Nom: De Lamenoire (vrai nom de famille inconnu; sa famille l'a abandonnée. Lamenoire est le nom du village Meisaen où elle a été trouvée par Kah'mui.)
Prénom: Anastasia. Son nom est celui de l'Étoile Gardienne du Royaume, et Kah'mui a pensé que cela était le rôle qui lui conviendrait le mieux. Et elle l'aime encore plus aujourd'hui.
Surnom: La Gardienne, Any, Stasia ou, le surnom que lui donne Shura, Shiikrii, qui veut dire "Peste".
Âge: Incertain. Physiquement, on la jugerait de vingt bonnes années, mais les effets aléatoires de la Magie Runique laissent à penser qu'elle pourrait être bien plus vieille.
Race: Géante.
Sexe: Féminin
Orientation sexuelle: Encore incertaine, pour la simple et bonne raison qu'elle est une Géante et qu'elle est la seule de Meisa, ainsi que beaucoup trop loin du continent pour avoir pu en rencontrer un/une autre.
Expérience Sexuelle: Nulle. Kah'mui a bien essayé de lui donner des conseils, mais elle vit avec une constante frustration sexuelle, désireuse de trouver au moins un partenaire viable pour elle-même, mais elle ne peut que se satisfaire elle-même.
Psychologie:
Anastasia est la seule géante de Meisa, et pour cette raison, elle se sent affreusement seule et se voit vivre un mode de vie très à part. Pour les habitants, les petites chaumières sont des "foyers". Pour Anastasia, Meisa au grand complet est son foyer. Un foyer que, parfois, elle rêve de quitter pour aller voir si le gazon est plus vert ailleurs. Elle se sent parfois à part, sachant pertinemment que son mode de vie affecte drastiquement le lieu de vie de ses compatriotes, mais elle se sait également très aimée chez elle; par exemple, elle aime bien participer aux festivités et elle se plait également à boire d'énormes quantités d'hydromel à elle seule.
Par rapport à Kah'mui, elle l'aime comme une fille aime son père. Ils partagent une relation saine et une franche complicité. Elle ressent malgré tout un certain inconfort avec lui. Il lui donne souvent l'impression qu'il veut l'empêcher de grandir, d'expérimenter, avec ses refus constants de la laisser partir de Meisa. Elle ne doute pas un instant qu'il ne le fait que pour son bien, mais elle se juge déjà assez grande pour faire sa vie, pour décider si, oui ou non, elle voulait rester sur ses terres. Kah’mui est la seule personne qui ne semble pas le moins du monde affecté par son apparence anormale et ne lui montre aucune pitié pour son état, que de la compassion et de la compréhension. S’il est au courant de ses grandes forces, il est également au courant de ses plus grandes faiblesses, et lui offre tout son soutien. Malgré tout, il ne peut pas combler le manque dans le cœur de la Géante, qui recherche quelque chose de plus profond qu’une relation familiale.
Par rapport à la société de Meisa, elle est devenue une partie du paysage et elle est même chaleureusement accueillie où qu’elle aille. Bien que la plupart de leurs maisons à deux étages ne lui arrivent qu’à la taille, elle ne se plaint guère de s’asseoir à même le sol pour partager un baril avec les petits gens. Elle a également trouvé une nouvelle passion dans les grandes festivités, comme celle du vin, où elle est vénérée pour ses talents d’écraseuses de raisins fermentés… quoi que lorsqu’on tape les trente mètres de haut, il suffit de jouer des doigts.
Autrement, elle aime énormément les humains. Parfois parce que les voir s’agiter comme de petites fourmis la distrait énormément, mais aussi parfois, elle ne pouvait s’empêcher d’en croquer un ou deux. Pourquoi? Parce qu’elle n’aime pas qu’on la dérange. Elle était souvent même appelée pour manger les criminels. Normalement, elle ne refusait pas, mais elle insistait pour qu’ils soient très très propres, elle-même étant une femme nette. Elle ne mangeait que très rarement des innocents, et le plus souvent, c’était ceux qui s’aventuraient dans les montagnes et qui finissaient par trouver sa cachette. Elle ne supporte pas les pillards, et elle avait amassé pour elle-même une jolie collection d’objets rares, qu’elle piquait aux bateaux marchants qui passaient trop près de l’ile, que ceux-ci aimeraient bien s’approprier. Et elle aime aussi bien le goût, bien entendu; c’est comme des chips. C’est croustillant.
La solitude étant la seule chose qui l’effraie, il faut savoir qu’elle ne craint RIEN d’autre. Elle se considère même comme la plus grande menace qui peut bien affecter son mode de vie. Quand il vous suffit de prendre régulièrement des bains près des ports maritimes pour ruiner son économie et qu’aucun être vivant n’oserait lever le petit doigt pour vous énerver et vous menacer, on s’entend pour dire qu’il ne vous faut pas grand-chose pour effrayer les autres. Anastasia est une géante. Pour elle, un bateau de guerre, c’est un énorme bateau de baignoire pour enfant (on lui en a même déjà offert un pour qu’elle laisse les bateaux marchants et militaires en paix).
En temps de conflit, elle est parfaitement au courant de son rôle guerrier, ce qui la pousse, entre autres, à devenir la première ligne de défense de Meisa, ce qui, déjà, décourage bien des adversaires de se frotter à l’île-royaume. Grâce à sa taille, elle peut facilement causer des ravages, et elle n’hésite jamais à le faire.
Physiologie :
Trente mètres sans compter les talons hauts ou les chapeaux, Anastasia est une très grande fille. Eh ouais. Mais, contrairement à l’idée qu’on pourrait se faire d’une géante, elle n’est ni difforme, ni excessivement poilue ni repoussante. Au contraire, même. Elle est splendide. Son visage est d’une beauté exquise, même chez les humaines régulières on l’enviait. Des yeux bleus pétants de curiosité et d’une vive intelligence, un nez fin, des lèvres pulpeuses rose pétillant et des cheveux, ma fois, très long (facilement, chacun d’entre eux fais plus de 15 mètres. On comprendra que lorsqu’elle se les coupe, c’est pas un balais don elle se sert, mais bien d’un four crématoire).
Mise à part sa taille surdimensionnée, la Géante est très bien proportionnée. Imaginons-la nue pour faire un bon bilan de son apparence. Oh, et pour la pause, imaginez-la se cachant les seins de ses beaux grands bras aux mains d’artiste, dont les ongles sont propres et très bien entretenus. Bon, c’est fait? Parfait. Si on fait la comparaison, elle porterait au moins un bonnet «D ». Sous les bras qui cachent les seins, on peut facilement imaginer des tétons rosés aux aréoles légères. Plus bas, elle arbore des hanches rondes, ainsi que de belles fesses rebondies, qui font office de naissance à de très très longues jambes imberbes, d’un beige très pâle, qui se terminent par des pieds fins aux ongles bien taillés.
Au niveau musculaire, elle n’a rien de bien impressionnant. Certes, à cause de sa croissance démesurée, elle est bien plus forte que bien des humains (multipliez la force d’un homme fois cinquante et vous l’avez, et encore c’est pas beaucoup plus. Disons que, pour elle, broyer du bateau ou encaisser des tirs de catapultes, c’est comme, pour un enfant, casser des cookies et éviter des billes lancées par un frère emmerdant.
Histoire :
Pour cette partie, j’ai spécialement invité le Roi Kah’mui de Meisa à vous relater son histoire. Asseyez-vous et écoutez bien. Entrez, Altesse! Oui, asseyez-vous là. Oui, merci. Maintenant, comment avez-vous rencontré Anastasia? Savez-vous qui sont ses parents?
-Je ne connais pas les parents d’Anastasia. Je n’ai jamais vraiment été intéressé à trouver des lâches qui abandonnent leurs enfants. Ce que je sais, par contre, c’est que, premièrement, ils étaient probablement des humains normaux et, deuxièmement, qu’ils l’ont abandonnée tout près d’un des Piliers Runiques qui protègent mon Royaume des agressions surnaturelles, à quelques lieux du village de Lamenoire. La Magie Runique, pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, c’est très similaire à des rayonnements radioactifs. En gravant des runes sur un certain matériau capable d’emmagasiner et de relâcher de l’énergie, on peut, par exemple, le faire brûler éternellement ou des trucs du genre. Or, le corps d’un enfant est lui-même une véritable éponge à magie et le corps de la petite dévorait littéralement toutes les émanations magiques des runes. Puisque sa proximité avec le Pilier perturbait le flux de magie, j’ai découvert Anastasia, là, posée à même le sol, alors que j’inspectais l’installation. Je savais que, pour elle, si je ne la prenait pas sous mon aile, c’était la fin; très bientôt, à cause des émanations, elle mourrait en bas-âge. Je l’ai donc recueillie et raccompagnée chez moi.
À quelle âge s’est-elle révélée être une géante? Est-ce qu’elle était déjà aussi grande à la naissance?
-Non, pas du tout, en fait. Quand je l’ai trouvée, elle avait l’air d’une parfaite petite fille en pleine santé, hormis qu’elle avait affreusement faim. La magie runique l’avait maintenue en vie en ralentissant l’urgence de ses besoins, mais lorsque je l’ai ramenée à la maison, elle pleurait à plein poumons pour avoir quelque chose à avaler. C’est Alessa, sa nourrice et la Matriarche de mes Meisaennes, qui m’a alerté de la croissance anormale du bébé. J’admets, à ma grande honte, n’avoir absolument aucune connaissance du développement des enfants, je n’aurais donc rien remarqué par moi-même. En effet, dans les premiers mois, Anastasia avait atteint déjà une taille surprenante, et dès sa première année, elle était aussi grande qu’un être humain adulte. Plus le temps passait, plus elle grandissait. Mais heureusement, sa courbe de croissance s’est stabilisée dès qu’elle fut très exactement trente fois la taille d’un être humain, bébé ou pas.
Comment s’est déroulée son enfance?
-Bien, j’imagine. Bien sûr, je ne pouvais pas adapter le monde entier pour son bon plaisir. J’ai même cru, à une époque, pouvoir lui donner une taille normale, mais… il semblerait que sa proximité avec le Pilier lui avait conféré la capacité d’être parfaitement immunisée, dès lors, à toute forme de magie. Si j’avais été présent très la première heure, j’aurais pu y faire quelque chose, mais dès l’instant où je l’ai retrouvée, il était trop tard; avec sa croissance, le sortilège dans lequel j’ai utilisé ma propre puissance était devenu de plus en plus fort, jusqu’à atteindre un seuil que je ne pouvais pas briser. Tout le monde a ses limites, et la puissance du sortilège, devenu trente fois celle de mes propres pouvoirs, venait de prouver l’une des miennes. À la place de la rétrécir ou quelque chose du genre, je lui ai donné divers objets capable de lui faciliter la vie, comme des lunettes d’un verre spécial lui permettant de lire notre écriture, nettement trop petite pour elle. Je crois que la période la plus difficile de son existence, c’était le moment où j’ai compris que, pour sa garde-robe, il me faudrait exécuter tant d’animaux que je doute que la faune de Meisa ne me l’aurait un jour pardonné. Je ne suis pas un couturier, je ne l’ai jamais été. J’ai bien raccommodé mes vêtements pendant mes pèlerinages, mais c’est tout. Pour l’habiller, il nous a fallu des équipes entières de chasse et des rituels d’invocations interminables. Fort heureusement, il y a des démons de toute sorte et on a réussi à lui confectionner des vêtements en peau d’Ardramoths; facile à teindre et ayant, une fois bien apprêté, la texture que l’on voulait, on a pu lui fournir des habits en simili-soie, cuir, et même de la simili-laine.
Je crois que ce qui a été le plus dur pour elle, c’était la vie en général. Rien n’était accommodant pour elle. Et les enfants, c’est très cruel; elle a été rejetée par beaucoup, avant qu’elle ne grandisse. Parfois, elle s’emportait et manquait presque d’en tuer un ou deux, mais elle était constamment accompagnée d’une de mes Meisaennes qui arrivait sans trop de mal à la raisonner… et je les féliciterai jamais assez moi-même pour leur dévouement et leur pédagogie.
Et son adolescence?
-Ah, là, vous touchez à un point sensible. Bien sûr, je ne suis pas inconnu aux appels de la chair, et je savais que tôt ou tard, il viendrait ce jour où, à l’âge de treize ans, ma grande protégée entrerait dans la vie de jeune femme. Et en toute honnêteté, je n’avais aucune idée de ce que je devais faire. Normalement, avec mes filles, c’était leur mère qui les guidait, mais là, il n’y avait que moi. Au début, c’était simple à vivre; je la rassurais pendant ses périodes et elle pensait rapidement à autre chose. C’est lorsqu’elle passa dans la phase reproductrice que ça se compliqua. Voyez-vous, il n’y a pas d’autres géants en Meisa. On a des trolls, des orcs, des dragons, des elfes, des sirènes, des humains, des animaux, mais rien qui ne puisse l’attirer. Et bien sûr, je ne voulais pas qu’elle parte sur le continent. Pourquoi, vous me demanderez. Eh bien, tout simplement à cause de ces –censuré- d’esclavagiste qui essaieraient de lui mettre la main dessus. Mais essayer d’expliquer cela à une gamine de 15 ans. Tout ce que je trouvais comme raison, c’était « C’est beaucoup trop dangereux ». Lorsqu’elle demandait plus d’explications, je ne savais pas quoi lui dire. Qu’elle risquait d’être attrapée? Capturée? Potentiellement vendue à un village de géants pour devenir une esclave sexuelle? Elle ne m’aurait jamais cru; quel genre d’humain pourrait la neutraliser, elle? Bien sûr, la magie ne fonctionne pas, mais les esclavagistes sont des experts en drogues et en pièges, deux choses qui ont étrangement beaucoup d’effets sur elle car elle ignore, volontairement ou pas, toute forme de danger. Comprenez-moi bien; elle ne le fait pas exprès, mais quand la plus affilée des épées rebondit sur votre peau et qu’elle n’arrive pas à la percer, donnant la simple impression d’avoir été piquée avec une épine de sapin, il est difficile de concevoir le danger. Enfin, bref. Mes refus l’ont irritée dès ce jour et elle n’a jamais cessé de me reprocher mon « intransigeance. »
Pour l’occuper sur autre chose que les hommes ou les femmes au niveau sexuel, je l’ai confiée à une de mes Meisaennes pour qu’elle apprenne à défendre Meisa, sa maison et ses habitants. Selon cet entrainement, elle devait savoir se défendre à l’aide d’arts martiaux et, plus rarement, à l’épée (confectionner un metal suffisamment résistant et grand pour elle m’a couté une sacrée fortune. Je crois que je n’arrêterai jamais de m’endetter pour mes bonnes actions…), mais aussi à éviter d’écraser les gens sur son passage. Fort heureusement qu’elle possède une excellente intuition environnementale, sinon la tâche m’aurait semblée parfaitement impossible à réaliser!
Malheureusement, j’ai aussi eu la tristesse de remarquer qu’elle avait découvert un nouvel élément de sa diète; la chair humaine. Bon, au départ, je pensais que cela lui passerait si je l’en empêchais, mais non; elle n’a jamais cessé de manger, assez peu souvent pour que je ne m’y attende pas lorsque cela arrivait, des être humains, ou même des créatures. Cela dit, heureusement, elle ne mangeait personne qui venait de Meisa; seulement ceux qui venaient d’ailleurs et qui attiraient son attention par leurs méfaits.
Et aujourd’hui? Que devient-il d’elle?
-Eh bien… aujourd’hui, c’est une adulte, voilà. Par souci d’avoir son propre logement, j’ai élevé une montagne dans le Nord au milieu des Haut-Pics pour qu’elle ait un endroit où vivre et se recueillir si tel était son désir. Elle remplit les fonctions de Gardienne de Meisa, qui est plus un titre qu’un travail puisqu’elle n’a que rarement besoin de se mêler de la politique musclée des Royaumes. Je crois qu’elle m’en veut encore pour mes refus de la laisser partir. Je sais que je ne pourrai pas l’empêcher éternellement de quitter le petit paradis qu’est Meisa, car ce n’est pas moi qui pourrais la retenir le cas échéant. La seule chose qui la retient encore, c’est ma bénédiction qu’elle désire obtenir. Elle est devenue une très belle femme et la voir murir me comble de joie.
Vous parlez très tendrement de cette jeune femme. Seriez-vous amoureux d’elle?
-…
Est-ce que vous avez déjà songé à prendre sa taille pour la combler dans son manque d’affection?
-…
La voyez-vous comme votre fille ou comme une future épouse cultivée comme les fleurs?
-Est-ce que je vous ai montré ma collection de roches? Je l’ai ici, dans le fourreau de Shura…
*SHLACK*
Autres :
Elle est immunisée contre toutes les formes de magie. On prétend que même les dieux n’auraient aucun droit surnaturel sur elle. Cependant, si elle ne peut être affectée par la magie, il est tout de même possible de s’en servir indirectement contre ou pour elle (lancer un rocher ou prendre une forme géante et tenter de la mettre dans sa plaine (hahaha, le jeu de mot pourrave!)
