison. Que ce soit parce que c'est une vampire qui l'embrasse, où juste parce que Mélinda est une femme splendide, ses lèvres étaient plus savoureuses que n'importe quel festin, et Lenn se sentait revivre en les goûtant. Depuis le temps qu'il en rêvait.

Suite à ce baiser, Mélinda l'envoya au sol et se mit au-dessus de lui, jambes écartés, et défit ensuite sa robe. Apparemment, elle était prête à offrir à Lenn bien plus qu'un simple baiser s'il se montrait ''sage'' avec elle. La première proposition réveilla ses envies jusque là refoulées. Il aurait tout donné pour pouvoir coucher avec la vampire, et maintenant, c'est elle qui lui proposait. Et même la deuxième proposition était tentante.

« Et bien si vous trouvez une cage capable de me résister, je peux vous promettre que je m'y enfermerais moi-même.
Mais, pour l'instant... je crois que je vais plutôt essayer d'être sage. »


Sur ces mots, Lenn approcha ses index griffus des hanches de Mélinda, et déchira les bords de sa culotte, la faisant tomber. Il savait qu'il était trop brutal pour l'enlever d'une autre façon.

« A votre tour. »

Mélinda approcha ses mains du pantalon de Lenn et lui enleva. C'est là qu'elle put découvrir l'un des seuls aspects amusants de la transformation : le sexe de Lenn avait beaucoup gagné en longueur et en épaisseur. On aurait dit un bâton recouvert de poils gris, comme le reste de son corps. Une chose qui, sans aucun doute, lui procurerait un plaisir immense.

« Toujours prête à continuer ? Ce genre de choses, ça peut détruire l'intérieur d'une femme. »

C'était une petite provocation pour tester les limites de Mélinda. Mais la vampire n'allait pas renoncer pour si peu, et elle vint joyeusement s'empaler sur la grosse verge poilue du lycan qu'elle chevauchait.

« AAHH ! »

Lenn poussa un cri de plaisir. Depuis combien de temps n'avait il pas rentré son membre de loup-garou dans la chatte d'une femme consentante ? En fait... c'était sûrement la première fois. Son corps humain avait trouvé des partenaires consentantes, mais son corps de lycan avait toujours du se limiter aux viols. Cette fois ci, c'était son pénis de loup qui pénétrait joyeusement une femme. Et ce qu'il pouvait en dire, c'est que c'était génial. L'intérieur de Mélinda recevait parfaitement ce bâton de chair et de poils, et la faisait presque crier à cause de la façon dont il raclait ses parois intérieures. De son côté, Lenn grognait plus qu'il ne gémissait, et ses cris de plaisir ressemblaient plus à des hurlements de bête. Ses griffes serraient le sol de toutes leurs forces pour ne pas risquer de se jeter sur Mélinda et de la blesser par inadvertance.

« Rraahh... Oh, oui... Aahh... Encore... Aahh... Oh, allez... Mélinda... Est-ce tout... ce que... tu peux faire ? »

Plus le loup-garou était excité, plus il devenait audacieux. Il tutoyait Mélinda, il la provoquait ouvertement, défiant sa soi disant ''influence vampirique'' et lui montrait bien qu'il n'obéirait jamais à ses ordres. Cependant, son esprit était tellement embrumé par le désir qu'il n'aurait même pas vu si elle cherchait à le manipuler.

Même pour un être avec une endurance sexuelle aussi développée que Mélinda, un pénis de lycan était un trop gros coup pour ne pas jouir en quelques minutes. Quant à Lenn, il se sentait si bien à l'intérieur de la vampire qu'il ne tarda pas à jouir aussi. La dame expulsa sa mouille comme un geyser, l'homme libéra une quantité impressionnante d'un foutre blanc et épais, qui remplit les tripes et l'estomac de Mélinda à toute vitesse. Lenn s'attendait à être calmé après une expérience sexuelle aussi intense... mais ce fut exactement le contraire. Le loup-garou venait d'entrer dans un état de bestialité que lui même ne soupçonnait pas. Ses yeux étaient emplis de fureur, la bave coulait abondamment à ses lèvres, ses griffes avaient transpercé le sol et tous ses muscles étaient parcourus de spasmes nerveux. A nouveau, l'humain se sentit perdre pied, et sombra dans l'inconscient. A présent, la créature aux pieds de Mélinda n'avait plus rien d'humaine...

Ce n'était plus qu'une bête.

110
Lenn avait soif de massacre. C'était la seule chose qui pouvait le calmer quand il était dans cet état. Et, malheureusement pour ce vampire, il allait être sa victime. Lancé sur lui à toute vitesse, il était prêt à le déchiqueter, mais son opposant l'esquiva d'un bond sur le côté, et le lycan finit sa course les griffes plantés dans le mur, faisant voler du plâtre à l'impact. Sans attendre, il sortit ses griffes du mur et bondit à nouveau sur le vampire. Ce dernier lui échappa encore, mais revint vite à la charge. Il utilisa le museau de Lenn comme appui et bondit dans les airs. Déstabilisé par cette manœuvre, le loup-garou ne put éviter le cisaillement des griffes du vampire dans son dos, qui lui arracha un grognement de douleur. Il se retourna rapidement, assez vite pour voir son assaillant lui bondir dessus, les canines en avant. Son premier réflexe fut de protéger son cou, puis il esquiva le vampire, l'attrapa par la nuque et le jeta contre les escaliers du hall. Il n'avait même pas fini de soupirer à cause de la douleur du choc que Lenn s'était jeté sur lui à nouveau. Mais le vampire, rapide comme l'éclair, banda ses muscles et utilisa ses jambes pour repousser le lycan. Lenn tomba le long des escaliers et finit sa course au sol. Il se releva, blessé, mais l'adrénaline qui saturait son sang l'empêchait de sentir la douleur. Ce qui lui permit d'envoyer balader son adversaire quand il tenta de le maîtriser.

Les deux adversaires se faisaient face, dans le même état lamentable : couvert de blessures, du sang qui ruisselait hors de leurs corps, la respiration difficile. Le vampire avait les yeux rouges, le loup-garou mêlait le rouge de son sang et le bleu de ses iris dans les siens.

Je vais le tuer, je vais le tuer, je vais le tuer...

Il s'apprêtait à repartir à l'attaque quand, en hauteur, une voix se fit entendre. Une voix qui l'arrêta net dans sa course. Il leva les yeux, et c'est sans surprise qu'il vit Mélinda, surplombant le hall, dans sa robe dorée, posant ses yeux verts sur le lycan. Après tout, elle était la seule à avoir assez d'emprise sur lui pour l'obliger à se calmer en plein combat. Elle descendit les marches, sans le lâcher du regard, lui ordonnant d'arrêter.

La première réaction de Lenn fut de rire de l'ironie de sa demande, puis il la fixa à nouveau, avec ses yeux de bête, griffes sorties et muscles tendus.

« Vous voulez que j'arrête ? Alors que vous avez tout fait pour me pousser à me transformer ? »

Il est vrai que Mélinda avait poussé Lenn à bout pour qu'il libère sa part animale. Il voulait la contenir, elle voulait la voir. Et maintenant que c'était chose faite, elle voulait l'arrêter ? Toute cette situation aurait pu être l'histoire d'une pièce de théâtre comique mais, avec un loup-garou au milieu, cela ne pouvait être qu'une tragédie.

« Je ne m'arrêterai pas. Aucun d'entre vous ne m'arrêtera. La seule chose qui peut me calmer, c'est le sang et le sexe. »

Son regard jonglait entre les deux vampires. Quelque chose lui semblait familier entre eux.

« Dites moi... votre odeur et votre apparence sont très semblables à celles de ce vampire esclave. C'est un membre de votre famille ? »

Mélinda lui dit qu'il s'agissait de son grand frère Bran. Le loup tourna son regard vers lui.

« Votre frère ? Eh bien... Slurp... Je crois qu'il fera un bon dîner. »

Il regarda la dame vampire à nouveau.

« Quant à vous... Je vais bien m'occuper de votre intérieur. »

Voyant clairement une menace contre sa maîtresse, Bran se jeta sur Lenn pour le maîtriser. Mais le lycan l'attendait, et l'attrapa par la tête pour l'envoyer s'écraser contre un mur. Immédiatement après, il bondit sur Mélinda avec l'intention de l'attraper et de l'emmener dans sa chambre pour la violer. Mais, alors que ses griffes étaient à moins de dix centimètres de son visage, il s'arrêta net. Tout son corps était paralysé, incapable de continuer à avancer. Ce n'est pas qu'il ne voulait pas l'attraper, c'est que son corps refusait tout bonnement de lui obéir. Il était parcouru de spasmes, montrant qu'il faisait tout pour bouger, sans y parvenir pour autant.

« Raaahhh... Grrrraaaahhhh ! »

Lenn était furieux d'être ainsi paralysé. Et il savait très bien pourquoi il ne pouvait plus attaquer. C'était un élan désespéré du peu d'humanité qu'il lui restait pour protéger cette femme qu'il aimait tant, couplé à sa soumission naturelle envers les vampires. Lui qui croyait enfin son animalité totalement libre, il découvrit à ses dépens qu'il ne l'était pas autant.

Je t'interdis de lui faire du mal ! Je préfère mettre fin à nos jours plutôt que te de laisser la toucher !

Silence ! C'est moi qui décide, à présent !

A l'intérieur de Lenn, un combat sans pitié avait lieu entre sa part humaine et sa part lycane. L'homme avait la motivation, le loup avait le contrôle. Mais très vite, la balance pencha : le lycan ne contrôlait plus son corps. Dans un geste fou de sa part humaine, il se planta, de toutes ses forces, une de ses griffes dans sa jambe.

« RRRRRRRRRRRRAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH ! »

Son hurlement de douleur était à se glacer le sang tellement il était inhumain. Sous le coup de la douleur, il tomba à genoux devant Mélinda. Ce coup avait été le coup de trop après toutes les blessures que Bran lui avait infligé. Il n'était plus capable de tenir debout, son souffle était irrégulier et l'adrénaline le quittait.

En temps normal, jamais un loup-garou ne cessait le combat. Mais Lenn avait maintenant assez d'emprise sur lui même pour s'arrêter avant qu'il n'y ait des morts. Il présenta son cou à la dame vampire, l'invitant à le mordre.

« Allez y... qu'on en finisse... »

Le loup savait que cela pourrait signifier sa perte. Mais il n'avait plus l'énergie de se battre. Et puis il ne pouvait pas, en toute objectivité, nier le frisson qu'il ressentait à l'idée de se faire mordre par une vampire.

111
Portée par sa fureur sanguinaire, Lenn courut dans les couloirs du manoir et ouvrit la première porte qui se présenta à lui, impatient de violer et de tuer. Il arriva dans une salle de torture SM, pour les clients amateurs de cuir, de maîtresses donnant des ordres, de cravaches et de fouets. Devant lui se tenait une belle blonde en corset noir, avec un masque sur le visage et un fouet dans la main droite. Elle était paralysée par la vue d'horreur qui se présentait face à elle. Attaché au sol se trouvait un client, un homme gras et au derrière rouge, marqué par les coups de fouet. Il ne réagit pas à l'entrée de Lenn dans la pièce car il portait un masque sur le visage, coupant totalement la perception qu'il avait des alentours et l'empêchant de parler. Lenn regarda les deux humains, se léchant les babines.

La fille fera un bon coup... et le gros fera un repas convenable.

Il s'approcha de ses deux futures victimes quand il entendit une voix. Une voix qui traîna dans sa tête de lycan. Il se retourna, et vit un homme derrière lui, qu'il identifia immédiatement comme un vampire grâce à son odeur. Instinctivement, il recula légèrement car il savait quels genres de choses pouvaient faire un vampire pour soumettre un loup-garou. Il fut aussi légèrement troublé par son physique : ses cheveux bruns, ses yeux bleus, son physique taillé comme celui d'un athlète, à moitié nu et couvert de tatouages en tout genre. Pour un peu, le loup en aurait bien fait son viol. Car, dans son état actuel, Lenn était parfaitement capable de virer bisexuel si ses envies étaient vraiment trop fortes. Heureusement pour ce vampire, avec une jolie blonde dans la même pièce, son cul ne risquait rien.

Il entendit l'homme lui demander de se calmer, et cela le mit très en colère.

« A mon âge !? Rrrrraaaahhhhh !!! »

S'il y a bien un sujet sur lequel il ne fallait pas chercher Lenn, c'était bien sur son âge apparent. A l'intérieur de lui, il était resté un jeune homme de vingt ans, qui continuait à désirer les femmes de son âge. Mais quand celles ci voyaient son apparence extérieure, elles le fuyaient. Au final, elles ne l'aimaient que pour son argent. Chaque jour, il maudissait le diable de ne pas s'être contenté de le changer en loup-garou.

Après l'avoir interpellé, le vampire le menaça. C'en fut trop pour le lycan ; la blonde et le gros allaient devoir attendre. De toute façon, impossible de violer ou de tuer quelqu'un tant qu'il serait dans les parages. Il rassembla sa force et se jeta furieusement sur sa proie. Ce dernier esquiva sa charge, le faisant finir sa course dans un mur, puis le griffa au museau et referma la porte de la salle de torture en même temps. Même si la blessure était superficielle, elle mit Lenn encore plus en colère. Et ça ne fit qu'empirer quand le vampire s'enfuit. Fou de rage, il le prit en chasse avec la ferme intention d'en faire de la charpie. Personne ne pouvait le blesser et espérer s'en sortir impunément.

Ayant perdu le vampire de vue, il suivit la piste olfactive qu'il laissait dans son sillage pour le retrouver. Elle l'amena directement jusqu'au hall d'entrée du manoir. Lenn s'étonna de le voir complètement vide. Probablement que le vampire avait fait partir tout le monde pour avoir de la place. Le lycan observa la structure de la pièce, à la recherche de celui qu'il voulait dépecer, et réalisa rapidement que son opposant ne l'avait pas amené ici par hasard : avec l'espace libre, les différents niveaux et toutes les cachettes possibles, il avait un clair avantage tactique sur son adversaire. Lenn tenta d'utiliser son flair, mais le vampire l'avait prévu, et avait répandu son odeur corporelle dans toute la pièce : les murs, les meubles, les tableaux, tout avait la même odeur. Hors de lui, Lenn hurla un grand coup.

« Sors de ta cachette, vampire... et viens te battre. »

Sur ces mots, le vampire surgit de nulle part et lui mit un coup de griffe dans le dos, déchirant son manteau, avant de repartir. Le lycan essaya de le poursuivre, mais l'homme avait la connaissance du terrain, et put le semer à nouveau. Dans un élan de colère, Lenn défonça un meuble. Il courut dans tous les coins du hall, cherchant son adversaire, jusqu'à ce que ce dernier lui remette un coup de griffe, à la jambe cette fois, tranchant directement sur sa peau et répandant son sang au sol, avant d'aller à nouveau se cacher.

Ce vampire était définitivement un très bon chasseur : frappant et se repliant à toute vitesse, il affaiblissait Lenn avec des attaques superficielles, attendant qu'il soit assez diminué pour pouvoir planter ses crocs dans son cou et lui sucer le sang jusqu'à ce la transformation soit inversée. Lenn était tellement furieux de se faire ainsi dominer qu'il passa ses nerfs sur les murs et les meubles, démolissant tout sur son passage. Et, soudain, dans un de ses rares et brefs éclats de lucidité, il eut une révélation.

Il a répandu son odeur dans la pièce pour que je ne puisse pas le pister. Mais son corps continue d'émettre cette odeur. Qui plus est, de manière bien plus forte puisqu'il est en plein effort. En plus de ça, mon odeur a du recouvrir la sienne sur tout ce que j'ai détruit.
Si je me concentre suffisamment sur mon odorat, je peux le trouver.


Lenn mit un genou à terre, dans la flaque formée par les écoulements de sang venant de toutes ses plaies, et simula un état de faiblesse, l’appât pour attirer le vampire. Il se concentra sur son flair, captant chaque fragrance qui embrumait la pièce. Il chercha, patienta, retint sa furie et ses envies de meurtre... jusqu'à ce qu'il l'ait trouvé, bien qu'il n'émettait pas d'odeur plus forte que la normale. Le lycan avait juste oublié qu'il en fallait bien plus pour faire transpirer un vampire. Heureusement que la dispersion des fragrances sur les murs avait rendu l'odeur émise par son corps plus perceptible.
Son assaillant venait de sauter dans son dos, sans soute pour venir ponctionner son sang. Lenn attendit qu'il soit à portée puis, au tout dernier moment, il se retourna et frappa le vampire de toutes ses forces. Un coup dans lequel il concentra sa rage meurtrière, atteignant le chasseur en plein milieu du torse et l'envoyant se heurter violemment contre un mur. Avant même que ce dernier ne reprenne ses esprits, la bête lui sauta dessus, l'attrapa à la gorge et le plaqua contre le mur. Il ne comptait plus lui laisser de répit.

« Grrr... Tu n'aurais pas du essayer de m'arrêter. Maintenant, tu vas me servir de repas à la place du gros. Ensuite, j'irai violer la blonde. »

Alors qu'il était sur le point de manger la tête du vampire qu'il tenait entre ses griffes, Lenn commença à noter des détails physiques sur son visage qui lui rappelèrent une autre vampire qu'il avait vu il y a peu.

« Mélinda... »

Le loup-garou fut tout à coup pris d'un violent mal de tête. Penser à Mélinda avait ouvert une porte à sa part humaine, qui luttait encore contre ses élans de rage animale. Sa proie en profita pour se libérer de son étreinte, puis elle tenta une contre-attaque frontale, croyant avoir l'avantage à cause de la distraction de sa cible. Mais il fut pris de court quand Lenn planta ses griffes dans son torse pour l'arrêter. La blessure n'était pas très profonde, mais diminua un peu le vampire. Lenn le jeta en l'air, il se réceptionna sur les pieds, face au loup-garou.

« Deuxième round ! »

Lenn repartit à l'attaque. Rien ne semblait pouvoir l'arrêter.

112
Piégé entre la vue des deux esclaves se faisant tendrement l'amour et son hôtesse particulièrement perverse, Lenn se sentait peu à peu basculer. Il aurait voulu s'abandonner à ses désirs, laisser la bête prendre le dessus, et ensuite mettre tous les meurtres commis sur le dos de cette même bête, comme si elle était une autre entité, totalement indépendante de l'humain en qui elle sommeille. Mais sa part de bon sens qui n'était pas encore étouffée par les cris passionnels des deux amants le lui interdisait : faire un massacre, ici, dans la maison de la dame à qui il était venu déclarer sa flamme ? Hors de question ! Plutôt s'arracher le cœur que d'accepter une telle chose. Et vu comment la situation évoluait, il allait bientôt en être capable.

Catherine se sentait succomber : Lyrev était si appliqué à ce qu'il faisait que chacun de ses mouvements état un ravissement pour la dame qu'il prenait, que ce soit pour son agitation interne, son baiser passionné ou les caresses de ses mains. Quant à lui, il se laissait porter par la voix de sa partenaire, aussi intense que les sensations que procurait ce vagin humide et serré sur son pénis. Il aurait voulu jouir, libérer sa semence dans le corps de la belle, mais même dans son état, il n'oubliait pas les instructions données par son maître et par Mélinda : si Catherine ne jouissait pas la première, alors l'esclave ne serait pas gardé par la vampire. C'est pourquoi il fit en sorte que ses gestes excitent sa partenaire sans que lui ne soit poussé vers l'orgasme, comme lui avait appris les dresseurs du domaine Silvercoat. Et cela marchait très bien, puisque Catherine continuait de se laisser porter vers la jouissance alors que Lyrev restait lucide et contrôlait son membre avec une grande dextérité.

Lenn se sentait de moins en moins calme. L'argent liquide avait fini de se répandre dans son sang, et le loup était à nouveau en état de se manifester. Rajouté à cela, il dut faire face aux effets secondaires de la prise du minéral : il sentit ses entrailles se tordre de douleur, tentant de traiter le composé comme un aliment ordinaire. Il s'était empoisonné lui même, mais savait que ses facultés de loup-garou finiraient par le guérir. Ce qu'il craignait vraiment, c'est la question qu'il n'osait pas poser : tiendrait-il jusqu'à ce que tous ses esclaves aient fait leurs preuves ? Et si ce n'est pas le cas, qu'allait il arriver ?

Son regard croisa à nouveau celui de Mélinda. Lenn craignait ce qu'elle allait faire maintenant que son secret avait été percé à jour. Et ces craintes se confirmèrent quand la dame vampire se leva de son fauteuil pour aller le rejoindre et s'asseoir sur ses genoux. Comme quoi elle aimerait le sentir proche d'elle.

« Oh... hum... je... je... merci. »

L'esclavagiste commençait à paniquer à cause de toutes les questions qui filaient dans sa tête : Mélinda aimait elle vraiment être proche de lui ? Fallait il profiter de cette occasion pour tout lui dire, aussi bien sur sa nature que sur son amour ? Faudrait-il mieux l'éloigner pour ne pas offrir à la bête une occasion de se libérer ?
Puis, toutes ces questions disparurent. Son esprit se vida totalement et son cœur s'emballa quand Mélinda vint poser sa tête contre son torse, écoutant ses battements cardiaques incontrôlables, et prenant à nouveau son sourire malicieux.

« Diable... Votre pouls remue vite, Monsieur Silvercoat. Est-ce à cause du beau spectacle se déroulant devant nos yeux... »

Elle s'arrêta un instant. L'homme cessa de respirer, les yeux fixés sur elle. A côté d'eux, les esclaves étaient proches de l'orgasme.

« ...Ou à cause de moi ? »

A la fin de sa phrase, Catherine et Lyrev atteignirent l'orgasme ensemble et lâchèrent un cri uni et puissant. Malgré tout son contrôle, l'esclave masculin n'avait pas pu retarder l'inévitable. Il libéra une grande quantité de sperme dans les entrailles de sa partenaire, dont le vagin contracté par la jouissance piégeait le bâton de chair, tout en expulsant un mélange de cyprine et de sperme sur le sol, comme un geyser en pleine éruption. Rien qu'à les voir, on pouvait sentir que Catherine avait pris plus de plaisir avec Lyrev qu'avec Kailec.
Ce furent les mots de trop pour Lenn. Ses pupilles se contractèrent au maximum, tout son corps fut secoué par les spasmes annonçant sa transformation, et des grognements étouffés le plus possible sortirent de sa bouche. Il se leva de son fauteuil rapidement, faisant tomber Mélinda sur le ventre, et courut hors de la pièce. Ses gardes le suivirent au pas de course.

Dans le couloir, Lenn tentait vainement de lutter contre l'emprise du loup garou. Mais il savait pertinemment qu'il était déjà trop tard. Il tomba par terre et se rattrapa sur ses mains et ses genoux. La transformation s'amorça : il poussa des gémissements de douleurs, ses muscles prirent plus d'ampleur, ses os explosèrent sous l'effet de la pression, ses gants et ses bottes se déchirèrent, révélant des griffes tranchantes à la place de ses ongles. Sa mâchoire se brisa, pour ensuite se reformer dans un aspect plus long, et se remplir de crocs acérés et pointus. Son nez se transforma en truffe. Tout son corps se couvrit d'une épaisse fourrure blanche, lui donnant un aspect encore plus âgé. Ses yeux devinrent totalement bleus, le même bleu que l'iris de ses yeux. Ses os se reformèrent, ses muscles reprirent leur mobilité. Il se releva en grognant, la bave aux lèvres, toutes griffes et tous crocs dehors.
En le voyant, ses gardes tentèrent de le maîtriser, mais il n'était pas leur maître pour rien : d'un revers du poing, il les envoya s'écraser contre un mur. L'attaque n'était pas mortelle, mais elle les assomma tous les deux.
Lenn se tourna ensuite vers la porte, avec l'intention d'accomplir ce que sa part humaine n'avait pu se résoudre à faire : faire l'amour à Catherine, et ensuite à Mélinda, avec une telle puissance qu'elles ne verraient plus jamais le sexe de la même façon. Mais quand il alla ouvrir, quelque chose le bloqua : le peu d'humanité qu'il lui restait l'empêchait d'agir, le retenait d'assouvir ses envies sauvages sur la femme qu'il aimait et sur celle qu'il avait protégée de ces mêmes envies il y a quelques années.

« Grr... Laisse moi ! C'est moi qui commande. »

Mais rien n'y faisait, il ne parvint pas à ouvrir la porte. Par chance, il connaissait un moyen de se libérer de cette humanité : tuer ou violer quelqu'un, avec le plus de sang et de brutalité possible. Il se mit à quatre pattes et partit en courant dans les entrailles du manoir.

Mélinda voulait obliger Lenn à lui montrer ce qu'il cachait ? Voilà qui est fait !

113
Lyrev. Un des meilleurs esclaves que Lenn ait obtenu au cours des dernières années. Un homme tel que l'on en croise rarement : poli, galant, attentif, à la fois doux et ferme au lit, le rêve de nombreuses femmes. Pourtant, cet homme exceptionnel allait peut-être finir comme présent envers l'une des associées de son maître. Lenn y avait bien réfléchi, et s'était dit qu'un esclave aussi efficace que Lyrev serait le bon moyen pour parvenir à attirer l'attention de Mélinda Warren. Car il n'était pas seulement là pour les affaires...

Depuis le jour où il l'avait rencontré, Lenn ne pouvait pas s'empêcher de penser à elle. Mais depuis qu'il était devenu un Lycan, au moins une fois par jour, son visage apparaissait dans son esprit. Il était totalement obnubilé par cette magnifique dame vampire. Au début, il croyait que cette femme l'avait ensorcelé, alors il avait cherché, dans de nombreux livres parlant des vampires, une explication à son comportement étrange. Il trouva finalement sa réponse dans un ouvrage parlant de la légende de la naissance des loups-garous : à la base, ces créatures auraient été crées par les vampires, usant de manipulations génétiques afin de se fabriquer des soldats sur-mesure, dignes de leur grandeur, et capables d'opprimer encore mieux leurs serviteurs. Cependant, toujours selon le même livre, les loups-garous auraient finis par se rebeller et s'émanciper du peuple vampirique, pour aller vivre loin de ces individus. Malgré tout, il était aussi dit que certains lycanthropes avaient gardé leurs instincts de soumission envers les vampires. Lenn crut d'abord que c'était cela qui lui faisait voir l'image de Mélinda même durant son sommeil. Mais très vite, il réalisa qu'il n'était pas soumis à cette femme, qu'il était capable de lui dire non, mais pas de l'oublier. C'est là qu'il comprit : ce n'était pas de la soumission... c'était de la fascination. Cette vampire fascinait sa nature de Lycan, à tel point qu'il en était tombé amoureux. Il n'avait jamais osé lui dire mais, aujourd'hui, il comptait bien le faire. Les choses n'avaient que trop traîné, il était temps d'agir.

Perdu dans ses pensées, il ne remarqua même pas que Lyrev avait commencé à s'employer à sa tâche : l'une de ses mains était posée sur la nuque de Catherine, l'autre main sur ses fesses, et ses lèvres se collaient aux siennes dans un baiser amoureux et passionné, un de ses délicieux baisers dont il a le secret et qui font le bonheur de toutes les femmes. Dans la minute qui suivit, Lyrev, suivant les ordres de son actuel maître, souleva Catherine, les jambes de cette dernière s'enroulant autour des abdos fermes de l'homme, et alla la plaquer contre un mur pour la prendre sans attendre, l'excitation étant déjà plus que présente chez les deux partenaires. Lyrev faisait des allées et venues à la fois douces et fermes dans le vagin de Catherine, et les deux esclaves couinaient comme des animaux en chaleur tandis qu'ils se faisaient l'amour.

Cette fois ci, étrangement, Lenn n'avait pas envie de détourner le regard. Il observait, calmement, les ébats de son ancienne et de son actuel esclave. Un spectacle qu'il trouvait plutôt distrayant. Et s'il ne perdait plus le contrôle de lui-même, c'était pour une bonne raison : l'argent liquide continuait de se diffuser dans son corps, affaiblissant ainsi sa part animale, et lui permettant de garder l'esprit clair. Malgré tout, quand les pulsions se faisaient trop fortes, il détournait le regard et fouillait dans son esprit pour trouver des images moins excitantes. Et les premières qui lui vinrent en tête furent celles du jour où Lyrev l'avait rejoint.

L'homme était né à Nexus, dans une famille paysanne composée d'un père soldat estropié, d'une mère serveuse pour le seigneur local, et ses sept sœurs travaillant aux côtés de leur mère. Il était le cadet de la famille, plongé dans une maison emplie de féminité, ce qui avait fini par influencer sa croissance mentale, le rendant bien moins ''masculin'' que ce que la société voyait comme ''masculin''. Un jour, sa famille connut de gros problèmes d'argent, et les huissiers menacèrent de tout leur prendre. Dos au mur, les parents ne purent que se résoudre à la seule solution possible : ils allèrent trouver Lenn et vendirent leur fils, la seule personne de la famille qui ne travaillait pas, pour pouvoir rembourser leurs créanciers. Toute la famille pleura beaucoup son départ, en particulier sa mère. Les premiers mots que Lyrev prononça à Lenn furent : « Je suis à votre service, maître. » Lyrev se fit rapidement à la vie d'esclave : les éducateurs n'eurent pas beaucoup de travail à accomplir sur son corps où sur son esprit, il avait déjà accepté sa condition, et semblait même s'en enthousiasmer. Dès sa première nuit avec une femme, malgré son inexpérience dans le domaine de l'amour, il fit le bonheur de sa cliente et, accessoirement, le sien. Rapidement, ses prouesses sexuelles lui valurent de se faire connaître dans tout Nexus, et les femmes s’amassèrent aux portes du harem Silvercoat pour pouvoir coucher avec lui. Ainsi, Lyrev devint l'un des esclaves les plus rentables que son maître possède. Une rumeur sordide racontait que même l'une de ses sœurs serait venue le voir...

De temps en temps, Lenn dirigeait son regard vers son hôte. Mélinda semblait toujours aussi obsédée par le secret de son invité. Mais, quand il y regarda de plus près, il vit quelque chose de différent dans le regard de la dame vampire, une étincelle qu'il n'avait pas observé jusqu'à maintenant. Et l'odeur qui se dégageait d'elle n'était plus l'odeur de la malice, c'était l'odeur de la satisfaction, de la tâche accomplie. Son sang ne fit qu'un tour tant il était refroidi.

Catastrophe ! Elle aurait compris ce que je cachais ?

Impossible de partir au milieu des négociations, quelque soit le prétexte. Cette fois ci, les choses allaient vraiment mal pour Lenn. Alors que, du côté de Catherine et de Lyrev, les choses allaient très bien.

« Haaaaan... Lyrev... haaaaan... »
« Aaahhh... Catherine... aaahhh... »

114
Beaucoup d'hommes et de femmes auraient vendu leurs âmes pour pouvoir assister au spectacle de deux esclaves magnifiquement bâtis en train de s'envoyer en l'air sous leurs yeux de voyeurs. Hélas pour eux, les seuls yeux à pouvoir profiter librement de la séance de sexe entre Kailec et Catherine étaient ceux de leurs maîtres : Mélinda Warren, la dame vampire, et Lenn Silvercoat, le loup-garou. Tandis que la première se délectait du spectacle de son esclave sur le point de se faire joyeusement pénétrer par le beau Kailec, le deuxième maudissait la terre entière, jurant intérieurement contre son idiot d'esclave, et pour ce qu'il s'apprêtait à faire avec Catherine.
A l'intérieur de ses veines, le sang de Lenn était devenu un fluide en fusion, qui ne faisait que réchauffer encore plus son corps, fébrile à cause de l'excitation qu'il ressentait. Il observait, malgré lui, avec beaucoup d'intérêt, les ébats de Catherine et Kailec. Sa curiosité et son envie de voyeurisme étaient devenus plus grands que son sens de la raison, sans compter que la voix du loup résonnait de plus en plus fort dans sa tête. Il était obligée de la soutenir avec sa main, le coude posée sur l'un des accoudoirs du fauteuil.

Bientôt... bientôt...

Lenn pouvait continuer de le nier, mais la bête en lui s'était réveillée, et elle ne se rendormirait pas tant qu'il serait exposé à autant de plaisir et de luxure.

Allongée aux pieds de Melinda, Kailec jetait parfois à des coups d’œil rapides à sa future maîtresse, dont il semblait avoir bien plus envie que son actuelle partenaire, même si cette dernière était loin de le décevoir. Catherine faisait naître en lui un nombre ahurissant de fantasmes, qui allaient bientôt devenir réalité devant lui. Il embrassait Catherine avec passion, mêlant sa langue à la sienne dans un ballet délicieux, incapable de se détacher de son si beau corps. Mais finalement, il se décida à s'éloigner, quand Catherine lui présenta son entrejambe, totalement découverte et prête à le recevoir. Sur la demande de la jolie blonde, Kailec retira sa culotte de cuir, masturba légèrement son membre pour le raidir, bien qu'il ait déjà été plus que dressé, se pencha au-dessus de Catherine et la pénétra. Cette dernière passa ses bras autour du dos ferme de son partenaire pour s'agripper, allant même jusqu'à y laisser des marques de griffure.

La vue de cet acte charnel était une indescriptible torture pour Lenn. Il ferma les yeux pour essayer de ne plus y faire attention, mais même ainsi, des fantasmes arrivaient à ses yeux. Il se voyait, avec sa jeunesse physique retrouvée, en train d'honorer Catherine à la place de Kailec, dans une grande chambre, digne de son rang social, bein plus appropriée pour l'amour que ce salon. Dans un soupir d'horreur, masqué du mieux qu'il put, il préféra retourner à la réalité plutôt que de se faire du mal avec des visions heureuses qui ne se réaliseraient jamais. Et il y vit Mélinda, les pieds nus posés sur Kailec, grattant le dos de l'esclave avec ses ongles.

« Vous êtes sûr d’aller bien, Lenn ? Vous m’avez l’air… Particulièrement tendu… »

« Ce n'est... Ce n'est rien, dame Mélinda. Juste un léger mal de tête. Je vous avouerais que tout ce spectacle me secoue un peu. »

Nullement gênés par leur conversation, Catherine et Kailec continuaient leurs ébats. Kailec allait de plus en plus vite, et Catherine ne pouvait plus retenir sa voix, tandis que ses soupirs se transformaient en cris de plaisir. Tout cela dura pendant près de quatre minutes... jusqu'à ce que, finalement, Catherine n'atteigne l'orgasme, et que le débordement de cyprine de son intimité ne jaillisse comme un jet, recouvrant le tapis rouge-sang de Mélinda. Dans la seconde suivante, Kailec retira son pénis du vagin de la belle blonde pour aller lui recouvrir le visage avec son sperme. Un timing parfait : s'il avait joui deux secondes plus tôt, il aurait été rejeté au test.
En voyant leur jouissance, Lenn ne put se contrôler, et serra l'accoudoir gauche de son fauteuil tellement fort qu'il se fissura. C'est à cet instant qu'il fut le plus proche de basculer. Ses gardes, en le voyant, se dépêchèrent de le faire sortir du salon, comme il leur avait demandé.

« Ne vous inquiétez pas, madame. Juste un petit évanouissement. Ça lui arrive souvent. »

Sous un prétexte plutôt bancal, ils parvinrent à faire sortir leur chef et à l'amener jusqu'à un coin tranquille du manoir, à l'abri des yeux et des oreilles. Lenn était tremblant, le corps parcouru de spasmes. Ses muscles se fortifiaient et ses dents se changeaient en crocs. Il savait que la transformation était amorcée, et qu'une seule chose pouvait encore l'arrêter.

« Donnez... moi... une fiole... d'urgence... maintenant. »

Sur ces mots, l'un des gardes sortit de sa poche une fiole d'environ cinq centimètres de long, remplie d'un liquide gris et grumeleux. D'un geste maladroit, Lenn ouvrit la fiole et en bût le contenu. L'instant d'après, il s'effondra à genoux, se tenant le ventre et se mordant la langue pour ne pas hurler. Après trente secondes d'atroces douleurs, il se releva. Il avait retrouvé la contrôle de son corps grâce au contenu de la fiole : de l'argent liquide.
Durant les premiers mois qui avaient suivi sa transformation, Lenn avait cherché un moyen de se guérir de la malédiction de lycanthropie que le Diable lui avait jeté. Bien sûr, il n'existait aucun remède définitif, mais Lenn avait néanmoins trouvé une chose intéressante : les loup-garous craignent l'argent plus que tôt, c'est un de leurs seuls points faibles. Ainsi, Lenn eut l'idée d'utiliser de l'argent liquide pour garder le loup-garou sous contrôle. Malheureusement, l'argent liquide contient de nombreuses substances chimiques qui sont un poison pour les humains. C'est pourquoi Lenn avait décidé de n'utiliser ce ''remède'' qu'en cas d'extrême urgence. Comme maintenant.

« Tout va bien. Je sens qu'il est reparti. Mais ce n'est que temporaire. Il va revenir... Combien de fioles reste-t-il ? »
« Trois, monsieur. »
« ...Tenez vous prêts à les utiliser. »

Lenn retourna vers le salon. Ses gardes le suivirent, sans poser de questions. Il retourna s'asseoir dans son fauteuil, comme si de rien n'était. Mélinda le questionna sur son brusque départ.

« Ce n'était rien, madame. Juste une petite faiblesse. Mais je me sens mieux. Si nous reprenions ? »

Lenn vit bien que Mélinda ne le croyait pas. Son odeur de malice continuait à se répandre. Mais à part le croire, que pouvait-elle faire d'autre ?

Encore fébrile, Catherine et Kailec se relevèrent. Kailec remit sa culotte et alla se ranger aux côtés des autres esclaves de Lenn. Son maître le regarda avec des yeux remplis de haine.

J'espère que tu as bien profité de la chair de cette femme, Kailec... parce que c'était la dernière.

Pour Lenn, un esclave désobéissant n'est rien d'autre qu'un poids mort. Et dans le domaine Silvercoat, un poids mort ne peut servir qu'à une chose : nourrir ses gardes loups.

Mélinda ordonna à Catherine de choisir un autre esclave pour continuer le test. La pauvre femme, encore tremblante après le passage de Kailec, alla vers les esclaves. Mais, dans un moment de faiblesse, elle perdit l'équilibre et tomba. Heureusement, l'un des esclaves de Lenn réagit rapidement, et la rattrapa dans ses bras musclés avant qu'elle ne tombe. Catherine plongea son regard dans le sien, et fut immédiatement séduite.

« Je vais... le faire... avec lui... maîtresse. »

Elle venait de choisir Lyrev. Lenn sourit en le voyant. Lyrev était un homme des plus charmants, toujours tendre avec ses partenaires, qu'ils soient hommes ou femmes, et surtout, un esclave efficace et obéissant. Pas le genre à aller contre les ordres de son maître.

115
Mélinda était loin d'être une femme stupide. C'est pour cela que Lenn en avait fait une partenaire privilégiée pour ses affaires. Et qu'elle était devenue son amie. Mais son comportement durant leur rencontre aurait pu jeter le doute sur son niveau d'intelligence. Quel genre de personne censée ferait tout ce qu'elle peut pour amener le réveil d'une bête aussi dangereuse et incontrôlable qu'un loup-garou ? Et pourtant, c'est exactement ce à quoi la dame vampire s'employait depuis le début de leur rencontre : l'arrivée de Catherine, les attouchements pas si discrets entre elle et sa maîtresse, sa tenue volontairement aguicheuse, et maintenant, ce concours de baise pour savoir quels esclaves seraient gardés par Mélinda, et lesquels repartiraient pour le domaine Silvercoat. Tous ses actes avaient pour seul but de faire bouillir le sang de son invité sous l'effet de l'excitation, pour voir sortir l'animal qui dormait en lui. Mais prenait-elle seulement conscience de ce qu'elle allait provoquer ? Bien sur que non, pas dans une telle mesure. Pourtant, l'odeur de sa ruse et de sa malice empestait aux narines de Lenn. Pas de peur, pas de doute, juste la confiance... et la luxure. Un mélange d'odeurs d'habitude très agréable, mais dans la situation présente, il torturait le pauvre homme, qui luttait de toutes ses forces contre ses instincts.

Sur un ordre de Mélinda, Catherine quitta la pièce pour aller changer de tenue. Lenn profita de ce bref instant de répit pour tenter de se refréner, de profiter du calme avant la tempête qu'allait être le spectacle de son ancienne esclave couchant avec ses quatre actuels esclaves, sous ses yeux, et en prenant tout son temps. Car, bien sur, Mélinda ne pourrait jamais se contenter d'une jouissance expéditive pour juger de la qualité et de la forme de ces hommes. Elle voulait un vrai divertissement.
Lenn savait que sa transformation était inévitable, mais il était prêt à tout pour la contrôler jusqu'à ce qu'il quitte la demeure de son hôte. Une fois chez lui, il serait libre de se transformer et de laisser sa furie se déchaîner sur tout ce qui lui tomberait sous la main. Il réfléchit un instant, avant qu'une idée ne lui vienne.
Avant qu'il ait pu la mettre en place, il entendit Mélinda lui parler de Catherine, lui dire qu'elle n'avait pas eu besoin de faire grand chose pour en faire une bonne fille de son harem, qu'il lui avait suffi de regarder la puberté agir chez elle, et de voir comment ses désirs ont pris le dessus sur le reste, pour la jeter directement dans les bras de ses clients. Elle dit qu'elle était ravie de Catherine, ainsi que des autres esclaves féminines que son collègue lui envoyait régulièrement.

« Mais je vous en prie. On dit que les cadeaux entretiennent l'amitié, alors je fais tout pour que mes cadeaux maintiennent la notre dans la bonne voie. »

Les deux esclavagistes s'échangèrent un sourire, et c'est là que Catherine revint dans le salon. Elle portait une belle nuisette blanche, laissant une vue encore plus magistrale que précédemment sur son décolleté, tenue au niveau du ventre par un ruban rouge noué en nœud papillon. Lenn ne put contrôler le violent frisson d'excitation qui lui parcourut le corps à la vue des formes de Catherine, à peine dissimulées dans ces vêtements si féminins, ainsi qu'à l'odeur de son parfum, une douce odeur qui fut amplifiée par la puissance de son flair. Dans une impulsion, il se leva puis se rassit immédiatement sur son fauteuil, mais pas assez rapidement pour ne pas se faire remarquer. Un premier geste qui trahit ses véritables sentiments, cachés derrière son masque de vieillard tranquille. Comme pour esquiver, il finit vraiment par se lever, pour se diriger vers ses esclaves.

« J'aimerais leur parler avant de commencer. »

Il les invita à s'approcher pour leur murmurer quelque chose.

« Écoutez moi attentivement. Je veux que cette affaire soit réglée le plus vite possible. Alors, sauf contre-ordre de moi ou de dame Mélinda, vous avez cinq minutes chacun pour la faire jouir. Ceux d'entre vous qui échoueront auront la joie de passer leur première nuit ici avec un de mes gardes. C'est clair ? »

Une menace à peine déguisée. Lenn voulait mettre toutes les chances de son côté pour éviter une transformation inopinée. Tant pis s'il fallait sacrifier une bonne marchandise et risquer à nouveau la prison, pas question qu'il laisse la dame vampire arriver à ses fins avec son autre ''lui''. Il retourna s'asseoir.

Suivant la demande de sa maîtresse, Catherine fit parcourir son regard, brièvement sur Lenn, puis sur ses quatre esclaves, avant de s'approcher de l'un d'entre eux, celui qui était le plus à gauche, et de poser ses mains sur son torse. C'était celui qu'elle avait choisi.

Oh non... Pas Kailec. Pourquoi lui en premier ?

Kailec était sans doute l'un des esclaves masculins les plus rebutés que Lenn ait jamais eu à gérer. Quand il l'avait acheté, Kailec était un grand homme à femmes, qui aimait savourer ses conquêtes au lit le plus longtemps possible, et qui privilégiait son propre plaisir au sien. En somme, l'exact opposé de ce que Lenn définissait comme un bon esclave sexuel. Mais il possédait un physique très avantageux, et les marchands le vendaient pour un très bon prix. Alors l'esclavagiste s'était décidé à en faire sa propriété, avec la conviction qu'il pouvait changer sa personnalité. Pendant des mois, les dresseurs du domaine s'étaient évertués à remodeler sa personnalité, mais il résistait avec acharnement. Il fallut que Lenn le laisse quelques minutes seul avec Satcher, son bras droit, pour que Kailec comprenne que Lenn était son maître, et qu'il devait se plier à toutes ses demandes s'il voulait rester en vie. Ainsi, les dresseurs utilisèrent sa peur pour en faire exactement ce que leur maître désirait : un vulgaire sextoy, utilisé selon le bon vouloir de sa maîtresse, et qui devait faire abstraction de son propre plaisir pour se concentrer sur celui de la dame. Cependant, une partie de sa personnalité avait survécu au traitement, et se manifestait toujours dans l'intimité. Un vrai poids dans la cas présent.

Lenn observa Catherine tandis qu'elle embrassait Kailec, que la main de ce dernier venait se perdre dans sa chevelure blonde, et qu'elle soupirait de désir. Lentement, elle s'allongea sur le tapis à ses pieds, entraînant Kailec avec elle, près de sa maîtresse pour lui offrir une vue plus qu'exquise sur la scène. Sans détacher ses lèvres, Kailec sortit ses mains des cheveux de la belle pour aller doucement caresser ses hanches, appréciant le contact du tissu sur ses paumes. Catherine soupirait de plus en plus fort sous l'effet du désir qui, peu à peu, s'emparait d'elle.
Comme Lenn le craignait, son esclave savourait la chair qui lui était offerte, au lieu de suivre ses instructions et d'aller à l'essentiel. Chaque seconde de ce spectacle érotique lui paraissait être une heure. Tout autour de lui, l'odeur de l'excitation flottait dans l'air : celle de Catherine, celle de Kailec, celle de ses autres esclaves, celle de ses gardes, celle de Mélinda, et même la sienne.

Combien de temps allait-il tenir face à pareille situation ?

116
Une fois installé dans le fauteuil, Lenn observa Mélinda avec beaucoup d'attention. Depuis qu'il était arrivé, il faisait tout pour refouler ses pulsions bestiales et ne pas laisser le loup-garou se libérer, sachant très bien que faire un carnage dans la maison d'une esclavagiste ashnardienne aussi puissante qu'elle était l'assurance qu'il serait mort avant la fin de la journée, de la main de la garde, de Mélinda ou même de la sienne. Pourtant, depuis que Catherine était arrivée, Lenn sentait que quelque chose d'étrange se tramait autour de lui. Comme si Mélinda faisait tout pour révéler sa vraie nature, celle qu'il s’efforçait de garder caché. Mais pourquoi voudrait-elle une chose pareille ? Incapable de croire que Mélinda puisse être animée de mauvaises intentions à son égard, Lenn oublia ces craintes pour reprendre leur conversation à propos des affaires.

Catherine vint lui verser une coupe de vin, lui offrant au passage une magnifique vue sur son décolleté. Pour contrôler ses désirs face à cette vue alléchante, Lenn se plongea dans ses souvenirs. Il remonta à l'époque où il avait rencontré Catherine.
Un homme endetté auprès de l'esclavagiste lui avait offert cette belle jeune fille de 15 ans pour solder ses crédits et ne pas servir de repas aux gardes lycanthropes. Quand Lenn obtint la propriété de Catherine, il fut tout de suite très attiré par sa beauté simple mais délicieuse, son attitude respectueuse et obéissante, mais surtout par la pureté de sa présence et l'innocence qui brillait encore dans son regard. En lui, la bête hurlait comme un loup hurle à la lune, tentant d'influencer son esprit pour qu'il fasse de Catherine sa nouvelle proie. Mais Lenn fit usage de toute sa résistance pour lutter contre la bête : pour lui, une aussi belle créature ne méritait pas de perdre sa virginité aux mains d'une bête sauvage qui aurait pu la déchiqueter pendant qu'elle lui faisait l'amour. Mais il savait que, tôt ou tard, il ne pourrait plus lutter, et que le monstre allait s'éveiller pour prendre Catherine. C'est pourquoi il dut se résoudre à offrir cette dernière à son amie Mélinda Warren, en sachant très bien qu'elle serait transformée en esclave sexuel pour le harem de la dame vampire. Mais il était convaincu qu'il valait mieux lui offrir cette vie qu'une mort atroce entre ses mains de loup-garou.
Il revint au présent, observa Catherine, et réalisa la terrible exactitude de ses anciennes pensées : aujourd'hui, Catherine n'avait plus de son enfance que sa timidité. Hormis cela, elle était une vrai femme, sûrement déniaisée par Mélinda depuis longtemps, qui ne vivait plus que pour servir sa maîtresse, peu importe ce qu'elle lui demandait. Il éprouva une certaine tristesse à la voir ainsi, mais il ne regrettait rien : s'il l'avait gardé, elle serait morte.
Lenn ne touchait pas à sa coupe, se tenant à distance de toute forme d'alcool, car cela lui embrouillait l'esprit, et il se devait de rester lucide. Mélinda savoura une gorgée de son verre rempli de sang, puis, tandis que Catherine lui massait les épaules, croisa ses jambes avant d'expliquer à son invité comment elle comptait juger de la qualité de sa marchandise.

Lenn sentit son sang bouillir dans ses veines en entendant sa collègue esclavagiste. Faire coucher Catherine avec ces quatre hommes ? Ne prendre que ceux qui la feront jouir avant qu'ils ne jouissent ?

« Qui sait... S’il te reste encore un peu d’énergie après, M. Silvercoat pourrait venir choisir de t’achever lui-même... »

Mélinda ne prit même pas conscience que ce fut l'exactitude de ses paroles qui acheva Lenn. S'il regardait ses quatre esclaves satisfaire Catherine, il savait qu'il ne lui faudrait pas longtemps avant de perdre le contrôle, qu'il se transforme en loup-garou et qu'il ne fasse sauvagement l'amour à Catherine, avant de la tuer tout aussi sauvagement.

« Dame Mélinda, je comprends vos exigences, mais je ne pense pas que Catherine puisse supporter les assauts répétés de ces quatre mâles. »

Une échappatoire ! Il était impératif de trouver une échappatoire.

« Voyez vous, ces hommes ont été formés par les meilleurs dresseurs sexuels de mon domaine. Chaque jour, ils ont été poussés au bout de leurs limites, aussi bien physiquement que psychologiquement, pour en faire de véritables sextoys vivants. Ils sont obéissants, énergiques, vigoureux, et surtout, ils ne jouissent jamais avant que leur maîtresse ne les y autorise, sauf quand l'impératif naturel les y oblige. »

Mélinda dressait ses esclaves avec patience et délicatesse. Lenn faisait de même avec les femmes de son domaine, mais était bien plus dur avec les hommes. Pour lui, un bon esclave sexuel masculin doit être fort physiquement et faible émotionnellement.

« De nombreuses femmes sont passées entre leurs mains expertes, et chacune d'entre elles a joui au moins trois fois avant que les esclaves ne craquent et ne puissent plus se retenir de jouir à leur tour. Je ne connais aucune individu de la gente féminine qui puisse trouver une raison de s'en plaindre. Si ce n'est, peut-être, qu'ils sont trop bons dans leur domaine.
Et puis de toute façon, vous ai-je déjà vendu ou offert des esclaves qui vous ont déçue ? »


Malgré la grandeur du discours de Lenn, Mélinda sentait bien qu'il cherchait à l'endormir, à éluder sa demande, à cacher ses véritables motivations. Alors elle resta sur sa position, qu'elle ne prendrait pas ses esclaves avant qu'ils n'aient prouvé leur efficacité.
Lenn ne disposait pas du fameux sixième sens des vampires, mais il était néanmoins doté d'un puissant odorat, propre aux loup-garous, bien plus puissant que celui d'un chien pisteur. Et l'odeur que dégageait la dame en face de lui... était l'odeur de la malice. Il n'y avait plus aucun doute possible à présent : la vampire voulait réveiller le loup-garou. Plus aucune porte de sortie ne s'offrait à lui, il dut donc se résoudre à l'inévitable : un malheur allait avoir lieu très bientôt. Mais il comptait bien tout faire pour l'en empêcher. Il fit signe à ses gardes de le rejoindre, puis leur murmura des ordres avec sa voix de loup-garou.

« Restez vigilants. Si je montre des signes de défaillance, sortez moi d'ici immédiatement. »

Les gardes acquiescèrent. Il les renvoya et se tourna vers Catherine. Elle dégageait une fragrance d'odeurs mêlées... l'odeur de la peur, de la soumission et de l'excitation. Elle ne voulait pas coucher avec ces quatre hommes, mais elle se savait obligé d'obéir à sa maîtresse, même si elle devait agir contre sa propre volonté. Et son dressage d'esclave sexuel la faisait déjà mouiller sur place en imaginant ce que ces hommes allaient lui faire.

« Pauvre enfant. »

Lenn se tourna vers Mélinda.

« Très bien, faisons comme vous l'entendez. Y a-t-il un endroit où vous souhaitez les amener, où voulez-vous faire ça ici ? »

117
Lenn était enchanté de ce repas, tout comme il était enchanté de revoir Melinda. Ils discutèrent principalement du projet de cette dernière d'ouvrir une succursale à Nexus. La dame vampire souhaitait étendre son activité et son influence jusque dans la ville-état, mais le contexte actuel, en particulier la guerre entre Nexus et Ashnard, ne le permettait pas sans une aide extérieure. C'est aussi pour cela que Melinda avait accepté cette rencontre : elle comptait sur l'aide de Lenn, un puissant esclavagiste de Nexus, pour la soutenir dans son objectif. Lenn était content de pouvoir l'aider, même si la dame continuait de le voir comme un "fan" plus que comme un ami.

« Comme je vous comprends, Dame Melinda. Pour qui connaît ses rouages, Nexus est une mine d'or. Des milliers d'esclaves y transitent chaque mois, le marché est en permanent changement et chaque jour apporte ses lots de gains et de pertes, ce qui fait que seul les plus intelligents des marchands d'esclaves et des esclavagistes peuvent y survivre. Personnellement, je pense que si j'avais hérité de mon empire ailleurs que sur Nexus, je ne serai pas devenu ce que je suis aujourd'hui. »

C'est ainsi que l'on s'impose à Nexus : on domine le marché, ou c'est lui qui vous domine... et ensuite, vous détruit. Et Lenn le savait mieux que personne. En marchand d'esclaves rusé, ambitieux et sans scrupules, il avait su se débarrasser de tous ses adversaires. Mais depuis que le Diable l'avait maudit, sa nouvelle attitude avait causé une perte de vigueur dans ses affaires, lui qui n'osait plus agir de manière agressive, par crainte de faire un faux pas... et que sa fureur ne le dévore. Absorbé dans ses pensées et ses inquiétudes, il n'avait même pas remarqué que Melinda lui parlait.

Quand il redescendit finalement sur Terre, Melinda lui présentait une esclave se tenant à côté d'elle. La dame vampire indiqua que cette servante répondait au nom de Catherine, une esclave qu'on lui avait offert il y a quelques années. Elle était habillée avec une élégante tenue rose et maquillée comme une poupée. Lenn avait connu Catherine quand elle avait commencé à travailler dans le harem de Melinda et qu'elle n'était qu'une jeune fille. Mais aujourd'hui, elle était une vrai femme, et il ne restait pas insensible à son charme.

« Catherine ? C'est toi ? Bon sang, c'est à peine si je t'aurais reconnu. La dernière fois que je t'ai vue, tu étais un bourgeon en floraison. Et maintenant... regarde toi. »

Catherine était très timide et restait collée à Melinda, regardant avec de petits yeux à moitié fermés cet invité de marque de sa maîtresse. Pendant que Lenn l'observait, Melinda passa sa main sur le dos de son esclave, allant jusqu'à ses fesses, ce qui fit couiner Catherine. Lenn, en voyant ce spectacle, commença à se sentir fébrile. Même s'il avait l'air d'un vieillard, il avait encore la forme de ses vingt ans. Et quel jeune homme de vingt ans n'aurait pas été intéressé par la vue de deux belles femmes se faisant des caresses ? Pourtant, il faisait tout pour se détacher de ce spectacle alléchant, pour oublier l'excitation qu'il ressentait : le loup qui dormait en lui profitait de la moindre pulsion non contrôlée pour se réveiller et se laisser aller au meurtre.

« Tu ne pourras pas me retenir éternellement. Tôt ou tard, je me réveillerai... »
« Je ne le permettrais pas. Pas tant que je serai chez elle... »

Il parvint à contrôler son désir, mais son attitude n'avait pas échappée aux yeux de Melinda et de Catherine. Lenn essaya de les convaincre que tout allait bien, mais les dames avaient déjà un doute. Pour tenter de dissiper les questions, il changea de sujet.

« Dame Melinda, ce repas était fameux. Et si nous allions discuter plus sérieusement de nos affaires ailleurs ? »

Lenn et Melinda quittèrent la salle à manger pour se rendre dans le grand salon de la maison. La pièce était décorée de draperies rouge-sang, de cadres avec des photos à l'intérieur et de tableaux accrochés aux murs. Au centre du salon, un feu crépitait dans la cheminée. Dans un coin, les deux gardes de Lenn et les quatre esclaves amenés pour Melinda attendaient, silencieux. La dame vampire et son invité prirent place dans des fauteuils face-à-face.

118
Depuis le début de sa carrière d'esclavagiste, Lenn avait eu à faire à toutes sortes de personnages durant ses transactions. Qu'ils soient acheteurs, vendeurs, achetés ou vendus, chacun d'entre eux lui avait fait une impression unique. Mais aucune des personnes qu'il avait rencontré ne lui avait fait une impression aussi forte que Melinda Warren. La dame, née dans une famille d'aristocrates d'Ashnard, avait eu le malheur de vivre avec un père et un frère cruels et violents, qui passaient leurs journées à la battre et à l'humilier. Pourtant, elle n'était pas du genre à se laisser abattre : la preuve, elle avait eu la force de reprendre les affaires de son père après qu'une des rivales de ce dernier ne le fasse tuer, et de soumettre son frère à sa volonté. Elle a fait fleurir son harem, jusqu'à étendre ses activités au-delà des frontières d'Ashnard, et à quitter le royaume pour aller s'installer sur Terre. Audacieuse, affirmée, forte, intelligente, et en plus vampire... Lenn voyait cette femme comme la meilleure personne avec qui il ait jamais pu faire affaire. Même quand il ne la voyait pas, il lui envoyait une lettre tous les mois et des présents pour son anniversaire, comme des bijoux ou de nouveaux esclaves pour son harem. Elle et lui avaient établi une relation des plus amicales, bien que la dame semblait toujours un peu distante de lui.

Trois semaines auparavant, il lui avait envoyé une lettre en disant qu'il souhaitait la revoir, et aussi qu'il souhaitait discuter d'une transaction. Il reçut une réponse positive de la part de la dame, et s'empressa alors de préparer son départ. Parti de sa demeure de Nexus, il lui fallut plusieurs jours de voyage avant que sa diligence n'atteigne finalement Ashnard, et la demeure de Melinda. Du moins, sa demeure dans ce royaume, puisqu'elle vivait principalement sur Terre, mais il avait tenu à la rencontrer ici, la Terre étant peu accueillante envers les lycanthropes. Lenn descendit de sa diligence avec les quatre esclaves amenés pour être vendus à Melinda, et deux de ses gardes loups-garous, des membres de son armée privée, les meilleurs gardes qu'il était possible d'avoir à condition de savoir les contrôler. Il prit une grande inspiration : c'était la première fois qu'il allait voir Melinda depuis qu'il avait vieilli en apparence... et qu'il devait en permanence lutter contre la bête sommeillant en lui. Après quelques instants d'hésitation, il eut finalement le courage de frapper à la porte et de s'annoncer. Deux esclaves lui ouvrirent après avoir appelé leur maîtresse. Lenn pénétra dans la demeure, et vit Melinda à l'entrée. Elle portait une magnifique robe dorée et ample, avec des motifs verts. Le simple fait de la voir rendit Lenn heureux. Il alla la rejoindre, lui prit la main qu'elle lui tendait et la baisa.

« Dame Melinda. C'est un plaisir de vous revoir enfin. »

Bien qu'ils soient amis, Lenn traitait Melinda comme si elle était au-dessus de lui dans la société. Il éprouvait pour elle un respect immense, la voyait comme une reine. Et de ce fait, la traitait en tant que telle. Mais à présent, il se sentait plus proche d'elle, maintenant qu'il n'était plus vraiment humain.

Ils marchèrent à travers les couloirs, se dirigeant vers la salle de réception. Melinda fit quelques remarques sur la nouvelle apparence de Lenn.

« Je ne suis âgé que d'apparence, madame. A l'intérieur, je suis toujours le fougueux jeune homme que j'étais avant toute cette histoire. »

Ce n'était un secret pour personne que Lenn avait passé un pacte pour obtenir sa richesse, bien qu'officiellement, c'était avec un ''puissant sorcier''. Et que c'était ce ''sorcier'' qui l'avait maudit en lui prenant son apparente jeunesse. Mais peu de gens étaient au courant de la vérité, savaient pour l'autre partie de la malédiction... et encore moins avaient survécu pour en parler.
A cet instant, la bête lâcha un rugissement, que Lenn contint tant bien que mal. Melinda n'était pas au courant pour son état, et il voulait tout faire pour que cela reste ainsi.

« Elle ne doit l'apprendre à aucun prix. Je ne supporterai pas qu'elle me voit ainsi. »

Une fois devant la porte de la salle de réception, les gardes de Lenn et les domestiques de Melinda attendirent à l'extérieur : seuls les invités de marque de la dame vampire pouvaient partager un repas avec elle. Lenn donna ses ordres à ses gardes, puis alla rejoindre Melinda.

A l'intérieur de la salle se trouvait une petite table, faite pour accueillir un maximum de quatre personnes en même temps. Melinda alla s'asseoir à un bout de la table, Lenn à l'autre, et les domestiques commencèrent à apporter les plats. Du plus ordinaire au plus raffiné, Lenn savoura chacun des mets qui passèrent dans son assiette. Mais avant tout, il savourait la présence de son amie Melinda. Était-elle aussi heureuse que lui à cet instant ? Impossible de le savoir.

Ce dîner était à l'image de la relation entre ces deux êtres : simple, chaleureux, sans fioriture, mais néanmoins élaboré, pour honorer les rangs sociaux de Lenn et de Melinda. Ils parlèrent de tout et de rien. La situation était on ne peut plus calme. Comment aurait-elle pu dégénérer ?

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Prélude / Re : Mi loup-garou, mi esclavagiste [Valougarisé !]
« le: mardi 10 mars 2015, 08:54:11 »
Sentinel: Supermerci, et dsl de t'avoir doublé. Par curiosité, c'était qui le premier avatar?

Cassidy: Merci ;D

Shad: Eh oui, c'est Genn. Je pensais pas qu'on me reconnaitrait. Merci pour l'accueil.

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Prélude / Re : Mi loup-garou, mi esclavagiste [Valougarisé !]
« le: lundi 09 mars 2015, 23:21:24 »
Merci Alice... une fois encore ;D

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