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La chute [Alice Korvander]

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Ishtar Naviento

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La chute [Alice Korvander]

vendredi 07 septembre 2012, 17:06:36

Inferis était plutôt calme ces temps-ci. La société d'Ishtar était considérée comme inexpugnable pour beaucoup. Il s'agissait d'un volcan, donc par nature un terrain extraordinairement hostile, à la température suffocante et aux environs glacés comme la mort. En plus de cela, utilisant la puissante énergie tellurique du volcan, de nombreuses armes fonctionnaient de concert pour défendre ce territoire. Mais en ce jour bien sombre... Ishtar fut réveillée par un puissant tremblement de terre. Ayant un contrôle sur l'activité du volcan, cela n'était donc pas un soubresaut de ce dernier. Ishtar se redressa donc subitement, sentant une nouvelle secousse... Poussant négligemment sa conquête d'hier soir qui venait à peine de se réveiller, la dragone s'extirpa du lit en mettant rapidement une de ses robes de latex noir. Son képi sur la tête, elle s'élança dans la cohue générale provoqué par l'attaque soudaine de soldats ayant emprunté un réseau de galerie souterraines à travers le volcan, en principe utilisé pour l'écoulement des eaux. Retrouvant Rena Yutsuko, sa seconde en chef, dans un QG improvisé, Ishtar regarda la carte, secoué par de nombreuses explosions.

"Kommissar Rena, Compte-rendu !"


"L'ennemi est en grand nombre ! C'est l'armée de Sylvandell qui s'est décidée à nous attaquer ! Ils ont utilisé le réseau d'écoulement des eaux pour investir la ville haute. Nos troupes sont coincés en partit dans les sous-niveaux mais on ne parvient pas à les contenir quand ils sont des les tunnels, ce qui supprime l'avantage du nombre. On ne peut pas non plus utiliser les armes de surface car ils sont sous-terre, et tirer peut provoquer l'éboulement de la parois du volcan."

Ishtar regarda ça calmement, mettant une main sur son oeil gauche pour y déposer son monocle, regardant l'état des troupes et leur position. Une véritable guerre de position allait commencer en ces murs.

"C'est très ingénieux de leur part... Envoyez les fantassins d'argile dans les tunnels. Ca va les ralentir énormément. Évacuez le plus de civil possible et que les soldats valides se replit dans les places fortes. Réveillez les Dragma et commençons l'assaut. Je vais me charger moi-même de l'attaque de l'attaque de front. Ces humains de Sylvandell vont comprendre mon courroux !"

La dragonne dégaina son katana Alocer avant de claquer des doigts. Des soldats mirent sur elle des plaques d'armure, serrant les attaches avant de lui faire signe que c'était bon. On lui donna par la suite son pistolet plasma, émettant un petit bruit strident au moment de la charge. La garde prétorienne d'Ishtar l'entoura alors qu'elle quitta le QG, quelques briques du temple tombant du plafond. Dehors, c'était la pagaille. De nombreux canons tiraient depuis les tunnels, frappant de plein fouet le temple et les environs. Les briques d'obsidienne étaient légendaires... la structure ne souffrait pas de ces multiples explosions. Enfin, l'attaque fut menée. Ses soldats, des "petits frères et petites soeurs", des soldats majeurs redevenus enfants pour provoquer la surprise et la zizanie dans les troupes ennemis. Le combat fut effroyable et Ishtar égala de loin la stratégie des soldats de Sylvandell, fauchant humain sur humain avec son Katana, les explosant de son pistolet technologiquement supérieur.

"Crevez, gros porcs sur-évolués ! retournez dans la fange qui vous a vu naître !"

Une sauvage décapitation fit sursauter les soldats devant elle alors qu'Ishtar, recouverte du sang de ses ennemis leur balança la tête tranchée dans les rangs. L'armée en face frémissait de frayeur devant une femme aussi coléreuse et insultante, mêlant barbarie et puissance intellectuelle. Un tir de son pistolet vaporisa un garde dont il ne resta que des bottes fumantes. Et alors qu'Ishtar se retourna en fauchant un garde avec sa queue, le poussant du pont pour qu'il chute dans la lave du volcan, un violent coup de masse d'arme sur son crâne l'envoya au tapis. Elle se redressa de son mieux, du sang l'aveuglant avant qu'un nouveau coup ne la mette définitivement hors combat...

----------------


"Debout, sale monstre !"

Paf ! Un énorme coup de bottine fit arracher un cri étouffé à Ishtar avant qu'elle ne hurle de frustration. De lourdes menottes de métal retenaient ses poignets dans son dos et une autre paire retenait ses bras au dessus des coudes avec une chaîne tendue. Ses poignets avaient aussi des entraves et on tira sur la chaîne reliée à son cou. Sa robe était en lambeaux et elle fut bien forcée de se relever. Un mord en métal serrait sa mâchoire close, l'empêchant de mordre ou de cracher le feu, si elle en avait encore la force. Un nouveau coup de poing dans le ventre par ce garde crasseux la fit maudire encore plus les humains. Le sang caillé avait recouvert la moitié de son visage, alors que la fracture à son crâne se résorbait... Ils étaient dans un campement dans la neige, devant un grand trou creusé au sol pour rejoindre le volcan. Au loin on voyait encore des explosions, signe que la guerre battait encore son plein. Finalement, on la tira dans une tente chauffée ou les chefs de Sylvandell attaquant Inferis étaient là. Une fois dedans, Ishtar envoya sa queue contre le garde, le fouettant si fort qu'il s'écroula au sol. Elle tenta de l'écraser sous son pied mais un coup de matraque dans la face d'Ishtar par un garde l'envoya au sol. La mettant de force à genoux devant les hommes, elle leur adressa un regard noir, à bout de souffle, rageuse !

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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : La chute [Alice Korvander]

Réponse 1 vendredi 07 septembre 2012, 21:14:29

Dans le fond, il n’y avait pas énormément de raisons pouvant justifier une guerre. Et, dans l’absolu, on pouvait réduire toutes les causes de la guerre à un seul élément, une constante qu’on retrouvait généralement dans tous les conflits : la survie. Si un État s’engageait à combattre un autre État, c’était pour assurer sa survie, que ce soit en attaquant un rival, en attaquant quelqu’un qui disposait de ressources, ou en attaquant quelqu’un qui ne pensait pas comme soi. Peu importe les motifs, l’intention était toujours la même : survivre. Ashnard l’avait bien compris, et c’était au nom de la survie que l’Empire avait décidé d’attaquer un royaume volcanique.

A première vue, il n’y a pas grand-intérêt à attaquer un royaume qui se résume essentiellement à un volcan. Pour mieux comprendre ce qui a forcé le Conseil impérial à autoriser une guerre d’envergure sur Inferis, nécessitant l’utilisation d’une Légion impériale, soit des milliers de troupes, il fallait savoir que l’Empire veillait constamment à améliorer son industrie militaire, ses équipements, sa puissance, afin de rester une puissance militaire majeure dans l’échiquier terran. Et Inferis disposait de ressources volcaniques, ressources qui pouvaient permettre l’implantation d’usines utilisant la roche volcanique pour tourner à plein régime, et produire des armes. C’était là la spécialité des nains, et l’Empire avait prévu de s’emparer de ce volcan pour permettre à des colons de venir s’y implanter, et d’en extraire les ressources, afin de forger des armes. Cependant, il fallait encore pour cela réussir à virer les autochtones locaux. Les Ashnardiens avaient envoyé des espions dans la ville, et les rapports de ce dernier avaient été unanimes. L’option diplomatique serait une perte de temps. Il suffisait d’attaquer. Inferis était un puissant royaume, mais sa dirigeante était leur point faible. Comme bien des monarchies, celle-ci était régulée sous l’autorité des Naviento depuis... Et bien, depuis aussi longtemps que les livres et les légendes pouvaient le dire. Les Naviento étaient une famille cruelle, démoniaque, où on s’était joyeusement étripés dans le passé, et les rapports des espions affirmaient qu’il serait possible de convaincre la population locale des bienfaits de l’Empire. L’histoire des Naviento donnait froid dans le dos, et avait convaincu les Ashnardiens d’agir, et d’en finir avec eux. Le père de l’actuelle reine avait, selon les rapports, enfanté sa propre sœur pendant plusieurs siècles, donnant naissance à 666 enfants. Confirmant la qualité du renseignement ashnardien, les rapports mentionnaient sa présence sur Terre, et confirmaient qu’elle était une femme-dragon.

L’Empire avait donc appelé Sylvandell pour plusieurs raisons. D’une part, parce que les affrontements auraient lieu dans les montagnes, et que les Sylvandins, en tant que montagnards, seraient à leur aise. D’autre part, parce qu’il y avait du dragon, et que, généralement, tout ce qui concernait les dragons passait par Sylvandell. La campagne militaire devait être rapide et brève, et commencerait par un coup d’éclat, afin de briser le moral des autochtones : capturer la Reine. A cette fin, on avait dépêché un jeune prodige ashnardien, le Maréchal Coehoorn Van Emreis, pour réussir à infiltrer la haute ville d’Infernis, et ouvrir la voie à la Légion impériale. Coehoorn avait accepté sans rechigner, et les troupes avaient attaqué, sous la protection des dragons sylvandins.

« La priorité est de capturer leur souveraine. Sans elle, le royaume s’effondrera comme un château de cartes, expliquait Coehoorn à son état-major. Il faudra faire des exemples, et être rapide. Le bâton et la carotte, n’oubliez pas cela. »

Coehoorn avait suivi des enseignements et des préceptes récents, qui considéraient qu’une guerre se devait d’être gagnée avant qu’elle n’éclate. En d’autres termes, le renseignement était une chose essentielle, fondamentale, tout comme la préparation. Les préliminaires, en quelque sorte. Il avait donc pris soin d’étudier la composition du royaume, et avait ordonné une attaque rapide sur la capitale, des commandos d’élite menés par des Commandeurs sylvandins et les Corbeaux Noirs se rendant par les égouts dans le cœur de la ville, afin d’en affaiblir les défenses, et permettre ainsi au cœur de l’armée d’attaquer. L’effet de surprise avait été total et assuré. Le camp avait été dressé dans une forêt isolée, les éclaireurs veillant à ce qu’aucun autochtone n’apprenne la présence du camp.

Depuis sa tente, Coehoorn repensait au déroulement de la bataille, alors qu’on lui amenait la dirigeante de ce royaume infernal et putride. Elle s’était battue comme une diablesse, tuant plusieurs hommes, avant d’être neutralisée. Les combats se poursuivaient encore, mais, quand les défenseurs avaient vu Naviento tomber, et n’avaient pas pu la récupérer, ils avaient opté pour une posture plus défensive, ne sachant plus où donner de la tête. Les Ashnardiens étaient bien plus nombreux, et les dragons de Sylvandell assuraient un soutien terrifiant, plongeant dans la ville pour répandre leur souffle infernal au milieu des braises. Le Maréchal avait brièvement craint que la religion des montagnards ne les force à refuser de joindre leurs forces, mais Tywill Korvander, Roi de Sylvandell, qui revenait de la bataille, les avait rassuré sur ce point. Les Naviento ne leur étaient nullement sacrés.

« Allez, avance, salope ! »

Coehoorn reposa sa tasse, tandis que la porte s’ouvrit. Deux gardes en armure balancèrent sur le sol une femme noirâtre et ailée, qui lança un regard hargneux vers Coehoorn et les deux généraux qui l’assistaient. Le regard d’Ishtar ne plut pas à l’un des soldats, qui la frappa avec son gantelet.

« Baisse les yeux, pétasse ! On ne regarde pas ainsi un Maréchal ashnardien ! »

Coehoorn se racla lentement la gorge.

« Détendez-vous, soldats. Si cette... Créature... Me regardait avec humilité, nous n’aurions pas eu besoin d’utiliser la force.
 -  Bien, Monsieur ! »

Coehoorn fit craquer lentement ses doigts. Ashnard avait beau être un royaume comprenant beaucoup de démons, ceci n’empêchait pas que Coehoorn n’éprouvait que du mépris pour cette femme. Elle était pour lui une psychopathe qui abusait de sa position, ce qui lui rappelait l’époque de l’Empereur fou, et les conséquences que la démence de l’Empereur fou avaient eu sur sa famille. Les Van Emreis avaient mis des siècles à se remettre, et l’homme n’aurait aucune pitié envers elle.

« Installez-le sur la chaise, Messieurs. »

Les soldats obtempérèrent, et Ishtar se retrouva face à Coehoorn, de l’autre côté du bureau. Ce dernier la regardait silencieusement, imperturbable, et finit par parler, de sa voix autoritaire et forte.

« Je suis le Maréchal Coehoorn, responsable de cette campagne. Pour commencer, sachez que vos renseignements vous ont sciemment induits en erreur, et que ce n’est pas Sylvandell qui est responsable de cette opération, mais l’Empire d’Ashnard. Concrètement, ceci ne change pas grand-chose pour vous, car votre royaume est entre nos mains, mais il est important de rétablir la réalité historique des faits, parfois. »

L’information, encore et toujours. Coehoorn s’était débrouillé pour laisser filtrer quelques informations, afin qu’Infernis minimise l’attaque à venir. Sylvandell était un petit royaume méconnu de quelques dizaines de milliers d’âmes à tout casser. Mieux valait donc qu’Infernis se prépare à attaquer un petit royaume plutôt qu’un immense Empire militaire.

« L’Empire a décidé de s’approprier vos terres, car ce volcan sur lequel vous avez bâti vos villes nous intéresse beaucoup. Nous envisageons de faire venir des colons pour construire des forges, et extraire la roche volcanique afin de la traiter et d’en faire des armes. »

Il exposait calmement les faits, et poursuivit :

« Votre capitale est en lambeaux, votre palais est en feu, et votre armée en déroute. Sans leur dirigeante, ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’Infernis ne succombe, mais nous tenons à... Accélérer les choses, et minimiser les dégâts. Voici donc comment les choses vont se passer... Soit vous êtes raisonnable, et Infernis ne sera pas rasé de la carte, soit vous vous entêtez, et nous brûlerons toutes vos villes, et déporterons tous vos habitants pour en faire des esclaves qui alimenteront nos immenses champs ou nos massives forges, nos colons remplaçant progressivement la population locale pour qu’il ne reste plus rien de votre royaume qu’une brève mention dans les livres d’Histoire. »

Coehoorn exposait sur un ton lent la situation. Dans l’annexion d’un territoire, il fallait parfois se passer des habitants locaux, et faire venir d’autres habitants. Sur le long terme, c’était généralement plus rentable, car on évitait les risques de rébellion, d’émeute ou de guerre civile. L’investissement était très onéreux, mais très rentable sur le long terme. Coehoorn en profita donc pour sortir un long papier, et le tendit à Ishtar.

« Ce document, pour en résumer brièvement le contenu, certifie que vous capitulez, vous rendant à l’Empire d’Ashnard, en acceptant toutes ses conditions, qui sont, pour simplifier, l’abandon de votre souveraineté à notre profit. Selon votre degré de coopération, vous pourrez toujours conserver votre royaume, mais, quoi qu’il advienne, vous serez annexés à l’Empire d’Ashnard. »

Le trait était assez court, mais résumait l’essentiel. Il ne manquait que la signature d’Ishtar. Coehhorn parla en remuant une main machinalement.

« Signez, et ce sera la fin de la guerre. Nous cesserons de déporter vos sujets, de tout brûler, ou de procéder à des exécutions pour l’exemple. Refusez de signer, et... »

Pour mieux se faire comprendre, il serra le poing.
« Modifié: mardi 05 novembre 2013, 19:57:20 par Princesse Alice Korvander »

Ishtar Naviento

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Re : La chute [Alice Korvander]

Réponse 2 samedi 08 septembre 2012, 18:27:32

Ishtar était quelque peu forcée en écoutant ce qu'avait à lui dire ce cochon évolué. Les humains étaient tous des porcs pour la dragonne... Des créatures roses dégueulasses, sans poils, qui se vautraient dans la merde et qui ne vivaient que pour bouffer et copuler en couinant comme des bêtes. Son regard noir s'intensifia quand on lui proposa un abandon définitif de ses défenses au profit d'une occupation étrangère dans son pays. Quelle honte... Ces créatures roses ne savaient donc pas comment gagner face à l'armée d'Ishtar qui devait tout de même opposer une résistance plus que déprimante pour les soldats au front. La plupart de ses gardes étaient de lestes humains aux attributs de dragons, armés de hallebardes. Les morts parmi les humains devaient commencer à se chiffrer en centaine malgré le début de la guerre.

Et les dragons qui faisaient des assauts ne faisait qu'incendier une ville conçue pour cela. On ne construit pas des maisons dans un volcan quand elles sont inflammables. Ishtar en concluait que cet humain dont elle se moquait bien de retenir le nom ne faisait que l'amadouer avec de la propagande humaine. Mais Ishtar n'allait pas leur faciliter les choses. La dragonne était peut être emprisonnée et contrainte à cela, mais elle gardait foi en ses soldats qui étaient entraînés à des situations similaires. Les soldats allaient se replier dans des bastillons en obsidienne capables d'accueillir la population et étaient équipés de passages secrets vers des avants-postes, uniquement accessible via un chemin de fer sous-terrain. Mais ça, bien évidemment, cette structure était inconnue de ces cochons. Elle acquiesça cependant devant la créature rose qui serra son poing comme pour lui faire une menace. Le garde, tremblant un peu de la surprise qu'Ishtar lui avait déjà réservé, avant de défaire la menotte gauche d'Ishtar, lui permettant de se servir de sa main pour signer. On apporta le papier mais Ishtar fit signe qu'on lui retire le mord. Après quelques hésitation, le cylindre de métal barrant sa mâchoire fut enlevée. On donna une plume à Ishtar et le parchemin fut rapproché.


"Vous, les créatures roses... Les humains, comme vous aimez vous nommer... Vous pensez que tout se termine maintenant..."

Alors qu'elle approcha sa main du parchemin, elle frappa soudainement la cuisse du garde à sa droite, enfonçant la plume dans la chair alors qu'elle se redressa vivement. Balayant avec sa queue, plusieurs hommes finirent que le dos et Ishtar tira de toutes ses forces sur ses liens mais rien n'y faisait. Elle eut le temps de tuer deux autres personnes avant qu'un malabar ne se couche sur elle pour la remettre au sol. Même si son geste héroïque sauva le maréchal de la prochaine attaque vive et éclaire d'Ishtar, il ne réchappa pas à une morsure mortelle au cou. Elle relâcha le corps agonisant avant de voir plusieurs gardes sortirent avec des arbalètes. Tout de suite, Ishtar se calma, les lèvres recouvertes de sang.

"Jamais Inferis ne se rendra ! Nous vous avons survécut pendant des millénaires ! Nous vous survivrons comme nous avons survécut aux elfes avant vous ! Soyez damnés, que votre dieu n'éprouve aucune clémence pour les faibles, car les humains ne sont que des porcs ! Vous tous ! Vous êtes des porcs ! Elevés comme des bêtes ! Elevés pour mourir ! Et je vous survivrait aussi, Maréchal Coehoorn. Lorsque je sortirais d'ici, je m'arrangerait pour que vous surviviez au pal pendant huit mois ! Aaaaaaaaah !!! Je vous HAIS !!!!!"

Elle tira sur ses chaînes, dont les entraves grincèrent avant qu'un nouveau coup de matraque derrière le crâne ne la calme. Le garde se dépêcha de rattacher le poignet gauche d'Ishtar, non pas sans s'en tirer avec un poignet cassé par une Ishtar folle furieuse !

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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : La chute [Alice Korvander]

Réponse 3 dimanche 09 septembre 2012, 13:27:02

La dragonne se révéla plus difficile à soumettre que prévu. Une véritable teigne furieuse qui parvint même, ultime affront, à blesser le Maréchal. Ce dernier chancela, une blessure au cou, tombant au sol, tandis que les gardes, tant bien que mal, tentaient de maîtriser la furie, qui se mit à hurler sa haine pour Ashnard, tout en promettant à Coehoorn les pires affronts possibles. Les deux généraux qui l’accompagnaient s’étaient précipitamment reculés, tandis qu’Ishtar avait droit à un tabassage en règle.

« Salope !
 -  Traînée !! Pétasse !! »

On la frappait avec des masses, avec les gantelets en fer, jusqu’à ce que la voix de Coehoorn raisonne, ce dernier se relevant. Il leur intima de se calmer, tandis que la blessure qu’il avait au cou se mettait à guérir d’elle-même. Il avait sur le corps un talisman magique particulièrement puissant, qui était en train de remplir son office, le soignant rapidement. Lez Maréchal ordonna qu’on retire les cadavres, et il se rassit, tout simplement, et replia le parchemin.

« C’est... C’est regrettable... Vous auriez fait une magnifique Ashnardienne, mais, au lieu de ça, il va nous falloir employer la manière forte. »

Un soupir s’échappa des lèvres de Coehoorn, alors qu’il reprenait le traité, tâché de quelques gouttes de sang. On débarrassait les cadavres, et le Maréchal, lentement, se redressa, et se mit à nouveau à parler. Il n’avait pas terminé l’exposé de la situation, et ce qu’il allait dire devait conforter Ishtar dans ce qu’elle pensait de l’humanité :

« Vous avez raison, toutefois. Mes hommes ne parviendront pas à prendre Inferis. C’est une évidence même. Mais, si les légions impériales devaient se résumer à... Des porcs roses, comme vous les appelez, l’Empire n’aurait pas sa puissance actuelle. J’ai un mois, ma chère Ishtar, pour mettre un terme à cette guerre, et à pacifier Inferis. Si j’échoue, le Conseil Impérial enverra des renforts, et ce ne sera pas des porcs roses. Ce ne sera pas non plus des elfes, mais des cohortes démoniaques. Des loups-garous affamés, des succubes, des molosses infernaux qui font la taille de chevaux, des araignées géantes qui fondront sur vos hommes, des centaines et des centaines de gobelins, des colonies d’Orques, des trolls immenses qui inonderont vos tavernes et vos grottes. Les araignées sauvages engloutiront vos enfants comme de vulgaires sucreries. De simples hommes ne peuvent pas détruire toute une population... Mais, des démons, en revanche... Et bien, le chaos est dans leur nature... »

Coehoorn se tut. Il venait d’exposer la stratégie impériale classique. L’Empire disposait de nombreux clans démoniaques, qui étaient le cœur de la puissance impériale, et justifiaient amplement sa réputation d’« Empire du Mal ». Et, comme les démons ne s’attaquaient pas aux troupes ashnardiennes, quand Inferis serait nettoyée, purifiée, les Ashnardiens n’auraient aucune difficulté à les retirer. Coehoorn se retourna vers la femme, avec un léger sourire sur les lèvres.

« Je vous offre la possibilité de sauver votre royaume. Que vous me haïssiez ou non n’entre pas en ligne de compte dans cette situation. »

Le Maréchal s’interrompit en entendant des bruits de pas massifs.

« Ah, le voici enfin... »

Une masse immense pénétra dans la tente. Le Roi de Sylvandell, le redoutable guerrier des montagnes, Tywill Korvander, entrait. Il était dans son immense armure noirâtre, géant d’acier, tenant dans son dos le légendaire marteau à deux mains de Sylvandell, une arme magique terrifiante qui avait parlé dans le volcan. Tywill s’était battu en première ligne, fidèle à lui-même, son marteau pulvérisant les défenseurs avec barbarie et brutalité. Son seul regret avait été de ne pas être celui qui avait fait tomber Ishtar Naviento, mais Coehoorn ne le lui reprochait pas. On avait besoin de la souveraine vivante, et avec toutes ses facultés mentales. Un coup du marteau royal l’aurait probablement marqué, tant ce dernier était terrible.

« Ah, voici donc la petite teigne », rigola l’homme en retirant son heaume.

Sous le casque, il y avait une tête bourrue, guère aimable. Difficile de croire qu’un tel colosse avait mis au monde une fille si frêle et gracieuse. Il ressemblait aux héros des légendes ashnardiennes, une espèce de Goliath terrifiant, qui regarda la femme.

« Oui... Je vous encourage à vous méfier d’elle, Tywill, elle a tué plusieurs hommes avec son seul bras...
 -  Ça, c’est un joli regard ! commenta-t-il en observant ses yeux. Une forte tête, hein ? Dommage que ma fille n’ait pas hérité d’un dixième de cette férocité. »

Tywill se mit à rire, tandis que Coehoorn exposait la situation.

« Compte tenu de votre statut particulier, il m’a semblé plus judicieux de vous éloigner d’Inferis... Et, comme le voyage vers la capitale est éloigné, vous serez dans le château royal de Sylvandell, sous les bons soins de Tywill Korvander. Il se chargera de vous faire entendre raison... De gré ou de force. Mais n’oubliez pas une chose : nous n’avons besoin de votre consentement que pour empêcher l’extinction complète de vos terres. Peu importe ce qui se passe, à la fin de cette partie, l’Empire gagnera. A vous de voir si vous voulez limiter les pertes ou pas. »
« Modifié: dimanche 09 septembre 2012, 15:32:50 par Princesse Alice Korvander »

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Re : La chute [Alice Korvander]

Réponse 4 dimanche 09 septembre 2012, 15:35:06

La dragonne regarda le maréchal cicatriser à grande vitesse de la morsure qu'elle lui avait infligé. Visiblement il avait un pouvoir intéressant. Ce n'est pas comme si Ishtar n'avait jamais vu ça, mais elle en avait beaucoup appris. Finalement la dragonne entendit la réelle menace qui pointait. Une armée démoniaque pouvait fondre à Inferis et faire un massacre. Bien entendu, un ennemi supérieur en nombre était un risque pour elle. En principe, une protection contre une telle armée était impossible, sauf pour ceux qui connaissait l'étendu d'une telle force. Avant qu'Ishtar n'en place une, elle crachat un croc déchaussé de sa mâchoire avant de sentir un nouveau le remplacer déjà en ce moment. Sa résistance physique si exceptionnelle faisait qu'elle survivrait à un passage à tabac plus violent.

"Huit mois de pal ne seront pas assez pour me satisfaire de votre mort, Maréchal... Avec ce magnifique pouvoir dont vous sembler profiter, je vous autopsierait alors que vous gémissez encore. Lorsque votre coeur palpitera juste sous votre regard dans ma propre main, vous comprendrez à quel point vous êtes faillibles, porcs."

Mais alors qu'elle souria de plus belle, le chef du peuple de Sylvandell. C'était un homme musclé, dans une armure noire. En duel, Ishtar aurait certainement vécut le combat le plus épique de sa vie. Déjà là, elle s'imaginait attaquer le royaume de Sylvandell, violer sa fille sous ses yeux avant de faire casser toutes les statues de ce roi de pacotille. Son armure serait vendu à ses sous-fiffres et enfin, elle absorberait jusqu'à son âme. Ses fantasmes guerriers la firent mouiller comme une dingue et une traîné de cyprine coula le long de sa cuisses endolorie recouverte d'un bas de latex. Même s'ils avaient torturés des centaines de personnes, Ishtar était d'une toute autre catégorie. Alors que le maréchal lui expliqua qu'elle serait menée au château des Korvander, Ishtar fit un sourire plus que ténébreux.

"Nous regardons par delà l'abîme.
Dans cette vie ou dans une autre.
Votre existence est à peine nommée échec.
Brisez mon corps, mangez ma chair.
Mais jamais vous ne toucherez ma volonté.
Car ici, ou dans une sphère au dessus...
Mon peuple survivra à l'extinction.
D'entre les flammes...
... Nous reviendrons !

Hihihihi... hahahaha... HAHAHAHAHA !"


Les gardes agrippèrent Ishtar, tirant la dragonne vers une charrette renforcée, certainement prévu pour les gros spécimens de monstres. Tout en étant tirée, le roi et le maréchal n'eurent aucun problèmes à voir la culotte trempée d'Ishtar. Son regard de furie se posa sur eux alors qu'elle se coinça contre une poutre en serrant ses jambes autour d'une poutre.

"Rappelez-vous ce que j'ai dit, Maréchal et vous, le Roi. Mémorisez bien mes paroles ! Vous pouvez emprisonner mon corps mais vous n'aurez jamais mon esprit ! Je vous suis supérieur ! Ma vengeance peut survenir demain, ou dans dix ans, ou sur votre lit de mort, mais je serais là ! Faites-moi ce que vous voulez, mais vous crèverez bien avant moi !!!"

On la tira plus violemment et les griffes des pattes d'Ishtar marquèrent le bois massif de la poutre centrale de la tente. Tout en insultant les gardes qui la traînait et les autres se faisant maltraiter par Ishtar qui ne les épargna pas de coups de queue bien plus violents ! Elle fut attachée solidement dans le wagon, son bâillon en métal réinstallé avant de mettre un sac de toile sur son visage pour la calmer. Plusieurs coups de masse d'arme ne calmèrent pas ses insultes, mais elle arrêta de se débattre vainement.

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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : La chute [Alice Korvander]

Réponse 5 lundi 10 septembre 2012, 01:35:41

On amena Ishtar dans un solide chariot, et, pendant ce temps, le Roi et le Maréchal l’observèrent sans mot dire. Les deux hommes virent effectivement sa culotte humide, et se regardèrent brièvement. Sans doute fantasmait-elle à l’idée de les massacrer... On la mit dans le chariot, et Tywill entendit les cris de rage des soldats, et de nouveaux coups pour tenter de calmer cette hyène.

« Elle aurait fait fureur à Ashnard. »

Tywill ne pouvait qu’acquiescer. Les portes du chariot se refermèrent lourdement. Le Roi contempla ensuite l’énorme volcan. On pouvait voir des volutes de fumée s’en échapper, signe qu’une partie de la ville avait été incendiée. La ville avait été bien bâtie, et créer un immense brasier était impossible. Les maisons étaient très résistantes, et Sylvandell ne serait bientôt plus utile à grand-chose ici.

« Votre avis ?
 -  Le putain de pays sera difficile à tenir, admit Tywill. Il y a tout un réseau de cavernes, des pièges, probablement des saloperies d’enculés de forts souterrains. Mes dragons sont totalement inutiles ici.
 -  Je ne parlais pas de ça, répliqua le Maréchal en souriant. Vous n’êtes pas sans ignorer que le Conseil m’a accordé à titre exceptionnel un délai d’un mois pour prendre Inferis. Passé ce délai, des démons seront envoyés, et je tiens à éviter cela. Ce serait un gaspillage de temps et de moyens, car il nous faudrait ensuite des mois pour nettoyer entièrement cette terre, et en retirer les démons. L’investissement à réaliser pour reconstruire Inferis sera également bien plus élevé... »

Tywill haussa les épaules. Il se moquait pas mal des problèmes financiers de l’Empire, Sylvandell lui suffisait amplement. Néanmoins, il n’était pas à la place du Maréchal, qui savait que l’Empire ne roulait pas vraiment sur l’or. Les dépenses militaires étaient particulièrement onéreuses. Voilà pourquoi il tenait à ce que cette affaire se règle le plus rapidement possible, que la facture ne s’élève pas trop.

« La question, mon cher Tywill, est donc de savoir si vous arriverez à... Lui faire entendre raison » ajouta-t-il pensivement en regardant le chariot.

Le Roi grogna.

« La véritable question, c’est de savoir quand[   /i] j’y arriverai. Croyez-en mon expérience, Maréchal, n’importe quel esprit peut être brisé avec l’outil approprié. Le délai accordé est court, aussi je commencerai sans plus attendre. De toute façon, mes dragons ne servent plus à grand-chose ici. »

Coehoorn devait admettre que Tywill avait raison. La bataille était terminée, la guerre était gagnée. Inferis était prise, et les drapeaux ashnardiens flottaient au ciel, mais le Maréchal n’était pas dupe : la bataille ne faisait réellement que commencer. Il allait falloir tenir Inferis, et affronter ce qui était le pire dans une armée : la guérilla en milieu hostile. Les autochtones ne les aideraient pas, les trahiraient, il faudrait faire des exemples, des punitions rapides, et rapidement se dépêcher de relancer l’économie. Le bâton et la carotte. Mais le Maréchal ne se faisait pas d’illusions : la bataille ne se terminerait vraiment que quand les ennemis seraient brisés, et ils ne le seraient que si leur souveraine se rendait.

« J’ai toute confiance en vous, Tywill. Et, hum... J’espère que votre charmante fille se porte bien. »

Tywill ne répondit pas pendant plusieurs secondes, comme s’il n’avait pas attendu, puis il haussa les épaules. Sa charmante fille manquait selon lui d’un peu de répondant, mais c’était un sujet qu’il ne souhaitait pas aborder. Tywill fit signe à ses lieutenants d’avertir les troupes que l’armée sylvandine retournait au royaume. Il ordonna à plusieurs cavaliers d’entourer le chariot, et termina en levant son marteau de guerre. Ce dernier se mit à luire d’une intense lueur écarlate, et, ensuite, un dragon doré apparut. Ce n’était pas n’importe quel dragon doré, c’était l’un des plus vigoureux et des plus redoutables. Il s’appelait Léviathan, tout simplement, et faisait partie des quelques mâles dominateurs au sein de la horde des Dragons.

Le Roi se posa sur son dragon, et ce dernier décolla dans les airs en rugissant furieusement, ordonnant ainsi aux autres dragons de le suivre. Le chariot se mit en marche, et l’armée, peu nombreuse, quitta assez rapidement le camp. Les retardataires suivraient, et le Roi observa la région environnante. Il ne leur fallut qu’une heure pour qu’il trouve quelque chose, et n’ordonne au chariot de s’arrêter, tandis que Léviathan tombait sur le sol, devant une compagnie d’Ashnardiens venant en renfort. Il y avait parmi cette compagnie des Orcs. Tywill réquisitionna deux d’entre eux, les Ashnardiens ne s’y opposant pas, et leur orodnna la caravane.

« Sergent, escortez-les à l’intérieur. Qu’ils s’amusent un peu avec notre invitée, afin que le temps ne lui paraisse pas trop long. »

Plusieurs soldats sylvandins rigolèrent, comprenant ce qui attendait Ishtar, et le sergent s’exécuta. Il recommanda aux Orcs d’être extrêmement prudents, et de ne défaire en aucune circonstance les liens qui emprisonnaient Ishtar. Ces derniers se moquaient bien des liens ; tant qu’ils avaient accès aux parties intimes de la femme, ils n’en demanderaient pas plus.

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Re : La chute [Alice Korvander]

Réponse 6 lundi 10 septembre 2012, 11:27:35

La dragonne fut transportée dans un grand chariot renforcé, bien attachée par des chaînes, assise contre la parois opposée à l'ouverture qui se faisait à l'arrière de ce genre de wagon. C'est après plusieurs heures de voyage qu'enfin elle fut menée à l'emplacement voulue. Le sac sur sa tête l'empêchant de voir distinctement où elle se trouvait, elle avait calculé mentalement sa position pour les soubresauts et les directions prises. Inferis était loin, mais certain que la guerre faisait encore rage là-bas. Elle avait un mois pour s'évader d'ici et organiser la résistance ultime... Inferis avait une arme secrète qu'encore aucun espion n'avait approché car il était secret et bien caché. Seule Ishtar connaissait sa position exacte. Le voyage avait été long et une envie pressante la tenaillait depuis un moment. Cela faisait depuis son réveil qu'elle avait envie d'aller se soulager, et depuis ce matin on peut dire qu'elle avait été occupée à autre chose. Soudain, la porte s'ouvrit. Ishtar leva la tête en direction de ceux qui entraient. Vu le poids de leurs pas, ce n'était pas des petits gabarits, et certainement supérieur à un être humain. A l'odeur, il s'agissait d'Orc.

"Regarde-moi ça, Bork... On va s'en payer une tranche ! Je me suis jamais fait de dragonne."

"Ouais Morok... Occupons-nous d'elle..."

Au moins ils avaient un minimum de conversation. Pas que ça avait été un problème qu'ils discutent dans leur langue. Ishtar connaissait l'Orc, et cette langue barbare n'avait pas de secret pour elle. Refermant la porte derrière eux, ils s'approchèrent d'Ishtar. L'un d'eux tira sur le sac pour voir le visage d'Ishtar. Le mord en métal entre ses crocs laissait échapper quelques filets de salive alors que son regard violet byzantin se focalisa sur eux, ses cheveux plus que défaits partant dans tout les sens et le sang séché sur son visage n'étant pas partit. Ses quelques entailles pendant la bataille et les passages à tabac laissait sa robe dans un état déplorable, sa peau encore pleine d'équimauses. Elle les maudissait... alors que ces derniers astiquaient déjà leurs membres démesurés.

"Putain... Elle est trop bonne la prisonnière..."

Morok défit l'attache dans le dos de la dragonne pour la coucher au sol, ses mains encore solidement attachées par des entraves renforcées aux coudes et aux poignets.

"Fait gaffe Morok, on nous a dit de pas la détacher."
"Oui oui, ta gueule ta gueule, Bork. Je veux profiter de son expression pendant que je baise ses seins..."

Il sortit une dague très courte, coupant la robe au niveau de la poitrine, faisant sortir les bonnets double F d'Ishtar qui rebondirent un instant. Les deux tétons étaient percés et chacun d'eux avait un tatouage des plus exotiques. L'un représentait une salamandre et l'autre un soleil tribal autour de son mamelon. Morok eut un rire hystérique avant de prendre ses gros seins dans ses mains alors qu'Ishtar prit un air dégoûté. Il les serra très forts dans ses poignes de fer avant de mettre son membre masculin entre les deux orbes de chair, les écrasant contre pour la baiser. Le gland tapait le menton d'Ishtar à chaque vas et vient.

"Aaaah ! Putain ce que c'est bon ! Bork, replace-moi. Je suis dur comme un barreau, je vais me faire sa chatte !"
"Ouais ouais, ok !"

L'ork plus leader se dégagea de sur Ishtar, vite remplacé par son collègue qui fit la même chose sans douceur. Morok se plaça entre les cuisses d'Ishtar qui se débattit violemment. Il attrapa les mollets de la dragonne pour la maintenir avant de regarder entre ses cuisses. Sa culotte trempée ne passa pas inaperçus. Le latex plus brillant et ses cuisses humides firent sourire l'orc alors qu'il frotta son pénis contre la surface lisse. Il sentit les anneaux intimes d'Ishtar alors qu'il souria perversement, sentant déjà Bork a l'oeuvre, baisant les seins d'Ishtar.

"Yeah ! Je vais me la faire la grosse truie !"

Il relâcha un mollet d'Ishtar pour tirer sa culotte... Grossière erreur ! Dès qu'il vit sa fente, un jet doré s'expédia en plein dans la face de l'orc qui lâcha un couinement en se prenant de l'urine dans les yeux. Déstabilisé un bref instant, Ishtar entoura la chaîne reliant ses deux chevilles autour du cou de l'orc. Se dernier, bien incapable de hurler serra ses poings sur la chaîne... Son copain baisant la poitrine d'Ishtar lâchait des cris de joie tout en bougeant furieusement. Ce qu'il prenait pour une expression de haine et de douleur qu'Ishtar faisait en le regardant était en réalité de la colère et de l'effort alors qu'elle écartait les jambes au maximum en écrasant la gorge de son violeur. Bork entendit les couinement étouffés de Morok et ses efforts pour se dégager.

"Tu y vas franco ! Tu verrais sa tronche ! Han putain ! Je vais juter dans les nibards de la truie ! Yaaaaaah !!!"

Alors qu'Ishtar se prenait le sperme de l'orc entre ses seins, les cris d'agonies de Morok s'amenuisèrent et enfin, le corps sans vie retomba sur le côté. Bork sursauta avant de se tourner sur le côté pour voir son ami, la gorge rougie par l'effort, mort étouffé... Il se tourna vers Ishtar avant que la dragonne ne lui fasse un clin d'oeil. Ce fut la dernière chose qu'il vit. Ses hurlement attirèrent des gardes qui entrèrent en vitesse. Bork gisait au sol, les yeux arrachés par les ergots des ailes d'Ishtar. La dragonne regarda les gardes, la poitrine pleine de sperme et la culotte tirée sur le côté, assise sur sa flaque d'urine. Mais ce qui leur fit le plus peur était qu'Ishtar, prisonnière, entravée, ait tué deux orcs bien portant toute seule... Certain que maintenant, on la laisserait tranquille...

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Re : La chute [Alice Korvander]

Réponse 7 lundi 10 septembre 2012, 19:01:15

Ce ne fut pas les mouvements à l’intérieur du chariot, imperceptibles ou presque, qui amenèrent le convoi à s’arrêter, mais les cris apeurés des Orcs. Les gardes s’étaient en effet attendus à ce que la dragonne couine, ou à entendre des râles de plaisir, mais les gardes entendirent clairement des cris de souffrance et de douleur. On arrêta le chariot, et Tywill, juché sur Léviathan, poussa un grognement, et demanda au dragon doré de descendre.

*Je n’aime pas cette créature* se confia Léviathan par télépathie.

Que Léviathan lui parle était assez rare, mais ce qu’il dit ne surprit guère Tywill. Les dragons se détestaient cordialement entre eux quand ils n’appartenaient pas à la même race ou faction. En ce sens, que Léviathan n’apprécie pas Ishtar n’était pas étonnant, et rassurait un peu le Roi de Sylvandell. Les dragons ne pourraient pas lui reprocher de la faire souffrir. Léviathan se mit à descendre rapidement, filant en piqué, et se posa devant le chariot. Les gardes s’étaient attroupés autour, et le Roi sauta du dragon. Il se tourna vers l’un des Commandeurs qui escortaient le chariot, pour s’enquérir de ce qui se passait.

« Elle a tué les deux Orcs, expliqua le Commandeur.
 -  Les cons, maugréa Tywill. Je leur avais dit d’être prudent, bordel...
 -  Elle aurait fait un malheur à Ashnard, commenta son homme.
 -  M’en direz tant... »

Tywill haussa les épaules, et ordonna qu’on reprenne la route, les cadavres restant en compagnie d’Ishtar. Le Commandeur surveillant l’opération ordonna aux gardes de ne pas s’approcher d’Ishtar avant d’atteindre Sylvandell, et de laisser avec les cadavres. Peut-être que la putréfaction des Orcs la calmerait ? En temps normal, un Orc puait, mais, quand il se mettait à mourir, et que son corps commençait à pourrir, l’odeur était encore plus insupportable. Léviathan s’envola à nouveau, et le chariot reprit sa route, avançant pendant des heures le long d’une longue route, jusqu’à rejoindre, en début de soirée, une petite caserne militaire dans un petit fort forestier.

Léviathan s’était posé dans la cour, surprenant les soldats. Sylvandell était encore assez éloignée, et il allait falloir se reposer sur place. Tywill s‘approcha du capitaine de la garnison, et lui expliqua la situation. Ce dernier était nerveux, regardant de temps en temps le massif dragon aux écailles dorées, qui soufflait en regardant autour de lui. Léviathan finit par s’envoler, et Tywill le laissa partir. Le dragon allait chasser dans la forêt, traquer des daims, des biches, ou quelques malheureux humains qui auraient commis l’erreur de s’éloigner des villes. On l’entendit rugir dans le ciel alors que Tywill terminait ses explications.

« Il faudrait donc une putain de bonne cellule pour contenir cette salope hargneuse le temps que nous dormions et nous reposions.
 -  RRRRRRRRROOOOOOAAAAAAARRRRRRRRRRRRRRR !!! » rugit à ce moment le dragon.

Le capitaine sursauta, puis confirma. Il y avait des cachots, et des chaînes solides, mais il n’était pas très confiant... Une femme dragonne, c’était peut-être un peut rop pour une simple garnison frestière. Le Roi eut un léger sourire sadique :

« Z’en faites pas pour ça, je vais m’occuper de cette garce. »

Tywill hocha la tête, confiant, puis s’avança vers le chariot, dont les portes étaient toujours fermées.

« Ouvrez la foutue porte ! » ordonna-t-il à ses hommes.

Ces derniers obtempérèrent, et on ouvrit donc à nouveau la porte à double battant. Tywill entra le premier, et fit sortir son marteau, un sourire mauvais sur les lèvres.

« Je vais essayer de ne pas frapper trop fort, trésor... »

Il brandit alors le marteau de Sylvandell, et l’abattit avec force sur les jambes d’Ishtar. Le choc fut terrible, assourdissant, d’autant plus dans un espace clos... Mais Tywill ne frappas fort. Ce marteau était une arme terrifiante, qui avait le pouvoir de pulvériser plusieurs ennemis d’affilée, ou de faire voltiger sur une vingtaine de mètres des hommes. Tywill entendit clairement une série de craquements sinistres quand les os des jambes d’Ishtar explosèrent, broyés. Tywill attrapa alors la femme dragonne par le cou, la soulevant comme un fétu de paille, et la frappa d’un coup de tête en pleine figure. Ses jambes ne pouvant plus la retenir, elle tomba mollement sur le sol, et il rangea son marteau, puis détacha les chaînes retenant Ishtar au chariot, avant de l’attraper par uen longue chaîne reliée à son cou.

« Ça fait mal, hein, salope ? Ce n’est qu’un avant-goût... Tu me fais chier à jacqueter comme une truie, ouvre encore une fois ton claque-merde, et j’ordonne qu’on te cloue ta putain de langue sur ta putain de peau. »

Avec les jambes brisées, Ishtar était relativement inoffensive, et Tywill la traîna sur le sol. Elle pesait son poids, la garce, mais le Roi était une force de la nature.

« Enfermez-là dans les cachots, tas de feignasses ! Et, si vous voulez profiter d’elle, elle est à libre disposition... Mais il faudra sans doute la calmer un peu. »

Tywill relâcha la chaîne, retourna la femme, et posa son pied sur sa gorge, l’étouffant, appuyant.

« C’est rien de plus qu’une pute qui a besoin qu’on la dresse un peu. »

Les gardes se regardèrent entre eux.

« Vous... Voulez dire qu’on... Enfin, qu’on... ?
 -  C’est ce que je veux dire, soldats. Humiliez-là, baisez-là, et sachez que la torture n’est pas un luxe que vous pouvez vous permettre d’écarter. Traitez-là comme une pute... La pire des putes. Mais, si vous vous faites crever, ce sera de votre faute. Ne la sous-estimez pas, elle a du répondant...
 -  J’aime ça, Messire ! Dresser une femme forte, on va se régaler ! »

Tywill ne répondit rien, car il n’y avait rien à répondre. Ces gars étaient de pauvres abrutis, mais il avait bien préparé Ishtar. Avec ses os en miettes, la douleur devait être insoutenable. Et elle ne serait soignée qu’à Sylvandell, ce que Tywill se garda bien de lui dire. Autant la laisser dans l’ignorance.

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Re : La chute [Alice Korvander]

Réponse 8 lundi 10 septembre 2012, 22:15:53

Le voyage fut long, mais enfin, Ishtar arriva enfin à bon port. Enfin, bon... C'était une question de point de vue. Les orcs pourrirent un peu, mais la dragonne avait sentit plus horrible comme senteur printanière. Finalement, une fois arrivée, c'est le roi qui débarqua avec son marteau dans les mains. Elle comprit en un éclair ce qui se produisait. L'impact du marteau de guerre fit vibrer le chariot et les jambes d'Ishtar ne firent pas exception. Ishtar eut le temps de reculer une de ses jambes, mais la gauche fut brisé en deux parties. Son genoux encaissa l'impact mais c'était tout. Son cri fut étouffé par son mord dans la bouche.

Au début, la dragonne se disait que le Roi Korvander était un grand guerrier, mais maintenant qu'il la traitait ainsi, son estime pour ce cochon rose avait décru... Vraiment décru. Il frappait une rivale à terre et la traîna comme une malpropre. La dragonne ne ressentait plus que du mépris pour lui ! Les prisonniers à Inferis n'était pas traités de la sorte. On les baisait, certes, mais au final c'était plutôt agréable pour eux au final car leur reconversion en esclave les faisait entrer dans une société qui leur permettait de monter des échelons. Finalement, on l'humilia devant tout le monde avant de lui lancer un regard noir quand il la leva. Bien entendu, Ishtar se retenait de hurler. Non, elle ne lui ferait pas le plaisir de crier sa douleur. Ses os brisés se replaçaient déjà.


Après quelques minutes où il annonça qu'il l'offrait à un viol collectif aux gardes de cette bastide, et la victime était Ishtar elle même. Elle ravala sa salive alors qu'elle sentait sa fracture se refermer lentement, absorbant de son énergie. Elle serait particulièrement faible pendant les prochaines heures. Elle serait à peine aussi forte qu'une femme lambda.  Une fois jeté dans un cachot humide, elle se retourna vivement pour voir les gardes approcher. Ils étaient bien cinq et le regard noir d'Ishtar avait de quoi refroidir les ardeurs de certains qui se décidèrent à rebrousser chemin. Elle mémorisait leurs visages... Car ceux qui lui ferait du mal subirait son courroux, tôt ou tard !


"On peut vraiment ?..."
"Oui oui ! Le Roi a dit qu'elle serait très faible !"
"C'est pas une humaine mais... Elle reste bandante !"
"On doit le faire à plusieurs. Si on la maintient, on va y arriver !"


Ishtar ouvrit en grand les yeux. Ils allaient... Vraiment le faire ? Non non non ! Hors de question ! Ishtar était une Tsarine ! Une chef incontestée ! Une dragonne Noire ! Ces créatures, ces porcs roses, n'étaient même pas digne de poser leurs mains dégueulasses sur sa peau écailleuse ! Ils la plaquèrent sur le dos la tenant solidement. Celui qui tenait sa jambe fracturée fut surprit de la sentir déjà aussi rigide... Elle avait une vrais fracture il y a mois d'une demi-heure.

"Ok mec, t'es le premier."

Un chanceux était bien placé. La robe déchirée d'Ishtar par endroit, ses seins exposés avec de la semence séchée entre ses deux orbes de chair, sa culotte tirée sur le côté... Sa fente au clitoris percé et aux lèvres intimes comportant des anneaux, entourée d'une salamandre gardienne était là... La chair chaude exposée et rose, sentant légèrement l'urine... Elle était offerte malgré elle. Les insultes étouffées d'Ishtar sous son mord et son regard sombre laissait envisagé sa colère ! Elle remuait dans tout les sens, mais les gardes la tenait ! Ishtar était si hargneuse, si enragée, qu'une écume de bave se formait autour du mord, retombant par gouttes sur sa poitrine dévoilée...

Elle était à la merci de ce cochon rose sur-évolué !

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Princesse Alice Korvander

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Re : La chute [Alice Korvander]

Réponse 9 mardi 11 septembre 2012, 16:35:06

Tywill ressentirait-il du remords pour avoir ainsi frappé Ishtar, et l’abandonner à des mâles en rut ? La réponse, indéniablement, était négative. Ce n’était pas son genre de ressentir des remords, surtout en ce moment. Lui n’était pas comme Alice. Pour Tywill, le respect n’était pas quelque chose d’inné, mais quelque chose qui devait se gagner. Il était un guerrier, un soldat, et, contrairement à ce que la propagande ashnardienne affirmait, il n’y avait aucun honneur dans ce qu’il faisait. Il disait volontiers de lui qu’il était brave, courageux, fort, intrépide, mais jamais grand. La grandeur n’a rien à faire sur un champ de bataille, l’honneur est un concept qui n’existe pas quand on se bat. La seule chose qui compte est de survivre, et de tuer le plus d’ennemis.  Si ça ne tenait qu’à lui, il aurait éclaté la sale tête d’Ishtar avec son marteau, mais les ordres étaient les ordres. On ne pouvait rien y redire.

Dans les cachots, les gardes entouraient Ishtar, réfléchissant à la meilleure manière de l’aborder, et de satisfaire toutes les parties en présence. Certes, ce n’était pas une humaine, mais bon, elle était bandante. Et son allure de petite rebelle effrontée amusait beaucoup les gardes. Ils se rapprochaient d’elle, certains restants en retrait. N’étant pas aussi stupides que des Orks, ils veillaient à prendre leur temps, et à ne pas brusquer les choses. Il fallait en faire profiter tout le monde, et les gardes, fort heureusement, s’avérèrent assez ingénieux dans ce domaine. Les cachots comprenaient de nombreux instruments qu’on utilisait habituellement pour torturer des individus, et on pouvait leur trouver bien des utilisations. Il s’agissait d’un système de poulie avec un treuil, qui permettrait de suspendre Ishtar, et ainsi de la mettre à l’horizontale, de manière à ce que chacun puisse profiter de son corps. La fonction première de ce treuil était de torturer un sujet en suivant la technique dite du berceau de judas.

Pour accomplir ce tour de force, les soldats sortirent d’énormes chaînes reliées à la poulie, et les mirent autour du cou d’Ishtar, y allant précautionneusement, afin qu’elle ne tente pas de les agresser. Elle reçut quelques coups sur la figure, avec les bouts en pois des lances et des hallebardes des gardes. La chaîne s’accrocha au collier sur son cou, ainsi qu’autour de son corps, sur ses bras,  ses jambes, et le long de sa queue.

« La voilà bien saucissonnée, maintenant !
 -  Un vrai cadeau de Noël ! »

Les soldats rirent, commençant à avoir des érections, alors qu’on se mettait à tirer sur les leviers permettant de tracter les chaînes en fer, faisant ainsi décoller Ishtar, qui se retrouva au-dessus du sol. Plusieurs soldats durent tirer sur les chaînes.

« Elle pèse son poids, cette salope !
 -  On a le droit de la battre en la baisant ?
 -  Laisse-moi voir... »

L’un des gardes sortit un fouet bien affûté. Rien à voir avec les fouets qu’on utilisait dans les harems et les bordels du genre, il s’agissait d’un fouet bien tranchant. Les soldats regrettèrent que le bourreau ne soit pas là. Il avait un coup de main phénoménal avec ce genre d’engins, mais, à défaut... Le soldat se rapprocha, un sourire sur les lèvres, et leva le fouet, puis le fit claquer au milieu du dos d’Ishtar.

SHTAC !

Le fouet fendit l’air, produisant ce son si caractéristique, avant de claquer comme un serpent sur son dos. Il arracha la robe, et fendit la peau noirâtre, laissant des traînées sanglantes. Le fouet se leva, et s’abattit à nouveau, le soldat soupirant, frappant fort, sans la ménager. Le claquement était particulièrement jouissif, mais Ishtar se refusait à crier. Ceci, loin de décourager les soldats, excita au contraire leur perversion et leur sadisme.

« Va chercher la boule ! »

La boule était un curieux objet en plastique, ressemblant à une gag ball, mais développée de manière bien sadique. A l’intérieur, il y avait des pointes en acier particulièrement tranchantes, qui sortaient de la boule quand on mordait dedans. Un instrument particulièrement vicieux, qui perforait l’intérieur de la bouche, et qui faisait souffrir à chaque fois qu’on continuait à mordre dedans. Tandis qu’un soldat allait lui mettre le collier, celui qui tenait le fouet de cuir opta pour un autre fouet bien plus dangereux, car constitué de pointes en fer tout le long.

« Le collier est mis ?
 -  Putain, je veux me farcir son cul !
 -  T’inquiètes, on y passera tous ! Relève un peu sa tête de salope, que son dos soit plus accessible...
 -  Comme ça ?
 -  Parfait ! »

Le fouet à pointes siffla dans l’air, et se planta douloureusement dans le dos d’Ishtar, s’enfonçant dans son corps, avant d’en ressortir, dégoulinant de sang et de lambeaux de peau. Un autre soldat prit un fouet, et l’aida, les fouets claquant en duo. Pendant ce temps, l’un des soldats, n’y tenant plus, avait déboutonné son pantalon de toile, et posa ses mains sur le bassin de la créature, et entama une sodomie assez violente, puisqu’Ishtar n’avait aucune préparation, et qu’il était particulièrement excité.

« Owww... Ow putain, c’est dément !! »

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Re : La chute [Alice Korvander]

Réponse 10 mercredi 12 septembre 2012, 15:57:22

Ishtar n'était plus à son premier malheur. La situation avait drastiquement empirée. Non seulement elle se faisait hisser en l'air par les membres, mais en plus elle était désormais totalement à leur merci. Chaque mouvement pour se débattre était vain, car en l'air. Ces sales cochons roses frappèrent encore un peu son corps. Sa robe ne ressemblait plus à rien, c'était un ersatz déchiré couvrant son corps par endroit. En réalité, seul son ventre était encore couvert correctement. Sa poitrine était exposé dans une vaste déchirure et les coups de fouets qui vinrent par la suite déchirèrent le latex noir dans son dos. Ses ailes membraneuses prirent des coups et Ishtar les referma vivement pour ne pas avoir ses membranes déchirées. Les coups n'arrêtèrent pas, leur méchanceté n'avait pas de limite. Quand on parla de la bule, Ishtar se demanda qu'elles horreurs ils avaient en tête. On retira son mord dont le lourd métal plein de salive tomba au sol.

"Je vous crèverais tous, enculés ! Fils de pute !"

La boule se logea entre ses mâchoires et ça ne mit pas une seconde avant qu'Ishtar ne découvre son effet pervers. De rage, elle avait mordu dedans comme elle avait mordu dans le mord. Son visage se changea en expression d'effrois quand elle rouvrit la bouche, du sang en coulant. Les pointes étaient entrées dans ses muqueuses tendres. Sa langue fut même percé, la faisant lâcher un cri de souffrance avant que des nouveaux coups de fouets ne pleuvent. Le knout dont s'était muni un des soldat arrachait de sa peau à chaque coups, lacérant son dos et ses ailes... Elle criait avant qu'un gars ne se décide à la prendre en anal. Un coup de fouet avait déchiré sa culotte sur le côté et elle ne tenait que sur sa cuisse gauche. La sodomie sans aucune préparation la fit arracher un cri de douleur, ne pouvant serrer la mâchoire ! Elle subissait cette dégoûtante sodomie, se faisait enculer par un homme, un cochon rose ! Il s'en donnait à coeur joie en plus cette ordure ! Hurlant de concert, elle le maudissait du regard...

Elle se vengerait, elle les tuerait tous !

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Re : La chute [Alice Korvander]

Réponse 11 jeudi 13 septembre 2012, 13:54:18

Ses insultes les firent rire. Une vraie petite garce, voilà qui les changeait des habituelles geignardes du genre, qui passaient leur temps à hurler et à couiner ! N’en doutons point, ces soldats n’avaient de soldats que le nom. L’Empire d’Ashnard avait les yeux plus gros que le ventre, et s’étalait tellement que, dans les provinces reculées de ce style, il n’était pas rare que les soldats abusent de leur position, les seigneurs les aidant volontiers dans ce genre. Ceci expliquait en partie pourquoi l’Empire affrontait constamment des révoltes sur son propre territoire, et se retrouvait dans des situations inextricables. Mais, au moins, les soldats savaient qu’ils ne risquaient rien. Un Roi en personne leur avait dit de se lâcher sur elle, et ils comptaient bien le faire ! Ils continuaient à la fouetter et à rire quand on apporta un tonneau rempli de vin, tonneau qui avait été saisi chez un aubergiste local Les gardes rirent, sortirent du vin, et se mirent à boire, rotant en la regardant cracher du sang.

« C’est quand une fille crache du sang qu’elle apprécie ce qu’on lui fait !
 -  Fais couiner cette pute, elle a besoin d’une correction, savoir qui est le mâle ! »

C’était une ambiance presque festive. Aucun remords ne viendrait perturber le sommeil de ces pauvres soldats, elle n’était même pas humaine ! Les fouets continuaient à s’abattre, et le faisaient d’autant mieux que le corps d’Ishtar cicatrisait très rapidement. Son sang continuait à filer de ses lèvres. La douleur devait être atroce, et trois ou quatre gardes venaient de jouir dans son cul. On se mit même à chanter quelques couplets paillards, en trinquant et en buvant.

« ’Dans une sombre ch’tite grotte... Y f’sait pas bien clair pour diriger nos p’tits poux, alors... POUSSE, MOUSSAILLON, et éclaire-nous ça ! Éclaire-nous ça, éclaire avec ta grosse lance, et fous-là lui dans le cul !! »

Et les gardes s’esbaudirent. Un autre soldat jouissait dans le cul d’Ishtar, qui n’était maintenant plus vraiment serré. Pour les soldats, cette sodomie était superbe. Les cachots étaient presque vides. Il n’y avait que quelques poivrots et des voleurs, qui observaient la scène, médusés. L’un d’eux commit l’erreur de demander aux soldats s’ils pouvaient participer. Il puait l’alcool et la pisse, et les soldats, tout en se regardant, décidèrent d’accepter sa requête. On ouvrit la cellule, et on sortit le poivrot, qui avait été arrêté pour avoir hurlé une chanson paillarde en pleine nuit devant la maison d’un noble. On le traîna au sol, l’amenant devant Ishtar.

« J’crois que la dame t’a tapé dans l’œil, mon gars !
 -  Pourquoi que t’irais pas lui faire un baiser, gros tas de merde ? »

L’homme semblait progressivement réaliser qu’il avait eu la plus mauvaise idée de sa vie en sortant de sa cellule. Il tenta de protester, mais se reçut un coup de botte en pleine figure, qui lui ouvrit l’arcade sourcilière. Il tomba sur le sol, tandis qu’un soldat battait le rythme en giflant le cul d’Ishtar. Le poivrot regarda autour de lui, nerveux, et on lui versa de l’alcool sur la figure, avant de le frapper au cul.

« Dépêche-toi de l’embrasser, poivrot ! C’est-ty-pas qu’est-ce que tu chantais t’à l’heure, mon gars ? Avec ta voix de mielleux ?
 -  N-Non, je...
 -  Viens-t-y par là, Madame la Marquise, que je t’fasse le tour de la maison !!
 -  Ho, que je serais pas un brigand, M’dame la Marquise, car j’sais que vous les aimez polis, vos sauvages ! Je taperais à la porte, avant de me faufiler par le jardin, par la petite porte !!
 -  Allez, va lui faire un baiser, à la Marquise ! »

Le poivrot se mit à ramper lentement, avant de se recevoir un autre coup. Ce fut l’occasion d’un passage à tabac en règle. Une dent vola, alors que les coups de pieds affluaient sur le corps du malheureux. On finit par le soulever par les épaules. Il crachait du sang des lèvres.

« Ou peut-être que tu préfères le marquis à la marquise... Tu sais comment on traite les pédés, ici ?
 -  Je... Baiser... réussit à articuler ce dernier.
 -  C’est bien, mon gars, sois un homme ! Embrasse-là, ta putain de marquise ! »

Dans le dos d’Ishtar, un soldat tenait son sexe en main, mais le dirigeait, non pas vers l’anus d’Ishtar, mais vers son intimité. Il soupira lentement, tandis que le poivrot s’approchait lentement, y voyant flou. Sa tête était en sang, et il venait de se faire dessus. Il espérait que les soldats ne le verraient pas, ou ils seraient bien capables de lui arracher son sexe. Il s’approcha d’Ishtar, terrorisé devant le regard haineux de la femme. Derrière elle, le sexe de l’homme frottait son vagin. L’homme était bourré, et rigolait à moitié. Il tenait son sexe d’une main, l’autre tenant la chope, et pensait la prendre par les fesses... Mais se trompa de trou, et la prit par le vagin.

Il cracha le vin au moment où il s’enfonça en elle, et n’eut même pas la sensation de percer quelque chose. Les soldats buvaient de l’hydromel nain, un vin très fort, et il rigola en se perdant en elle, sentant quelque chose de visqueux lui parcourir les entrailles.

« Hey, les mecs, j’crois que je lui ai pété une veine, héhé ! Elle a la tuyauterie qui fuit ! »

Les soldats rirent, et arrachèrent alors la bulle retenant la bouche d’Ishtar, tandis que le poivrot hésita à nouveau, avant qu’on le pousse par les fesses. Ses lèvres sales touchèrent alors celles d’Ishtar, et on plaqua sur son cou une main en fer, l’empêchant de reculer la tête.

« M’sieurs-dames, je vous présente les amants géniaux ! Vas-y, baise-là bien, ta Marquise, gros con ! »

Le soldat qui était en train de lui voler son intimité commença à remuer son sexe en elle, le plaisir sexuel se mélangeant à l’alcool qui était en train de lui vriller les neurones. On répandait le violent alcool nain sur les plaies d’Ishtar, visant son sang, ses plaies, afin de continuer à la faire souffrir. Et, derrière elle, le soldat continuait à se perdre dans son intimité, s’y ondulant avec un plaisir infini. Il était heureux, aussi heureux qu’ivre, et n’arrivait même plus à se rappeler le nom de cette traînée. Quelque chose en « îk », mais ça n’avait pas grande importance. Son sexe se faufilait en elle, de plus en plus rapidement, de plus en plus tendu, réveillant le soldat, le ramenant à d’autres préoccupations que simplement boire : violer cette femme. Il n’était pas le plus merveilleux des amants, mais quelle importance ? Pour eux, la marquise était comblée !

Ishtar Naviento

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Re : La chute [Alice Korvander]

Réponse 12 vendredi 14 septembre 2012, 10:55:46

Le viol d'Ishtar, sa descente en enfer, fut pour elle la pire des épreuves qu'elle pouvait vivre. Elle s'était battue comme une folle pour empêcher ce vile orc de la lui voler. Au lieu d'un peau verte, c'est un cochon rose qui la lui vola. Occupé à la sodomisé, sentant son sexe aller et venir dans son anus, elle était trop occupée à focaliser son esprit sur le fait de ne pas fermer la mâchoire. Ses cris se faisaient donc sans retenu, avec haine et violence. Ces soldats complètement bourrés étaient aussi dégueulasses que bêtes. Sa haine allait crescendo et déjà la dragonne réfléchissait à comment les tuer. Sa haine profonde du genre humain monta alors d'un cran quand... elle sentit le gland de l'homme arriver sur sa fente intime. Tout le corps d'Ishtar se raidissait d’appréhension, et l'histoire du poivrot ne fut même pas l'équivalent d'un bruit parasite actuellement. Son attention se focalisa uniquement sur cette sensation que son vagin lui renvoya. Oui, elle avait un pénis humain qui se glissait entre ses lèvres du bas ! Lorsque son gland toucha son hymen, tout le corps d'Ishtar banda ses muscles comme si elle était en train d'agoniser.

*Non non non non non !*

Ces quelques millisecondes furent si intenses pour Ishtar qu'elle se croyait en train de mourir. Son hymen déchiré se mit à saigner abondamment, provoquant l'hilarité générale. La dragonne était en train de souffrir tellement qu'au bout d'un troisième vas et vient du saoulons, elle se mit à pleurer... Elle n'avait pas versé de larmes depuis qu'elle avait été jetée par son père dehors... Au même moment, le prisonnier libéré temporairement vint l'embrasser. Mais Ishtar avait les yeux révulsés, observant le plafond. Elle toussa, crachant du sang causé par les coupures de la boule. Libérée de la boule, elle referma enfin la mâchoire, les yeux perdus... Sa virginité volée craqua autre chose que son hymen... Elle eut aussitôt la vision d'un souvenir perdu... Oui, elle avait vécut quelque chose de similaire... Elle se revoyait habillée en princesse dans ce grand manoir luxueux qu'habitait son paternel, à seulement 10 ans. Elle se souvenait de ses petits doigts gantés de soie noir se refermer sur les draps soyeux. Quelques larmes ruisselaient sur ses joues maquillées, tombant sur l'oreiller qu'elle serrait fort. Deux puissantes mains tenaient ses hanches, la robe déchirée de tout son long pour montrer ses petites fesses de pré-ado...

"P... Papa... C... Ca fait mal..."

Mais son père n'avait pas arrêté. Son sexe massif était entré de force dans son petit corps, tachant la couverture grand luxe de son sang pur à l'époque. Il ne l'avait pas lâché avant au moins une heure et demi de ce traitement. Ishtar avait hurlé dans tout le manoir sans qu'on vienne à son aide. Bilan de cette terrible nuit, la hanche démise, trois côtes cassées et une vertèbre lombaire déplacée, sans parler d'importantes déchirures vaginales. Malgré sa résistance de dragonne naturellement grande, la gamine boita pendant une semaine et toussa pendant un mois. Étrangement ce traumatisme physique céda sa place à une amnésie locale. Son esprit n'avait retenu que la haine des hommes, la haine de son père ! Son corps s'était tellement défendu contre ça, qu'elle avait récré un hymen se dilatant en cas de sexe consentit avec une belle créature, et se rétractant au maximum lors de sexe non désiré. La fine parois déchirée avait rappelé tout ça à Ishtar et son regard devint plus noir encore. Ses pupilles se rétractèrent au maximum, focalisant son attention sur ce primate devant elle.

"... Je... vais... tous... vous... tuer..."

Les mains de la dragonnes s'enroulèrent autour de ses chaînes, faisant deux fois le tour des poignets. Puisant dans l'énergie de sa rage et de sa colère, elle tira de toutes ses forces ! Certes, les maillons ne cédèrent pas, mais la pierre du plafond commença à craquer. D'énormes rivets tombèrent des attaches et quand le hurlement de rage d'Ishtar survint, la pierre éclata, laissant retomber les lourdes chaînes et faisant chuter les poulies. La panique dans la prison fut assez colossale car Ishtar planta vivement ses crocs dans la chair du pochetron. Sa nature de semi-vampire le vida de tout son sang en quelques secondes, la restaurant complètement et régénérant son corps. Rejetant l'humain plus loin qui n'était plus qu'un coquille desséchée, il se retourna vers son violeur, mais l'ignora pendant un temps. Puis, elle se jeta sur les autres gardes. Ils subirent le même sort, permettant à Ishtar se se soigner intégralement... Le charnier fut conséquent, même si elle ne toucha pas aux prisonniers enfermés. Enfin, elle s'approcha du violeur, ses entraves encore sur elle, de longues chaînes pendant au sol derrière elle. Ishtar ne se pressa pas... Il était acculé dans un coin, piégé.

"Ne t'en fait pas, je ne te tuerai pas... Ton crime sur ma personne est trop grand pour que je te laisse décéder aussi vite..."

Elle arracha son pantalon avant de se saisir de son membre et de ses bonbons.

"Regarde-le ! Oui, regarde bien ton vil membre dégueulasse ! Tu l'as bien regardé ? Bien... Aurevoir ♫ ..."

Tirant de toutes ses forces, l'organe s'allongea à la racine. La peau se mit à atteindre son point de rupture. Se fendant progressivement, le sang laissa place à une chaire tendre et enfin tout l'organe pénien vint progressivement, les tendons lâchant sous la pression avant que tout l'organe ne vint. Prenant un flambeau, elle colla la partit incandescente sur la chair à vif. Les hurlement du garde furent impressionnants, avant qu'il ne fasse une syncope. Il se réveillerait avec son pénis en moins et vivrait émasculé jusqu'à la fin de ses jours. Regardant le sexe qui avait violé son corps, elle le jeta dans le foyer rougeoyant le plus proche. Une fois coupé, un pénis n'était plus si impressionnant que ça... Récupérant les clés, elle défit ses chaînes avant de marcher vers la geôle, sa robe déchiré fut vivement arraché par elle même avant qu'elle n'agite les clés devant eux. Doucement, elle ouvrit la serrure.

"Aller, vous êtes libres, foncés !"

La diversion est la pierre angulaire des attaques réussie, mais c'est aussi la clé de voûte des évasions. Pendant qu'on les reconduiraient ici, Ishtar sortirait dehors rejoindre la première fenêtre et s'envoler dans la nuit !

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Re : La chute [Alice Korvander]

Réponse 13 samedi 15 septembre 2012, 01:14:22

Devant le brasier, Tywill priait. Difficile de croire qu’un tel individu, sanguinaire, violent, cruel, pouvait avoir un esprit pieux, mais c’était mal connaître les multiples facettes de la personnalité complexe du Roi de Sylvandell que de le limiter à un bourrin sans scrupule. Tous les historiens s’accordaient à considérer Tywill comme un bon Roi, quelqu’un qui avait réussi, non seulement à maintenir la puissance militaire du royaume, mais également à réformer les institutions du royaume, ainsi qu’à améliorer l’économie. Sous son prédécesseur, le royaume avait été financièrement très appauvri, le dragon, la monnaie sylvandine, subissant une forte dévaluation qui avait conduit à une inflation violente, une véritable flambée des prix. Tywill avait réussi à refaire du dragon une monnaie forte au sein de l’Empire, avait amélioré l’armée, l’appareil judiciaire, et contribué à diminuer les pouvoirs du Roi et des Commandeurs dans l’administration de la justice, afin de déléguer cette tâche aux juges. En tant que général, sa carrière comprenait de nombreuses victoires éclatantes qui lui avaient valu de nombreuses médailles ashnardiennes, et bon nombre de récompenses. Oui, indéniablement, le Roi de Sylvandell était un grand Roi. Mais, à Ashnard, un grand Roi n’était pas quelqu’un de sympathique et de bienveillant, une espèce de simplet idéaliste candide. Tywill était dur, ferme, faisait preuve d’une rigidité morale qu’il avait acquise au fur et à mesure des années. Il fut un temps où il avait été jeune, douteux, et où il avait commis d’impardonnables erreurs, des erreurs qui continuaient à le hanter dans ses cauchemars, et qui le hantaient à chaque fois que son regard croisait celui de sa fille. Oserait-il un jour vraiment la regarder en face sans sentir cette pointe de douleur ? Elle avait les mêmes yeux que sa mère, le même visage... Sa mère, qu’il avait violé, et dont il avait provoqué la mort.

*Je ne suis pas un monstre, se disait-il, c’est cette putain de vie qui est monstrueuse. Je passe ma vie à traquer des monstres, à travailler avec des monstres... Ils diront de moi que je suis un grand Roi, mais c’est faux. Si j’avais été un grand Roi, j’aurais réussi à accomplir le grand rêve de Sylvandell. Ces guerres ne sont pas les nôtres.*

Quand le soir venait, dans sa chambre, seul en train de prier, Tywill pouvait se laisser aller au doute, et exprimer des critiques sur son propre jugement. Seule une machine pouvait fidèlement suivre les ordres sans se questionner, et Tywill n’était pas une machine. Il était un être humain à part entière. Il continuait à y songer lorsqu’il entendit des appels et des cris émanant de la cour. Se relevant, il se rapprocha de la fenêtre, torse nu, et entendit des gardes hurler.

« Les prisonniers s’évadent ! Les prisonniers s’évadent !
 -  Alerte ! Alerte ! Sonnez le tocsin ! Les évadés seront tués à vue !! »

Tywill grogna, et ferma les yeux.

« Encore cette salope... Lui broyer les putains d’os n’a pas suffi... »

Il s’écarta de la fenêtre, et entendit alors un rugissement terrifiant dans le ciel. Un cri abominable, qui ne pouvait émaner que d’un seul dragon : Léviathan. Il était le seul dragon dans le coin, après tout. Tywill sortit de sa chambre, tombant sur les autres Sylvandins.

« Que fait-on, Messire ?
 -  Ces prisonniers ne nous intéressent pas, beugla Tywill en descendant l’escalier, suivi par un soldat.
 -  Des sentinelles ont vu une forme noire s’envoler dans le ciel... Nous pensons que la prisonnière a du s’enfuir...
 -  Elle n’arrête jamais, cette garce... »

Tywill avança sur le rez-de-chaussée, tandis que le château se réveillait, et qu’on s’activait.

« Il faut se dépêcher... »

Le Roi était dans l’armurerie, et on installait son énorme armure sur son corps.

« Vous... Vous voulez la rattraper ? »

Le dragon, à nouveau rugit.

« Bien sûr que non, triple abruti de dégénéré de con ! explosa Tywill.
 -  Mais...
 -  Il nous la faut vivante ! »

Le garde, visiblement, ne comprenait pas, et Tywill soupira, avant d’enfiler son heaume. Dans sa grosse armure noirâtre, le Roi attrapa son marteau, qui se mit à luire, et s’avança, se dirigeant vers la sortie.

Ce que le garde ne comprenait pas, c’était que Léviathan ne hurlait pas comme un fou sans raison. Les dragons étaient des créatures très territoriales, et très arrogantes. S’il est vrai qu’elles n’appréciaient pas beaucoup les humains, elles étaient loin de s’apprécier entre elles. Pour ce que Tywill en savait, les dragons dorés de Sylvandell répondaient de l’autorité d’un Dragon primordial ancien, qu’on surnommait à Sylvandell le « Patriarche », ou le « dragon d’Or ». Ishtar ne découlait pas de cette lignée, et était donc perçue comme une ennemie héréditaire par Léviathan. Dès qu’Ishtar avait quitté la prison, elle se retrouvait face à l’un des plus puissants dragons dorés de Sylvandell qui soit.

Tywill sortit dans la cour, et vit des traits de feu lumineux et éblouissants dans le ciel. Le combat aérien était difficile à percevoir, mais Tywill ne se faisait aucun doute sur les chances de victoire de Léviathan. Comme tout dragonnier, le Roi était lié à l’esprit de son dragon, et pouvait sentir la rage de ce dernier, l’empêchant de communiquer. Une espèce de folie meurtrière. Léviathan se positionna devant Ishtar, et en termina avec elle, utilisant sa puissante magie dragonique, à travers un Cri particulièrement puissant. Sa voix caverneuse se mit à emplir l’air, alors qu’il utilisait le Cri de Déferlement :

« Fus’... Ro... Daaaah !! »

Le Cri fit trembler la zone, et le souffle qui se dégagea de la bouche de Léviathan frappa de plein fouet Ishtar. Elle fila comme une pierre, heurta le mur entourant le château, et s’écrasa sur la cour, rebondit sur le sol, puis heurta violemment le mur en pierre du manoir, avant de tomber sur le sol, sonnée. Léviathan se posa lourdement sur le sol, juste devant Ishtar. Le Cri de Déferlement consistait à exprimer la puissance de Léviathan. Ce Cri de pure puissance permettait ainsi de repousser n’importe quoi. Un tel coup aurait tué n’importe qui, mais Ishtar était simplement sonnée.

*Ne la tue pas, Léviathan, ordonna Tywill.
Ne pas la tuer ? Cette femme est trop forte pour de simples bipèdes, Roi humanoïde. Je me dois de la tuer. Elle est une menace constante.
Mes ordres de mission...*

Léviathan siffla, grondant.

*Tes ordres ne me concernent pas ! Je me moque éperdument de tes soldats en claquettes, de tes Ashnardiens idiots !  Je sens l’empreinte de Nav sur elle. Ce simple fait mérite la mort !
Ces imbéciles n’ont pas de chaînes assez solides pour elle, mais ce n’est pas le cas pour moi. Nos chaînes sont faites pour retenir des dragons !
C’est ridicule ! Il FAUT la tuer !*

Tywill grogna, et la queue de Léviathan siffla en l’air, et s’écrasa sur le dos d’Ishtar, violemment. Le Roi savait que les dragons dorés comme Léviathan étaient difficiles à contrôler. Il sortit alors son marteau, et le tint en se tenant entre Léviathan et Ishtar.

*Oserais-tu t’opposer à moi, Léviathan ?
Ne me menace pas, Tywill Korvander…
Moi, l’héritier d’Erwan ? Le sang du Dovahkiin coule dans mes veines !
Tu n’es pas Dovahkiin…
Ce n’est pas ce que le Marteau dit !*

Léviathan souffla, hésita. Le doute était permis.

*Très bien, héritier d’Erwan. Domine-là, et je ne la briserai pas en deux comme la chienne qu’elle est.*

Tywill eut un sourire. Tous les archers visaient depuis les murs Ishtar, tandis que Léviathan s’écartait un peu, chacun de ses pas faisant trembler le sol. Il poussa un grondement, et Tywill attrapa une épée, puis la balança devant Ishtar. Son marteau continuait à luire.

« Tu es hargneuse, petite dragonne... »

Il eut un léger sourire, sa voix caverneuse résonnant de son heaume. Son armure était impénétrable, faite dans un alliage conçu pour résister aux griffes et aux attaques des dragons.

« Je vais devoir te dresser un peu plus sérieusement. »

Ishtar Naviento

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Re : La chute [Alice Korvander]

Réponse 14 samedi 15 septembre 2012, 20:47:37

Ishtar était en vol depuis quinze minutes qu'un gigantesque dragon ne tarda pas à l'envoyer furieusement au sol. Le gabarit de Leviathan était plutôt gros et Ishtar était certainement plus vive. Elle esquiva bon nombre d'attaques de ce dragon aux écailles dorés. Les Dragons D'or... Ils ne valaient pas les Dragons Noirs et Nav aurait put lui coller une roustre mémorable. Mais après une puissante attaque magique, Ishtar fut écroulée au sol. Se redressant lentement, elle vit arriver le Roi... Cet abjecte commandant voulait en découdre visiblement... Entièrement en armure, il s'approcha vers elle d'un pas pesant alors que la dragonne se redressait, nue... La peau sombre de la créature reflétait les rayons de la lune, lui donnant une lueur irréelle. Le souffle un peu court et les sourcils froncés à l'extrême, on lui jeta une épée.

« Tu es hargneuse, petite dragonne... »

A ces mots là, un grand sourire carnassier se dessina sur le visage d'Ishtar. Effectivement, elle était hargneuse et sa colère n'allait avoir aucune forme de limites. Elle était tellement rageuse, depuis que ses souvenirs de son père la violant était revenus. D'ailleurs, ce grande guerrier en armure, elle imagina à sa place le grand Naviento, le patriarche qui l'avait tellement torturé ! Ce seul effort d'imagination décupla sa colère.

"Oh oui... Tu ne sais pas dans quel pétrin tu viens de te lancer, cochon rose !"

Il venait vers elle dans une armure de plates d'un alliage capable de résister aux attaques de Leviathan. Effectivement, aucun respect... Même s'il lui donnait une épée, la différence était de taille. La perfidie d'Ishtar allait devoir compenser le manque de considération que Tywill apportait à Ishtar. La dragonne enroula la pointe de sa queue autour de la poignée de l'épée au sol, la ramenant vers elle. Doucement, la matriarche d'Inferis tapota la lame avant de voir qu'il s'agissait d'une épée digne d'un état en guerre... de mauvaise facture avec des matériaux plus que pitoyables... Le katana d'Ishtar avait mit 11 mois de travail et sa lame employait de l'adamantium de haute qualité, très pur... Cette épée était pitoyable, mais c'était mieux que rien. Pour montrer la nullité de cette arme, elle aurait cassé la lame entre ses mains, mais elle aurait été plus qu'ennuyée par la suite.


« Je vais devoir te dresser un peu plus sérieusement. »

Parce que pour lui ça n'avait pas été sérieux ? Dans ce cas, Ishtar allait lui montrer où amenait sa nature d'homme... A savoir à ses pieds et gémissant pour quelques attentions ou un quignon de pain rassit !

"Soit, Tywill Korvander, Roi de Sylvandell... Tyran d'or, Autant de titres qui doivent vous faire plaisir. Préparez-vous... à affronter Ishtar Sakipat Tebisha Naviento, Tsarine Magma Suprême d'Inferis, Gardienne d'Ades, Héritière de Nav et Nécromancienne !"

Elle fit un lent moulinet avec ses bras, son épée dans une de ses mains. La cercle ainsi créé s'éclaira brièvement avant qu'une empreinte magique ne se créée. Le rond entourait une grande partie d'Ishtar, devant elle.

"Le rapport de force est quelque peu disproportionné... Mais je ferais mon possible pour vous donner un peu plus de chance de gagner !"

Alors que l'atmosphère devenait lourde et électrique, Ishtar fit quelques tours avec la lame dans sa main et fit des coups précis au centre du cercle, formant un pentacle inversé. La magie qui s'en décupla empêcha Tywill de charger avant la fin de cet étrange rituel. Tirant sur son index recouvert du gant de latex dans un triste état, elle le tira violemment et fit de même avec le second. Dévoilant ses bras, ainsi que le dessus de ses mains, elle dévoila d'importantes cicatrices dût à des brûlures chimiques avant de montrer une aura lumineuse dans une cicatrice bien précise. Cela formait une rune draconique qui activa ses sorts de commandes, recouvrant intégralement ses bras, puis le reste de son corps, formant une sorte de tatouage de lumière violette entourant son corps. Chez les magiciens, plus les sorts de commandes étaient grands, plus son pouvoir était grand.

"Contemple, Korvander... Ceci est le véritable pouvoir des Naviento ! Mon nom est même emprunt de cette réalité... Sakipat Tebisha signifie... Qui est victorieuse de ses ennemis !"

Donnant un coup de poing dans le pentacle, il pivota furieusement sur lui-même, faisant apparaître un point plus lumineux, une forme entre les deux seins d'Ishtar... Une rune... Son symbole qu'elle affichait sur tout ses drapeaux entre le noir et le violet byzantin. Le pentacle se sépara en milliers de morceaux quand soudain le sol remua... La manifestation d'autant d'énergie maléfique força les humains alentours à s'éloigner. Même Leviathan n'échappait pas à ces ondes négatives l'obligeant à battre en retraite. En temps normal, Ishtar n'aurait pas put déclencher pareille attaque magique, mais merci aux gardes la torturant qui avaient rechargés sa mana au maximum et sa haine réveillé de son amnésie.

"D'entre les Flammes..."

Une grande fissure s'ouvrit entre Ishtar et Tywill. Le magma rougeoyant au fond éclaira la nuit et des mains en sortaient lentement...

"... Nous reviendrons !"

Des morts en sortaient lentement, embrasés, partiellement recouverts de magma. Le sous-sol ici était riche en cadavres, fort heureusement... Et l'activité tellurique des lieux permettait la remontée du sang rouge de la planète. Ishtar, aux cheveux électrisés d'énergies qui les dressaient sur sa têtes et les yeux mauves desquelles émanaient de l'énergie crépitante se posa sur l'humain en armure. Levant la pointe de son épée vers lui, elle lâcha un hurlement de colère.

"A l'assaut, vassaux d'Inferis ! Prenez votre revanche !!!"

Les morts-vivants de magma et de feu se jetèrent avec une rage peu commune sur Tywill. Il pouvait reconnaître d'anciens gardes à son service, des ennemis tués lorsque la pacification de ces terres s'effectuait. Le rire maléfique d'Ishtar couvrit les hurlement haineux des morts désirant se repaître de la chair de Korvander, celui qui les avait indirectement menés à la mort !
« Modifié: samedi 15 septembre 2012, 20:55:49 par Ishtar Naviento »

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