La spécialité du département
GeoSlave était de dresser les pensionnaires, par le biais d’une thérapie sexuelle particulièrement intense. Ces thérapies sexuelles reposaient sur des études tekhanes très sérieuses, qui considéraient que le sexe était comme une parenthèse dans l’évolution humaine, une
aliénation qui vous faisait tout oublier pendant quelques instants. Autrement dit, quand le désir s’emparait de vous, il oblitérait tout le reste. C’était donc un parfait point de départ pour des techniques visant à briser les sujets, et à les réécrire ensuite. Au sein de
GeoSlave, on trouvait généralement des condamnées à vie, des clochardes, et même des volontaires, des gens qui, n’aimant pas leur vie, voulaient en avoir une autre, une vie où ils n’auraient pas à choisir, où ils ne feraient que suivre. C’était ce genre de traitement qui attendait Veronika, et la jeune neko cybernétique commençait déjà à lâcher.
Toutefois, la
GeoMistress ne comptait prendre aucun risque, et, alors qu’elle sentait Veronika tourner de l’œil, elle récupéra une seringue, et planta dans le cou de la femme un puissant somnifère, qui ne manqua pas de l’achever.
«
Ne t’inquiète pas, ma chérie, nous allons bien nous occuper de toi... »
Le meilleur était encore à venir !
Plus tard...Veronika dormit bien plusieurs heures. Il était encore trop tôt pour passer au conditionnement mental, au contrôle des rêves, mais
Anika comptait bien y passer. Mine de rien, la
GeoMistress était très douée dans ce domaine, et c’était un immense honneur que de lui avoir confié, à elle, le conditionnement de Veronika.
Elle la réveilla donc, à travers des électrochocs. Cette fois, toutefois, le changement de décor était notable. Veronika n’était plus attachée à un fauteuil, mais contre la paroi d’une cage de verre, un cube translucide. Toutefois, les verres opaques, des miroirs sans teint, l’empêchaient de voir à l’extérieur. Il y avait deux hommes sous elle, portant des casques de réalité virtuelles, et chacun avait un
étrange appareil phallique avec un tuyau. Les deux tuyaux se rejoignaient en un seul tuyau, le tout formant un système complexe, car l’extrémité de ces tuyaux partaient dans la bouche de Veronika.
La voix moqueuse d’Anika résonna alors à travers un haut-parleur :
«
Ces appareils sont en train de stimuler leur libido. Je me demande bien ce qu’il va en sortir, pas toi ? »
Du sperme ? Sûrement... Mais peut-être aussi des liquides plus infects encore !