Alice fut légèrement surprise qu’Ishtar la repousse. Avait-elle touché quelque chose qu’il ne fallait pas ? Certes, elle savait que les Infernoises étaient racistes, surtout à l’égard des humains, mais, après tout, la Princesse lui avait léché l’intimité... A partir de là, elle ne pensait pas qu’elle serait repoussée. Elle en rougit un peu, se demandant si elle n’en faisait pas trop. Mine de rien, la relation entre Sylvandell et Infernis ne partait pas vraiment sur le bon pied. Ishtar se retourna, et entreprit de faire visiter Infernis à Alice. Un peu surprise, cette dernière ne sut quoi répondre, et regarda Nyla. Le Commandeur se devait de l’accompagner pour sa protection, et la Princesse haussa la tête de haut en bas, acquiesçant à la demande d’Ishtar. Elle voulait bien suivre, mais pas sans Nyla. Autrement, son père serait très mécontent, et elle n’avait pas envie de l’énerver à nouveau. Alice suivit donc Ishtar à travers les couloirs et les rues d’Infernis, à moitié nue, légèrement gênée... Mais elle constata rapidement qu’être légèrement vêtue semblait être de mise chez les Infernoises, qui étaient essentiellement des femmes. L’endroit était assez lourd, chargé, chaud. C’était dans un volcan, après tout, et elle, elle venait d’une région montagneuse.
Ishtar conduisit Alice au palais central d’Infernis, le Temple du Feu. Un endroit assez grand, et Alice restait près de la jeune femme, toujours suivie par Nyla. Sa garde du corps avait jeté des regards suspicieux sur la foule, prête à intervenir si jamais un quelconque fanatique tentait de s’attaquer à la Princesse. Il ne fallait pas négliger que la ville avait été attaquée par les Ashnardiens, notamment par les dragons sylvandins, et que certains habitants pouvaient en éprouver du ressentiment. Néanmoins, le sentiment majeur qui semblait dominer était une vive admiration de la part des Infernoises pour leur souveraine, la Tsarine. Un tel engouement faisait plaisir à voir, mais Nyla restait surtout concentrée sur sa mission. Si ce n’était qu’elle, elle n’aurait jamais accepté qu’Alice rentre dans cette ville risquée, mais elle savait très bien, par expérience, que la Princesse était du genre à n’en faire qu’à sa tête.
Les femmes avançaient ainsi dans des couloirs assez sombres, jusqu’à atteindre une autre pièce curieuse, typique des goûts sexuels assez particuliers de la propriétaire des lieux. C’était une grande salle, assez futuriste, avec des espèces de tubes de verre dans lesquels des esclaves végétaient. Tous semblaient être assignés à une fonction purement décorative, et Alice observait la surprise avec un mélange de fascination et d’attirance. Les préludes à la table de réunion l’avaient déjà bien échauffé, et, si cette scène était un brin surréaliste, elle n’en était pas moins excitante.
« Waaw... » s’exclama Alice en regardant autour d’elle.
L’attention d’Alice fut ensuite portée sur un individu qui était retenu contre un pilori, maintenu fermement. Il était nu. C’était un Terranide, visiblement. Il avait un bandeau autour des yeux, et, le plus étonnant, qui excita encore plus Alice, ce fut de voir l’appareillage autour de son bassin : son sexe était dans une espèce de pompe, et il avait surtout un gode dans les fesses. Des flammes brûlaient perpétuellement dans son dos.
« Ce joli prince vous plait ?... Je suis sûr qu'il vous ferais l'amour comme un dieu et il a la peau d'une douceur rare... Laissez-vous tenter, dites-moi quelle race vous plairait. »
Alice tourna sa tête vers la Tsarine, et lui sourit, avant de se rapprocher du jeune homme.
« Oh, ce beau conviendra tout à fait. Je dois bien admettre que vos goûts sont aussi... Étonnants qu’excitants. »
Un sourire sur les lèvres, elle se rapprocha du Prince, et l’observa un peu plus. Il était maintenu en hauteur, et elle lui caressa le ventre, sentant le ventre de ce dernier frissonner. Il n’avait aucun poil, plutôt une peau écailleuse rappelant les lézards, mais en plus doux. C’était une peau lisse et douce, chaude. Elle remonta ses mains le long du corps de l’homme, et s’approcha de lui, frottant ses seins contre son corps. Elle l’embrassa sur les lèvres, et sentit l’homme y répondre.
« Je vais te retirer cette pompe, et tu vas me baiser, petit Prince. Me baiser fort. »
Et, disant cela, elle ôta la pompe, voyant un beau sexe, qu’elle se mit à masturber, tout en se débrouillant pour détacher le prince.
« Mais tu garderas ton bandeau », annonça-t-elle.