«
Mes félicitations, Rouge. El Torino a bien reçu le bijou, et nous n’attendons plus que votre rapport... Mais il peut attendre demain, si vous le souhaitez. »
Rouge reçut le message sur son répondeur en rentrant chez elle. Elle s’était enfin débarrassée du vampire, et était rentrée chez elle, en commençant par faire un petit détour pour glisser le bijou dans une boîte aux lettres. Le temps qu’elle retourne dans son appartement, elle avait consulté les messages de son répondeur. Une annonce publicitaire inutile... Un message émanant d’un correspondant sur un site de correspondances... Et le message de l’un des seconds de Torino. Rouge avait effacé les messages, et pris un long bain, se soulageant en essayant de ne plus penser à ce qui s’était passé ce soir... Ce vampire irritable... Elle aurait du l’achever, et regrettait son excès de compassion pour lui. En lui laissant la vie sauve, elle avait fait preuve de clémence. Elle s’était à moitié endormie dans son bain chaud, et se traîna dans son lit, dormant silencieusement et longuement.
La semaine s’était ensuite écoulée tranquillement. Le lendemain, Rouge avait tapé son rapport, l’envoyant à l’une des adresses du GGT, puis avait été fait l’amour le soir avec une Tekhane qu’elle n’avait jamais vu. Elle avait passé sa semaine à se détendre, jusqu’à recevoir un nouveau courriel l’avertissant d’une mission à venir. Le GGT était une organisation ayant plusieurs succursales et autres repaires, notamment dans les Badlands. Or, la cellule du GGT spécialisée dans les Badlands était en manque de munitions. Torino avait donc décidé d’envoyer un fourgon blindé pour les Badlands, et Rouge était chargée de le surveiller de loin. Visiblement, Torino craignait qu’un gang rival ne tente d’attaquer le fourgon. Les Diablos étaient en guerre contre le GGT dans les Badlands, une lutte sanglante, et ils enverraient sûrement des escouades pour prendre le fourgon.
Rouge avait naturellement accepté la mission, et, le soir venu, elle suivait avec sa moto le fourgon, restant éloignée. Ce dernier avait une puce permettant son traçage GPS, et elle pouvait ainsi ne pas rester à proximité, et le suivre. Torino avait tenu à affecter une précaution minimale au fourgon, afin de ne pas se faire repérer. Le fourgon quitta la ville sans encombre, évitant les énormes autoroutes pour s’engager le long d’une route menant vers les Badlands. Le trajet allait prendre toute la nuit, et Rouge restait à bonne distance.
*
Tu parles d’une mission géniale...*
Le fourgon commençait à s’éloigner des tours de Tekhos Metropolis, et Rouge le suivait le long de plaines désertes... Jusqu’à ce qu’elle entende des crise, et ne voit le fourgon filer de gauche à droite, tandis qu’elle vit les hommes tomber au sol.
«
Un type nous a sauté dessus ! Il vole le fourgon !! »
Rouge eut un léger sourire. De l’action, enfin ! Elle accéléra le rythme rapidement, suivant le fourgon, tandis que le pilote et le copilote se mettaient à courir dans la poussière. Il y avait d’autres tueurs dans le fourgon, mais ils n’avaient pas accès au cockpit. Elle accéléra donc, et activa le pilotage automatique de la moto avant de sauter, déployant rapidement ses ailes. Elle atteignit ainsi le toit du fourgon, et resta recourbée, sentant le vent fouetter ses cheveux. Elle s’avança lentement le long du toit blindé, se dirigeant vers la cabine... Quand elle vit des lumières sur la gauche se rapprocher rapidement.
*
Les Diablos !*
Dans ce cas, qui avait tenté de voler le fourgon ? Qui se tenait à l’intérieur ? Rouge tenta de rejoindre la cabine, mais les Diablos attaquèrent alors. Ils avaient deux types de véhicules : des
véhicules d’assaut lourds, et des
voitures de combat. Ils se mirent à ouvrir le feu, les voitures filant derrière le fourgon, tandis qu’un autre véhicule heurta le flanc du fourgon.
«
Envoyez des renforts ! hurla Rouge dans son communicateur.
Les Diablos attaquent ! -
Je croyais que quelqu’un avait pris possession du fourgon ? -
Je ne sais pas qui a pris le contrôle du fourgon, mais ce n’est pas un Diablo ! »
Rouge grogna, et dut se plaquer contre le toit du fourgon, sentant les balles fuser. Elle se retourna, couchée sur le ventre, et utilisa ses ailes pour se rapprocher de la cabine.