[LUNAR ] Magasin de vêtements.

Toujours appuyé sur celui qu'elle avait nommée son "sauveur ", Sibylle trottait à ses côtés. Une de ses chevilles lui faisait assez mal, et elle serrait les dents chaque fois qu'elle marchait avec ce pied meutri. Elle ne regardait personne, et son visage d'habitude si brillants et joyeux était vide et triste, empli d'un de ces sentiments qui vous met mal à l'aise. Elle toussa, et ressera son étreinte contre Lunar quand la douleur s'amplifia. Elle l'avait remercié tout au long du chemin, et elle ne savait plus vraiment quoi dire d'autre, sinon des " Aïe " ou " Encore Merci ".

Elle fronça les sourcils et resta silencieuse quand elle marcha sur un caillou et que sa cheville partit légérement sur le côté, lui envoyant dans la jambe une douleur terrifiante. Elle ne voulait plus se plaindre, rester silencieuse. Elle ne pourrait plus parler de ce qui lui était arrivé.

Lunar et Sibylle arrivèrent dans un quartier calme où tous les bâtiments se ressemblaient. Le gentleman ouvrir la porte de l'un d'entre eux et une jeune femme apparue devant les deux jeunes gens.

-Bonjour Lunar, contente de te voir. Comment tu vas ? dit-elle avec entrain et bonne humeur.

-Je vais bien Camilla

La dénommée Camilla vit que Lunar avait prété sa veste à une jeune femme qui se tenait à côté de lui, hormis ces bijoux elle ne semblait rien porter.

-Entrez donc, vous ne pouvez pas rester dehors avec la nuit qui commence à tomber.

En effet le ciel avait commencé à se teinter en orange.
La commerçante les fit entrer et attendit gentillement la demande de Lunar qui, comme d'habitude lorsqu'il lui demandait quelque chose, regardait une mouche imaginaire voler au plafond.

-Est-ce que tu pourrait lui donner quelque chose pour se vétir ? demanda-t-il timidement.

Camilla attendit un moment avant de répondre elle se tourna vers Sibylle

-Bien sûr ! A propos comment t'appelle tu ?

Comme elle ne répondait pas Lunar décida de lui dire.

-Sibylle, elle s'appelle Sibylle.
-Un très joli nom, Lunar va dans la pièce à côté, elle ne serait peut-être pas d'accord pour que tu la voie s'habiller, non ?

En disant cela Camilla montra un porte finement sculpté, la porte du salon.

Lunar partie à côté, la commerçante fit apparaître plein de vêtements tous divers et varié. Du plus simple au plus précieux il y en avait de tous.

-Alors mademoiselle ? Qu'est-ce qui vous plairait ? Prenez votre temps et prenez ce qui vous plait. Si vous voulez vous regardez dans un mirroir il y en a un juste en face.

Elle parlait de façon posé, calme et chaleureusement

Certes, Sibylle restait silencieuse, dans son coin, à ne rien dire. Évidemment... elle n'avait pas grand chose à dire de plus, et d'ailleurs n'osait pas prononcer un seul mot. Elle était réellement en état de choc après ce que le démon lui avait fait subir. Elle fronça les sourcils, adressa un faux sourire à a commerçante - certes cette femme était sympathique, mais la prêtresse avait l'esprit tout embué - et cligna des yeux comme pour se réveiller. Elle secoua ses minces cheveux et fixa les vêtements.

Des beaux vêtements de qualité, elle savait faire la différence entre le made in China et la qualité, et de belles couleurs. mais elle se dirigea plutôt vers des vêtements pâles, comme à son habitude. Blanc ou noir. Elle attrapa une robe, une autre, et le regarda silencieusement. Elle voulait se concentrer sur la tenue mais n'y parvenait pas.

- J'aime bien...elle, dit elle en lui montrant une toge plus belle et propre que celle qu'elle portait généralement.

Lunar attendait près de la porte, quelque chose lui trotait dans la tête, un détail qu'il aurait dû voir. Il réfléchit un moment et se rendit compte de sa stupidité. Tous le long du chemin elle avait gémit lorsquelle s'apuyait sur son pied droit.

Il sortie de sa pensée car Camilla l'invita à rentrer. Ce qu'il vit était tellement beau quil ne trouvait de mot.
La toge était d'une blancheur  immaculée où apparaissait des motifs en jaune or, avec ses bijoux Sibylle ressemblait plus à une déesse qu'à une prêtresse.

Il en resta figé sur place.

Sibylle renifla. Ce n'était pas trés sexy ni attirant, mais la froideur, et le souvenir de tout à l'heure lui faisait un mal de chien. Elle avait la cheville rouge, mais cachée par la longue toge qui touchait le sol. Elle réajusta sa coiffure couverte de perles sur ses cheveux noirs et toussa. Elle avait mal, mais était heureuse de voir qu'elle faisait ne serait-ce qu'un minimum d'effet à Lunar.

Elle préféra fixer le sol silencieusement, ne rien dire, ne plus penser. " Revenir sur le passé ne sert à rien, concentre toi sur le futur. Elle eut un petit sourire.

- Vous aimez...cette robe ? demanda t'elle timidement.

Il n'en revenait pas, la femme qu'il avait accompagné semblait plus jolie danss cette toge.

- Vous aimez...cette robe ? demanda t'elle timidement.

La réponse ne fit qu'un tour dans la tête de Lunar.

- Elle vous va à merveille. il avait saccadé sa phrase ce qui ne lui ressemblait pas.

Plus il l'a regardait et plus elle lui semblait gagner en beauté. Il se rappela ses pensés dans le couloir et fouilla dans ses poches pour en sortir un petit pot en terre cuite. Camille, elle, s'éclipsa, si ils voulaient partir ils n'auraient qu'à fermer la porte à clef.

-Est-ce que vous pourriez me montrer vos chevilles ?

Il pensa tous de suite que la question était déplacée et s'empressa de dire pourquoi il voulait les voir.

-...car dans votre chute vous avez du vous blesser.

Cela donnait un air comique au jeune homme qui perdait un peu de ses moyens devant la beautée de Sibylle.

Sibylle acquiesça et se posa sur une chaise en paille, tendant sa cheville écorchée à la vue du jeune homme. Elle avait la peau pâle, douce, comme à son habitude, avec de plus une pierre d'argent incrustée dans sa cheville. Et tout autour de sa cheville, il y avait des marques rougeâtres, des cicatrices.

- Merci de vous ... occuper de ... moi.

Elle eut un rougissement de nouveau.

Sibylle était vraiment magnifique quand elle rougissait, Lunar s'en voulait de n'avoir pas vu les blessurres plus tôt.

-De rien...c'est mon metier...même si j'ai du mal à voir les blessures même les plus évidentes tout de suite.

Il ouvrit le pot, une petite odeur s'en échappa, mais elle n'était pas désagréable au contraire elle avait pour but de détendre la personne. Il prit délicatement le pieds de la jeune femme et commença à étaler la pate doucement afin de ne pas lui faire mal.

Il remarqua de sa peau était très douce, il remarqua une petite pierre argentée ainsi que des cicatrices assez récentes.
Lunar ne préfèra pas demander d'où elles venaient, il avait assez à faire avec la cheville de Sibylle qui était couvert d'écorchures.

Avec ce remède qu'il avait découvert la douleur allait disparaître dans quelques dizaines de secondes et une petite chaleur, qui pouvait être déplaisant pour certain, la remplacerait.

-Il se peut que vous ressentiez une chaleur autour de votre cheville, si celà vous dérange j'en suis désolé, mais c'est mon onguent le plus efficace.

Pour être sûr que sa cheville guérisse il continua à la masser doucement.

Sibylle eut un sourire. Sa pierre argentée réagissait tout autant à l'effet de l'onguent et brillait. Elle posa sa main sur la pierre pour qu'elle n'éblouisse pas. Et leva son regard vers Lunar.

- Nous avons toutes des pierres incrustée dans le corps, et ces blessures viennent de ...

Elle fronça les sourcils. " Vitaly " ...

- Une mauvaise rencontre ... Un mauvais souvenir ...

Elle porta ses mains à son visage couvert de larmes, et la pierre repris son aspect habituel. Elle s'écroula dans les bras du jeune homme, tout les souvenirs remontant en son esprit.

Sans qu'il n'ai rien demander, Sibylle lui expliqua l'origine de la pierre, Lunar pensa que l'onguent qu'il avait mit au point devait contenir un peu de celle-ci car ils avaient réagient l'un à l'autre.

Quand elle aborda la question de blessures, elle fondit en larmes, le jeune homme pensa qu'elle avait du vivre un enfer, qu'elle devait être fatiguée et que tous ses souvenir étaient trop lourds pour elle.

La jeune femme s'effondra des les bras de Lunar, qui ne savait pas quoi faire.

Il la serra dans ses bras, son coeur était serré, il avait vécut plusieurs fois ce qu'elle avait vécue, mais personne ne l'avait jamais soutenu.

-Ne t'inquiète pas, il ne t'arrivera rien ici.

Lunar l'avait tutoyer sans s'en rendre compte, il resta ainsi, la serrant contre elle, pour qu'elle se sente protèger et  la regardait tendrement .

Ses larmes violentes ... chaque larmes versées la "lavaient" de toutes ses blessures petit à petit, comme si elle était libérée de tout ce poids, toute cette souffrance. Elle glissa de sa chaise et se colla encore plus à lui, les yeux rougis, les joues trempées, tout contre lui. Ses mains froides et sans forces agrippaient la chemise de Lunar au niveau du dos.

- Mer ... merci ... beaucoup ...

Elle eut un nouveau sanglot.

Voyant un nouveau sanglot venir, il passa affectueusement sa main sur ses joues pour sécher ses larmes.
Son visage s'approcha de son front, lui déposa un petit baiser, attendit,et, voyant la femme se calmer, recommença un peu plus proche de son nez.

Lunar n'expliquait pas se qui arrivait, mais il se laissa guidé par son coeur, après tout il ne l'avait jamais trompé. Il fit remonter sa main pour qu'elle puisse rester comme cela le temps qu'elle voudrait.

Le feu brulait dans la cheminée, la piece était doucement éclairé et pas un bruit aux alentours si se n'est le crépitement du bois qui se consume.

La jeune fille se laissa embrasser, c'était mignon et ainsi, ses larmes se calmaient doucement et calmement. Elle se serrait contre lui, toujours aussi fort, les mains serrant son dos, et ses cheveux. Elle lui deposa un baiser sur la joue, et prés de sa bouche, et laissa son visage retomber, les larmes retomber ...

Elle prit une des mains de Lunar dans la sienne, la serrant de toutes ses forces, toujours contre lui.

Lorssque Sibylle lui avais donner le second baiser,il sentit comme une petite flamme qui répandait sa chaleur dans son corps, il sentit sa main être serré et il prit doucement, délicatement son autre main.

Il baisa doucement son front, puis sa joue, pour lui donner un véritable baiser charger de l'amour qu'il éprouvait pour elle.

Une baiser attendu, mais si inattendue en cet instant précis ... Elle était comme perdue, paumée , l'esprit voletant et ne touchant pas le sol, se baladant loin derrière. L'instinct, l'esprit ... elle se serra plus fort contre lui,ne lâchant pas sa main, lui rendant ce baiser tendre et amoureux. Ses yeux avaient cessés de pleurer, mais ses joues avaient ce gout de sel que portent les larmes. Elle resta tout contre lui, lèvres contre lèvres, peau contre peau, savourant ce bref instant.

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