Quand on était une Princesse, il y avait une règle implicite à respecter, une espèce de code d’honneur princier, qui voulait qu’une Princesse soit naturellement une femme casse-pieds. Alice ne comptait nullement déroger à cette très belle règle, mais elle ne signifiait pas pour autant qu’une Princesse doive constamment avoir envie de donner des envies de meurtre. La Princesse inversait la tendance, en masturbant le sexe de l’homme. Ne voulant pas brûler les étapes, elle n’y mélangeait pas sa bouche, voulant exciter le brave Clad, et l’impatienter... Surtout l’impatienter, en fait, dans la mesure où il était déjà plutôt excité. Ses mains remuaient donc sur son sexe. Naturellement, pour faire preuve d’une telle maîtrise, elle avait déjà du masturber un certain nombre de queues. Il ne fallait pas croire ce qu’on lisait dans les contes de fées. Quand on était une Princesse belle et autoritaire, il était plus que probable qu’on avait eu un certain nombre d’amants. Avec Alice, les choses avaient été un peu plus compliquées, car elle ne s’était initiée au sexe que tardivement, par le biais d’une femme qui lui avait fait découvrir, de manière assez forcée, les bienfaits du sexe.
Les souvenirs affluaient et refluaient. C’était probablement l’avantage de faire l’amour avec un homme invisible, car la seule chose qu’Alice voyait était un canapé. Son esprit, inconsciemment, lui faisait donc voir des images, et elle en sortit quand elle entendit une sorte de curieux soupir étranglé émanant des lèvres de Clad. Elle fronça les sourcils, mais sans pouvoir voir quoi que ce soit. C’était un réflexe automatique, et, vu la circonstance, un peu stupide.
*C’est moi ou il a gloussé ?*
Une petite moue barra brièvement ses lèvres, avant qu’elle n’hausse les épaules. Cet homme était capable de devenir invisible. Quand on arrivait à admettre ça, on pouvait bien admettre qu’il prenne plaisir à rire quand on le masturbait. Chaque homme avait ses petits tics, ses petites bizarreries. Ce Clad ne faisait pas exception, mais Alice n’avait aucun doute qu’il était excité. Chez tous les hommes, il y avait des signes communs et explicites. Quand le sexe d’un homme était dur et tendu comme l’était la verge de Clad en ce moment, c’est qu’il était excité. La Princesse n’avait que peu de mérite ; quand elle avait commencé son traitement, son membre était déjà au garde-à-vous. Elle n’avait fait que le dresser, et, s’il pouvait parler, elle était sûre que ce sexe aurait supplié de s’enfoncer dans quelque chose de chaud et d’humide. Il restait toutefois éternellement muet, souffrant en silence... Aux yeux de celle qui observait, bien sûr, car, aux yeux de celui qui avait ce membre, la complainte était tout, sauf muette. Elle remontait lentement dans vos entrailles, drainant votre sang, aspirant votre énergie.
Alice sentit alors Clad poser ses mains sur sa tête, la forçant à se soulever. Elle obtempéra lentement, libérant ce sexe, et sentit un baiser fugace sur ses lèvres. Il s’écarta lentement d’elle, et elle pouvait le sentir marcher dans son dos. Cet homme pensait qu’être invisible suffisait à ne pas se faire remarquer, mais elle pouvait entendre ses déplacements, ou sentir les mouvements de l’air autour de son corps. Elle resta toutefois là, sans trop bouger, et le sentit se glisser dans son dos, ôtant lentement sa nuisette. En sentant son corps dans son dos, son sexe glisser sur ses fesses, son corps se mit à lentement frémir, ses seins pointant fièrement. La nuisette tomba au sol, et elle sentit l’homme poser une main sur son sein gauche, et une autre sur son sein droit, tout en embrassant son cou.
« Haaa..., soupirait-elle. Mmmh... »
Elle remuait lentement ses fesses sur la verge tendue de l’homme, qui glissait contre son corps, et sentit l’une de ses mains filer sous sa culotte. Un doigt s’enfonça dans son vagin, et elle poussa un petit cri de surprise.
« Hîîî ! »
Elle remua lentement son corps, et leva l’une de ses mains, agrippant la nuque de Clad, tournant sa tête pour qu’ils puissent s’embrasser. Ce fut un baiser nettement plus sensuel que celui que l’homme lui avait emprunté en l’amenant à se redresser. Il était chargé de plaisir, gonflé, intense, et elle l’embrassait fiévreusement, gémissant dans sa bouche, fourrant sa langue en lui, tout en continuant à remuer son corps, utilisant sa main libre pour caresser l’une de ses seins, celui que Clad ne tripotait pas.
« On m’a déjà dit bien des choses, Clad... Et elles m’ont toutes fait plaisir... »
Alice sentait le plaisir venir, ses glandes internes commençant à sécréter ce produit qu’on appelait la cyprine.