Durant son petit show improvisé, qui lui avait rappelé certaines des danses sensuelles qu’elle avait pu faire dans sa courte tenue de pom-pom girl, Félicia avait retrouvé les plaisirs adolescents qu’elle avait éprouvé. Voir les regards lubriques, les yeux observer sa poitrine, l’impatience se lire sur le corps de celui qui, impuissant, était condamné à observer cette danse sensuelle, à vouloir toucher, à sentir le désir monter... Elle se sentait désirable, et, pour être entièrement honnête, lire le désir et la perversion dans le regard de Sarah l’excitait plus qu’autre chose. C’était une belle, une très belle femme, même, qui était physiquement attirée par elle... Comment ne pas se sentir attirée soi-même ?
Sarah avait des lèvres magnifiques, une bouche superbe, et, à peine Félicia eût-elle stoppé son baiser, qu’elle avait envie de retourner sur elle. Elle posait respectueusement ses mains sur les hanches de la femme, sans trop savoir vraiment où les placer. Tout le corps de cette femme lui faisait envie. Où placer ses mains ? Ses seins ? Ses hanches ? Ses bras ? Ses épaules ? Ses côtes ? Cette femme était un plaidoyer vibrant à la dimension sensuelle et glamour de la beauté féminine. Sarah n’était pas insensible à ce que Félicia lui avait fait, comme elle ne tarda pas à le témoigner en promenant ses mains sur la combinaison de cuir de la Chatte Noire. Cette dernière soupira entre ses lèvres, son corps félin commençant à vibrer.
« Je suis toute oui, je vais vous déshabiller lentement en vous caressant tout aussi lentement pour que vous ne désiriez plus que moi... »
Elle aurait été à la place de Sean Connery ou de Roger Moore, Félicia aurait probablement haussé un sourcil interrogateur. Au lieu de ça, elle se contenta d’un léger sourire sur ses lèvres, ne disant rien. La vouvoyer était assez inhabituel, mais elle supposait que ce devait être, pour Sarah, une forme de profond respect envers le spectacle que Félicia avait offert. Elle sentit la main de Sarah filer sous sa combinaison, pressant tendrement son sein droit, faisant soupirer Félicia. La belle femme aux cheveux blancs en ferma lentement les yeux, remuant son corps sur le sien, faisant frotter et crisser le cuir contre le corps de Sarah.
« Hum... J’en déduis que danseuse professionnelle dans un cabaret est un choix de reconversion professionnelle envisageable... » glissa-t-elle alors que Sarah commençait à la déshabiller.
Elle fit glisser les pans de sa longue combinaison, tout en se redressant, l’embrassant tendrement dans le cou. L’une des mains de Félicia vint se glisser dans les longs cheveux de la superbe femme, sans limiter ses mouvements. Elle promena en effet ensuite ses lèvres sur son épaule, délivrant quelques succulents baisers. Le haut de sa combinaison glissa ensuite, la laissant partiellement nue, avec ses deux seins pointant fièrement devant le visage de Sarah. Le visage de la danseuse se retrouvait à hauteur des seins de la super-héroïne, et elle alla lentement les pétrir, tout en les embrassant, faisant gémir la Chatte Noire, qui était loin d’être insensible à ce délicieux traitement.
Sarah se débrouillait indéniablement très bien, et la Chatte Noire vint lentement lui caresser les joues, et glissa l’un de ses doigts nus dans les lèvres de la femme, invitant cette dernière à le sucer. Le doigt vint se glisser dans les profondeurs de sa bouche, et Félicia, avec un léger sourire, s’amusa à le remuer, décrivant de petits cercles, avant de le retirer. Ses mains glissèrent rapidement le long des bras de Sarah, ses ongles glissant sur sa belle peau, et elle la prit par les mains, la soulevant du canapé pour la dresser face à elle. La Chatte Noire retourna alors l’embrasser, tout en la poussant, l’envoyant heurter un mur. Leurs deux bouches restèrent collées fiévreusement l’une à l’autre, dans un baiser de plus en plus sensuel, les mains de Félicia caressant les hanches de Sarah, avant d’attraper l’une de ses jambes, l’amenant ainsi à se redresser, et à pouvoir s’enrouler autour de ses cuisses. Dans cette position, Félicia continua son baiser, yeux clos, fourrant sa langue dans la bouche de Sarah. Elle lui roulait ainsi une pelle, retirant parfois ses lèvres pour respirer, l’impatienter, avant de retourner l’embrasser.
« Je ne me lasserai jamais du goût de tes lèvres... Je ne vais pas faire dans l’originalité en te le disant, mais tu es vraiment très belle... »
Elle continua à l’embrasser, sans lui laisser le temps de répondre, plaquant son corps contre le sien. Sa fermeture se situait à hauteur de son nombril, permettant encore à sa combinaison de rester collée à son corps.
« Mène-moi à ta chambre... » demanda-t-elle alors.