«
Alastar, ouais... Mais on m’appelle aussi Le Diablotin... Et aussi d’autres trucs, mais j’peux pas les dire devant une femme, surtout une Déesse, ce serait... Euh... Pas galant. »
Sha fronça lentement les sourcils, le visage impassible, en observant l’apparition rougeâtre qui se dressait devant elle.
Alastar Magoa, dit «
Le Diablotin », était un bel incube, il fallait bien le reconnaître. Il avait été invoqué par plusieurs sorcières, et avait été surpris en train de les culbuter dans leur chambre. Il se retrouvait maintenant devant l’Ombre en personne, la Déesse des Sorcières, la redoutable Sha. Cette dernière était sous sa forme humaine, avec un manteau entrouvert révélant l’ourlet de ses seins, ainsi que son intimité, finement épilée. Le Diablotin avait encore le sexe en érection.
«
Je vois... Magoa, dis-tu ? Je connais ton clan... -
Et on vous connaît aussi ! Enfin, ma sœur, surtout... »
Onyxian Magoa était la grande sœur d’Alastar. Elle méprisait aimablement son petit-frère, passant son temps à le violer en le sodomisant, et à se moquer de lui, ou,
pire, à l’épuiser sexuellement. Sha avait déjà fait à de nombreuses reprises l’amour avec Onyxian, et savait donc qu’elle était très endurante... Mais aussi moins bruyante que le Diablotin.
«
Vous... Euh... Pourquoi vous m’avez dérangé pendant mon office, en fait ? J’étais gentiment en train de culbuter vos sorcières, et... Enfin, peut-être que vous avez envie de... Euh... Vous comprenez, quoi ! »
Sha soupira lentement. Les Incubes... Pire que des hommes en rut ! Elle se pinça brièvement les lèvres.
«
J’étais en train de méditer, Alastar, et les cris hystériques de mes sorcières m’ont... Perturbé. -
Oh... C’est ça, l’odeur que je ressens, alors ? La mouille d’une Déesse... »
Visiblement, Alastar ne semblait nullement perturbé d’avoir dérangé la concentration de l’Ombre, et semblait plutôt se dire qu’elle l’avait fait sortir de cette chambre pour s’occuper de son petit cul à elle. Or, avec les femmes, le Diablotin était un grand galant : il ne se refuserait jamais à une femme qui voulait de son corps. Une question de principes, tout simplement ! Sha hésitait... Quand elle entendit une voix, un appel lointain, comme un écho distant. Surprise, elle en oublia de regarder l’Incube, et ferma les yeux, s’absorbant dans le monde de la magie. Sa forme divine, astrale, quitta son corps, pour voyager dans le monde de la magie. Une femme, puissante, était en train de la prier, d’appeler l’Ombre, et cet appel avait parcouru les limbes du temps et de l’espace pour arriver jusqu’à chez elle.
Dans l’antre de la sorcière, il y eut comme un brusque courant de vent, faisant virevolter les flammes des bougies allumées dans les coins, ainsi que les pages des grimoires. Le cercle d’invocation magique se mit à luire d’une intense lueur, et une fumée noire commença à apparaître, s’échappant du cercle. La fumée se concentra peu à peu, formant une espèce de nuage en suspension, qui s’épaissit, s’allongea, s’étira, jusqu’à former une élégante silhouette féminine noirâtre.
Deux intenses yeux blancs sans pupille ornèrent alors le corps divin de Sha, avec une chevelure interminable.
«
Tu m’as appelé, Sorcière, et j’ai répondu à ton appel. »
Une femme nue se tenait devant elle, ce qui aiguisa immédiatement l’appétit sexuel de la femme. C’était une sorcière, puissante, ancienne. Sha le
sentait. Elle était dans son laboratoire, et elle pouvait sentir l’écho d’autres individus en hauteur... Des individus à l’âme pure et noble. Un monastère ? Non... Un
couvent !
Nouvelle dose d’excitation supplémentaire pour Sha, qui n’en laissa physiquement rien paraître. Aussi nue que la femme, elle se tenait devant elle.
«
Je suis Sha. Je suis l’Ombre. Déesse des Sorcières. Déesse de la Malédiction. Déesse de la Corruption. Déesse de la Souffrance. Parle, Sorcière. Décline ton identité, et pourquoi tu as estimé nécessaire de demander l’assistance de ta gardienne naturelle et divine. »
Sha ne le disait pas, bien entendu, mais elle salivait volontiers sur ce corps magnifique, et rudement bien proportionné.